Contre les mariages forcés : le sens d’un refus.

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Contre les mariages forcés : le sens d’un refus

Personne aujourd’hui ne peut dire ce qui se passe exactement dans le secret des familles et des décisions relatives aux mariages des enfants. On constate, dans de nombreux pays européens, une recrudescence des fugues de jeunes (adolescents ou adultes) juste avant l’été car ceux-ci craignent d’être emmenés dans les pays d’origine pour y être mariés de force. Avec ce constat, on peut ajouter quelques données factuelles que l’expérience du terrain a permis de vérifier. Les mariages forcés ne concernent pas que les filles ni une culture ou une religion (ils sont pratiqués en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe parmi les hindouistes, les bouddhistes, les juifs, les chrétiens et les musulmans, etc.) et touchent toutes les classes sociales (des plus pauvres jusqu’aux milieux aristocratiques des sociétés contemporaines). Il est difficile de percer les silences et même de déterminer quand il s’agit d’un mariage forcé ou d’un « mariage arrangé » pour lequel l’individu concerné a pu décider et accepter les conseils et les choix de la famille. Parfois, la précision psychologique qui accompagne les mariages arrangés les transforment, de fait, en mariages forcés et ce n’est pas acceptable. Mais tous les mariages arrangés ne sont pas des mariages forcés : il faut donc être prudent, écouter, dialoguer, accompagner et parfois trancher. Quand le jeune adulte, garçon ou fille, est forcé d’agir contre son cœur, ses désirs et sa conscience parce qu’il/elle est contraint(e) objectivement ou psychologiquement, alors il s’agit d’un mariage forcé qu’il faut prévenir et refuser. Ce n’est pas toujours facile.

 

Pendant quatre ans l’association faîtière rotterdamoise SPIOR a travaillé sur cette question et a organisé des rencontres avec les parents, les jeunes, les responsables religieux, pour répéter avec force que rien ne pouvait justifier ce type de mariage. Les responsables de SPIOR ont également répété qu’il ne s’agissait pas de pratiques exclusivement musulmanes mais que, comme cela se passait aussi dans les communautés musulmanes et que certains parents le justifiaient au nom même de l’islam, il fallait se prononcer clairement contre cette trahison des enseignements islamiques. Un manuel d’information et de renseignements pratiques a été publié (Main dans la Main contre les mariages forcés) et distribué aux familles, aux travailleurs sociaux et aux responsables d’associations. Dans le cadre de mon engagement (académique et social) auprès de la municipalité de Rotterdam, j’ai rencontré les responsables de SPIOR et leur ai proposé de lancer ensemble (SPIOR et la Municipalité) Une campagne européenne contre les mariages forcés. Le manuel a été traduit en huit langues (dont l’italien, l’arabe et le turc) et des rencontres ont été organisées dans les capitales européennes, de Bruxelles à Berlin en passant par Londres et Madrid, etc. Nous serons le 21 octobre à Turin pour lancer la campagne en Italie et mobiliser l’opinion publique autant que les politiciens et les responsables d’associations.

 

Cette campagne a été très majoritairement saluée et on a vu, comme en Belgique, le conseil des imams, appeler ces derniers à consacrer un de leurs sermons à cette question. Près d’une cinquantaine ont répondu à l’ appel à travers le pays alors qu’ une mairie (Molenbeck) et les medias  ont porté l’initiative de façon très positive en comprenant qu’il fallait, ensemble, briser le silence. Toutefois, nous avons aussi essuyé des critiques : des musulmans nous ont reproché de stigmatiser l’islam et de parler d’un phénomène marginal. Or, nous avons répété que ce dernier ne concernait pas uniquement les musulmans mais qu’il fallait catégoriquement dénoncer les fausses justifications religieuses. Le mariage forcé est tout simplement anti-islamique. Personne ne sait le nombre exact de cas mais c’est le silence de plomb qui couvre ces pratiques qui nous fait penser que le phénomène est marginal. Il y a trop de cas et il faut avoir la dignité d’en parler. Des milieux laïques nous ont reproché d’en faire une affaire religieuse ou de vouloir récupérer « leur » cause : il est triste de constater que certains pensent que la cause des droits humains ou du respect de l’intégrité des personnes soit un espace de compétition et de disputes stériles. C’est ensemble qu’il faut travailler et si certains justifient ces pratiques au nom d’une compréhension biaisée de la religion, il est bon qu’une parole religieuse s’exprime et vienne contester la légitimité de ces dénis de droit. La parole religieuse n’est pas, et ne peut pas être, exclusive mais elle est nécessaire comme on a pu s’en apercevoir en parlant avec certains parents pensant agir selon l’islam, avec amour, et au nom du bien de leurs enfants. La question est délicate : il faut condamner les mariages forcés et les solutions exigent du temps, de l’écoute, de l’empathie, de reconnaître l’amour des parents sans accepter l’usurpation du droit des enfants. C’est ensemble, en additionnant nos ressources et nos compétences, et au nom de nos valeurs communes que nous gagnerons cette lutte.

58 Commentaires

  1. Salam

    MR Ramadan
    ce qui pose problème c’est le genre de discours que vous tenez sur les parents, très éloigné des principes généraux de l’islam et des priorités que vous décrivez dans votre dernier livre

    Salam

  2. protéger l’injustice des parents ou plutot leur crime,car c’est un crime, est une habitude des savants, penseurs et intellectuels musulmans de notre époque

    Ar rahman jugera ces silences, depuis des années…

    • salut monsieur :
      ces faits ne sont pas des crimes ,il sont seulement de mauvais habitudes qui n’ont pas une relation avec l’islam ,..ces penseurs que tu as dis ne sont pas des vrai musulmans ..il faut distingue entre un vrai musulmans et les personnes qui disent « nous somme des musulmans » et bien sure sans faire acune chose qui a une ressemblance avec l islam ..monsieur..

