Féminin, masculin (3)

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L’égal et l’identique.

Les cosmologies anciennes n’ont pas toutes déterminé un statut équivalent à la femme et à l’homme sur le plan ontologique. Dans certaines interprétations des traditions spirituelles et des religions, ancestrales ou contemporaines, nous ne sommes pas loin de l’affirmation d’une différence d’« être » de la femme (dans sa nature, sa rationalité et/ou sa pureté, etc.) pour justifier l’infériorité transhistorique et transculturelle de son statut. Les réflexions des philosophes ne sont pas moins essentialistes : même s’ils proviennent d’un même être (l’homme et la femme qui forment l’androgyne du Banquet sont complémentaires), la part de l’homme demeure la plus noble selon Socrate et Platon. Aristote attribue aux femmes « un défaut, par nature », une essence inférieure, que l’on retrouve dans quelques réflexions latérales de Hume dans son ouvrage sur L’Amour et le Mariage (lorsqu’il parle du rapport des femmes au pouvoir) ou encore dans l’attitude de Kant s’éloignant des discussions philosophiques avec les femmes qu’il aimait fines d’esprit mais mieux disposées pour les affaires de la cuisine : « C’est comme cela », avait-il lancé un jour à une femme en quête de reconnaissance intellectuelle, « et cela ne changera pas ! »

Au cours des siècles, la réflexion a pu évoluer, se clarifier ou se diversifier. Les discours religieux ont de plus en plus mis en évidence l’égalité fondamentale de la femme et de l’homme dans l’initiation spirituelle ou devant Dieu. Cette égalité de nature se traduisait par une complémentarité de fonction sur les plans familial et social puisqu’il fallait tenir compte « des différences biologiques » et de la particularité des enseignements spirituels et religieux (et parfois philosophiques, idéologiques et politiques) destinés aux femmes. De nombreuses femmes, appartenant ou non à des communautés religieuses ou culturelles ou à des mouvements féministes, ont établi la critique des théories de la « complémentarité de nature et de fonction » entre les deux sexes. Ce que le discours sur l’égalité d’essence ou devant Dieu avait pu octroyer de reconnaissance était, selon elles, proprement perdu par ce que les théories de la complémentarité justifiaient en matière de rôles cloisonnés, de dépendance familiale et sociale (et ce que celles-ci pouvaient justifier quant aux discriminations effectives). Au nom de la « complémentarité » entre le sexe dit fort et le sexe dit faible, l’homme-social et la femme-foyer, l’homme-public et la femme-privée, une hiérarchie s’installait et empêchait la femme d’accéder à l’autonomie de son être social pour se voir emprisonner dans des fonctions, toujours dépendantes, toujours subalternes.

La littérature féministe des XIXe et XXe siècles a fait la critique et le procès de ces instrumentalisations et de ces aliénations. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, à l’image de la militante (et féministe) chrétienne Catherine Booth, cofondatrice de l’Armée du Salut, des voix se font entendre pour que la femme ait un égal accès à la sphère publique, à la reconnaissance et à l’ascension sociale. La critique se fera de plus en plus sophistiquée et elle sera parfois radicale : d’aucunes, ne voulant pas ouvrir de brèche justifiant des discriminations, ne reconnaissent « aucune différence » entre la femme et l’homme car il s’agit de deux êtres humains dont on n’a pas à se préoccuper de la biologie. D’autres ont eu la réaction exactement opposée : la femme est fondamentalement différente de l’homme, elle est « l’autre » (comme l’affirme le « féminisme culturel ») qui ne partage rien de commun avec l’homme et qui doit lutter pour la reconnaissance de ce qu’elle est, en ce qu’elle est, par opposition à l’homme et à son système de domination. Les débats vifs et contradictoires opposant les Américaines Carol Gilligan, postulant la différence ontologique et le renversement de la polarité des genres, et Christina Hoff Sommers, affirmant qu’il faut revenir aux fondamentaux et revendiquer un féminisme de l’équité (equity feminism) par opposition au féminisme de genre (gender feminism), montrent la difficulté de la problématique et surtout les impasses dans lesquelles certains courants se sont enfermés. En revendiquant la différence de leur être ou la similarité absolue de leur essence, les féministes établissaient bon gré mal gré une relation permanente – et un rapport de dépendance inversée – à l’homme et au regard qu’elles portaient sur lui. Les réductions et les excès étaient nombreux et furent critiqués par de nombreuses intellectuelles et/ou militantes qui relevaient l’absence d’un discours endogène partant du cœur de l’expérience féminine. Tout en revendiquant des droits légitimes (travail, salaire, autonomie, etc.), elles ne devaient craindre ni la spécificité biologique ni la singularité de certains attributs féminins (allant jusqu’à à assumer la particularité de certaines fonctions sociales). À partir d’une tout autre lecture, le féminisme noir (black feminism) a ajouté à cette critique celle de la relation entre la race, le genre et la classe sociale comme le défendait Angela Davis dans son célèbre Femmes, Race et Classe et bien sûr les promoteurs du féminisme postcolonial.

Retour du pendule. Face aux théories justifiant explicitement ou implicitement les discriminations sociales et politiques (et qui empêchaient l’accès des femmes à l’autonomie), on a vu naître des postures et des idéologies parfois exclusivistes ou radicales niant les différences ou les exacerbant au nom d’une idée de l’égalité absolue. Dans l’article de Susan Bolotin, publié par le magazine New York Times (1982) et intitulé « Voix de la génération post-féministe », des femmes expriment leur adhésion aux thèses et aux luttes défendant l’autonomie, la reconnaissance sociale, l’égalité des droits, mais elles ne se recon- naissent pas ou plus dans le féminisme et certaines de ses postures idéologiques. À leur image, de nombreuses femmes désirent être libres, indépendantes,avoir accès au travail, à l’égalité des salaires tout en assumant leur statut de femme, leur féminité, la maternité, voire un rôle familial. Elles attendent davantage des hommes mais elles ne sont pas des hommes et elles reconnaissent les différences. Elles veulent être « égales » sans être « identiques ».

