Sabra et Shatila : Le massacre inoubliable, impardonnable des Israéliens contre les Palestiniens – 16-17 Septembre 1982
Il y a un autre anniversaire significatif cette semaine, mais celui-ci n’attire pas la même attention que les commémorations du 11 septembre.
Au matin du samedi 18 septembre 1982, les journalistes qui sont entrés dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Shatila, près de Beyrouth au Liban ont eu une vision d’horreur.
Des piles de corps jonchaient les rues poussiéreuses des camps, des fosses communes avaient été construites à la hâte et les bâtiments avaient été rasés au bulldozer sur les cadavres.
Les personnes assassinées étaient des hommes âgés, des femmes et des enfants. Un massacre avait eu lieu. Le nombre de morts était estimé à plusieurs milliers.
Que s’y était-il produit ? Qu’est ce qui avait pu provoquer ce type de massacre inhumain ? Qui avait fait cela ?
C’étaient les questions qui ponctuaient le silence du matin après que le massacre se soit arrêté. On se pose encore aujourd’hui ces questions, plus de deux décennies après les événements.
Pour essayer de répondre à ces questions, relisons une nouvelle fois l’histoire :
Le 6 juin 1982, l’armée israélienne a envahi le Liban dans ce qu’elle a décrit comme étant des "représailles" pour la tentative d’assassinat sur l’Ambassadeur israélien à Londres, Argov, le 4 juin. L’invasion, appelée ensuite "Opération Paix en Galilée", a progressé rapidement.
Le 18 juin 1982, Israel avait cerné les forces armées de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dans la partie occidentale de la capitale libanaise. Un cessez-le-feu, négocié par l’envoyé des Etats-Unis, Philip Habib, a eu comme conséquence l’évacuation de l’OLP de Beyrouth le 1er septembre 1982.
Le 11 septembre 1982, le ministre de la défense israélien, Ariel Sharon, l’architecte de l’invasion, a annoncé que "2.000 terroristes" étaient restés à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens autour de Beyrouth.
Le mercredi 15 septembre, le lendemain de l’assassinat du chef de la milice phalangiste alliée des Israéliens et président élu libanais, Bashir Gemayel, l’armée israélienne a occupé Beyrouth-Ouest, "encerclant et bouclant" les camps de Sabra et Shatila, où vivaient des civils libanais et palestiniens. Israel a justifié son initiative dans Beyrouth-Ouest par un besoin de maintenir l’ordre et la stabilité après l’assassinat de Gemayel.
Cependant, plusieurs jours plus tard, Ariel Sharon a déclaré à la Knesset, le parlement israélien : "Notre entrée dans Beyrouth-Ouest était destinée à faire la guerre contre l’infrastructure laissée par les terroristes."
L’armée israélienne a alors désarmé, dans la mesure où elle le pouvait, les milices anti-Israéliennes à Beyrouth-Ouest, alors qu’elle a laissé ses armes aux milices phalangistes chrétiennes de Beyrouth.
A midi le 15 septembre 1982, les camps de réfugiés étaient complètement encerclés par des tanks et des soldats israéliens, qui ont installé des points de contrôle aux endroits stratégiques et aux carrefours autour des camps afin d’en surveiller toutes les entrées et les sorties.
En fin d’après-midi et toute la soirée, les camps ont été bombardés.
Le jeudi 16 septembre 1982 vers midi, une unité d’environ 150 Phalangistes armés (c’est ce que prétend Israel) est entrée dans le premier camp.
Pendant les 40 heures suivantes, les membres de la milice phalangiste ont violé, tué et blessé un grand nombre de civils non armés, dont la plupart étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées à l’intérieur des camps encerclés et bouclés. L’estimation des victimes varie entre 700 (chiffre officiel des Israéliens) et 3.500.
Les victimes et les survivants des massacres n’ont jamais eu droit à une enquête officielle sur la tragédie, puisque la Commission Kahan d’Israel n’avait pas de mandat juridique et n’avait pas de pouvoir judiciaire.
Ce massacre est considéré comme le seul massacre sanglant de l’armée terroriste israélienne et il revendique la participation d’alliés, mais on peut penser qu’il ne sera pas le dernier. En particulier, après ce que nous avons vu dans la dernière guerre israélienne contre le Liban.