  3. tout d’abord bonjour et merci de m’avoir envoyé cet article,cela ma fait revenir en arrière car ma mère a voulu me marié de force et me retirer mes papiers une fois arrivé au pays,mais elle n’a pas pu j’ai fugué avant meme quelle ne m’y enmène c’était en juin et je venais d’avoir 15ans et je ne pouvais rien dire a personne si seuleument il existait des association en ce temp là mais malheureusemen ca n’était pas le cas bref il faut savoir que la situation prend de l’empleur et que certaine jeune femme ne peuve rien dire elle sont comme muette face à la situation et qu’il faut qui est plus d’association et de personne pour les accueillir afin que l’ont puissent les aidés car psychologiquement c’est pas évident quand vous avez toute votre famille a dos, j’en sais quelque chose.ceci dit c’est bien de faire passer le méssage j’espère que cela les fera réfléchir à bientot.

  4. Attention un amour de parents, peu cacher l’amour d’un nafs, et d’un pouvoir

    faut pas etre naif, au point d’idéaliser les parents mr Ramadan

  5. Assalamou aleykoum!
    Voilà un plus pour ceux qui ont embrassé la foi musulmane sans trop de connaissances et sans conscience critique, et mieux qui permettra à ceux qui détractent l’Islam sans l’avoir connu de jouer profil bas.
    Merçi frère Tariq de nous sortir de l’obscurantisme…
    Salam!

  6. salam aleikoum dr tareck
    dieu ne fut pas enfante pour partager sa gloire aec autr ni n engendra un heritier pour lui succeder a sa mort il a precede le temps et transcende la duree il n est sujet ni une augmentation ni a une diminution
    il s est revele a la raison par la perfection des oeuvre et ses decrets ineluctables
    salam alekoum dr tareck
    dieu que vous protege
    ahmed

  7. mr ramadan moi j’ai un probleme ;chez nous au senegal :pendant la ceremonie du mariage dans la mosquée on entend toujours dire qu’une telle est donnée en mariage à un tel avec le consentement de son pere.Il parait qu’une fille qui n’a jamais été mariée ne peut le faire qu’avec le consentement de son père sinon le mariage n’est pas valable;du moins c’est ce que nous croyons ici au senegal.

  8. Je suis victime d un mariage interdit, je ne suis ni la première ni la dernière personne à vivre celà. Concrètement, comment cette campagne peut amener du changement? Comment pourriez vous sensibiliser les parents qui piétinnent unjustement sur le droit des enfants à choisir librement leur époux(se)?

    Les raisons évoquées relèvent souvent de la différence des cultures, mais peuvent aussi être dues à des raisons plus subtiles telles que la peur de voir son enfant prendre son envol, …

    Pour toucher un maximum le terrain, relayer cette campagne à des cellules locales, de terrain, pourrait apporter des résultats. Mais ci celle ci ne reste qu une campagne « médiatique », nos parents n’y auront pas accès. La sensibilisation doit aussi se faire auprès des jeunes adultes qui vivent une pression psychologique telle qu ils finissent par céder, pour finalement enfin sortir de ce tunnel…

    C’est une dure réalité, bel et bien présente…

    • La question que vous soulevez me semble essentielle…

      Sans relais locaux, il sera difficile de faire un travail en profondeur…

      J’ai assisté à la réunion de lancement en France. Je n’en connais pas les suites. J’espère qu’une équipe s’est constituée pour préparer la suite.

      Les responsables JMF locaux dans ma ville n’ont pas été intéressées, apparemment…

      Bref, il reste bien des inconnues et du travail pour que cette initiative, d’un intérêt majeur – comme le prouvent plusieurs témoignages sur ce forum -, puisse porter ses fruits.

      F

    • Pourquoi ne pas trouver un financement pour éditer des petits livrets gratuits et faciles d’accès dans des lieux clés ? Car, le problème des relais reste qu’ils couvrent rarement tout un territoire, qu’un support reconnu par une mosquée offre une légitimité, qu’un petit écrit se conserve et permet d’y réfléchir autrement, entre autres. Sourire Salam

  9. 1-Est ce que le phénomène a atteint une telle ampleur, et de telles conséquences qu’il faille en parler, le combattre?

    2-Les mariages dit arrangés ou forcés, s’ils ne sont pas une spécialité musulmane, concerne une large population immigrée essentiellement turque et maghrébine.La raison en est que , les parents veulent protéger leurs enfants des mariages mixtes, particulièrement les filles qui n’ont pas le droit de se marier avec un non-musulman.Les parents ne sont pas des bourreaux , ou même ignorants.Ils veulent simplement le bonheur de leurs filles. C’est pourquoi, ils refusent un prétendant, d’une autre nationalité, même s’il est musulman.Or c’est là , un des grands défis, que doivent relever les musulmans en occident: le choix du conjoint, avec des critère islamico-compatibles.

    Pour combattre les mariages forcés et arrangés, il faut répondre à cette question essentielle: quels maris pour nos petites filles?

    • La compatibilité entre deux êtres se trouve uniquement dans leur coeur et leur corps. La religion, la nationalité, la couleur et même la langue ne sont pas en jeu.

    • Allez expliquer cela aux parents musulmans.

      Pour eux , la religion en tout cas peut etre un facteur rédibitoire.

