Honorer Aasiya

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Au cours des dernières semaines, on a beaucoup écrit au sujet de l’horrible meurtre de Aasiya Hassan. Son caractère macabre a nourri les délires islamophobes et a ouvert les yeux des musulmans. Aasiya – que Dieu lui construise une maison au paradis comme pour son homonyme, la femme de Pharaon – n’est pas la première femme et elle ne sera pas la dernière à subir les violences d’un partenaire où à mourir par sa main. Mais la brutalité de son assassinat, la notoriété du couple et la mission qu’il s’était donné ainsi que la nouvelle inquisition sur l’islam qu’il provoque, donne à cet événement un caractère particulier.

Nul besoin de sortir les chiffres sur la violence conjugale, peu importe la couleur ou la croyance, de rappeler les cas hautement médiatisés des femmes violentées ou tuées par leur mari, de citer les condamnations morales ou religieuses, ou de se demander qu’est-ce qui peut bien se passer dans la tête des abuseurs et des assassins. Nous connaissons les statistiques, les théories sur « ce qui fait d’un homme un abuseur » et le contenu des déclarations qui distancent les religions de la conduite insensée de leurs adeptes. Nous connaissons également de nombreuses femmes et aussi des hommes qui sont mortellement atteints dans leur corps et dans leur âme par des partenaires qui sont censés être leur refuge. Nous croisons de ces personnes qui expliquent des ecchymoses en prétextant une maladresse ou un coin de mur mal placé et en cachant leur honte derrière un sourire et un regard implorant notre compréhension. Ce sont nos amis, nos voisins, des membres de nos familles, des frères et des sœurs dans la foi.

Aasiya voulait que ses enfants puissent vivre sans honte dans un monde où leur religion n’est pas définie par les pires actions de ses adeptes. Nous ne devons pas nous souvenir d’elle comme « la violentée et la décapitée », ni ne devons laisser ses enfants porter pour toujours le double poids de la peine et de la honte. Aasiya autant que ses enfants sont en droit de s’attendre à mieux de notre part, de nous les musulmans et de tous les citoyens. Honorer Aasiya cela veut dire se souvenir non pas de la façon dont elle a quitté ce monde, mais de son désir de le voir devenir meilleur et des efforts qu’elle y consacrait. Cela veut dire aussi épargner à ses enfants les étiquettes, les regards de pitié, les chuchotements à propos de la décapitation, et les méchantes allégations de meurtres « d’honneur ». Après tout, sa mission n’était-elle pas de proposer une solution de rechange aux marchands de peur et de haine qui nous déshumanisent. Que sa mort puisse délivrer d’innombrables autres Aasiya de l’oppression de leur Pharaon de partenaire. Les mots creux de nos déclarations et de nos condamnations ne suffiront pas à sauver ces femmes et ces enfants. Il nous faut un plan d’action concret qui concerne la communauté et chacun de ses membres. Les imams qui croient « sauver la famille » en disant aux femmes venues se confier : « ma sœur, ne le mettez pas en colère », « soyez patiente, c’est votre jihad », « restez pour vos enfants », ces Imams donc doivent réaliser qu’à chaque fois qu’ils renvoient une femme victime d’abus, ils signent peut-être son arrêt de mort. Les imams et les aînés doivent savoir qu’une femme s’est répété ces phrases des milliers de fois et qu’elle a enduré pendant des années avant de trouver dans un coin de son âme ravagée et démolie le courage d’exposer publiquement cette « honte cachée». Toutes les femmes victimes de violence, peu importe leur milieu, hésitent avant de chercher de l’aide ou d’appeler les autorités; pour une femme musulmane, le fardeau est encore plus lourd. Elle sait qu’en dénonçant la violence conjugale dont elle est victime, elle renforcera les stéréotypes sur les musulmans hommes et femmes ainsi que sur l’islam. Nos hommes sont déjà démonisés et notre religion est l’objet de diffamations; nous y pensons donc sérieusement avant de laver notre linge sale en public. Dans ces circonstances, sachez que si vous lui dites de retourner et de continuer d’endurer, vous soutenez son agresseur et tous ceux qui dénigrent l’islam.

