Devant Dieu

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Elle fut l’une de ses rencontres, il est l’un de ses frères. Elle voulait s’en sortir, elle voulait vivre mieux. Répondre à l’appel de son cœur : répondre à Dieu et au Prophète (PBSL), vivre de cette harmonie : ne pas oublier Dieu pour ne pas s’oublier… Souvent, elle pleurait. Elle essayait, s’épuisait, s’en voulait, se fuyait… La rue, les amis, l’errance, de la déroute, et la drogue. Elle se cognait à des murs, s’isolait, et plus elle s’enfonçait, plus on la jugeait mal. Plus elle se sentait jugée, plus elle se murait. Elle devint presque muette. Elle avait pourtant tellement besoin de ses frères et de ses sœurs. Perdue dans ce silence et cette solitude, elle s’était éloignée. Il ne se trouva pas de présence, de cœur et d’amour qui furent assez forts pour la soutenir, pour l’accompagner. Dieu l’a rappelée à Lui. Lui seul jugera de sa destinée. Lui seul fera le compte de nos insuffisances. Elle est morte, comme beaucoup meurent…ignorés par une communauté qui s’ignore. Combien nous manquent l’amour, la patience et la persévérance.

Il est ému les yeux mouillés, le cœur un peu soulagé. Il avait l’impression, pour la première fois, de compter pour quelqu’un. Pour la première fois, il se sentait entouré. Il dit : « Tu sais, aujourd’hui tu es bien, tu pries, tu souris… et demain, tu replonges. C’est comme ça, un jour oui, un jour non. » Il nous invitait ainsi à être là, à être présents… aujourd’hui, demain, après-demain. Il nous appelait à cette patience qui doit nourrir notre foi et à cette disponibilité qu’elle doit enfanter. Aujourd’hui, il se bat contre lui-même. Pour éviter le mensonge, la sexualité désordonnée, le vol, l’alcool, la drogue… Il vit, il lutte. Devant Dieu, et au nom de tous les morts, saurons-nous aimer ceux qui sont blessés, qui s’agrippent : ceux qui, à côté de nous, sont encore en vie ?

Elle est partie. Il est parmi nous. Ce monde leur est apparu hostile et a déchiré leur cœur. Je ne sais ce qu’il adviendra d’eux, ou de nous. J’ai pourtant la certitude que nous manquons à nos responsabilités. Notre foi est mémoire ; de Dieu et des hommes. Dans les sociétés occidentales, la force de notre cœur doit avoir priorité sur les calculs et les stratégies. Peut-être faudra-t-il parler moins et donner davantage de sa personne. Pour que chacun trouve en lui, par cet amour, un horizon de pensée, de méditation et de rappel, Le Dieu de Bonté a donné ce droit aux hommes. Pour la paix des hommes :

« N’est-ce pas au souvenir de Dieu que s’apaisent les cœurs ? »

Il est possible d’être musulman en Occident ; il est possible de l’être partout sur la terre dès lors que notre cœur donne force à nos intelligences. Devant Dieu, dans la dignité de toutes les fraternités. Parce que chacun d’entre nous doit faire face à des échecs et à des peines, parceque la mort et la vie sont des épreuves.

Au jour des larmes, de la sincérité, « Il est Celui qui pardonne. »

« Celui qui ne sait pardonner, ne sera pas pardonné. » Saurons-nous faire naître cette force en nous ? Être frères et non juges, accompagner sans exclure. Combien d’hommes, de frères et de sœurs, voient au fond de nos yeux la rigueur d’un jugement définitif, la sentence d’une condamnation absolue comme si nous étions dans le secret du Jour du Jugement ?

« Dis : Ô mes serviteurs, vous qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Dieu pardonne tous les péchés. Certes, Il est Celui qui pardonne, Il est le Miséricordieux. »

Notre mémoire, plus souvent, devrait puiser aux sources de ce verset. Nous sommes responsables de toutes les solidarités, de toutes les générosités. D’une présence, d’un sourire, d’un mot. Combien sont-ils, dans cet Occident, de musulmans à l’intimité meurtrie. Combien sont-ils, chaque jour, qui pleurent leurs insuffisances et l’horizon de leur déroute ? Qui croient en Dieu, et s’en veulent de L’oublier.

Dieu jugera des larmes et des souffrances.

