Éducation
On pourra gloser longtemps sur les termes et les qualificatifs employés par les hommes pour parler des femmes ainsi que sur ceux qui sont utilisés, depuis bien longtemps, pour les décrire dans les textes des traditions spirituelles et religieuses. Il en ressort une constante au demeurant quelque peu paradoxale. Au-delà du constat des différences biologiques, de la force physique, des cycles menstruels ou de la réactivité émotionnelle, ce qui sourd est le pouvoir et la vraie force du sexe dit faible. Dans le rapport à la vie par l’enfantement, à travers l’expérience de la souffrance physique forcément assumée et dépassée (avant que l’on découvre les bienfaits de la péridurale), jusqu’aux injonctions des appels à la pudeur vestimentaire de l’hindouisme, en passant par le bouddhisme, le judaïsme, les épîtres de Paul et l’islam : tous les enseignements relèvent la fragilité et la vulnérabilité de l’homme, ses doutes quant à ses réels pouvoirs et surtout la vraie nature et la faiblesse de ses instincts, de son corps et de ses besoins. Le discours des hommes sur les femmes de même que les interprétations masculines des sources scripturaires spirituelles ou religieuses (qui ont parfois été appliquées à l’ordre familial et social) en disent long – en miroir – sur l’image que les hommes se font d’eux-mêmes. La terminologie, l’ordre et le système imposés, les rôles attribués sont autant des besoins de protection que les expressions d’une réelle volonté de pouvoir.
Il faut commencer par le commencement. L’intuition des mouvements de libération des femmes et des féministes à travers le monde dès le XIXe, et tout au long du XXe siècle, était tout à fait pertinente : l’autonomie est au cœur de cette question. Pour se protéger de la force, du pouvoir, de la liberté, voire parfois de la domination des femmes, les hommes ont organisé et systématisé sa dépendance ontologique, physique, sociale, financière et même intellectuelle. Les mouvements qui ont lutté contre l’esclavage des femmes aux États-Unis (Female Anti-Slavery Society), ou ceux des suffragettes qui dès 1865 se sont engagés en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, pour l’égalité civique, désiraient faire reconnaître l’autonomie des femmes dans leur être, leur statut autant que par la jouissance de leurs droits. Les trois âges du féminisme en Occident sont ainsi une lente et difficile remontée de la périphérie vers l’être : l’accès aux droits, puis la critique du système de domination pour enfin parvenir au discours et à la reconnaissance de l’être féminin. Le point commun de l’ensemble de ces approches et de ces théories, que l’on reconnaisse ou non une légitimité au féminisme militant, est celui de l’éducation et, avant tout, du discours. Il est vrai que ce qui d’abord façonne un esprit et construit son rapport au réel est directement lié aux mots, à la terminologie et aux concepts utilisés. Ce qui traverse toutes les traditions, cultures et interprétations religieuses (masculines) des temps anciens est la focalisation sur la fonction des femmes et non sur leur être. Tels sont la vision et le discours de l’homme à l’égard des femmes : « il » organise « naturellement », contrôle et détermine leurs « fonctions ». Il lui est forcément impossible, de par son statut d’homme, d’élaborer un discours sur le « sujet féminin », l’être, la féminité. Cette approche de l’être par le verbe est l’étape première de l’autonomie.
Lorsque Simone de Beauvoir affirme que « la femme est un être à part entière, distinct de l’homme », elle veut établir comme premier fondement du discours et de l’éducation le principe de l’autonomie et de l’indépendance qu’il s’agit de fonder sur le plan ontologique et de protéger (ou de revendiquer) sur les plans social, politique et économique. C’est le meilleur moyen, selon elle, de résister à la logique d’aliénation qui produit le stéréotype de la femme socialement dépendante et qui construit son propre statut secondaire : « On ne naît pas femme, on le devient. » Les débats sur cette question seront vifs et parfois violents entre les féministes elles-mêmes : y a-t-il oui ou non une différence entre les femmes et les hommes ? Leurs différences sont-elles inhérentes à leur nature respective ou s’agit-il d’un produit du conditionnement social ? Entre certains milieux féministes catholiques ou laïques, qui affirment qu’il existe bien des différences (à l’instar des promoteurs du mouvement Difference Feminism et de Carol Gilligan aux États-Unis) et les critiques des conditionnements sociaux, on trouve des points d’accord tels que l’importance de l’éducation comme vecteur de représentation autant que comme instrument de libération.
Il existe une multitude de points de vue féminins et/ou féministes sur la nature et la réelle ampleur du conditionnement possible des femmes quant au regard qu’elles portent sur elles-mêmes, le choix de leur profession, leur rôle familial et social, etc. Mais les critiques s’accordent sur trois axes fondamentaux :
1. Il importe d’élaborer un discours sur l’être féminin qui soit le produit immédiat des femmes, sans la médiation des hommes.
2. Le refus des discours et des projections sociales qui entretiennent la dépendance des femmes est une condition sine qua non de l’accès à la reconnaissance de soi et de l’autonomie.
3. L’émergence de la femme-sujet, autonome et indépendante, doit imposer une nouvelle définition du féminin et une représentation neuve de la féminité.
Il faut donc faire une analyse systématique de l’éducation des filles et des garçons dans les familles, de l’apprentissage dans les écoles et des représentations entretenues et des rôles attribués très tôt, dès le plus jeune âge, aux filles et aux garçons. On peut estimer que les filles feront naturellement des choix différents de ceux des garçons – selon la théorie ou l’école de pensée à laquelle on adhère –, mais ce qui importe c’est de rendre possibles l’affirmation de l’être féminin et la protection de son indépendance quant aux choix à venir.