Nous devons prendre à parti chaque imam et chaque prêcheur qui affirme ou même suggère que le Coran et les hadiths donnent la permission à un homme de battre sa femme. Demandez-lui si le Prophète, qui personnifiait le Coran, a déjà frappé un être vivant. Demandez à l’imam s’il accepterait que quelqu’un frappe sa fille, sa mère ou sa sœur; ou s’il serait prêt à défendre cette opinion devant Dieu et son Prophète. La grande majorité des victimes de violence domestique sont des femmes et des enfants. Mais nous serions injustes si nous ne tenions pas compte des hommes, peu importe s’ils sont moins nombreux, qui endurent des femmes tyranniques qui, si elles ne les attaquent pas physiquement, les écorchent de mots cinglants qui les démolissent de diverses façons.

Que chaque personne qui est au courant de tels agissements et qui ne fait rien sache qu’elle devient responsable des faits et qu’elle déshonore ses liens avec la victime en ne lui venant pas en aide et également avec l’abuseur en ne lui signifiant pas d’arrêter. Après tout, nous sommes tous responsables les uns des autres. Alors conseillez-les ou dirigez-les vers quelqu’un qui peut le faire, protégez leur dignité et leur vie privée, mais sans que ça se retourne contre eux et soyez prêt à les héberger si c’est nécessaire. Ne vous donnez pas bonne conscience en prétendant que vous n’êtes pas de ceux qui mettent leur nez dans les affaires des autres. Notre communauté a besoin d’un débat sur le sujet, débat qui doit rapidement passer à l’étape de prises de décisions et d’actions. Nous n’en sommes plus à prévenir, il faut maintenant agir. Les époux sont censés s’apporter l’un à l’autre honneur et protection, ils doivent être d’ardents défenseurs et alliés l’un de l’autre, un puits qui abreuve leur soif d’amour et d’harmonie. Lorsque les maisons ne sont plus des sanctuaires, mais des champs de bataille, on doit venir à la rescousse des victimes. Une façon d’honorer ceux qui ont été trahis par leur partenaire c’est de prendre nos responsabilités en notifiant les abuseurs et en offrant notre soutien total aux victimes, en mettant sur pied des refuges… des maisons pour Aasiya.

 

Traduit de l’angalis par Suzanne Touchette

1 COMMENTAIRE

  1. Salam

    L’article est intéressant

    Néanmoins, l’auteur ne mentionne pas les parents

    C’est dans les familles, avec les parents que cette violence commence.

    Combien de parents se permettent les pires des paroles , les actes les plus violents envers leur enfants,et cautionnent la violence conjugale, tout cela dans un silence sans mots

    Combien de tout ceux et celles qui depuis des années nous parlent de justice ,savent cela et se taisent…..

    Combien de ceux et celles qui dénoncent
    les injustices du monde, mais sont silencieux sur cela

    Ceux et celles qui se posent en tribunal de leur frère et soeurs, sur leur engagement et utilité dans leur vie, avec des propos si violents et d’une rare arrogance

    Oui il faut interpeller les imams, mais cela c’est encore une fois, construire un discours de la résistance islamique basé sur la responsabilité individuelle et rien dire sur la responsabilité collective

    Allahou Alam

    Salam

    • Salam alekoum,
      c’est vrai ce que vos dites Ahmad Salam.
      cela commence souvent avec les parents.

  2. Merci de porter ce texte important à notre connaissance.

    Les mots sont forts et dignes, à hauteur de l’hommage rendu à la victime, l’engagement à agir puissant.

    Assez puissant pour être, on l’espère, suivi d’effet.

