De la charia à l’islamophobie, de l’homosexualité au statut de la femme

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Pour « Le Monde », l’essayiste Abdelwahab Meddeb et le théologie Tariq Ramadan débattent sur la religion dans les révolutions arabes.Peut-on qualifier de post-islamiques les mouvements émancipatoires que connaissent le Maghreb et le Machrek depuis janvier dernier ? Estimez-vous que la question religieuse n’y a pas été centrale et, si c’est le cas, comment l’expliqueriez-vous ?

Tariq Ramadan : Dans l’ensemble, ces processus ont modifié nos perceptions et nous ont amenés à sortir de la vision simpliste opposant dictature à islamisme radical telle qu’elle était présentée par les dictatures elles-mêmes et vite acceptée par leurs alliés occidentaux. Face à une population mêlant toutes les tendances socio-politiques et qui, sans leadership spécifique, mettait en avant des valeurs de liberté contre la dictature, la corruption et le clientélisme, nos analyses sont parfois passées de la crainte de l’islamisme au déni d’islam. Or ces révolutions sont quand même liées à un référent islamique : elles ne sont pas menées au nom de l’islam mais, pour autant, les valeurs auxquelles elles appellent ne sont pas opposées à l’islam. Le référent islamique n’est pas un obstacle à l’affirmation de valeurs que nous partageons. Il s’agit de valeurs universelles partagées plutôt que de valeurs occidentales qui seraient étrangères à l’islam. Ce n’est pas parce que ces mouvements ne sont pas islamistes qu’ils ne sont pas islamiques. Le référent religieux n’a donc pas complètement disparu du discours ni des rythmes de la mobilisation autour des vendredis.

Abdelwahab Meddeb : Non pas post-islamiques, mais au-delà de l’islam : c’est ainsi que je qualifierai ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte. La question du référent religieux ne s’est pas posée. Ces événements n’ont rien à voir avec l’identité religieuse ou culturelle. Les gens se sont révoltés contre une situation où l’habeas corpus n’était pas respecté. Le minimum de l’intégrité de l’individu n’était pas assuré. Ce soulèvement s’est fait au-delà des identités. Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on proteste mais en tant qu’opprimé. La protestation s’est exprimée au nom de l’humanité bafouée. Dès qu’on évoque l’espace du sud, on a le prurit du référent qui engendre la différence. C’est d’ailleurs un réflexe occidental que de voir quelque chose d’islamique dans tout événement qui provient des territoires dont la religion dominante est l’islam. Seule a été invoquée la liberté comme principe qui appartient à l’homme, au droit naturel. Certes la culture et la religion de ces pays n’ont pas entravé cet appel à la liberté. Aussi ces mouvements n’étaient ni islamistes, ni islamiques. Ceux qui se sont soulevés ont réclamé leur autonomie d’individu et le droit qu’ils ont sur leur pays, cela même qui leur était refusé par les prédateurs qui les dirigeaient. Ceux qui ont eu l’audace de manifester en affrontant la mort défendaient et réclamaient une même chose : être un homme libre. Ces Arabes auraient pu être des Chinois ou des Birmans. Leur seul référent était le droit à la liberté, à la dignité, à la justice que tout humain revendique. Cela excède la dichotomie Islam/Occident.

Tariq Ramadan : Je mettrais un bémol. Assez tôt, et même en Tunisie, ces mouvements de masse n’ont jamais nié leur référent religieux et culturel. Même si les manifestants ne voulaient pas voir cette révolution récupérée par l’islam politique, tous considéraient que la quête de liberté se faisait à partir de leur histoire, leur culture et leur religion. Les débats internes auxquels on assiste aujourd’hui en sont la preuve même s’il faut reconnaitre qu’il y a un vrai déficit patent d’échange au cœur des sociétés civiles et entre les différents courants politiques et idéologiques (c’est en fait la faiblesse de ces mouvements). Ce qui est remarquable, c’est l’absence de slogans anti-occidentaux ou anti-israéliens dans les manifestations. Il s’agit là de mouvements pour des valeurs, qui se sont mobilisés ni contre ni pour l’Occident mais pour leur liberté à partir de leur histoire et leurs références.

Abdelwahab Meddeb : Il n’y a pas mille manières d’être démocrate. Je ne vois pas pourquoi il faut se distinguer des inventions occidentales. Celles-ci appartiennent à l’humain. Tout candidat, quelle que soit sa langue, sa culture, sa croyance peut les adapter à ce qu’il est. Dans les pays musulmans, depuis les réformistes du XIXe siècle, on reste timoré, on n’a pas cessé de buter sur la volonté d’assimiler les inventions politiques modernes aux procédures qui étaient déjà présentes dans la tradition islamique : c’est ainsi qu’on a assimilé le parlementarisme à la choura coranique qui, dans le meilleur des cas, ressemblerait au conseil consultatif du prince. Ces rapprochements intempestifs et anachroniques n’éclairent pas les concepts mais les obscurcissent. Ces orientations ont été évitées en Tunisie et même en Egypte. Le mouvement parti du peuple a été amplifié par les classes moyennes pour être ensuite relayé par des intellectuels informés des concepts engagés : la liberté, l’égalité, la justice ont été approchées d’un point de vue philosophique, juridique, historique. C’est dans des pays comme le Yémen ou la Libye que ce contenu conceptuel a manqué. L’instinct de liberté se nourrit alors de rudiments cueillis dans une tradition islamique qui ne s’assimile pas à l’islam politique. Le référent provenait plus de la coutume que de la culture lettrée. C’est là qu’on mesure l’immensité de la tâche : quel travail didactique pour apporter du contenu et du sens qui soit en cohérence avec les revendications ! Ces États n’ont pas assumé la vocation de l’État moderne comme instituteur du peuple.

L’émancipation ne se pense donc plus en termes d’arrachement aux cultures d’origine, mais peut s’inscrire dans un ancrage islamique ? N’y a-t-il donc aucun hiatus entre la culture démocratique et la culture islamique ?

Tariq Ramadan : L’appel aux valeurs démocratiques ne se fait pas forcément en opposition avec le terreau culturel ou religieux. Il faut bien comprendre que rien ne se passera en Afrique du Nord ou au Moyen Orient sans débat social, politique, voire économique, qui questionne la place de la religion et son rôle dans les institutions et la sphère publique. Les jeunes générations, même parmi les islamistes, se réfèrent bien moins à l’Iran qu’à la Turquie : ils y voient un pays qui, à partir de son référent islamique, a su intégrer à son modèle politique des valeurs dans lesquelles elles se reconnaissent et qui sont les nôtres. Au Maroc, en Egypte, en Tunisie, au Yémen ou en Jordanie une partie des islamistes est désormais favorable à un État civil. Même la pensée politique des islamistes a évolué au cours des trente dernières années. En admettant que ces valeurs sont issues du terreau même de ces sociétés, nous serons plus respectueux des débats internes qui peuvent mener à des modèles démocratiques endogènes et solides, car perçus comme légitimes.

Abdelwahab Meddeb : A mon sens, ces événements ont précipité l’évolution de toutes les tendances. On est sorti de la fatalité qui oppose la dictature à l’islamisme. Celui-ci, sur le modèle turc, pourrait évoluer vers la « démocratie islamique » à l’instar de la « démocratie chrétienne » dans l’espace allemand ou italien. Le temps nous dira si Qaradaoui est opportuniste ou sincère lorsqu’il se détourne de l’Etat islamique pour recommander un État civil avec un référent islamique, en précisant aussitôt qu’il ne pense pas là à la religion mais à la civilisation. Cette distinction essentielle est au centre de mon oeuvre. Mais elle n’est vraiment opératoire que lorsque l’on sort de l’enclos de son origine. C’est dans un horizon cosmopolitique néo-kantien que cette distinction se féconde. Nous avons à écrire une table commune. Il s’agit alors de discuter à partir de la pluralité de nos civilisations : aux côtés de la Chine, de l’Inde, de l’Occident, l’Islam peut apporter une contribution précieuse. Par exemple, à la fin du Xe siècle, le soufi Tirmidhi nous a légué Le livre de l’impossibilité de la synonymie, qui invente une éthique de la nuance. Aujourd’hui, il serait utile de rappeler les nuances et les états psychologiques qui distinguent « controverse » et « confrontation », « se faire justice » et « se venger »… La Constitution à venir ne relève pas seulement du droit mais aussi de l’éthique. Elle est éclairée par l’expérience des nations.

