Press Release : The Pope and al Azhar

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Rome, 21 Jan. (AKI) – A prominent Muslim on Friday rejected the
Cairo-based Al-Azhar University’s decision to suspend inter-religious
dialogue with the Vatican after remarks by Pope Benedict XVI that were
critical of Islam and the plight of the Christian minority. In an
interview with Adnkronos International, Tariq Ramadan said there was
“no war against Coptic Christians” in Egypt.

“It is incorrect to say the Coptic community in Egypt is in danger.
There are terrorist acts that don’t have anything to do with most
Muslims. It is extremely important to be cautious on this point, the
risk is to play along with the terrorists who want to deepen divisions
in Egypt, there is no ‘war’ against Copts.”

Ramadan spoke to Adnkronos International from Rome’s private LUISS
University where he was participating in a debate on religion,
democracy and civil liberties.

“It’s a mistake to interrupt channels of dialogue between Islam and
the Vatican,” Ramadan said.

“It’s normal for the Pope to intervene and be critical when a bomb
hits a Coptic place of worship,” Ramadan said. He was referring to the
New Year’s Eve bomb attack on a church in northern Egypt which killed
23 people and injured around 80.

“The same attack was also condemned by Al-Azhar,” he said, referring
to the university in Cairo which is considered the highest seat of
Sunni Muslim learning.

Tensions have been high between Islamic leaders and the Vatican ever
since the pontiff’s inflammatory remarks made in September 2006,
suggested Islam was a violent and unreasonable religion. Those remarks
sparked protests, and forced the Pope to apologise for any
misunderstanding.

Ever since, Benedict has sought to build bridges with Muslims. In
April 2009, he signed an agreement with the Arab League for the
promotion of dialogue, justice and peace. This was followed by his
first Middle East visit one month later, which included a visit to the
King Hussein Mosque in Amman, Jordan as well as other significant
religious sites and cities in the region.

“What is needed, which I recognise the Pope has already done on some
occasions, is to not intervene solely when the discrimination regards
Christians, but also when the victims are Muslims or belong to another
faith,” Ramadan stressed. He also strongly condemned the
attacks on Christians taking place in other Middle Eastern countries,
such as those in Iraq.

“The attacks have a terrible impact on the international image of
Islam,” he concluded.

1 COMMENTAIRE

  1. Respect pour les chrétiens d’Orient par
    Hani Ramadan
    Directeur du Centre Islamique de Genève
    Tribune de Genève, L’invité
    21 janvier 2011

    Les attaques récentes contre les chrétiens d’Orient ne doivent connaître qu’une réponse : une réprobation sans faille. Ces attentats nous sont d’autant plus odieux qu’ils visent des lieux de culte, là où chacun devrait avoir le droit d’exercer sa foi.
    Cependant, il est étonnant d’observer avec quelle diligence la presse et les médias se sont emparés de ce sujet pour désigner le coupable, et cela alors même que les commanditaires de ces actions, dont l’attentat d’Alexandrie, ne sont pas connus. Le coupable, c’est l’islam intransigeant qui menace le christianisme. Il suffit de relever les gros titres : « La chasse aux chrétiens », « Persécutions », « Le calvaire des chrétiens », « Chrétiens à l’agonie ». On dresse ensuite une carte géographique de la répartition de ces communautés meurtries dans le monde musulman, et l’on donne des chiffres : six fidèles tués en Haute-Egypte, huit chrétiens assassinés à Mossoul, 44 fidèles et deux prêtres tués dans une église syriaque catholique de Bagdad, 21 morts et 79 blessés à Alexandrie. D’autres enquêtes révèlent également que beaucoup de ces victimes ont choisi le chemin de l’exil. Or, cette mise en perspective n’est pas objective et ne contribue qu’à attiser des relents d’islamophobie de plus en plus visibles.
    D’abord, parce que la persécution et l’intolérance sont contraires aux principes de l’islam. Le Coran précise qu’un chrétien ne peut être détourné de sa foi : « Pas de contrainte en religion. » (Coran, 2, 256)
    Ensuite, parce que sur le plan historique, les musulmans ont mis en application ces préceptes. Lorsqu’il entre à Jérusalem, le Calife ‘Umar établit par écrit un pacte avec les chrétiens, en déclarant :
    « Au Nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux ! Ceci est la sauvegarde accordée par le serviteur de Dieu, ‘Umar, commandeur des croyants, aux habitants de Ilya (Jérusalem) : il leur garantit la sauvegarde de leurs vies, de leurs biens, de leurs églises, de leurs croix – quel que soit l’état de celles-ci – et de leur culte en général. Leurs églises ne seront ni occupées, ni détruites et ne subiront aucun dommage ; il en sera de même pour leurs annexes, leurs croix et leurs biens. Aucune violence ne leur sera faite en matière de religion ; et l’on ne fera tort à aucun d’entre eux. »
    La sharia n’a jamais prescrit le massacre des chrétiens : les membres des églises syriaques, byzantines, chaldéennes, melkites, maronites, arméniennes et coptes ont vécu pendant des siècles en terre d’islam. Jamais il n’a été question de les exterminer ou de les contraindre à l’exil. Si tel avait été le cas, il y a longtemps qu’ils auraient disparu.
    De fait, il n’est pas juste de tomber dans la démesure. Si des églises ont été détruites récemment, c’était en Irak sous les bombardements de l’armée américaine. Les dignitaires chaldéens ont été les premiers à dénoncer courageusement ces agressions. Et si des chrétiens d’Irak choisissent le chemin de l’exil, ils le font comme des milliers de musulmans. Tous fuient la terreur qui est, comme chacun peut aisément le constater, la conséquence désastreuse d’une ingérence inacceptable.

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