17 Commentaires

  1. LA VIE NOUS REDONNE CE QUE NOUS LUI AVONS DONNÉ

    Nous nous rencontrerons ce jour promis, sans chaleur ni froid, sous un ciel bleu et les caresses d’une brise légère
    Entourés de chants d’oiseaux, des fleurs aux parfums enivrants et les murmures de l’eau d’une rivière

    Nous nous approcherons l’un de l’autre avec sur nos lèvres un même sourire
    Envahis d’un immense bonheur et d’un amour qu’on ne peut décrire

    Nous nous reconnaîtrons instantanément, en prenant conscience émerveillés
    Que la vie nous redonne ce que nous lui avons donné

    Tu me diras ce qui nous arrive te semble irréel, que ce n’est qu’un rêve, et que tu as peur de te réveiller
    Je te répondrai que c’est « la vérité même » puisque nous nous aimions déjà avant que d’exister

    Après un moment d’un bien-être ineffable, l’inconnaissable nous sera dévoilé

    Éblouis par la splendeur de ce merveilleux et éternel printemps
    Nous nous agenouillerons sur l’herbe tendre d’un jardin florissant

    Tes mains dans mes mains, nos yeux remplis de larmes de joie
    Nous rendrons à notre «Seigneur l’unique» qui nous a fait revivre encore une fois

    Les actions de grâce pour tous les bienfaits dont il nous a comblés
    Et pour ses promesses accomplies de notre destinée

  2. Bonjour
    Je me reconnais beaucoup dans le portrait de la jeune femme. Je ne sais pas s’il s’agit d’un suicide mais quelques fois je lutte comme un vrai guerrier pour chasser moi même cette idée de mon esprit tellement la peine et la douleur m’envahissent.
    J’éprouve ensuite un grand sentiment de culpabilité car j’adore Dieu par dessus tout. Et pourtant aussi croyante puis je être j’avoue vouloir le rejoindre de moi même tellement son absence me pèse. Tellement l’absence d’amour, de bienveillance, de protection, d’affection, m’ont toujours manqué.
    Je me dis que c’est peut-être simplement le destin de certains.
    Si Dieu pardonne tout il doit pardonner aussi à ceux qui s’en vont d’eux même parceque la force était épuisée en eux, parceque usé par le combat , plus rien ne peut plus les relever…

    • Bonjour Saïda,

      Je viens de lire votre message et j’avoue que je suis inquiète à votre sujet. Ce que je peux vous dire, c’est que ni vous ni personne n’a le droit d’ôter sa vie ni celle d’autrui sous aucun prétexte. La vie est dure certes et il arrive des moments où nous nous demandons si le Dieu que nous prions nous entend, nous nous demandons si toute la peine que nous nous donnons pour suivre son chemin valent la peine. Mais une chose est sure et même certaine chère sœur, c’est que Dieu est au parfum de tous vos efforts et il sait ce qu’il y a de mieux pour vous et soyez patiente encore et encore, vous verrez que les choses vont changer mieux que vous ne le pensez. Continuez à l’invoquer à lui parler pour de vrai à cœur ouvert comme on le dit et ne tombez pas dans le découragement. Inch Allah les choses vont s’améliorer et toute cette étape difficile que vous traversez ne sera qu’un mauvais souvenir. Souvent on dit qu’il faut croire en son bonheur, croire qu’on a nous aussi le droit d’être heureux et en paix.
      Vous devez savoir une chose, « personne ne fera votre bonheur à votre place » ; c’est pour vous dire que vous êtes la première personne concernée et vous seule pouvez faire changer les choses si vous y croyez fermement. Tout est une question de foi ma sœur et de confiance en soi, pour le reste le Bon Dieu et la nature s’en chargent.
      Je vous souhaite beaucoup de courage et surtout beaucoup de confiance en vous et en Dieu et vous m’en direz des nouvelles. Excellent Vendredi à vous et que Allah exhausse nos prières. Salam! Bintou.

    • Salam Saida,

      Ton message est bouleversant…..j’en ai meme les larmes aux yeux. Que Dieu t’aime comme tu sembles l’aimer, quIl te couvre de son Amour qui te procurera toute la force necessaire pour surmonter les epreuves…meme celles qui nous semblent insupportables. De par Sa Sagesse et Sa Misericorde, lorsque Dieu inflige une epreuve a l’Homme, Il le fait selon ce qu’il peut supporter…..

      Du fonc du couer, une pensee d’une inconnue a une inconnue, mais soeurs dans la foi. Pardonne-nous de ne pas pouvoir te prêter main forte. Que Dieu te vienne en aide et qu’Il nous pardonne nos manquements et notre insuffisance.