Si les Américains ont préparé avec agitation l’anniversaire du 11 septembre, beaucoup d’habitants du camp de Shatila et de son voisin plus petit Sabra ont redouté la date importante de samedi qui marquera 24 ans de souffrance et d’enquête futile de la justice.
Pour les Palestiniens, ce sera certainement un rappel bien loin des cérémonies de New York et de Washington où les responsables américains ont dit au monde que leur fameuse puissance militaire allait s’assurer que la justice pour les victimes triompherait du mal quel qu’en soit le prix.
Les survivants palestiniens des massacres de 1982 se réuniront probablement pour entendre des discours à l’endroit où leurs proches ont été enterrés dans des fosses communes : une parcelle vide et poussiéreuse signalée par un pathétique monument provisoire en parpaings.
Mais, le monde n’observera pas une minute de silence pour les victimes innocentes de Sabra et Shatila, ni de reportages au sujet des survivants et de leur existence malheureuse sur les lieux de ce crime horrible.
Merci pour ce rappel indispensable.
Voir aussi :
A l’occasion de la journée mondiale pour al-Quds
28 Ramadan 1430 h/ 18 septembre 2009
Al-Quds, capitale du ciel
(Izzidîne al-Manasira, poète palestinien)
Al-Quds… cœur de la Palestine… matérialisation sincère de l’attachement de la terre au ciel et de l’être humain aux valeurs.
Al-Quds dans le christianisme : plus de 47 vestiges et monuments chrétiens parsèment la ville d’al-Quds, appartenant aux diverses églises chrétiennes (catholiques, orthodoxes, coptes, arméniennes etc..) : surtout des églises et des monastères.
Al-Quds dans l’islam : plus de 197 vestiges musulmans sont enracinés dans la ville sainte, des mosquées, dômes, palais, écoles, etc.. appartenant aux diverses époques musulmanes. Parmi les plus importants, la mosquée al-Aqsa, qui comprend tout ce qui se trouve dans l’enceinte sacrée est incontestablement le lieu saint le plus important en Palestine et l’un des plus importants dans le monde.
Dans le cimetière Bab al-Rahma sont enterrées de nombreuses personnalités musulmanes, ayant habité al-Quds avant d’y mourir. Outre le cimetière Ma’manullah, les tombes des pieux, les diverses mosquées, les zawiyas et les takiyas (lieux de retraite spirituelle), se trouve la Khanqa Salihiyya fondée par Salah Eddine al-Ayyoubi. Rien que dans la ville d’al-Quds, se trouvent plus de 15 zawiyas, plus de trente écoles historiques et plusieurs bibliothèques renfermant les livres religieux, historiques et linguistiques les plus rares.
1948 : Partage d’al-Quds, massacres et expulsion collective
Suite à la résolution de l’ONU sur le partage de la Palestine en novembre 1947, les forces sionistes déclenchent une attaque contre les quartiers arabes situés hors du mur historique de la ville d’al-Quds. Dans la partie occidentale d’al-Quds, Les Arabes vivaient surtout dans les quartiers al-Qatamon, al-Buqaa, Talbiya, Wa’riya, Ma’manullah, Musrara et Deir Abu Thur. Les quartiers arabes ont été fondés hors du mur au XIXème siècle, et surtout au temps du mandat britannique qui a encouragé aussi la création de quartiers étrangers et d’autres réservés aux colons juifs. Les quartiers juifs se situaient au nord et à l’ouest de la partie occidentale d’al-Quds, entourés du nord au sud par des villages arabes comme Lifta, sheikh Badr, Deir Yassine, Ain Karem, Malha et Beit Safafa.
Au cours de la guerre de 1948, la défense de la ville a été organisée par les forces « Jihad al-Muqaddas » dirigées par le grand combattant Abdel Qader al-Hussaynî, qui comprenaient près de 380 hommes de la ville et 250 des villages voisins. Plus de 100 à 150 combattants de l’armée constituée par la Ligue arabe, sous la direction de Fawzî Qawiqjî, y ont également participé.
