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Le monde musulman face à Obama

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Dans un récent article, je mettais en évidence le rôle crucial de l’ Union Européenne à l’heure de l’arrivée au pouvoir de Barak Obama aux Etats-Unis. Les pays européens ont effectivement une responsabilité fondamentale quant à l’influence qu’ils peuvent jouer afin de rendre la politique internationale véritablement multipolaire. Si l’on se tourne du côté des pays arabes et asiatiques majoritairement musulmans, on s’aperçoit que la même euphorie règne, une « Obamania » très répandue, qui laisse presque penser que le nouveau « messie  américain » est arrivé et qu’il va sans doute régler la majorité des problèmes auxquels font face les différents pays.  Outre la naïveté du propos et de l’attente (qui oublie que la politique Etats-Unis est bien autre chose  que le symbole d’un homme et de sa couleur de peau), il convient, ici aussi,  de reconsidérer les perspectives et d’établir clairement les responsabilités et la nature des espérances.

Dans un récent colloque qui se déroulait à Qatar au sujet des relations entre les Etats-Unis et « le monde islamique »,  nous étions une centaine de participants à débattre de la complexité, des avantages et des ambigüités de ces relations. Madeleine Albright,   Barham Salih (vice premier ministre d’Irak), David Petraeus (ancien commandant des troupes US en Irak) et Anwar Ibrahim (ancien vice premier ministre et chef de l’opposition en Malaisie) ont participé à un important panel durant ces rencontres. On a pu entendre Anwar Ibrahim affirmer avec détermination qu’il fallait cesser cette litanie et ces attentes à propos de Barak Obama et que les sociétés majoritairement musulmanes étaient responsables de mettre de l’ordre dans leurs affaires. Le propos étaient effectivement bienvenu et il importe ici de répéter avec clarté que les sociétés majoritairement musulmanes – des politiques intérieures jusqu’aux conflits locaux (de la Palestine, à l’Irak, à l’Afghanistan ou aux menaces qui pèsent sur l’Iran) – sont les premières responsables de leur destin et qu’il faut cesser, pour les gouvernements comme pour la plupart des peuples, d’endosser en permanence le statut de « victimes ».  Les peuples palestiniens, afghans ou irakiens sont bien sûr des victimes de leurs agresseurs mais ils sont aussi les victimes directes ou « collatérales » de la lâcheté et de l’hypocrisie des Etats et des gouvernements des sociétés majoritairement musulmanes.

Au-delà de la crise économique mondiale que nous traversons, ces dernières paraissent bloquées, politiquement, intellectuellement et culturellement. Dictatures, absences de débats pluralistes, déficit de renouveau et créativité sur le plan artistique et culturel (deux ou trois pays font exception), etc. : le tableau est bien sombre. Un grand mouvement de démocratisation réel et profond est nécessaire si l’on veut voir changer l’ordre des choses et assister au réveil d’un nouveau « monde musulman ». Ce mouvement de démocratisation exige d’abord une lutte généralisée contre la corruption qui sévit transversalement dans toutes les sociétés majoritairement musulmanes d’Est en Ouest. Rien ne pourra être espéré, ni réalisé, sans un minimum de transparence qui mette un terme aux passe-droits, au clientélisme, aux commissions illégales, au trafic d’influences, au non respect des institutions, etc. Le monde musulman aujourd’hui est un univers traversé par la corruption la plus tenace : les sempiternels discours sur la référence et l’éthique islamiques sont accompagnés des pratiques les plus hypocrites.

Il importe donc de voir se réveiller les sociétés civiles du monde musulman. Les peuples, et les intellectuels, ne peuvent pas rester ainsi passifs et rendre à leur tour seuls responsables de leur situation les Etats et les dictatures. Que celles-ci existent et que les peuples en soient victimes, cela ne fait pas l’ombre d’un doute mais cela ne peut justifier l’entretien d’une pensée victimaire qui justifierait l’inaction. La mise sur pied de cercles de débats populaires et les actions concertées de citoyens et d’organisations peuvent faire évoluer les choses. Le cas échéant des mouvements non violents de résistance de la société civile sont des moyens qui, par leur caractère de masse, peuvent ébranler les dictateurs en place : on ne voit rien de tout cela aujourd’hui. A travers le monde, de l’Amérique du Sud à l’Afrique et à l’Asie, le joug des dictatures a été secoué à l’exception notoire des pays arabes où les dirigeants sont encore « démocratiquement » élus à vie depuis des décennies.

L’exigence de l’Etat de droit et des élections libres et transparentes sont les troisième et quatrième conditions du processus qui doit être enclenché dans ces sociétés. Les modèles des systèmes politiques dépendent des histoires respectives, de la culture et de la psychologie collective  mais les principes sont inaliénables : la régulation par le droit et le suffrage universel sont les seuls moyens pour permettre aux sociétés de sortir de leur impasse politique. Il faut dire et répéter que ces principes ne s’opposent en rien à la référence islamique : ceux qui affirment cela instrumentalisent la religion pour justifier, d’une façon ou d’une autre, la monopolisation du pouvoir ou de son opposition. La critique de ces postures, opposées en apparence mais objectivement alliées de fait, doit être radicale.

Parler de l’Etat de droit, du suffrage universel et de la société civile c’est bien sûr exiger, comme une conséquence, deux autres conditions (les cinquième et sixième), le statut égalitaire des citoyens (quelles que soient leurs croyances) d’une part, et la participation pleine et entière des femmes au processus de démocratisation. Il est urgent que les sociétés musulmanes, les acteurs politiques et les intellectuel(le)s clarifient leur position sur ces questions et déterminent clairement le droit des « minorités » et mettent en branle un processus d’émancipation des femmes au cœur du mouvement de libération des sociétés musulmanes.  Contrairement à ce qu’affirment les opposants à ce processus, il ne s’agit pas d’ « occidentalisation » mais d’une réconciliation nécessaire de la pensée musulmane avec ses propres principes d’égalité des individus et des droits inaliénables des femmes à la participation à la vie sociale. Face aux esprits les plus conservateurs ou dogmatiques, c’est donc au nom, et non pas contre la référence islamique, que l’on devrait être en droit d’attendre une réforme générale du statut des femmes dans les sociétés majoritairement islamiques.

La septième et dernière condition consiste à demander des comptes aux élus du peuple, des parlementaires aux premiers ministres et aux présidents (ou aux rois). Leurs gestions des affaires doivent être soumises à un contrôle indépendant et transparent qui seul garantit le bon fonctionnement des institutions et la bonne gouvernance. Nous en sommes bien loin aujourd’hui et l’arrivée ou non d’Obama au pouvoir ne changera rien. Le « monde islamique » le blâmera sans doute bientôt de rester trop « américain » et de suivre encore et toujours une politique des intérêts « prédateurs » de son pays. On ne pourra s’empêcher d’en vouloir aux sociétés majoritairement islamiques, et notamment les pays arabes, de rester semblables à elles-mêmes et de nous offrir, encore et toujours, le spectacle de la dictature, de la corruption et de la résignation.

44 Commentaires

  1. Assalâm ‘alaikum,
    Cher M. Ramadan,
    J’apprécie énormément votre appel à la radicalité dans le refus des dictatures et de leurs oppositions non-démocratiques. L’islam n’est en aucune façon condamné à nous fournir les tristes exemples actuels, le spectacle de mort et de passivité, que vous dénoncez. Bien au contraire, point d’islam sans justice, sans démocratie.Je vous cite dans mon blog personnel (situationniste) en espagnol.
    Merci, bien à vous,
    Ma’a assalâma.