      Kb

    • Chère Saida,
      Que vos larmes puissent nourrir la fleur de la Renaissance en Lui. Ne vouloir que Lui, comme vous dites, c’est Beau, C’est Merveilleux ! Un jour ce désir de notre cœur nous portera à ne vouloir rien d’autre que sa proximité car Il Seul peut nous combler de son Amour, nous protéger, nous guider et donner forme à nos cœurs.
      Nous savons que nous portons en nous un signe, une empreinte sacrée : son étincelle, et qu’ elle nous « détermine » en Lui selon la nature sacrée de L’Amour. C’est notre destinée. Au fond de nos cœurs nous connaissons la totalité de son Amour : elle nous émeut et nous fait pleurer d’amour !!!
      Aimer Dieu, se fondre en larmes d’amour pour Lui, désirer de tout notre cœur d’être tout près de Lui, sentir ce manque telle une blessure profonde qui ne cesse de bouleverser notre cœur, de tendre notre être … Tout ça nous dit que nous connaissons l’absence. Et pourtant au cœur du manque et de la douleur , il ne peut qu’ y être la conscience que l’’âme porte en soi de son origine. Donc cette souffrance ne serait que le signe de la proximité de l’être spirituel à Dieu. Au cœur de notre souffrance il y a donc la consolation de Sa présence.
      Si on réfléchissait plus profondément sur la « nature » des larmes or y trouverait une puissance d’amour immense … on y trouverait son Amour. Il faut l’apprendre dans nos larmes, le cueillir et l’accueillir en nous comme une fleur sacrée : son cadeau à nous, en nous. Le Cadeau de Sa Proximité en chaque larme d’amour versée.
      Tout, tout peut changer et tout change à chaque instant. Nos larmes sont nos armes, car dans la force de la prière nous arrive de « Lui offrir» chaque larme, en reconnaissant en chaque larme une perle de son Amour . Alors nous pleurons « dans ses bras » sans le voir … Au cœur de chaque larme il y a une caresse qui veut naitre, qui demande de faire grandir la douceur, d’accomplir des actes d’amour, de combler le monde de paix. Il faut Lui faire totale confiance : La Foi pour seule amie. Cesser donc de juger, de nourrir la peur, pour accueillir la vie et son amour, en Lui remettant, en Lui offrant nos blessures ainsi que nos joies, grandes et petites .
      Un jour, pour les yeux de notre cœur il n’y aura que Lui … car notre cœur ne connait en vérité d’autre consolation que celle de son amour, et ça sera comme si on vivait en prière tout le temps et tout le temps avec Lui. Je crois qu’Il nous attend chez Lui ici … avant de Le rejoindre en l’au-delà . Je voudrais tant, chère Saida, sentir la consolation de votre cœur grandir, sentir la caresse du sourire de votre cœur si beau vous combler en Lui, dans Sa Paix et sa Miséricorde.
      Votre sœur en Dieu …

    • Salem saida
      Ton commentaire m’a emue, tu aimes Dieu ,alors aies confiance en Lui , apres la difficulte vient la facilite, ne desespere pas de la misericorde Divine ,ces mauvaises pensees rejette les elles sont la pour t’empecher de t’accrocher a Dieu swt , laisse Dieu faire ,c’est Lui qui sait ! Ne te lasse pas de parler avec ton Createur et de prier sur notre Prophete salut et paix de Dieu sur lui , attention a ton Moi , ne le laisse pas te submerger ! Promene toi dans la nature ,souris aux autres tu verras tout ira !.. que Dieu nous aide
      Rassure toi ce qui t’arrive peut arriver a n’importe qui , les maux de la vie sont la , mais Dieu est la ,on se releve et on avance! Ecris moi si tu veux …. Allez ca ira tu verras! Bises et salem. fazou

    • Salamo3alaikom Saïda,

      Je te lis et je sens une grande douleur, il en faut du courage pour sortir de l’état que tu décris… Mais, j’en suis convaincue, à force d’invocations , de prière et d’actions pour aller mieux; tu iras mieux incha Allah et tu verras la vie différemment.
      Notre terme est fixé par Allah, nous avons tous un rôle sur Terre, c’est d’adorer Dieu. S’Il te donne des années à vivre sur cette Terre, même si c’est très dur, c’est qu’Il t’accorde aussi du temps pour l’adorer.
      Je te conseille en tant que soeur de t’inscrire dans une assemblée de soeurs, par exemple de faire des cours de religion, d’apprendre le Coran entre soeurs de manière régulière, tu te sentiras moins seule par la grâce que Dieu accorde à Ses assemblées de foi. Je te donne ce conseil et aussi à moi-même…
      Bon courage à toi, et si tu as besoin de parler, n’hésite pas à me contacter par e-mail…

      Merci.

    • Salam,
      Certes il y a des moments où la vie est difficile, où écouter son Coeur devient un combat sans fin, le moment où nous avons plus besoin de nos frères et de nos soeurs ,on se sent abandonné, un jugement définitif qui nous enfonce d’avantage.Mais au bout de l’effort il y’a cette lumière qui illumine ce Coeur qu’aucun trésor sur cette terre ne peut remplacer, regarde la beauté de la nature, la beauté humaine, la Création du SUBLIME tu sauras qu’il est là qu’il t’écoute.certes nous vivons des temps difficiles mais l’espoir est la source de vie de chaque être.Un poète dit un jour:
      <> faisant référence au Paradis.
      Salam Alaykoum.

