Musiques

97
8921

C’était une larme, le chant de ses reflets ;

J’avais mal de l’entendre, mal de le comprendre

J’ai eu froid soudain ; une tristesse de cendre

Je pleurais sans savoir le mal que j’avais fait.

 

 

Saurai-je vous le dire, saurez-vous l’entendre ?

Le rythme de mes soupirs, symphonies des silences ;

Comme une mélodie qui va, et vient, et danse ;

J’ai pleuré mille mots, malheureux et tendres.
    

97 Commentaires

  1. Comme une fleur éclose au milieu de la nuit

    Ces mots qui dansent et disent tendrement l’indicible

    Au delà du silence

    ….

    Une larme

    Tristesse, douce,

    Et un sourire aussi

    A l’infini

    • A LA GRACE D’ALLAH, cette fleur ne s’est éclose que par Sa Lumière Divine.

      Soubhàn’Allahi Al Hamdoulillahi.

      -ALLAHOU AKBAR-

    • Bismillah.Assalam alaikoum.

      Khalil Gibran disait que c’est lorsque que l’on a fini de grimper la montagne que l’ on commence a monter.
      J’aimerai ajouter attention a la tentation de s’arreter au sommet,d’y planter son drapeau et de se laisser regarder…

      Mr Cadenas,merci .Assalam alaikoum.
      Oum Ismail.

  2. whatever the nature of a tear , they all fertilise the flower as it can hear, its own reflection singing like no other, and still silence is the one that makes the eyes bother
    so let it be whatever it is that tear, let it breath away the rooted fear, and then like a branch to a tree, freedom will be the passion that the hands will see…

    • Serait-ce …… : Adam et Eve ?????

      En Islam : « Nous », la croix, on la met sur La Passion ; donc : SOUMISSION. A Allah bien-sur !!!

    • Salam,

      – En Islam, il faut mettre la croix sur le “Nous” lorsqu’il est placé au début de ce genre de phrases!

      – La Passion reste un libre choix et une affaire personnelle dans les limites de la décence et des convenances sans causer ,en aucun , de tort à autrui.

      – La soumission ne se révèle que par les actes de la vie quotidienne.

      – ALLAH est DIEU , à Qui appartiennent les plus beaux Noms.

  3. Bravo monsieur Ramadan, je n’ai que 16ans mais suis très impliquée dans le débat politique et notament religieux, je suis très choqué par ce qui se dit sur les musulmans, particulièrement dans le contexte de la campagne présidentielle. Je vous ais vu dans l’émission Risposte et je voulais tout simplement vous remercier pour ce que vous faites. Vous m’inpréssionez…voila, je voulais just vous dire MERCI

  4. Au Nom de Dieu,Le tout Misericordieux,Le Tres Misericordieux.

    Le silence laisse la parole a la voix interieure
    Depuis si longtemps,elle n’a trouve personne a qui parler
    Et elle pensait que le monologue etait sa destinee
    C’etait oublier le Seigneur Qui lui a donnee l’ame-sœur…

    Une autre solitude.

    Louange a Dieu,Seigneur des mondes.

  5. Je n’ai pas interrogé, sais tu,

    Parce que j’avais trop deviné,

    Et la femme, soulagée, s’est tue,

    Mais son sourire était raviné.

    -‎ 1

    Son sourire venait, trop flagrant,

    Pour parvenir à masquer le drame,

    Son chagrin s’avérait trop grand

    Pour arriver à cacher les larmes.

    ‎- 2

    De cette femme là, tu vois,

    J’ai bien voulu ne pas voir

    Qu’elle était, jusqu’au bout des doigts,

    La peur, dont je restais miroir…‎

    • Un mystère, une énigme…

      Que les pleurs permettent à la peur

      peu à peu

      de s’effacer

      ….

      Une innocence simple

      Dans la confiance de Son amour

    • Salam

      Après lui, je m’arrête. Après lui, il n y a rien à ajouter. Lui le Tout Puissant sait ce qui viendra après. Et après, il n y aura que du bien.

      Merci

  6. SALAM ALAIKOM
    cher maitre votre mélodie du chagrin est la mienne votre soucis me touche mais je vous supplie car vous étes pour moi mon inspiration et ma source de détermination soyez fort car votre force me donne l’espoir je voulais bien étre avec vous pour bien partager avec vous vos larme vos soupirs mais c’est la volonté du DIEU LOUANGE A LUI parfois on aime des gens sans les connaitre juste car ils sont notre source de résistance c’est le cas de vous cher maitre j’ai que des invocations pour vous et l’espoir de vous revoir à la hauteur de tous vos malheur mes invocations ne vont jamais vous quitter QUE DIEU VOUS PROTEGERA ET QUE VOTRE TRISTESSE SERA VOTRE POUVOIR A ATTIENDRE LA SATISFACTION DU DIEU

  7. Salam
    je crois que tout le problème est là:on aimerai souvent faire passer un message,essayer de se confier mais trop souvent les gens ne savent pas entendre.Alors on se replie,on perd un peu espoir même si l’ on sait que seul Dieu est propre à nous soulager…

  8. Sallam

    Rien de tel que quelques mots secrets pour exprimer son intérieur.

    Petite contribution

    Nous sommes une somme de contradictions
    Sans qui nous ne pourrions comprendre leurs inverses
    Elles cheminent vers le croisement, l’éclat de la collision
    Brille de mille âmes perdu, confondus dans l’averse
    Tourments quand viens le tournant et mon torrent
    S’achemine sans roche vers son centre
    Perce les secrets des fantômes toujours été cendres
    Sont la reliure doré de mon Coran

    Oh torrent prend moi, un corps dépendant
    Quand tu dors je vis mal sous le soleil levant.
    Je cherche encore et encore jusqu’à l’ombre
    Je crois que je t’ai trouvé mais je ne puis me rompre.
    Sonne le glas qu’il me foudroie de mots anciens
    Qu’il anime l’homme enterré dés ma naissance.
    Le ciel a pleuré inondé mes sens, viens
    Je crie aussi haut que les mots anciens, …l’Ancien.
    Tu es sans être, sans naître, Tu es le Centre
    Et le Centre est le mien, ne pars pas et ramène la moi
    Elle m’attend et elle m’aime j’en suis sur comme la clarté.
    Mais je l’ai perdu noyé dans la brume
    Je suis le regret, elle est l’écho dans l’écume.

    Talbi.

    • Magnifique. Les mots du coeur inspiré.

      Ma pensée reconnaissante à l’inconnu qui un jour a pu écrire cela.

  9. Salam alaykoum wa rahmatoullah Tariq !

    C’est pour cela que le Coran se psalmodie mon frère.

    -A toi d’y réfléchir maintenant-

    Par Allah je t’aime.

  10. Bismillahir-Rahmanil-Rahim,

    As-Salamou 3alaykoum,

    J’aimerais bien savoir ce que pense l’honorable Tariq Ramadan de la controverse concernant la musique et quelle est votre position ?

    Wa As-Salamou 3alaykoum !

    • La MUSIQUE HALAL ou HARAM ? Eh Bien je vais te donner une réponse: elle est très loin d’etre Haram Pourquoi ? Eh Bien, Parce qu’elle Apaise L’esprit TRès Souvent, Détend Parfois Souvent Les Esprits Un peu Crispé Et agit comme une THERAPIE, de Manière très fréquente. Tout Dépend de la façon dont tu l’interprète. En définitive, pour RESUMER LE TOUT OU APAISER Ta TErrrible IntéRRRRogation : LA CARTE N’EST PAS LE TERRITOIRE : EN Gros CE QUI SE PASSE DANS LA TETE DE CHACUN N’EST QU’UNE INTERPRETATION DE LA REALITE . Ecoute La MusiQue,Détend Toi, Relaxe Toi et inspire et expire le plus souvent que tu le peut. LE HALAL OU LE HARAM EST EN CHACUN D’ENTRE NOUS ET PAS A L’EXTERIEURE. Nina. J’espère que ce message ne se perdra pas en cours de route.

    • Je vous propose la réflexion que j’avais postée le 28 août 2005 suite au texte Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai dans la rubrique Coups de coeur de Tariq Ramadan et intitulé a(A)rt et c(C)réation.

      Il commence ainsi :

      ~


      A la personne ci-dessous qui se posait des questions sur la musique, les instruments et les chansons.

      Lorsque j’ai lu votre message concernant la musique, j’ai eu envie de réfléchir un peu, avec vous peut-être. Probablement votre question englobe plus généralement le rapport entre l’art ou l’Art, la création ou la Création et les êtres humains et leur volonté.

      Lien :

      https://tariqramadan.com/article.php3?id_article=392

  11. Cher frére,
    Je ne peux vous dire que ces quelques lignes pour vous réconforter.Vous appartenez à Dieu et c’est à Dieu que vous retournerez. Parfois c’est trés difficile de faire face à tous les problèmes qui vous entourent mais vous devez continuer votre travail pour Dieu car Il vous a choisis, et vous devez le faire contre vent et marais, que Dieu vous aide et vous aime.

  12. Mon cher frère,

    pleurer est bon signe…sur le chemin, on l’apprend, c’est difficile…c’est notre destiné… c’est la destiné de celui qui veut… de celui qui désire… de celui qui aime…

    et Dieu tout près… accompagne… jusqu’à Lui… sur le chemin, le coeur a ses états… singuliers… l’autre n’est pas l’un… et l’un n’est pas l’autre…

    sur le chemin, le coeur a sa poésie au fond… la poésie de celle qui approche…

    la poésie des rapprochés… le parfum de la Vie dernière…le parfum des heureux élus…

    un bon signe …

  13. Lyrics

    Ma joie sous mes yeux ravis se tenait,

    D’un élan naturel, j’eus dit que j’aimais,

    J’avais alors les sentiments en fleur,

    Comme on aurait un pétale sur le cœur.

    Mon âme sévère pensait les Proverbes,

    Mes lèvres closes retenaient le verbe,

    Car mon cœur aimant, plus poétique,

    Chantait le Cantique des cantiques…

    Comme j’aime, comme alors j’aimais…

    J’ai pleuré de ne point le dire, jamais.