L’agression sioniste contre les quartiers et les villages arabes a pris la forme d’explosions et d’expulsion de la population. A Lifta et sheikh Badr, les explosions et les destructions des maisons ont entraîné l’expulsion forcée de la population dès le début de 1948, alors que la plupart des habitants de Qatamon avaient refusé de quitter leur quartier après la grande explosion menée par les sionistes de l’hôtel Semiramis le 4 janvier 1948.
Le 6 avril 1948, la Haganah (bande terroriste sioniste) commence à exécuter les plans Delta et Nahshon pour occuper les villages palestiniens et expulser leurs habitants. Dans les banlieues d’al-Quds, elle occupe al-Qastal, où tombe en martyr le héros et dirigeant Abdel Qader al-Hussaynî et le 9 avril, les forces sionistes commettent l’horrible massacre de Deir Yassine, pour « donner une leçon » aux Palestiniens, et notamment aux habitants d’al-Quds et ses environs. Le massacre entraînera la fuite collective d’al-Quds et des villages voisins, malgré les appels successifs du comité national d’al-Quds. Cette attaque constitue le début de l’épuration ethnique et religieuse de la ville d’al-Quds.
Après la chute des quartiers arabes de la ville arabe d’al-Quds, l’agence juive installe les nouveaux colons dans les maisons des Palestiniens. Et au cours de l’été 1949, les colons juifs sont installés dans le village de Deir Yassine. En mai 1949, Israël s’empare de la partie nord du village de Beit Safafa, après un accord signé avec la Jordanie, et élève un rempart qui divise les familles et sépare la population de ses terres.
Il ne reste plus que quelques centaines de Palestiniens dans la partie occidentale d’al-Quds. Tous les autres sont devenus des réfugiés. Les forces sionistes détruisent 37 villages sur les 41 qui existaient dans la partie occidentale tombée sous leur domination dans la province d’al-Quds. Le nombre des Maqdisis ayant été expulsés de leurs maisons et dont les propriétés leur ont été arrachées s’élèvent, en 1948, à 98.000 Palestiniens. La superficie de leurs propriétés s’élèvait à 273.000 dunums. Le nombre de villages ayant subi le nettoyage ethnique s’élève à 39.
1967 : occupation et annexion : destruction et modification humaine dans al-Quds
L’ennemi israélien a occupé la partie orientale de la ville d’al-Quds en juin 1967, alors qu’elle se trouvait sous administration jordanienne depuis 1949. Cette partie comprend l’ancienne ville et les quartiers hors mur ainsi que des villages situés au nord, au sud et à l’ouest.
Quatre jours après l’occupation d’al-Quds, les forces de l’occupation détruisent le quartier al-Maghariba jouxtant la mosquée al-Aqsa, y compris les 135 maisons où vivaient 650 personnes, ainsi que deux mosquées, pour le transformer en une grande place réservée à la prière des Juifs. 24 autres maisons seront ensuite détruites par l’armée sioniste, par explosifs, qui prétend se venger des actes de la résistance. En 1969, les autorités sionistes détruisent 14 bâtiments religieux et historiques, dont la mosquée et la zawiya al-Fakhriya. En conséquences de ces actes de terreur, plus de 1000 personnes d’al-Quds seront refoulées. Le 21 août 1969, les colons tentent d’incendier la mosquée al-Aqsa, mais les habitants d’al-Quds se mobilisent pour éteindre l’incendie qui a provoqué des dégâts importants dans sa partie méridionale.
Les autorités de l’occupation annoncent l’unification des deux parties d’al-Quds le 28 juin 1967, ce qui signifie l’annexion de la partie orientale et l’application des lois israéliennes sur ses habitants, en ce qui concerne les tribunaux, l’éducation et la vie économique, dans une tentative d’israéliser la ville et ses habitants. Suite à l’annexion, les autorités de l’occupation comment à creuser sous la vieille ville, et notamment sous la mosquée al-Aqsa, prétextant être à la recherche d’un prétendu temple. Mais les excavations, qui ont dénaturé la ville et ébranlé les fondations de la mosquée, ont prouvé le contraire : il n’y a aucun temple juif dans la ville d’al-Quds.