Face à l’imagerie masculine ancienne qui associait la femme à la vie, à la souffrance, au corps, au désir ou à la tentation (en se posant même la question, dans certains cercles catholiques, de savoir si elle avait une âme), on a vu naître des mouvements féminins à l’intérieur de l’hindouisme, du bouddhisme, du judaïsme, du christianisme, de l’islam ou encore des organisations agnostiques ou athées qui ont affirmé, au Sud comme au Nord, l’autonomie de la femme, son droit à l’éducation, à la présence et à la participation sociales. Ces mouvements ont historiquement commencé par le cheminement inverse : en demandant le droit de vote, comme Clara Zetkin, il s’agissait de revendiquer la maturité sociale qui impliquait la reconnaissance de la liberté du sujet féminin (et l’accès à l’éducation qui en était la condition). Dans cet engagement et cette lutte, il est apparu qu’il fallait provoquer une prise de conscience et former les individus à comprendre le sens de leur affirmation, ou plutôt le sens de la réappropriation de leur identité individuelle et sociale. L’éducation est une condition de l’être, pour la femme comme pour l’homme, et la substance de la matière enseignée peut soit reproduire des schémas d’aliénation, de marginalisation ou de domination soit les réformer. L’exigence de reconnaissance du droit de la femme et la revendication de son autonomie et de sa libération passent nécessairement par un engagement déterminé dans la formation : sur la question des femmes, c’est une constante dans toutes les collectivités humaines parce que l’éducation produit du savoir qui a les moyens d’ébranler les systèmes de pouvoir établis, cloisonnés et auto-reproducteurs de leur propre logique, et donc des inégalités.
Les approches sont multidimensionnelles et imposent, en amont, un travail critique particulièrement exigeant. Dans l’ordre des traditions spirituelles et religieuses, il s’agit d’établir une évaluation rigoureuse des projections et des appropriations masculines du sens et des objectifs des sources scripturaires. Comme il n’est point de spiritualités ni de religions sans cultures, il est nécessaire de s’engager dans l’étude concomitante de ces dernières, de leurs structures, de leurs logiques et de la gestion des pouvoirs réels et symboliques entre les hommes et les femmes. C’est à la lumière de ces superstructures, pour emprunter le vocabulaire marxiste, qu’il est possible d’appréhender ce qui sous-tend et légitime le système social, l’organisation des espaces du public et du privé, le rapport à l’autorité et au pouvoir jusqu’à la représentation philosophique, religieuse ou culturelle qui justifie une répartition des rôles et des fonctions. Une relecture et une analyse féminines des héritages historiques, des mémoires, des exégèses (de l’herméneutique) et de la gestion des pouvoirs sont ainsi une contribution importante à la prise de conscience des logiques et à l’évolution des mentalités dans l’ensemble de la société.
De nombreuses femmes l’ont affirmé au cours du XXe siècle et il faut le répéter ici avec force à la lumière de ce que nous avons dit plus haut sur la quête de sens et l’universel : l’engagement des femmes pour la reconnaissance de leur identité féminine, de leur autonomie, de leur égal accès à l’expérience spirituelle comme à la participation sociale a été et demeure une revendication de leur part d’universel dans l’élaboration de la pensée et des valeurs humaines. Que l’on pense que les femmes et les hommes sont intrinsèquement différents, que l’on distingue le « sexe » et le « genre » afin de chercher à circonscrire le réel impact des conditionnements sociaux, ou que l’on s’appuie sur les théories psychanalytiques contemporaines, l’objectif premier et fondamental est le même : déterminer et identifier la part de l’universel féminin dans la construction de l’universel commun des êtres humains. Les nouvelles lectures critiques des textes religieux produites par des femmes (cet engagement est impératif dans toutes les religions) autant que par des hommes – de l’hindouisme à l’islam en passant par le bouddhisme, le judaïsme et le christianisme – expriment au fond cette même aspiration qui cherche à intégrer l’être et le regard féminin, sa quête, son statut, ses singularités autant que ses similarités avec le «masculin». L’éducation est l’instrument de cette quête fondamentale.
assalam alyekoum. c’est un sujet de debat qui ne finira pas demain ou apres demain , c’est un long combat qui demande la ressitance pour ce qui l’istrumentalise de la patience, de l’enderance et surtout de humilité car on ne peut aller outre de sa capacité tant morale ou physique que l’on soit homme ou femme. Mais le plus important ce etre conscient que l on est fait l’un ou pour l’autre dans la solidarité et le vivre ensemble dans les limités de ne pas aller outre des interdits de la religion qui est l ‘ISLAM.
Comme le soulignait Asma Lamrabet ,il n’y a que dans le monde arabe,où l’égalité homme femme ne va pas de soi ,à cause du poids de la religion et sa lecture patriarcale.L’occident,pour se départir du carcan religieux qui enfermait la femme dans une lecture misogyne , a dû se départir de son héritage chrétien pour liberer la gente féminime.
Le féminisme islamique à l’inverse de son pendant séculier et qui est né en même temps veut utiliser le coran pour libérer la femme car le coran n’est ni misogyne,ni phallocrate,ni sexiste.
Un médecin ,doctorant en langue arabe a produit une exégèse de coran sur le terme houri.Pour lui ,ce terme ne désigne pas des créatures célestes, des créatures de jouissances à l’attention exclusive de la gente masculine, mais des femmes récompensées par Dieu pour leur piété ici-bas,des femmes d’exception qui différent des autres femmes admises au Paradis par leur élévation spirituelle particulière.Le propos du Coran consiste à définir l’état de perfection et de pureté d’une élite féminine parmi les élus du Paradis.D’aucuns seront séduit par l’approche spirituelle de la méthode exegétique ,tandis que les libidineux priapique en ressentiront certainement une grande déception.
Il est indéniable que certaines se sentiront rassurées de n’avoir pas à supporter les assauts de leur mari pour l’éternité ,qui serait selon le Dr Ajami ,non plus le paradis ,mais l’enfer.Au paradis ,point d’érection en continue ,ni force de 100 hommes à ce niveau là (hadith da’if).Non au lieu de cela ,les gens du paradis baigneront dans une extase d’un ordre plus du domaine de l’esprit et moins prosaique.