Cet équilibre est le plus difficile. Quelles que soient les traditions spirituelles et religieuses, les productions philosophiques ou les luttes sociales, il a toujours été difficile de maintenir une approche nuancée, équilibrée et raisonnable dans la gestion des rapports entre l’homme et la femme. Les découvertes scientifiques contemporaines (neurosciences et neurobiologie) nous confirment que des différences biologiques et physiologiques existent et qu’il serait insensé de les nier. Les scientifiques admettent que la relation à l’environnement social et culturel est déterminante (épigenèse), mais ils ont constaté des différences fondamentales : l’hémisphère gauche est plus développé chez les femmes qui sont, dans les faits, moins émotives que les hommes, mais ont tendance à davantage exprimer leurs émotions ayant un plus grand besoin de verbalisation et de communication. L’ouïe et le toucher sont plus développés chez la femme alors que c’est la vue (avec un rapport différent à la distance) qui l’est chez l’homme. L’analyse du fonctionnement des hormones démontre un rapport différent à l’environnement et à la sécurité et ce quelles que soient les cultures : la femme a davantage besoin de protection et l’homme d’aventure. On peut rejeter – ou considérer comme inopérantes – ces découvertes scientifiques, mais on doit reconnaître qu’elles nous imposent de ne pas confondre « égalité » et « identité », au sens de similarité. Certains psychologues ont essayé de rendre compte de ces différences notoires et le best-seller du psychothérapeute John Gray, Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, exprime cette même idée dans le but affiché de permettre une meilleure compréhension entre l’homme et la femme.

Entre les enseignements traditionnels et religieux, les postulats philosophiques et les découvertes scientifiques, il faut trouver un chemin qui permette la reconnaissance des êtres et des identités (en ce qui concerne le sexe, mais également la race ou la classe), leurs différences et leurs similarités, leur distinction et leur complémentarité et ce sans jamais remettre en cause l’exigence d’égalité ontologique et sociale, la reconnaissance de la légitimité des droits à l’autonomie, au travail, à l’égalité de traitement (citoyen autant que salarial). Une démarche complexe et multidimensionnelle qui exige de maintenir un regard critique sur les logiques invisibles et les non-dits, les rapports de pouvoir et leur légitimation théorique (philosophique, religieuse ou idéologique). Cela suppose également de demeurer conscient des subtilités et des paradoxes. Car enfin, traiter de la même façon ce qui n’est pas identique peut produire de l’inégalité. Une approche globale et diversifiée s’impose donc, sans esprit dogmatique ni radicalité aveugle. Il s’agit d’espérer la rencontre d’une femme et d’un homme assumant leur être, libres et autonomes, conscients de leurs droits respectifs et déterminés à les défendre, mais toujours raisonnables.

26 Commentaires

  1. A travail identique, salaire identique, que ce soit exécuté par un homme, une femme ou un enfant.
    Pour des contributions similaires, des salaires similaires, pourquoi avantager l’un ou l’autre ? Mais je suis bête, c’est parce qu’on n’est pas « identique ». Dans quel cas un traitement égal pourrait-il nuire à des sujets ou à une partie des sujets qui ne sont pas identiques aux autres ? Est-ce qu’on se pose seulement cette question quand on traite deux hommes (blancs), l’un faisant 1m90 et l’autre 1m70 ? Non, ce seront deux hommes au physique différent, mais ça reste des hommes. La question s’impose quand il s’agit de faire la différence entre un Noir et un Blanc, un homme et une femme… etc. Arrêtons de faire ces différences.
    Oui, les femmes sont biologiquement différentes des hommes, et alors ? Sur le plan des fonctions, elles sont tout aussi capables que les hommes de remplir toutes les missions qui ne demandent pas d’avoir un tas de muscles, avec en plus, la fonction d’enfanter. Toutes les fonctions, cadres, chefs d’entreprise… dans le corps médical, et j’en passe. Il faut dire ce qui est : l’homme, par nature dominant, ne veut pas d’une concurrence.

    • Bouchra les blancs aussi vivent le racisme,même si ce sujet n’est jamais évoqué par les intellectuels musulmans(pour la plupart arabe…)

      Ce silence de la part des intellectuels musulmans(comme de la majorité des musulmans) pose de sérieuses questions sur leur engagement et discours éthique…

    • Bonjour Mr/Mme Remarque,
      Merci pour la remarque. Par blancs je voulais désigner des gens du même groupe social, ethnique ou qu’importe. On ne voit pas de différences entre deux hommes dans ce cas-là, mais entre un homme et une femme du même groupe, eh bien, on veut ou imaginer ou faire ressortir en accusant bien les traits, les grossissant à volonté, des différences. On ne s’arrête pas là, ces différences sont utilisées pour justifier l’injustifiable : ôter leur droit au gens dits « différents ». Les différences existent entre tout un chacun et tout un autre chacun, entre tous les individus d’une société, personne n’est une copie identique de l’autre. Mais on arrive -quand on le souhaite- à dépasser ces différences pour vivre ensemble, construire ensemble.
      Ce qui me chagrine, en définitive, c’est cette volonté du monde à s’arrêter sur les différences, à en faire un handicap, un poids à porter, plutôt qu’une richesse. C’est désolant.
      Entre un arabe musulman et un arabe d’une autre confession, entre un arabe et un berbère/kabyle, voire entre un arabe musulman et un arabe tout aussi musulman vous pouvez observer une sorte de racisme « je suis de la région de … et vous, vous êtes de la région de …, on n’est pas pareil, je suis supérieur à vous, du moins, j’estime avoir droit à un traitement plus avantageux que le traitement auquel vous avez droit. » J’ai bien dit on peut observer cela, car ce n’est heureusement pas généralisé. Dans un même pays, un même village, le même patelin, vous avez plusieurs sortes de racisme qui s’installent entre les gens, pour une stupide course au pouvoir, pour monter dans l’échelle sociale, pour satisfaire son propre égo… On renie l’évidence même : nous sommes tous des êtres humains, tous égaux, tous autant que nous sommes.