  2. « La régulation par le droit et le suffrage universel sont les seuls moyens pour permettre aux sociétés de sortir de leur impasse politique. » Pour aller vers cela la première démarche serait de mettre en branle des campagnes massives d’alphabétisation et d’instruction. Le ghetto intelctuel combiné à la pauvreté fait que les populations musulmanes africaines ( je vis cela au Mali) voient la chose politique comme une distraction réservée à ceux qui, non seulement, ont fait des études, mais aussi, ont des ventres bien tranquilles. En outre, quand on voit les manoeuvres honteuses et malhonnêtes qu’utilisent certains gouvernements pour tricher les élections, on est vite enrhumé quant on entre dans un bureau de vote, pour cause, des élections libres mais non transparentes sentent tellement mauvaises qu’on a plus envie de venir s’enrhumer encore pour…si peu.

  3. Salam aleykoum

    Il est vrai que le manque de démocratie dans les pays arabes étouffe les citoyens et cela sur tous les plans. Lorsque dans les pays occidentaux les calendriers électoraux se déroulent sur 5 ans ou 4 ans le tempo politique est beaucoup plus vif et la société avance même si tout est loin d’être parfait. En revanche quand un président ou un roi arabe est « élu », il dors sur son trône pendant 20 ans ou plus! quelle paralysie totale de la vie politique! du débat! des échanges d’idées… Espérons pour reprendre une de vos formule que la révolution se fera effectivement à la périphérie, au moins , car il est vrai que pour le peuple directement « victime » la marge des manœuvre pour la liberté est beaucoup plus restreinte…

    • Oui ce n’est pas simple.Mais il faut bien commencer.

      Non,ce qui me gêne,c’est les:IL FAUT,ON DEVRAIT ETC…Les peuples le savent ça!Ils n’aspirent quà la démocratiece.On a beau jeu de le leur dire!(pardon mr Ramadan)

      C’est plutôt le COMMENT et par QUI qui pose probléme,pour remplacer ces dictatures.
      Les oppositions sont très vite combattues,tuées dans l’oeuf,de diverses façons.
      Et quand par miracle,elles arrivent au pouvoir,pour peu qu’elles s’attaquent à des intérêts puissants,on fomente de l’intérieur et de l’extérieur,des émeutes contre elles.Des exemples historiques ne manquent pas pour l’illustrer(Mehmet Ali en Egypte,Mossadegh en Iran etc…
      Vous me direz,alors on n’en sort pas!

      Si,mais COMMENT et avec QUI?Ce sont ces questions qu’il faut résoudre.Bref,un mode d’emploi avec des hommes honnêtes.

  4. Il est indéniable que si tous les pratiquants en islam étaient réellement des modèles d’éthique, celà questionnerait sainement. Donc, les rituels et la forme ont pris le pas sur le fond, l’être qui cherche à s’élever, à se spiritualiser au travers de l’enseignement contenu dans le Coran. Bien que révèlé, ce Texte ne convertit, majoritairement, que des « déçus », aujourd’hui, et non des agnostiques voir des athés ou pratiquants d’une autre religion. Alors, Obama cristallise les espoirs car il n’y a pas de meilleur symbole offert ailleurs, somme toute. Comment s’en étonner ? Salam

  5. As-salamu ‘aleykum wa rahmatu LLAH.

    Article intéressant, constructif qui met l’accent sur les vrais problèmes des sociétés dites musulmanes. Cette aliénation et cet espoir aveugle accordé à Obama reflètent l’impuissance des « pouvoirs arabes » qui n’ont aucune crédibilité au yeux de la population humilier par ces régimes depuis des années.
    Certes les remèdes sont simples mais qui demande des efforts et une énergie considérable de tous :
    – Les parties civiles doivent être omni présent dans la vie quotidienne des citoyens a travers des activités d’apprentissages vu que 50 à 60 pour cent des musulmans ne savent ni lire et écrire –oumatu iqra’-, alors comment vous voulez qu’ils revendiquent leurs droits et sachent leurs devoirs? donc, un travail de fond est obligatoire. Le rôle des partie civiles bien entendu ne s’achève pas la, mais il doit toucher toute les domaines politiques, sociales, sportif, artistique…
    – Le rôle des intellectuels « crédible » est nécessaire pour encadrer ce « mouvement de réveil »
    – Une réforme est nécessaire de l’espace médiatique : Le monde musulman a besoin aujourd’hui des médias constructives et non pas des médias destructives.
    – Une réforme est urgente des programmes et les méthodes scolaires et universitaires.
    – Je crois que c’est les plus grands champs qu’il faut travailler aujourd’hui.
    Salam

  6. Ces réactions naives d’enthousiasme à l’égard du symbole Obama démontrerait-il que la psychologie collective des anciens pays colonisés souffre encore du prisme explicatif de cette période ? Pardonner reviendrait-il en fin de compte à se libérer de ses propres chaines et ouvrir l’avenir sur des objectifs plus pertinents moins névrosés oserais je dire par goût de la provocation ? Sourire Salam

  7. Merci Monsieur Ramadan pour cet article qui éclaire en bien des manières la relation occident/orient et surtout les rapports du monde musulman avec lui-même. Ce point de vue est bien à propos si l’on parle des événements politiques actuels en Algérie, où le peuple doit s’exprimer incessamment. Le fera-t-il dans une optique de changement?

  8. BISMILLAH !
    j’aimerais savoir en quoi les Etats et des gouvernements des sociétés sont lâches et hypocrites? J’aimerais aussi savoir quel sont les rôles de l’Arabie saoudite au niveau de l’ONU et autre institutons international et aussi l’explication du hadith ou veset parlant de la décapitation et la punition lieé au fornicateur et au fornicatrice?

    • Merci cher ami pour votre article en vous priant d’accepter ces quelques remarques.

      Le propos de Anwar Ibrahim, tenu à la conférence de Doha, me semble quelque peu contradictoire avec la position qu’il a exprimée récemment dans une conférence organisée par le « Centre d’Etudes sur l’islam et la démocratie » à Washington le 10 mars 2009, et sa signature d’une lettre ouverte au président américain, l’appelant « à poursuivre le projet de démocratisation des pays musulmans, notamment par l’exercice de pressions diplomatique et économique sur ses alliés, ne répondant pas aux normes fondamentales des droits de l’homme ».

      Le second point concerne la démocratisation de nos sociétés arabes et musulmanes et de la nécessité de rompre, comme vous le dites si justement, « avec le spectacle de la dictature, de la corruption et de la résignation qu’elle nous offre en permanence ».
      Il m’est difficile de parler du monde musulman, entité englobant le quart de l’humanité et composée de nombreux pays et territoires, de centaines de peuples, d’ethnies et de peuplades avec des histoires politiques respectives parfois très différentes et, encore moins d’esquisser les perspectives de sa démocratisation. Je préfère parler de mon pays, la Tunisie, que je connais relativement bien.
      Je dois avouer, au terme de mon expérience tunisienne, que le despotisme n’est pas l’apanage du seul pouvoir et de ses alliés. Ses opposants, « islamistes », communistes ou nationalistes arabes, pour ne citer que les grands courants idéologiques ayant donné naissance à des structures partisanes, n’ont pas souvent la démocratie au cœur. Leurs maîtres à penser et leurs leaders n’ont pas réussi à opérer leur mutation culturelle et politique et à couper le cordon ombilical avec leurs idéologies respectives de référence.
      L’appel permanent à la démocratie est souvent un slogan vide de sens, un cri de guerre contre le pouvoir en place, puisqu’ils ne l’exercent pas au sein de leurs partis ni même à l’intérieur de structures associatives plus petites, offrant à nos concitoyens résignés, le spectacle de structures despotiques miniaturisées.
      Notre génération, heureusement en voie d’extinction, a favorisé l’activisme politique aux dépens de la réflexion critique et de la pensée politique et certains d’entre nous continuent à crier sur tous les plateaux de télévision « qu’il faut abattre tous ces régimes »- je ne sais comment, à moins de rééditer l’expérience « de la démocratie américaine en Irak » et sans réfléchir le moins du monde aux lendemains de la dictature, historiquement plus difficiles que la dictature elle-même. De nombreux peuples en ont fait l’expérience.

