« Quatre heures à Chatila »

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A l’occasion du triste anniversaire du massacre de Sabra et Chatila et pour ne jamais l’oublier, nous publions ici des extraits du texte de Jean Genet « Quatre heures à Chatila ».

 
 
Extraits :
 

« Israël s’était engagé devant le représentant américain, Habib, à ne pas mettre les pieds à Beyrouth-Ouest et surtout à respecter les populations civiles des camps palestiniens. Arafat a encore la lettre par laquelle Reagan lui fait la même promesse. Habib aurait promis à Arafat la libération de neuf mille prisonniers en Israël. Jeudi les massacres de Chatila et Sabra commencent.

 

( … )

 

Il sera très facile à Israël de se dégager de toutes les accusations. Des journalistes dans tous les journaux européens s’emploient déjà à les innocenter : aucun ne dira que pendant les nuits de jeudi à vendredi et vendredi à samedi on parlait hébreu à Chatila. " C’est ce que me dit un autre Libanais.

 

 

La femme palestinienne — car je ne pouvais pas sortir de Chatila sans aller d’un cadavre à l’autre et ce jeu de l’oie aboutirait fatalement à ce prodige : Chatila et Sabra rasés avec batailles de l’immobilier afin de reconstruire sur ce cimetière très plat — la femme palestinienne était probablement âgée car elle avait des cheveux gris. Elle était étendue sur le dos, déposée ou laissée là sur des moellons, des briques, des barres de fer tordues, sans confort. D’abord j’ai été étonné par une étrange torsade de corde et d’étoffe qui allait d’un poignet à l’autre, tenant ainsi les deux bras écartés horizontaux, comme crucifiés. Le visage noir et gonflé, tourné vers le ciel, montrait une bouche ouverte, noire de mouches, avec des dents qui me semblèrent très blanches, visage qui paraissait, sans qu’un muscle ne bougeât, soit grimacer soit sourire ou hurler d’un hurlement silencieux et ininterrompu. Ses bas étaient en laine noire, la robe à fleurs roses et grises, légèrement retroussée ou trop courte, je ne sais pas, laissait voir le haut des mollets noirs et gonflés, toujours avec de délicates teintes mauves auxquelles répondaient un mauve et un violet semblable aux joues. Étaient-ce des ecchymoses ou le naturel effet du pourrissement au soleil ?

 

 

— Est-ce qu’on l’a frappée à coups de crosse ?

 

 

— Regardez, monsieur, regardez ses mains.

 

 

Je n’avais pas remarqué. Les doigts des deux mains étaient en éventail et les dix doigts étaient coupés comme avec une cisaille de jardinier. Des soldats, en riant comme des gosses et en chantant joyeusement, s’étaient probablement amusés en découvrant cette cisaille et en l’utilisant.

 

 

— Regardez, monsieur.

 

 

Les bouts des doigts, les phalangettes, avec l’ongle, étaient dans la poussière. Le jeune homme qui me montrait, avec naturel, sans aucune emphase, le supplice des morts, remit tranquillement une étoffe sur le visage et sur les mains de la femme palestinienne, et un carton rugueux sur ses jambes. Je ne distinguai plus qu’un amas d’étoffe rose et grise, survolé de mouches.

 

( … )

 

C’est alors, en sortant de la maison, que j’eus comme un accès de soudaine et légère folie qui me fit presque sourire. Je me dis qu’on n’aurait jamais assez de planches ni de menuisiers pour faire des cercueils. Et puis, pourquoi des cercueils ? Les morts et les mortes étaient tous musulmans qu’on coud dans des linceuls. Quels métrages il faudrait pour ensevelir tant de morts ? Et combien de prières. Ce qui manquait en ce lieu, je m’en rendis compte, c’était la scansion des prières.

 

( … )

 

La solitude des morts, dans le camp de Chatila, était encore plus sensible parce qu’ils avaient des gestes et des poses dont ils ne s’étaient pas occupés. Morts n’importe comment. Morts laissés à l’abandon. Cependant, dans le camp, autour de nous, toutes les affections, les tendresses, les amours flottaient, à la recherche des Palestiniens qui n’y répondraient plus.
Comment dire à leurs parents, qui sont partis avec Arafat, confiants dans les promesses de Reagan, de Mitterrand, de Pertini, qui les avaient assurés qu’on ne toucherait pas à la population civile des camps ? Comment dire qu’on a laissé massacrer les enfants, les vieillards, les femmes, et qu’on abandonne leurs cadavres sans prières ? Comment leur apprendre qu’on ignore où ils sont enterrés ?