    • Je suis d’accord avec Vous, la question qu’il faut se poser est qu’elle mari ( ou femme ) pour nos filles (ou garçons) ???????

      et il faut que les savants, sociologues, etc…. y apporte une réponse .

  10. Bonjour monsieur Ramadan,

    Sur le mariage il y aurait beaucoup de chose à dire, ça dépend de l’interprétation qu’on se fait des livres religieux, des modes de pensée de chacun…Pour ma part, Dans mon rapport que j’ai avec Dieu je sais que j’ai des Droits et Devoir…mais les devoirs vis à vis du Créateur se font sous des conditions, par exemple ici le mariage…Le mariage pour moi est un élement naturel à la recherche de sa moitié mais je ne peux consentir avec l’autre que sous certaines conditionnalité car j’ai des attentes, positions…( ex : âge, niveau d’instruction, milieu sociale, absence de trouble psy…,education des enfants, être une bonne mère, sentiment réciproque, fondé une famille, amour raisonnable, sécurité dans le logement, l’emploi,…)je peux encore rajouter des élements

    J’oberve que beaucoups de personne se marie par principe devant Dieu…Or, le mariage forcé est frappé de nullité devant Allah

    cordialement

  11. Salam Aleykum

    Je suis ravie que cette campagne soit lancer etant converti j ai toujours consideree de part mon education un mariage est fondee avant tout sur de l’Amour..
    j ai de la peine de croire encore il existe encore des soeurs qui souffrent en silence de n’avoir pas eux pleinement le choix de choisir leurs Amour..malgre cela je demande que la lumiere de l ‘Amour de dieu les protegent et les accompagnent….
    Adem..

  12. comme vous je ne connais pas les chiffres de mariage forçé. Je sais juste par l’exemple de ma tante (marocaine d’origine) qu’on a marié à son cousin par forçe il y’a 23 ans qu’elle n’a non seulment jamais oublié le garçon qu’elle a aimée et aurait tant espéré épousée à l’époque. Mais qu’en plus et depuis, sa santé ne ne cesse de se détérioriser malgré ses 6 enfants qui auraient à mon sens dû compenser son amour manqué et ses regrets…. un mariage agressé fait mal à toute une famille mais aussi à toute une société. Merci pour ce combat

    • je peux tout a fait comprendre le sentiment de votre tante, car moi en tant qu’homme j’ai ete victime d’un mariage forcé a l’age de 21 ans et j’en souffre tjrs depuis des annees bien que j’ai deux magnifiques garcons, ca n’a pas pu me rendre heureux comme je l’aurai voulu c a dire epouser la femme que j’aime, et les consequence d’un mariage forcé sont très penible a vivre croyer moi, que dieu m’aide………..

  13. Salame alikoume. Je vous remercie mon frère Tariq de parler de ces mariages forcés qui détruit toute une vie. Un mariage c’est un choix difficile et une longue route, toute une vie avec un homme sans tomber amoureuse de cette personne est inhumaine. Chaque parent veulent voire leur filles casées et profite de l’autorité parentale pour forcer des jeunes filles obéissantes à sacrifier son bonheur de vivre avec l’amour de sa vie. C’est un sujet tabou presque alors que c’est un grave problème en Islam qui interdit ces pratiques comme aussi en Afrique le cas des noirs africaines qui se font exssiser au nom de l’islam c’est un acte complètement barbare et il est à mettre dans le même cas que les mariages forcés. Je parle par expérience j’ai connu ce cas de mariage sans amour et la seule chose qui m’a permi de vivre cette union sont mes enfants. Un piège et des moments de sacrifice fissabili allah. Il faut que les jeunes filles refusent catégoriquement et avoir un fort caractère pour désobéir à un père ou à une mère. On tombe devant une situation qui engage toute notre avenir et toute une vie. De nos jours ce problème ne devrai plus exister mais malheureusement les mentalités n’ont pas évoluées c’est cela qui est grave. Un mariage d’amour permet à la futur femme de vivre heureuse, de s’épanouir dans son couple mais la vie est dure et c’est comme ça avec la patience et l’amour de ses enfants on vie heureux et malheureux les deux vont de paires. Un vide d’amour qui sera marqué à vie. Courage mes soeurs et merçi mon cher frère Tariq pour tout vos efforts pour changer la mentalité de gens bornés et têtues comme des mules. Salame Alikoume

    • SALAM

      Il faut me semble t il placer l’éducation et la crainte pour les parents de voir leurs enfants se perdre en amont du débat sur les mariages forcés. C’est en résolvant le problème de l’éducation qu’on parviendra à convaincre les parents que leurs filles ou leurs garçons ne vont pas se perdre avec une ou un athée dans une société laïque.

      Dans la plupart des cas les parents ont peur et il faut comprendre la légitimité de leur peur. Avec qui ma fille ou mon garçon fera sa vie ? Est ce que cette personne l’aidera à bien pratiquer sa religion ? La peur de perdre aussi son identité culturelle dans une société diverse ?

      Il faut apaiser ces peurs et prodiguer des conseils dans la manière d’accompagner ses enfants dans une société complexe pour voir enfin le tabou de mariage forcé se lever.

      C’est parce qu’on n’a pas transmis l’essentiel à son enfant ou à sa fille que la peur d’une déviation s’installe. Le choix n’a de sens que si on est informé.

      Combien des filles et des garçons musulmans européens connaissent l’essentiel de ce que Allah attend d’eux ? Combien de ceux là même qui connaissent les fondamentaux de leur religion sont prêts à les mettre en œuvre dans une société où presque tout pousse à la superficialité.