      Un dernier point enfin.
      Les mouvements islamistes ont été au centre des débats, de l’action, des tensions politiques et de la contestation armée dans la plupart des pays musulmans et même ailleurs. Certains d’entre eux, se voulant pourtant modérés et se réclamant de la démocratie, ont commis des fautes très graves qui ont nourri le despotisme dans leurs pays respectifs, desservi l’islam qu’ils prétendent servir et nui à leurs compatriotes.
      Il est de leur devoir de s’amender et de se remettre en question.
      C’est, me semble-t-il, le premier pas, pour un pays comme la Tunisie de rompre avec le despotisme et de s’engager dans un processus démocratique nécessairement long et difficile.
      Le deuxième pas est que « l’opposition » dépasse ses clivages, se restructure, élabore un projet pour le pays et s’engage dans l’indispensable dialogue avec le pouvoir, parce que s’il est vrai qu’il ne peut être question d’une démocratie sans opposition, il ne peut en être non plus sans un pouvoir et un Etat. Et que l’on veuille ou non, si l’on projette d’engager le pays dans la voie des réformes démocratiques et non pas de la déstabilisation et de la révolte, le président de mon pays m’est plus proche que Barak Obama.

      Ahmed Manai

      http://rsistancedespeuples.blogspot.com/
      http://www.tunisitri.net/

  9. Salam alaykoum Mr Ramadan,

    Tout d’abord je souhaiterais vous temoigner ma plus grande admiration pour les idées que vous imposez par leur justesse et leur eloquente pertinence qui vous inscrit dans la directe lignée des plus grands penseurs qui ont su élevé les croyants au delà des siecles…

    Concernant votre article il convient de préciser une chôse qui est que la democratie representative est un leurre qui n’est en réalité que l’accaparement du pouvoir par les oligarchies politiques, financières ou spirituelles au detriment du peuple et de son droit fondamentale de disposé de lui même. S’il convient de démocratiser les pays musulmans, il convient aussi de ne pas sombrer dans les mêmes travers que ceux qui erigent leur démocratie en etandart, parfois par la force des armes mais qui de fait ne representent qu’un systeme gangrené par la corruption la plus abjecte sur plusieurs niveaux. Aucune démocratie occidentale n’en est reellement une et la crise actuelle nous le montre bien…
    Les gouvernants du monde entier ne sont que les marionettes d’un complexe financier et industriel a qui ils doivent litteralement rendre des comptes. Il s’agit ici d’un constat et vouloir s’inspirer d’un mode de gouvernance qui a démontrer son inefficacité me semble être une erreure. A l’heure du messianisme obamaniaque et du lancement tout frais du nouvel ordre mondiale, je crois qu’il est temps de s’incrire dans la resistance par force de proposition en s’inspirant de l’absolue justice (puisque Divine) inherente a l’Islam et au droit de chaque être humain a la liberté.
    A ce sujet, je voudrais vous adresser la question suivante:

    Pourquoi ne cite-t-on jamais l’exemple Lybien?
    Voila un homme qui a décidé d’impliquer chacun de ses citoyen(e) dans l’espace politique a travers le seul systeme réellement démcratique qui soit, qui est celui de la démocratie directe. Certes, la mise en pratique du systeme n’est pas parfaite et peut être amelioré. Mais doit on pour autant rester muet sur cette résistance democratique a la dictature occidentale qui consiste a imposer le systeme capitaliste de par le monde? La democratie directe Lybienne aurait bien des leçons à donner aux pseudos démoctrates occidentaux…

    Et je tiens a préciser qu’au delà de l’interet que je porte pour un systeme de démocratie directe avec l’Islam et la foi en l’absolue Justice Divine, en un Dieu educateur et elevateur de l’être comme ligne directrice, je n’ai pas d’affection particuliere pour M. Khaddafi, je n’essaye que d’être objectif…

    En esperant que vous prenez connaissance des messages qui sont postés ici, je vous souhaite trés bonne continuation, il en faudrait des milliers comme vous!

  10. M. Ramadan,

    tout d’abord je voudrais vous remercier pour votre ouverture d’esprit, votre tolérance, votre intelligence et votre attachement indéniable à l’humanisme, la démocratie, au respect du pluralisme, aux droits de l’homme et à la laïcité. Je sais que chez vous ces valeurs ne sont pas des vains mots, qu’elles constituent le fondement même de votre engagement et que c’est pour elles et en leur nom que vous vous battez. Ceux qui vous taxent de double-discours sont soit de mauvaise foi, soit des sots qui ne vous ont pas lu.

    Cependant si leur critique infondé trouve un écho, c’est qu’elle s’appuie sur un fait que l’on ne peut nier. Que les lecteurs musulmans me pardonnent, mais le coran est clairement un livre misogyne, antisémite, homophobe, violent, sanguinaire et haineux à l’égard des non-musulmans (ceci dit, je différencie tout à fait la théorie et la pratique et n’ignore pas que la grande majorité des musulmans n’est pas intégriste, qu’elle a pris ses distances vis à vis de ce livre sur bien des points contrairement aux islamistes qui le considèrent dans son intégralité et refusent d’en rejeter une partie).
    Certes il y a de beaux passages dans ce livre, de belles leçons d’humilité et de générosité, et Mahomet était assurément un excellent poète, mais ces passages trop rares ne parviennent pas à contrebalancer toutes les représentations nauséabondes d’un homme du VIIe siècle (ceci dit, je sais aussi « contextualiser » et comprends qu’un homme enfermé dans cette époque et dans ce lieu ne pouvait pas voir plus loin que les représentations communément admise dans sa société, et je reste admiratif devant certains aspects de son œuvre).

    J’estime donc que si les musulmans, que je vois comme des amis et partenaires dans leur grande majorité, veulent aller au bout du travail de réforme salutaire dont vous êtes l’avant-garde, ils devraient oser aller plus loin et censurer certains passages de ce livre. En effet, on ne peut prétendre lutter contre le fait de couper la main au voleur et maintenir en l’état le verset qui prône cette peine car il y aura finalement toujours dissonance, et les intégristes pourront toujours fanfaronner en se présentant comme les défenseurs de l’orthodoxie textuelle, de même pour le droit de battre sa femme et du rang inférieur qui lui est assigné (un témoignage d’homme pour ceux de deux femmes, une part d’héritage moindre etc…), des violentes insultes contre les Juifs (la sourate « la vache » est, à cet égard, lamentable et un nazi ne la renierait pas), de la haine à l’égard des homosexuels etc…

    L’islam, à n’en pas douter, changera, je suis confiant sur ce point, d’autant plus que ce changement est servi par des intellectuels de qualité et vous êtes de ceux-là, M. Ramadan. Vous êtes de ceux-là et en première ligne. Je vous en suis reconnaissant et déplore que beaucoup ne se rendent pas compte, y compris chez les musulmans, de l’envergure du travail de transformation de l’islam que vous produisez et du service que vous rendez à l’humanité pour sa marche vers le progrès et la modernité enfin réalisée. Mais ne pensez-vous pas que tant que le coran demeurera en l’état, ce travail s’avère finalement peu productif?

    Merci M. Ramadan pour votre réponse, bon courage à vous et bonne chance, et salutations à tous les musulmans humanistes, démocrates, laïcs et tolérants.

    • Message @ Hiram : Est ce votre objectif changer l’Islam pour perpetuer votre colonisation ici et au Moyen Orient, triste humanisme que celui de votre franc maconnerie Mr Hiram… l’
      Islam est bien mieux que la ‘France-maconnerie’, qui elle empeche la democratie d’eclore reellement en occident.

    • Monsieur,

      votre ton est désagréable, et vos propos incompréhensibles.

      Si vous acceptez un débat constructif, je suis à vous, sinon, passez votre chemin.

    • @ Hiram,

      Monsieur vous m’avez tres bien saisi… je prefere passer mon chemin… et regarder le spectacle de votre debacle ici en Europe et au Moyen Orient… L’Islaam est bien meilleur que la franc-maconnerie et son humanisme a geometrie variable, un humanisme qui reseemble plus a du racisme qu’a autre chose.