Quels devraient être les principes constitutionnels de ces États issus des révolutions arabes ? Quelles sont les valeurs fondamentales qui doivent primer après la destitution des dictateurs ?

Tariq Ramadan : Dans Le face à face des civilisations, en 1994, j’abordais déjà cette qualification problématique d’État islamique. Aujourd’hui, dans les sociétés majoritairement musulmanes, les révolutions n’appellent pas à un État islamique. Le débat porte sur la distinction entre des principes clairs et des modèles souples. Les modèles historiques qui vont émerger en Tunisie, en Égypte, au Yémen ou en Libye (et j’espère partout ailleurs dans le monde arabe) ne se décident pas de l’extérieur ; ils sont le produit de ces sociétés, avec leur histoire, leur culture et leur psychologie collectives. Je poserais cinq principes inaliénables à toute nouvelle Constitution : l’État de droit ; la citoyenneté égalitaire ; le suffrage universel ; l’obligation de rendre compte de son mandat ; la séparation des pouvoirs. Quel que soit le modèle historique dans lequel ils s’inscrivent, ces principes ont une valeur universelle. Si le fait religieux peut être invoqué dans des transformations politiques, c’est pour poser la question éthique des finalités. Les composantes de la société doivent s’interpeler sur leur éthique respective : c’est ce qui fait le substrat d’une nation. Une nation, c’est le débat constructif des éthiques et des finalités au sein d’un état respectant. Il n’y a rien en Islam qui s’oppose à la distinction entre le pouvoir d’en haut, lié au fait religieux, et le pouvoir négocié, le processus de l’État démocratique et sécularisé. Au Maroc, en Tunisie, en Égypte, en Jordanie, au Yémen, on utilise le concept de dawlat madaniah, Etat et pouvoir civil. Dans le monde majoritairement musulman, en effet, les notions de sécularisation et de laïcité ne sont pas liées à un processus de libération et de démocratisation. Ben Ali, Bachar el-Assad, Saddam Hussein, Moubarak et même Atatürk vont imposer des modèles de laïcité qui sont des dictatures où l’Etat se sépare du religieux pour mieux le contrôler et le soumettre. La sécularisation est historiquement associée à la colonisation ou à la dictature dans le monde arabe, il faut s’en souvenir et espérer que les débats actuels permettent d’accéder à des modèles endogènes réellement démocratiques et ouverts.

Abdelwahab Meddeb : Nos sociétés sont structurées par deux notions : république et démocratie. La tradition française accorde le primat à la république ; c’était aussi le cas en Tunisie avec Bourguiba et en Turquie avec Atatürk. Dans ces deux pays, l’Etat a été instructeur du peuple, comme le veut Rousseau. La politique coercitive de modernisation a fini par métamorphoser le corps social dans l’absence de liberté. En Turquie, même la diversité gérée par l’Empire ottoman a été évacuée par la république, amenant la non-reconnaissance du génocide arménien et de la spécificité kurde. L’opération menée par Erdogan a consisté à inverser le rapport pour mettre la démocratie au premier rang. C’est dans le cadre d’une société déjà modernisée que l’islamisme a été amené à se transformer en démocratie islamique. Les derniers événements en Tunisie ont apporté le signe manquant de la modernité, de l’ère démocratique en faisant de la liberté une personne vivante, comme l’aurait dit Tocqueville pour l’égalité en Amérique. Dans ces deux sociétés déjà modernisées, la référence à la sharî’a a été exclue de l’édifice juridique. Il faut que le législateur demeure vigilant pour maintenir ce précieux acquis qui donne sa cohérence au droit et qui symbolise la modernisation. Partout ailleurs la référence à la charia est encore explicite. Or il va falloir bien des acrobaties pour concilier l’Etat civil avec le droit divin. Aussi l’édifice étatique se fait-il bancal. Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans était cohérent avec lui-même en conviant les pays musulmans qui ont inscrit dans leur constitution l’islam comme religion d’Etat d’adopter la charia comme source du législateur par voie de conséquence.

Tariq Ramadan : La charia est un terme polysémique. Certains, comme l’Arabie Saoudite, en font une lecture littérale. D’autres préfèrent l’interpréter comme une vision des finalités. L’Europe aussi a connu ce débat : fallait-il inclure dans la Constitution européenne le référent religieux, les origines chrétiennes de l’Europe ? Certains, au nom de la laïcité, s’y refusaient ; d’autres voyaient là une source d’inspiration. Dans le monde musulman, on retrouve aujourd’hui le même débat. Certains conçoivent la charia comme un code strictement normatif et divin. D’autres, comme moi, pensent que la charia est une construction humaine qui nous donne des orientations éthiques. Le débat constitutionnel devrait amener à discuter de la substance du mot charia. Au lieu d’évacuer ce référent, donnons-lui une substance critique de l’intérieur.

Ne serait-il pas plus intéressant que ces considérations éthiques inspirent la Constitution, sans y être forcément incluses ? Pourquoi prendre le risque d’inscrire la charia dans la Constitution ?

Tariq Ramadan : On ne résoudra pas le problème en incluant ou excluant des concepts qui participent des références majoritaires d’une société. Il faut engager des débats sur la compréhension et la substance des concepts et des modèles politiques. La séparation des pouvoirs n’est pas en contradiction avec l’islam. Avec ou sans la mention de la charia dans la Constitution, il faut ouvrir un débat sur les principes défendus et ce débat est crucial. Nous sommes dans une période à risque. Certains essaieront bien sûr de récupérer ces révolutions pour imposer des modèles de quasi théocraties littéralistes, d’autres pour suivre les traces de l’Occident, d’autres chercheront une troisième voie : seul le débat critique de l’intérieur permettra l’émergence de sociétés libres et réconciliées avec elles-mêmes.

Abdelwahab Meddeb : Je suis déconstructiviste. En suspendant la référence à la charia, je renonce à une forme d’identité fabuleuse pour lui substituer des institutions rationnelles qui organisent la cité dans le vivre en commun. Face au discontinu qu’impose l’histoire, je refuse de construire avec la charia la fiction du continu. A chacun sa ruse du droit. La charia veut dire en arabe la voie. Il faut trouver la sortie dans cette voie. Si le réformiste s’empare de la charia où elle est encore inscrite pour la vider de sa substance, je serais son allié. Si sa tâche était de la réintroduire là où elle avait été déjà abolie, cela constituerait un retour en arrière que je combattrais.

Tariq Ramadan : Je suis un réformiste. Pour nous doter d’une éthique appliquée, il nous faut ouvrir un débat entre les savants du texte et les savants du contexte. Et parmi ces derniers, certains ne sont pas du tout musulman. Ce débat critique est le seul moyen de discuter la substance de la terminologique que l’on emploie, dont le mot charia. Entre les pros et les antis, ce terme a été figé. Fétichiser la charia et en constituer un corps de principes sacrés est dangereux, c’est la possibilité d’une théocratie islamique. Mais on ne peut pas évacuer ce terme de la conscience musulmane contemporaine. Il s’agit plutôt d’en critiquer la substance.

Abdelwahab Meddeb : Nous avons à déconstruire la charia comme la marque de l’identité ; celle-ci est une fiction, c’est une construction imaginaire. Pourquoi passer par la logique autre de la charia pour s’acclimater à la liberté, à la démocratie ? Ce serait céder au fétichisme. Comment concilier la souveraineté du peuple avec la souveraineté divine ? Dans le Traité décisif, Averroès évoque la question des emprunts à d’autres cultures. Selon lui, toute invention technique est un acquis pour l’ensemble de l’humanité. Il faut savoir être économe. Nous n’avons pas à réinventer ce qui l’a déjà été. Nous devons même en tant que musulmans remercier les Grecs d’avoir inventé cet « instrument » logique qu’est l’Organon d’Aristote. À entendre Tariq Ramadan, j’ai l’impression qu’il s’efforce de réinventer ex-nihilo la démocratie en lui imposant l’entonnoir de la charia, alors que l’instrument de la technique politique est à notre disposition. L’Occident a inventé la démocratie ; le corpus qui a présidé à sa naissance est un acquis pour toute l’humanité : à nous de le développer, de l’enrichir, de l’adapter par rapport à ce que nous sommes. Les Lumières n’appartiennent plus à l’Occident. Elles sont la propriété de l’humain.

