« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
Sur la grand-rue
Nos regards ont timidement décroché un quart de lune
Pour toutes les semailles d’arc-en-ciel que la nuit a broutées
Nous sommes devenus mille folies d’iles
Au yanvalou du vent
Mille folies d’eau sous les assauts des pluies
Nos élans ont volé la voix des vagues
Pour l’attacher à toutes les voix tombées en enfance
Depuis l’époque des épis avortés
Nous avons récolté pour nous seuls
Une trainée d’étoiles en transe dans une nuit d’hiver
Des bouts de soleil que l’horizon a cachés sous son manteau
Avec nos rêves d’autre temps, nous avons conquis l’univers, tout l’univers
Pour lui bâtir une loge d’amour
Où nos rencontres de fièvre cristallisent leur brisure de silence
Et depuis, étonnants quêteurs de l’aube
Nous ne faisons que réinventer toutes les algues de l’amour
Que la mer a jetées à nos pieds.
« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »