« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
Je pense que cela mérite l’instant d’une réflexion.
J’apprends aujourd’hui qu’un proche d’une vingtaine d’années est diagnostiqué comme leucémique. Je m’arrête un instant, obligé de considérer la position qui est sienne et la pause qu’inflige cette nouvelle dans la vie d’un jeune homme. Je réalise que tout projet se suspend, les études, la carrière, les loisirs, le mariage, la vie familiale … Toute ambition qui anime le jeune homme que je suis devient futile lorsque la lueur de la vie menace de s’éteindre. Alors on se questionne…
Comment réagirais-je si je devais, aussitôt dans ma vie, m’attacher à cette dernière ? N’ai-je pas négligé la possession de la santé qui est mienne ? Si je soumets à mon esprit l’idée d’une mort prochaine, il perd le goût de se projeter comme il le faisait, et il se concentre sur une tache unique : celle de trouver un moyen de rester en vie. Alors que jusque lors je me préoccupais de l’impression que je pouvais donner aux gens ou de l’estime qu’ils auraient de moi, je me surprends à me préoccuper de l’estime que j’ai de moi-même. Si ma vie devait s’arrêter, qu’en resterait-il ?
C’est une question que personne ne devrait être contraint de se poser avant l’accomplissement de tous les grands « chantiers » de la vie. Et comment réagir lorsque la réponse à cette question se trouve être : rien ? Lorsqu’il n’y a précisément rien en notre pouvoir pour changer le cours des choses, pour se redonner un souffle de vie, une lueur d’espoir ; lorsque l’on apprend que l’on est condamné, que la sentence ne se révise pas, qu’elle ne se prévoit pas non plus, juste qu’elle s’appliquera un jour ; ne voudrait-on pas alors se mettre en marche de construire quelque chose ? D’arrêter de subir, d’arrêter de se plaindre, d’arrêter de se battre futilement contre des faits, et plutôt essayer de construire… Construire son histoire, son intellect, sa foi, ses projets, ses ambitions, son avenir ? Construire pour se bâtir un refuge dans lequel notre vie prendra un sens qui lui donnera la saveur d’être vécue !
Il faut alors se dynamiser, même s’électrifier ! Se réveiller une bonne fois pour toute, ne plus se laisser aller dans un quelconque état apathique afin de réussir finalement à se trouver une vocation, des convictions et permettre à chacune de nos journées, de nos actions et de nos pensées de converger dans un but précis. Un but établi, prévu et construit à la hauteur de nos capacités et à la grandeur de notre humanité. Un but individuel qui pourrait résonner à toute échelle. Se déterminer dans ce but, s’y vouer armé de ses convictions, afin que le jour où l’ombre de la mort survole notre vie, elle aura eu une valeur et une saveur qui aura valu la peine de la connaitre.
Lorsque le Prophète de l’Islam nous demande de profiter de la vie avant la mort, la santé avant la maladie, le temps libre avant l’activité, la jeunesse avant la vieillesse, la richesse avant la pauvreté, c’est un appel à la vie qui nous est fait. C’est un appel à l’usage du temps, des capacités et de la volonté qui sont nôtre afin de donner un sens à notre vie, de simplement user de notre vie. Combien de personnes, croyantes ou pas, n’utilisent pas leur vie ? Ils la laissent simplement défiler sous leurs yeux, subissant ses aléas et observant ses fluctuations sans se soumettre l’idée d’en devenir l’acteur. Alors que concrètement, qu’est ce qui fait de nous des passifs dans nos vies ?
On pourrait ici détailler quantité de faits, de processus et de vérités de nos sociétés qui tendent à nous « passiviser » après nous avoir pacifiés. La création d’un monde de services, et des innombrables marchés qui y sont adjoints, nous pousse à nous détacher de responsabilités simples. Se préparer à manger, garder ses enfants, rechercher une information, s’occuper de chez soi, autant de gestes banaux que nous ne faisons plus avec le goût de la vie en eux. Lorsqu’on est conscient de la rareté de la nourriture, du bienfait dont on bénéficie lorsqu’elle est à profusion, on peut prendre un plaisir immense à cuisiner pour manger seul ou à plusieurs, plaisir qui devient bref et sporadique dans les fast-foods ou les plats précuits. Le lien que l’on peut tisser avec ses enfants serait quelque chose d’unique, d’indéfinissable et de profond si le temps que l’on doit passer pour le tisser n’était pas réclamé pour d’autres préoccupations. La recherche de l’information, pourtant accessible d’une manière unique dans l’histoire de l’humanité, a perdu une grande part de sa saveur, puisque l’information est plus aujourd’hui considérée comme un moyen que comme une fin. Et s’occuper de chez soi, le nettoyer, le décorer, le rendre agréable à vivre pour soi et pour ses invités : on a sûrement conservé des aspects de cette habitude, mais quelle valeur donne-t-on au chez soi ? Le foyer, familial ou individuel, qui devrait se présenter comme un lieu d’apaisement, de recueillement, un lieu sur dans lequel on peut se ressourcer n’est-il pas devenu des fois un lieu que l’on cherche à fuir ? Consciemment lorsque des conflits s’y préparent ou inconsciemment lorsque nous cherchons à nous agiter en permanence, à passer la journée à l’extérieur. Le foyer n’accueille malheureusement plus notre vie comme lorsqu’il pouvait en être le socle.
Je pense que cela mérite l’instant d’une réflexion.
« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
La maladie est une épreuve D’Allah , il faut l’accepter . Cependant on a notre libre arbitre la combattre et gagner cette épreuve et grandir spirituellement ou se résigner dans l obscurité . En se fixant un objectif , la maladie peut-être gagner , tout peut arriver…tout peut basculer…tout est possible … » Allah est miséricordieux il pardonne il est clément et amour . L’écriture peut nous aider à surmonter notre douleur , écrire sur » la femme , l amour , sur moi… » Autant de cadeaux et de bonheur écrits sur du marbre … Pour atténuer les maux , une libération de notre esprit , de notre âme en quête du bonheur éternelle , une élévation de l’âme réservée aux gens nobles d’esprits ! Qu’Allah nous donne la force de surmonter cette épreuve ensemble . On se pose des questions puis des réponses … Et le brouillard disparaît , la lumière apparaît à l image de ma famille . Du plus profond de mon âme , avec tout mon amour et mon plus grand estime . Amine
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Pourquoi ne pas avoir « battu le fer tant qu’il était encore chaud … ?