    F

  3. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais ça doit avoisiner le 80% des cas.
    Effectivemement, c’est au moment où les victimes trouvent le courage d’en parler ou de porter plainte que le drame arrive.
    Ce sujet est encore tabou et quelle hypocrisie et cela dans toutes les cultures et religions !
    Moi-même, j’ai vécu cela, et quand après des mois, j’ai franchi cette barrière psychologique pour aller porter plainte(avec constat médical de coups et blessures, menaces de mort, menaces d’enlèvement etc); je me suis retrouvée devant une personne assermentée qui, non seulement a refusé de prendre ma plainte, mais qui m’a tenu pour responsable d’avoir choisi un tel partenaire, qu’il est des races qu’il ne faut pas fréquenter et autres horreurs..
    Alors, il se passe quelque chose de très pervers. Voyant que les autorités et les instances sensées vous protéger se montrent hostiles et odieusement racistes et sexistes, on se trouve une sorte de complicité avec son « bourreau ».
    On finit par se réfugier dans le schéma de la violence…

  4. Et lorsque vous assistez à celà et appelez la police, ses agents semblent si peu accoutumés à ce type de signalement qu’ils vous rétorquent : « Mais, Madame, allez vivre à la campagne » alors qu’à ce moment exact vous ne l’entendez plus crier.

  5. Salam,

    alhamdulillah.

    Allah est certes al Aziz,al Hakim.

    Une demeure,un abri,une couverture ,un voile pour toutes les Aasiya: la douleur,la peur proviennent parfois des proches sensés protégés la femme dans sa fragilité. Une demeure pour la femme ,une case d’Afrique ou un chateau d’Espagne pourvu qu’elle s’y sente aimée,protégée,respectée…
    Il m’a semblée,dans la pensée du coeur, que la Pierre noire dans la kaaba est pour équilibrée les coeurs de pierre noircis (Que ne t’abuse point la versalité des pays riches,piètre jouissance puis leur demeure sera l’enfer,sourate alImran) par les abus faits surtout0 aux femmes et aux enfants dans le monde. Fatimah(radiyallah anha),femme de Ali (karamahullah,radiyallah anhu) la prunelle des yeux du prophète Mohammad,paix et salut sur Lui, reste un modèle pour les femmes du monde dans nos fragilités naturelles et nos besoins d’ABRI dans les bras protecteurs des hommes dignes à la lumière de Ali père de Hassan et Hussein…Allah alam.

    Wa kalimatullah hiyyal oulya.

    Allah yubarik

  6. SLKM
    Je suis très surprise de trouver un tel texte dans un site musulman, la question est tellement tabou, quelle n’a aucun droit d’être.

    J’aimerai vous faire part de mon expérience, après mon entrée dans l’islam (avant j’étais juste arabe), un imam m’a fortement conseillé le mariage avec un jeune homme de 30 ans. Par la suite, la vie de couple étant inexistante, j’ai à maintes reprises fait appel aux imams avant de me tourner vers la justice. Les frères de la communauté lui ont conseillé de me faire un enfant pour me dissuader de le quitter.

    J’ai vécu un réel complot de la part de certains hommes musulmans et de la complicité de leur femme (dans ma détresse chacun abusait de ma confiance pour asseoir le règne de mon mari) qui ont aidé cet homme a me garder sous son emprise sous couverture de l’Islam.

    3 enfants plus tard, n’ayant plus d’alternative (il me violentait, ainsi que les enfants mais comme il dit : « tout le monde fait pareil, et toi t’as encore de la chance par rapport à d’autres ») le tribunal était ma seule issue.

    Après plusieurs échecs dans la séparation (je lui retirai les clefs pendant la nuit et réussissait à le mettre dehors mais il squattait devant la porte jour et nuit), 3 différents avocats, et 4 ans de thérapie chez un psychiatre j’ai réussi à obtenir le divorce.

    Mais rien n’était gagné, il refusait de partir de la maison, je n’avais plus de moyen de subsistance (pas d’aide CAF si vie de couple) et il refusait de nourrir ses enfants, ni de payer le loyer. J’étais piégé au nom de l’islam. Quand à l’imam, j’étais selon lui possédée par un diable, seule la Rokia pouvait me sauver.