    En rimes, en vers ou en simple prose,

    Mes mots le disent, ma bouche ne l’ose.

    • La loi des hommes, le chemin vers Dieu…

      Comment dire lorsqu’il ne faut pas dire?

      Pourtant, mon coeur aussi chantait le Cantique des cantiques.

      Se taire pour ne pas envahir

      Se taire pour ne pas trahir

      Aimer

      Et s’en nourrir

      Aimer

      Et tenter de redonner autour de soi

      Aimer

      Et continuer

      La joie au coeur,

      Ou la peine

      Cela dépend

      Mais aimer et s’élargir

      Aimer et grandir

      L’éveil du coeur est un cadeau,

      un si beau cadeau!

      Que vive ce fil ténu

      Un sourire au travers de l’azur

    • Entre joie et peine,

      le coeur suit son chemin.

      Dans le silence.

      Se taire pour ne pas dire,

      et entendre le sourire,

      du fond du coeur.

      Supporter l’absence qui pèse

      essuyer les larmes du coeur

      et continuer à croire en ses rêves.

      Le coeur prêt à recevoir,

      Dans Sa confiance.

    • Bismillah.asalam alaikoum.
      Nouveau signe.Dans ce message se trouve le titre du recueil de poesies que je suis en train de preparer.Purete aToi mon Dieu salam.

    • Fais des invocations pour ton frère mon cher frère pour que Dieu me donne victoire sur mon coeur malade, qu’Il puisse l’amarer à la porte de Sa Majesté, l’amarer éternellement à son Amour. Pour que le coeur puisse retrouver la Source. Oui Seigneur, c’est mon voeux le plus cher, Toi.

      J’apprends…et fais de mon mieux, Dieu m’en est témoin. Et ce n’est pas facile, mais je suis heureux, heureux…heureux de sentir, heureux d’aimer. Oui vraiment c’est un sentiment extraordinaire l’Amour; un secret divin. Mon Dieu je t’en supplie puisses-Tu nous gratifier de ton Amour pour l’éternité.

      Dieu accompagne, et n’abandonne jamais. Il met sur le chemin des Hommes qui te montrent, qui t’encouragent, qui t’éduquent. Qui te responsabilisent aussi, qui te réconfortent, qui t’aident à te relever lorsque tu chutes. La volonté de Dieu.
      Des compagnons de route. Sans cela, le chemin n’en sera que plus difficile …

      Sur le chemin, le coeur a sa poésie. la poésie des rencontres, la poésie des états. La volonté de Dieu. Comprendra celui que Dieu voudra. La volonté de Dieu. Les coeurs se sont rencontrés au détour d’une poésie. La volonté de Dieu. L’expression de l’Amour de Dieu pour son Bien-aimé, cet Homme au coeur plein d’amour, au coeur triste, un coeur qui pleure, parce qu’il désire ardemment Dieu (Exalté soit son Nom)… Et Dieu accompagne, tout près, tout tout près.

      Cet Homme, Dieu l’aime. Et bienheureux celui que Dieu aime. Bienheureux, la Vie dernière à déjà commencée.

      Comme les coeurs se sont rencontrés la première fois, par la grâce de sa Majesté, Dieu s’occupe des rencontres qui suivent. Par sa grâce infinie.

      Al Hamdoulillah,

      Mon coeur, ses heureuses poésies.

      Ton frère qui t’aime.

    • La poésie des rencontres

      Le retour à la Source

      Pour vous mes invocations

      Soyez aimé et soutenu par Lui

      Jour après jour

  14. salam,,,

    Je sais pas de quel mal vous parlez monsieur Ramadan,,,mais vous êtes qqn de bien je vous assure,,,vous utilidez votre savoir non pas pour qu’on dise de vous que vous êtes savant mais pour le transmettre au autres explicitement,,,pleurer c’est qqch de très humain pour ce remettre en question,,,faut ce mettre à votre place quelques fois c’est très difficile,,, les gens ne le comprenne pas forcement,,,bien sûr c’est toujours plus facile d critiquer les autres,,,mais un Grand merci pour tout ce que vous faîtes et avez fait,,,que Dieu vous garde

    salam

    • une citation de Cohello Paul que je cite improprement  » Les enfants des que ils ont un petit soucis ils pleurent et tous suite aprés ils ont tous oublié. Ils faut donc savoir pleurer comme des enfants afin de dissiper ses chagrins »

  15. salam,je viens de réécouter le tafsir :à mon enfant(sourate loqman),vraiment intéressant.
    Tariq Ramadan ou etes vous,ou sont vos tafassir?

    salam

    • Salam Ahmad,
      moi aussi j’ai beaucoup écouté ce commentaire de la sourate Loqman, « à mon enfant » de Tariq Ramadan
      et j’aime beaucoup cet esprit et cette douceur bienveillante dans la voix de notre frère Tariq Ramadan. Un instant, j’ai songé que Tariq Ramadan devrait peu-être faire comme l’imâm al-Ghazâlî, s’éloigner un temps de la scène publique et nous instruire avec d’autres commentaires excellents dont nous avons tellement besoin pour changer ce monde. Il me semble que cette voie est très efficace et très spirituelle. Que Dieu l’inspire.
      Baraka Allahu fik

  16. Asalam oulik chère frère,

    Qu’ALLAH te récompensse pour toutes les démarches que tu entrepends pour la communauté, ainsi que pour ta famille et tes proches, qu’il te protège du lever au coucher et du coucher au lever, qu’il te facilite la tâche là ou tu rencontres des difficultées et qu’il continue à te donner en abondance sagesse,adoration et science.

    Gések’allahou reihgt.

  17. Ou plutot, que tu n’accède encore ton coeur
    Et de sorte ne saches-tu Te le dire;
    Car oui cela serait une erreur
    Et un manque de pudeur
    Que d’intervenir; et de manquer ce sourire
    Qu’a bien heureusement droit ton coeur,
    Et évidemment aussi cette fleur. -Bonheur pour toi mon frère-

  18. – Un soupir est un reproche au présent, un sourire au passé.

    Madame de Girardin]

    – D’où me vient, ô mon Dieu ! cette paix qui m’inonde ?

    D’où me vient cette foi dont mon cœur surabonde ?

    A moi qui tout à l’heure incertain, agité,

    Et sur les flots du doute à tout vent ballotté,

    Cherchais le bien, le vrai, dans les rêves des sages,

    Et la paix dans des cœurs retentissants d’orages.

    -*-*-*

    Ah ! c’est que j’ai quitté pour la paix du désert

    La foule où toute paix se corrompt ou se perd;

    C’est que j’ai retrouvé dans mon vallon champêtre ,

    Les soupirs de ma source et l’ombre de mon hêtre,

    Et ces monts, bleus piliers d’un cintre éblouissant,

    Et mon ciel étoilé d’où l’extase descend !

    C’est que l’âme de l’homme est une onde limpide

    Dont l’azur se ternit à tout vent qui la ride,

    Mais qui, dès qu’un moment le vent s’est endormi,

    Repolit la surface où le ciel a frémi;

    *-*-*-

    Mon cœur à ce réveil du jour que Dieu renvoie,

    Vers un ciel qui sourit s’élève sur sa joie,

    Et de ces dons nouveaux rendant grâce au Seigneur,

    Murmure en s’éveillant son hymne intérieur;

    Demande un jour de paix, de bonheur, d’innocence,

    Un jour qui pèse entier dans la sainte balance,

    Quand la main qui les pèse à ses poids infinis

    Retranchera du temps ceux qu’il n’a pas bénis !

    -*-*-*

    Ainsi coule la vie en paisibles soleils :

    Quelle foi peut manquer à des moments pareils ?

    Qu’importe ce vain flux d’opinions mortelles

    Se brisant l’une l’autre en vagues éternelles,

    Et ne répandant rien sur l’écueil de la nuit

    Que leur brillante écume, et de l’air et du bruit !

    La vie est courte et pleine et suffit à la vie;

    De ces soins innocents l’âme heureuse et remplie

    Ne doute pas du Dieu qu’elle porte avec soi;

    C’est sous d’humbles vertus qu’il a caché sa foi;

    Un regard en sait plus que les veilles des sages;

    Un beau soir qui s’endort dans son lit de nuages,

    Une nuit découvrant dans son immensité

    L’infini qui rayonne, et l’espace habité,

    Un matin qui s’éveille étincelant de joie,

    Ce poids léger du temps que le travail emploie,

    Ce doux repos du cœur qui suit un saint soupir,

    Ces troubles que d’un mot ton nom vient assoupir,

    Mon Dieu, donnent à l’âme ignorante et docile

    Plus de foi dans un jour qu’il n’est besoin pour mille;

    Plus de miel qu’il n’en tient dans la coupe du sort,

    Plus d’espoir qu’il n’en faut pour embellir la mort.

    Conserve-nous, mon Dieu, ces jours de ta promesse,

    Ces labeurs, ces doux soins, cette innocente ivresse

    D’un cœur qui flotte en paix sur les vagues du temps,

    Comme l’aigle endormi sur l’aile des autans,

    Comme un navire en mer qui ne voit qu’une étoile,

    Mais où le nautonier chante en paix sous sa voile !

    Conserve-nous ces cœurs et ces heures de miel,

    Et nous croirons en toi, comme l’oiseau du ciel,

    Sans emprunter aux mots leur stérile évidence,

    En sentant le printemps croit à ta providence;

    Comme le soir doré d’un jour pur et serein

    S’endort dans l’espérance et croit au lendemain;

    Comme un juste mourant et fier de son supplice

    Espère dans la mort et croit à ta justice;

    Comme la vertu croit à l’immortalité,

    Comme l’œil croit au jour, l’âme à la vérité.