    • Et bien soit, je passe mon chemin, non sans vous dire que la franc-maçonnerie, c’est l’humanisme, la démocratie, la tolérance et les droits de l’homme, tout ce pour quoi combat Tariq ramadan. Bref, Tariq Ramadan et franc-maçonnerie, même combat, ce que vous n’avez apparemment pas compris!

      Cordialement.

    • @ M. Hiram Abif

      Sans esprit de polémique aucun, je vais tenter de vous expliquer la démarche religieuse, morale et spirituelle qui dispose de ses propres fondamentaux car la religion est une sphère autonome dont l’approche exige d’en connaître précisément les lois et les structures. Ce n’est donc pas une aire où l’on peut s’exprimer sur le mode passionnel en avançant des propositions comme : « il faut abroger certains versets ». Ce propos, excusez-moi de le dire, prouve que vous n’entendez rien à l’Islam ou que vos critiques infondées relèvent d’une démarche machiavélique et faustienne. Loin de moi l’idée de vous intenter un procès d’intention. Il ne m’appartient pas de le faire. Je ne fais que m’appuyer sur des faits : vos propos.

      D’abord, vous utilisez des vocables dont j’aimerais préciser le sens.
      Vous évoquez l’humanisme, la laïcité, la démocratie, les droits de l’homme…

      L’humanisme est un concept ambigu. Il existe effectivement deux types d’humanisme
      1. L’humanisme philosophique (anthropo-centrique) qui accorde la primauté méthodologique et épistémologique à la raison raisonnante sur la Révélation et la précellence à l’homme sur Dieu. (cf. « L’homme-Dieu » de Luc Ferry, « Le monde désenchanté » de Marcel Gauchet…)
      2. L’humanisme éthique qui prône par la bouche du Prophète Mohamed : « celui qui n’est pas miséricordieux envers le genre humain (annas’) Dieu ne lui fera pas miséricorde ». La miséricorde divine est une matrice aux bienfaits énormes quant aux aspects de la vie les plus divers.

      L’humanisme philosophique est aux antipodes de la démarche religieuse puisqu’il accorde le primat à la raison sur la Révélation et qu’il rejette tout argument d’autorité. Alors que l’humanisme éthique est inhérent à toute spiritualité qui se respecte. Je parle des spiritualités qui s’enracinent dans un texte révélé que l’érosion de l’histoire/hystérie n’a pas dénaturé. Car la véritable spiritualité tire ses lettres de noblesse du Sacré que légitime un texte révélé authentique. Il ne s’agit nullement « d’inscrire les représentations du sacré dans une perspective humaniste » comme le désire Luc Ferry. Soyons clairs, aucune puissance au monde ne dispose de l’autorité nécessaire afin d’abroger le moindre verset du Coran. Dieu a décidé que le Coran reste « Tel quel » jusqu’à la fin des temps. Toutefois, je vous le concède, nous avons le devoir de nous mettre aux diapasons des exigences coraniques par le renouvellement de nos approches. Là-dessus tout le monde est d’accord. Mais parler d’abrogation de versets coraniques est la preuve tangible que vous méconnaissez la démarche religieuse, morale et spirituelle.
      La religion est structurée avec précision. C’est toujours l’ignorance de la profondeur et de la pertinence du message coranique qui génère l’absurde et l’intolérable. Le Coran dispose effectivement de ses propres concepts que nous, musulmans, sommes les premiers à ignorer. Mais, Dieu merci, il y a une prise de conscience qui s’est faite et la jeunesse s’attèle, d’ores et déjà, à cette tâche titanesque afin de se réapproprier son patrimoine millénaire et magnifique, n’en déplaise aux fossoyeurs du divin et de l’humain. Les pays musulmans reviennent de loin. Cela fait seulement quelques décennies qu’ils sont autonomes. Et les conditions d’émergence de leur authenticité ne sont pas encore complètement réunies. Mais, j’ai confiance en la jeunesse musulmane et en les savants musulmans. Et en amont, j’ai confiance en Dieu qui nous a dotés d’une Guidance et d’une Lumière que cristallise le Coran.

      La laïcité, elle, est devenue un concept élastique que l’on tire à hue et à dia. Hier, elle était une démarche de pacification sociale qui s’inscrit dans un espace que caractérise « la neutralité ». Tout le monde donc devait avoir voix au chapitre pourvu que l’ordre public ne soit pas troublé. Mais, aujourd’hui, nous sommes loin de ces vœux pieux qui prêchaient la concorde en surface et la discorde en profondeur. La laïcité est désormais un espace de « neutralisation » de toute religion qui prône le primat de Dieu sur l’homme.
      Certains au nom du laïcisme et de l’humanisme philosophique (anthropo-centrique) rêvent d’une religion sans Dieu (ou avec plusieurs dieux), d’une spiritualité sans dogmes, d’une morale sans obligations afin de manger à tous les râteliers, afin de caresser d’une main et d’étrangler de l’autre, afin de mentir et de tricher avec classe et élégance, afin de…

      Quant à la démocratie, elle concerne tout et tous sauf l’Islam et les musulmans. L’athée, par exemple, peut proclamer la négation de Dieu avec jubilation, c’est son choix. En revanche, le musulman quand il se prononce en conformité avec les principes religieux qui structurent sa vie, on lui fait savoir alors que la religion est une affaire privée. Et quand il veut témoigner de sa foi, on l’accuse de prosélytisme. Alors que l’athée qui prône la négation de Dieu est hissé au rang de héraut et de héro.

      Ainsi, le rationalisme, quand il s’agit de la religion en général et de l’islam en particulier, perd la raison. Il devient hystérique. Effectivement, la philosophie qui en est l’hymne devient sophiacide (destructrice de sagesse), l’humanisme qui en est la théorie devient homicide, la démocratie qui en est la praxis devient liberticide.

      La démarche religieuse morale et spirituelle, par ailleurs, s’inscrit en faux contre le culte de l’homme parce qu’elle professe le culte de L’Un et de l’Unique. Elle procède de ses propres catégories d’intelligibilité et de communicabilité.

      La religion effectivement est structurée par la morale, le Prophète (PSDL) ayant dit : « j’ai été envoyé afin de parfaire la morale ». De plus, la morale coranique est sous-tendue par des « obligations ». L’adepte de l’Islam doit, par conséquent, s’y soumettre sans rechigner. C’est le fameux « Nous avons entendu et nous avons obéis ». (2/285).
      Le respect des obligations religieuses, outre l’aspect du credo (âqida), est au principe même de la pratique de l’Islam. L’obligation se décline donc sur deux niveaux :
      1. L’accomplissement du rite
      2. L’observance du licite et de l’illicite

      L’homophobie que vous attribuez, à tort, au Coran, tombe sous le magistère du « licite et de l’illicite ». Elle est déclarée par le Coran et la Sunna authentique comme étant une pratique illicite. Le musulman ne doit pas s’en approcher et ce sans cultiver la haine de ceux qui se livrent à ce commerce interdit par Dieu et son Prophète. De même, le musulman ne doit pas consommer les boissons alcoolisées. Mais, il n’a nullement la haine de celui qui fabrique, qui vend, qui achète ou qui les consomme. L’usure (arriba’) est également interdite par l’Islam, mais le musulman n’a pas la haine des banquiers. Car, il n’aura à répondre que de ce qu’il dit et fait et non pas de ce que les autres disent et font: la responsabilité étant individuelle en Islam.