Ce que le Dr Ajami a voulut établir ,c’est que les hommes ont confisqué les paroles sacrées du coran ,pour leur propre compte,en dénaturant les textes parfois,lorsque par exemple ,pour la sourate 4 verset 34,ou le terme quanitat (piété au féminin) est traduit par un tour de passe passe ,comme signifiant l ‘obéissance au mari.
Les féministes » islamiques » ne cessent d’enjoindre aux femmes de se réapproprier les textes pour une lecture plus proche du sens réel du coran.Mais certaines femmes ont parfois plus peur de cette lecture libératrice d’elle-même que les hommes.L’éducation peut parfois pallier aux prisons mentales que certaines s’imposent,mais pas dans tous les cas.Certaines ne sont capables que de suivre l’avis majoritaire,sans chercher par elle-même à prendre les devants de ce qu’elles entrevoient .
Bonjour, j’avais envie de partager un premier commentaire à propos de cette réflexion :
Vous dites : « Dans le rapport à la vie par l’enfantement, à travers l’expérience de la souffrance physique forcément assumée et dépassée (avant que l’on découvre les bienfaits de la péridurale) »
Les bienfaits de la péridurale ??????? Qu’a-t-il été inventé de plus pervers que cette intervention médicale pour priver, désapproprier une femme de l’expérience totale et initiatique de la mise au monde de son bébé ????
Une femme est faite et prévue dans sa nature pour accoucher. Seulement, quand on la contraint (encore une fois) pour le confort de l’équipe médicale, et surtout de l’obstétricien (parce que la maternité est considérée comme une maladie) à des positions non physiologiques, qu’on l’empêche de se mouvoir comme elle le sent, qu’on lui injecte des doses d’hormones pour soi disant accélérer le processus, et qui déclenchent des contractions très douloureuses, que des personnes inconnues entrent et sortent dans la salle de travail sans aucun respect de l’intimité, dans une lumière blafarde…… la liste pourrait être longue. Alors on interfère et on empêche le bon déroulement. Alors oui, là une femme souffre, et réclame la péridurale, parce qu’on lui a ôté son pouvoir par toutes sortes d’interventions.
De ma propre expérience de femme et de 3 fois mère, je peux vous dire qu’un accouchement respecté ne se fait pas dans la souffrance, marre du « tu accoucheras dans la douleur !!!! ». Quand l’intimité est préservée, la femme laissée à elle-même, qu’elle a la possibilité de s’extirper du mental pour en revenir à son instinct animal, se laisser envahir par cette hormone de l’amour qu’est l’ocytocine, l’accouchement peut être une jouissance, avec certes un côté douleur, mais pas de la souffrance, et une douleur qui a un sens. Je préfèrerais accoucher 10 fois qu’avoir une rage de dent !!!
Vous parliez de sage femme dans votre précédent texte, sachez que ce rôle est plutôt récent dans ce qu’il a d’interventionniste. Dans une société plus ancienne, certes il y avait sûrement une présence bienveillante et sûrement une figure maternelle mais qui veillait juste à ce que l’intimité de la mère soit préservée. A travers le monde, depuis des centaines, voire milliers d’années, y compris dans des sociétés dites traditionnelles, on a dépossédé la femme de son pouvoir primordial, la convaincant qu’elle ne savait pas accoucher seule, l’en empêchant même parfois par des mutilations génitales. L’accouchement s’est socialisé avec des rituels, des croyances des pratiques qui toutes perturbent ce processus et particulièrement le premier moment de contact entre la mère et l’enfant. Un nombre incalculable de rites, croyances, protocoles rendent ce lien impossible, arrachant le bébé à sa maman, alors qu’il ne devrait qu’être collé à elle en peau à peau, relié par son cordon, près de son sein, pour que le magnifique cocktail d’hormones de l’amour se libère chez les deux, et crée le lien.
Et pourquoi cela ?
Je laisse parler le Docteur. M. Odent, célèbre fondateur du Primal Health Research Center à Londres : « Une vue d’ensemble des banques de données ethnologiques indique que plus une société a intérêt à développer le potentiel humain d’agressivité et plus sont agressifs les croyances et rituels dans la période qui entoure la naissance……dans la plupart des sociétés connues, cela a été un avantage de modérer et de contrôler la capacité d’aimer, y compris l’amour de la nature et de développer par contre certaines formes d’agressivité. Pendant des millénaires, les stratégies de survie ont reposé sur la domination de la nature et sur la domination des autres groupes humains. (l’Amour Scientifié et Fonctions des Orgasmes, éditions Jouvence.)
Fabriquer des frustrés, traumatisés, insécurisés de l’amour pour faire de bons petits soldats.
Les autres dont la stratégie était de vivre en parfaite harmonie avec l’écosystème, avaient avantage à développer cette forme d’amour qu’est le respect pour la Terre Mère, mais ils ont disparu ou sont en cours de disparition.
Pour moi, tout cela est en lien direct avec le sujet et la relation masculin féminin. D’accord il faut relire les saintes écritures mais aussi tenir compte de tous les anciens mythes qui précèdent : A un moment, dieu était une déesse, et pendant très, très, très longtemps, inspirant un mode de vie pastoral, communautaire, pacifique. Vers 3000 ans avant JC, les cultes patriarcaux ont renversé toutes ces déesses, et là a commencé l‘instauration de la domination de la femme, avec la domination de la nature, le besoin de faire la guerre pour défendre et augmenter la propriété individuelle. C’était peut être un mal nécessaire pour pouvoir multiplier les expériences…. Pas de jugement…
Et ayant tout cela en conscience dans une ouverture de cœur et d’esprit et surtout en partant de la situation actuelle réinventer la relation, sur de nouvelles bases.