Tariq Ramadan : Citer Averroès comme représentatif de la tradition musulmane, c’est une vision très occidentale ! Je préfère pour ma part me référer d’une multitude de penseurs dont Shatibi, juriste andalou du XIVe siècle qui envisage toute la philosophie du droit musulman au niveau des finalités et de l’éthique. Le seul moyen de se décomplexer, ce n’est pas seulement d’assumer nos emprunts, c’est d’engager un débat critique avec la terminologie qui est la nôtre. Dans le monde majoritairement musulman, il s’agit aujourd’hui de comprendre que des valeurs universelles proviennent de cultures et de sociétés différentes. La promotion de ces valeurs inaliénables peut se faire au nom de ma compréhension de la charia. N’est-il pas possible, selon vous, que des sociétés majoritairement musulmanes soient inspirées par des références religieuses et, en même temps, produisent une société démocratique fondée sur des droits humains, avec pour finalités la justice, la dignité et l’égalité des hommes et des femmes ? Ou faut-il que ces sociétés se démarquent du référent islamique pour y parvenir ?

Abdelwahab Meddeb : Je suis assez souverain pour n’avoir pas de complexe à l’égard du référent occidental. Shatibi lui-même s’inspire du droit romain avec son concept cardinal de maçlaha, cette utilitas à qui il accorde la priorité sur les principes dans sa démarche juriprudentielle. Il n’y a pas de matière pure. Les grandes idées circulent entre les langues et les humains. Pour forger sa grandeur, l’islam s’est inspiré des Grecs, des Latins, des Indiens, des Perses, des Chinois. Les Européens ont été éduqués par l’Islam. Je peux en effet lire le Coran éclairé par les principes des Lumières. Mais pour ce faire, il convient d’enregistrer une rupture épistémologique. Par exemple, les versets 42-50 de la Ve sourate ont constitué pour le législateur soumis à la logique de la charia les fondements de la loi sur les dhimmis, celle qui donne statut de protégés aux adeptes des autres monothéismes, pour que leur présence dans la cité soit reconnue dans leur infériorité même : « Si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il voulait vous éprouver en ses dons. Entrez en course pour les bonnes œuvres vers Dieu ». Maintenant que le statut de dhimmi a été rendu obsolète par l’égalité citoyenne, je lirai ce texte tout autrement. A partir de lui, il est possible d’élaborer une théologie des religions qui instaure une convivance entre les croyances dont le critère serait l’émulation éthique dans un accès égal à une vérité tremblant vers l’indécidable. Ce fragment coranique serait alors annonciateur de la parabole des trois anneaux que reprend Lessing de Boccace pour illustrer la tolérance dans Nathan le sage, drame dont les protagonistes en la pluralité de leurs croyances se croisent au cœur de la cité islamique.

Tariq Ramadan : Comment défétichiser ce concept de charia ? Ce n’est pas en le faisant disparaître d’un texte de loi ; c’est en le soumettant à la critique.

Abdelwahab Meddeb : Mais comment gérer alors l’hétérogénéité des sources du droit ?

La lettre même du Coran prédispose-t-elle à une lecture intégriste ? Le statut de la femme, notamment, semble en contradiction avec les principes républicains ou la « citoyenneté égalitaire » dont Tariq Ramadan faisait pourtant un principe inaliénable ?

Abdelwahab Meddeb : Les passages du Coran sur les femmes qui nous choque ont des équivalents dans la Bible. Ce n’est pas une invention coranique. Le statut de la femme est même plus avancé dans le Coran que dans la Bible. Le problème, c’est que les sectateurs de la Bible ont pour la plupart dépassé l’approche littérale. Tandis que beaucoup de lecteurs musulmans (et pas seulement islamistes) lisent encore le Coran selon une permanence qui fait perdurer le contexte patriarcal du temps de son émission. Or, aujourd’hui, nous sommes très loin du patriarcat. Les jeunes qui se sont révoltés l’hiver dernier en Egypte et en Tunisie ont été les éducateurs de leurs propres pères. Une partie du Coran est obsolète et à neutraliser par le retour au contexte. L’historisation me paraît essentielle dans l’approche du texte coranique. Un grand nombre de musulmans participent aujourd’hui à l’islamologie comme science internationale, ils optent pour une démarche historicisante et philologique. Il faudrait que les résultats de ces recherches passent du studio d’études au sens commun. Il y a un travail didactique à faire. Serait-ce là une des tâches futures de l’Etat à venir qui assumerait la fonction d’instituteur du peuple comme le voulait aussi Condorcet ?

Tariq Ramadan : Ces questions ont été largement instrumentalisées. Les traditions chrétienne, juive ou bouddhiste contiennent elles aussi des textes qui peuvent paraître choquants à l’aune de nos valeurs actuelles. Dans le cas de l’Islam, cependant, on fait fi de toute une tradition de contextualisation. On se permet de figer le texte comme s’il n’avait pas été interprété au fil de l’histoire.

Comprenez-vous que certaines pratiques musulmanes puissent choquer ?

Abdelwahab Meddeb : Oui, notamment que certaines mosquées débordent dans la rue… L’intégration suppose le respect des lois de l’hospitalité. Elle implique la discrétion, la distinction entre l’agora et la demeure. La manifestation ostentatoire de la croyance peut être perçu comme une provocation, comme un appel à la conquête, au prosélytisme, comme une atteinte à la liberté d’autrui. Au cours des trente dernières années, les islamistes ont lancé des attaques très violentes contre les laïcs. Sous le titre de Laïcs et traîtres, le Tunisien Muhammad Moro, a voulu montrer que les laïcs préparaient le terrain pour l’impérialisme culturel et politique. D’après l’Egyptien ex-Frère musulman, prédicateur sur la chaîne qatarie Al-Jazira, Youssef Al-Qaradaoui, en plus fondateur du Conseil européen des fatwas et de la recherche, « la laïcité accepte le droit positif, qui n’a ni histoire, ni racine, ni acception générale, et récuse le droit musulman que la majorité considère comme la loi divine… Le laïc qui refuse l’application du droit musulman est un apostat. » Or, dans la lettre de la charia, l’apostat est condamné à la peine capitale. Alors comment interpréter la référence de Qaradaoui à l’État civil, dont nous avons parlé plus haut ? Marque-t-elle un retournement spectaculaire ? Est-ce une révolution copernicienne ? Une palinodie ? Ou simplement paroles de circonstance pour prendre à temps le train de la révolution et le détourner pour son propre compte lorsque la conjoncture s’y prêtera ?

Tariq Ramadan : J’attends des politiques qu’ils arrêtent d’instrumentaliser la question de l’Islam pour créer de l’altérité, ce qui est le fait des populistes. Les gouvernements européens disent n’avoir aucun problème avec la grande majorité des musulmans : ils respectent la loi, ils parlent la langue du pays et les sondages indiquent que les musulmans britanniques et français se sentent appartenir à leur pays. Pourtant, à l’heure actuelle, on fonde plus facilement une mosquée avec de l’argent saoudien qu’avec des fonds issus des collectes récoltées par des Français de confession musulmane. On ne leur fait pas confiance, on les surveille. La laïcité, ce n’est pas le contrôle de l’islam français, c’est l’arbitrage et l’autonomisation de l’islam au cœur de la République.

De l’homosexualité à la lapidation des femmes adultères dans certains pays islamiques, la question des mœurs semblent être la plus délicate et permet de nourrir chez certains l’idée d’un antagonisme des civilisations…

Abdelwahab Meddeb : En Égypte ou en Tunisie, les gays existent, ils se défendent. C’est là un état de fait qui devrait être reconnu en droit. La notion d’habeas corpus demande à être adaptée en Islam où la liberté au sens où l’entendait Stuart Mill trouve difficilement sa place. Il faut dénoncer le mal de « la tyrannie de la majorité ». Il convient de tracer une limite à l’ingérence de l’opinion dans l’indépendance de l’individu. C’est tout aussi important que de se prémunir contre le despotisme politique. A cela, il importe d’insister sur l’universalité de la déclaration des droits de l’homme et être vigilant défenseur en contexte islamique fétichisant la chariades articles XVI qui défend la liberté de mariage sans restriction de race, de nationalité, de religion et l’article XVIII qui stipule la liberté de pensée, de conscience, de religion, impliquant la liberté de changer de religion. Toutes ces dispositions entrent en conflit frontal avec la lettre de la charia. Ces articles constituent pour nous les signes d’une modernité donnant à la liberté le statut d’une personne vivante qui a projeté son ombre sur la scène du printemps arabe.

