L’homme est d’abord un être responsable. Devant Dieu, mais également devant les êtres humains et parmi ses semblables. Construire une société suppose que l’on ait, au préalable, déterminé une conception de l’individu qui la constitue. En cela l’Islam, comme toutes les spiritualités et toutes les religions, a mis l’accent sur trois principes (qui sont autant d’aspirations) : l’exigence de vérité et de transparence ; la dimension morale (éthique) et la priorité des valeurs ; l’impératif du respect des hommes et des normes d’équilibre. Chaque être humain doit chercher à vivre, à nourrir et à donner sens à ce qui fait son humanité : savoir pour s’approcher du plus vrai ; donner force à ses valeurs pour réaliser le bien ; écouter et participer pour mieux respecter. L’appel du Prophète (PBSL) à chercher la connaissance (« La recherche de la connaissance est une obligation pour tout musulman et musulmane ») ; l’exigence coranique à s’engager pour le bien vis-à-vis de sa propre personne et de la société (« Vous commandez le bien et vous interdisez le mal ») ; et enfin l’ensemble des recommandations à la mesure et à la douceur que l’on trouve dans le Coran et la Sunna (« Parlez-leur de la meilleure des façons », « N’oubliez pas d’user de générosité – de bonté, de douceur – les uns envers les autres ») vont clairement dans ce sens. Impossible donc de penser une société sans commencer par l’individu qui doit faire sien l’effort de réforme de son être. Le verset est répété à l’envie :
« […] Dieu ne change pas ce qui est en un peuple avant qu’ils ne changent ce qui est en eux […] » Coran 13/11
Le passage du singulier du peuple au pluriel des individus qui le constituent ne souffre aucune hésitation pour ce qui est de la portée de l’injonction. La dimension sociale prend sens à la source de la conscience de chaque être, seul, fort de l’effort de tous. Pour qui est porteur de la foi, cette compréhension se fait dans un perpétuel souci d’équilibre :
« Recherche, dans ce que Dieu t’a donné comme biens, la demeure dernière. Ne néglige pas ta part de la vie de ce monde. Sois bon comme Dieu est bon avec toi. Ne recherche pas la corruption sur la terre. Dieu n’aime pas ceux qui sèment la corruption. » Coran 28/77
Aussi faudra-t-il que la société permette à chacun de ne pas négliger « (sa) part de la vie de ce monde ». Les exigences se font écho : la société doit se penser en fonction de l’individu et elle doit lui offrir la possibilité de vivre pleinement les exigences de son humanité. En d’autres termes, elle doit lui donner la possibilité de choisir, en connaissance de cause : il s’agira donc de ne pas se tromper sur le fond ; choisir dans l’ignorance et l’analphabétisme n’est pas choisir, voler dans le dénuement total et la misère n’est pas voler, respecter sous la contrainte et la répression n’est pas respecter.
Salam,
D’abord merci pour l’article. cependant j’aimerais bien qu’il soit plus résumé.
Et bien, on est loin de l’éthique et de la morale qui est censé motiver nos actions.
oui, je suis d’accord. surtout la fin du paragraphe.
L’homme est d’abord un être qui a son libre-arbitre et il est un être sociale en ceci qu’il interagit avec son environnement par tous les sens qu’il a à sa disposition ou non(nature). Il naît libre et choisit le sens qu’il donne à sa vie en fonction de ce que la société dans laquelle il vit lui propose (culture). D’abord au sein de sa structure familiale, puis au sein du parcours d’enseignement qu’on lui propose parallèlement et des interactions avec tous les individus rencontrés sur le chemin de sa vie. Des contradictions chez l’individu sont mises en oeuvre si les valeurs qu’on lui inculque au sein de sa famille sont en opposition avec celles qu’on lui inculque à l’école par exemple. Des comportements d’opposition et de révolte apparaissent. Sans correction de ces conflits primitifs, l’individu développe un sentiment d’insécurité en lui-même. Il ne sait pas à » quels saints se vouer ». Si les acteurs sociaux à toutes les échelles se manifestent en contradiction avec les valeurs qu’ils prônent, le sens à sa vie qu’il recherche peut se perdre. L’écoute n’est plus possible, la violence et la recherche des délits apparaissent, avec le mensonge. Chaque individu en tant qu’il est être » pensant » » libre penseur » » maître de lui même » à travers toutes ses expressions manifestent sa déroute, ses doutes, et exprime le sens qu’il réussit à donner à sa vie ou non, l’amour et l’attention qui lui a été donné de recevoir dès sa naissance et même avant sa conception ( par exemple : a t-il été désiré ou non)
La société républicaine dans laquelle nous vivons même si elle y échoue parfois met tout en oeuvre pour parvenir à son idéal de liberté en essayant d’y intégrer et de respecter tous les individus sans considérations religieuses, spirituelles etc…qui appartiennent au domaine privé. La pensée de l’individu est le premier lieu et le dernier de sa liberté propre. Elle est inviolable en tant qu’elle ne se matérialise pas. Elle ne se matérialise jamais.
