Les débuts

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C’est vers la fin des années quatre-vingts et le début des années quatre-vingt-dix que j’ai commencé à m’engager plus spécifiquement sur la question de l’islam et des musulmans dans le monde et particulièrement en Occident. Auparavant, j’avais pendant des années – dès l’âge de dix-huit ans – parcouru le Tiers-Monde de l’Amérique du Sud à l’Inde, en passant par de très nombreux pays du continent africain. J’avais été élevé au sein d’une famille dans laquelle l’appel et le sens de la foi étaient mariés à la défense de la dignité humaine et de la justice. Même s’il ne se faisait pas au nom de l’islam, mon engagement avait toujours été valorisé par ma mère comme par mon père : lutter contre la pauvreté dans le Sud, promouvoir l’éducation (et notamment celle des femmes), protéger les enfants de la rue, visiter les favelas et soutenir des projets sociaux, lutter contre la corruption et les dictateurs et revendiquer un commerce plus humain et plus équitable étaient autant de causes justes qu’ils reconnaissaient et saluaient.

J’avais été enseignant, puis très jeune doyen dans un lycée genevois et j’avais lancé des opérations de sensibilisation à la solidarité dans les écoles, les collèges et les lycées. Croyant, pratiquant dans ma vie privée, je respectais le devoir de réserve de ma fonction publique : jamais mon appartenance religieuse n’a été mise en avant. Il était juste qu’il en fût ainsi. L’institution scolaire comme les medias louaient ce « travail exemplaire » de mobilisation des jeunes pour la solidarité dans les pays du Tiers-Monde comme en Occident puisque nous avions aussi lancé des opérations de sensibilisation vis-à-vis des exclus du Quart-Monde dans les sociétés industrialisées et des personnes âgées : j’avais été élu l’une des personnalités genevoises de l’année en 1990. J’ai ensuite démissionné de mon poste de doyen et de celui de président de l’association Coopération – Coup de main qui promouvait ce que j’appelais une impérative « pédagogie de la solidarité ». J’avais besoin de changement et d’un retour aux sources de ma foi et de ma spiritualité. Autour de moi, de surcroît, la question de l’islam avait pris de plus en plus d’importance tout au long des dix années qui s’étaient écoulées : de la révolution iranienne en 1979, à l’affaire Rushdie ou à la controverse autour du « voile islamique » en France en 1989. On commençait à parler, beaucoup, de l’islam et des musulmans.

J’ai alors décidé de m’engager dans ce qui m’apparaissait déjà être le défi majeur de l’avenir : construire des ponts, expliquer et faire mieux comprendre l’islam aux musulmans autant qu’à l’Occident que je connaissais si bien pour y avoir vécu et avoir étudié la littérature française et la philosophie. Mon mémoire de philosophie traitait de La notion de souffrance chez Nietzsche alors que la thèse dans laquelle je m’étais ensuite engagé (et qui avait pour titre Nietzsche, historien de la philosophie) m’avait obligé à une lecture sérieuse et approfondie des plus grands philosophes occidentaux de Socrate et Aristote jusqu’à Schopenhauer, en passant par Descartes, Spinoza, Kant, Hegel ou Marx, afin de confronter la substance de leurs thèses aux traductions et interprétations nietzschéennes parfois très libres. Mon temps était alors à la lecture (et un peu aux sports) et l’habitude était de me plonger dans les textes pendant cinq à huit heures par jour. J’ai également pris la décision de reprendre des études intensives de sciences islamiques. Je me suis établi un programme de lecture spécialisé puis j’ai décidé de me rendre en Égypte avec ma famille. Il s’agissait pour chacun d’en bénéficier : pour ma femme et mes enfants, ce séjour leur permettait de connaître le pays, d’apprendre l’arabe et d’étudier l’islam. De mon côté, je m’étais imposé un programme astreignant avec l’objectif de couvrir en vingt mois le programme de formation universitaire de cinq ans. Le mode de formation traditionnel (avec un savant – ‘âlim, en cours privé), me permettait un rythme individuel et intensif qui commençait tous les jours à cinq heures du matin et finissait à vingt-trois heures ou minuit. Je n’oublierai jamais cette période de formation : intense, difficile mais si lumineuse et éclairante. Grâce à Dieu, je suis parvenu à mes objectifs et je n’ai cessé depuis de poursuivre ma formation par des lectures, des rencontres et bien sûr l’écriture d’articles et d’ouvrages sur l’islam en général ou le droit et la jurisprudence islamiques (fiqh) en particulier.