      Quant à la femme qui reçoit en héritage la moitié de la part d’un homme, cette pratique s’explique par des facteurs sociologiques. Le schéma sociologique islamique est d’ordre patriarcal. L’homme reçoit le double parce que c’est lui qui verse la dote à la mariée et c’est lui également qui subvient aux besoins de sa femme même si elle est riche. L’homme n’a donc aucun droit sur les biens de sa femme. Dire, de plus, que l’Islam est misogyne équivaut à oublier le fameux hadith authentique du Prophète Mohamed qui dit : « le meilleur d’entre- vous est celui qui est bon avec sa (ses) femme (s). » La polygamie est autorisée en Islam, mais la monogamie est recommandée pour celui qui a peur de ne pas traiter ses femmes pareillement. Elle est donc trop peu pratiquée. Contrairement à certaines aires culturelles qui se gargarisent de féminisme et où la polygamie et la polyandrie sont plus que pratiquées. Il existe des livres, des films, des pièces de théâtre qui font l’apologie de l’adultère.
      De plus, qui a initié l’amour courtois ? (Lisez « l’amour et l’Occident » de Denis de Rougemont). L’Islam honore la femme et a mis le paradis sous ses pieds selon un beau hadith authentique. Ne me dites surtout pas qu’il honore la mère plutôt que la femme. En Islam, il y a unité ontologique entre l’homme et la femme et en chacun. Le musulman n’a pas besoin de recourir à une quelconque « soudure anthropologique » afin de recoller les morceaux de sa personnalité qui volent en éclats.

      Reste les droits de l’homme que vous évoquez à travers « la main coupée » du voleur et de la voleuse. Procédons avec méthode. Nous avons dit que la morale coranique est structurée par des « obligations religieuses » et par « le licite et l’illicite ». Le permis, l’interdit, l’obligatoire, le recommandé, le réprouvé sont donc des catégories islamiques qui rentre dans ce que nous appelons « la chari’â ». Celle-ci exige, avant son application, un préalable : la justice sociale. Car, elle est, en amont, conçue comme justice et miséricorde. Celui qui vole par nécessité sa main ne sera pas coupée. Ce sont les responsables de la juridiction dont il dépend, en principe, qu’il faudrait punir parce qu’ils ont manqué à leurs devoirs. D’ailleurs, Omar, le deuxième calife que Dieu l’agrée, avait suspendu cette peine en période de disette.
      Mais, celui qui vole par vice et non par nécessité, court le risque de se faire couper la main.
      La chari’â, au travers de son arsenal juridique, a pour vocation la dissuasion, la prévention en ne perdant jamais de vue la justice.

      Et l’antisémitisme ?
      Là, je vais me contenter de citer une tradition prophétique authentique dénuée d’équivoque et clore ce chapitre : [« Le prophète (PSDL) vit un cortège funèbre et se leva par respect du défunt. On lui dit : « c’est le cortège funèbre d’un juif. » Et le Prophète (PSDL) de répondre : « C’était une âme »].
      J’ajouterai seulement ceci. Le grand Maïmonide n’a-t-il pas développé tout son génie, en Andalousie et sous la protection des musulmans ? De plus, quand Grenade est tombée en 1492, les juifs ont été soit contraints de se convertir au christianisme, soit chassés d’Espagne. Qui a accueilli les réfugiés juifs ? Le Maroc, l’actuelle Algérie, l’actuelle Tunisie… Il y a vingt mille juifs qui vivent heureux au Maroc par exemple.

      Je termine avec un verset du Coran sublime : « Les mécréants disent : « N’écoutez pas ce Coran et couvrez-le de verbiage, manière de le vaincre. » (41/26).
      Encore un verset aussi sublime que le premier et je termine pour de bon : « J’écarterai bientôt de mes Signes ceux qui, sur la terre, s’enorgueillissaient sans raison. S’ils voient quelque Signe, ils n’y croient pas. S’ils voient le chemin de la rectitude, ils ne le prennent pas comme chemin. S’ils voient le chemin de l’erreur, ils le prennent comme chemin. Ils agissent ainsi, parce qu’ils traitent nos Signes de mensonges et qu’ils ne s’en soucient pas. Vaines sont les œuvres de ceux qui ont traité de mensonges nos Signes et la Rencontre de la vie Future. Seront-ils rétribués pour autre chose que ce qu’ils ont fait ? » (7/146/147). Courtoisement.

    • Monsieur,

      merci pour cet exposé extrêmement riche et intéressant, quoique je n’ai pas très bien compris où vous vouliez en venir avec les derniers versets que vous citez (mais je ne doute guère de votre bienveillance).

      Ceci étant, vous semblez penser que je fais preuve de simplisme. Or, tel n’est pas le cas. Je pourrais développer mais hélas, le format de ce site ne le permet pas (à quand un forum sur ce site M. Ramadan?). Je me contente de m’en tenir aux idées-force, en privilégiant la cohérence. Par ailleurs, veuillez bien croire que je m’efforce d’en savoir suffisamment sur un sujet avant de porter un jugement.

      Je n’ignore pas que la démarche consistant à expurger le coran des ses passages les plus problématiques est un acte difficile pour les musulmans. Pourquoi? Simplement pour des raisons qui tiennent justement au texte lui-même (le coran se présente comme étant intangible et fustige ceux qui « en rejettent une partie ». Cela est-il impossible? Non, pour au moins deux raisons:

      -d’abord parce que ce texte est d’ores et déjà « rejeté » dans ses dispositions les plus rétrogrades par une grande majorité des musulmans sans que cela ne leur pose problème. Le texte est donc d’ores et déjà violé et annulé de facto (c’est la raison pour laquelle j’estime, au demeurant, et contrairement à M. Ramadan, que le problème des châtiments corporels, tout digne de considération soit-il, n’est pas un problème ultra-prioritaire pour les musulmans dans la mesure où il demeure largement circonscrit).

      -ensuite, parce que justement, le texte faisant obstacle par lui-même, supprimez ce passage du texte qui interdit toute intervention sur lui et voilà la voie bien dégagée pour le reste.

      Pour le reste, je n’ignore pas que l’islam recèle des valeurs humanistes (au sens éthique du terme si vous souhaitez que je précise) mais il reste ce que les musulmans en font, et, je le répète, à côté des passages recommandant la bonté, l’humilité et la charité, demeurent les passages « noirs ». Vous désirez en rester à la théorie et à l’angélisme, je vous oppose alors les faits et la réalité:

      -de quoi se réclament les talibans?
      -de quoi se réclame al quaïda?
      -de quoi se réclament les terroristes algérien?
      -au nom de quoi et sur la base de quoi les gouvernement nigérian, saoudien, iranien et autres appliquent-ils des châtiment inhumains et dégradants?
      -pourquoi cette arriération systématique de la condition des femmes dans l’ensemble des pays musulmans, y compris dans les pays les plus riches et les plus avancés?
      -pourquoi ce rejet absolu des homosexuels dans l’ensemble de ces pays?

      Cela pour le constat. A présent, un peu de fiction-anticipation sous forme de question: en cas de prise de pouvoir par les islamistes dans tel ou tel pays, qu’appliqueront-ils sinon un islam rétrograde? Où puiseront-ils leur interprétation de l’islam? Au nom de quoi jugeront-ils?

      Tout ceci pour vous dire que ce n’est ni l’islam, ni les musulmans que je mets en accusations ou que je fustige, car je les tiens en profonde sympathie. Ce que je fustige, ce sont simplement certains passages du coran qui ont mené l’islam à la crise qu’il connait actuellement et qui constituent l’obstacle à toute réforme digne de ce nom, et qui enfin, demeurent dangereux pour les musulmans au premier chef en cas de prise de pouvoir par les islamistes, pour la paix et la stabilité mondiale en outre. Ni plus, ni moins.

      Cordialement.

    • M. Hiram Abif et la méthodologie

      M. Hiram Abif a raison sur au moins un point c’est que l’islam a besoin de réforme. Non pas une abrogation comme il le souhaite mais une réadaptation de la lecture du Coran selon notre époque. Il serait lâche de notre part de ne voir dans les contestations faite au musulmans que mauvaises foi et attaques gratuites mais M.ABif pèche par méthodologie douteuse.