    [http://www.poetes.com/lamartine/benediction.htm

    Merci, Mr Ramadan, en recherchant une symphonie du silence, le temps d’un soupir , je suis tombé sur ce merveilleux poème BÉNÉDICTION DE DIEU DANS LA SOLITUDE

    • Merci K pour le choix de Lamartine et de son ode magnifique.
      Un instant de pure poésie romantique, lumineuse, douce et apaisante.

  19. V I E

    A M O U R

    M U S I Q U E

    Trois mots pour dire le

    M O U V E M E N T

    Tantôt

    Amabile – Aimable

    Accelerando – En accélérant

    Accentuato – Accentué

    Ad libitum – A volonté

    Adagio – Un peu moins lent

    Affettuoso – Affectueux

    Al fine – Jusqu’à la fin

    Agitato – Agité

    Allegro – Gai, vif,
    allègre

    Ad libitum – Librement en matière de tempo ou d’interprétation

    A mezza voce – A demi voix

    Affanoso – Angoissé

    Affettuoso – Tendrement

    Al fine – Jusqu’à la fin

    Al riverso – A l’inverse

    Amoroso – Amoureux

    Andante – Modéré

    Aninato – Animé

    Appassionato – Passionné

    Appoggiato – Appuyé

    Ardito – Hardi

    A vista – En déchiffrant

    Brillante – Brillant

    Cantabile – Chantant

    Capriccioso – Capricieux

    Con allegrezza – Avec allégresse

    Con anima – Avec âme

    Con bravura – Avec bravoure, hardiesse

    Con brio – Avec vivacité

    Con delicatezza – Avec délicatesse

    Con dolore – Avec douleur

    Con espressione – Avec expression

    Con fuoco – Avec feu

    Con grazia – Avec grâce

    Con moto – Avec mouvement

    Con spirito – Avec esprit

    Con tenerezza – Avec tendresse

    Crescendo – En croissant

    Da capo – Depuis le début

    Decrescendo – En décroissant

    Delicatamente – Délicatement

    Diminuendo – En diminuant

    Disperato – Désespéré

    Dolce – Doux

    Dolcissimo – Très doux

    Doloroso – Douloureux

    Drammatico – Dramatique

    Energico – Energique

    Espressivo – Expressif

    Forte – Fort

    Fortissimo – Très fort

    Furioso – Furieux

    Giocoso – Joyeux, gai

    Grave – Grave, lent

    Grazioso – Gracieux

    Imperioso – Impérieux

    Lagrimoso – Eploré

    Largo – Large, lent

    Legato – Lié

    Leggiero – Léger

    Lento – Lent

    Loto – Retour à la normale

    Maestoso – Majestueux

    Malinconico – Mélancolique

    Marcato – Marqué

    Mesto – Triste

    Mezza vote – A mi-voix

    Mezzo forte – Moyennement fort

    Moderato – Modéré

    Morendo – En mourant

    Mosso – Animé

    Nobile – Noble

    Patetico – Pathétique

    Pesante – Pesant

    Pianissimo – Très faible

    Piano – Faible

    Poco a poco – Peu à peu

    Pomposo – Pompeux

    Presto – Rapide

    Rallentando – En ralentissant

    Religioso – Religieux

    Risoliuto – Résolu

    Ritardando – En retardant

    Ritenuto – Retenu

    Rubato – Sans rigueur

    Rustico – Simple

    Scherzando – En badinant

    Semplice – Rustique

    Sempre – Toujours

    Senza tempo – Sans mesure

    Sforzando – En donnant tout à coup plus de force

    Sostenuto – Le son bien soutenu

    Sotto voce – Murmuré

    Staccato – Détaché

    Stretto – Serré

    Tempo – Au mouvement

    Teneramente – Tendrement

    Tranquillo – Tranquille

    Tristamente – Tristement

    Vivace – Vif

    • Bonjour,

      Puis-je ajouter quelques possibilités de perception (d’appréhension)du Mouvement?

      – Apparent,

      – Caché,

      – Virtuel ,

      – Simulé?

      – inopérant

      – inutile

      – déplacé

  20. Assalamou alaykoum frère Ramadan,

    Une poésie d’un grand philosophe dont chaque mot est un océan de significations.

    les larmes d’un penseur ce ne sont que des ruisseaux irrigants et fertilisants des champs sans frontières. Sa tristesse ce n’est qu’un grand moment de profondes réflexions perçant le passé, le présent et le future.

    les étincelles qui brillent de ses larmes au moment de cette belle tristesse ce n’est qu’une grande lumière qui nous guidera vers le droit chemin (TARIK ANNAJAT).

    ASSALAMOU ALAYKOUM FROM MONTRÉAL.

  21. Merci K, pour cette adresse……

    Je me suis retrouvée dans ce beau poème de Verlaine

    Il pleure dans mon coeur
    Comme il pleut sur la ville
    Quelle est cette longueur
    Qui pénètre mon coeur?

    O bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits
    Pour un coeur qui s’ennuie
    O le chant de la pluis

    Il pleure sans raison
    Dans ce coeur qui s’écleure
    Quoi nulle trahison?????
    Ce deuil est sans raison.

    C’est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon coeur a tant de peine

    (Paul Verlaine)

    Vous m’avez tant apporter, Monsieur Tariq Ramadan, nous avons besoin de vous, nous jeunes parents musulmans, votre savoir, vos messages,……
    Vous, nous confirmez exactement ce que nous pensons, nos idées, un espoir que nos reves se réaliseront….. en espérant d’apprendre plus d’avantages durant vos prochaines conférences

    Parents musulmans de Belgique

  22. Homme libre, Tariq Ramadan ?
    Pour certains musulmans, ses poèmes, ses textes littéraires…sont contraires aux préceptes de l’Islam ; ils oublient sa belle contribution au renouveau de notre génération.
    Pour beaucoup de non musulmans, sa pensée, ses actions…sont tellement inadmissibles voire dangereuses qu’on lui interdise même les Universités, la dernière en date l’ULB belge (L pour libre !)…Et pourtant vous êtes libre.

    • Pouvez-vous préciser?

      Il est question dans la presse belge et suisse de l’annulation d’un débat le 22 mars autour de laquestion du racisme (si j’ai bien compris). Qu’en est-il du débat du 2 mars ici annoncé? Comment la même université peut-elle autoriser la venue de T. Ramadan le 2 et l’interdire le 22? en savez-vous davantage? Merci!
      F

    • http://www.saphirnews.com

      Tariq Ramadan interdit de parole à l’Université Libre de Bruxelles

      Tariq Ramadan est « persona non grata » à l’Université Libre de Bruxelles. L’intellectuel musulman y a été interdit de parole. Tariq Ramadan devait participer le 22 mars à un débat organisé par le Cercle des étudiants arabo-européens.
      L’information révélée par le journal belge « Le Soir » a été confirmée par le Mouvement contre le racisme, l’antisémistisme et la xénophobie. Cette association a organisé la « Semaine d’action contre le racisme », dont le programme prévoit le débat auquel devait prendre part Tariq Ramadan.

      Dans le quotidien belge, le recteur de l’université Philippe Vincke invoque la réaffirmation des « valeurs » de l’institution pour justifier sa décision. « Au nom de la tolérance, l’Université Libre de Bruxelles a trop souvent été prise en otage par des groupes qui nous ont peu à peu éloignés de l’esprit du libre examen. Nous nous sommes laissé faire. Nous nous sommes assis sur nos valeurs. »

      En décembre dernier, Tariq Ramadan a été désigné professeur invité à l’Université Erasme de Rotterdam. Il y enseignera pendant deux ans. En 2005 et 2006, il a été chargé de cours à l’Université d’Oxford. A la demande du premier ministre britannique Tony Blair, le Genevois a participé il y a deux ans à un groupe de réflexion sur l’extrémisme islamiste violent.

      Les Etats-Unis lui ont définitivement refusé l’an dernier un visa d’entrée. En 2004, a dû renoncer à un poste de professeur à l’Université catholique de Notre Dame, dans l’Indiana, suite à un premier refus. Des associations américaines ont relancé début février leur plainte contre le gouvernement pour cette décision.

      Mardi 27 Février 2007

      http://www.saphirnews.com/Tariq-Ramadan-interdit-de-parole-a-l-Universite-Libre-de-Bruxelles_a6117.html?PHPSESSID=bf94a4316aa7b92d84a94b1c192f232b

    • Il n’y a aucun rapport entre les deux conférences celle du 22 mars organisée à ULB est finalement un coup de pub pour Monsieur Ramadan qui avait bien précisé lors de sa dernière visite qu’il n’y mettrait plus les pieds(conférence audio du 15 décembre 2006 empire ottoman et l’expérience européenne) alors pourquoi accepter une invitation? Celle du 2 mars est organisée par fmb.

    • Il ne s’agit pas de la même université.

      « Islam, femmes et droits humains »

      Vendredi 2 mars 2007 à 18h30

      Aux Facultés Universitaires St Louis –
      Auditoire 1
      Boulevard du botanique 43, 1000 Bruxelles

      Le concept des droits humains à la lumière de l’Islam et de l’Occident
      Avec Tariq Ramadan
      D’autres intervenants sont au programme.

      L’ULB aurait interdit l’intervention du Professeur T. Ramadan relative à la question du racisme, prévue vers le 22 mars ; je ne retrouve plus l’information publiée par la presse belge.

    • LE CERCLE DU LIBRE EXAMEN FUSTIGE L’ATTITUDE DU RECTORAT DE L’ULB

      Le refus du rectorat de l’ULB d’autoriser un débat contradictoire auquel était invité le conférencier Tariq Ramadan, penseur musulman, interpelle le Cercle du Libre Examen, dont le comité s’est réuni mardi. « C’est de la censure intellectuelle contraire au (principe du) libre examen (valeur fondamentale de l’Université Libre de Bruxelles, ndr), c’est inacceptable », estime Dominique Vermeiren, président du Cercle du Libre Examen.

      Le Cercle compte interpeller le rectorat sur le statut d’Emmanuelle Damblon, conseillère à l’origine de la décision. Celle-ci est opposée à la venue de M. Ramadan, personnalité controversée, au nom de la réaffirmation des valeurs de l’ULB, dont la lutte contre l’obscurantisme.