Les mêmes valeurs et les mêmes principes qui avaient motivé mon premier engagement pour la solidarité, la dignité humaine, la justice dans les sociétés du Sud comme dans celles du Nord, nourrissaient mon engagement en tant que musulman. Il s’agissait pour moi d’assumer ma religion, de l’expliquer et, surtout, de montrer que nous avons tant en commun avec le judaïsme, le christianisme mais également avec les valeurs prônées par tant d’humanistes, d’athées et d’agnostiques. Il s’agissait de questionner des préjugés, de revisiter les fausses constructions du passé de l’Europe (dont l’islam aurait été absent) et, bien sûr, de nous permettre de nous engager avec confiance pour ce « vivre ensemble » qui allait être notre destin commun.

Musulman, et « intellectuel controversé »

Tout allait changer néanmoins. Les valeurs de dignité, de solidarité et de justice que j’avais défendues comme citoyen et enseignant sans religion apparente (et que l’on avait tant saluées dans le passé) n’avaient plus la même teneur ni le même goût quand elles étaient défendues par un « intellectuel » ou un « savant musulman ». Au moment où je me suis mis à parler comme un « musulman », ou que j’ai été perçu comme tel, à ce moment très précis, un voile de suspicion a été déployé sur mes intentions et mes discours. Je vivais l’expérience de cette révélation : le lourd et ancien contentieux des relations houleuses de l’Europe avec la religion et en particulier avec l’islam – de l’influence intellectuelle niée aux croisades et aux colonisations – n’avait clairement pas été réglé. J’étais un Suisse, un Européen, mais j’étais surtout « un musulman » dans le regard de mes concitoyens : je n’étais au demeurant pas un « vrai Européen » ou alors fallait-il encore que je le prouve. Mes interlocuteurs avaient des listes de questions auxquelles il fallait me soumettre pour « tester » la vraie nature de mon « intégration » et, au passage, m’imposer une posture défensive de constante justification.

J’observais, j’analysais et j’évaluais la nature des contentieux du passé et des craintes du présent. L’immigration continuée depuis la seconde Guerre mondiale, la nouvelle visibilité des jeunes générations de musulmans, les revendications nouvelles dans les écoles et les hôpitaux, etc. Autant de phénomènes (auxquels allait bientôt s’ajouter la violence) qui étaient de nature à entretenir la peur, la suspicion et le doute. La conscience européenne, partout, faisait face à de profonds doutes : qu’allons-nous devenir avec cette immigration galopante dont, en sus, les sociétés européennes ont besoin ? Qui sont ces musulmanes et ces musulmans représentant « une nouvelle citoyenneté »[1] et qui font majoritairement face à de sérieuses difficultés économiques alors que les partis politiques les connaissent si peu ? Que veulent-ils, au fond : « s’intégrer » ou « islamiser » l’Europe ?

Très vite, mon engagement dans le débat public européen sur la question de l’islam allait faire se concentrer sur l’« intellectuel visible » une multitude de projections et/ou d’animosités qui m’atteignaient de plusieurs fronts. Mes appels au dialogue, à la rencontre autour des universels communs, au « vivre ensemble » dans l’enrichissement mutuel paraissaient « trop beaux pour être vrais » et devaient « cacher quelque chose ». Dans les faits, mes prises de position étaient aussi de nature à gêner les intérêts de certains idéologues, organisations, mouvements et gouvernements pour qui la présence de l’islam et de musulmans assumés, et parfois critiques et revendicateurs, était en soi problématique et potentiellement dangereuse. Depuis quinze ans, les attaques se sont multipliées et sont provenues de plusieurs fronts qu’il est possible d’identifier sans grande difficulté. Les médias ont souvent relayé ces critiques soit avec des agendas et des objectifs douteux (quand ils étaient eux-mêmes impliqués idéologiquement), soit simplement en rapportant les allégations glanées ici et là sur Internet (toujours les mêmes, mille fois répétées).