      Le combat contre le mariage forcé doit d’abord passer par celui du comment éduquer son enfant ou sa fille dans une société contemporaine.

      Ibrahim

    • Bonjour Nejma,

      A vous et à toutes les personnes à qui cela est arrivé ou qui le vivent maintenant, j’offre, et c’est bien peu de chose hélas, ma compassion.

      Ce doit être extrêmement dur et pénible.

      Mais n’oublions pas que c’est la même chose pour les hommes…

      Vivre avec quelqu’un qu’ils n’aiment pas et qu’on a choisi pour eux.

      J’en connais personnellement deux.

      Un, dont la mère a absolument voulu qu’il se marie avec sa cousine. Cette mère disait vouloir des petits-enfants…

      Il a finalement cédé car il est hors de question d’affronter ou de contrer la mère…

      Les mères font parties intégrantes et sont les actrices de la reproduction de ce système.

      Il faut le savoir et personnellement, je ne suis pas du tout d’accord d’accuser perpétuellement les hommes (seulement)

      C’est un travail de réflexion que les femmes doivent entreprendre également, en même temps que les hommes.

      Et le deuxième homme que je connais est un somalien qui est parti de son pays il y a 35 ans maintenant car sa famille voulait le marier contre son gré.

      Alors Main dans la main c’est bien entendu hommes et femmes ou femmes et hommes

    • Salame. Je continue de vider mon coeur puisque vous m’en donner l’occasion mon cher frère Tariq et cela aidera beaucoup de jeunes filles à ne pas commettre la même erreur qui va gacher le bonheur et l’amour. Mon problème et ma bêtise c’est d’avoir fait confiance à ma mère parce qu’elle me voulait mon bonheur. Mais étant jeune à l’époque je suis tombée amoureuse d’un français et un grand amour avec tous les sentiments de bien être que procure un coup de foudre à 19 ans. Cet amour aussi était pour moi impossible mon père n’aurait jamais voulu alors j’ai étouffé cet amour à tomber malade et à finir à l’hôpital. Je m’en suis jamais remise et je ne l’ai jamais oublier. J’aurai dù savoir que je n’éprouvai rien et me révolter contre mes proches. Mais mon caractère calme et obéissante à ma mère j’ai cédé. En apprenant après mon mariage que mon père que Dieu est son âme était contre ce mariage mais devant mon silence. Ce silence me tuera un jour. La pression chez moi c’était du matin au soir le bourrage de crâne, psychologiquement c’était insuportable. Mes amies ont appris du jour au lendemain que je me mariée alors que je me suis confiée à personne. Toutes mes amies m’ont quitté du faite que je leur est rien dit, elles l’on pris comme une trahison. J’avais honte de leur présenter mon futur mari. J’ai caché ce mariage forcé et fait croire aux autres que j’étais heureuse. Il faut savoir dire non et se marier avec un homme qu’on aime d’amour. Je vais parler aussi de l’excision, je crois sans l’avoir vécu heureusement pour moi c’est le pire ; de sectionner l’intimité d’une jeune fille pour enlever son plaisir lors des rapports sexuels; C’est un crime qui mérite une sanction avec emprisonnement pour ces femmes qui assassinent l’amour de ces filles encore vierges. Le pire dire que l’excision est une pratique musulmanne c’est l’horreur ! Pour en revenir aux mariage forcé dans mon cas la seule issue que j’ai eu pour continuer ma vie et m’a rendu forte c’est l’amour de Dieu, la prière et de me remplir le coeur du saint Coran et l’amour de Dieu qui me suit et me mène vers la lumière et la voie droite qui j’espère me sauvera de mon coeur meurtrie. Les amoureux et les romantiques continuer de croire en l’amour du prochain ! Il existe quelques part dans un coin du monde. C’est un conseil d’amie, il faut croire que l’amour est le seul sentiment qui peut réussir un mariage d’amour. Salame Alikoume

  14. Dans l’islam , le mariage est synonyme d’amour éternelle , de bonheur, d’un assemblage de 2 être lié à Allah
    Alors dite moi quel bonheur peut on tirer d’un mariage forcé ?

  15. bonsoir. Merçi Tariq vous êtes un amour parce que vous défendez tous les malheurs du monde et répandez beaucoup d’amours avec vos textes vos poèmes et le plus beau livre saint au monde le Coran. Merçi beaucoup Dieu vous le rendra incha Allah.

    • Il s’agit d’un mémoire sur les mariages forcés soutenu en 2003 à l’Université de Montpellier et qui semble, selon le sommaire, une contribution intéressante pour évaluer le phénomène d’un point de vue sociologique. Une recherche de ce type peut-être utile pour la mise en place de politiques (si les politiques veulent bien s’y intéresser..)et permettre aux associations de mieux connaître et mieux comprendre ce qui se joue…

      Merci!