    J’ai eu droit aux coups les plus bas pour me détruire : violence physique et morales, incitation au suicide dans les moments les plus durs de crise (il ouvrait le balcon et me conseillait de sauter), m’interdisait de sortir, (m’enfermer à clef avec les enfants en confisquant tous les téléphones), vol de mes chèques envoyés aux différents fournisseur pour me mettre sur la paille, dépôts de plaintes mensongères pour différents motifs… On était dans une dimension hors de l’Islam.

    Pourtant les conseillés de dar fatwa m’ont bien confirmé que devant Dieu, je n’étais plus sa femme, puisqu’il n’y avait pas eu de relation entre nous depuis presque 1 an, et nous étions civilement divorcés depuis plus de 4 mois (PV police, certificats médicaux…, jugement de non conciliation avec attribution du domicile et enfants à ma garde).

    La seule solution que j’ai trouvé pour sortir de cet enfer, était de me remarier… La police l’a mis dehors un jour de violence, J’ai changé les serrures de la porte et j’ai commencé à chercher un nouveau mari et j’en ai trouvé un.

    Avec l’approbation de dar fatwa, nous avons pu célébrer notre mariage religieux mais en attendant la célébration à la mairie chacun vivait chez lui.

    Ma vie dans la communauté a basculé de ce jour là : il est allé hurlé dans toutes les mosquées que j’avais commis l’adultère car j’avais un amant depuis longtemps. Que je l’ai foutu dehors par le biais de la police pour violence et que j’ai rentré un autre homme dans sa maison. Les gens de la communauté ont eu peur que leur femme suive mon exemple… Les langues se sont déchaînées : certaines ont dit avoir connaissances depuis longtemps que j’avais des relations sexuelles avec plusieurs hommes ; Le responsable, du groupe avec lequel je pratiquais le lavage mortuaire, a dit que je volais des choses au cadavre afin d’exercer la sorcellerie, d’autres que j’avais été au Hadj à la Mecque uniquement pour trouver un mari et sans oublier les hommes musulmans de mon entourage (marié ou pas) qui me draguaient dans l’espoir de gagner mes faveurs, voulant eux aussi leur part du gâteau… ainsi chacun a apporté sa pierre a l’édifice de mon exécution.

    De là, le fameux imam du début a décrété une fatwa à mon encontre. Chaque musulman avait le devoir de me lapider pour rendre l’honneur à gentil musulman. J’avais très peur et j’étais très seule. Plus aucune sœur n’avait le droit de m’adresser la parole sinon elle était taxée de Haram. Les barbues me crachaient dessus devant la porte de l’école, frustrés de ne pas pouvoir en faire plus … et j’en passe des pires. J’étais exclue de la communauté, ainsi que mes enfants (ils étaient dans une école privée islamique) et tous les frères avec qui je travaillais dans le cadre associatif avaient cautionné le père de mes enfants.

    Mes parents ont fuis vers le bled, 3 années durant afin d’échapper à ce Tsunami qui s’abattait sur moi. Mes enfants ne voulaient plus m’adresser la parole car leur père accompagné d’autres hommes musulmans, leur avait bien expliqué que leur mère était maintenant une femme de l’enfer et qu’ils étaient eux aussi voués à brûler. Allah nous avait tous maudits.

    Je n’arrivai pas à payer mon loyer, ni les différentes charges, le racisme contre les femmes voilées m’a empêché de trouver du travail, je vivais un vrai cauchemar.

    La nuit du grand désespoir où satan a réussi à me convaincre que le suicide était mon seul salut, là j’ai entendu une voix me dire « patiente, Allah ne t’a pas maudite, il va dévoiler la vérité et tu auras ta justice ».

    J’ai repris confiance. Pour mettre fin à mon martyr, j’ai divorcé du 2ème mari (pour une fois que j’avais un homme qui me respectait et avec qui je me sentais bien), j’ai repris mes études, une formation et El Hamdoullileh les choses sont passées et je continues à me batte chaque jour pour vivre dignement mon islam.

    Grâce à Allah Sobhanou, mes enfants ont changé d’école. J’ai connu d’autres musulmans-es qui ne vivent pas dans la communauté mais qui ont des valeurs nobles.