Je ne partage pas du tout ce point de vue-là. Mais alors là, du tout !
Accoucher est une expérience magnifique. Qu’elle soit sous péridurale ou non (j’ai testé les deux). Cela n’enlève rien au lien entre la mère et l’enfant (lien qui est déjà là, depuis 9 mois). Le fait qu’il y ait des médecins, sage-femmes ou infirmières dans la salle n’empêche rien non plus : on est réconforté par leur présence, on sait qu’en cas de pépin ils veilleront pour essayer de sauver votre vie et/ou celle de votre enfant.
Je ne voudrais certainement pas revenir aux époques lointaines où peu ou aucune assistance médicale n’était disponible pour les femmes enceintes. Beaucoup, beaucoup de ces femmes-là mouraient en couche, ou avaient des bébé morts-nés.
Par ailleurs, la douleur physique est certes là, elle fait souffrir certainement aussi, mais une autre souffrance arrive aussi, celle de l’ombre d’un doute qu’on aimerait écarter : et si ça se passe mal ? Alors, on s’en remet au Seigneur (ou à autre chose si on n’est pas croyant). C’est nécessaire pour comprendre la fragilité de la vie. La délivrance revêt alors son plein sens (encore une fois, sous péridurale ou non).
bonjour
chacun ses choix, ses expériences, la conscience et la responsabilité qui va avec.
On prend son pouvoir à la femme, mais parce qu’elle veut bien le donner. Dans le cas d’une grossesse sans risque, et dans un climat propice, pas besoin d’assistance médicale, pas besoin de péridurale, d’épisiotomie….. juste la présence discrète et bienveillante d’une sage femme. En milieu hospitalier, c’est exceptionnel que de telles conditions soient remplies, parce qu’il y a un protocole!!
J’ai accouché à la maison 3 fois, ce n’est pas un retour en arrière, mais les femmes doivent retrouver l’intelligence et le ressenti de leur corps..
Ok. Pourquoi pas un sondage ?
Si vous obtenez au moins 50% des voix (de femmes ayant déjà accouché) pour le retour à l’accouchement à la maison, vous avez alors peut-être raison. Ce qui vous agrée n’agrée pas forcément à tout le monde.
D’un autre côté, le mot « pouvoir » ne correspond pas tellement à la situation. Quel pouvoir y-a-t-il dans le fait d’accoucher ? Tous les êtres vivants le font, et le seul « pouvoir » alors détenu -si tout va bien- c’est d’assurer la descendance, « pouvoir » somme toute partagé par les mâles et les femelles, les hommes et les femmes. La femme est celle à qui incombe cette mission naturelle d’accoucher. Si elle l’accepte, le fait de souffrir ou non lors de l’accouchement ne change rien à ce « pouvoir ».
Je n’aime décidément pas ce mot « pouvoir », il n’a aucun sens ici. Ou alors on peut l’employer dans le sens strict de ce qui est de l’ordre du possible, la femme peux accoucher, oui. Elle peut accoucher avec ou sans douleur. Les femmes peuvent choisir.
Je répète : chacun ses choix et expériences, si cela vous convient et si cela convient à d’autres je ne le juge pas. Mais à celles qui souhaitent expérimenter autre chose, je voudrais qu’elles puissent encore avoir ce choix, et je milite pour cela, pour que celles et ceux qui ont envie de vivre cette expérience indicible puissent le faire. A l’heure actuelle, en France, l’accompagnement d’un accouchement à domicile par une sage femme est en train de se faire interdire à l’opposé de pays comme les Pays bas, Angleterre, Scandinavie où c’est justement une pratique courante voire privilégiée. Parmi les centaines de liens possibles en voici un à consulter si la modération accepte les liens externes : http://babymanekineko.wordpress.com/2010/03/25/en-faveur-dun-accouchement-a-domicile/.
Je ne cherche pas à vous convaincre, je dis moi que ces accouchements dans des conditions que je considère les plus respectueuses ont été des portes sur le chemin vers moi-même. Cette foi, cette confiance et cette conviction que je n’avais besoin de personne pour accoucher, qui rejaillit sur le reste. Si on laisse le processus naturel se faire, si les structures les plus primaires du cerveau peuvent s’exprimer, l’accouchement est un réflexe naturel. A moins d’une faculté incroyable d’intériorisation, je ne vois pas comment dans une salle de travail conventionnelle on peut arriver à cela. L’accouchement est un acte sexuel régit par les mêmes hormones que celles qui agissent lors d’un orgasme, pouvez vous avoir un orgasme avec 10 personnes inconnues autour de vous, de la lumière et du bruit, et quelqu’un qui vous dit comment il faut jouir….. C’est ce pouvoir naturel qui a été arraché à la femme.
On la maintient dans la peur pour qu’elle remette son corps à la toute puissance médicale qui va le traumatiser, lui injecter des produits, le taillader avec les séquelles que l’on sait, y compris pour le bébé…., c’est perdre ce pouvoir. La souffrance n’est pas présente quand tout est respecté, pas besoin de péridurale qui court circuite l’expérience, de mon point de vue. Et comme le dit le docteur Michel Odent: » Inquiétude : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la plupart des femmes dans presque tous les pays industrialisés deviennent mères sans s’imprégner d’un coktail complexe d’hormones de l’amour. Les questions se posent en terme de civilisation, l’Humanité peut-elle survivre à l’obstétrique? »
Bref, ce sont des pages qui pourraient être dites, je m’en tiendrai là, l’information est largement disponible pour celles qui ont envie d’ouvrir les yeux.