Tariq Ramadan : En termes de comportement sexuel, rien ne distingue l’islam de la tradition chrétienne, juive ou bouddhiste. L’interdiction musulmane du comportement homosexuel est la norme, mais comment gérer la réalité ? La question est celle de l’éducation. Il faut faire évoluer les comportements, apprendre à respecter les autres, leur identité et leurs choix, et suspendre le jugement sur l’être : « Dieu seul le sait »… La notion de liberté n’est pas une notion nouvelle en Islam. Tous les grands savants de l’Islam sont passés par la prison. Il y a une tradition de liberté intellectuelle, de contestation. Le problème tient plutôt à la liberté sexuelle et à la morale personnelle. Je suis, à titre personnel contre le port du niqab ou la lapidation des hommes et des femmes adultères, mais je veux faire évoluer la doctrine à l’intérieur, sinon rien ne changera. D’ailleurs, sur ce point le discours occidental a changé : au Moyen-Âge, le musulman et l’arabe incarnaient la permissivité, la luxure, les mille et une nuits. Au XIXe siècle, ils représentent le prohibitif. On est passés du harem au niqab selon les intérêts idéologiques du moment : le musulman devant représenter l’autre, l’altérite par excellence. Sur le plan des mœurs, la liberté est sans doute une notion problématique dans les pays majoritairement musulmans : c’est un fait indiscutable et il faut en faire la critique.

Considérez-vous que l’Europe en général, et la France en particulier, traverse un moment islamophobe ?

Abdelwahab Meddeb : L’islamophobie est au fondement de l’identité européenne. Depuis la Chanson de Roland jusqu’au Mahomet de Voltaire, l’Europe s’est construite par rapport à l’Autre islamique et à travers son rejet. Nous avons désormais à vivre ensemble, sans occulter cette mémoire mais en l’étudiant de façon pédagogique. La France, par ailleurs, n’a pas fini d’instruite le dossier algérien. Il reste un énorme contentieux à épurer par la pédagogie et non par l’occultation.

Tariq Ramadan : Léopold Weiss, ce diplomate juif converti à l’islam, considérait que la relation de l’Occident avec l’Islam était marquée par le traumatisme infantile du Moyen-Âge. Car l’Europe s’est construite dans l’identité négative. La France n’est pas sortie de son rapport de colonisateur. Ce phénomène renvoie à plusieurs facteurs : en France, la question religieuse a toujours produit du passionnel, indépendamment de l’islam ; d’autre part, la mondialisation a déclenché une crise identitaire ; enfin, nos perceptions sont en retard sur les réalités : les enfants de l’immigration sortent du ghetto, ils ont une nouvelle visibilité et la réussite de l’intégration suscite des crispations. On s’attaque alors aux symboles : niqab, foulard, minarets… Par ailleurs, on assiste à une normalisation du discours populiste en France et en Europe qui est aujourd’hui utilisée à gauche comme à droite. L’islamophobie est un nouveau racisme qui s’installe et mine l’Europe et tout l’Occident : il appartient à des intellectuels et à des politiciens courageux d’oser le reconnaître et de le combattre plutôt que de faire profil bas ou de jouer la surenchère à des fins électoralistes.

Abdelwahab Meddeb : Pour revenir au Mahomet de Voltaire, ce serait une bonne chose de l’enseigner. On découvrirait le rapport entre fiction et histoire. Et au-delà de l’islamophobie, cette pièce démonte la machine qui produit les fanatiques. Pas mal de ses vers s’appliquent aux islamistes terroristes. Le lecteur découvrira in fine que la matière islamique n’est qu’un détour emprunté par le dramaturge pour s’en prendre au fanatisme catholique qui sévissait à son époque.

Propos recueillis par Nicolas Truong

Source de l’article lemonde.fr

1 COMMENTAIRE

  1. Ah bon? mr. meddeb parle de liberté et de dignité pour les peuples arabes, AUJOURD’HUI, quel beau retournement de veste, vraiment spectaculaire!

    Petit rappel:

    http://www.dailymotion.com/video/x4a7y1_debat-tarik-ramadan-meddeb-partie-1_news : 17:00 Dénonciation claire et forte de Mr Ramadan de l’ex-dictature qui régnait en Tunisie

    http://www.dailymotion.com/video/x4a8cb_debat-tarik-ramadan-meddeb-partie-2_news : 12:00,
    d’après mr. meddeb les femmes tunisiennes sont libres et satisfaites de leur condition…je crois que l’Histoire a prouvé le contraire

    http://www.dailymotion.com/video/x4a8pw_debat-tarik-ramadan-meddeb-partie-3_news: 1:00
    La laïcité est prioritaire sur la démocratie, on peut appliquer la laïcité sans démocratie, la démocratie n’a pas l’air de préoccuper plus que ça mr. meddeb.

    Voilà l’exemple d’un homme qui produit des beaux discours dénués de substance, visant à plaire et satisfaire certaines personnes, changeant selon l’ère du temps et les tendances; quand la Tunisie est sous une dictature,on met en évidence et on loue sa « pseudo-laïcité » et pas un mot sur les 97% de vote pour ben ali ainsi que le non respect des droits de l’homme, de la liberté, et lorsque le peuple se révolte, on change de camps, et là on parle de démocratie et on revendique la mise en place d’une démocratie!

  2. Salam alikoum,

    J’admire beaucoup la vision du Frere Tarik surtout les thémes et sujets d’acctualité poltitique, géopolitique et religieux j’admire beaucoup sa sagesse;
    je pense que le systméme acctuel qui guide ce monde le dénude deces valeurs spirituelles qui sont incontournable à la bonne evolution et la continuité de la vie non pas des humains seuls mais de toutes les créatures ainsi leurs évolution comme ALLAH le veut (LA TOUFSIDOUN FGI AL ARDH….)(YABGHOUNAHA AI3AJA….)( A FA HOUKM AL DJAHILYA YABGHOUNE….
    c’est un systeme qui contre dit LA SOUNA ALLAHI FI KHALQIH WA FI AHKAMIH !
    ces attaques repetitives sur les valeurs de l’islam agissent en quelqun qui a peur de perdre son régne;; le captalisme touche a sa fin .
    ajoute a cela les ennemis des croyants qui existait deja a chaque époque des prophetes car cela voient en ISLAM une menace pour leur AQIDA qui est basée sur une spiritualité incorrecte et injuste et surtout sur la matiére, garant de leurs survie a leurs sense!!!
    les enemis de l’ISLAM sont multiple viennent de differents horaizon dans un seul objectif, combattre les valeurs et les principes ISLAMIQUE;

  3. salam
    La Parole de Dieu est supérieure à la parole de ses créatures . Lorsque la parole de l’homme est en contradiction avec la Parole de Dieu , la parole de l’homme devient obsolète. Mr Abdelwahab pense être plus défenseur de l’homme que Dieu qui l’a créé en traitant la Charia de retour en arrière et le texte coranique d’obsolète. En revanche il est totalement inapte à faire le bilan en bien et en mal du système de « liberté » qu’il s’acharne à défendre . Il me semble être plus préoccupé du bien-être des humains que Dieu ! C’est Dieu qui lui a donné sa cervelle toute molle pour y penser. Peut-être Mr Abdelwahab ne croit pas en Dieu, dans ce cas je l’invite à faire un effort pour connaître l’Islam pour retrouver le chemin avant qu’il ne soit trop tard.