    • A Remarque,

      Bonjour,

      Le racisme que vous évoquez contre les « Blancs » (exercés par des personnes plus « basanées », « arabes » notamment ?) concerne surement des espaces spécifiques, éloignés des sites d’acquisition de pouvoir socioéconomique, culturel et politique (travail, étude, politique, économie) des sociétés eurocentriques qui se sont historiquement construites autour d’une certaine blanchité. Est-ce que vous vous référez à des univers religieux rattachés à l’islam en tant que converti « français blanc » ?

  2. Autant sur la question de l’éducation je partageais le point de vue général (Féminin, masculin, chapitre 2), autant sur ce chapitre-ci je suis perplexe. Je n’ai peut-être pas bien saisi le propos. Mais on dirait que sur le plan pratique, on peine réellement à imaginer les modalités selon lesquelles des hommes et des femmes seraient enfin considérés comme strictement égaux, de droits égaux et de devoirs égaux.
    « Arrijaalu qawwaamouna âlaa nnisaa' » restera donc la devise de tous les hommes, philosophes, pas philosophes, analphabètes ou PDG. Est-ce vraiment bien cela la nature de l’homme ? affichant sa supériorité, « protégeant » une femme « faible » qui, ou n’y connait pas grand chose, n’a pas les aptitudes suffisantes pour être l’égale de l’homme, ou n’est pas digne de partager les responsabilités, de manière égalitaire, ou alors n’a tout simplement pas sa place dans le cercle bien fermé des hommes.
    Dans quelle catégorie êtes-vous ? – et voilà… j’en suis réduite à catégoriser les hommes. Mais ce chapitre-ci m’a fait tiquer sur nombres de points. Par exemple argumenter par des trouvailles scientifiques sur les différences entre la femme et l’homme. La recherche scientifique n’en est qu’à son balbutiement concernant les neurosciences, des thèses sont chamboulées tous les ans, des écoles s’affrontent, et la part d’erreur liée au sujet humain (avec nombre de paramètres quasiment impossibles à appréhender, à modéliser) est énorme dans ce domaine. Mais aussi, en identifiant bien les pièges de la complémentarité, vous nous faites glisser doucement dans de nouveaux pièges (mais pas si nouveau que ça, en fait), ceux de « l’égal non identique ». C’est encore plus fourbe !
    Les lois de la physique disent que la masse peut se convertir en énergie et vice-versa, pourtant la masse n’est pas identique à l’énergie. Mais il y a égalité entre cette masse mise à une certaine vitesse, et l’énergie qu’elle va libérer. Nous ne sommes pas identiques, Dieu merci, mais nos actions se valent. C’est sur la base des actes/actions que l’on réclame l’égalité des droits, non sur la base des prédispositions naturelles ou la naissance, ou autre.
    Je suis déçue.

  3. Je ne crois pas du tout à toutes ces études pseudo-scientifique qui prétendent que les femmes sont de vrais pipelettes et qu’elles fatiguent leur moitié à leur retour de boulot.Si la femme est au foyer et qu’elle ne voit pratiquement de la journée que son mari ,le soir apres le retour du mari prodigue,pas étonnant qu’elle l’arrose de flots de paroles insipides.La pauvrette est en déficit d’échanges humains ,elle qui se retrouve entre les marmots,le balai et la serpillère(je ne dénigre pas la femme au foyer ,bien au contraire;je fais état d’une situation donnée.Le mari ,lui par contre nous fait une overdose d’échanges humains et n’aspire qu’à se retirer dans un mutisme réparateur bien comprehensible.
    Ceci dit ,je connais pas mal d’hommes qui sont de vrais moulins à paroles qui débitent à une vitesse défiant toutes concurrences des mots enfilés sans pause ,ni reprise de souffle.
    D’autres études prétendent que les femmes n’auraient pas le sens de l’orientation.J’ai fait pas mal de randonnée pour mon plaisir et avec une carte ,en plein milieu de Tambouctou ,je vous retrouverais une aiguille dans une meule de foin ,pendant que les collègues tournaient en rond .
    J’ai des copines de fac qui écrasaient à plate couture les mecs qui suaient sur leur sujet de géométrie dans l’espace
    Les études ont bon dos pour justifier l’injustifiable.Les théories car elles ne sont que des théories et non des vérités scientifiquesd’aujourd’hui seront les théories passéistes d’antan.Fut un temps,au 19 ème ,on pensait pouvoir saisir les caractères d’un criminel selon ses traits physique,sorte d’atavisme du caractère criminel.Aujourd’hui ,ces théories sont considérées comme des racialistes proches que certains partis politiques ont utilisés pour étudier la morphologie du juif éternel .De nos jours ,ces théories sur le caractère féminin passera sans doute dans les oubliettes de l’histoire,dans la catégorie des théorie quasi racialiste dans le domaine du genre.J’en suis convaincue
    Mais ne vous inquiétez pas ,les féministes islamiques n’ont pas pour projet de société de bouleverser l’identité sexuelle de chacun car comme l’a dit christine Delphy se serait déplacer le curseur des rapport de domination .En effet,tout comme le métissage n’a pas annihiler le racisme ,la théorie du genre permettra seulement d’étager un peu plus les inégalités de genre sans lutter réellement contre

  4. Salam alaykum cher professeur , MR RAMADAN , enrichissant , d avoir évoqué mon best seller préféré , qui a du certainement vous inspiré , John Gray , fantastique , continuer à nous faire révé consciemment , ont vous aime tant , votre lectrice , une belle pensée a ceux qui vous ont tant donné !