Assalâm ‘alaïkoum wa rahmatoullah,
Votre position sur le féminin et le masculin est louable. Je réitère cependant la remarque que j’ai formulée lors de votre premier volet : androcentrique et eurocentrique en sus d’être très généraliste… oups… plutôt universaliste dans la forme (uniquement) car l’universel n’est qu’un horizon; nous partout tous d’un point de vue. Vous faites partie de l’élite mondialisée qui ne s’inscrit pas vraiment dans une attitude contre-hégémonique; je peux comprendre votre tendance à cette universalisation.
On ne peut pas être spécialiste de tout et j’espère vraiment que vous prendrez le temps de discuter votre position avec des personnes s’inscrivant dans des perspectives drastiquement différentes. L’optique serait de mieux appréhender les principales approches du féminin et du masculin (en sus du genre et de la sexualité) et peut-être se poser d’autres questions, faire un pas de côté quant à sa lecture des choses qui fait probablement écho à une trajectoire biographique (sans vouloir psychologiser vos analyses).
Je suis vos travaux en sus des travaux d’autres penseurs musulmans. Cela fait déjà quelques années que vous tenez ce type de propos. Votre réflexion n’a que très peu gagné en subtilité sur cette question. C’est loin d’être le cas pour ce qui concerne l’écologie, la bioéthique notamment.
Je me permets de vous dire franchement mes impressions puisque nous sommes dans un forum et surtout du fait que vous détenez un certain pouvoir dans l’énonciation de la norme religieuse. L’hagiographie n’est pas une aide pour qui souhaite cheminer spirituellement et aussi intellectuellement, artistiquement, affectivement etc.
Salâm
Salam alaykoum
Je ne peux pas vous laisser parler de péridural en terme de « bienfaits ». Elle est certes dans des cas particuliers une nécessité. Mais sa banalisation parce qu’on a peur de la souffrance révèle un véritable problème de confiance. D’un point de vue sanitaire, la péridurale n’est pas sans consequence pour le bébé et la maman. De plus, Dieu Seul sait toute la Baraka qu’il y a dans un accouchement dit naturel. Il faut certes laisser le libre choix à la femme (lors d’une grossesse sans risque) mais en connaissance de cause (ce qui n’est pas le cas), et cela ne peut se faire sans une préparation, une acceptation de la douleur, une confiance en soi en Allah.
Merci pour cet espace d’échange.
La réalité dans les sociétés majoritairement musulmanes -et arabes de surcroit- est à des millions d’années lumières de tout ça ! Parce qu’on est installé dans ce fameux cercle vicieux : pas d’éducation donc pas de révolution/évolution des moeurs, pas de révolution et donc pas d’éducation à l’égalité entre les sexes. Je reformule cela autrement :
La seule voix que nos arabes mâles (bien macho, faut-il le préciser ?) peuvent entendre et qui peut leur faire entendre raison -et encore- est celle d’un religieux. Le hic est que le religieux, prétendument savant et à même de répondre à toutes les questions concernant la relation homme-femme ou la place de la femme dans le foyer, dans la société etc, a un regard très arabe, très mâle sur la question. Ce religieux ne peut pas comprendre lui-même ni faire comprendre le texte rationnel ci-dessus (le texte en deux parties « Féminin, masculin », par Pr. T. Ramadan) -vous voyez le cercle vicieux ? Alors, laissons la femme répondre aux questions qui la concernent ! Mais oui, bien sûr… Combien y a-t-il de femmes savantes (sciences islamiques) qu’on va consulter sur les questions féminines ? Et, plus près des pratiquants, combien y a-t-il de femmes « imam » dans tout le monde arabo-musulman ? Aucune. Pourquoi ? Parce que leurs frères ne leur reconnaissent pas ce droit, parce que comme tout le monde le sait chez ces frères-là, « la femme manque d’intelligence et de foi ». Vous voyez encore ce cercle vicieux ?
Mon avis est que l’arabo-musulman n’arrête pas de régresser sur cette question. Une révolution avait eu lieu il y a 14 siècles. Il y’a eu alors un gigantesque pas fait par les hommes : ils ne devaient/pouvaient plus se représenter la femme comme un bien ou une possession (qui faisait partie des legs par exemple) ni comme un objet, et sans aucune valeur juridique. Dieu l’avait ordonné. Plus encore, la femme a eu des droits : comme son rôle à l’époque était principalement de s’occuper des enfants et du foyer, l’homme devait pourvoir à ses besoins et à ceux des enfants. A cette époque où elle ne travaillait pas (massivement) dans le domaine publique, les hommes devaient reconnaitre le rôle de la femme comme nourrice, éducatrice des enfants etc, et devaient la payer pour cela, cela sous-entend que ce rôle-là était un travail comme un autre dont la femme pouvait s’acquitter, si elle voulait faire ce travail, si elle en fait le choix. Elle a eu le droit d’hériter (chose impensable avant l’islam, pour le commun des femmes) et d’avoir des possessions. Tout cela représente un premier pas vers l’égalité des sexes. Nous devions continuer sur cette lancée… Au moins, nous (hommes et femmes) aurions dû créer des lois qui protègent contre les dérives des lectures simplistes et des relectures machistes de la position de la femme dans l’islam.
Juste une petite reflexion (féminine) sur le sens du « arrijaalu qawwaamuuna âlaa nnisaa' » et « lirrijaali âlaa nnisaa’i darajat… » :
La société avant l’islam, et même de tout temps, est régie par des lois et des codes, lesquelles sont établis par les plus forts (entendez : les plus riches, les plus puissants, les plus influents). Les hommes sont à la tête de la majorité de ces points stratégiques ; laisser les femmes partager ce pouvoir est une volonté qui ne peut émaner que de ces chefs, c’est une responsabilité masculine. Les femmes peuvent se battre autant qu’elles le voudront, les lois/codes en pratique sur le terrain ne changeront pas tant que les hommes ne voudront pas accéder à ces demandes légitimes.