    • As-Salâmu ‘Alaykum,

      Comme vous le savez, l’IFESI subit une profonde injustice. En effet, les instances judiciaires ont établi une interdiction provisoire de recevoir du public à l’institut, justifiée par des motifs de sécurité, en dépit du fait que tous les travaux nécessaires ont été déjà effectués.
      Alors qu’il appartient à la mairie de Boissy-Saint-Léger de régulariser la situation en traitant le dossier, au demeurant en sa possession, rapidement, celle-ci ne semble pas juger cela prioritaire.
      Nous n’acceptons pas ce grave état de fait qui nous prive de nos droits et qui semble pourtant simple à rectifier.
      Nous exigeons de la mairie et des institutions de l’Etat le déblocage rapide de la situation pour nous permettre de suivre nos cours comme il se doit.

      Nous ne devons pas nous laisser faire et nous devons lutter pour nos droits qui sont clairement bafoués.
      Si chacun de nous n’agit pas, nous ne pourrons tout simplement plus étudier et nous serons balayés du revers de la main !!!

      Un agenda a été mis en place pour montrer quotidiennement notre mécontentement avec en point d’orgue un grand rassemblement samedi matin. Les rendez-vous sont les suivants :
      Ce Jeudi (28 avril) après-midi : Ce Vendredi (29 avril) matin et après-midi : Le maximum de personnes doit se rendre à la mairie et lui démontrer que ce dossier est prioritaire.
      Ce Vendredi (29 avril) à 15h : Rassemblement devant la préfecture du Val-de-Marne.
      Ce Samedi (30 avril) à 9h : Grand Rassemblement au départ de l’institut pour se rendre à la mairie. Tout le monde doit venir pour que nous montrions bien que nous ne nous laissons pas faire.

      PS : Ce message est à diffuser au maximum, forum, sites, contacts, réseaux sociaux…

      Bâraka Allahu Fîkum
      Fraternellement!

      Mairie de Boissy-Saint-Leger
      7 rue Léon Révillon
      94470 Boissy-St-Leger

      Prefecture du Val de Marne
      7 av du Général de Gaulle
      94000 Creteil

  4. Monsieur Ramadan

    Cet article est passionnant et permet de voir que vous et Mr Meddeb avez évolué depuis le débat télévisé du 30 janvier 2008.
    Vous convergez sur plusieurs points: les Droits de l’homme et la lecture contextualisée du Coran. Vous divergez sur l’adaptation de la charia aux sociétés futures des pays arabes.
    Vous êtes d’accord sur le but: «cinq principes inaliénables à toute nouvelle Constitution : l’État de droit; la citoyenneté égalitaire; le suffrage universel; l’obligation de rendre compte de son mandat; la séparation des pouvoirs.»
    Vous n’êtes pas d’accord sur les moyens: Mr Ramadan, vous êtes pour la charia réinterprétée en fonction des finalités de justice et d’éthique. Vous l’expliquez bien dans votre livre p 102-103 de « Mon intime conviction ».
    Mr A. Meddeb est pour l’application de la charte des Droits de l’homme ( article XVI qui défend la liberté de mariage sans restriction de race, de nationalité, de religion et l’article XVIII qui stipule la liberté de pensée, de conscience, de religion, impliquant la liberté de changer de religion).
    Mr Meddeb souhaite un système démocratique tel qu’il est expérimenté en Occident. Vous pensez qu’il doit passer par une interprétation de la charia pour être accepté des musulmans.

    Vous êtes aussi d’accord que l’interprétation du Coran doit être contextualisée et replacée dans leur historicité. Vous vous opposez tous les deux à la lecture littéraliste du Coran.

    Par contre je ne puis être d’accord quand vous dites: «l’Europe s’est construite dans l’identité négative.»L’identité européenne existait avant l’islam et son identité s’est construite sur la spiritualité chrétienne et non en négatif de l’islam. Vous le dites d’ailleurs plus haut dans l’article. «fallait-il inclure dans la Constitution européenne le référent religieux, les origines chrétiennes de l’Europe? Certains, au nom de la laïcité, s’y refusaient; d’autres voyaient là une source d’inspiration. Dans le monde musulman, on retrouve aujourd’hui le même débat.» Vous semblez ici admettre les racines chrétiennes de l’Europe. Dans votre livre «Mon intime conviction» p 135, vous trouvez surréaliste de prétendre que l’Europe ait des racines chrétiennes. Même si la spiritualité chrétienne n’est pas exclusive dans la culture européenne, elle est essentielle. Comment réagiriez-vous si je disais: « Dire que l’Afrique du nord a des racines musulmanes est surréaliste car St Augustin, St Cyprien, etc,… »?

    Je pense que pour parvenir au «Nous» dont vous parlez dans votre livre, il va falloir que ce «Nous» soit aussi possible sur la lecture historique du passé de l’Europe. Dans votre livre «Mon intime conviction» p 206, vous proposez d’enseigner l’histoire de l’Europe en omettant le christianisme. Son apport à la société européenne fut énorme dans le domaine éducatif, culturel, économique et social : les écoles, les universités, la structure de la pensée, la diffusion de la culture et du savoir, les hôpitaux, la vulgarisation des techniques agricoles, la pacification des campagnes, la justice et la protection des opprimés, l’aide sociale aux pauvres, aux handicapés, aux vulnérables,…

    Respectant votre démarche de croyant musulman et celle de Mr Meddeb pour construire des ponts et construire un «NOUS», je souhaite que les rencontres du Bourget feront croître vos projets.

    Fraternellement
    Elkana

  5. La misère du riche ou la richesse du pauvre

    Je dois dire que M.Meddeb me gène pour deux raisons.

    1. Pourquoi vouloir absolument parraitre pédant au point d’occulter le fait que l’intellectuel arabe n’a pas besoin de bien parler pour bien penser? Toutes ces belles phrases sont bien faites pour enrober ce que le séducteur veut masquer: la cuistrerie depuis le Moyen-Age est l’arme du flagorneur. Exemple : »il est possible d’élaborer une théologie des religions qui instaure une convivance entre les croyances dont le critère serait l’émulation éthique dans un accès égal à une vérité tremblant vers l’indécidable ».
    Pourquoi? Pourquoi celui qui veut paraitre érudit a longtemps soutenu Ben Ali en tournant sa veste aussi vite que le vent tourna en Tunisie? C’est que M.Meddeb n’est guère un intellectuel. Il peut nous citer Tocqueville, Kant ou Averroes, personne n’oubliera ces incartades verbales bien tournées pour plaire à la dictature en place. Il a tué la poésie, insturment subversif, en frottant le manche des Ben ali. Un intellectuel ca conteste !

    2. Non,Meddeb n’est pas un intellectuel.Il peut nous donner des lecons de réthoriques, nous citer Ibn Khaldoun mais il nous fera pas passer qu’il connait l’Islam car d’abord être obsédé par l’occident c’est ne le voir que comme seul modèle possible au bien-vivre dans le monde arabe: c’est une seconde erreur. Car celui qui ne voit pas l’Histoire comme une continuité ne doit pas croire en l’unicité des idées dans les situtions dissemblables. L’islam, nolens volens, fait partie de la culture du monde arabe, de leurs idées, du comportement des gens, etc. L’islam n’a pas participé a ces révolutions? Et pourquoi en Egypte les manifestants allaient-ils priés devant la police?