      « Il s’agit de formalisme procédurier qui provoque l’exclusion de composantes de l’université. M. Ramadan a été invité à participer à un débat contradictoire », réagit Dominique Vermeiren. Le Cercle du Libre examen s’apprête à publier une carte blanche dans la presse.

      Source: http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_391362.html?wt.bron=homeHVDN.

      Pour ma part, j’ajouterai que le professeur a dernièrement manifesté publiquement son refus de remettre les pieds à l’ULB pour la censure qu’elle exerce de manière répétée à son encontre. Elément qui n’est nulle par mentionné dans l’information publiée initialement par le journal Le Soir et relayée par d’autres médias. En bref, l’université refuse d’accorder la parole à quelqu’un qui a affirmé refuser de s’y exprimer… C’est absurde.

  23. Ecoutez la chanson bien douce

    Qui ne pleure que pour vous plaire.

    Elle est discrète, elle est légère :

    Un frisson d’eau sur de la mousse !

    La voix vous fut connue (et chère?),

    Mais à présent elle est voilée

    Comme une veuve désolée,

    Pourtant comme elle encore fière,

    Et dans les longs plis de son voile

    Qui palpite aux brises d’automne,

    Cache et montre au coeur qui s’étonne

    La vérité comme une étoile.

    Elle dit, la voix reconnue,

    Que la bonté c’est notre vie,

    Que de la haine et de l’envie

    Rien ne reste, la mort venue.

    Elle parle aussi de la gloire

    D’être simple sans plus attendre,

    Et de noces d’or et du tendre

    Bonheur d’une paix sans victoire.

    Accueillez la voix qui persiste

    Dans son naïf épithalame.

    Allez, rien n’est meilleur à l’âme

    Que de faire une âme moins triste!

    Elle est en peine et de passage,

    L’âme qui souffre sans colère,

    Et comme sa morale est claire!…

    Ecoutez la chanson bien sage.

    Puissent les vers de Verlaine être source de réconfort.

  24. La vie est une chance, saisis-la
    La vie est beauté, admire-la
    La vie est une béatitude, savoure-la
    la vie est un défi, fais-lui face
    la vie est un devoir, accomplis-le
    la vie est précieuse, prends-en soin
    la vie est une richesse, conserve-la
    la vie est amour, jouis-en
    la vie est un mystère, perce-le
    La vie est une promesse, remplis-la
    la vie est tristesse, surmonte-la
    La vie est un hymne, chante-le
    La vie est combat, accepte-le
    La vie est une tragédie, assume-la
    la vie est une aventure, ose-la

    Soeur Teresa (1910-1997)

    • « La vie est une aventure, Osons La Tous » Vivons donc Comme le Dit L’ALCHIMISTE  » Notre Legende Personnel  » Ce qui nous Evitera Sans Doute Des Lendemains D’Errance , De Solitude, Et De Regrets. Soyons, avant Q’il ne soit trop tard conscient de nous meme, La Vie Ne Laisse Jamais Tomber Ceux qui Vont Vers elle Avec le Sourire . Elle est Là ,Elle Nous Attend . Aidons Là.

  25. Salam,

    – Le forum à propos de « Vendredi » est-il « clos »?

    – Aucun commentaire « validable » n’est parvenu depuis le matin du 26 ??

  26. Salam, à quand un renouvellment de la pensée de tariq ramadan,
    A quand un Tariq Ramadan qui manifeste vraiment son potentiel(qu’Allah lui à donné)spirituel et intellectuels, au lieu de toujours passser son temps à se justifier dans les débats?
    Ou est le véritable niveau philosophique de tariq Ramadan,pourq’uoi ne developpe -t-il pas une pensée plus approfondie,en matière philosophique,au lieu d’etre toujours sujet et non acteur face au autres penseurs?
    Pourquoi tant de réponse sur le politique le social(sur l’économie pas grand chose) et si peut la quète de sens, les questionnement des gens au quel d’ailleurs les musulmans sont complètment à coté de la plaque, ce qui est sidérant pour des gens possédant le coran, et lexemple prophètique,on dit tout sur le licite et l’illicite,on dit tout sur l’éthique(nouvelle idole,bien cachée)mais si peu sur le sens des choses,tant de réponses que l’on donne pas et qui pourtant se trouve dans les sources de l’islam.
    Le problème,c’est que nous developpons une paresse,vis à vis des textes non dans leur lecture,mais dans la prise en compte des questionnnement du monde,des gens,dans la lecture des textes.

    Allahou Alam

    Salam

    • Je suis étonnée de votre questionnement – par ailleurs bien facile (car un travail de fond ne s’opère pas sur commande, mais par maturation).
      Sur le sens : entre le dernier ouvrage qui traite de la vie du Prophète (dont les conférences audio ici enregistrées éclairent la portée) et l’ouvrage annoncé sur la réforme radicale, il y a, je crois, de quoi se nourrir par une pensée qui avance…

      Disons que vous êtes impatient par enthousiasme!

      F

    • Dans d’autres communautés, chacun se consacre à un volet précis. Le professeur enseigne, le philosophe pense, le politique élabore des projets pour la société,…
      Dans la communauté musulmane il n’y a pas plus de x% de personnes qui font leurs devoirs. Nous sommes pratiquement tous sujets et rarement acteurs. Mr T. Ramadan doit enseigner, faire de la politique, écrire, élaborer des projets…en Suisse, en France, en Belgique et récemment en Angleterre, en Espagne et dans le reste du monde musulman.
      L’homme doit être fatigué parce que les siens se plaisent dans la paresse, les conflits, le vide…
      Pour lui laisser le temps de respirer et de produire, on doit le remplacer dans les diverses activités auxquelles il participe. Voilà le vrai défi y a Ahmad.

  27. Cher frére,
    Je suis tout à fait d’accord avec le frére Ahmed,il est tant de vous re-réveiller et il faut arrêter de vous justifier devant vos adversaires, ils n’en valent pas la peine et ne font pas le poids contre vous, satan les mets sur votre route juste pour freiner vos pensées que Dieu vous Préserve d’eux.Faites votre travail, avancez dans votre travail, les jeunes d’europe non personne sur qui compter,et personne pour apprendre leur religion, que Dieu vous aide et vous aime.

  28. Un cri soudain entendu …

    Un cri venu de l’intérieur

    La voix qui tremble

    Les yeux rouges

    Il retient son souffle

    La charge devient lourde

    Ce cri qui révèle ses limites

    Qu’il n’est qu’un homme parmi les hommes

    Mais porté par un élan

    Qui habite son coeur

    Une force venu d’en haut

    Un don , un cadeau …

    Encouragé et aimé

    Il continue malgré tout

    Espérer encore des hommes

    Certes , dur est le chemin

    Semé d’embûches

    Mais ne recule point

    Il sait au fond que c’est un chemin

    Parsemé de roses !

    Toujours avec douceur

    Sa force , son travail , son amour

    Pour Dieu , au service des hommes.

    • Qu’Allah te protège et te bénisse.

      Eprouvant… mais quelle belle épreuve !
      T’as été passé dans la peur et cela pour que tu sois débarrassé de l’orgueil en ayant reconnu tes faiblesses. Donc purifié, et cela s’avérait nécessaire, te voilà plus humble pour continuer, dans l’apprentissage de l’enseignement de Jésus(PBSL). Cette épreuve pour atteindre cet espoir au fond de ton coeur, celui qui, à la Gràce d’Allah, te fait toujours te relever et aimer la Vie, en dignité.

  29. Cela n’est sans doute pas le bon endroit pour le propos qui va suivre. Mais c’est sûrement ce dernier écrit que vous êtes le plus nombreux à lire.

    Voici pourquoi j’écris ici le texte suivant :

    Nous avons donc appris par Le Soir du 26 février 2007 que « Tariq Ramadan est « persona non grata » à l’Université Libre de Bruxelles. L’intellectuel musulman y a été interdit de parole. Le Genevois devait participer le 22 mars à un débat organisé par le Cercle des étudiants arabo-européens. »

    La liberté d’expression semble parfois bien unilatérale. L’université « libre » de Bruxelles mérite-t-elle son nom?

    J’espère que les milieux universitaires belges bougeront un minimum.

    En France l’an passé, une pétition qui avait recueilli en quelques jours plusieurs centaines de signatures protestant contre l’interdiction d’un débat philosophique à l’Université de Clermont-Ferrand où devait d’exprimer T. Ramadan avait été ignorée par la presse!

    Cela n’arrêtera pas le sens du travail entrepris. Mais cela ralentit et peut créer des ressentiments.

    La liberté d’expression ne peut être à géométrie variable. Encore moins à l’Université.

    Le recteur de l’ULB est Monsieur Philippe VINCKE dont l’email est pvincke@ulb.ac.be .

    Je suggère que nous lui demandions de revenir sur sa décision, contraire à la tradition de libre débat universitaire. Soyons nombreux !

    F

  30. Les pleurs ne sont réponse qu’aux pleurs, et quelque soit le mot, dans son essence liberté peut sonner et dans son expression vibrer la réalité.

    Que dire de l’absence quand elle est partagée, que dire du silence quand il est respecté,

    Le mot l’a réveillé, le souffle est passé, la lumière a brillé, rien ne vaut la tristesse de l’immanence quand la force de la tanscendance est oubliée. Rien ne vaut la puissance de la lumière quand l’illsuion est assumée, rien ne vaut le désir de vivre et de l’aimer quand la réalité est assumée.

    Je n’oublie pas et dans ce registre là je reste éveillé, la lumière est intense et pourtant voilée, . mais je connais sa force, je n’en n’attends pas moins qua ma réalité sans jamais oublier que cette lumière peut aussi me faire pleurer.

    • Que te dire si ce n’est que quand La Lumière pénètre le coeur, à La Gràce d’Allah, oui cela te fait pleurer quelques fois, et ce n’est que du Bonheur , du bonheur qui chasse le malheur, la souffrance éprouvée de vivre ici bas. La traduction humaine terrestre de ce remplacement en est les larmes(entres autres).