  5. Assalâm alaïkoum wa rahmatoullah,

    Vous exprimez (enfin) beaucoup plus explicitement votre point de vue et révélez dans quelle mesure une démonstration n’est jamais totalement objective ou neutre. Elle est toujours située et défend toujours un point de vue, une vision du monde, du t’elle se revendiquer de la « science » (les nouvelles découvertes scientifiques, les neurosciences, la psychologie). Vous osez même classer John Gray parmi des psychologues crédibles alors qu’il est des plus décriés par la communauté scientifique aux USA. C’est une littérature grand public.
    Qu’entendez-vous par « féminité », « rôle familial » ? Comment les situez vous historiquement, politiquement, géographiquement ? Quel serait le rôle familial du masculin et du féminin ? Qu’entendez vous par race ? Par différence ontologique ? Vous avez une vision essentialiste de ces notions car vous ne resituez pas leur caractère relatif, pluriel et dialectique par rapport au masculin, selon des périodicités, des espaces sociaux particuliers, jamais pérennes mais toujours en mouvement.

    Vous évoquez le black feminism qui est lui-même pluriel sans retracer sa genèse. Il ne se revendiquait pas d’une ontologie « noire » articulée à une « féminité ». A contrario, il se référait à une situation sociopolitique complexe à laquelle étaient confrontées les femmes africaines -américaines dans les années 60 et 70 puis ultérieurement : lutter contre l’infériorisation sociopolitique, économique et symbolique des femmes tout en n’étant pas considérées comme de « véritables » femmes car n’étant pas blanches; lutter contre l’infériorisation des Noirs face à un mouvement des droits civiques androcentrique et machiste. Il est question de constructions sociales dans toutes leur complexité et non pas de biologie, de neuroscience ou d’ontologie. Le Black feminism s’inscrit dans une logique minoritaire (que vous avez tendance à décrier pour promouvoir une attitude qui se veut universaliste, implicitement hégémonique. Il est vrai que vous faites partie de l’élite et semblez avoir du mal à appréhender l’expérience minoritaire).

    Vous semblez partager une conception positiviste de la « science » notamment « dure », pas « molle » comme les SHS. Vous évoquez les dernières découvertes « scientifiques ». Au 19ème s, la différenciation et la hiérarchisation raciales étaient pourtant justifiées par la biologie, la craniologie, et autres sciences « dures ». Par ailleurs, les sciences « dures », ne sont pas monolithiques, unanimes et exempts de débats internes. D’aucuns peuvent n’en retenir que ce qui conforte son point de vue. Vous n’évoquez pas par exemple la biologiste américaine Anne Fausto Sterling qui démontre la manière dont la recherche en neuroscience ou biologie détient un biais socioculturel et ne saurait être positiviste, notamment en ce qui concerne la définition du féminin et du masculin ou le genre qui est un outil analytique intéressant à mobiliser.

    Vous avez un point de vue hégémonique et masculiniste dans le sens où vous ne cherchez pas à appréhender le caractère relatif et dialectique du féminin et du masculin en rapport à une organisation socioculturelle et politique loin d’être pérenne. La maternité et la paternité ne sauraient suffire à définir ce qu’est le « féminin » et le « masculin ».

    Le type de discours que vous tenez fait froid dans le dos en ce qui me concerne : vous vous revendiquez du réformisme mais tenez des propos différencialistes (les hommes et les femmes sont ontologiquement différents). Vous n’apportez pas vraiment de solution mais ne vous empêchez pas de vous érigez en donneur de leçon (comme d’habitude) : les féministes sont trop dans la réactivité par rapport à la domination masculine et de fait ne se situe que par rapport au masculin, ne s’en émancipe pas. Il faudrait qu’elles prennent acte de leur « féminité », qu’elles ne se situent plus par rapport au masculin ? Tout cela démontre votre approche essentialiste des subjectivités, voire des comportements qu’elles se rapportent au genre (ou le masculin et le féminin), voire à la race qui est une notion que vous ne maîtrisez semble t’il pas. Il est vrai qu’elle concerne le processus de minorisation et d’infériorisation sociale, là où vous voulez pensez l’universalité du genre humain au-delà des rapports de domination et de pouvoir.

    Que dites vous des personnes intersexes, ceux/ celles qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe biologique, de la fatwa de l’imâm khomeiny sur la question, de la manière dont les normes religieuses sont le fruit de rapport de pouvoir et de rapport de force ? (La fatwa de Khomeiny intervient suite à une mobilisation de personnes ayant un rapport aux identifications de genre (masculin/féminin) s’éloignant de la norme hétéronormée ou hétéronormative).
    Autres exemples : l’abolition de l’esclavage. Les spécialistes du fiqh ont loin d’avoir été à la pointe de la remise en cause de cette institution au 19ème siècle ou au 20 ème siècle. Sa pratique laisse encore une empreinte dans les rapports ethnico-raciaux à l’échelon planétaire et dans les sociétés à majorité musulmane, notamment dans les pays du Golfe. Il ne fait pas bon d’ y être trop basané ou de ne pas avoir les papiers.

    Pour finir, nombre d’études « scientifiques » démontrent le fait que les femmes sont davantage victimes de dépression que les hommes; il en est de même des populations les moins fortunées par rapport à celles aisées. Leur hémisphère gauche est peut-être trop développé ? Je vous laisse le choix de l’interprétation de ces données.