Je crois que tant que les femmes ne sont pas considérées comme les égales des hommes, -et je pense malheureusement qu’elles ne le seront jamais, les hommes restent « qawwaamouna âlaa nnisaa' », c’est à dire que :
1) logiquement, dans cet état des lieux, les hommes portent la responsabilité de cette inégalité
2) l’homme est aussi responsable de faire en sorte que le sujet considéré « inférieur » accède à sa dignité
3) dans un couple, l’homme a des droits sur et des devoirs envers sa femme, et la femme a des droits sur et des devoirs envers son homme. Si ce dernier la considère comme inférieure à lui, il ne peut en exiger autant qu’il ne doit envers elle. Si vous privez quelqu’un d’une liberté ou d’un droit, vous ne pouvez pas le tenir responsable des conséquences directes de cette privation, mais vous, vous en portez toute la responsabilité, et puis vous devez pallier aux prétendues lacunes ou faiblesses de l’autre.
Les hommes qui vous disent que la femme est bonne pour rester à la maison, élever les petits et la fermer, et que l’islam les approuve et les encourage dans cette attitude, valident ceci par des interprétations très masculines et ô combien douteuses des precepts de l’islam.
Salam aleyk,
Bientôt le mois sacré, béni de RAMADAN… Qu’ALLAH Le Tout Puissant t’accorde paix, prospérité santé de fer ,bonheur encore et encore…Amine. Je vous aime en Lui.
Ta soeur Kalmy du Senegal.
Amine, ainsi qu à toute ta famille et à toutes les personnes qui t aiment…Allah yahfazk
Machallah, dans la première partie de votre texte sur Féminin Masculin, je me retrouve bien dans ce passage que j aime beaucoup :
« l’homme a le pouvoir
du maître qui n’est rien sans son esclave, elle a le pouvoir de l’esclave qui est un être libre sans
son maître ».
J’ai bien lu la seconde partie de Féminin Masculin que je trouve par ailleurs for pertinente . Je cite le passage, bien clair et précis , suivant :
« Une relecture et une analyse féminines des héritages historiques, des mémoires, des exégèses (de l’herméneutique) et de la gestion des pouvoirs sont ainsi une contribution importante à la prise de conscience des logiques et à l’évolution des mentalités dans l’ensemble de la société. »
Je suis enseignante en mathématiques et je trouve que l’ éducation est en effet un pilier fondamental et incontournable pour le développement effectif et durable de nombreux pays africains. Les deux concepts féminin et masculin sont aussi vieux que les noms d’Adam et d’Eve (ou Hawa en arabe). Et pourtant , des islamologues ici au Sénégal affirme que la Lumière du prophète Mohamed (psl) ou celle de Mahmoud je préférerais dire ,est antérieure à la création d’Adam et d’Eve:
« Et de la nuit consacre une partie à des prières surérogatoires , car ton Seigneur, en te ressuscitant, t’accorde un rang digne de louange. » Sourate Isra, verset 79.
La pierre noire à la Mecque symbolise à mon sens l’imperfection de l’Humanité toute entière et l’importance de l’humilité face à tout ce qui existe dans la nature et aux choses invisibles.Elle ferait écho à la tâche noire dans le cœur dont parle le prophète Mohamed (psl) à chaque fois que l’homme commet un péché. Nous présentons tous toujours des maladresses dans notre quête de Perfection.
A ma fille Mariama qui est partie agée de quatre mois , sœur jumelle de mon fils actuellement âgé de 4ans et démi…Mahmoud Issa .
« Le glorifie Tout ce qui est dans les cieux et sur la Terre »…
Assalam alaykum , cher croyant , cher professeur , MR RAMADAN , votre sens du débat nous fascine toujours , à travers l’élargissement des points de vue de chacun, vous savez comme d habitude , donner de la force , au sexe à proprement dit « » faible », la lutte ne faiblit pas , elle ne fait que se renforcer , tant , dans les domaines sociaux culturelles , que sur les plans thérapeutique et thymique. Il en va de soi , en tant que femme , d etre au coeur meme de nos exigeances quand à nous meme , car si nous ne naissons pas femme , mais le devenons , que dirions nous alors ,de l instint feminine , qui des nos premiers pas , allons de fait , vers des éléments à caractère , plus souple , dans un ordre visant toujours l imaginaire idealisé du concept de la discipline du dialogue qui s ‘installe , ajouté à cela les couleurs , le feminin fabrique en son etre depuis sa tendre enfance, par l’harmonie de son espace qu’il soit sécurisant ou pas , sécretera une hormone hypophysaire , qui aura dans un avenir certain , face à son évolution , une influence sur le devenir de cette dernière , d ou la citation de le dire « » on le devient » » » sachant que scientifiquement parlant , cela nous enseigne qu a l origine de toute la creation , nous sommes de futur femme , préparer à cela . Nous diront alors , que nous sommes née femme et nous iront parfaire cette belle création divine , par l harmonie qui saura accueillir notre etre dans sa singularité et sa force psychique. Le masculin , n aura alors qu à reconnaitre cette nature , qui d emblée lui renvoi à l apaisement , et non a la faiblesse , car la technologie médicale , sur le plan de l epreuve maternelle , a belle et bien évoluer , et marqué notre enthousiasme à s autorisé , ou pas , la maternité , tout comme le faite de choisir ou non le nombre d enfants désiré , laissé la plus part du temps , le mot de la fin , à la mère , ou la femme , devenant mère , cela reste plus logique; la beauté passe par la prise en charge de sa féminité , et en cela , nous entretenons , l esprit jubilatoire de l homme , qui par son autorité , trouve un équilibre qui lui est indispensable , à l accomplissement de tout son etre , et je terminerai sur le sexe dominant , car le reconnaitre est une force feministe , et puis , je dirai , nous naissons femme et nous devenons mere en sachant entretenir notre coté feminin. En reconnaissant mes carences intellectuelle , et que par définition vous avez le mot de la fin en tout etat de cause. je vous aime en dieu ; barakalaoufik , salam a ceux que vous aimez amine
Une jeune Pakistanaise enceinte lapidée pour un mariage d’amour
Le Monde.fr avec AFP | 28.05.2014 à 17h42 • Mis à jour le 28.05.2014 à 18h17
Farzana Parveen, une jeune Pakistanaise de 25 ans enceinte, a été battue à mort, mardi 27 mai, à coups de briques par une trentaine de membres de sa famille à l’entrée du tribunal de Lahore, mégalopole de plus de 10 millions d’habitants de l’est du pays. La jeune femme a été lapidée alors qu’elle se rendait au tribunal pour témoigner contre sa famille, qui avait accusé son mari de l’avoir « kidnappée ». En réalité Farzana Parveen avait choisi d’épouser Iqbal, un mariage célébré contre la volonté de sa famille.