      Bien sur, on pourrait rétorquer à M. Abif qu’il ne lit le passé qu’avec les instruments du présent ; que les droits de l’homme sont choses nouvelles dans l’histoire de l’homme et qu’ils ne sont pas dénués d’intentions idéologiques ; que le mariage avec une fille de 14 ans était monnaie courante à l’époque avant qu’il ne devienne pédophilie en Europe depuis peu ; que la critique de l’antisémitisme (pourquoi curieusement omettre la christianophobie ?) a atteint le pic après, bien après la shoah ; que l’interdiction de la peine de mort est un fait neuf en Occident même si l‘on est prompt a exécuter des Saddam Hussein ou des Allende quand cela nous arrange ; qu’Israël aussi est un fait neuf dans notre histoire. Il est facile de juger l’histoire avec des concepts nouveaux. Comment peut-on traiter l’islam de fascisme quand on sait que ce terme n’a même pas un siècle est que l’Islam en a 14 ? C’est absurde.

      Enfermer l’islam dans ses expressions les plus dures (talibans, Al Qaeda) est une méthode que l’on qualifiera de malhonnête. La Révolution Française ne serait-elle que l’expression des jacobins ? Le sionisme ne serait-il que l’expression de l’Irgoun et du Stern ? Le christianisme ne serait-il que l’expression des commanditaires du massacre de la Saint Barthelemy ? Le communisme ne serait-il que l’expression des staliniens ?

      Il est aussi un autre problème quand on lit les discours de gens comme M. Abif, c’est qu’ils confondent les membres d’une religion avec ses membres qui ont une lecture rigide et clairement littérale. Pour eux, la partie c’est le tout. Du coup, écrit-il « ne pourront être au pouvoir que des islamistes (…) qui imposeront un islam rétrograde». Si je lui rétorquais que le roi Mohamed VI(dont le père Hassan II se considérait comme le premier islamiste du Maroc) est considéré le « commandeur des croyants » (Amin al mouminin) dans son pays et qu’il na pas pour autant imposer un islam rétrograde, que répondrait-il ? Que Mohamed VI est un modéré.

      Enfin, dire qu’il faut abroger une partie du Coran, c’est évidemment ne pas avoir compris ce que signifiait le terme « parole divine », que le Coran est considéré comme infalsifiable, inégalable, inimitable et que toute coupure serait en soi une violation terrible en islam. Que certains versets vous gènent c’est une chose, mais que vous interdisez les gens d’y méditer s’en est une autre. Prenons juste un exemple les terme « homme » et « femme » ont été comptabilisé au nombre égal de 23 dans le coran(http://209.85.129.132/searchq=cache:j_TLnHz1fhYJ:www.miraclesducoran.com/mathematique_01.html+nombre+de+fois+dans+le+coran+%C3A9crit+homme+femmes&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=be). Cela signifie pour certains qu’il y a égalité homme femme dans le coran même. Mais si vous purgez ces parties alors cela na plus de sens.

      Bien a vous.

    • Monsieur,

      je vais essayer de clarifier mes positions et formuler quelques observations sur certains points de votre exposé car je constate que je suis mal compris (?).

      Vous dites « M.ABif pèche par méthodologie douteuse (…) il ne lit le passé qu’avec les instruments du présent ».

      A cela je rétorque que, que vous le vouliez ou non, nous vivons au XXIème siècle, et des progrès ont été réalisés depuis 1500 ans. Je ne fait pas ici œuvre d’historien, je porte un jugement sur un phénomène contemporain et j’observe simplement qu’un corpus religieux et idéologique qui a été formulé au VIIe siècle est encore vu par certains de ses adeptes comme pleinement applicable et « opérationnel » tel quel à l’heure actuelle.

      Vous me demandez « pourquoi curieusement omettre la christianophobie ? »

      Tout simplement parce que la « christianophobie » est largement absente du coran, mis à part peut-être le passage ou il est souhaité qu’allah « anéantisse » les chrétiens pour avoir dit que le christ est le fils de dieu.

      En effet, on lit dans le coran (sourate 5, verset 82):

      « Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : “Nous sommes chrétiens.”

      Comment qualifiez-vous ce verset, monsieur, et comment l’interprétez-vous? Quel peut en être l’effet sur des esprits étroits ou sur les tenants de l’absolue fidélité au texte?

      Vous dites: « Comment peut-on traiter l’islam de fascisme quand on sait que ce terme n’a même pas un siècle est que l’Islam en a 14 ? C’est absurde. »

      Je ne traite pas de l’islam, je ne l’ai jamais qualifié de « fascisme », je m’en tiens au coran, et j’en critique certains passages qui pour le coup, effectivement, peuvent mener certains à des dérives fascisantes.

      Je vous cite: « Enfermer l’islam dans ses expressions les plus dures (talibans, Al Qaeda) est une méthode que l’on qualifiera de malhonnête [les]gens comme M. Abif (…) confondent les membres d’une religion avec ses membres qui ont une lecture rigide et clairement littérale. »

      Ici, vous êtes de mauvaise foi, monsieur, ou vous ne m’avez pas lu, je répète à plusieurs reprises que la majorité des musulmans, sous l’influence du meilleur leur religion (et en rejetant implicitement le reste) est paisible, tolérante, ouverte et tient à la démocratie, au pluralisme, aux droits de l’homme et à la laïcité.

      Mais il existe, à côté, les intransigeants qui ont le texte pour eux et qui rêvent d’en découdre afin d’abolir la démocratie, de rétablir le califat, ré-instaurer la charia dans sa pureté originelle, ainsi que la jazya. Le niez-vous monsieur? Est-ce un fantasme de ma part? Ces gens, sur quoi se basent-ils? Ou puisent-il leur principes et leur inspiration?

      Monsieur, je ne vous ferai pas l’affront de me citer moi-même mais je vous invite à relire ce que j’ai écris plus haut, et vous constaterez que vous vous trompez. Mais plus encore, vous êtes de mauvaise foi lorsque vous dites que j’aurais affirmé
      « ne pourront être au pouvoir que des islamistes (…) qui imposeront un islam rétrograde »

      Je ne sais pas d’où vous tirez cette citation que vous avez manifestement forgé vous-même. Ce n’est pas très honnête.

      Je dis simplement qu’en cas de(hypothèse) prise de pouvoir par des islamistes, quel islam appliqueront-ils? Le votre ou le leur? Vous pourrez leur dire ce que vous voulez, ils auront bien des versets disponibles à vous opposer pour prouver leur fidélité au texte. Les talibans lisent le même coran que vous monsieur, et pourtant, ils arrivent à des conclusions opposées. Pourquoi?????

      Bref, les « passages noirs » sont toujours potentiellement dangereux.

      Vous dites: « Mohamed VI est un modéré. »
      Je dis c’est un dictateur, un despote, et non un modéré.

      Sachez monsieur que j’apprécie le débat et la contradiction, et que j’attends toujours qu’un musulman ici vienne me corriger en me prouvant que j’ai tort (ce qui n’a pas encore été fait), mais de grâce, pas de mauvaise foi!

      Cordialement.