      Que l’eau est bénéfique et purificatrice ! Et comme le disait Jésus(PBSL), « il faut du sel ». Donc ce mélange eau+sel que sont les larmes est une merveilleuse création ; Al Hamdoulillàh !

      C’est là qu’il faut etre « maso », dans le sens d’aimer les épreuves. Cela ne sous-entend pas de les rechercher ; non; mais quand elles se présentent, il s’agit de ne pas les repousser ou de les fuir. Et cela a un but purificateur.

      Purification: passage obligé pour atteindre la dignité.

      D’où ces larmes salvatrices. Encore cela: c’est Allah qui fait rire et pleurer. Donc soyons confiant, et surtout, faisons confiance au Miséricordieux, car IL sait ce que nous ne savons pas.

      -WA ALLAHOU WA ‘ALAM-

    • Absence partagée

      Silence respecté

      Accueillir

      Sans oublier

      Derrière le voile

      La Lumière

  31. Alhamdulillah.

    Salam aleykoum.

    Tes mots frère Tariq composent diverses pures mélodies du silence,
    inspire l’esprit en quete des harmonies de Daoud,dans les jardins d’Eden… Tes mots nourissent l’espoir, la paix.
    Certes Allah est à la fois l’Apparent et le Caché.
    De prés ou de loin, tes mots font rythmes cadencés aux coeurs en quête de vérité , où blancs, noirs,jaunes, métisses:même couleur de coeur pur!!!

    Point besoin de ligne verte,
    le Tout Puissant inspire qui Il veut, quand Il veut…
    Ces mélodies sont claires et chantent la tendresse, l’entraide,la convivialité…
    Tu as toujours su etre prés de nous, tes mots dénoncent les angoisses , favorisent l’espoir,et installent la Paix .
    Allah yahfazk,
    Allah yubarik
    Ma’assalam.

    • Que la mer doucement, longuement, berce son enfant

      Que vienne l’apaisement

      Dans l’innocence

      Et Sa proximité

  32. Aujourd’hui est un jour de printemps,

    Frémissant, bondissant

    Le vent caresse les blés naissants

    Et agite doucement les branches encore nues

    Un galop de nuages

    A l’horizon chevauche

    Le soleil déjà chaud

    De fin de matinée

    Rappelle Sa présence

    Ici, là, les prés et les jardins

    Sont piqués d’un bouquet rose ou blanc

    Aujourd’hui est un jour simple et beau

    L’écho d’un autre jour

    Qui a changé ma vie

    Ombres et lumières

    Entre joies et peines

    Le coeur s’ouvre

    Peu à peu

    A l’infini

    A Lui

    Aujourd’hui est un jour simple et beau

    Gratitude. Silence.

    Que se déploie l’amour,

    Léger, profond, fidèle

    Transparent et présent,

    Presque rien, tellement

    Que comme une fontaine

    Il étanche la soif

    Il abreuve le coeur

    Que jamais il ne blesse

    Mais que plutôt il donne

    Le courage, la force

    D’accomplir le chemin

    Et rejoigne les flots,

    Rejoigne l’océan

    De l’Amour divin

    Aujourd’hui est un jour simple et beau

    Gratitude. Silence.

  33. LES FLEURS ET LES ARBRES

    ~

    CAMILLE SAINT-SÄENS Op 68 N°2

    Texte de Anon (France XIIIème) 1835 – 1921

    ~

    Les fleurs et les arbres,

    Les bronzes et les marbres,

    Les ors, les émaux,

    La mer, les fontaines,

    Les monts et les plaines

    Consolent, consolent nos maux.

    ~

    Les bronzes et les marbres,

    La mer, les fontaines,

    Les monts et les plaines

    Consolent nos maux.

    ~

    Nature éternelle, tu sembles plus belle

    Au sein des douleurs !

    Nature éternelle, tu sembles plus belle

    Au sein des douleurs !

    ~

    Et l’art nous domine,

    Sa flamme illumine

    Le rire et les pleurs,

    Sa flamme illumine

    Le rire et les pleurs,

    Le rire et les pleurs.

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    CALME DES NUITS

    ~

    CAMILLE SAINT-SÄENS Op 68 N°1

    Texte de Anon (France XIIIème)

    A Charles Gounod

    ~

    Calme des nuits, fraîcheur des soirs

    Vaste scintillement des mondes,

    Grand silence des antres noirs

    Vous charmez les âmes profondes.

    ~

    L’éclat du soleil, la gaieté,

    Le bruit plaisent aux plus futiles;

    ~

    Le poète seul est hanté,

    Par l’amour des choses tranquilles,

    Par l’amour des choses tranquilles.

  34. Quand je m’efforce de scruter

    Je saisi à peine dans l’inconnu

    Mes yeux aussi semblent irriter

    Je crois, je n’espère pas,non!enfin

    C’est que je perçois à peine

    irrésistible la lumière, éclair

    Je veux tant la voir mais irrité

    Tout l’est! Mais comment l’apprécier

    quand la pénombre a ses raisons,mirages

    Je veux la force, Toi, La force, Allah.

    • « On est tous à la recherche d’une frontière, une ligne claire entre le rêve et la réalité ».

      [ L’auberge des pauvres ]

      Tahar Ben Jelloun

    • C’est quelquefois, juste un regard jeté à la vie…A travers la fenêtre…Un coup d’oeil sur la réalité.

      Regarder et voir…

      Avec la Grâce de Dieu,

      Que le rêve a toujours sa place…dans cette réalité.

      le rêve est hôte et invité à la fois…

      Il est de passage.

      Il est la vie à la recherche de La Vie.

      Le chemin du coeur…La poésie des rencontres.

      Dans Son Infini Amour.

      Sa Bonté

      Sa Miséricorde

      Sa Présence…La Justice suprême…La Paix

    • Un jour inattendu,

      Un jour comme les autres,

      Un regard, une étincelle

      …..

      Un basculement

      Au profond de soi

      ….

      Il est tard.

      Pourtant,

      Tout commence à nouveau

      …….

      Sans raison apparente

      Un apparent hasard

      Refuser, accepter ?

      Chercher !

      ……

      Les mots

      Les mots reçus,

      Les mots donnés,

      Les mots de la simplicité et de l’innocence

      …..

      Apprendre l’autre dans le respect

      Reconnaître dans l’élan

      Son appel

      Et, dans la poésie des rencontres,

      Où se tisse ce fil ténu,

      Emprunter le chemin du cœur

      Dans Son Infini Amour

      ….

      Il Est là,

      Près de moi, près de toi, près de chacun,

      Si près…

      Ce jour comme les autres,

      Aujourd’hui.

      Mais nous ne savons Le voir

      ….

      Qu’avec Sa grâce s’ouvrent nos coeurs

      En ce jour simple

      Un jour comme les autres.

    • Un jour inattendu,

      Un jour comme les autres…

      Qui change la vie.

      ….

      Un dévoilement…

      Une reconnaissance.

      ….

      Il est tard.

      Il est le moment.

      Tout commence à nouveau,

      Dans Sa Grâce.

      Parfois la route…

      notre route,

      n’est pas celle que nous voyons…

      Chercher!

      La raison apparente,

      et la raison profonde.

      Chercher!

      Accueillir,

      au plus profond du coeur.

      Si chez « nous », c’est si « petit »,

      Dans Sa Grâce,

      On ne risque pas de s’y perdre.

      Aujourd’hui

      est un jour simple et beau,

      Un jour de printemps.

      Sa Grâce.

      Notre Gratitude.

    • En ce jour simple et beau

      En ce jour de printemps

      Ce cadeau précieux

      Quelques mots

      Qui vont à l’essentiel

      Et qui disent le coeur

      Et la recherche aussi

      Quelques mots reçus dans la joie et la paix,

      Quelques mots accueillis au profond du coeur

      Equilibre à trouver

      Et chemin à poursuivre

      Dans l’humilité

      La patience, l’amour

      Lui faire confiance

      Gratitude. Silence.

    • Affaiblie, il y a des sélections qui me blessent…des sélections qui se répètent depuis quelques mois, et peu à peu me découragent…même si souvent je comprends. Même si je me dis qu’un jour, cela m’aidera à passer une étape spirituelle. Mais, pour le moment, face au vide affectif, la spiritualité est difficile à maintenir. Un moment dur, vraiment dur à vivre.

      Puisse-t-Il me soutenir dans l’épreuve..

      Je ne peux malgré tout oublier, et sais le cadeau reçu. Je sais que c’est un don inestimable de Sa part. Mais beaucoup de mal à savoir où me conduit ma route.Je demande Son soutien. Si tu le veux, prie pour moi.

      Tristesse et doutes, de tout, de la valeur de mes engagements, de mes priorités…Limite de mes forces.

      Qu’Il me vienne en aide.
      Que me lavent mes larmes.

    • Nos rêves en écho

      Tissent ce fil ténu

      Glissé chaque jour

      Au coeur de nos réalités

  35. Lien spirituel

    Invisible et réel

    Tu es bien là

    Entre moi et Allah !

    ——————-

    Nous…

    Témoignons partout

    De cette Fraternité essentielle

    De sorte qu’elle devienne plurielle

    Et ainsi satisfaire pleinement l’ Eternel.

    In chà’Allah,

    Et qu’IL nous aide à aller dans ce sens là.

  36. Profonde et intense,

    Intimement liée,

    Invisible et réelle

    Elle vit en moi.

    Sans larmes et sans cris,

    Personnellement touchée,

    Illusion d’absence,

    Elle grandit en moi.

    Et je saigne de l’intérieur, Tandis qu’elle me meutri,

    Cette vilaine douleur,
    Qui est née quand toi tu es parti.

    En tant mémoire … Oumi!

    • Je voudrais tant que vous n’ayiez plus mal

      Je Le prie qu’Il vous guide

      Oubliez, s’il le faut.

      Pour vivre.

      Tous ont besoin de vous.

      Tous.