« Nous sommes la cible de menaces depuis que nous sommes mariés », a déclaré mercredi à l’AFP Iqbal, joint par téléphone, depuis son village de Jaranwala où ont eu lieu les funérailles de la jeune femme. Lors d’une précédente audience dans cette affaire, le 12 mai dernier, le couple avait affirmé avoir réchappé à une première attaque, a-t-il précisé. « Mais mardi, alors que nous nous rendions au tribunal, une trentaine de personnes nous ont attaqués, dont le père de Farzana, ses frères et ses cousins », a déploré l’homme âgé de 45 ans.
« IMPUNITÉ »
La police de Lahore a indiqué avoir interpellé le père de la mariée, Muhammad Azeem, et être à la recherche de deux de ses frères et trois de ses cousins. « Toutes les personnes qui étaient présentes sont connues, elles ont été vues par tout le monde, il n’y a donc aucune raison que les agresseurs ne soient pas traduits en justice, a déclaré le mari éploré. Justice doit être faite ! »
Au Pakistan, près de 1 000 femmes ou adolescentes ont été tuées l’an dernier pour avoir « déshonoré » leur famille, selon la Commission nationale des droits de l’homme, qui dénonce « l’impunité » dont jouissent les auteurs de ces meurtres peu rapportés dans la presse locale. « Les gens ont peur de parler car ils ont peur d’être accusés de blasphème ou de propos contraires à l’islam », a constaté la militante féministe Samina Rehman. « Son seul crime a été de se marier par choix, un droit reconnu par la loi pour tous les citoyens adultes mais que l’Etat ne parvient pas à protéger des abus et des violences », a réagi mercredi la Commission des droits de l’homme du Pakistan.
LES MARIAGES FORCÉS INTERDITS DEPUIS QUINZE ANS
Des militants des droits de l’homme et féministes s’étaient réunis mercredi pour protester contre l’indifférence quasi généralisée que suscitait cette affaire dans un pays où la loi interdit pourtant la tradition coriace des mariages forcés et les « crimes d’honneur ». « La police régulière du tribunal était mystérieusement absente des lieux du crime, elle a été incapable de prendre des mesures préventives, de protéger [la victime] et ce malgré les précédents dans les cas de meurtres pour déshonneur, a estimé Tahira Abdullah, une militante des droits de la femme. Nous glissons irrémédiablement vers l’extrémisme et des interprétations non islamiques d’un islam “talibanisé” »
Au Pakistan, des lois entrées en vigueur au début des années 2000 interdisent les mariages forcés et pénalisent les crimes d’honneur, mais se heurtent à des coutumes ancestrales ou à une interprétation étriquée de l’islam. Plusieurs ignorent ainsi que dans la religion musulmane « une femme a le droit de choisir son mari », souligne sur son blog la militante féministe pakistanaise Bina Shah.
Ou est l’éthique…….?
Je n’ai pas lu l’entièreté de votre texte, les premières lignes sont déjà très dures. J’en suis abasourdie.
Il faut arrêter… C’est sauvage, c’est une exécution des plus sauvages ce que cette famille a fait.
Et même, supposons que cette jeune femme avait « péché » aux yeux de sa famille, sa propre famille ne pouvait-elle donc pas pardonner cet écart ? C’est quoi ce monde ? C’est des familles de drogués ? C’est quoi ce lien familial où le pardon, à défaut d’amour et de compréhension, n’existe pas ? C’est des individus qui vivent ensemble sous le même toit mais qui se laissent emporter, guider par des lois au-dessus de tout lien affectif. Ces lois ne font certainement pas partie de l’islam.
Paix à son âme. Et paix sur les âmes des assassins – il est trop tard pour la jeune femme, mais pour ses parents et famille, j’espère sincèrement que ces gens retrouveront la paix un jour, avoueront leur faute et témoigneront pour que ces pratiques s’arrêtent.
Salam,
La place des femmes dans la société est déterminée par les femmes elles-mêmes, ce sont elles qui accouchent des futurs hommes et qui les éduquent. Alors si nous souhaitons nous réapproprier nos droits octroyés par l’Islam, éduquons nos enfants dans l’Islam et donc la justice, avec équité dans le rapports hommes/femmes. Mais pour éduquer dans la justice il faut être sois-même juste, courageux et débarrassé de ses carcans.
Je prend un exemple qui m’a toujours surprise pour ne pas dire choquée, j’entends des femmes dire à leurs fils : « tu ne vas pas te marrier avec elle ! Elle a déjà été mariée et a des enfants… »
Comment en est -on arrivées là ? Que génère-t-on avec un tel discours ? C’est tout le contraire de ce que nous enseignent le Coran et la Sunna. C’est contre les droits des femmes et pourtant ce type de discours est tenu …par des femmes.
C’est un exemple parmi tant d’autres.