On a d’abord attaqué ma filiation. Petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, j’étais par définition dangereux et il ne fallait pas m’écouter. L’islam, disait-on et répète-t-on encore, permet la dissimulation (taqiyya) et donc je la pratiquais sans limite : tout ce qui apparaît si beau au public occidental n’est somme toute que la face présentable d’un agenda caché autrement plus obscur : je veux islamiser la modernité, l’Europe et les Européens et sans doute ai-je des liens avec des radicaux ou des terroristes. Les allégations répétées plusieurs centaines de fois sur Internet (évidemment sans preuves) donnent aujourd’hui l’impression qu’il y a sans doute quelque chose de vrai dans tout cela. Il n’y a pas de fumée sans feu, répète-t-on : ainsi est née la figure de « l’intellectuel controversé ».

[1] Dans les pays les plus avancés comme en Angleterre ou en France. Le phénomène de cette installation définitive, du passage de l’immigrant au citoyen, allait et continue de se répandre dans tous les pays européens.

17 Commentaires

  1. Bonjour Monsieur Ramadan,
    Je viens d’apprendre énormément de détails que j’ignorai sur votre parcours, notamment sur vos engagement de jeunesse et je ne suis pas surpris. Je vous suis depuis un petit moment maintenant (5 ou 6 ans, peut-être plus); et je pense sincèrement que, hors le microcosme médiatique et certains cercles de pouvoir, toute personne intellectuellement sincère, douée d’intelligence de cœur comme d’esprit et capable de penser par elle-même ne peut que reconnaître l’authenticité de votre implication dans la lutte pour l’avènement d’une société plus humaine. Je ne sais pas où en est l’avancement de votre demande de nationalité français mais sachez que si vous l’obteniez et décidiez d’entrée en politique, vous pourrez compter sur mon vote et mon soutien.
    Amicalement.

  2. Tout est dit, avec transparence sincérité, humilité ,simplicité et avec le cœur de votre fraternité .
    A celles et à ceux que vous aidez à élever leur conscience dans votre mission pour l’Humanité à travers vos livres, conférences , débats, vos épisodes sur la foi de partager maintenant et avec vous ce message commun avec un esprit libre, serein, saint et fraternel.

  3. Merci d’avoir partagé avec nous ce magnifique parcours.

    A l’heure où nous nous posons des questions sur le sens de notre vie, sur le choix de vie que nous avons fait, vous lire nous procure un certain apaisement et nous donne l’envie d’aller plus loin encore dans notre engagement.

    L’écriture de ce texte a dû quelque part vous apaiser… votre sincérité, votre droiture et votre courage nous touchent, votre intelligence est un exemple.

    Je vous le dis à nouveau, Mr Ramadan, comme je vous l’ai dit ce fameux soir à Bruxelles lors de l’une de vos conférence avec Alain Gresh, MERCI du fond du coeur!

    Jamila ADDA

  4. Salam alaykum,

    Respect Mr Ramadan pour vos efforts et votre engagement tout au long de votre vie. Les critiques infondées ne peuvent que confirmer votre véracité et rabaisser ceux qui les véhiculent en toute mauvaise foi.
    Tôt ou tard la vérité se manifestera, et l’Histoire a toujours donné raison aux justes parmi les hommes.
    Que Dieu vous fasse miséricorde.

  5. Il est surprenant de constater à quel point, lorsqu’une personne dérange de part ses propos, les intérêts ou objectifs d’autres parties plus puissantes, ces dernières trouvent moyen de la discréditer aux yeux de l’opinion publique en la faisant passer pour une mauvaise personne et qui plus est dangereuse. Une forme de mensonge honteux, une transformation de la vérité.

  6. C’est cela,le cheminement de la vraie reussite qui commence par le militantisme engage pour le bien de l’humain au nom de cette humanite universelle que l’on reconnait en soit et en autrui partout ou nous allons pourvue que l’on veuille vraiment le faire.
    Et ensuite et surtout la formation, l’instruction islamique et a l’appui une profonde formation academique pas des moindre en philosophie (la ou beaucoup se perdent).
    Enfin le travail de terrain sur tous les fronts masha ALLAH. Une vie bien rempli.
    Allahumma Sali ala saydina Muhammad.