      De vos proches à tous ceux qui cherchent un autre monde aujourd’hui et demain la Vie

      Je n’oublierai jamais

      Jamais

      Et je continuerai.

      Aimer

      En allant

      Vers Lui

      Protégez-vous.

      Je prie.

      Qu’Il vous soit toujours un soutien aimant.

    • On apprend à apprendre et à comprendre, toute la vie. A comprendre pourquoi, un cri du coeur. Merci.

      Ce qui fait mal n’est pas forcément un mal au fond. L’ego, a besoin de s’asseoir… L’innocence d’un coeur pur… l’objectif…

      La peur de soi-même, de faillir est présente, peur positive peut-être… mais la confiance en Dieu est totale… Il réalisera ce qu’Il a promis sans nul doute…Nous ne faisons rien au fond… vraiment rien…Dieu (Que son Nom soit sanctifié) réalise à travers ces créatures un destin…

      le destin et l’espoir d’un nouveau monde. La promesse de Dieu est véridique. Nous avons besoin les uns des autres, comme aujourd’hui, pour construire, pour se construire.

      Que Dieu nous pardonne, pour nos faiblesses d’un jour, nos faiblesses de nos vies, d’un instant, d’autres instants… ainsi va la vie… pour atteindre serein la vrai Vie.

      aiyons confiance en Lui, et qu’en Lui.

      On apprend à être finalement, parfois ca fait mal… mais ainsi va le cheminement vers Dieu.

      Que Dieu nous aide dans ce sens, à voir clair…à ne jamais oublier notre objectif, Lui… et à avancer quelques soit les contraintes, les obstacles.

      A l’Amour en Lui.
      A la Paix.

      salam

    • … un cadeau, un pont peut-être, peut-être pas…Un texte qui donne sens à bien de choses en tout cas, quoi qu’il en soit.

      Un texte qui dit un beau chemin… Mais, qui peut le vivre? Une autre question, un mystère, une grâce..

      Sa paix soit avec vous. Qu’il vous garde en sa proximité.

      …..

      La spiritualité et l’amour dans l’Islam

      Ahmad Aminian

      Il est nécessaire de rappeler quelques notions de base quant à l’Islam et à son mode de
      pensée, afin de percevoir son influence en matière de spiritualité et d’amour.

      Comme nous le dit Henry Corbin, le monde islamique n’est pas un monolithe; son concept
      religieux ne s’identifie pas avec le concept politique du monde arabe. Il y a un Islam iranien,
      comme il y a un Islam turc, indien, indonésien, malais, etc.1. Il n’y a donc pas une approche
      uniforme de la spiritualité et de l’amour en Islam. Nous avons plusieurs types de spiritualité
      islamique et plusieurs manières de considérer l’amour en son sein.

      Il existe pourtant un Islam universel par lequel chaque tradition spirituelle se manifeste. Cet
      Islam universel est symbolisé par le Coran, la Parole de Dieu et son insistance sur l’Unicité
      divine. Chaque approche spirituelle légitime son champ d’action, en se référant à cette Parole,
      selon sa disposition dans un espace-temps propre. De plus, la vision coranique est totalisante
      et a la conviction qu’elle réunit en elle l’essence de toute réalité et de toute connaissance, tant
      spirituelle que temporelle. Cette double perspective permet à chaque démarche spirituelle de
      justifier son discours à partir des fragments coraniques. C’est ainsi que différentes opinions
      peuvent se déployer et conférer à l’Islam civilisationnel son aspect pluriel.

      Ce rapport entre le constant scripturaire et la variante historique a joué un rôle prépondérant
      dans l’édification de la spiritualité et, spécifiquement, de la spiritualité de l’amour en Islam.
      En effet, il lève les éventuels soupçons d’infidélité et légitime les conclusions novatrices et
      révolutionnaires. Cette méthodologie inhérente à une perspective axée sur l’intangibilité et
      l’immobilité du texte trouve sa validité dans le Coran même. Il décrète, de manière insistante,
      l’Unicité de Dieu d’une part et, d’autre part, la création comme manifestation de son Acte et de
      sa Parole impérative. L’essentiel est donc de se soumettre à l’autorité de la Parole de Dieu.2
      Le dogme fondamental, irréfragable et intangible dans l’Islam, comme nous le dit Denis
      Masson, est l’Unité de Dieu. L’essentiel du culte musulman consiste à affirmer, à proclamer, à
      témoigner qu’Allah est unique et que Mohammad est son envoyé. Cette profession de foi
      (tawhîd) introduit le croyant dans la Communauté musulmane3. Mais il est nécessaire de dire
      que cet acte de foi n’est pas un acte sans précédent, car affirmer l’Unicité de Dieu n’est que
      sortir de l’oubli et de l’erreur et confirmer le Pacte originel. Selon le Coran, ce pacte est
      intrinsèque à chaque être humain et représente la base de son engagement envers la Vérité.
      Avec ce Pacte, l’homme s’est déjà lié à Dieu et à sa Parole dans la prééternité. Accepter
      l’Islam est donc avant tout se soumettre à ce Pacte initial, perpétuellement rappelé à l’homme
      par les prophètes, les envoyés de Dieu. Par ce Pacte, l’homme a fait un contrat avec le Dieu
      pour affirmer qu’il n’y a « Point de divinité – si ce n’est Dieu ». Par cet acte de foi, l’homme
      renouvelle son Islam, redevient musulman et obéit aux prescriptions coraniques à propos des
      relations des hommes entre eux et des relations de l’homme avec son seigneur Vrai, pour faire
      régner sur terre « les droits de Dieu et des hommes » définis par le Coran.4

      Il nous faut encore définir la double signification de la notion de soumission dans l’Islam.

      Le premier aspect est la soumission passive à Dieu de la part de l’individu responsable,
      l’« obéissance interne ». C’est par ce biais que l’homme musulman respecte son engagement
      envers dieu, par sa conscience intime et sans lien avec les institutions socio-religieuses de
      l’obéissance.

      Le second aspect est celui de la soumission active de l’organisation collective et sociale,
      l’« obéissance externe ». Il permet au premier aspect de se mettre en valeur.

      Ces deux types d’obéissance sont inhérents à l’Islam coranique et donnent à l’Islam constitué
      et historique son double aspect religieux et temporel. Ils sont générateurs des divers discours
      tant jurisprudentiels que philosophiques et spirituels.

      Nous allons à présent décrire brièvement le point de vue général de la spiritualité islamique,
      commun à toutes les branches du soufisme. Ensuite, nous relaterons une des variantes de la
      spiritualité de l’amour, en l’occurrence la spiritualité Éros- Amour, c’est-à-dire le
      cheminement spirituel à partir de l’éros humain vers l’amour divin.

      Chaque unité fragmentaire du Coran, la Parole divine, est considérée par les musulmans
      comme une unité générique. Elle dynamise les deux obéissances et constitue la référence par
      excellence à laquelle le multiple universel des phénomènes se doit de répondre. L’obéissance,
      dans son sens interne, est l’acceptation intériorisée et transcendantale des unités génériques
      pour capter leur sens authentique et caché. C’est ainsi que, pour un mystique, l’homme
      musulman doit ressembler à un voyageur, en quête perpétuelle de son seigneur, de la source
      visible et invisible du monde. Il doit traverser la multiplicité et la relativité du monde
      observable, ensemble des signes de Dieu, afin d’atteindre leur vérité et, par conséquent,
      l’Unicité originelle de la Parole. Tous les mystiques, théosophes et ésotéristes musulmans se
      sont acheminés plus ou moins dans cette voie. De ce point de vue, la soumission, dans son
      aspect actif, n’est qu’une introduction au voyage vers la Vérité. C’est une manière d’organiser
      la cité qui prépare l’éthos (correspondant au sentiment de la paix de l’âme) de la société.
      Ainsi, chaque individu peut se mettre en route pour acquérir l’éthos originel, la paix de l’âme
      véritable, une religion intérieure et la gnose mystique.

      Certes, l’histoire de l’Islam dans son interprétation légalitaire de la Parole de Dieu n’a pas
      toujours accepté cet « ésotérisme », cette intériorité des « âmes intérieures » et ne lui pas
      donné toute sa place.

      (à suivre)

    • (suite)

      Une des formes empruntée par la mystique musulmane est la mystique de l’amour.
      La spiritualité musulmane et la problématique de l’amour dans son sein s’inscrivent donc dans
      l’acceptation de l’Islam comme une soumission à un pacte d’obéissance de type interne et
      individuel. Il donne à la Parole de Dieu et à ses unités génériques une dimension ontoexistentielle très profonde et à l’homme un éthos de participation à la vie terrestre et de
      partenariat à la volonté divine.

      Hossein Nasr, grand savant spiritualiste musulman, déclare : « l’homme, tel que l’envisage le
      Soufisme, n’est pas simplement « un animal rationnel », ainsi qu’on le comprend
      habituellement, mais un être qui possède en lui tous les états multiples de l’être, bien que la
      plus grande majorité des hommes ne soient pas avertis de l’ampleur de leur nature et des
      possibilités qu’ils ont en eux. Seul le saint réalise la totalité de la nature de l’Homme
      Universel et, par là, devient le miroir parfait dans lequel Dieu se contemple. Dieu a créé le
      monde afin qu’il puisse être connu, selon le hadith sacré : « J’étais un trésor caché; J’ai
      désiré être connu et c’est pourquoi, J’ai créé le monde. »5. Ce texte exprime bien la relation
      de l’homme soufi avec Dieu. Il y a réciprocité entre le Créateur et la créature, entre la Parole
      créatrice et impérative de Dieu et le monde créé dont l’homme est le sommet. Ainsi, l’univers
      ne représente que les signes de cette Parole qui a son double dans l’âme de l’homme. Cette
      âme n’est que le souffle de Dieu par lequel l’homme a été animé. L’homme donc est le miroir
      dans lequel les Noms divins et Qualités divines sont pleinement reflétés et à travers lesquels
      la finalité de la création s’accomplit6. Pour l’Islam mystique, dans le monde, tout est profane,
      il n’y a pas de sacré surajouté. Mais tout est marqué d’un sacré relationnel par Dieu. Tout
      porte la « signature » du Créateur7.

