Bonjour,
Comment expliquez-vous l’acceptation de l’anti-liberté, de l’esclavage, par l’islam tel qu’en dénotent plusieurs verserts du Coran? Je vous saurais gré de votre réponse à cette question qui me perturbe énormément.
Cher Amadou,
Je me permets d’apporter un éclairage concernant votre question.
L’islam transmis à l’ensemble de l’humanité par le dernier prophète il y a 14 siècles de là, est arrivé à un moment de l’Histoire où l’esclavage était pratiqué, vécu comme n’importe quel commerce. Abolir l’esclavage était alors un des objectifs de l’islam.
Il faudrait lire chaque verset où les mots « esclave » apparait, et se rendre compte que l’appel à l’affranchissement de l’esclave est la directive et l’ordre qui accompagnent généralement cette mention. Pour toute « faute » ou même « erreur » de conduite d’un Musulman libre possédant des esclaves, ce dernier devait libérer un esclave pour expier cette faute, ou simplement pour se rapprocher du Seigneur. Le résultat de cette pratique acceptée par tous les Musulmans, est qu’en fin de compte, l’esclavage a fini par ne plus (ou peu) exister en terres d’islam, longtemps avant l’abolition de l’esclavage qui s’est elle aussi faite progressivement dans le monde occidental, à partir du 18è siècle.
Pourquoi l’islam n’a-t-il pas appelé à l’abolition de l’esclavage d’un coup, au tout début ? Parce que -je pense- cela aurait fait de l’islam naissant la cible de toutes les tribus encore non-musulmanes à ce moment-là (car l’argument économique est celui qui peut lever des armées en un rien de temps), ce qui l’aurait anéanti dans l’oeuf.
D’un autre côté, l’islam a toujours clamé la dignité et la liberté des hommes. Par contre, l’islam est une religion et non une culture ou une coutume. Cette religion vient avec des préceptes et des valeurs et c’est aux hommes de s’adapter et d’adapter leurs comportements, manières de voir, leurs habitudes de vie en y intégrant lesdits préceptes. C’est aux hommes de faire l’effort de libération, libération des anciennes coutumes et pratiques.
Monsieur Amadou Fall,La révélation de l’islam est venue dans une société et à un moment où l’esclavage (fait antérieur à l’Islam) était la pierre angulaire de l’économie nationale . Si l’Islam avait prohibé d’un seul coup l’esclavage il y aurait eu un terrible crash économique et une guerre civile entre pro et anti esclavage. Alors, le Coran s’y est pris avec mesure obligeant à la libération d’un ou plusieurs esclaves pour se racheter d’un pêché quelconque. Tout doucement comme pour les boissons alcoolisées interdites au fur et à mesure en 3 ou 4 étapes parce que le législateur musulman devait tenir compte des alcooliques que l’on ne peut brusquer. L’esclavage est parti ainsi par le rachat des esclaves par les musulmans pratiquants. Le phénomène a perduré longtemps après la révélation , maintenu en force par des sociétés non musulmanes ou des musulmans insouciants de suivre la religion. En Tunisie le pouvoir beylical avait créé la constitution en 1860 (avant la colonisation) et en même temps la loi de prohibition de l’esclavage en Tunisie.
Mais ou est il passé le soutitrage en arabe puisque la majorité des teléspectateurs de iqraa sont non francophones
باسم الله و الحمد لله
Un immense merci pour cet épisode ! Que Dieu vous garde !
De ce que vous avez développé dans cet épisode sur la liberté qui est la condition préalable à la foi (ou au rejet de la foi, càd au choix en âme et conscience de croire ou non), et à l’élévation de la dignité humaine, et sur la responsabilité de l’Homme de porter cette liberté, ce dépôt, et les implications de cette responsabilité de célébrer cette liberté dans le noyau familial, la société, et dans le monde (liberté de pensée, d’expression de sa pensée, liberté de voyager, liberté d’accès au savoir), … cet appel à la libération de la liberté, par la voie de la responsabilisation de ses choix (là où échouerait tout coeur insouciant, voilé) et dans le but de l’élévation de la dignité : c’est tout un discours qui est essentiel à la compréhension de ce qu’est cette religion de paix, mais aussi à l’identification de l’origine des maux dont souffrent les sociétés majoritairement musulmanes.