Les massacres n’eurent pas lieu en silence et dans l’obscurité. Éclairées par les fusées lumineuses israéliennes, les oreilles israéliennes étaient, dès le jeudi soir, à l’écoute de Chatila. Quelles fêtes, quelles bombances se sont déroulées là où la mort semblait participer aux joyeusetés des soldats ivres de vin, ivres de haine, et sans doute ivres de la joie de plaire à l’armée israélienne qui écoutait, regardait, encourageait, tançait. Je n’ai pas vu cette armée israélienne à l’écoute et à l’oeil. J’ai vu ce qu’elle a fait.

 

( … )

 

L’hôpital de Acca occupé par les Israéliens, en face d’une entrée de Chatila, n’est pas à deux cents mètres du camp, mais à quarante mètres. Rien vu, rien entendu, rien compris ?

 

 

Car c’est bien ce que déclare Begin à la Knesset : " Des non-juifs ont massacré des non-juifs, en quoi cela nous concerne-t-il ?

 

( … )

 

 

A Chatila, beaucoup sont morts et mon amitié, mon affection pour leurs cadavres pourrissants était grande aussi parce que je les avais connus. Noircis, gonflés, pourris par le soleil et la mort, ils restaient des feddayin.

 

 

Vers les deux heures de l’après-midi, dimanche, trois soldats de l’armée libanaise, fusil pointé, me conduisirent à une jeep où somnolait un officier. Je lui demandais :

 

 

— Vous parlez français ?

 

 

— English.

 

 

La voix était sèche, peut-être parce que je venais de la réveiller en sursaut.

 

 

Il regarda mon passeport. Il dit, en français :

 

 

— Vous venez de là-bas ? (Son doigt montrait Chatila.)

 

 

— Oui.

 

 

— Et vous avez vu ?

 

 

— Oui.

 

 

— Vous allez l’écrire ?

 

 
— Oui.
 
 
 

Il me rendit le passeport. Il me fit signe de partir. Les trois fusils s’abaissèrent. J’avais passé quatre heures à Chatila. Il restait dans ma mémoire environ quarante cadavres. Tous — je dis bien tous — avaient été torturés, probablement dans l’ivresse, dans les chants, les rires, l’odeur de la poudre et déjà de la charogne.

 

 
Sans doute j’étais seul, je veux dire seul Européen (avec quelques vieilles femmes palestiniennes s’accrochant encore à un chiffon blanc déchiré ; avec quelques jeunes feddayin sans armes) mais si ces cinq ou six êtres humains n’avaient pas été là et que j’aie découvert cette ville abattue, les Palestiniens horizontaux, noirs et gonflés, je serais devenu fou. Ou l’ai-je été ? Cette ville en miettes et par terre que j’ai vue ou cru voir, parcourue, soulevée, portée par la puissante odeur de la mort, tout cela avait-il eu lieu ? ».

 

 

 

 

25 Commentaires

  1. « La victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée ». GANDHI

    Et comment ne pas encore citer le Mahatma (surnom signifiant «Grande Âme») lui qui fit contre toute haine, de la paix son unique arme !?

    car il dit aussi :

    « Quand je désespère, je me souviens qu’au travers des âges, l’amour et la vérité ont toujours mené à la victoire »

    Demain 21 septembre 2007, sera la journée mondiale pour la Paix.

    Oh vous, mes frères, mes sœurs, âmes de conscience, par l’intensité de nos prières, réveillons des entrailles de la Terre la force de la Paix. Encouragée de nos pleurs, de notre révolte et de nos espoirs, qu’elle grandisse en nous et hors de nous. Engageons-nous, grossissons ses rangs afin qu’elle fonde sur le monde, tel un torrent libre d’amour et de justice, que nul mal ne pourra plus vaincre.

    Oh mon Dieu, mon Généreux, permets-moi de vivre vieille, je veux être là, humble soldat, quand l’humanité enfin se lèvera.

    Au premier rang, je veux voir le mal en sang.

    Puissions-nous dès demain être des milliers, être des millions à scander la Paix, à implorer Dieu et les hommes de brider enfin cette haine en furie.