Ainsi, chaque individu, en tant qu’il est être pensant et responsable c’est à dire conscient, ayant acquis sa maturité cérébrale, célèbre sa vocation à sa quête de bonheur et sa quête d’amour inaltérable. Depuis l’être le plus criminel jusqu’à l’être le plus » vertueux » qui soit.
Il convient alors de ne pas juger avant d’avoir fait de la prévention, d’avoir instaurer un dialogue en y mettant l’intention bienveillante qui réside en tout homme et en toute femme religieux ou non. Athée ou non, de tous bords politiques et quelque-soit sa sexualité. Ainsi la notion de République prend tout son sens. Nul besoin de séparatisme, de communautarisme, d’interdictions stigmatisantes et de dogmatismes. Les lois sont faites pour évoluer, changer en même temps que les hommes libèrent leur pensée. En même temps que toutes sortes de recherches sont en marches.
Salaam wa rahmatullah,
Juste une petite pensée en passant :
L’islam n’est certainement pas comme « toutes les religions ». Fondamentalement, il représente la religion originelle (soumission à Dieu) d’Abraham et de tous les prophètes passés. Ce que le prophète Mohammed (PBSL) dit est seulement ce qui a été dit à ses prédécesseurs (d’où ces ressemblances entre restes de « religions »).
Ne noyons pas l’islam dans ces « religions » qui n’en sont pas. Ou alors nommons-les comme il se doit : les croyances des hommes, établies par les hommes.
Comme le judaïsme et le christianisme, l’islam est en passe de devenir une ex-religion, et juste un système de croyances des hommes, établies par eux. Peut-on encore innocenter l’islam des ajouts/modifications des hommes ?
Bonjour,
Vous mettez la religion musulmane dans une supériorité unique face aux autres religions? Si oui, voilà qui aide à comprendre beaucoup de choses… dans les comportements sociaux… Quelles sont à vos yeux les non religions qui se disent religions? Vos propos ne font que confirmer que l’islam est une religion et non la religion. Elle est votre religion, mais pas celle d’un autre. C’est tellement triste et tellement effrayant de voir que des personnes peuvent penser comme vous le faites. Aucune tolérance et aucune humilité. Voilà les seules choses qui ressortent de votre discours.
…
La RéVoLTe DeS MoTS (D’aVRiL)
D’un air d’une immensité
d’un clair d’une étoilée
d’un tiers d’une destinée
au delà d’une fenêtre inachevée
comme une ombre accrochée
donc plutôt lisse et foncée
même si d’un peu plus près
d’aucune nécessité
elle eut été
encore fébrile à approcher
aux débuts qui l’assied
quand devant ce premier
la surface transformée
serviable et appropriée
mobile par les côtés
grandit la curiosité
puis une fois considéré
avec brio ou légèrté
sans tâche ni corvée
en toute relativité
possible à rajouter
utile à manœuvrer
facile à éponger
parmi tableau immaculé
infini et mesuré
pluriel et coloré
ouvert et métissé
publique ou privé
aux fils des craies usées
aux pages des temps feutrés
aux coins des feuilles aimantées
surgissent selon l’année
au milieu des savoirs et des idées
au gré des histoires et des résumés
au sens des mémoires et des journées
la source des mesures imagées
hissant bordant le relief activé
la nature des plumes apprivoisées
passant faisant le monde inavoué
l’espace des genres unifiés
suivant courant les vides inaltérés
le futur des classes libérées
fixant peignant aussi les moindres singuliers
à l’être des composés
dignes et justifiés
juste comme une opposée
contrastée
voire une nécessité
engendrée
des guerres contestées
muant des légitimités
des terres éprouvées
cultivant des humilités
des lignes universelles et nuancées
parallèles ou encadrées
factorielles quand aveuglées
et d’avantages quand ignorées
je sais comme vous savez
et peut être même pensons sans développer
comment sans réfléchir ni diviser
tous jours restent liés
aux univers éparpillés
pourquoi sans réduire ni ajouter
toutes vies conjuguent nouées
aux matières apaisées
combien sans rougir ni juger
chaque heure nourrit l’entier
aux rivières émerveillées
mais sans trop escalader
quand tout tombe du mauvais côté
des manières déconcertées
quand rien ne laisse rêver
sans mieux assembler
aux raisons de l’équité
du simple au double carré
du même au triple grand arriéré
cela ne peut aller
ni des verbes élevés
au jeu des pas forcés
ni des mots choyés
au prix des hostilités
la vie n’a mille côté
pour croire qu’elle ait moitié
sans compter des nouveautés
l’écrit n’est seul tracé
pour dire qu’il eut degré
sans partager des gravités
je sais comme vous savez
et peut être même clamons sans dénigrer
comment pourquoi combien l’intensité
issue des vérités des volontés
indéniable en parité
remarquable en liberté
assiste sans discontinuer
la valeur et la couleur des réalités
dépasse sans cruauté
la grandeur et la lueur des sociétés…
…merci…
Masha ALLAH
Encore merci beaucoup cher professeur de nous rappeler les principes de notre religion dans une eloquence unique.
Qu’ALLAH vous garde, vous donne longue vie et vous recompense infiniment.