Concernant les Maqdisis (la population d’al-Quds), les autorités de l’occupation ont suivi la politique de judaïsation et d’epxulsion : elles expulsent plus de 70.000 Maqdisis hors de la ville et refusent d’enregistrer des milliers qui y sont nés. Plus de 40 colonies sont installées dans la ville après 1967, dont le quartier juif dans la vieille ville, Gilo, French Hill, Talpot, Kfar Adomim, Maale Adomim, Atarot, pour encercler la ville par les colonies juives qui la séparent de son environnement arabe en Cisjordanie. D’autres colonies sont installées dans la vieille ville et des quartiers arabes comme sheikh Jarrah, où des groupes de juifs extrémistes essaient de s’emparer des maisons par la force, en vue de s’étendre le plus possible.
La résistance
Les Maqdisis ont résisté aux projets de colonisation et de la mainmise sur les lieux saints dès le début de la colonisation sioniste, comme ils ont participé à toutes les protestations, manifestations et grèves qui se déroulaient dans les villes palestiniennes. La révolte d’al-Bouraq a été déclenchée à al-Quds en 1929 après les agressions sionistes sur le mur al-Bouraq et le déferlement des colons. 133 sionistes ont été tués lors de cette révolte alors que 116 Palestiniens y sont tombés martyrs . Les autorités britanniques arrêtent 900 citoyens.
Après l’occupation de la totalité de la ville en 1967, les résistants ont mené plusieurs opérations, ciblant les colonies et les soldats avec des charges explosives et des tirs de mitraillettes. Dans les années 80, les opérations de la résistance se développent : les charges explosives ciblent les colonies comme French Hill, le quartier Ramot, la rue Herzl et les résistants ciblent également les véhicules des colons et des services du Mossad. Dans les années 90, les résistants utilisent plus souvent les poignards et les couteaux, pouvant ainsi facilement approcher les colons et les soldats. Et dès 2008, la bataille des bulldozers prend le relai au moment où des opérations militaires de qualité sont menées : en mars 2008, des résistants maqdisis mènent une opération audacieuse dans une école religieuse dans la partie occidentale de la ville, tuant et blessant plusieurs colons.
Les Maqdisis ont participé à la première intifada avec tous leurs moyens disponibles, ils organisent les protestations populaires, mènent des grèves et boycottent les institutions sionistes. Des appels émis dans al-Quds appellent à la désobéissance civile, au refus de payer les taxes et impôts et le boycott des produits israéliens.
Au cours de l’intifada al-Aqsa, la résistance mène d’importantes opérations (explosions, assassinat du du terroriste Rahbaam Ze’ivi), dont l’explosion d’une voiture piégée dans la colonie Talpot en 2001, dans le marché Mahnie Yehouda et la colonie Gilo. Plusieurs opérations martyres ont lieu dans la station de bus qui transportent les colons, ébranlant l’entité sioniste dans son ensemble.
Il faut indiquer la résistance populaire menée par les masses d’al-Quds pour protéger la mosquée al-Aqsa et la vieille ville menacée par la colonisation. Les Palestiniens de 48 (vivant dans la partie de la Palestine occupée en 48) ont largement participé à cette résistance, sous la direction de sheikh Ra’ed Salah, proclamé « sheikh d’l-Aqsa ». Ayant réussi à rénover le lieu de prière al-Marwanî dans l’ enceinte maqdisie, loin de la surveillance des appareils sionistes, le mouvement islamique de sheikh Ra’ed Salah organise des visites quotidiennes, par dizaines de bus, de l’intérieur palestinien vers la ville d’al-Quds, pour défendre la mosquée al-Aqsa, s’opposer aux excavations et également, encourager l’activité économique dans l’ancienne ville, après que la ville a été séparée de son environnement en Cisjordanie et la bande de Gaza.
Les poursuites contre les Maqdisis se sont intensifiées ces dernières années, des dizaines de citoyens ont été arrêtés. Le nombre des prisonniers de la ville d’al-Quds s’élèvent aujourd’hui à environ 550 prisonniers, certains étant considérés comme d’anciens prisonniers, ayant été arrêtés avant les accords d’Oslo en 1994 (soit plus de 15 ans de détention). Le plus ancien prisonnier maqdisi est Fouad Qassim Razzâm, arrêté le 30 janvier 1981, membre du Jihad islamique. Les institutions nationales et d’al-Quds plus particulièrement réclament que les prisonniers d’al-Quds fassent partie de toutes les opérations d’échanges de prisonniers, refusant les critères de l’ennemi qui considèrent les prisonniers d’al-Quds et ceux de la Palestine 48 comme étant hors du mouvement national des prisonniers.