    Pour ces âmes arrachées avec tant de cruauté à la vie,
    pour ces âmes à présent endormies,
    de nos pleurs, de notre révolte et de nos espoirs…
    faisons un blanc et digne linceul.

    « L’homme est le fruit de l’amour, oh vous les humains, aimez-vous les uns les autres ».

    salam aleykoum, dans Sa Paix, ré-unissons-nous… 😉

  2. L’injustice envers les plus faibles
    symbol des grandes puissances

    Il possedent les armes les plus sophistiquées au monde

    Et après?

    Il vous massacreront

    et après?

    Il vont comettre le pillage

    et après?

    Il tueront vos progénitures

    et après?

    Il diront qu’il n’y a pas plus pacifistes comme »eux » et leurs alliées répetront la meme chose en choeur

    « C’était pour la démocratie et la sécurité dans le monde ».

    Et après?

    Ils diront c’était des barbares et des terroristes

    Et aprés?

    Quand tu leur demandes:

    Et pouquoi avez-vous tuez les viellards,les enfants et les femmes enceintes ?

    Il repondront « domage colateral »

    Et pourquoi avez vous brulés les
    récoltes,détruit les maison et les mosquées?

    Il répondront que des terroriste s y étaient cachés

    Et pourquoi avez vous empoisonnés l’eau?

    Parce qu’on voulait pas que les terroriste s’allimentent?

    Homage à tous les peuples qui subissent de telles atrocités

  3. Tant d’années après, cette lecture fait couler mes larmes, pour ces hommes, ces femmes, ces enfants inconnus et que ce texte nous rend si proches…

    Quelle soufrance, quelle souffrance…

    Prions pour eux.

    Et que dix Jean Genêt, cent, mille,…continuent à témoigner.

    Un jour viendra où tout cela ne sera plus jamais oublié.

    Et plus jamais possible.

    En attendant, hélas, l’horreur d’une mort lente se profile à Gaza…

    Prions et témoignons.

  4. Salam

    04 octobre 1984, Thomas Sankara prend la parole à l’ONU : Historique
    30/10/2003

    Figure incomparable de la politique africaine et mondiale [1949-1987], radicalement insoumis à tous les paternalismes et docilisations pourtant plus sûrs placements en longévité politique post-coloniale, Thomas Sankara a légué aux générations futures la verve et l’énergie de l’espoir, l’emblème de la probité et la conscience historique de l’inaliénabilité de la lutte contre toutes oppressions. Prononcé lors de la 39ème Session de l’Assemblée Générale des Nation-Unies, le 4 octobre 1984, ce discours historique à n’en point douter, mérite de constituer l’humus fertilisant des nouvelles consciences en mouvement, avides de justice, de liberté, d’enrichissements mutuels.

    « Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part.
    Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire, ou qu’ils sont de cultures différentes et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal.
    Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves, afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur.
    Je m’exclame au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et conjoncturellement désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet de celle des plus nantis.
    Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage, à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil d’Etat et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous, que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.

    Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits.
    Je parle au nom des mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige. Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser.
    Je parle aussi au nom de l’enfant. L’enfant du pauvre qui a faim et louche furtivement vers l’abondance amoncelée dans une boutique pour riches. La boutique protégée par une épaisse vitre. La vitre défendue par une grille infranchissable. Et la grille gardée par un policier casqué, ganté et armé de matraque. Ce policier placé là par le père d’un autre enfant qui viendra se servir ou plutôt se faire servir parce que présentant toutes les garanties de représentativité et de normes capitalistiques du système. .
    Je parle au nom des artistes – poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, acteurs – hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations du show-business.

    Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge, pour ne pas subir les dures lois du chômage.

    Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l’esclavage moderne.

    Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes.

    C’est pourquoi je vibre naturellement au nom des malades qui scrutent avec anxiété les horizons d’une science accaparée par les marchands de canons. Mes pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la destruction de la nature et à ces trente millions d’hommes qui vont mourir comme chaque année, abattus par la redoutable arme de la faim…

    Je m’élève ici au nom de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils pourront faire entendre leur voix et la faire prendre en considération, réellement. Sur cette tribune beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques-uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils peuvent se faire entendre. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

    Salam

  5. Repères historiques

    Le rappel, chaque jour, d’un fait historique important qui ne figure pas dans les manuels d’histoire.
    http://www.voltairenet.org/article14931.html->http://www.voltairenet.org/article14931.html]

    [http://www.voltairenet.org/article9775.html->http://www.voltairenet.org/article9775.html]

    “““– 42 Ste Abraham: Ne crois surtout pas que Dieu soit inattentif aux agissements des injustes. Il ne fait que reporter leur châtiment
    ”””
    +++

    – *-*- Sharon , le «cerveau» de cette opération a ressenti plus de 8 « visites » (disons incursions ou excursions) au sein de son cerveau depuis son coma qui dure depuis le 4 Janvier 2006.