    • Bonjour saida,
      Excuses-moi, mais tu n’as pas le droit de mettre fin à ta vie, tout simplement parce que tu n’avait pas le choix lors de ta naissance, donc mourir ce n’est pas un choix non plus! Dieu ne te le pardonnerais pas, mais tu as encore le choix de vivre en paix, ici bas et et dans l’au delà in chaa allah, il suffit de le vouloir vraiment!
      tu adores Dieu!!! est ce que tu as cherché à te rapprocher de lui?
      comment?
      En lisant son livre j’ai trouvé ceci: ( ..et quiconque suit ma guidance, il ne se perdra pas et ne sera jamais triste…) CORAN
      alors si tu l’adores vraiment suit sa guidance, et tu verras s’estamper tes soucis, et s’embellir ta vie…
      (Certes Allah ne manques pas le rendez-vous…)CORAN
      ne tardes pas, la vie et si précieuse, et la promesse de l’éternité l’est beaucoup plus.

    • Saida ne desespere pas ,dieu est avec les patients .Je suis persuadé qu’un jour le tout puissant te donneras ce dont tu me manques aujourd’hui.Dieu eprouve ceux qui l’aime le plus.Songer a ce donner la mort n’est pas la meilleur des solutions ,elle ne règlera pas ce sentiment qui te nourris au quotidien,bien au contraire elle achevera toute esperance qu’un jour l’on t’accorde ce pourquoi tu est pret a mourrir aujourd’hui.
      Je ne suis pas à ta place et ne peux me mettre à ta place, et je n’ai pas la pretention de l’etre mais j’aimerais te dire au combien ton bohneur n’est pas indifférent a mes yeux alors que je ne te connais pas .J’espere que ce cours passage t’aidera a reviser ta perception des choses quand à ton envie de nous quitter.Prend soin de toi en esperant te retrouver dans la joie et l’harmonie avec le seigneur 🙂

  3. Bonsoir Tariq,
    En lisant ces mots, je me suis fondu en larmes. J’ai une soeur qui a eu une premiere grossesse indésirable, il a fallu négocier avec les parents pour pardonner sa faute. Lorsque cet enfant a grandi, elle a eue encore un autre enfant hors mariage. Voir son âge et ce qu’elle fait, j’avais commencé à avoir du dégoût en la voyant. ces lignes m’ont permis de faire une autocritique de moi-même en tant que musulman. Je ne serai plus le gendarmes des erreurs des hommes et femmes, je serai une misericorde pour eux.
    MERCI PROFESSEUR!

  4. « Entendre sans juger, ou plutôt juger qu’il n’y a rien à juger. Juger est humain, juger c’est aussi aimer, suspendre son jugement c’est mieux aimer… et aimer, malgré les jugements, c’est aimer vraiment. »
    Une citation de vous, monsieur Ramadan. C’est ce que cet article m’évoque. Nous avons tous été cette personne qui avait besoin d’une main tendue, d’un coeur compréhensif et d’une oreille attentive. Soyons donc à la hauteur des espérances qu’on a pu avoir lors de nos propres périodes sombres. Le prophète disait « Tu ne sera véritablement croyant que lorsque tu souhaitera pour ton frère ce que tu souhaites pour toi même », ce souhait de bonheur pour autrui se traduit par l’amitié, l’amour, la compassion et la justice.
    Paix soit sur tous !

  5. Tant de frères et de sœurs qui avancent dans une obscurité violente, brutale, désespérante pour ne pas avoir eu, vu, su et pris la main que beaucoup auraient pu leur tendre. Ici bas, maintenant que la lumière jaillissent des cœurs pour un moment, si court soit il, éclairer et réchauffer les âmes en peine. Ainsi l’avenir sera celui que Dieu a voulu pour nous.

  6. Merci beaucoup Bintou et KB. Vos réponses m’ont réconforté.
    Dieu est grand et il semble que tel un murmure dans les ténèbres Il nous « repêche » du fin fond de notre chagrin et nous sort la tête de l’eau. À chaque fois. Encore et encore…
    Que Dieu nous pardonne et nous aide toujours.
    Merci encore pour votre soutien.

    • Salam Aleikum Saida je connais ton chagrin tu n es pas seule à connaître cette souffrance notre jihad c est de ne pas se laisser submerger par cette souffrance pour pouvoir donner et partager l’Amour là où certains nous ont dit qu il n existait pas c est pour ça qu on se tourne vers le vrai c ce qui nous rend fort au passage un immense merci à Tarik ,je vous écoute tout le temps depuis que je vous connais vous m apaisez et m impressionnez je vous admire beaucoup .
      Bon courage Saida

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