    Merci aurevoir

  6. Excellente analyse mr Ramadan !Comme d’hab !
    je suis une jeune fille voilée G 17ans , et j suis contre le port du niquab, je pense que C une pratique integriste + ca a créé bq de problemes au sein des pays occidentaux !!! le hijab suffit, ca m’énerve franchement j comprend po pk ils se compliquent la vie!!On a vrmt besoin de comprendre notre religion bien comme il faut!
    L’Islam= Science, Amour , fraternité , Tolérance, ouverture sur autrui, et fidélité! G envie ke le monde entier sache ca et qu’on arrête d’utiliser ce terme d’Islamophobie !!n’importe quoi !!
    () Meddeb …Allah yhdik , craint allah et fais attention a ce que tu dis ><' (فَتَرَى الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ يُسَارِعُونَ فِيهِمْ يَقُولُونَ نَخْشَى أَن تُصِيبَنَا دَآئِرَةٌ فَعَسَى اللّهُ أَن يَأْتِيَ بِالْفَتْحِ أَوْ أَمْرٍ مِّنْ عِندِهِ فَيُصْبِحُواْ عَلَى مَا أَسَرُّواْ فِي أَنْفُسِهِمْ نَادِمِينَ Musulmane fidèle _ Imane <3

    • @Imane et aux autres musulmans

      Je suis d’accord avec ton raisonnement sur la Burqa. Que tu en revienne aux sources pour nous expliquer le fonctionnement. Mais Dieu nous a donné un coeur pour comprendre et une raison pour nous adapter au contexte. Vous êtes un certain nombre de musulmans à dire : « nous sommes contre la Burqa en France, nous sommes pour le Voile ». Mais c’est une énorme erreur politique. Je m’explique :

      Tu serais dans un pays qui t’acceptes, tu peux faire dans l’opposition des musulmans. Mais là, tu ne doit pas jouer cette carte là. Il faut rester stratégiques. Si tu t’opposes à la Burqa et qu’en plus tu passes à la radio ou à la TV pour t’indigner de la Burqa ; tu vas amoindrir l’Islam. Le mieux, c’est que tu donnes pas ton avis ; parce que ton avis sera utilisé contre toi. Au maghreb tu peux dire on est contre la Burqa. Mais en France, tu vas être une voie pour les islamophobes ; ils vont t’utiliser comme un instrument, comme si tu étais une personne naïve. Que t’importe de dire que tu es contre la Burqa. Gardons le silence.

      La politique c’est comme ca : plus tu rabaisses un corps d’idées, un corps de thèses, tout ce qui touche par exemple à l’Islam ; et petit à petit les membres s’éffritent et le corps fini par s’affaisser.

      Donc que tous les musulmans qui sont contre la Burqa cessent de médiatiser leur indignation contre la Burqa, ca ne fait que donner des bâtons pour battre les musulmans encore plus fort.

      C’est comme la Présidente de « Ni Pute Ni Soumise », cette fille ca se voit qu’elle a dû connaitre des choses difficiles dans sa vie, elle est en manque de repères. Elle s’est radicalisée contre l’Islam parce que surement elle s’est fait battre et humiliée par des hommes et donc elle a attribué ca à l’Islam. Et elle est l’une des personnes qui font perdre en crédibilité les religions.

      Donc que tu sois pour la Burqa c’est une chose. Mais ne le dis pas. A moins que tu veux que l’Etat français se donne des raisons pour créer des lois anti-Islam. Ils n’attendent que ca. On doit être clair avec nous même, et ne pas nous mutiler politiquement.

      Et l’autre chose, tu demande à ce qu’on arrête de parler d’Islamophobie ; pour quelle raison ? Tu veux qu’on fasse la promotion de l’injustice. Islamophobie signifie « ceux qui ont peur de l’Islam ; et qui méprisent les musulmans en conséquent soit par peur soit par haine ». Et ca existe malheureusement. Donc on est obligé de le dénoncer.

      Et méfies toi bien de l’opinion politique des Mufti ; tu ne dois les suivre que religieusement, leur opinion personnelle leur appartient ; surtout s’ils sont naïfs.

    • G apprécié votre réponse, vs avez raison sur tt ce ke vs avez dis !! mais moi personnellement je ne vais passer ni sur la radio ni sur la tv soyez sûr et certain ^^
      et si par hasard G eu 7 chance,G différents sujets plus import a en parler, je vais po rater cette chance là en parlant de burqua commeme :D!! G b1 compris ce ke vs avez dis soyer trenkil 🙂 ..
      _ Merci pr le conseil mr poussiere, G b1 aimé!

    • Mais que non que ce n’est pas une pratique intégriste
      mais c’est une pratique PRIVATIVE au sens ou les aspects physiques d’une épouse mariée bien élevée dans la tradition islamique s’exclut de se montrer dans tous ses aspects à la « publicité  » de la rue en espace publique c’est tout .
      Et à ce sujet c’est plutot les hommes qu’il faut interroger sur leurs etats d’ames quand au mode ou la façon d’habillement d’une femme. En Islam c’est « Closet » circulez y a rien à voir , et merci de votre compréhension.

    • Voilà une sagesse islamique , bien comprise et bien pratiquée, qui parrait toute rébarbative dans un occident
      aux moeurs un peu ou beaucoup (selon les références) plus débridés (Publicités,faschion-mode,relations sociales etc..
      Et au lieu de juger sur la juste mesure , on juge sur l’unipolarité de la pratique usuelle occidentale .

  7. On s’indignera bien sur de la tribune que le monde offre à M. Ramadan, et en félicitant M. Meddeb on omettra son passage sur la dictature de Ben Ali il y a quelques temps lors d’une émission de Taddei (« Ce soir ou jamais »)…

    • …sans offense ni préjugé, le dialogue est ouvert, il s’entend donc que, quelques erreurs s’y tiendront sans doute comme il fut des passés un Nombre à ne jamais vouloir dépassé, la Reconnaissance se parviendra, espérons des hommes et quant à Elle, parmi des valeurs décidées puis animées des plus communes mesures de la Dignité, chacun, chacune, se sachant, dès l’instant et du dialogue, se préférer quelques réelles indulgences humaines et fraternelles plutôt que des égarements éventuels et conséquents…

      …Nous souhaitons parmi des avis et des échanges poursuivis, à moindre erreur ou à juste possible, s’entendre des hypothèses, se concourir des caractères, et se vivre des meilleurs(es), aussi, à Vos raisons s’évoquant vers l’indignité, chacun, chacune, s’arrive ou s’arrivera à des propos mieux élaborés en la substance des paroles, des consciences, des avenirs,…

      …à sens d’image, disons commune ou perceptible ou entendue, les parties fluides et traçantes du corps, des montagnes, d’un arbre, par exemple, sont-elles toutes aussi rectilignes qu’il se supposerait bien des faits en des sens, disons, moins naturel, Nous conservons qu’il se partage des forces et des matières à leurs bonnes voies, à leurs mêmes dévouements, d’ailleurs parfois, certains, certaines, s’animent et se procèdent autrement et encore à ce principe égal, humain, naturel…

      …Hassan…Salam, merci…

  8. …Al’Salam AliKoùm…

    …si il est entendu clairement, dignement, fraternellement des parts génératives de la Conscience comme des cycles évolutifs de l’Existence il peut être apprécié à chaque Croyance et à toute Espérance Humaine, la Nature différente, le Chemin défendu, le Sens respectable, d’une et plusieurs voies de l’Humanité…

    …si il est différent, des hommes, La Culture et La Croissance, il est égal et possible, en leurs connaissances et parmi des lieux, les mesures successives et comparables à Leurs meilleurs entendements…

    …si il est défendu, des hommes, La Dignité et La Paix, il est libre et contenu, en leurs voies et parmi des égarements, les sens humains et intelligents à Leurs valeurs complémentaires…

    …si il est respecté, des hommes, La Justice et La Raison, il est fraternel et généreux, en leurs cohérences et parmi des clémences, les ensembles spirituels et subtils à Leurs préjugés Universels…

    …si il est juste, de L’Homme, des Hommes et des Vies, il est absolu et entendu, en Sa présence et parmi des instants comme en leurs sommes initiales et ajoutées, à Leurs nécessaire Humanité…

    …La Paix Vous Accompagne du propos humain et des dialogue à venir, « Le Monde » se remercie également, humblement, communément…

    …il est évident, des périodes actuelles et culturelles comme des saisons employées et rapportées, que Nous encourageons La Paix et le Sens Naturel à la Dignité Humaine…

    …Hassan…Salam, merci…

    • …espérons également du message précédent celui ci, qu’il soit traduit vers des consciences et des lectures de l’Islam, comme, pour qu’il soit entendu des principes, le propos, la valeur, la Tolérance, kima cheddîne ou chaÿffîne l’ArHman ou l’ArHim, ilaKoùm t’sèmrhîne, si il est entendu…

      …Hassan…Salam, merci

  9. Salamaleycoum,
    personnellement, j’ai été interpellé par les passage ci-dessous :
    _ « D’autres, comme moi, pensent que la charia est une construction humaine qui nous donne des orientations éthiques » : la charia n’est-elle pas le fruits d’un ensemble de prescriptions et d’enseignements émanant d’Allah? Les hommes peuvent-ils se suffire à eux même pour faire justice?