  6. Salam, Bonjour…

    des termes centraux et des accords de tous bords de l’harmonie et des facultés humaines et audibles, comme il y a différents instruments qui créent, possiblement et outre les tons, la même musique, la même mélodie, la même note, il s’agit donc, ou s’agirait, de vivre et d’assumer la rencontre de l’autre et d’espérer que tous droits raisonnables soient bien égaux à chaque identité, à même responsabilité, à toute perspective, les voies du son et le son d’une voix étant toujours les tons libres et explicites, propres et distincts, respectables et réfléchis, à chacun des modèles, à chacune des parties…

    comme il se dit vit et suit souvent et communément d’eux et d’elles après toutes enfances, des hommes et des femmes sont parmi différentes catégories culturelles, politiques, sociales, actuellement renouvelées ou émergentes et relatives selon chaque parcours établissant le commun d’un peuple à l’autre, et, parmi différents domaines et pour tous ceux évoquant une activité d’ensemble, il est plus que rare que la complémentarité se soit rendue néfaste ou moins perspicace face aux natures objectives et fondamentales de l’humain, ceci pourrait être le constat indicatif ou normal et plutôt unanime et disposé à toutes entités, à toutes espérances, à tous regards, qui tarderait d’aucune raison ni d’aucun sens au cœur ou à la périphérie d’une Humanité, alors comme un état des lieux et des personnes, penser croire voir que le complément ne peut être ni l’adjectif ni le tiers d’une entière mesure, d’un seul élément, fut-il aussi et toujours d’autres (mesures/éléments), tout autour, à se rendre des meilleures circonstances à toute venue, indivisible aux divisés…

    en biologie et au fil des connaissances universelles et approfondies des milieux et des pensées de toutes quêtes, la nature a sans doute beaucoup d’histoires et de découvertes à son ordre actif mais tout aussi très peu de mystère quant à cette approche objectivement humaine et quant à nombreuses volontés naturelles, et indépendantes…, le partage de l’identique, face à l’égalité, prêtant empruntant ou même servant toujours mieux à formuler ou à préciser des sommes et des espaces, des différences et des écarts, des avis et des mesures, comme parmi des bonnes vues et des bons sens lorsque un objet ou un sujet montre que l’égalité est bel et bien une qualité faisant encore, plus qu’ayant, défaut, au sens de la complémentarité comme de la raison de l’unité…, d’ailleurs plusieurs de ces raisons, solidaire, fraternelle,…et autres, ne résument-elles pas, souvent, au cœur aux couleurs et au fil des sociétés, cet aspect symétrique et probant provoquant des airs complexes et récurrents au même épisode, au même phénomène, à la même fragilité…, surnaturellement ou presque, parmi certains (faits) plutôt graves et mondiaux, l’exemple de l’égalité des misères et des famines aurait-elle un nom, identique…à cela, du champ tout aussi vaste de la ressource humaine et au travers des pratiques actuelles et monnayables d’un quotidien des êtres, chacun, chacune peut, par exemple, dire et posséder des pièces égales aux autres sans pour autant prétendre l’égal des pièces des autres…,

    au plus près au plus loin de la terre et des études humaines et scientifiques endossant la recherche et la nature, et, qu’il y ait des limites plus prononcées à la raison qu’au sens, le fruit et/ou la fleur du masculin et du féminin c’est, en l’espèce, l’humain, toutes périodes naturelles et toutes catégories culturelles et civiles confondues…, la nature humaine représente donc bien physiquement et temporellement deux lignes sur le même chemin de la vie de l’être, et, de la nature elle-même, en grand bon témoin, la plus petite ou la plus grande nuance d’une ligne n’implique pas et n’indique pas, en l’occurrence et en l’existence, d’autre chemin que celui bien commun jusque naître savoir et aller de soi et des autres, c’est à dire de tous et de toutes…, de l’égal(e) à l’identique, comme il y a toujours deux raisons analogues qui fassent vivre porter et revivre, aux égaux, l’équivalence intégrale et vivante d’une totale correspondance à leur forte et commune unanimité, nul(le) n’est l’autre et le nouveau ou la nouvelle à 100%, mais un peu et plutôt comme la seule même et bonne âme née et liée d’un vœu et le seul même et bon lien créé et procréé d’une faculté ajoutée, fassent-elles(2 raisons) encore, et toujours, que le sens, entier et à cueillir des hommes et des femmes unis par leur choix, principal et naturel, soit reste et vive longtemps à tout semblable, à tout et véritable équilibre, au cœur et tout autour d’une même réalité…

    …KHassan….Salam…merci…

    • Moi je n’ai rien compris, désolée. Les phrases sont interminables et contiennent tout, et leur contraire. C’est très difficile à suivre, à saisir même. Il y a un proverbe arabe qui dit « Khayru l’kalaam maa qalla wa dalla ».
      Au plaisir de vous relire (en plus clair et surtout concis).

  7. Bonsoir KHassan,

    Ce qui est bien avec votre texte c’est qu’on peut le lire dans tout les sens de gauche à droite, de droite à gauche, du haut vers le bas, du bas vers le haut ça marche aussi en diagonale..,le sens est le même.

    • Salam, Bonjour..

      Amal…

      sans vous croire naïve, ou peu lucide, il est certain que si vous n’êtes pas trop habituée, ou inspirée, des valeurs délivrées des axes à « 360° », le texte et/ou l’image peuvent vous paraître mouvant(e) ou flou(e), voire même plat(e) en lecture, la complexité a-t-elle un sens diffus ou aurait-elle une raison contraire sans pouvoir expliquer totalement ni rechercher ordinairement ses volumes…, mais la réalité incroyablement précise ne se résume pas seulement à chaque et simples regards, car d’autres sont, et seront toujours, des points de vue temporels et historiques parmi des faces on ne peut plus oubliées, cachées, opposées…aux consciences…