Suite à l’intifada al-Aqsa qui a assisté à une résistance armée et populaire dans al-Quds, les autorités de l’occupation ont procédé à l’isolement de la ville de son environnement palestinien en fermant les voies de passage entre la Cisjordanie et al-Quds et en installant le mur de l’annexion et de la colonisation, qui sépare les villages voisins de la ville, pour s’emparer de leurs terres et les annexer à l’entité sioniste. Il a fermé, détruit et pillé les institutions nationales, dont Bayt al-Machriq (la maison de l’Orient) symbole de la fermeté de la population face à l’occupation. Les sionistes ont pillé le contenu de Bayt al-Sharq comme les documents historiques importants, comme ils ont fait en occupant la ville, volant le contenu du musée national et des bibliothèques palestiniennes. Mais les Maqdisis poursuivent leur ferme résistance en enracinant leur présence dans la ville et en fondant des institutions et des associations sociales, culturelles et religieuses, malgr
é les mesures répressives.
Récemment, il est apparu que l’Etat sioniste projette de bâtir une ville juive qui démantèle une grande partie de la partie orientale d’al-Quds, allant du quartier Sheikh Jarrah jusqu’au quartier de Silwân, en passant par la mosquée al-Aqsa, profitant des tunnels qu’il a creusés et qui font partie de cette ville semi-souterraine. Et au cours de cette année choisie pour être la capitale de la culture arabe, les autorités sionistes ont pris un ensemble de mesures pour empêcher une quelconque manifestation culturelle dans la ville, au moment où elles poursuivent leur politique de destruction des maisons des Maqdisis, en vue de les faire partir.
Plusieurs institutions maqdisies mènent depuis plusieurs années des actions soutenues pour faire échec à ces projets, parmi lesquelles la coalition civile pour la défense des droits des maqdisis dans al-Quds, qui rassemble plusieurs institutions et le front islamo-chrétien pour la défense d’al-Quds. Par ailleurs, plusieurs institutions dans le monde arabo-musulman se sont organisées pour soutenir la fermeté exemplaire de la population, par divers moyens, médiatiques ou économiques.
La proclamation par l’Imam al-Khumaynî de la journée mondiale pour al-Quds, le dernier vendredi de chaque mois de ramadan, constitue un des moyens importants pour soutenir la résistance de notre peuple dans la ville d’al-Quds.
Cirepal (Centre d’Information sur la résistance en Palestine)
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ASSAWRA, liste de diffusion dédiée à l’Intifada …
Visitez Al-Oufok : http://www.aloufok.net
– Le criminel Sharon est dans le coma depuis le 4 janv 2006,
– Les Palestiniens à Gaza , après avoir été massacrés sous les yeux du « monde libre » ,sont affamés grâce à l’“autorité palestinienne”, aux dirigeants égyptiens , Saoudiens et Jordaniens essentiellement.
– Les « autorités » fantoches en Iraq exécuent les préparatifs à l’agression de la Syrie,
– Le wahabisme a entamé les préparatifs pour l’agression de l’Iran
– Mais tout ce“ monde” là a oublié qu’il répondra de ses actes devant Dieu.
– Seule une certitude atténue mes nausées : Les victimes innocentes seront largement rétribuées par notre Seigneur indépendamment de leurs convictions, et que de terribles châtiments sont réservés aux bourreaux dans ce monde et en Enfer.
A vous, et à tous, salut,
vous dites:
« Les victimes innocentes seront largement rétribuées par notre Seigneur indépendamment de leurs convictions »
ce n’est pourtant pas ce que dit le coran ou la sounna. En effet, selon ces sources, les victimes innocentes non-musulmanes sont vouées à l’enfer.
A HIRAM ABIF,
Le Coran et la Sunna sont les références des musulmans.
Mais en aucun cas celles des autres personnes.
Chacun(e)s a ses propres croyances, ses propres références et ses propres aspirations.