      Cette réciprocité de Dieu et de l’Homme est en rapport intime avec l’anthropologie coranique.
      Elle suppose que l’homme occupe, dans l’ensemble de la création, une place éminente et tout
      à fait à part. D’abord, c’est l’affirmation que l’univers, les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils
      contiennent, sont mis au service de l’homme comme représentant et vicaire de Dieu sur la
      terre (2, 30). Puis, vient la proposition faite à l’homme de se charger de l’amâna (dépôt de la
      foi et de la responsabilité) : il accepte, alors que les cieux et la terre avaient refusé ce rôle par
      crainte (33,72). D’après le Coran, Dieu enseigna à l’Homme le nom de toute chose, et comme
      les anges ne connaissaient pas ces noms, c’est l’Homme qui les leur apprit (II, 28-32). De
      même, l’Homme est créé d’argile mais est également divin car l’esprit de Dieu est en lui
      (32,9).

      La voie spirituelle dans l’Islam se nomme tariqah : c’est la dimension intérieure et ésotérique
      de l’Islam. Elle se positionne en tant que connaissance interne du message divin. C’est d’elle
      qu’est est issue la shariah, l’Islam dans son aspect jurisprudentiel. La shariah est la Loi divine
      dont l’acceptation fait d’un homme un Musulman dans son acception temporelle, dans sa
      forme d’obéissance externe. C’est seulement en conformant sa vie à la shariah qu’un
      musulman peut atteindre cet équilibre fondamental indispensable pour accéder à la Voie ou
      tariqah. Sans participation à la shariah, la vie de la tariqah serait impossible et, en fait, les
      attitudes et les pratiques de cette dernière sont intimement mêlées aux pratiques prescrites par
      la shariah. Mais la tariqah n’est pas la voie ultime car quand le musulman entre dans la voie
      spirituelle, dans la tariqah, il envisage d’arriver à l’état de la haqiqah, de la vérité. C’est l’état
      de la certitude et de la compréhension authentique de la Parole de Dieu, qui permet de
      pénétrer son univers intime. Pour schématiser ces trois principes, supposons trois cercles
      inscrits l’un dans l’autre : le premier, le plus grand est celui de la shariah, le deuxième, inscrit
      dans le premier, est celui de la tariqah et le troisième, inscrit dans le deuxième, est celui de la
      haqiqah. Pour arriver au troisième, il faut d’abord passer par le premier qui affirme l’Unicité
      de Dieu par un tawhîd exotérique commun à tous les musulmans. Après, il faut traverser le
      deuxième cercle. Ce n’est pas possible à tous car cette démarche exige une disponibilité
      éthique qui se révèle suite à la méditation sur la Parole et ce, d’une manière herméneutique.
      Ainsi, les sens cachés de la Parole se dévoilent graduellement et s’inscrivent dans le coeur du
      croyant. A ce stade, la shariah, tawhîd exotérique (pour rappel : la tawhîd est la profession de
      foi du musulman) est comprise dans son aspect rituel et le spirituel l’éloigne de son aspect
      jurisprudentiel pour affirmer avec force un tawhîd ésotérique.

      Le mystique, cependant, ressent toujours une distance entre lui et le Dieu. Pour la combler, il
      va tendre à renforcer son éthique individuelle, ésotérique, face à l’éthique dominante
      exotérique. Il se plonge alors dans la profondeur de la Parole où il découvre, par la grâce de
      Dieu, l’illumination et l’ouverture de la porte de la Vérité. Pour le mystique qui entre dans
      l’intimité de Dieu, c’est comme s’il faisait entrer le Dieu dans le secret de son coeur; dans son
      intimité la plus secrète; c’est par là qu’il atteint la haqiqah. Dans une telle position, le
      mystique, le soufi n’a besoin ni de la shariah et ni de la tariqah. Il est à l’image de Dieu : il est
      partout et nulle part. Un symbole soufi bien connu compare l’Islam à une noix dont la coquille
      serait la shariah, la chair, la tariqah et l’huile, invisible et cependant partout présente, la
      haqiqah.

      Ce que le soufisme, ou mystique musulmane, enseigne est précisément d’adorer Dieu avec la
      conscience que nous sommes en Sa proximité et, par conséquent, nous Le « voyons », Son
      regard est sans cesse sur nous et, toujours, nous nous tenons devant Lui. Il cherche à amener
      le disciple à la conscience qu’il vit constamment dans la Présence divine. Pour le soufi, la
      Parole de Dieu est à la fois le commencement et la fin de sa démarche. Elle est d’abord une
      connaissance « reçue », pour devenir, finalement une connaissance comprise et vécue. Le
      soufi se libère de l’apparence des mots de la Parole pour les vivre de l’intérieur, en découvrant
      leur valeur et leur signification intrinsèque et profonde.

      Dans cette perspective, un panthéisme radical justifie la démarche spirituelle des soufis et,
      conséquemment, se fonde sur la spiritualité de l’amour : on tente d’entrevoir partout dans le
      monde visible et invisible la beauté et l’amour. Ainsi, le mystique est amené à transfigurer un
      théos-juge en un théos-amour et beauté, et même à dépasser le panthéisme pour aboutir à un
      panphilisme.

      (à suivre)

    • Nous en arrivons donc à la mystique de l’Amour-Eros.

      L’amour joue un rôle prépondérant dans la littérature musulmane tant arabe que persane. Tous les groupes de pensée dans l’Islam ont évoqué cette notion. Mais vu la nature dynamique et génératrice de l’amour, la spiritualité musulmane, et surtout le soufisme iranien, l’a présenté comme alternatif à une religiosité philosophique et littéraliste de la Parole de Dieu.

      Chaque discours tenu dans l’islam doit se déployer à partir du Coran. Ainsi, chaque tentative de construction rationnelle ou d’expérience spirituelle doit puiser son élan transcendental dans les unités conceptuelles coraniques, désignées plus haut comme « unités génériques ». Elles sont la base de la réflexion ou de la méditation et donnent en même temps leur légitimité à l’argumentation et à la spéculation intuitive. Dans l’Islam, les mystiques de l’amour, conformément à cette méthode et à cette démarche, ont adopté quelques unités génériques et les ont chargées des fruits de leur connaissance mystique et spirituelle.

      On peut pointer deux versets qui ont été utilisés fréquemment par les mystiques de l’amour : « O vous qui croyez, si vous abandonnez votre religion, Dieu en appellera d’autres à prendre votre place. Dieu les aimera, et ils l’aimeront » (5 : 59); ou « Il est des hommes qui placent à côté de Dieu des compagnons qu’ils aiment à l’égal de Dieu; mais ceux qui croient aiment Dieu par-dessus tout »(1 : 160). En vérité, ces deux unités n’ont rien en commun avec l’amour, dans le sens spirituel des fidèles de l’amour, mais elles sont indispensables au développement de l’expérience spirituelle de l’amour et de son discours, afin de lui donner un aspect légitime et théologal. Par elles, le mystique active la valeur différentielle du concept d’amour et ses applications aux relations amoureuses entre le Dieu et l’homme. Il fonde ainsi le champ vertical de la connaissance de l’unité générique par la multiplicité de son rayonnement sémantique hors des préceptes littéralistes du Livre et des conclusions juridiques des docteurs de la Loi.

      Dans l’Islam, deux mots définissent le concept de l’amour : le premier est coranique (mahabba) et le deuxième est un concept non coranique (ichgh). Au début, les musulmans utilisaient le premier terme. Il suggérait plutôt une affection équilibrée, mesurée et ascétique, dans le cadre de la terminologie coranique et de son champ sémantique foncier. Mais, au fur et à mesure, cette forme d’amour s’orienta vers un autre champ sémantique : celui d’un amour ardent et dynamique qui se confond avec le Dieu même et sa manifestation dans l’existence.

      Dans ce sens, l’amour est appelé ichgh et il désigne le désir irrésistible de Dieu envers les hommes et, réciproquement, de ceux-ci envers Dieu. Il traduit chez celui qui l’éprouve une déficience, un manque qu’il faut à tout prix combler pour atteindre la perfection. Voilà pourquoi l’homme qui aspire à vivre cet amour se doit de grimper les degrés d’une hiérarchie de perfections, tant spirituelles que physiques.

      Mais les motivations du mystique, multiples en apparence, se ramènent à une idéalité, ou constance de signification qui hante avec plus ou moins d’insistance et de clarté tous les êtres : c’est l’aspiration vers la Beauté que Dieu a manifestée dans ce monde en créant Adam à Son image

      Les plus grands spiritualistes musulmans s’inscrivent dans cette tradition de recherche de la beauté. En effet, les premiers traités sur l’amour (dans le sens d’un amour ardent et profane) sont issus du cercle des poètes arabes ou d’origine persane qui ont fait l’éloge du vin, de l’amour et de la femme dans leur poésie lyrique et contestataire, face à une arabité islamique raciste et hégémoniste. La culture spirituelle de l’Islam d’amour a profité de la littérature profane de ces poètes pour exalter sa passion pour le Dieu, à savoir transformer le dieu juge et guerrier des juristes et des littéralistes en un Dieu de passion et d’amour qui s’unit à l’homme et qui est son fondement innocent.

      La substitution de ichgh à mahabba pour désigner l’« essentiel désir » qui emplit le coeur du mystique pour Dieu et l’amour comme attribut essentiel de Dieu, semble être due à Halladj (né vers 858 en Perse et mort exécuté à Bagdad en 922). L’amour n’est plus seulement l’expression d’une reconnaissance pour les bienfaits de Dieu; il ne se contente plus d’une dure ascèse et d’une pratique rituelle scrupuleuse. Il devient une exigence absolue qui ne suppose ni jouissance, ni apaisement, mais qui s’intensifie à mesure que s’actualise la réciprocité de perspectives entre l’amant et l’aimé.