    _ « Si le réformiste s’empare de la charia où elle est encore inscrite pour la vider de sa substance, je serais son allié »
    _ « Comment défétichiser ce concept de charia ? »

    Les deux phrases ci-dessus dégagent (l’impression?) d’une reddition idéologique (ce qui me surprendrait venant de la part de Tariq Ramadan); comme si la charia ou le terme de charia, était un problème.
    Les musulmans occidentaux ne remettent pas en cause pour autant les lois des pays dans lesquels il vivent. Dans l’article, il est question des pays arabes.

    Souhaitons demandons et impliquons-nous pour une application des principes d’équité de justice, de l’orient à l’occident.
    Bonne continuation à tous !
    Salamaleycoum !

    • salam
      J’ai été particulièrement surpris par les passages que vous avez relevé, donc je soutiens votre analyse et vous remercie.
      salam

    • muslima basique
      Débat « intellectuel » classique mais ce qui l’est moins c’ est ce glissement imperceptible et vicieux des intervenants à propos de la CHARIA et surtout Medour qui cache une ignorance presque totale de la religion ou du Mepris? à la façon Orientaliste colonialiste sous des oripeaux scientifistes.

      Ses réferences sont exclusivement occidentales pourtant il reconnait que cet occident s’est construit en opposition avec un orient qui l’a éduqué??
      IL encense CERTAINS AUTEURS qui ont fait leurs temps et servi une idéologie bien précise car venus en réaction à un contexte historique relatif à leurs pays et leurs cultures
      Une fascination totale RELIGIEUSE brouille sa raison son esprit  » critique « devrait plutot mettre en lumière les erreurs et les manques somme toute humains qui traversent ces oeuvres que le génie des auteurs lui seul ne peut suffire à combler les lacunes historiques psycologiques philosophiques anthropologiques spirituels et scientifiques pour pouvoir prétendre répondre au Salut de l’Humanité et à son Bonheur.Leur vie d’ailleurs n’etant pas en accord avec les principes qu’ils se piquent de défendre(exemple l’auteur de l’Emile ou De l’éducation -Rousseau- abandonnant ses propres enfants.Ou encore l’auteur de Zadig qui voulant dénoncer à mots couverts un régime absolutiste ne trouva rien mieux à faire que d’en transposer les abus dans un Orient qui somme toute était bien mieux gouverné à l’époque que « la patrie des philosophes » .Malgrès les éloges qui ne tarissent pas à son sujet cette oeuvre est truffée d’anachronismes et d’inexactitudes qui témoignent de la profonde méconnaissance de l’auteur qui bafoue la verité historique).

      Les vécus des peuples et nations et les évolutions fécondes et diverses ne procèdent pas tous de la meme »filliation maudite  » inique, fausse, matérialiste et suicidaire qui
      sous des discours lénifiants et scientifistes imposée au monde comme unique modèle depuis les croisades en passant par le colonialisme, le raçisme, le fascisme, le communisme, les guerres mondiales et le matérialisme effrené ce schéma de pensée unique qui nivelle le monde d’aujourd’hui et soumet l’homme et la planète entière a une dégradation ireversible.
      alors n’essayez pas de plaire a n’importe quel prix

      Messieurs sachez garger raison vos formules douteuses sur la Charia sont honteuses et sentent un esprit encore Colonisé.

  10. Salem ,

    « Pour nous doter d’une éthique appliquée, il nous faut ouvrir un débat entre les savants du texte et les savants du contexte. »

    Bravo , vous avez tout compris et vous verrez que les spécialistes du contexte sont complémentaires avec les savants des textes sans même le savoir !

    salem .

  11. Un tel débat dans la bonne critique sur le référant islamique rapportera indiscutablement des avances remarquables. Mr Medeb part avec une vision occidentale pour réformer la pensé islamique. Cela n’est pas une bonne pédagogie.

  12. Mon frère Tariq, l’UMP (Copé) justifie la loi sur le Niqab en citant la position du CFCM sur ce sujet (comme quoi le Niqab n’est pas une prescription religieuse), alors si toi aussi tu t’y met…..Ces soeurs qui ont décidé de porter le Niqab ont besoin de notre soutien, même si on n’est pas d’accord.

    • à jem et poussière, salam
      le port de la burqua, dans TOUS les pays du monde
      où on le constate, est une erreur fondamentale; le
      port du voile ou non, la manière de se vêtir et
      de se comporter correctement envers Allah sont
      des principes fondamentaux.
      en france, par exemple, je pense que les femmes
      portant la burqua sont des femmes qui, de ce fait,
      ne devraient jamais sortir de leur logis, c’est
      logique (à méditer…); il faut que leurs familles
      ou leurs maris réfléchissent davantage à cette
      situation.

    • Salam
      Je suis outrée par le fait que certains musulmans et musulmanes veulent « interdire » aux femmes de sortir avec la burqua.

      Vous oubliez un droit FONDAMENTAL que vous auriez du prendre des Lumières comme dit Medebdeb (entre soutenir le dictateur/avant et soutenir le peuple/aujourd’hui):l’habeas corpus le principe de LIBERTE.

      Une femme dans une France LAIQUE est censée sortir en mini-jupe, en slim(ces sortes de bas/pantalons qui montrent le moindre défaut tellement ils serrent les jambes, cuisses etc..) ou en Niquab.

      Je suis certaine que la prochaine loi qui va tomber sera d’empêcher que les foulards coiffe les têtes. Et vous trouverez des personnes bien pensantes qui diront qu’il faut « contextualiser » le Coran.

      La loi actuelle contre les quelques centaines de femmes va être rôder sur le terrain et « qui peut le plus peut le moins ».

      Abon entendeur Salam
      Hélène.

    • Je suis certaine que la prochaine loi qui va tomber sera d’empêcher que les foulards coiffe les têtes. Et vous trouverez des personnes bien pensantes qui diront qu’il faut « contextualiser » le Coran.

      Oui, c’est vers ça qu’il faut aller pour accéder enfin à la modernité, à la démocratie et à la laïcité et grâce à Tariq Ramadan nous pouvons y arriver de par le prodigieux travail de mise à jour de l’islam qu’il produit. Le voile, quelle importance au regard du message de paix et de justice qu’offre une lecture non littéraliste du coran? Nous ne sommes plus au septième siècle!!!!Je pense que Tariq Ramadan est le réformateur du siècle, celui qui va enfanter l’islam moderne.

      Merci professeur Ramadan, notre guide!

    • Salam
      @ Hind
      Vous voudriez que les maris de ces femmes les FORCENT à retirer leur burqua? Vous n’êtes pas sérieuse!

      Celà ressemble à du totalitarisme. A méditer….

      Une passante

  13. Bravo pour ce débat constructif! Il en faudrait davantage au sein de la communauté musulmane de France, lors des réunions et rassemblements, les musulmans organisent toujours des débats consensuels avec des gens du même bord (tendance conservatrice), c’est stérile, c’est avec la confrontation des idées que l’on avance. Pourquoi au bourget par exemple, Meddeb, Bidar, chebel ne sont jamais invités?
    Il y a quelque chose de très important qui ressort de ce dialogue, trois tendances existent, les sécularistes occidentalisés, les réformistes enracinés et les littéralistes traditionnels. Leur influence sur ces révolutions va être décisif. J’ai vraiment trés trés hâte de voir qui va l’emporter. Le réformisme enraciné semble être populaire auprés d’une population arabe de plus en plus lettrée et attachée à ses racines et son identité. Si le réformisme parvient à s’imposer et à relancer cette vieille machine encrassée vers la modernité alors on assistera à une chose inédite, la constitution d’un modèle politico-sociétal viable qui tire sa source de la religion, la réconciliation entre raison et religion que n’a pas pu scellé la civilisation occidentale chrétienne, les musulmans la réussiront.Cela entraînerait un bouleversement majeur,en plus d’un modèle efficace, qui fonctionne, nous aurions à ses côtés, l’éthique, chose qui fait cruellement défaut dans notre monde. C’est mon souhait le plus sincère.Ce scénario serait idéal mais d’autres scénarios moins enthousiasmants peuvent l’emporter. Cela va dépendre de l’action plus ou moins convenable des hommes car je pense que Dieu a établit pour la marche du monde,une infinités de voies selon des lois spécifiques, la révolution arabe a eu lieu selon certaines lois (alphabétisation, démographie, médias arabes libres, contexte géopolitique souple: ennemis affaiblies etc..), pour la suite il faudra s’efforcer d’agir selon les lois naturelles qui nous mèneront vers la voie de la libération et le salut du monde arabe. Donc il faut agir convenablement et espérer que Dieu nous aide inshaAllah.