On ne mélange évidemment jamais son « credo » avec les textes d’un autre « credo » !
C’est ça l’humilité…
Apprendre, reconnaître et respecter que l’Autre a une vision différente de la sienne.
Et qu’elle est tout aussi valable pour lui, elle.
Parce qu’une divinité, ou la grâce, ou le néant, ou quantité d’autres visions, ou Dieu, est plus GRAND que vous/toi/moi/nous.
Et qu’en aucun cas, on ne peut juger de la foi ou de la Foi d’un(e) Autre
~
PAIX à tous, morts ou vivants
A vous, Louise, salut,
je souscrits en tous points à ce que vous dites.
Salam
Comment pouvez-vous écrire une chose pareille?
Vous étiez là lorsque ces personnes ont été jugées par Dieu?
Les musulmans ne disent-ils pas que Dieu seul est juge?
Et selon ce principe Ne pensez-vous pas que votre réaction sempble alors anti islamique?
Apprenez que lhumilté est une qualité essentielle pour un musulman, il faut savoir dire allahou a’lam; ne serait-ce que par respect pour ces morts.
Salam
Salut à vous,
je vous remercie pour votre attention et vos remarques mais je pense que vous m’avez mal compris car dans le fond je suis tout à fait d’accord avec vous.
Je dis juste que selon le dogme islamique, c’est-à-dire selon le coran et les hadiths, et je le déplore tout autant que vous bien que vous soyez musulmane, les non-musulmans sont voués à l’enfer, quand bien mêmes ils auraient été victimes innocentes. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le texte sacré des musulmans.
Si vous semblez, et je m’en réjouis, avoir pris d’une certaine manière vos distances avec ce texte dans une sorte d' »aggiornamento » (ce à quoi travaille sans relâche M. Tariq Ramadan avec un talent et un courage qui forcent le respect), sachez que la majorité des musulmans et des autorités islamiques demeurent fondamentalement littéralistes et/ou traditionnalistes et/ou intégralistes (je n’apprécie guère le terme intégriste qui ne veut à mon sens rien dire et n’est pas objectif). C’est cela, et uniquement cela que je déplore, outre que j’estime, et je l’ai dit à maintes reprises ici, que l’action de M. Ramadan pêche par défaut sur la question du texte à proprement parler et de son statut.
C’est de cela que j’aimerais discuter avec des musulmans « ramadanistes », et avoir quelques remarques de leur part.
Salam,
– Une victime innocente reste innocente et victime sous tous les cieux . Ma compréhension de la Justice divine m’a poussé à écrire ce texte. Toute à l’heure, en attendant les Tarawihs, javais espéré que d’autres personnes puissent répondre à ce que je considère (restant terre à terre) comme une monstruosité: oser affirmer que seuls les victimes supposées musulmanes seront récompensés par notre Seigneur!!!). Je suis comblé (Texte de Louise et de unepassante)
– Le prophète (PBSL) s’est levé par respect lors du passage du cortège funèbre d’un juif…
– Je suppose qu’iront au Paradis ceux à qui Dieu a permis de découvrir les Antibiotiques (qui ont sauvé des millions de vies humaines), l’asepsie, certains microbes mortels, des médicaments anti-cancéreux, des techniques chirurgicales anciennes ou modernes (coelio-chirurgie ) etc…
– Je suppose aussi que seront justement châtiés des « savants » musulmans qui ferment les yeux sur les injustices au sein de leurs sociétés et la participation au blocus de Gaza, à l’invasion de l’Iraq etc..
Merci pour vos remarques,
vous dites:
« ce que je considère (restant terre à terre) comme une monstruosité: oser affirmer que seuls les victimes supposées musulmanes seront récompensés par notre Seigneur »
et vous êtes par ailleurs, à en juger par vos dires, musulman(e?).
Je me permets donc de vous poser quelques questions en essayant de choisir mes termes avec soin afin de ne pas vous heurter dans votre sensibilité, quoique j’ai conscience que mes questions peuvent paraître abruptes, et vous prie de m’excuser par avance si tel est le cas. Je vous rappelle en outre que mon questionnement porte sur le texte et/ou sur son statut.