  7. Bonsoir,
    Votre parcours et vos engagements pour la dignité humaine sont remarquables.
    Le partage de vos convictions de part votre instruction et votre intelligence est une charité pour l’humanité.
    Paix.

  8. Les débuts de l’esprit seront toujours à des années lumières de ceux de la vie…, est-ce l’infini qui traite avec le dernier surpris, ou, sans équivoque acharnée ni triste résumé, le sens des piliers retiendrait-il le pilier des sens…

    La liberté des hommes, l’égalité des êtres et la fraternité des peuples ne sauraient être ni portées parmi les dernières valeurs des partages sereins ni prises entre les faux principes des larges communs, toutes et tous nécessaires à promouvoir et à considérer la perspective du degré universel des réalités humaines d’une histoire, ou d’un complexe, d’ensemble; mais résumons, de ces qualités équitables et de ces réalités essentielles jusque leur degré existentiel, …

     » …la croyance est une culture de l’esprit et la culture est une croyance de la vie… » …,

    Alors, des hommes, des femmes, à chaque âge de leur instant et/ou de leur mémoire,( car certaines et nombreuses interdépendances vitales sont toutes aussi banales que spéciales), peuvent-ils vivre, souffrir, mourir de cela sans reconnaître que, par milliers, d’autres verbes, sans doute utiles dans le monde et généreux dans leur usage, subissent de ne pas savoir pourquoi ou s’interrogent de ne pas savoir comment, l’espérance et la tolérance des langages aient pris autant de distances au fil des temps, des naissances et des renaissances, et à quel prix!, dès lors qu’il s’agissait, comme il s’agira encore, de réunir ce que des natures et des espace offrent, sans lutte apparente ni supplice organisé, mais en bonne séquence et en toute justice, au cœur de leurs différents et éternels messages…

    … » …Rien ne s’élève rien ne s’éclaire tout se conjugue… » …

    …Merci…

  9. En effet cher Tarek Ramadan, je vous suis depuis les années 90. Et grâce à votre engagement sans relâche, j’ai toujours cru que les musulmans européens apparaîtrons comme des citoyens à part entière en s’engageant à leurs tours fort de leur principes et valeurs. Que Dieu vous garde je vous aime sincèrement en Dieu. Vous faites parti de ma famille.

  10. Cher Tariq
    Vous êtes la pensée qui dérange car la pensée juste
    Vous êtes diabolisé car vous combattez le diable
    On vous ferme les portes car vous prônez l’ouverture
    On met en avant votre double discours pour tenter de voiler votre implacable cohérence
    En ne vous respectant pas, la France ne se respecte pas
    En ne vous respectant pas, la France ne nous respecte pas

    • Salaam cher frere

      S’ils ne vous respectent pas, ALLAH vous respecte et les anges benissent vos efforts. Mieux vaut meriter les honneurs et ne pas les avoir que de les avoir sans les meriter. C’est cette adversite meme qui donne du sens a nos efforts et a notre engagement pour la justice et le bien.

  11. Salâm `alaykum,

    S’attacher à l’Islâm, en cette période, est comme tenir une braise incandescente dans sa main. Propager le Message est une épreuve difficile, un engagement d’une vie qui a des répercussions ici bas mais aussi dans l’au-delà incha Allah. Merci d’être, de fait, le porte parole de l’Islâm de France même si ce n’est pas aussi officiel que cela. Nous avons besoin de plus de représentants de votre niveau car c’est un fardeau qui doit être partagé afin que les attaques personnelles sur vous se diluent un peu et que les débats de fond pluriels s’ouvrent réellement, d’une manière plus apaisée et plus constructive.

    Pensée émue pour toutes les victimes de Bruxelles, qui a failli toucher ma famille à 1h près.