    Le prophète pbsl avait prédit:
    « il y aura un califat sur le modèle du prophéte le temps que Dieu le voudrait, puis Dieu le fera disparaître ; puis il y aura une royauté mordante,oppressive (littéralement traduit par « mordant »= »3ad » c’est à dire qui ne lâche pas facilement, qui s’accroche sur la durée.) le temps que Dieu le voudra, puis Dieu la fera disparaître ; puis il y aura une royauté tyrannique, dictatoriale (littéralement royaume tenu par la force « moulkane djabriyane » djabr=force) le temps que Dieu le voudra, puis Dieu la fera disparaître ; puis il y aura un califat qui suivra le modèle tracé par la prophétie et il (le prophète) se tut »
    rapporté par l’Imam Ahmad, Abu Dawud at-Tayalisi, et al-Bazzar dans leur Musna.Effectivement, il y eut d’abord l’époque du règne des compagnons du prophète qui suivirent sa voie puis celle des royautés mordantes héréditaires qui durèrent des siècles Omeyyades, Abbasides, Ottoman puis est venue l’époque des dictateurs qui s’imposent par la force, la peur et la répression et qui est en train de prendre fin, maintenant nous verrons si l’avenir qui nous est reservé est celui prédit dans ce hadith. Donc affaire à suivre..

  14. Salam
    Mr Mdeb utilise des phrases pompeuses pour faire montre de son savoir, histoire de paraître intellectuel (il récite la même chose comme un politique voulant faire adopter une loi). Résultat un discours télescopé qui m’a parut haché-menu.
    Message perso à Mr MEDEB:Rejeter et critiquer le Coran comme vous le faites peut faire douter quant à votre appartenance à la communité des intellectuels musulmans.Principe de la religion musulmane: le Coran est parole du Créateur; le vôtre, le mien et celui de tout ce qui nous entoure. Si vous en doutez c’est votre droit mais assumez le et dites le haut et fort. A moins que vous ne soyiez « grillé » et que vous ne serviez plus à rien.Aucune « lumière » humaine ne peut être supérieure à la Force Créatrice. Sorry!

    Mais si le Coran est et restera inchangé la compréhension humaine doit être revue pour une meilleure interprétation qui sied ne vous en déplaise à tous les temps et à tous les lieu. Et c’est ce que dit entre autre votre idole Avéroes.

    Mr Ramadan qu’Allah vous aide pour la réforme radicale mais de grâce ne perdez pas l’essentiel.
    Les gens ne sont pas stupides et n’aiment pas les girouettes même celles qui prétendent réfléchir(suivez ma pensée).

    LN

  15. Salam Ou’aleikoum

    Pourriez-vous développer svp:
     » Je suis, à titre personnel contre le port du niqab ou la lapidation des hommes et des femmes adultères, mais je veux faire évoluer la doctrine à l’intérieur, sinon rien ne changera. »
    Salam ou’aleikoum

  16. Dear Mr Medeb and Mr. Ramadan,
    in the moment I have the feeling that the uprising movement in the arabic world is an infection and a upheaval of the era Arafat, Öcalan and the Baath movement into presented time in event managing. It connects with the wishes of the cast of soldiers, who try to get their society who will share the system who even adores money to represent might. İn the same moment the people who live mesjid life are very angry about the behaviour of these people towards their children. There is a liberty towards functionalism, but the wish to fight or to squarrel for a united society- in german: Gesellschaft- turkish: adalet(leads to law)/ the opposite in Turkish:sosyete. WE live a new era , where they try to find a balance: giving them the possibility in earning money in this fast forward dying civilization, who is even not concerned of childrens education to creativity. This life who is even weaker in bodiment then Haram Life is a construction to build up an insurence and health system who organises a new law coordination between the borders and the floating into scientology organised video happening, junked possibilities of dealed life. İn this system dying gets more and more anonymous. There is still the possibility in living in the blood of a womans life who is praying her moon identity, but the system wants us to deal with bodies , who leave this order to participate in the last living of exodus of channeling spheric live, who is always impoisened.
    İf you look in a Hindu: we are proud of living a life , who electrifies cows for getting our profit from mass culture.
    We kill these animals- look at this upheavel in arabia- in there slaughter houses and every animal who is dying has a lots human hands linked in his nervous system and every day in this system we get our electrical: die anotherday work who tries to blast out our head who might think of identity.
    We eat death, we think death but we struggle for having a bit of time for family, for children- just even look in crises field . Every helping person leaves a system immanent hand or sex in a body who got shaken into modern media times, who is running against the season, against time, and pressures blood in body.
    THis fight is the system of media against islam. İslam is the only identity of a human being who is always in balance to moon and sun spinalled into the tongue and on the other side we have the conceptions of Luhmann, Searle, Habermas, Sloterdijk, who create or capture a new project running through media shaking us out of time, mixes us in different crowds unified in drugs and alcohol.
    ilker apaydin
    [email protected]

  17. les ennemis farouches de l’Islam ( qui ne sert pas leurs intérets sur tous les plans ) abondent en redondance sur ces épingles médiatiques très typiques . l’Islam est en mesure de répondre à ces ARTIFICES et une bonne fois pour toutes . Alors ils rebondiront sur autre chose mais c’est de  » bonne guerre  » que dis je de « NIEMA EL JIHAD ».

  18. L’Islamophobie est toute naturelle pour des peuples qui n’ont jamais de leur histoire été en contact ou confronté à l’Islam comme religion et tout ce qu’ils en connaissent c’est le chameau, le bédouin,le sabre coupe tete, et le harem polygame ;ce qui n’est absolument pas le mode de vie des musulmans
    l’Homosexualité , dès que des homosexuels sont arrivés
    au pouvoir politique ,par une campagne électorale toute bonomie sociale , et par par une campagne électorale publique sur le choix d’une société d’homosexxuels, HOP
    on saisit le pouvoir pour légiférer et preter des légalités aux homosexuels , Il faut s’inscrire en abus de pouvoir démocratique et détournement de la légalité publique démocratique,
    Ainsi on veut généraliser une dérive ( naturelle, clinique,
    ou atteinte aux moeurs des peuples) par l’opportunité électorale d’etre au pouvoir .Et encore un point de gagné pour les détracteurs de sociétés , phénomène qui est tout légalement coté en bourse , voulez-vous plus perverse machination !.

    Quand au statut de la femme, Sarko « le saint » veut protéger la musulmane, au nom de la démocratie moderne,de son asservissement par l’Islam ( lapidation, voile, polygamie,statuts personnels et toute la tirade)
    (Copain ) Monsieur le Président Sarko est ce que vous vous en étes occupés de protéger les boniches du renommé Bois de Boulogne pour ne citer que celui là .Ah oui là on est dans la liberté individuelle de se tatouer, de se dénuder, de se mettre en marché des ames,et ZAP c’est légal .

    Et par rapport à la polygamie , AVec tout mon respect pour la Grandeur de la France , le divorce, le libre concubinage, l’adultère, l’infidélité se sont identifiées en standars de bonnes moeurs et meme en fierté d’affirmation de soi ( dans la dépravation mais là on n’est plus dans les comparaisons).Au Point Que les citoyens ayants préservé leur bon sens choisissent de se marier d’ailleurs qu’en France , Tellement la mentalité en france n’a plus aucun crédit.

    Alors là qu’on craigne « l’Islamisation » qu’on saisit de nouveau en incrimination et « flyer » électoraliste contre l’Islam , qui reste encore , meme anachronique , le seul rempart contre toutes ces dérives spycho-affectives qui affectent toutes les générations,C’est le choix des gens libres « de ceci contre celà » et échapper à la confusion des morales et des éthiques , valeurs qui restent toutes humaines.
    En Europe, il faudra accepter la libeté des gens dans leur choix de culte et cesser de les prendre en accusation par appartenance à l’Islam.

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