    J’ai essayé de communiquer l’ensemble des pièces de mon dossier juridique au Conseil Européen de la Fatwa afin qu’il statue officiellement sur mon cas et qu’on me rend mon honneur, mais il est trop surchargé.

    Finalement, je dirais que non seulement ces personnes (imams, musulmans, musulmanes de la communauté) conseillent aux femmes victimes de s’écraser, mais ils sont volontairement et activement complices des actes de leur agresseur afin de préserver à l’homme arabe sa place de maître tout puissant dans sa famille.

    Jazakoullahoubikheir pour m’avoir lu.

    SLKM

    • Salam aleikum

      je viens de lire ton message, à Aassiya rabi ‘arhamaha (pardon je me permets de te tutoyer car j’ai ressenti à la lecture de ton témoignage une vérité ou plutôt une révélation sur la grangrène qui ronge l’islam) et à toi, vous avez mes plus tendres pensées .Puissent elles vous atteindre inchallah.
      Avec ta permission j’aimerais faire un copier-coller de ton message et le diffuser à tous les frères et soeurs que je connais.
      Il faut me semble-t-il sensibiliser ou serait-ce plus juste de dire d’affronter les consciences musulmanes.
      Il plane une atmosphère de lâcheté voire de misogynie dans certaines communautés ou quartiers ? je ne sais pas. Ce qui m’a touché dans ton message , c’est la complicité de certaines femmes et la propension à la calomnie(je l’ai subie) de certains esprits faibles. Inchallah dieu les guidera et nous guidera aussi.
      Je souhaite à tous les femmes et les hommes de se retrouver dans les bras d’une personne consciente de la responsabilité que Dieu a lui remis.Inchallah.

      Salam aleykum wa rahmatallah

    • slkm
      Chère Soeur,
      Merci pour ton message,
      Oui, je veux bien que mon témoignage circule car je garde espoir, un jour, que la vérité vienne purifier mon honneur. J’aimerai, un jour, inchahallah vivre au grand jour ma justice. Encore à l’heure actuelle, je subis encore les conséquences de cette calomnie.
      Qu’Allah te récompense pour ton intérêt, ainsi que les responsables de ce site. Amine
      Barakallahoufikoum
      slkm

    • Je découvre votre témoignage impressionnant. Je suis frappée par sa clarté et son équilibre, malgré toutes les épreuves endurées. La foi vous accompagne certainement et Sa protection est sur vous.

      Je prierai pour vous. Que de jour en jour, votre courage l’emporte sur l’épreuve.

      Puisse votre combat préserver d’autres femmes. Le conseil européen de la fatwa s’honorerait à se prononcer sur votre requête.

      F

    • slkm

      Inchahallah, je réfléchirai sérieusement à refaire une demande au conseil européen de la fatwa.

      Je me sens encore tellement fragile qu’il me faut une énergie incroyable pour reprendre ce dossier.

      Encore aujourd’hui, je subis des représailles de cette histoire, je ne pense pas qu’un jour les choses iront d’elles-mêmes. Il faudrait que je reprenne le taureau par les cornes et que je me batte de nouveau, ouvrir cette cicatrice est le pire de mes cauchemars.

      Je suis confiante, par la Puissance d’Allah Ta’ala, la condition des femmes changera dans la communauté musulmane.

      Merci pour votre encouragement, qu’Allah vous compte parmi les siens Amine.

      slkm

    • salem alicoum ma sœur youssra

      soubanallah ton histoire ma énormément touchée, sa doit pas être évident tous les jours, tu es courageuse et patiente machaALLAH continue que DIEU te récompense pour ta patiente et ton endurance ici bas et dans l’au delà
      inchaALLAH ALLAH montrera ta vérité et tu pourras vivre tranquillement inchaallah

      patiente oukthy pour tes enfants
      que DIEU te protège ainsi que tes enfants de la méchanceté des gens et qu’IL vous couvre de Sa Miséricorde aminneeeeee
      prens soin de toi oukhty

      wa salem alicoum

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