    C’est un rappel douloureux : nous (l’Europe) sommes toujours en guerre avec DAESH.
    Nous avons plus que jamais besoin d’une lutte idéologique claire, unie et efficace contre ces perversions de l’Islâm qui répandent le sang afin de construire un avenir européen en paix et qui permette de diffuser le Message aux âmes en recherche d’un sens de la vie. C’est toute la Communauté musulmane européenne qui doit savoir comment lutter au quotidien pour ramener ses brebis égarées dans la délinquance et le crime vers un vivre ensemble apaisé et respectueux des uns et des autres. Ces brebis ne fréquentent que peu ou pas les mosquées, ne tombons plus dans la culpabilisation mais construisons ensemble l’avenir pour nos enfants. Mais c’est justement le programme de la 33ème RAMF mi mai.
    Que Dieu vous facilite et éclaire les coeurs. Amine.

    Salâm.

  12. Monsieur Ramadan,

    Aujourd’hui pour la croyante que je suis c’est la fête de Pâques : fête de la lumière par excellence !
    Je me sens proche de la lumière que vous tenter, vous aussi de dispenser autour d vous…
    Je vous suis depuis quelques mois et je voudrais vraiment vous remercier pour tout ce que j’apprends sur vos engagements et grâce à vos interventions. Je ne comprends pas pourquoi on vous fustige de la sorte !!! Sans doute parce que votre pensée est plus que juste et votre intelligence bien au dessus de la plupart de vos interlocuteurs. Je pense que vous faites peur parce que vous nous rapprocher les uns des autres et vous nous faites apprécier et comprendre l’Islam… J’espère que j’aurai un jour l’occasion de vous rencontrer pour pouvoir m’entretenir un instant avec vous. Très respectueusement. Béatrice (60 ans Belgique)

  13. Cher frère Tariq,

    Merci de ce témoignage sincère et profond sur ce magnifique parcours que la Providence t’a accordé, et merci pour les efforts et les sacrifices que tu y a consenti pour nous l’offrir.
    Qu’Allah swa te bénisse et te récompense avec Son amour pour l’Humanité en Lui que tu nous propose depuis tant d’années à partager, amen!
    Sois heureux cher frère, car tu as déjà réussi et tes détracteurs ont certes échoué malgré l’illusion de leur pouvoir et de leur puissance.
    En voulant emprisonner ta voix avec leurs attaques, ils ont libérer sans le savoir des milliers de voix dans la communauté musulmane qui résonnent aujourd’hui en écho avec la tienne un peu partout dans le monde.
    Dieu est Grand, Il élève qui Il veut et Il rabaisse qui Il veut malgré la rage des perdants !
    Cela fait aujourd’hui vingt deux ans que je te suis, depuis ce fameux soir de 1994 où je t’ai rencontré la première dans un amphithéâtre à l’université de Bordeaux 3 où tu étais venu présenter ton tout premier livre « Les musulmans dans la laïcité ».
    Dieu m’est témoin que depuis ce jour, je ne t’ai entendu dire autre chose que la même chose :  » la différence de nos cultures et de nos traditions religieuses n’est absolument pas un obstacle à notre vivre ensemble, elle en est le ferment  » paraphrasant ainsi un verset du coran qui nous enseigne cette réalité.
    Tes ouvrages, tes articles, tes interviews, tes conférences, toutes tes interventions témoignent de cette vérité que seuls les sourds et les aveugles volontaires refusent d’entendre ou de voir.
    Je te demande pardon cher frère, de t’avoir laissé endossé pendant toutes ces années ce lourd fardeau tout seul, et j’ai honte aujourd’hui de mon immobilisme et de ma lâcheté alors que j’avais les moyens de te soutenir dans cet engagement.
    Notre religion nous enseigne l’Amour et l’Espoir en Dieu, et elle nous apprends qu’il n’est jamais trop tard pour se rattraper pour qui veut bien faire, telle est la résolution que je formule aujourd’hui en priant Allah swa de m’aider dans sa réalisation, amen.
    Je t’aime en Allah swa mon frère et Il le sait, et je Le prie par Sa Grandeur et Sa Miséricorde de bénir ton oeuvre et d’être ton allié contre les épreuves de la vie, amen.

    Wa salam aleykoum wa rahamatoullah wa barakatouhou

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