      F

  16. Le mariage forcé est la cause de nombreux problème dans la société …Comprenez bien que quand on s’aime mutuellement on ne va pas voir ailleurs , on éduque mieux son enfant qui est voulu, on regarde que son mari parce qu’on aime que lui et Alah…Beaucoup d’homme se mari et commettent l’adultère preuve qu’ ils trompent et se sont trompés…

  17. Mon coeur ne supporte que ce qu’il ne peut supporter. J’ai vécue l’inceste à de 5 à 17 ans, dans un silence comparable presque à celui du désert la nuit. A 17 ans, mes parents ont souhaités me marier à un cousin de la famille…
    Vous n’imaginez pas le poids de mes mots, mais je suis devenue absente à l’école et dans la vie. Ma mère ne m’a pas rendue la tâche facile. J’ai comprise à ce moment que je devais en discuter. Le soutien de deux de mes frères et ma soeurs qui m’a permis de partir pour Paris et sa banlieue…de refuser le mariage, attendre que la tempête passe.
    11 années plus tard, je vis seule avec un enfant. Pour vous dire, mes parents n’ont jamais vu le père de cet enfant. Pourtant ils considèrent mon enfant comme leur enfant. Je pense qu’en fait, dans la difficulté, il est possible que tant que le respect du grand frère et de la grande soeur perdurent…alors un jour, façe à des parents encrés dans des traditions, oubliant toute notion coranique, la force de ce respect rejaillit et fait que l’on peut tout obtenir de son frère et de sa soeur…
    Graçe à cette clé, pouvoir se retrouver devant ses parents,leur demander pardon….et pleurer. Un cheminement.

  18. Salam aleykoum check Tariq
    Merci pour votre sensibilisation et incha Allah nous ferons notre part d’effort afin que la prise de conscience soit effective.
    Par Sidibé Zoumana en Cote d’ivoire

  19. le courage est quand même plus présent, quand il s ‘agit de dénoncer l’incohérence des politiques français(comprendre les blancs), mais sur les parents, ce fameux témoignage, et cette présence musulmane, si prétentieuse à donner des leçons autres, y compris aux musulmans,est bien silencieuse

    une honte, une vraie honte

    • Le monde est complexe et les Hommes pétris d’histoire. Peu importe les quelques excès, manquements et incohérences, nul n’est parfait (même vous) et le seul point important reste de construire du mieux demain. Indécrottables idéalistes ces franco- français 😉 Bien cordialement, Rappel : Une critique est TOUJOURS bonne et notre époque est résolument sortie du culte de la personne. Salam

  20. salam!mon très cher tariq,c’est toujours un plaisir,un enrichissement de t’ecouter,de te lire….je suis ravie que cette campamgne soit lancer….car trop c’est trop!oui il existe encore des soeurs et des freres qui souffrent en silencede n’avoir pas eux pleinement choix de choisir leurs amour…oui j’en ai vu tellement!meme dans ma famille s y trouve des victimes..qu’allah les protègent et les accompagent.merci a toi pour le combat et qu’allah nous donne la bonne comprehension..(ousseni gomez).

  21. Parce que l’islam ne doit pas être interprété uniquement au travers du comportement et des habitus d’une minorité de la population issue des quartiers populaires (Ils ont déjà à résoudre bon nombre de problèmes de base.) et diminuée par le défi que constitue la construction longue et laborieuse d’une double culture équilibrée et heureuse.
    L’islam est universel et offre la Distinction, soit un rappel de ce qui est licite ou non. A chacun de l’aborder comme tout écrit l’exige (et à plus forte raison, le Coran !) soit par l’étude et ses outils que sont raison, histoire, coeur et foi. Merci de ce rappel : le phénomène des mariages forcés découle davantage du spleen de parents nostalgiques. Salam Merci encore pour votre responsabilité et vos engagements

  22. Je voulais parler de la question de l’autonomie de la personne et de la liberté de choix, car beaucoup de parents ignorent que leur enfant, à l’âge adulte, a le droit à l’autonomie de décision (pas seulement dans le cas du mariage). C’est important car pour espérer éduquer des adultes accomplis, personnellement et socialement, il faut que l’enfant (enfant, adolescent et puis adulte) ait la possibilité et de dire oui et la possibilité de dire non. Nous sommes d’Abraham –paix et bénédiction- et Abraham a été capable de dire oui mais il aussi été capable de dire non : non au non-sens, oui à Dieu, non à son père, contestant (personnellement) son autorité, certes mais non son amour : « Paix sur toi… J’implorerai mon Seigneur de te pardonner… » (sourate 21, v. 48) et enfin, il a dit non (socialement) à Nemrod. Sans doute ces deux dernières attitudes vont-elles de pair. A côté de l’éducation à l’obéissance, ne faudrait-il pas éduquer à la contestation, à la contestation légitime et au refus fondé? Ceci dit, il ne faut oublier les normes de base, l’autorité, la bonté et l’amour. Dans la relation qui existe avec nos parents, on n’a d’ailleurs jamais fini d’être des enfants qu’on éduque. Il y a quelques jours, ma mère discutait avec mon frère aîné. Il parlait de politique internationale et de démocratie dans les pays arabes… Et ma mère lui a dit, dans la discussion : « Il faut commencer par faire la démocratie à la maison et puis ailleurs, d’abord à la maison. C’est ce que je dis toujours à ton père… ».

    • A la personne du message du 25 octobre 2008 à 11:37 :

      Votre mère a cent fois raison !

      Effectivement, imaginer ce qu’on pourrait faire à l’autre bout du monde ou ce que les autres, « là-bas » pourraient ou pire devraient faire est assez simple…

      Par contre faire autour de soi, avec ses proches et pour soi, est beaucoup plus complexe et difficile…

      Mais si on arrive à ébaucher ici quelques parcelles de réflexions ou de bien, celles-ci se propagent comme les ronds dans l’eau…

      Et tous ces ronds dans l’eau sont autant de mains qui se tiennent…

      La même chose si on pense à l’idéal de l’au-delà mais qu’ici bas, on ne fait rien car tout serait laid…

      Tout ce qui est en bas est en haut, tout ce qui est en haut est en bas…

      Tout ce qui est loin est proche, tout ce qui est proche est loin …

      Tout ce qui est petit est grand, tout ce qui est grand est petit…

  23. Salam Alekoum,

    franchement je ne comprende pas certaines personnes… je ne suis pas en train de juger mais je suis aussi issue d’une famille maghrébine, plus traditionnelle que pratiquante mais si mes parents avaient voulu m’imposer un mariage je les aurai tout simplement envoyé bouler. Sans aucun scrupule. Parfois j’ai l’impression de pas être normale de penser comme ça???
    voilà;

    salam alekoum.