    [http://www.mahjoob.com/en/archives/view.php?cartoonid=1696

  6. Salam,Je pense donc je suis (verbe être et non suivre!)

    Lavage, essorage et séchage quotidiens = propre Propagande:

    Si le téléspectateur est de plus en plus attentif au traitement d’informations particulières par les journaux télévisés, il s’interroge rarement sur la structure même de cette émission. Or, pour Pierre Mellet, la forme est ici le fond : conçu comme un rite, le déroulement du journal télévisé est une pédagogie en soi, une propagande à part entière qui nous enseigne la soumission au monde que l’on nous montre et que l’on nous apprend, mais que l’on souhaite nous empêcher de comprendre et de penser.

    Lire: La propagande, c’est les autres
    Comment la structure rituelle du Journal télévisé formate nos esprits
    par Pierre Mellet http://www.voltairenet.org/article150773.html

  7. Mon coeur est crispé par cette lecture, ma gorge et nouée et mes yeux pleurent. Pourquoi l’humain est si injuste? Pourquoi la race humaine est devenue si méchante? La vanité et l’orgueil… mais la suffisance aussi fait que je me sens et d’ailleurs nous sommes tous responsables de ces crimes et c’est ce qui me fait si mal.

  8. NE JAMAIS OUBLIER. L’oublie est une perversion de l’être .
    Merci pour ce rappel.Il ya aussi SEBRENISTA en Yougoslavie,il ya aussi tous ces morts sous silence de la faim,de l’injustice du «desordre mondial»,etc…
    NE JAMAIS DEMISSIONNER SURTOUT .

  9. salamu `alaikum
    Ce texte m’ a completement refroidit, quelle horreur!?!?!
    Les horreurs d’Israel ne sont pas encore fini!!! et cet « etat » reste toujours impuni. Honte a nous qui restons dans nos confortable maisons et regardons et lisons ces actes ignobles et inhumain…

  10. Sabra et Chatila.

    Je me souviens de cette amie qui en parlait.

    Moi, j’entendais comme deux prénoms.

    Je ne comprenais pas de quoi il s’agissait.

    Il faut dire qu’elle revenait de voyage, mais d’Asie je crois.

    Alors avait-elle fait une escale au Liban ?

    En y réfléchissant, en regardant les dates, en pensant à mon âge et au sien…elle parlait des camps en fait.

    Et elle était horrifiée de ce qu’elle avait vu…

    Et c’était bien avant 1982…

  11. merci tarik ramadan, comment des actes aussi ignobles décrit par un observateur neutre peuvent rester impuni? quand va-t-on lever l’omerta sur les crimes israeliens? je demande pardon a tous les palestiniens, les tibetains, les tchétchénes, les libanais que nous avons laissé tomber!
    Le Peuple Palestinien est un exemple de resistance qu’il faut dynamiser par le coeur a travers notre présence réel et non virtuel.
    En l’occurence en ce mois de ramadan donnons financierement, participons au manifestation de façon coordonnée et intelligente. voeux sincére pour tous les naufragés de la terre que nous avons laissé sur le carreau. Et enfin mes soeurs et fréres formons nous plus dans les compétences et le sport, étudions encore plus, laissons tomber les divertissement a bon marché( télé..). merci a tous

  12. Et Le Président Sarkozy de témoigner, lundi dernier, que Israel a apporté la démocratie dans cette région et il s’est engagé à le soutenir jusqu’à la fin des temps. Aussi il refuse de délivrer les archives des armes laissées par la France en Algérie après plus d’un siècle d’occupation. Sans oublier qu’il soutient l’occupation de l’Irak…Que de hontes !
    Et Louise qui parle de ce massacre comme d’une pièce de théâtre, pour nous confirmer la date !

