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Fiqh, Éthique: quelles finalités ?

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Fiqh, Éthique: quelles finalités ?

Conférence publique CILE – 17/12/2013

11 Commentaires

  1. Bonjour M. Ramadan, je ne suis pas ici pour commenter votre vidéo mais je suis là pour vous dire que votre livre « mon intime conviction » sera l’objet de mon projet de fin d’étude. Je suis en Troisième année universitaire option: littérature et études françaises. Et je crois que je suis le premier à travailler sur ce livre qui m’est dès le début plein et riche d’informations vous concernant. Je suis du Maroc et j’aimerais bien que vous fassiez des conférences dans ma faculté de lettre.
    Je ne sais pas si vous connaissez L’université Sidi Mohammed Ben Abdellah. Bon c’est là où je fais mes études. Pour ce qui concerne mon projet, je vais travailler sur « Le vivre-ensemble » J’aimerais bien que vous m’aidiez à trouver des bibliographies qui me soient utiles pour que mon projet ait un succès Incha’allah.
    Je vous souhaite une très bonne vie pleine de bonheur et de prospérité.

    • La Paix de Dieu sur vous,
      Je voulais répondre à Fakir Ouadie. Je n’ai pas de livres à conseiller, mais une piste de reflexion peut-être. J’habite depuis peu sur l’Ile de la Réunion (département d’outre mer français). Ce département est réputé pour son « vivre-ensemble ». C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle l’ile de la Réunion, elle réunie toutes les cultures et tous les cultes. Ici vivent ensemble européens, africains, indiens, chinois, musulmans, catholique, indous et culte chinois. Pas de racisme à la Réunion et les familles sont mélangées. Par contre je ne dis pas qu’il n’y a pas un peu de communautarisme, mais le fait que l’île soit petite et peuplé à obligé les gens à vivre ensemble et ici tout le monde est détendue, patient, souriant.
      Je ne connais pas la littérature réunnionaise, mais je pense que ce sujet du vivre ensemble a du être abordé. Vous devriez pouvoir faire des recherches via les sites marchands de livres.
      Sinon voici un lien sur un documentaire réunionnais :http://www.youtube.com/watch?v=Tm0TzbvuE7c

      Un docu ne vaut pas un livre, mais c’est toujours ça.
      Que Dieu nous guide dans Son chemin droit.
      Jean-Michel

  2. Bonjour,

    Je souhaitai laisser un commentaire car je trouve le travail de monsieur Ramadan remarquable. Je tient à l’encourager et à continuer à nous faire partager ses travaux

    Très bonne continuation monsieur et bonne chance.
    Cordialement,
    SS.

  3. as salam alaykoum

    On aurait aimé avoir des retours critiques de votre livre « la réforme radicale » et notamment y-a-t-il eu des débats sur votre proposition de nouvelles catégories dans les maqasids? Comment sheikh Qaradawi ou bien Ahmed Raissouni, pour ne citer qu’eux [ayant écrit sur le sujet et ayant les outils pour le faire]; ont-ils reçu d’un point de vue général, votre vision de la prise en compte de la culture comme source?
    D’un point de vue général, je trouve dommage que personne en France ou ailleurs, n’est pris le temps d’avoir un débat critique sur un domaine pourtant essentiel -et périlleux- de la revisite des sources de l’islam.

  4. Salam alaykoum.
    Barack ALLAH ou fik pour se travail et partage .
    Qu’ALLAH vous récompense pour tout le bien que vous faites.
    Merci infiniment .

    • je reposte mon commentaire pour avoir une réponse svp car cette wifi public beug trop
      Quand on dit finalité du fiqh et de l’éthique ça suppose quoi comme finalité?