    • @Hiram Abif
      Les questions que vous posez ne sont pas pertinentes religieusement parlant. Les limites d’Allah (houdoud) sont non-négociables. Allah a révélé dans le Coran : « Ce sont les limites d’Allah, il ne faut s’en approcher » (2/187). Il ajoute, Exalté soit-Il : « Ce sont les limites d’Allah, il ne faut pas les transgresser. » (2/229).
      Leïla a mille fois raison de préciser que vous éprouvez un malin plaisir à répéter votre litanie qui, en fin d’analyse, ne reflète que votre ignorance quant aux impératifs de la religion. Et sachez que « nous sommes tous des ignorants mais pas sur les mêmes sujets ». Vos semblez avoir en effet d’autres compétences, mais elles ne sont pas religieuses.
      Sachez, M. Hiram, que vous avez été entendu, que votre discours a été pesé, mesuré et jugé non pertinent religieusement parlant bien sûr. Vos propositions sont nulles et non avenues (religieusement parlant toujours). Bref, vous êtes, quant à la religion, hors sujet. En matière de religion, nous sommes tenus de « penser religieusement » : la religion ayant ses propres fondamentaux. Elle dispose de son propre appareil méthodologique et épistémologique (je commence à radoter comme vous – je plaisante). Elle est « une science réellement terrible » (Fritjof Schuon). Elle a donc sa propre efficacité que la « raison raisonnante », « mutilée et mutilante » est loin d’en douter. La prophétie est close. Mais la Voie qui mène à Dieu restera ouverte devant ceux et celles qui veulent s’y engager dans le respect de la Tradition coranique et prophétique qui la jalonne. Le Coran n’a pas besoin d’être expurgé, ce sont nos ego qui doivent l’être. Car, ce sont nos ego qui sont si opaques que la Lumière (le Coran) ne les traverse pas. Il s’agît donc de soumettre nos ego aux exigences et à l’Excellence coraniques plutôt que de soumettre le Coran aux désirs et aux plaisirs égotiques.
      Je considère donc, pour ma part, que le débat est clos. Si je ne réponds plus à vos interpellations que je ne qualifierai d’aucune épithète, ce ne sera pas par impolitesse. Je commence à me poser de vraies questions quant à votre démarche. Et Leïla a raison d’avancer qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
      Courtoisement

    • Monsieur,

      il semble que le débat soit clos. Je vous remercie cependant pour votre attention et votre patience, non sans déplorer cependant vos sous-entendus, ainsi que vos procès d’intention. Veuillez me croire lorsque je vous dis que je ne suis pas mal intentionné, bien au contraire.

      Pire sourd que celui qui ne veut entendre me dites vous? Hé bien, je vous retourne le reproche, et j’y ajoute même, vous concernant, (et sauf votre respect) pire aveugle que celui qui ne veut voir, car pour ma part, j’ai exposé des faits de manière réaliste, quand vous et d’autres ne m’ont présenté d’autre argument que de la théorie mâtinée de bons sentiments.

      Je vous invite, monsieur, à la cohérence: vous voulez la réforme et le changement, mais vous refusez de changer la source. En conséquence de quoi, votre changement contredisant la source, il est voué à l’échec, comme ont été vouées à l’échec toutes vos tentatives pour m’apporter la contradiction. Me voila donc assuré d’avoir une vision plus juste des choses. En êtes-vous, quant à vous, sûr, malgré vos incohérences?

      Ne laissez à personne le soin de penser pour vous. Je vous invite donc, ainsi que tout un chacun ici, à la réflexion et à la probité, car les bons sentiments ne suffisent pas, mais aussi au courage et à l’audace, car les habitudes du conformisme intellectuel sont mortifères et les apparences souvent trompeuses.

      Cordialement.

    • Monsieur,
      vous nous invitez à la cohérence ; nous, nous vous invitons à la pertinence. Car,la cohérence est nécessaire, mais insuffisante. Je vous souhaite beaucoup de bonheur sincèrement.

    • Merci monsieur, je vous en souhaite tout autant et tout aussi sincèrement.

      Une question cependant: la cohérence est l’absence de contradiction, donc la garantie d’avoir une juste vision des choses; pourriez-vous me définir en retour ce que vous entendez par pertinence en l’espèce ou m’indiquer en quoi je ne suis pas pertinent, ce afin que je tire profit de votre invitation?

      Cordialement.

    • Monsieur,
      La cohérence consiste à investir la vérité dans le discours (ex: les systèmes philosophiques). Chaque champ du savoir disciplinaire tend à la cohérence en expulsant de son champ d’investigation ce que ses dispositifs protocolaires d’expérimentation ne peuvent appréhender parce que justement il vise la cohérence.
      La pertinence est plus vivante. Elle reste ouverte sur l’inconnu et l’inconçu. Elle consiste au travers de ses questionnements à respecter l’intégralité de l’objet questionné. Elle n’hésite jamais à remettre en cause ses propres procédés.
      La pertinence tient de la vraie vie qui rejette la greffe si la compatibilité n’est pas établie. Alors que la cohérence, la plupart du temps relève de l’artifice.
      Courtoisement.

    • Monsieur,

      les choses sont beaucoup plus simples que cela. La vérité est tout simplement la concordance entre le discours et les faits, ni plus ni moins et, par définition, l’inconnu ne peut être dit. Ce souci de concordance, qui induit la nécessaire cohérence (car un discours incohérent est nécessairement faux, c’est-à-dire non-conforme à la réalité) est valable quelque soit l’objet du discours. La question de la division des sciences en champs disciplinaires n’a rien à faire ici et, dans le fond, tous les champs disciplinaires emploient la même méthode. Peu importe, enfin, que l’on respecte l’objet « questionné » (je dirait plutôt « décrit » ou « dit ») ou pas, l’important est que ce que l’on dit corresponde à ce qui est, preuves à l’appui.

      Ceci étant dit, j’ai, ici, décrit une situation, un décalage, une incohérence entre le discours des « réformateurs » (ou innovateurs ou modernisateurs, termes quasi-équivalents ici) et leurs textes de référence sur des points problématiques, décalage qui n’existe pas chez ceux que j’appelle les « intégralistes » (j’entends par ce terme ceux qui respectent l’intégralité du texte) et qui peuvent par conséquent faire valoir leur cohérence, donc leur « véridicité » auprès de la masse des fidèles. Je dis que cela risque de ruiner leur chance de succès et que la seule manière de réussir à changer l’islam tel que présenté par les textes est de rejeter une partie desdits textes. J’ai apporté des faits et des exemples précis, bref, des preuves. On ne m’a rien opposé d’autres que des accusations d’ignorance, des procès d’intention, ou de la théorie mâtinée de bons sentiments et complètement détachée des faits, mais, hélas, pas la moindre once de commencement de début de contradiction fondée.

      Mon exposé est clair, simple, limpide et cohérent, et les termes du débat et des enjeux sont clairs: réformer l’islam, c’est trahir le coran, éliminez les textes problématiques, vous éliminerez la trahison, sinon, les fidèles aux textes d’origine pourront toujours, à juste titre, coran à l’appui, vous désigner, vous réformateurs, comme traîtres. Libre ensuite aux réformateurs de jouer les autruches, les intégralistes n’auront de cesse de les dénoncer comme traîtres à l’islam.

      J’estime enfin que mon discours est hautement pertinent car d’une brûlante actualité et pointe le problème fondamental de l’islam qui est sa propre prétention à l’immuabilité en tant que dernière Loi révélée en même temps que correctif et mise à jour de la Loi originelle (celle d’Adam à Muhammad en passant par Abraham, Moïse et Jésus).

      Vous pourrez opposer à mon discours toutes les théories de la connaissance que vous voudrez, cela n’y change rien, sauf s’il s’agit pour vous de botter en touche, mais cela risque plus de finir comme un matche de rugby que comme un débat d’idées.

      Cordialement.

    • à Nabil,

      Je rejoins tout ce que vous dites.J’avais répondu succintement à ce monsieur.
      Je n’ai pas eu votre patience mais surtout je n’ai pas trouvé pertinent de répondre aussi amplement à ce monsieur Hiram,au vu de ses réponses suivantes.

      Car,elles prouvent qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et qu’il fait plein de contre-sens.
      De plus,nos réponses ne lui servent que de pretextes à réciter une litanie des » méfaits » du Coran.Je sens même chez lui une certaine jubilation dans ces énoncés.

      Il espère nous choquer,le pauvre!Il oublie que nous commençons à en avoir l’habitude:les médias avec Finkelkrault et Redecker nous ont vaccinés.

      Mais merci d’avoir avancé intelligemment vos arguments.

