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Le vent courait l’herbe de cette plaine
autrefois.
Il y avait de l’herbe sur cette plaine
ce même vent aujourd’hui
soupire au passage
nourrissant l’insatiable fournaise,
et consumant en amont
les débris de notre mémoire
T’en souvient-tu,
de cet enclos dévasté ?
Les joncs et les tilleuls
ornaient le pourtour
autrefois
et le jasmin lourd de rosée
radiait nos aurores
de son baume rugueux.
Le brasier crépitant taquine le silence ;
seul survivant d’une nuit malade
promise à son déclin,
passant ignorant, ce vent acerbe
bat en cadence les cendres
passant les pans de loques rouges,
indifférent
Nos larmes arrosent la jachère.
un jour, qui sait ?
le salut bourgeonnera
en ces terres nues,
indifférentes aux saisons passagères