  5. Les parents qui voudront transmettre certaines valeurs à leurs enfants vont dans les prochains mois se heurter à l’école de la République, telle que l’actuel gouvernement veut la refonder, en particulier à propos de la complémentarité homme-femme, de la sexualité humaine et de la morale.
    Le projet de loi Taubira sur le mariage doit être considéré en lien avec un autre projet fondamental de l’actuel gouvernement : le projet de « refondation de l’école de la République » actuellement discuté à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi sur la « refondation de l’école de la République » prévoit, entre autres dispositions, d’introduire un nouvel enseignement obligatoire de morale laïque et d’éducation civique, ainsi que de lutter dès le plus jeune âge contre les stéréotypes de genre. Dans la presse et à l’Assemblée, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a précisé que « le but de la morale laïque est d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »[1] pour « permettre à chaque élève de s’émanciper », car « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre »[2]. Dans la même veine, la Ministre de la Justice, Christiane Taubira a également déclaré à l’Assemblée que « dans nos valeurs, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d’en faire des citoyens libres »[3].
    L’un de ces déterminismes serait l’identité de genre ; la déconstruction des stéréotypes de genres est conçue comme un moyen d’émancipation des enfants. Le projet de « refondation de l’école de la République » prévoit à présent que « l’éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire, dès l’âge de 6 ans, « afin de substituer à des catégories comme le sexe (…) le concept de genre qui (…) montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites »[4]. Cette volonté ressort également du récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales[5] qui recommande que l’école s’engage dans la « lutte contre les stéréotypes de genre » « dès le plus jeune âge », qu’elle déconstruise « l’idéologie de la complémentarité » homme-femme pour « tendre vers une société » égalitaire. A cette fin, ce rapport recommande notamment aux enseignants de remplacer les appellations « garçons » et « filles » par les termes neutres « amis » ou « enfants », de raconter des histoires dans lesquels les enfants ont deux papas ou deux mamans, etc. Il s’agit, dit le rapport, d’empêcher la « différenciation sexuée » et l’intériorisation par les enfants de leur identité sexuelle. Outre ces aspects relatifs à la théorie du genre, la morale laïque promue par le projet de « refondation de l’école de la République » est aussi source d’inquiétudes. Ce projet de loi vise à refonder la société via l’école ; il est complémentaire du projet Taubira qui « refonde » la famille via le mariage. Comme l’indique M. Peillon, « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles » [6].
    Ainsi, si la loi Taubira sur le « mariage » est adoptée, l’école publique devra non seulement « déconstruire les stéréotypes de genre » dans l’esprit des enfants, mais en outre leur enseigner qu’il est normal d’avoir deux mères (et un père inconnu), ou deux pères (et une mère porteuse). Ces « parentalités » seront enseignées comme des faits objectifs (et non comme des choix) et seront donc insusceptibles de tout jugement moral. Les parents qui voudront transmettre la morale naturelle à leurs enfants seront pris au piège : ils devront expliquer à leurs enfants qu’il ne faut pas croire tout ce qui est dit à l’école, mais qu’il faut se taire pour ne pas avoir d’ennuis. Ce sera une violation manifeste des droits naturels des parents. Les projets et déclarations de Mme Taubira et de M. Peillon témoignent d’ailleurs sans ambigüité de leur intention de ne pas respecter les droits des parents, mais d’arracher les enfants pour les libérer. Ce droit a pourtant été réaffirmé dans les grandes déclarations des droits de l’homme après la seconde Guerre Mondiale, en réaction aux totalitarismes nazi, fasciste et communiste. La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît que « la famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat » (art. 16.3) et que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants » (Art. 26.3). En ratifiant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les Etats se sont engagés « à respecter la liberté des parents de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions » (Art. 18.4). De façon plus explicite encore, la Convention européenne des droits de l’homme énonce que « L’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques » (Protocole additionnel 1er, Art. 2).
    Actuellement, les droits de la famille sont à nouveau attaqués au nom d’un projet de société, fondé non plus sur la famille, mais sur les notions de tolérance, de non-discrimination et de pluralisme et qui envisage l’homme comme un individu purement abstrait. Le pouvoir de l’Etat qui s’en trouve de nouveau étendu, car en se donnant pour mission de réaliser un « projet de société », il se donne d’abord le pouvoir de le définir et le droit de l’imposer.
    Ce à quoi les parents français vont devoir faire face, les parents espagnols l’ont déjà affronté avec succès. En revanche, en Allemagne, des parents ont préféré être condamnés à des peines de prison ferme plutôt que d’envoyer leurs enfants à des cours d’éducation sexuelle. En Russie, la situation est différente, des gouvernements régionaux, à la demande des familles, adoptent des lois visant à protéger les enfants de la propagande LGBT, mais ils font face à de fortes pressions des institutions européennes et des lobbies.

    • Il appartient d’abord et avant tout aux parents d’assurer l’éducation de leurs enfants, l’Etat par le biais de l’école (Education Nationale) y contribue certes mais la référence absolue restera celle des parents. En dépit des contradictions, l’enfant est en mesure de comprendre toutes les différences de points de vue si toutefois les parents restent vigilants à ce sujet. Personnellement, je ne m’inquiète pas trop de ce type de réforme, je m’inquiète plus des problèmes sociaux qui existent dans nos banlieues. L’Etat est certes responsable de la situation au regard du manque de politique dans ce domaine. Mais soyons également honnêtes avec nous-mêmes en admettant qu’une très large majorité des parents se trouvent dépassés par certains évènements et ont totalement abdiqué laissant leurs enfants livrés à eux-mêmes. Pour finir, sur la question de l’éducation religieuse, je suis persuadé qu’en dépit de ces changements potentiels, nos enfants grandiront tout en gardant les valeurs prônées pas notre religion. A condition que nous parents y soyons attentifs.
      Salutations

  6. Assalamou ‘alaykoum.
    Mr Ramadan, vous êtes le meilleur porte parole des citoyens musulmans en occident. Nous en sommes fiers et fiers de vous. Croyez en notre soutien.
    Longue vie et que Dieu vous protège …
    Muhammad

  7. Salamou alaikoum Docteur Tariq ramadan,
    je me réjouis d’écouter votre discours, je voudrai simplement vous faire une petite remarque, votre discours est très riche d’informations et de connaissance, ce serait beaucoup plus facile pour tes fans de faire une projection powerpoint afin d’éclairer plus facilement le contexte de ce que vous expliquez.
    Que dieu soit avec vous.

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