  24. Salam Ahlikoum,
    merci cher frère Tariq pour ces quelques lignes et surtout pour cet engagement.
    La problématique des mariages arrangés et/ou forcés (qui soit dit en passant n’est pas la même chose), continue à exister dans toutes les communautés. La seule chose c’est qu’effectivement, dans les médias, ces mariages devraient selon certains journalistes porter les stigmates de la religion musulmanne.
    Il faudrait arriver à faire comprendre aux générations de nos parents que cela ne correspond pas à notre sublime religion mais davantage à une coutume, ou à une action par pure tradition. Ces problématiques dérangent parce qu’elles reflètent aussi d’autres problématiques sous-jacentes et pernicieuses comme le manque de communication, de dialogue dans les familles.
    Je rejoins, en tant que femme, musulmanne et citoyenne franco-marocaine, le point de vue de nombreuses personnes qui ont écrit très justement ici: ce sont les parents auxquels il faut parler, les enfants qui doivent être en mesure de pouvoir s’opposer très dignement à une injustice.
    Quel chemin, il nous reste à faire, mais quel chemin à -t-on parcouru!
    Courage et main dans la main, en tant que citoyens du monde, pour que nos engagements ne restent pas vains…

  25. NADIA du nord de la France j’aimerai presicer a ce sujet c’est que nous les musulmans femmes et hommes notre religion nous interdit toutes relations alors nous sommes parfois dans l’obligation de nous marier par l’intermédiaire d’une personne c’est ce que nous appelons un mariage arrangé contrairement aux non musulmans nous devons garder notre chasteté et etre gardiens et gardiennes de notre virginité toutes relations amoureuse est prohibée notre foie nous donne cette force que nous puisons au plus profond de nous meme grace à DIEU que SON NOM SOIT GLORIFIE .

  26. « Ta mère, ta mère, ta mère et ton père ».

    Après dieu, le prophète de l’islam saws, ce sont tes parents.

    Je ne vais pas épiloguer sur le bien fondé ou non du mariage forcé en islam, il est évident que tout ce qui va à l’encontre d’une liberté légitimée par dieu est blâmable. Choisir son conjoint est une de ces libertés dans la mesure où l’on respecte les prescriptions qui lui sont attribuée.

    L’article a très justement mis en exergue l’importance de bien définir ce qu’est un mariage forcé et j’adhère parfaitement à cette définition.
    Mais là où je reste réservé quant à cette article, c’est sur l’omission relative à l’origine de ce sentiment d’astreinte du sujet marié de force, est-ce le fait d’un amour inavoué pour un(e) autre par exemple ou que sais-je ?
    Et quant au seul sentiment d’aimer, dieu nous autorise t’il d’aimer hors mariage comme l’on aimerait dans le mariage son conjoint, en tout bien tout honneur bien sûr car la question ne se poserait pas ? Mon cœur me dit que non, mais mes connaissances de l’islam sont bien trop grêles pour pouvoir l’affirmer.

    D’autre part, il me semble important de rappeler qu’une liberté n’a de réelle consistante légitimité que lorsque l’on endosse la responsabilité qui lui est sous-jacente sans quoi l’équilibre d’une société ne serait pas.

  27. Assalam alaykoum chère frère Tariq. Je suis heureux de cette prise de position claire et sans ambiguité au sujet du mariage forcé. Il est important que les musulmans brisent le silence et osent aborder sans tabou ces questions là devenues un sujet de récupération et un thème de combat de la part des pourfendeurs de l’islam, c’est à dire ceux qui veulent s’ériger en defenseur de la liberté et des droits humains avec en toile de fond islamophobie ambiante. Se taire sur ces questions là c’est accepter de laisser le monopole des valeurs humaines aux tenants du discours libérateur antireligieux et précisement anti-islamique. Tout celà ne fait qu’accréditer ainsi la suspicion d’une religion oppréssante alors que rien n’est plus faux! Helas pour nombre de musulmans toucher à une question aussi délicate c’est s’attaquer à l’autorité sacrée parentale, et critiquer un tel fléau est percu comme une atteinte à la dignité des parents dont leurs paroles ne peuvent etre remise en question, relevant du blasphematoire pour qui ose s’y exposer. Combien de fois n’ais je entendu ou percu ce sentiment là. Or il ne faut pas tout confondre, la bénédiction des parents ne veut pas dire blanc seing pour decider du sort marital de leurs enfants. Ils doivent avaliser certes l’union avec celui ou celle donnant une certaine garantie de continuité et conformité par rapport à l’éducation islamique et penser à se marier en niant ce droit de regard et de conseil des parents serait aussi une faute grave. Il faut aussi sans culpabiliser et stigmatiser ceux ci, admettre que dans la plupart des cas ls veulent bien faire et pensent à la sécurité et au bien etre de leurs enfants, mais hélas malgré toute la bonne volonté on ne peut pas regenter l’intime profond même de ses propres enfants et celà est un travail psychologique immense à faire dans la mentalité maghrebine surtout pour esperer ne pas passer d’un extrême à l’autre, c’est à dire de la soumission à la rebéllion comme on le constate dans quelques cas, et ouvrant ainsi un boulevard de récupération politique aux « Ni putes ni soumises » comme c’est dejà le cas.