Bonjour,
Comment expliquez-vous l’acceptation de l’anti-liberté, de l’esclavage, par l’islam tel qu’en dénotent plusieurs verserts du Coran? Je vous saurais gré de votre réponse à cette question qui me perturbe énormément.
Cher Amadou,
Je me permets d’apporter un éclairage concernant votre question.
L’islam transmis à l’ensemble de l’humanité par le dernier prophète il y a 14 siècles de là, est arrivé à un moment de l’Histoire où l’esclavage était pratiqué, vécu comme n’importe quel commerce. Abolir l’esclavage était alors un des objectifs de l’islam.
Il faudrait lire chaque verset où les mots « esclave » apparait, et se rendre compte que l’appel à l’affranchissement de l’esclave est la directive et l’ordre qui accompagnent généralement cette mention. Pour toute « faute » ou même « erreur » de conduite d’un Musulman libre possédant des esclaves, ce dernier devait libérer un esclave pour expier cette faute, ou simplement pour se rapprocher du Seigneur. Le résultat de cette pratique acceptée par tous les Musulmans, est qu’en fin de compte, l’esclavage a fini par ne plus (ou peu) exister en terres d’islam, longtemps avant l’abolition de l’esclavage qui s’est elle aussi faite progressivement dans le monde occidental, à partir du 18è siècle.
Pourquoi l’islam n’a-t-il pas appelé à l’abolition de l’esclavage d’un coup, au tout début ? Parce que -je pense- cela aurait fait de l’islam naissant la cible de toutes les tribus encore non-musulmanes à ce moment-là (car l’argument économique est celui qui peut lever des armées en un rien de temps), ce qui l’aurait anéanti dans l’oeuf.
D’un autre côté, l’islam a toujours clamé la dignité et la liberté des hommes. Par contre, l’islam est une religion et non une culture ou une coutume. Cette religion vient avec des préceptes et des valeurs et c’est aux hommes de s’adapter et d’adapter leurs comportements, manières de voir, leurs habitudes de vie en y intégrant lesdits préceptes. C’est aux hommes de faire l’effort de libération, libération des anciennes coutumes et pratiques.
Monsieur Amadou Fall,La révélation de l’islam est venue dans une société et à un moment où l’esclavage (fait antérieur à l’Islam) était la pierre angulaire de l’économie nationale . Si l’Islam avait prohibé d’un seul coup l’esclavage il y aurait eu un terrible crash économique et une guerre civile entre pro et anti esclavage. Alors, le Coran s’y est pris avec mesure obligeant à la libération d’un ou plusieurs esclaves pour se racheter d’un pêché quelconque. Tout doucement comme pour les boissons alcoolisées interdites au fur et à mesure en 3 ou 4 étapes parce que le législateur musulman devait tenir compte des alcooliques que l’on ne peut brusquer. L’esclavage est parti ainsi par le rachat des esclaves par les musulmans pratiquants. Le phénomène a perduré longtemps après la révélation , maintenu en force par des sociétés non musulmanes ou des musulmans insouciants de suivre la religion. En Tunisie le pouvoir beylical avait créé la constitution en 1860 (avant la colonisation) et en même temps la loi de prohibition de l’esclavage en Tunisie.
Mais ou est il passé le soutitrage en arabe puisque la majorité des teléspectateurs de iqraa sont non francophones
باسم الله و الحمد لله
Un immense merci pour cet épisode ! Que Dieu vous garde !
De ce que vous avez développé dans cet épisode sur la liberté qui est la condition préalable à la foi (ou au rejet de la foi, càd au choix en âme et conscience de croire ou non), et à l’élévation de la dignité humaine, et sur la responsabilité de l’Homme de porter cette liberté, ce dépôt, et les implications de cette responsabilité de célébrer cette liberté dans le noyau familial, la société, et dans le monde (liberté de pensée, d’expression de sa pensée, liberté de voyager, liberté d’accès au savoir), … cet appel à la libération de la liberté, par la voie de la responsabilisation de ses choix (là où échouerait tout coeur insouciant, voilé) et dans le but de l’élévation de la dignité : c’est tout un discours qui est essentiel à la compréhension de ce qu’est cette religion de paix, mais aussi à l’identification de l’origine des maux dont souffrent les sociétés majoritairement musulmanes.