      …KHassan…Salam…merci…

  8. COMPLÈTEMENT FAUX! Les femmes sont supérieurs intellectuellement, leur cerveau évolue plus vite que celui des hommes. Elles sont aussi plus sensibles et ont plus d’émotions que les hommes. Les recherchent scientifique dont vous référez sont extrêmement fausses et au delà car vous ne vous êtes posez aucune question, pourquoi?
    L’hémisphère gauche et droit de la femme ne s’arrêtent pas de travaillé, ils sont en perpétuel fonctionnement contrairement à l’homme atteint de la « boite vide ». En gros la femme ne sait pas comment s’arrêter de réfléchir et l’homme ne sait pas commencer.
    Vous croyez que dieu donnerait l’avantage de la force physique à l’homme et rien à la femme ?
    Posez-vous la question, qu’est ce que les femmes apportent aux hommes depuis des milliers d’années? La stabilité sociale par leurs éternels sacrifices. Et les hommes les remercient comment ? En ne les mentionnant jamais. Comme si elles n’existaient pas. Elles sont gentilles mais connes, voilà ce que les femmes ont gagnés à prioriser le bonheur et la viabilité de leurs fils et leurs maris.
    Aujourd’hui la femme contemporaine a besoin de protection car l’homme lui a créé un environnement instable et précaire. L’homme a envie d’aventure car sa situation est trop prospère et qu’il s’ennuie alors que ce dont il a besoin c’est de récupérer ces responsabilités et la femme ces libertés. Vos citations ne sont pas des découvertes scientifiques mais de l’obscurantisme scientifique.
    N’oubliez pas que Dieu n’a pas de salaire, cela ne le rend pas moins grand pour autant, bien au contraire !
    Amine. En espérant ne plus lire de votre part pareil simplicité.

    • Bonjour Bela,
      Juste une petite question : si vous aviez un fils, lui diriez-vous ce que vous avez balancé ici sur les hommes ?
      Croyez-vous sérieusement qu’il y a une différence entre l’intelligence féminine et l’intelligence masculine (dans l’absolu, bien sûr, pas dans les cas particuliers, par exemple en l’absence de stimuli particuliers pour l’homme ou pour la femme) ?
      Et si vous aviez été un homme -essayez de vous mettre à la place d’un homme- comment réagiriez-vous à tout ce que vous avez avancé ici ?
      Et enfin, vous semblez l’oublier, Dieu a créé l’homme (« al-insaan » en arabe, c’est à dire l’espèce humaine) dans la meilleure configuration possible, et lui a donné la faculté de réfléchir, observer, questionner, exercer son intelligence. L’homme ET la femme ont reçu ce même don de manière égale.
      Et avant de terminer, encore une chose : selon vous l’homme prospère veut l’aventure pour fuir ses responsabilités, et de ce fait, il crée -autour de la femme- un climat instable et précaire, alors que la femme se sacrifie pour sécuriser son environnement… hum. Vous parlez des hommes en général, ou de quelqu’un en particulier ? Parce que plus des 3/4 de la planète vit en grande difficulté financière, que les hommes et les femmes triment pour trouver de quoi se nourrir, et vous, vous pensez que les hommes ont des situations trop prospère. Je rêve.
      J’en ai lu des inepties, mais des inepties pareilles… désolée, c’est ahurissant.

  9. Mr Ramadan pense que les féministes cherchent à travers leur démarche malsaine, selon ses propres termes , à concurrencer le mâle .Sans doute pense t-il que toutes les féministes ont du poil au menton et loucheraient avec envie sur ce phallus tant envié,inspiré sans doute par les théories freudiennes aux services du patriarcat plus que dominant à l’époque.
    Les tenants de l’islam orthodoxe acceptent d’accorder les miettes aux femmes musulmanes tant que cela ne fait pas bouger les frontières de leurs suprématies .
    Mr Ramadan,vous voulez que les choses choses sans que rien ne change.Vous voulez vous placer dans le courant des réformateurs tel que Asma Lamrabet,Abduh,Tahar Mehdi ,le Dr Ajami …,mais vous representez à mes yeux le courant orthodoxe .Vous n’êtes même pas capable de mettre le doigt sur les multiples questionnement que la teinte patriarcale a sur le discours religieux et sur la vie quotidienne de ces femmes (polygamie,femmes battues, femmes mariées violées…).Vous préférez y voir une sorte de malignité aux discours féministes.Alors que beaucoup de ces femmes sont mues par un soif de justice ,à l’origine que vous êtes incapable d’apprehender visiblement.
    Mr Ramadan invoque le rôle de protection de l’homme pour nous conforter dans notre rôle de subalterne.Au temps de l’âge de cro-magnon ,oû rôdaient les bêtes sauvages,je dis pas .Mais de nos jours,la femme recherche plus un compagnon de route qui l’accompagne et la soutienne dans son chemin de vie comme elle doit en faire tout autant pour lui.Plus besoin d’aller se battre contre les grizzlis pour faire bouillir la marmite.La femme peut s’en charger grâce à sa force de travail et éventuellement à ses diplômes qui peuvent faire d’elle le chef de famille si elle gagne plus que son mari ( Tahar Mehdi ).La femme a besoin d’un homme qui partage avec elle les tâches ménagères et qui participe à l’éducation de ses enfants,et pas qui l’exploite dans ses différentes tâches de la vie quotidienne .De nos jours,les gros bras sont facultatifs.Par contre avec le partage des tâches ,c’est de 4 bras alertes et dispos dont il est question

  10. Malgré nos théories qui ne finissent jamais on va inventer d’autres théories ,et a force de les adaptés aux générations future on risque de perdre l âme de notre existence .la famille est le premier berceau de l être humain avant la société.Un enfant avec une maman qui s engage a payer les taxes ,le loyer , à satisfaire l’employeur est susceptibles d être malade : il est déjà mal traiter par ses parents. Alors qu’ avant 50ans, une femme qui s’occupe du foyer est condamnée aux insultes indirectes de la société en disant qu’elle n’est pas instruite,arriérée ,sans de travail..
    L’absurdité de nos gouvernements qui adoptent et transforment la famille à des unités séparées par l’adoption des stratégies de conflits d’indépendance va à l’encontre de notre harmonie .
    La complémentarité entre h et f est une vérité absolus bien écrit dans le Coran Sourat AL-LAYL :Par la nuit quand elle enveloppe tout! Par le jour quand il éclaire! Et par ce qu’il a créé , mâle et femelle! vos efforts sont divergent….
    les efforts ne seront jamais identique car elles ont des objectifs différents et c’est le cas du jour et la nuit ,dans le premier le circuit de la vie nécessite une haute tension alors que dans la nuit c’est la basse tension et par conséquent l’énergie n’a pas la même tension.
    les maladies de cancers liés au stresse , le suicide des enfants sont sans doute une conséquence logique aux concepts et visions de notre société qui ne coïncident pas aux efforts de la femme .
    Accepter des vérité telle qu’ elles sont claire dans le Coran peut nous épargner plusieurs problèmes. Mais les lobbies qui financent frauduleusement les institutions et les programmes à faire de la femme un être banal, insignifiant , facile à exploiter et à réduire son rôle par la garderie restent un obstacle majeur .