  28. Selem alikoum

    Si il y a bien une chose que je ne comprends pas, c’est que certaines mères cherchent à marier leur fille de force. (N’étaient-elles pas fille avant d’être mère?)

    La mère est sans doute la pièce maitresse du foyer!

    Ne nous leurrons pas. Nous savons très bien qu’aujourd’hui,dans une écrasante majorité des famille (toutes confessions confondues), c’est la mère qui éduque ses enfants. Elle leur inculque les valeurs de respect par exemple…

    Qui donc mieux que la mère inculquera le respect des femmes à ces fils?!

    Un jour, ces mêmes fils seront pères.
    Ces pères respecteront leurs filles comme ils ont respecté leur femme.
    Aujourd’hui ce n’est pas toujours le cas, car l’éducation des enfants est laisser plus ou moins à l’abandon. Ou encore un traitement de faveur est dispensé aux garçons!
    Pour un peu résumer…

    Le fils à le droit de fréquenter des filles. Les filles n’en non pas le droit.

    Dans les pays musulmans par exemple. Si les garçons ont le droit de fréquenter les filles et pas l’inverse… Il y a comme un problème!

    Quelle cohérence à ce type d’éducation?!

    Il ne s’agit pas de faire des enfants et les laisser voués à eux-mêmes. Nous avons des obligations envers eux.

    Voila pourquoi dans l’islam, la mère est plus importante que le père dans l’éducation des enfants.

    Aussi, arrêtons de croire que les parents on tous les droits sur leurs enfants!

    Souvent les mères inculques ce qu’elle ont vécu étant fille. Un mariage forcé par exemple. Car c’est la tradition.

    La tradition! Elle est un problème majeur dans nos sociétés. Suivre aveuglément les traditions initiés par nos ancêtres, sans aucun esprit critique est très dangereux.

    L’islam apporte des réponses efficaces aux différents problèmes de la société. Dans le cas où l’on respect ses prescriptions.

    L’islam est la pour encadrer et empêcher les dérives comme ces mariages forcés.

    Par conséquent, des parents ne peuvent s’opposer au mariage de leurs enfants, sans raison légitime.
    Ils ne peuvent pas contraindre leurs enfants à épouser un tel ou un tel.
    Ils ne peuvent pas non plus refuser un mariage consenti sans raison légitime.

    Refuser un mariage entre musulmans sous prétexte de nationalité différente est du délir!

    Refuser un mariage entre musulmans en se basant sur la valeur de la dote et la richesse du mari est aussi du délir!

    Bien d’autres cas existent…

    EDUQUONS NOUS D’ABORD AVANT DE VOULOIR EDUQUER NOS ENFANTS.

    Selem alikoum

    PS:

    En parlant de mariage forcé.
    A l’instant aux informations:

    Une lycéenne de 18 ans d’origine algérienne a été victime de violences aggravées la semaine dernière à Toulon parce qu’elle refusait de se marier en Algérie…

    Cela existe encore hélas! Mais pourquoi précise-t-on l’origine ?!

    je ne pense pas que les origines maghrébines (et/ou musulmanes) ont le monopole du mariage forcé. On nous parle jamais de mariage forcé de Français d’origine française, catholique,etc…

    • – Les mariages forcés persistent

      « Les mariages forcés sont difficilement quantifiables. Ils sont surtout présents dans les familles de culture musulmane ».

      La Communauté française de Belgique publie une étude réalisée auprès de 1200 jeunes de 15 à 18 ans sur leurs choix en terme de mariage et leur connaissance des mariages forcés. Elle met en évidence de nets contrastes entre les jeunes suivant les cours (obligatoires) de morale catholique ou laïque et ceux suivant les cours de morale islamique. Ainsi si 72% des jeunes souhaitent se marier, 62% des « catholiques » n’envisagent de le faire qu’après cohabitation, ce qui est totalement exclu par 82% des jeunes « islamiques ». Un tiers des jeunes « catholiques » estiment être soumis à l’influence parentale dans le choix du conjoint, ce qui est le cas de 82% des jeunes suivant les cours islamiques. Un élève sur 5 a eu connaissance d’un cas de mariage forcé. Cela s’est passé dans la famille pour 6% des catholiques, 12% des musulmans. Le mariage forcé existe donc chez les catholiques mais est plus fréquent chez les familles musulmanes.

      Est-ce à dire qu’un fossé infranchissable séparerait les uns et les autres ? Nouria Ouali, sociologue, nuance fortement les choses en se basant sur les statistiques et différentes études menées en Belgique.  » Les statistiques démographiques indiquent aussi le recul net de l’âge du mariage des jeunes filles d’origine étrangère (Ouali, 2004) et la diminution du nombre d’enfants par femme, rejoignant ainsi celui des autochtones et des femmes européennes… Dans la population marocaine, c’est non seulement la pratique du mariage qui s’est modifiée progressivement, mais aussi la variété des couples qui se forment (couples mixtes, unions libres, couples homosexuels) et qui constituent autant de transgressions des tabous religieux et culturels puissants. Ces évolutions reflètent à la fois l’adoption de modes de vie de plus en plus laïcisés et les processus inévitables d’intégration voire d’assimilation des groupes culturellement minoritaires. Elles nous obligent, à tout le moins, à modifier les
      images tronquées et réductrices des minorités ethniques indéfectiblement accrochées à leur culture d’origine ».

      http://www.egalite.cfwb.be/articles.asp?ID=17#1265

      Trouvé sur la page Le café pédagogique de la revue électronique Mensuel.