Salam Bonjour..
même au pluriel et quelle que soit la particularité protagoniste et humaine des circonstances de l’existence, l’égalité ne peut être fondamentalement mesurée dans le temps sans l’une des parties naturelles et définies à sa propre nature, à sa seule existence, à son juste salut, à ce fait certaines distances ne présument-elles pas déjà d’une audibilité réduite ou inexistante faisant de leurs excès des attitudes et des habitudes autrement complexes…
pour la plupart et d’aucune équivoque, beaucoup de reliefs se présentent généralement sous des formes tout aussi antagonistes que nécessaires, ne jouons pas du chaud et du froid mais, restons sur le plus et le moins qui ne peuvent qu’exister également et exister que d’une seule sorte, les différents degrés n’apparaissent donc que pour des sujets de nuances ou d’ambiances indiscutablement naturelles et « prédestinées » dans la majorité d’une perspective digne et collective, peut-on dire le planétaire et/ou la mondialité sans qu’il ne soit une singularité relative ou un aspect interne des emplois des raisons et des sens pour exprimer un seul et même ensemble,…
aujourd’hui, comme pour bien des périodes auparavant, naître et renaître mais il est peut être nouveau et différent à ce fait des regards de chacun, de chacune, l’un et l’autre ou l’une et l’autre ayant toutes facultés réunies d’un monde vivant autour d’une atmosphère ou étant toutes complémentarités d’une planète prospère au large d’un espace, une lumière fut-elle et n’eut-elle toujours de sa place et chaque fois de son rayonnement belle intermédiaire temporelle et beau reflet évolutif d’un système actif et généreux parmi tous ceux s’y déployant ensuite et souvent…
sans qu’il soit tout mais de tout cela déjà, il n’empêche rien ni personne, du petit moyen ou grand désaccord de la circonstance présente, de ne pas poursuivre à ces effets, certaines biologies se pourraient-elles alors définir autrement des luttes et des besoins comme d’autres le sont toujours trop et sans, qui sait vraiment…
à ce niveau et de ces importantes difficultés, sans doute nombreuses éparses et « polyformées », d’une culture d’un état d’une terre, des hommes et des femmes seront toujours les premiers autant que les derniers concernés tant d’une objectivité que d’une subjectivité, toute une espèce ne peut être abjecte des éléments qui la compose de près comme de loin, du lieu comme du bien, de la vie comme du commun, l’uni comme l’entier sont-ils sans réfléchir d’un nombre de lien ou d’un signe de l’être, du pareil au même de par l’endroit visible central et porté,…
par ailleurs, de toutes idéologies significatives et positives comme prêtant des faveurs aux bons sens d’une toute complémentarité, nul et nulle ne peut volontairement prétendre ne pas sous-entendre qu’une petite fille ou qu’un petit garçon ne soient pas logiquement et biologiquement, une petite mère, un petit père, dire que le temps se respecte à tout âge du concept changerait-il en leurs faveurs, conviendrait-il à leurs raisons, suffirait-il à leurs avenirs, c’est un point de vue comme il y en a des mill…, je dis ça juste en passant…
La Paix Vous Équilibre…
KHassan…Salam…merci…
…
« aujourd’hui… ..naître et renaître sont toujours d’une belle apparence mais il… »
KHassan…Salam…merci…
bonjour
je ne sais pas s’il s’agit d’une traduction automatique, mais je n’ai rien compris à ce que vous dites, dommage…..:-/
Je ne sais pas ce qu’on doit comprendre de cet article. Est-ce un texte en faveur du programme dit « abcd de l’égalité » ? Monsieur Ramadan, les femmes en France ont accès à l’éducation depuis longtemps maintenant. En matière d’egalite des sexes, l’islam est très clair, nous ne sommes ni identiques ni égaux. Le Coran traite ce sujet avec justesse et précision et pas seulement dans la sourate des femmes, car Dieu dans sa grande Sagesse et sa Science infinie, a bien sur prévu le débat actuel. Vous parlez de l’indépendance des femmes, mais à différents moments les femmes vont jouer un rôle de support pour leur famille sans que cela ne soit rémunéré. Et si elle ne peut pas compter sur le support financier de son époux, c’est l’organisation de la société qui est remise en question. Et vers quoi va-t-on ?
Bonsoir regards,
A votre question où est l’éthique ? La réponse est il n’y en a pas.
Pas d’éthique et l’Islam est innocent de ce crime, il n’y a rien de religieux là–dedans.
Mais pour le savoir il faut lire le Coran et les hadîths, et les comprendre. On ne peut pas se contenter de ce qu’il y a dans les médias, ou de ce qu’on nous raconte de…
Ce qui est arrivé à cette femme et son bébé c’est une multiplication de crimes horribles, barbares, dont la cause est : l’ignorance qui génère de la haine et qui finit par mener à la violence. C’est une règle valable pour toutes les sociétés et à toutes les époques.
C’est pour cela que nous devons lutter contre l’ignorance. Et pour se faire il faut réunir deux facteurs :
– Le premier c’est le droit à l’instruction. Il n’est pas étonnant que le premier mot que l’archange Gabriel (AS) ait dit au prophète Mohammed (SAAWS) c’est « lit » et il lui a répété ce mot trois fois.
Des possibilités d’actions existent => dons aux associations caritatives, cours d’alphabétisation…
– Le second c’est l’autonomie financière qui passe aussi par le travail, toutes les femmes doivent y avoir le droit partout dans le monde, quelque soit leur origine, leur religion, leur courant de pensée… Au Pakistan (bien qu’ils aient eux réussi à avoir une femme à la tête de leur état) certaines femmes sont soumises par dépendance financière. Et quand elles veulent se défendre, ou s’instruire elles n’en n’ont pas les moyens.
Là encore il y a des possibilités d’actions qui existent => Lutte pour l’ accès au travail à toutes les femmes qui désirent y accéder : quelque soit leur physique, leur âge, leur religion, leurs contraintes… En France, trop de femmes sont exclues du marché du travail, notamment les femmes voilées.