  11. Ceux qui suivent le monde intellectuel en généram savent qui est Christophe Hitchens. Intellectuel, écrivain et journaliste mondialement connu et aussi réputé pour son aversion pour les religions (et antiRamadan ) vient décrire un article pour qu’on laisse ramadan entrer aux Etats Unis malgré toute la suspicion qu’il a pour Ramadan.

    l’article sappelle : « Jean Marie le Pen, Ramadan… laisson les parler ». Il estv sible sur Slate.fr

  12. Des soldats dénoncent les exactions israéliennes

    Pour l’armée israélienne, le coup ne pouvait pas plus mal tomber. Des soldats, anciens élèves d’un prestigieux collège préparant au service militaire, ont livré par le menu des récits d’exactions commises lors de l’opération menée dans la bande de Gaza du 27 décembre au 18 janvier. Ces témoignages ont été publiés dans la revue du collège, puis repris par les médias au moment même où les responsables militaires et politiques israéliens sont menacés d’être poursuivis dans plusieurs pays européens pour « crimes de guerre

    Parmi les faits rapportés par les soldats figure notamment la tragédie d’une mère palestinienne tuée avec ses deux enfants par un tireur d’élite israélien. Leur crime: ils étaient entrés par erreur dans une zone interdite située près leur maison, utilisée comme poste d’observation par des militaires. D’autres soldats se sont livrés à de multiples actes de vandalisme et de violences gratuites dans des maisons palestiniennes. « J’ai été profondément choqué, car ces actes vont à l’encontre de toutes les normes morales que nous tentons d’inculquer », déplore Danny Zamir, le directeur du collège.

    « Ces témoignages sont d’autant plus inquiétants qu’ils ne sont pas le fait de Palestiniens ou d’organisations gauchistes étrangères, dont la crédibilité peut être sujette à caution, mais de soldats qui n’ont aucun intérêt à ternir la réputation de leurs camarades », souligne pour sa part Moshé Hanegbi, commentateur judiciaire très écouté de la radio publique israélienne. Selon lui, « il ne faut pas que l’armée enquête sur elle-même, car cela ne serait pas crédible et ne permettrait pas de répondre aux accusations de crimes de guerre lancées à l’étranger ».

    Un rapport de l’ONU

    Ces accusations font peser une menace qui n’a rien de théorique. En 2005, déjà, un ancien général avait failli être interpellé par la justice britannique pour son rôle dans la répression durant l’Intifada. Il avait échappé à la police en refusant de descendre de l’avion de la compagnie israélienne El Al dans lequel il était arrivé à Londres. Depuis, des organisations telles qu’Amnesty International sont reparties à l’attaque après l’opération « Plomb Durci » dans la bande de Gaza, durant laquelle quelque 1.300 Palestiniens ont été tués, selon un bilan palestinien.

    Hasard du calendrier: les révélations des soldats interviennent alors qu’une commission d’enquête de l’ONU doit remettre dans les prochains jours un rapport sur les raids israéliens contre les bâtiments de l’agence des Nations unies d’aide aux réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza. Seize anciens juges et juristes ont également appelé vendredi à la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale sur les atteintes aux droits humanitaires commises « des deux côtés » à Gaza. Cette demande a été reprise en Israël par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme orientées à gauche.

    De son côté, l’armée accuse les islamistes du Hamas, maîtres du jeu dans la bande de Gaza, de s’être systématiquement servis de la population civile palestinienne comme d’un « bouclier humain ». Elle a malgré tout donné son feu vert à la police militaire pour une enquête, histoire de prouver qu’Israël prenait l’affaire au sérieux.

  13. Ah c’est ici que la vérité se montre nue, toute nue. Ceux qui ont manipulé l’opinion en faisant croire que le petit Mohamed Al Dura etait un comédien et qu’il na jamais été tué (si ce n’est peut être par des palestiniens eux meme), s’apercevront enfin de la vaie nature de Tsahal.
    Lisons ces ecrits venant de :

    http://www.levif.be/actualite/monde/72-58-31193/tsahal-accusee-de-crimes-de-guerre-a-gaza.html

    « Parmi ces témoignages qui ont été repris jeudi dernier par le quotidien Haaretz, figure le cas d’une mère palestinienne tuée avec ses deux enfants par un tireur d’élite israélien parce qu’elle s’était trompée de chemin en sortant de chez elle. Dans un autre cas, une vieille femme palestinienne a été tuée alors qu’elle marchait à 100 mètres de sa maison. D’autres témoignages font également état d’exactions, d’actes de vandalisme et de destructions dans des maisons. »

    Qui sont les fascistes?

  14. Et bien, ça a commencé. Obama s’est déclaré pour l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, une grande partie des média se sont mis à le comparer à Bush!

    Comme quoi, l’Europe nous rappelle plus 1984 que 1789…

  15. slt,
    Les peuples arabes ont été trop longtemps assujettis.Plus communement connu par l’occupant venu d’occident et ensuite, par leur propres régimes. Mais pas seulement. Depuis bien avant l’occupation des occidentaux, les peuples arabos-musulmans ont une longue histoire d’assujettement par leur rois,sultan, amir… d’autrefois. Les Européens ont un peu vécu la meme chose pendant un moment de leur histoire.Mais eux, ils ont su et pu faire une rupture avec ce mode d’etre « geré ».Aujourd’hui, les Européens ont un mode de gestion de leurs affaires, dit démocratie, qui implique directement les peuples, et chaque citoyens y met sa part. Si hier les peuples étaient au service du roi, aujourd’hui c’est le « roi » qui est à leur service.Les peuples arabes n’ont tjrs pas pu/su faire leurs rupture à eux.Certains disent que c’est à cause de l’occident. D’autres disent que c’est à cause des régimes locaux.C’est en partie juste.Mais seulement en partie. car il n’y a pas que ça. La cause éssentielle à mon avis, est que parmis les peuples arabos-musulmans il y’a une grande partie qui ne veut pas faire la rupture avec l’ancienne mode de gestion,l’ancienne mode de vie. Et on use de tout pour le justifier. tantot c’est parce que la démocratie est occidentale, ce mécréant,et on emprunte pas d’un mécréant(mais les portables et autres, ça fait rien). Alors qu’on sait ts que le prophète ns a encouragé à aller chercher « la raison » où qu’elle soit. Il a nommé la Chine en disant »..meme si c’était en Chine », pour marquer la plus lointaines des civilisations par rapport aux musulmans surtout « religieusement ». Bref, malgré tous qu’on peut dire sur l’implication des occidentaux et les dictateurs et autres, il reste la volonté des peuples qui, quand elle est là, arrive tjrs à vaincre tous. Un poete algérien disait: si un jour le peuple a voulu la vie, le destin n’a qu’obéir. Attendre qu’un Obama, un Saladin ( une fois,ré-incarné en Saddam Hussein ..quel gachis!) ou meme Jesus que le qsssl..c’est que les peuples arabes ne sont pas encor prets à prendre leurs propres destins en mains.

  16. Tout à fait d’accord des têtes sont tombés en France le peuple s’est levé croyez vous vraiment que cela est possible actuellement dans les pays « musulmans », je ne le pense pas, tout semble figé. Cependant à l’ère de la communication de masse des nouvelles technologies et par l’élan de nous musulmans vivant en Occident, ayant joui de la démocratie et de la vraie liberté dans le respect de l’état de droit dans lequel nous vivons, cela reste possible. Agir et esperer ou plutôt ne pas desesperer..

  17. croire en un obama suite au fait d’ossama
    nous ferions bien mieux de croire en une serie de film hollywoodien et d’un pouvoir bien obscure de la réaliter qu’on veux nous faire avaler.
    ne nous egarons pas en ecoutent c’est media fesant louange a un obama venant continuer leur parachevement bien huiler car la est le piege si nous sommes réelement des musulman n’oublions pas que face a notre religion il y a une image du monde guider par disons le l’axe du mal

  18. L’article de Monsieur Tarik Ramadan est riche en idées les points de vue sont claires, mais les Etats résponsables de prendre des décisions pour améliorer leur gouvernence ne parviendront jamais à réussir à le faire sans au préalable avoir franchi une étape très essentielle,qu’est celle de l’auto-critique,avouer dabord qu’ils sont atteints par telle ou telle maladie.

    Une personne malade doit déclarer sa maladie au médecin,sinon il tombera dans le pir.

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