    • Moha,

      Nicolas n’est pas Saint Nicolas, l’information concernant la remise des archives circule largement dans les médias algériens et notamment sur le site Algérie-dz.com qui précisait le 21 octobre 2007 que « la France n’a pas daigné nous fournir la cartographie à même de faciliter le déminage de ces régions » et où vous pouviez lire sur ce même site en novembre 2004 « Au lendemain des accords d’Évian, l’Algérie avait reçu de la France des tonnes d’archives concernant les champs de mines aménagés le long des lignes électrifiées plantées le long des frontières.

  13. (pas d’accents clavier esp.)comment ne pas etre revolte?et « revolte » est un terme bien faible pour traduire cette ignomignie!mais passons si vous le voulez bien au cote de cet amoncellement de corps,de chair et de sang,allons la-bas,assez loin pour ne plus que les deviner et asseyons-nous a l’ombre de cet olivier.D’abord,une pensee sincere,que Dieu les garde,(allahu yerhemu hum).je voulais juste vous confier une pensee qui souvent me vient a l’esprit,je sais de par ma nature humaine que le mal est aussi en moi.je le sens souvent jaillir en moi parfois quand cela concerne des questions geopolitiques a travers le monde.qui sont les ombrages?qui sont les ombrageurs? Je le sais car la verite me saute aux yeux et nier l’evidence,ce serait comme me renier moi-meme. Sur l’instant,l’envie ,non,l’ivresse de la haine emplit mon etre entierement,j’invoque les plus immenses des ravages contre les injustes mais peut-etre n’est-ce la que l’expression de mon impuissance pratique contre ces derniers,alors je les condamne dans les formes qui me sont possibles et je vous pose cette question: »est-ce une forme de renoncement beat que de faire ou penser exactement ce que me dicte mon coeur etant donne que j ai remarque que je reponds trop souvent a la haine par la haine?WA LLAHU AKBAR

    • J’avoue,c’est une question bete donc je me reponds a moi meme,bien sur qu il faut tordre le cou de cette ame tantot orgueilleuse,tantot paresseuse,il faut la priver des desirs jusqu a lui apprendre la rectitude.propos rapportes en substance et lus dans »la volonte de retour a Dieu »de « al-mutahasib ». »la hewla wa la qawatu illa bi Allah ». »Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu ».merci a vous.

    • mille pardons,erreur de frappes!?!…
      c est « AL-MUHASIBI »mort au 9eme siecle de l’ere chretienne,3eme de l’hegire. »La volonte de retour a Dieu »sous forme de question reponse.

  14. Extraits de N Weinstock – Histoire de Chiens :
    A l’époque, cette atrocité – notons-le – ne suscite pas la moindre réaction dans le monde arabe. Aucune manifestation de protestation. Par contre, l’opinion israélienne est indignée à l’idée que ce bain de sang ait pu se dérouler sous le regard indifférent de ses forces armées. De 350.000 à 400.000 manifestants viennent crier leur sentiment d’horreur le 28 septembre à Tel-Aviv. C’est la plus grande manifestation de protestation (elle regroupe 10% de la population) que le pays ait connu avant l’assassinat de Rabin
    Ni Elie Hobeika, commandant en chef des milices sous la direction duquel s’est déroulé la tuerie, ni son adjoint Samir Geagea, ni aucun des exécutants directs du massacre n’ont jamais été inquiétés à propos de cette monstrueuse tuerie, que ce soit par la justice libanaise ou par quelque autre juridiction étrangère.
    Au contraire, Hobeika a poursuivi une brillante carrière, siégeant au Parlement comme député et participant à divers gouvernements en qualité de ministre jusqu’à son assassinat en 2002. Quant à Samir Geagea, il a effectivement été condamné à mort (peine qui fut commuée en détention à perpétuité) en 1996, mais pour avoir commandité l’assassinat d’un homme politique, peine venue s’ajouter à une condamnation pour faits analogues encourue auparavant….

  15. ~

    Des Palestiniens se rasent la tête pour exprimer leur ras-le-bol

    ~

    D’anciens députés et des journalistes palestiniens se sont fait faire la boule à zéro en public mercredi pour exprimer leur ras-le-bol devant les divisions politiques palestiniennes.

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    Des sympathisants du Fatah se font raser la tête, à Ramallah, le 2 janvier 2008. [© AFP]

    ~

    RAMALLAH (AFP) – Ils ont opté pour cette protestation capillaire en signe de solidarité avec un responsable du Fatah à Gaza, Ibrahim Abou al-Naja, qui a eu le crâne et la moustache rasés lundi soir par des miliciens du mouvement rival Hamas.