    • Encore faut-il comprendre le sens des « vérités » énoncées dans le Saint Coran. Interpréter des versets de façon outrageusement macho, c’est détourner ces vérités. Dieu ordonne qu’on Lui obéisse à Lui, et à Lui seul. Laisser des cheikhs venus du fin fond de bleds perdus du Moyen-Orient venir nous expliquer que ce que Dieu attend de nous, c’est « en vérité » qu’on suive leurs propres interprétations de l’islam, c’est fustiger la seule propriété qui nous différencie des animaux, ce don de Dieu : notre libre choix. Notre faculté à réfléchir par nous-mêmes n’est pas facultative, nous devons l’utiliser, et nous sommes responsables de la manière avec laquelle nous l’employons.
      Pr. Ramadan (re)lance le débat, c’est déjà énorme dans ce monde de suivisme. Tâchons donc de débattre.

  11. Salam alaykum,

    Je précise d’emblée que je ne connais pas bien l’histoire du féminisme et ses différentes théories, c’est donc un avis de profane que je donne, je sais bien qu’en tant que femme, je ferais bien de m’y pencher au plus vite.

    Je trouve que beaucoup d’intervenants font dire ce qu’il ne dit pas à l’article de T. Ramadan, surtout cette troisème partie qui effectivement est moins consensuelle que les deux premières. Je ne vois pas quel passage dans l’article réduit le féminisme à un courant « anti-hommes », et pour ce qui est de l’intersexualité, c’est une question délicate qui n’était pas le sujet de l’article, où on parle bien d’hommes et de femmes qui se sentent respectivement hommes et femmes.

    Ceci dit, article me laisse moi aussi dubitative. Je crois aussi dans le fait que l’homme et la femme sont deux êtres ontologiquement différents , mais je me garderais d’affirmer quoique ce soit sur leur personnalité respective sur base de « découvertes scientifiques ».
    Pourquoi ? Parce que j’en vois strictement pas l’intérêt. Enfin, si, il est intéressant de discuter de tout sans tabous, mais je ne vois en quoi c’est intéressant de discuter de différences de personnalités entre l’homme et la femme dans le cadre d’un plaidoyer pour l’égalité en dignité en théorie et en actes entre l’homme et la femme .Quelles sont les conclusions qu’on devrait tirer du fait que la femme aurait plus besoin de protection, et l’homme d’aventure ?,
    Quand on affirme des choses de ce type (je ne suis même pas forcément en désaccord avec ça et n’y vois aucune atteinte à ma dignité), dans le contexte d’un plaidoyer pour l’équilibre féminin/masculin, je pense qu’il faut aller au bout de son idée : qu’est-ce que ça impliquerait concrétemement de prendre ça en compte ? Car dire ça comme ça, sans aucune « suite », ça peut être très mal pris, les réactions que je trouve un peu exagérées d’en haut ( certaines faisant dire, sans le faire « exprès » sans doute, à l’article ce qu’il ne dit pas) sont néanmoins parfaitement compréhensibles et l’expression de sentiments honnêtes à la lecture de ces lignes.

    Non, pour ce qui concerne l’équilibre féminin/masculin, je pense qu’il faut s’en tenir à la question du rôle social de l’homme et de la femme : si l’on considère que la femme doit assumer son rôle de potentielle mère, par exemple, comment concilier la maternité et l’émancipation sociale de la femme ? Quelle attitude à avoir face à un père qui voudrait « materner’ et une mère qui voudrait « ramener l’argent » au foyer ? C’est tout ce qui devrait nous intéresser pour le moment, l’heure n’est franchement pas aux débats sur l’essence de l’homme et de la femme, mais sur le choix de chaque être humain et le respect de ceux-ci. C’est la réalité concrète qui nous permettra d’y voir clair, à l’heure du néo-libéralisme, on ne peut plus faire autrement qu’en donnant à chacun les moyens de vivre ses choix (tant qu’ils ne portent pas atteinte aux droits des autres) dans la dignité.

    A moins, bien sûr, d’expliquer clairement en quoi consiste l’intérêt de se pencher sur les différences ontologiques y compris sur le plan « psychologoqueu » de la femme et l’homme .. Bref, aller au bout de ses idées. Et je dis ça tout en n’ étant absolument pas en désaccord avec ce qu’exposeraient ces études scientifiques.

    Wa Allahou a’lem.

  12. Bonjour, je voudrais savoir si quelqu’un a lu le livre de Marek Halter , Khadija ? Je voudrais savoir si c’est conforme à l’islam , ils disent que oui , mais je reste perplexe car il semble leurs faire dire des choses qu’ils n’ont peut être pas dites.

    • You’re welcome !

      Je trouve seulement dommage que l’on ne puisse pas être notifié par email quand un « reply » a été utilisé, qu’une question a été posée dans le fil de discussion.