      F

  29. Je viens de voir, sur ce thème, LE CERF-VOLANT tourné en 2003, dramatique et splendide film de Randa Chahal Sabbag, réalisatrice, scénariste et dialoguiste libanaise (1953, Tripoli – 2008, Paris)

  30. Mariages forcés: Mme Dati souhaite créer une circonstance aggravante

    AFP 01.12.08 | 20h36

    La ministre de la Justice Rachida Dati a souhaité lundi à Montpellier une modification du code pénal « pour créer une circonstance aggravante » dans le cadre des mariages forcés.

    « Il faut que l’on sanctionne ceux qui obligent des jeunes filles à se marier contre leur volonté en usant de menaces, de violences, de pression ou de tout autre moyen qui altère le consentement », a déclaré la ministre.

    « Je souhaite modifier le code pénal pour créer une circonstance aggravante. Le mariage forcé sera considéré comme une forme de violence aggravée. Il s’agira de punir toutes les formes de violences », a ajouté Mme Dati, soulignant que les peines encourues seraient elles aussi aggravées.

    Un projet de texte est actuellement élaboré par les services du ministère de la Justice, a précisé Mme Dati pour qui « cette disposition spécifique fera progresser l’Etat de droit et aidera les femmes meurtries à retrouver la dignité ».

    La ministre a choisi Montpellier pour « lancer un appel national à la mobilisation contre les mariages forcés » mais aussi pour signer une convention cadre visant à coordonner les actions de lutte contre les mariages forcés dans l’Hérault.

    La convention a pour but de renforcer la prévention des mariages forcés, notamment par des actions d’information, de formation et de réflexion sur ces situations.

    Elle a aussi pour objet d’informer les victimes sur leurs droits et sur les infractions qui pourraient être commises à l’occasion de mariages forcés, ainsi que d’accompagner les victimes dans leurs démarches juridiques.

    Selon Mme Dati, qui a cité le Haut Conseil à l’intégration, 70.000 adolescentes seraient concernées en France. Dans l’Hérault, le mouvement français pour le planning familial gère une quarantaine de situations chaque année.

    « Je suis venue à Montpellier pour dire aux jeunes filles qu’elles ont le droit de dire +non+ à une union non consentie, qu’elles ont le droit de choisir leur avenir », a-t-elle déclaré.

    « Mon propos ne vise pas à stigmatiser telle ou telle catégorie sociale ou telle religion », a précisé Mme Dati, mais « vise à combattre ceux qui refusent la dignité aux femmes où qu’ils soient ».

    « La victoire la plus profonde, la plus dangereuse de l’intégrisme, c’est d’imposer l’organisation d’une société où, dans le choix de leur intimité, les femmes ne sont pas libres », a-t-elle encore déclaré.

    Mme Dati a souligné qu’à Montpellier, le réseau « Jeunes filles confrontées aux violences et aux ruptures familiales » avait développé un réseau de familles d’accueil. « Un dispositif unique en France qui permet un accompagnement personnalisé » des jeunes filles en rupture familiale, a salué Mme Dati, qui a souhaité que « cette initiative puisse se généraliser partout en France ».

    ….

    Publié le 1er décembre sur le site du journal Le Monde.

    La répression plutôt que l’accompagnement des familles. C’est plus spectaculaire et plus vendeur…

    Quant au chiffre de 70 000 jeunes filles concernées, consulter l’adresse suivante :

    http://michel.p.roland.free.fr/blog/2007/02/gnse-dun-mensonge-en-trois-temps-70000.html

    F

    • salamo 3alaykom,
      le mariage forcé n’ai pas légitime et il ne pourrait l’être; le fatwa de l’imam Malek sur le divorce forcé est éloquante: la talaqa li mokrah; donc la zawaja li mokrah; comme on ne doit pas forer quelqu’un à divorcer, on ne doit pas le forcer à se marier.
      ce sont des traditions archaiques qui s’appuient sur la religion. Et trop injuste.
      Merci bcp.

  31. Salutations monsieur Ramadan, je viens de suivre avec interêt votre intérvention sur RMC, pour le refus et la condanation du mariage des enfants, allant en l’encontre du vrai message de l’islam, qui rappelons-le pour les profanes, interdit la contrainte, car, « point de contrainte en religion », je suis moi même musulman convaincu, et malheureusement non pratiquant, et je vous apporte mon soutient le plus total dans cet engagement. Bravo, et bonne continuité.

  32. Salam Alaykum,

    C’est une initiative très juste, mais incomplète.

    En effet, nous oublions très souvent un troisieme cas qui au même titre que le mariage forcé, ou le mariage arrangé (dans certains cas) posent problème. Il s’agit du refus du consentement des parents pour raisons absurdes telles que l’orgine, l’age, etc. Et cette derniere est, il me semble, BIEN PLUS présente dans notre communauté (et ailleurs) même largement!

    Alors si bataille il doit y avoir pour la cause d’Allah swt, je pense qu’elle doit etre mené sur tout les fronts.

    Un seul mot d’ordre: Laissons aux célibataires le choix de s’accomplir dans le réspect des régles légitimes de l’islam… Mais encore faut t’il bien comprendre l’islam… Et là c’est une autre histoire (bien que liée)…

    Salam Alaykum.

  33. vous avez mes fréres et soeurs je vie une vie tré dificil moralement depui que les parents de ma copine mon fefusé é on lon forcé de se fiancé avec un inconnu juste parceque je suis un arabe é elle é kabil . aidé moi SVP é dsl

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