    ~

    Une quarantaine de personnes ont participé à la manifestation, dans le centre de Ramallah. Une dizaine d’entre eux ont eu le crâne entièrement tondu ou la moustache rasée par deux coiffeurs que les organisateurs ont spécialement fait venir.

    ~

    « La moustache, pour un Arabe, est une source de fierté. Ce qu’Abou Al-Naja a subi aux mains du Hamas à Gaza était destiné à l’humilier », a affirmé le journaliste à la retraite Maher Abou Ghdeib, 60 ans, après avoir sacrifié ses bacchantes drues.

    ~

    « Se faire raser les cheveux et la moustache est une expression du rejet de la décadence morale et des violations des droits de l’Homme résultant des querelles entre le Fatah et le Hamas », a pour sa part expliqué le journaliste Khalil Chahine, l’un des organisateurs.

    ~

    Le mouvement islamiste Hamas a pris le pouvoir par la force en juin dans la bande de Gaza après avoir mis en déroute les services de sécurité fidèles au parti Fatah du président Mahmoud Abbas.

    ~

  16. Salem aleikoum

    J’aimerai par ce message pouvoir de mes petites mains esseulés dans ce monde où l’acculturisme et la laîcité globalisé aux populations arabo-mususlmanes, pouvoir permettre un jour, solliciter les opinions les sentiements de vengeance pour cette population sacrifié au non d’une politique sionniste. Pouvoir demander réparation pour ce silence assourdissant où l’on a armé des non mususlmans pour tuer des fréres et soeurs dans l’islam, dans un silence et une impunité offerte par les autres états arabes qui impunément ont signés un pacte avec israél.

    Merci pour cette tribune Tarek Ramadan, merci de pouvoir contribuer par vos actions de nous informer de nous mantenair dans la voie ddu savoir. Ne vous laisser pas absorber par les miroires aux alouettes qui pourraient vous sortir de la voie que vous vous etes tracé.

    Allah houwa rala kouli cheiyen kadir.

  17. Ces attrocités ont été commises par des Libanais; par des Libanais chrétiens; celà se passait entre Libanais. Comme celà s’est passé en Jordanie entre frère de religion, entre Palestiniens et Jordaniens. Comme celà ce passe dans tt le monde arabo-muzulman: pas de respect pour l’espece humaine, ni de respect pour les animaux, ni de respect pour les femmes, ni respect pour les minorités. « L’homme » y est tt puissant. Il y remplace Dieu. On y sacrifie, on y égorge, éclate, massacre, coupe, tranche pour se débarasser de ce qui ne marche pas comme il se doit et pour déculpabiliser sa haine de l’autre. En plus on se permet de donner la leçon aux autres.

  18. erreur bobvian les chretiens libanais comme tu dis ont été « recruté » par l’armée Israélienne… ce n’était pas un probléme libano-libanais…D’autant plus que ce sont des palestiniens et paléstiniennes qui se sont fait massacrer!(réfugiés en majeur partie)… C’est un raccourci de ce qui c’est passé, à toi de faire les recherches qu’il faut si tu veux vraiment en savoir +…..

    • « L’homme musulman est tout puissant ».

      Il fait partie du monde machiste religieux. l’Oumma. Pas de pitié pour les minorités. Dieu y est tout puissant. même si Dieu n’est pas sexué on le pense Homme. Où sont les imams féminins? Dans toutes les religions et autre formes de domination du peuple l’homme a toujours eu (ou a symbolisé) le pouvoir: Moïse, Confusius, Jésus, Mahomet jusqu’à Marx, Staline, Hitler, Pol Pot, Amin Dada etc etc… Prêcheurs de « drogues addictives » intoxicantes suivies de « drogues désintoxicantes » et ainsi de suite. Tous ont été « responsable » des poursuites de contestataires. La création d’Israël (comme seul lieu d’acceuil de Juifs, (vous connaissez du jeu de la chaise musicale…), la catastrophe palestinienne, Chatila; et tant d’autres dégénérations historiques sont la suite logique des excès du pouvoir machiste, raciste, religieux musulman et chrétien. Le petit peuple mondial a été profondément trompé. Le siècle des Lumières n’a allumé qu’une bougie.

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