  13. Bonjour Cl

    J’ai lu votre commentaire(jolie dialectique…un message en forme de question) auquel je n’adhère pas sur les deux points: relativisation éthique du racisme en raison du pouvoir, le racisme est injustice , il n’est pas relatif, et puis nous dire que les seuls à avoir du pouvoir aujourd’hui c’est les blancs , faut oser quand même.
    Sur l’aspect lier au blanc « converti » je n’adhère pas non plus(bien que cela soit très répandu dans la oumma, depuis plus de 30 ans) parce que ce racisme dépasse la dimension de la oumma.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans votre commentaire et dans vos arguments, c’est que ce sujet semble gêner, il ne faudra surtout pas que soit reconnu un autre racisme(que celui qui touche les arabes et les noirs) , alors très vite des commentaires arrivent, il y a une surveillance sur tout ceux et celles qui parleraient de ce sujet.

    Et puis ce qu’il y a de gênant c’est que votre argument (pouvoir/ racisme) est utilisé par des associations ou des personnes qui ont un accès facile aux médias(lcp….) pour nier la réalité du racisme anti blanc.Il y eu une tribune dans le monde, pour nier ce racisme.

    ces méthodes font penser à celles des sionistes, qui dès que l’on critique israel, sortent l’argument de l’antisémitisme, ici c’est pareil il faut tout faire pour étouffer, délégitimer, renverser toute critique sur le racisme venant d’arabe ou autres vis à vis des blancs.

    C’est un sujet très lourd, que la question du racisme, malheureusement esquivé , étouffé par la pensée musulmane contemporaine, et particulièrement celle du réformiste salafi , qui est devenue(ou l’a toujours été) une pensée ethnique, bien loin de l’universel des valeurs de l’islam.

    Il y a en assez du bla bla (publicitaire) sur l’universel, la dignité et de voir autant de sélectivité.

    Je n’est pas trop envie de vous répondre en détails ici(il y a aurait beaucoup à dire…..) parce que ce site ne prends pas ce sujet au sérieux.

    C’est en Dieu qu’il faut placer sa confiance. Il n’est pas inattentif, et il est le meilleur des juges, ici bas et dans l’au-delà, son pardon est grand.

  14. Je suis ravie de participer à ce forum de discussion.Je pense que les femmes d’aujourd’hui ont perdu leurs repères.En plus , elles ne sont plus solidaires malgré leur volonté de promouvoir la parité dans les grands sphères de décisions étatiques.L’islam a réhaussé la femme musulmane.Il la protège des vices et des tentations de toutes sortes.Malgré tout cela , certaines femmes musulmanes complexées par l’Occident, continuent à suivre les orientations dictées par le monde dit moderne.L’islam est en phase avec l’évolution du monde.Le prophète de l’Isam est le premier a instauré une civilisation basée sur des valeurs morales et éthiques et non sur la perversion et l’aveuglement.Quelle est belle la femme musulmane pratiquante et ambitieuse.Concernant les hommes, leur image a fortement régressé du fait d’un manque de culture islamique et un complexe caché ou connu à l’endroit d’une civilisation occidentale suposée plus intelligente et mieux incitatrice au développement.A quand cet eveil de conscience.Je rêve d’un monde où les peuples se respectent et s’encouragent à dépasser leurs inégalités sociales, économiques et culturelles.Et pourtant , le prophète de l’Islam a reçu une connaisance inouie de la part du Tout -Puissant Allah (SWT) et jusque là inimitable pour faire sortir les peuples de l’obscurité qu’ils se trouvaient vers la lumière.Le prophète (PSL) dans son infinie sagesse, a toujours demandé à ses compagnons et aux musulmans à venir de ne pas s’écarter de la voie tracée par le tout puissant.Mais l’homme par orgueil et insouciance veut sedépartir de ses enseignements pour s’orienter vers des comportements déviants et rabaissants.Alors que le Tout puissant disait dans un verset: »Que l’Homme a été crée de la façon la plus parfaite ».Le sexe femelle est sorti du sexe mâle.La femme est la moitié de l’homme.Ce dernier doit la respecter et vice versa pour une communauté islamique vertueuse et respectueuse des enseignements du Prophète(PSL).Retournons à l’Islam à travers ses éminents penseurs et essayons de revoir nos comportements malgré les péripéties de la vie.Qu’Allah le Tout-puissant nous aide à suivre la voie de la droiture.Amine! Et un grand merci à Tariq RAMADAN.Qu’Allah le tout puissant nous prête longue vie et nous fasse entrer dans sa demeure éternelle et son jardin des délices ainsi qu’à toutes nos familles,parents, amis sincères et dévoués, nos chères mères aimantes et patientes,la communauté musulmane dans la paix et la miséricorde.A bientôt pour d’autres points de vue.

  15. Bonjour
    troisième article… Voici mon ressenti : c’est bien écrit, avec un style presque trop parfait, mais que c’est froid et tellement académique. On croirait des dissertations de bon élève bien rentré dans le moule du système, vous auriez une excellente note, à n’en pas douter. Terriblement intellectuel, déconnecté, une belle coquille sans vie, la vraie vie! Tel penseur a dit que, un autre ceci, une étude cela……Et vous,votre expérience, votre ressenti, votre vécu par rapport à ces questions? Vous n’exposez que des généralités superficielles qui désolée, en ce qui me concerne, n’amènent pas grand chose de plus, à moins que ces 3 textes ne soient qu’une grande introduction, on attend le vif du sujet. Je suis déçue en fait. De grâce, si vous êtes voué à éclairer et influencer toute une communauté, sur un sujet aussi vital essayez quand même de creuser un peu hors des sentiers battus. C’est quoi les solutions, les propositions concrètes, les pistes. Sortez des concepts et du blabla, passez à l’expérience.
    Et quant à votre dernière phrase,:
    « Il s’agit d’espérer la rencontre d’une femme et d’un homme assumant leur être, libres et autonomes, conscients de leurs droits respectifs et déterminés à les défendre, mais toujours raisonnables. »
    j’aimerais bien que vous y définissiez ce que vous mettez derrière les termes « libres » et « raisonnables ».
    Belle journée, et pour une critique constructive.

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