Mes questions sont les suivantes:
comment conciliez-vous votre rapport à un texte que vous attribuez à dieu, et auquel vous accordez a priori une valeur suprême et absolue et votre jugement négatif, ou votre condamnation, ou tout au moins votre critique à son égard sur ce point précis (damnation pour les non-musulmans, que vous qualifiez de monstruosité au moins en ce qui concerne ceux qui sont victimes d’une injustice ou qui ont œuvré pour le bien de l’humanité. Ceci, la damnation pour tous les non-musulmans d’une manière générale et indiscriminée, est dans le coran, je peux vous citer les versets sur demande, mais je pense que cela n’est pas ici nécessaire)?
Éprouvez-vous un certain scrupule de juger celui que vous considérez comme étant votre créateur de « monstrueux », au moins sur ce point, ou tout au moins, de qualifier ses paroles ou son action de « monstrueuses »?
Si oui, comment gérez-vous cela?
Si non, comment avez-vous fait pour vous affranchir de cette possible et compréhensible culpabilité et quel est, par conséquent, votre rapport au texte?
Je vous remercie pour votre attention et vos réponses.
Cordialement.
Salam,
– Je vous remercie pour vos questions auxquelles je vous promets de répondre dès que j’aurais relu certaines références (T. Ramadan, Talbi Mohammed(reflexion d’un musulman contemporain (fennec poche essai) etc.)
– 1 Coran : 2/62 : Ceux qui croient, ceux qui pratiquent le Judaïsme, ceux qui sont Chrétiens ou Sabéens, ceux qui croient en Dieu et au dernier Jour, ceux qui font le bien : voilà ceux qui trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur. Ils n’éprouveront plus alors aucune crainte, ils ne seront pas affligés
5/69 : (aussi)
– J’ai eu connaissance d’un Hadith où il est demandé au Prophète (PBSL) comment seront jugés ceux à qui aucun message n’est parvenu (Ahl Al FATRA). Il a répondu: selon leurs conventions communes: ce qui est considéré comme bien ira à l’actif des Hassanates, et ce que leur communauté considère comme du mal sera comptabilisé comme mauvaise action.
– C’est votre phrase : « En effet, selon ces sources, les victimes innocentes non-musulmanes sont vouées à l’enfer. » que je trouve monstrueuse. Donnez-nous un seul exemple qui dit clairement que toute victime innocente non musulmane ira en Enfer.
– Extrait de Reflexion d’un musulman comtemporain: Une nouvelle clef pour la lecture des textes (Talbi. M)
p. 34-35 : Quand à moi, pour assumer ma foi,pour qu’elle soit libre et non frileuse, je dois me demander comment lire les textes. Dois-je dire avec les conservateurs que leur lecture est seule possible?. Non, …Si Sa parole est réellement vivante comme le dit le Hadith: «Lis le Coran comme s’il était révélé à toi-même », si Dieu me parle, je dois l’écouter avec mon esprit d’aujourd’hui, dans ma situation actuelle. C’est cette lecture dynamique que je propose, et que je substitue à une lecture stagnante, conservatrice, figée, qui tue la Parole. Je veux redonner la parole à Dieu, contre ceux qui l’ont accaparée et prétendent en être les seuls interprètes infaillibles..
– Je m’excuse pour ce style décousu et espère vous avoir rassuré de mes sentiments les meilleurs envers les textes et tous ceux qui proposent une relecture pluri-disciplinaire( savants des textes et savants du contexte) des textes sauf lorsqu’il ,s’agit du crédo (Aqida).
Bonne fête de l’Aid. KB.
Salam
la Palestine c’est la bonne consciences d’un bon nombre de frères et de soeurs qui ont moins de souvenir au quotidien, pour leur frères et soeurs qui vivent de grandes difficultés pas très loin de chez eux….
salam
merci monsieur Ramadan pour ce sujet, au delà des émotions j’en reste impuissante…la justice des hommes n’est pas juste la justice devant Dieu le sera une pensée à toutes ces familles qui ont périt dans les conditions que l’on connait et qui on perdu famille, mère, père, enfants…Faut vraiment avoir pas de coeur, un coeur noir pour avoir fait ce qui a été fait mais après la mort ils seront résuccité par le commandement d’ALLAH et là justice et vérité triomphera