« Sais-tu pourquoi ?  » par Mouad ABDELALI

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« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

Ô force invisible et compagnon de sens,
Si tu savais combien tu m’émerveilles, par ta stature et tes influences

Comme un peintre je t’observe et te frise,
Pour apprivoiser ta nature et connaître ton essence

Comme un possédé je te suis et te courtise, dans tes Moments de faiblesse et tes excès de confiance

Je t’ai vue, toi force de cohérence,
Traverser tous les états de l’incompréhension

Je t’ai vue rassembler dans la même enceinte, Les lois de toutes les contradictions

Je t’ai vue voyager entre dogme et ouverture Et réconcilier repli et ambition

Je t’ai vue plonger dans le doute et la certitude Et vibrer entre lassitude et excitation.

Une longue quête…

Je t’ai vue accueillir des sensations extérieures,
Guidée par ton instinct et ta logique cohérente

Je t’ai vue bâtir, passionnée par les nouveaux mondes,
Des montagnes de savoirs éphémères et rayonnantes

Je t’ai vue suivre la chaîne des causes et des effets
Et percer le secret de la cause première et de sa nécessité évidente

Je t’ai vue contempler la cohésion des existences, comme Si tu pouvais embrasser l’infini par ta fougue ardente

Je t’ai vue construire des images au-delà de l’espace,
Comme si tu venais de l’univers du nuant et de l’attente

Je t’ai vue imaginer le mouvement au-delà du temps,
Comme si tu existais avant l’accomplissement de la volonté latente

Alors, sais-tu pourquoi ?

La jouissance de tes envols lointains et libres m’inspire encore, Et sous ton air léger et intelligent je me sens apaisé et plus fort

Mais, sais-tu, force invisible et compagnon de conscience

Que la vérité et la liberté se donnent et se dévoilent,
Dans l’humilité de la soumission

Que la vertu et la bonté attendent la saison,
Pour mûrir et devenir les fruits d’une longue purification

Que la quiétude et l’amour surgissent et s’installent,
Par la reconnaissance à l’Être d’être, et dans le devoir de la distinction

Que bientôt, après tes longues et joyeuses promenades, Viendra le temps de la séparation

Bientôt ton désir des airs ne sera plus possible,
Ni aucune volonté de réparation

Lève-toi donc, force invisible et compagnon de bien,
Il est venu ce jour où nous changeons de direction

Rappelle-toi donc, force invisible et compagnon de destin, Nous sommes à Lui, et c’est Lui notre ultime destination.

Mouad ABDELALI, Paris, Janvier 2009 dans tous ses états

« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

3 Commentaires

  1. Je sais… mais, je t’ai déjà dis d’arrêter de parler de moi!(humour)

    Magnifique poème, j’aime alors je chipe… hihi

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