« Rencontre » par Lakfif Samira

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« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

Longtemps je t’ai cherché sans savoir que je Te cherchais… quand, enfant encore j’en perdais le sommeil  j’ignorais que  Ton amour manquait à ma sérénité.

A l’aube de mon humanité j’ai ouvert les yeux sur Toi et ma vie s’en est trouvée illuminée… j’ai aimé le Messager de Ton amour dans l’espoir qu’il m’approcherait de Toi…

Mon cœur s’emplit de Toi et mes prières ne peuvent contenir toute ma joie…

Face à l’océan déchaîné j’ai crié Ton Nom…  face à la mer sereine j’ai murmuré Ton Nom…. Mais mon cœur insatiable n’est pas encore suffisamment empli de Toi…

J’ai interrogé les astres et conversé avec la lune. J’ai parlé parfois mais beaucoup écouté. J’ai regardé le vacarme vain de la vie et écouté la misère de mon prochain… et sans jamais comprendre j’ai continué d’avancer…

Au détour d’un sentier, à la croisée des chemins je T’ai rencontré… sans tout à fait comprendre j’ai continué de chercher… j’ai interrogé Tes astres et conversé avec Ta lune… mais seul le babillement des hommes m’avait été transmis et le langage perfectionné de Ta création ne m’avait pas encore été donné. Alors j’ai continué d’avancer…

Et peu à peu transperçant le voile  qui étouffait mon cœur, arrachant les bandelettes de  mon corps en léthargie, j’ai senti… j’ai compris… j’ai aimé avec l’âme,  et l’ignorance s’en est allée : j’ai volé parmi Tes astres et  communié avec Ta lune, j’ai pleuré de joie à l’aube de ma renaissance et chanté à l’unisson avec Ta création… je me suis enivrée de ma nouvelle transcendance, j’ai effleuré l’éternité et j’ai cru à mon invincibilité …

Je me suis brûlée les ailes dans ma quête effrénée et j’ai redécouvert mon humanité… malgré mes cicatrices et mes douleurs mon cœur ne s’est point résigné.  En quête de Ton Amour je demeure, et si parfois un éclair déchire et illumine le voile de ma nuit, je me contenterai de ces instants fugitifs de fulgurante illumination… et mon âme inassouvie continue sa longue et profonde marche vers Toi Seigneur, L’Amour Absolu !

« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

2 Commentaires

  1. J’ai tout appris de toi
    Sur les choses humaines
    Et j’ai vu désormais
    Le monde à ta façon
    J’ai tout appris de toi
    Comme on boit aux fontaines
    Comme on lit dans le ciel
    Les étoiles lointaines
    Comme au passant qui chante
    On reprend sa chanson
    Jusqu’au sens du frisson
    J’ai tout appris de toi.

    Que serais-je sans toi
    Qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi
    Qu’un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée
    Au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi
    Que ce balbutiement.

    J’ai tout appris de toi
    Pour ce qui me concerne
    Qu’il fait jour à midi
    Qu’un ciel peut être bleu
    Que le bonheur n’est pas
    Un quinquet de taverne
    Tu m’as pris par la main
    Dans cet enfer moderne
    Où l’homme ne sait plus
    Ce que c’est d’être deux
    Tu m’as pris par la main
    Comme un amant heureux.

    Que serais-je sans toi
    Qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi
    Qu’un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée
    Au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi
    Que ce balbutiement.

    Qui parle de bonheur
    A souvent les yeux tristes
    N’est-ce pas un sanglot
    Que la déconvenue
    Une corde brisée
    Aux doigts du guitariste
    Et pourtant je vous dis
    Que le bonheur existe
    Ailleurs que dans les rêves
    Ailleurs que dans les nues
    Terre, terre, voici
    Ces rades inconnues.

    Que serais-je sans toi
    Qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi
    Qu’un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée
    Au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi
    Que ce balbutiement. Louis ARAGON .

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