      Halladj a profondément marqué la tradition de la spiritualité de l’amour qui, par sa fécondité grandissante, s’éloigne effectivement de la conscience d’un Islam légalitaire et jurisprudentiel aussi bien que philosophique. Elle s’écarte de l’Unicité exotérique pour aller vers l’Unicité ésotérique amoureuse. L’homme n’est que le miroir de Dieu et, par conséquent, s’identifie à lui. Le tawhid ésotérique énonce ainsi une identité : L’Être divin est à la fois l’amour, l’amant et l’aimé. Or, seule l’expérience de l’amour humain pour un être de beauté peut acheminer à le comprendre, à le « réaliser » : là seulement, à la limite de la perfection de cet amour, peut être vécue cette identité.

      C’est la frontière à laquelle l’homme sait qu’il est Dieu, car il s’absorbe totalement par son image totalement intériorisée au point que si on lui demande son nom, il répond : le Vrai. En fait, la finalité de l’amour est l’union ou la confusion de l’aimé et de l’amant. Les trois aspects corrélatifs, amour, amant et aimé, sont donc inséparables mais se résorbent dans leur essence indifférenciée. Par contre, dans l’existence, l’amour implique toujours une dualité d’aspects qui s’opposent pour se réunir dans leur complémentarité, le couple appelant jonction et disjonction.

      La beauté et l’amour sont deux concepts jumeaux qui sont liés très profondément l’un à l’autre. Ils ont une double existence : ils sont liés à la création et par conséquent limités et éphémères dans le temps et en tant qu’êtres métaphysiques, leur réalité se trouve dans la prééternité d’un temps illimité et sans borne. Cette double existence évoque non seulement un monde créé et son espace-temps limité, mais aussi un autre univers, matrice originelle du monde de la création. Le monde d’ici-bas n’est donc que l’ombre d’un autre monde où se trouve l’origine de la beauté et de l’amour terrestre. Ainsi, les spiritualistes de l’amour voient-ils les beautés de ce monde comme des éclats et des rayons de la lumière divine et de son soleil miséricordieux.

      Il existe pour tous les mystiques de l’amour deux sortes d’amour essentiel : l’amour de ‘homme pour le Vrai et l’amour du Vrai pour l’homme. Toutes les variantes de l’amour s’inscrivent dans l’amour absolu, ou quintessence de l’amour, ensemble de tout ce qui est bon, beau et parfait. Cette totalité est la Beauté. L’essence de l’amour est la beauté et donc, dans le monde visible et invisible, elle n’est que l’épiphanie de la quintessence de l’amour. L’amour ne peut être ni décrit ni limité dans un discours rationnel; sa connaissance passe par l’amour même et par une passion raffinée, purifiée, ainsi que par une exaltation transcendentale.

      L’amour, par son essence dialectique et synthétisante, est l’oiseau et le nid; l’essence et les attributs; l’aile et la plume; le jardin et l’arbre; la branche et le fruit; le ciel et la terre; l’amant et l’aimé et l’amour. Il est Un et perceptible seulement par un coeur disposé à percevoir la beauté.

      Nous voyons combien la démarche de la spiritualité de l’amour est proche de la spiritualité théosophique du soufisme. Mais, en même temps, nous percevons la différence qui peut exister entre un panthéisme basé sur un Dieu contractant qui établit un pacte d’obéissance, et un pamphilisme qui transforme, par un pacte d’alliance amoureuse, ce même Dieu en une énergie vitale d’amour-passion. Dieu a autant besoin de l’homme que celui-ci de Dieu. Cette attitude est décrite admirablement par un des éminents spiritualistes de l’amour, Ahmad Ghazali (1059-1126), frère du grand soufi et théologien Hamed Ghazali (né à Tus en 1508 et mort en 1111). Dans sa description de l’anthropologie et de la cosmologie, il nous raconte qu’à
      l’origine, la Beauté était unie à elle-même. Mais, comme aucune beauté ne peut supporter d’être voilée, la Beauté se dévoila. De cette révélation se créèrent l’amant et l’aimé, car Elle s’est mise face à Elle-même et S’est regardée. L’aimé n’est que la création dont le sommet est l’homme et son âme. Ce processus de la création est l’amour du Vrai (Dieu) pour la création.

      Ainsi, le Dieu est l’amant et l’homme et la création représentent l’aimé. Cet amour prend ensuite une courbe ascendante car l’aimé, et, par conséquent, la beauté, aspirent à l’état originel, d’où l’amour dumonde créé pour le Vrai. Dans ce cas, l’homme est l’amant et Dieu, l’aimé. Pour le soufi de l’amour, le mouvement descendant de la création reste un mystère qu’aucun discours ne pourra jamais expliquer. Mais, la courbe ascendante peut être remontée par l’homme, par la grâce de Dieu et par ses signes dans le monde

      Lorsque l’impératif créateur accomplit le voeu de sa révélation dans la création et que parurent les formes et les figures, « c’est en la forme de l’être humain que se concentra la quintessence de l’être et des êtres, parce qu’elle était la plus subtile des essences du Plérôme ».

      Adam (l’Anthropos céleste), c’est Dieu même ayant revêtu le vêtement de l’être et assumant la qualification humaine (c’est-à-dire passant par l’anthropomorphose). Cette théophanie était l’acte même d’un éternel amour ayant pour « objet » sa propre beauté. Elle s’accomplit nécessairement avec les attributs de la grâce et de la beauté, passant par des voiles successifs : l’Intelligence, l’Esprit, le Coeur, la Nature physique. Dans cette perspective de l’amour, de l’ichgh, nous sommes donc loin d’établir une opposition entre l’Eros humain et l’Amour divin qui ne peut être découvert et vécu que dans le premier. Mais la beauté de l’être humain aimé n’est pas différente de la beauté divine, elle en est l’épiphanie. Sa beauté est un signe annonciateur. Pour atteindre à ce sommet, il faut, bien entendu, une transfiguration totale de ce qui porte couramment et banalement le nom d’amour. Cette transfiguration suppose un combat spirituel, un effort individuel secret que ne peuvent pas même soupçonner les pieux dévots qui envisagent le rapport de l’homme et Dieu dans une perspective ascétique et restrictive.

      La spiritualité de l’amour – éros dans la culture islamique médiévale se définit, en ce qui concerne la connaissance de Dieu, de sa Parole et de ses actes dans le monde, par opposition à la raison philosophique et jurisprudentielle. Pour les mystiques, l’Un, le Vrai a engendré l’univers par son amour de la beauté. Donc le monde n’est que l’épiphanie et la manifestation de cet acte et par conséquence unit Dieu à lui-même. La connaissance véritable du rapport entre le Dieu et l’homme ne pourra se dévoiler que par l’amour même, car on ne peut connaître l’amour que par l’amour. Un langage discursif détermine toujours les contours de l’amour et non l’amour même. Ainsi, la connaissance de l’amour est en fait liée à deux choses : à la beauté qui se dévoile et au miroir qui la reflète. Beauté et miroir sont tous deux consubstantiels et existaient de toute éternité. Dès que la beauté se manifeste, le miroir de l’amour également et avec toute sa passion. Chaque fois que l’amant se regarde dans le miroir de l’aimé, il ne voit que son être lui-même et sa beauté. En d’autres termes, il voit Ses Noms et Ses Attributs. L’homme est le seul être conscient, habité dans son âme par tous les Noms de Dieu. A son image, quand il regarde dans le miroir de son bien-aimé, ne voit que lui-même et sa beauté. Il est alors dépouillé de son identité pour devenir Lui, et Il se regarde comme identité humaine. L’amour va toujours de pair avec l’amant et la beauté toujours avec l’aimé.

      L’amour aspire toujours à la beauté, vers l’unification dédoublée de prééternité. Dans le cas d’unification, l’amour devient une mer dont les vagues exaltées se brisent sur elles-mêmes et roulent vers elles-mêmes.
      Atteindre à la connaissance théophanique de l’amour et à la perception de l’Image qui apparaît dans le miroir, n’est pas une incarnation. Il s’agit d’écarter toute assimilation avec le dogme de l’incarnation dans le Christianisme, ce qui a été l’une des critiques formulées par l’Islam légalitaire envers ses coreligionnaires de tendance mystique. L’homme, dans la spiritualité de l’amour, reste toujours un homme, mais un homme capable de s’élever, par son âme divine, miroir de la Parole de Dieu, vers la niche de la lumière théophanique. Il s’agit en réalité d’un anthropomorphisme qui essaye d’assimiler les formes belles aux plus hautes manifestations de la divinité, pour peu qu’un homme soit présent pour les recueillir avec son amour.

      On peut en déduire que cette vision mystique de l’Islam n’a pas eu les faveurs des rationalistes religieux, des théologiens orthodoxes, des docteurs de la Loi, ni même des soufis de tendance plutôt moraliste et ascétique. Ils considéraient le mysticisme de l’amour comme hérétique car la tolérance de ses adeptes, et même leur indifférence envers les non-musulmans, envers les diverses opinions à l’intérieur de l’Islam et envers les prescriptions rituelles et jurisprudentielles, les rendaient suspects. Mais pourtant, ces mystiques croyaient que le feu de l’amour purifie le péché et que la soumission à la Loi, à l’Islam exotérique n’est rien face à une soumission d’amour ésotérique à la Parole de Dieu et au respect du Pacte originel. Pour eux, les plus chères personnes auprès de Dieu sont les amants. Qui les aime, Dieu l’aime. Qui ne les aime pas, même s’il adore le Dieu infiniment, ne verra que malheur. Le vrai musulman est le fidèle de l’amour qui ne voit dans le monde que Dieu. Point de divinité – si ce n’est Dieu.

      Ahmad Aminian

      Un beau texte.

      Une voie réservée à très peu.

      Mais une si belle lecture…

  37. salam,,,

    y’a pas plus humain que de pleurer, on vide quelque chose en soi,,,ces sentiments, échec, peur, injustice,,,ça nous remet souvent en question,

    salam

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici