Ramadan Moubarak : chronique 17

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1 COMMENTAIRE

  1. Salam

    Oui un grand nombre de parents prennent leur enfant pour des serviteur, surtout à l’occasion ou les invités présent, les enfants deviennent eux inexistant, parfois rabaissés, pour l’apparence, ce rya tellement présent dans la oumma, et beaucoup tue…

    On ne parle jamais de l’apparence, de la réputation, violence énorme par lequel(parfois à contre coeurs) la majorité des parents embarquent leur enfants dans le navire terrible de la pression au quotidien, on le voit bien pour le mariage, il faut se marier, il faut(c’est un ordre), plus de plaisir, plus de choix, le regard des gens a bien souvent plus d’importance que le désir de coeurs des etres humains.

    Mais comme l’enfant n’existe pas… on peut bien décider pour lui

    Etonnante attitude dans la oumma de rien faire pour facilité les mariages, mais dans le même temps ces silences pour ne rien dire de ces mariage sans bonheur, et ensuite on vient se plaindre des divorces…

    peut-être que la vie privée des gens n’a pas d’importance dans notre conception de l’islam, l’important étant l’intégration et la citoyenneté, mais y a t-il vraiment une vie privée aujourd’hui dans la oumma, l’être complétement effacer par le collectif, on connait les conséquences .

    Un petit mot aussi sur les hommes, cette vision binaire qui ferait des hommes les diables de la oumma et les femmes les anges, un peu loin de la réalité tout ça…

    l’instant zéro n’existe pas non plus, un homme qui a des attitudes ,les a hérité de son vécu, pourquoi ne parle-ton jamais de tout ça?pour ne pas parler des parents? en effet assez pratique

    Nier le vécu et le contexte d’un être pour tout lui mettre sur le dos, et dans un même temps faire silences sur les parents ou la famille, grande justice , grande gérénosité

    Une éthique qui nie le vécu des gens, une étonnante relation au contexte, mais une grande violence, sans efficiences.

    Juste de la culpabilité individuelle, comme d’habitude, le discours islamique étant de nos jour majoritairement culpabilisant.

    le mois de ramadan c’est le mois de la déculpabilisation , se libérer de ça avec Allah et face aux gens

    Allahou mousta ane

    • On sent beaucoup d’amertume dans ce message, et beaucoup de blessures…

      Malgré tout, on ne peut tout mettre sur le dos du passé. C’est parfois très long pour s’en sortir. Mais à voir tout ce que les autres nous ont fait comme tort nous empêche parfois de voir celui que l’on se fait à soi-même.

      Nul n’est obligé de reproduire ce que la génération antérieure a fait, surtout s’il en est conscient. je sais, c’est dur, mais la condition pour une vie différente est de commencer à regarder en soi.

      Que Dieu vous aide.

      Bon ramadan.

    • Bismillah,

      Cher frère Ahmad,

      Pour te répondre, je vais utiliser une transcription courante afin que tu arrives à mieux me lire.

      Les parents c’est tout ce qu’il y a de plus sacré au monde après Allah soubhanou wa taala et son prophète paix et salut sur lui. Bien entendu, cela ne veut pas dire que les parents ont le droit de faire ce qu’ils veulent de leurs enfants.
      Il ne sert à rien de se décharger de ses responsabilités. Ceci est valable tant pour les parents que pour les enfants. Si je suis ton raisonnement considérant que mes parents sont responsables de mes échecs qu’ils ont subi eux-mêmes de la part de leurs propres parents, je vais facilement me retrouver dans la fameuse halaka moufragha (cercle vicieux). Ce raisonnement est très dangereux dans la mesure où il nous toutes les excuses du monde pour verser perdurer dans l’erreur. Nous devons être capables de faire notre propre critique si nous tenons véritablement à ne plus jamais reproduire les mêmes erreurs. Nous devons être en mesure de nous regarder en face et prendre le temps de pointer du doigt ce qui ne va pas. Nous devons privilégier le dialogue, en toutes circonstances, en acceptant sans nous vexer, les critiques de nos proches et aussi celles des autres.

      Si tu en veux à tes parents, retrouve-les en adulte responsable mais aussi en bon musulman c’est-à-dire en évitant de les mettre mal à l’aise. S’ils ne sont plus de ce monde, alors prie pour eux car la prière apaise les coeurs.

      Si toi-même tu as des enfants, apprends leur à dire les choses franchement et si tu as quelque chose à leur reprocher n’attends pas demain pour le leur faire remarquer car qui sait, peut-être que demain, il sera trop tard. Alors n’hésite pas.

      De la part d’un parent.

    • Il faut se marier, il faut(c’est un ordre),

      * 1- Aujourd’hui, la belle – mère amène sa bru (âgée de quinze ans! et dont le mari travaille en Espagne et a pris cette enfant pour femme afin qu’elle serve ses parents) en consultation:

      -«Docteur, regardez si elle a quelque chose dans son ventre (Recherche de grossesse), je l’ai renvoyée chez sa mère actuellement et nous n’avons pas besoin d’enfant…»? un divorce en gestation??

      – *- 2, Aujourd’hui encore, madame YF, licenciée en chimie, qui a épousé un jeune fonctionnaire (cousin)et qui s’occupe de l’accueil dans un cabinet médical, a demandé à son mari de lui permettre d’aller faire un stage d’enseignante dans une autre ville car elle a réussi à un concours de recrutement de professeurs. Si tu y va, tu es répudiée . Le dernier délai pour signer pour le stage est pour demain 18 sept.Sa mère vient demander conseil, le mari la bat, l’oblige à servir ses parents qui habitent avec eux, à nettoyer la maison tous les jours, il l’oblige à lui remettre son salaire (Salaire viré dans le compte personnel de madame YF), ne lui donne même pas l’argent pour aller au bain etc.. Une gifle reçue de ce mari, qui fait tout pour faire plaisir à sa mère en humiliant quotidiennement sa femme devant elle , a provoqué une plaie du tympan il y a quelques mois… Madame YF rentre cet après midi «chez elle» pour ramasser ses affaires, et se retrouve enfermée à clé chez elle avec des menaces… Sa mère appelle à laide et elle est dirigée vers le commissariat pour porter plainte et essayer de « libérer » sa fille..

      Triste journée de Ramadan,je n’a pas osé demander si le mari allait aux Tarawihs..

      – Cher Ahmed, je partage votre amertume et celle des victimes .. au sein de la communauté musulmane

    • Salam,

      Mon Dieu, que de plaintes ! Excusez-moi, je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je ne vois malheureusement pas la provenance du message. Je ferais abstraction du l’espace géographique.

      Je n’ai pas l’intention de juger ni de faire porter le chapeau à qui que ce soit. Je veux juste comprendre. Pour une fille que les parents décident de marier. Si elle n’est pas consentante , elle peut discuter avec ses parents en exposant son point de vue et surtout en justifiant son refus sans s’emporter ni se révolter (ne pas traiter les parents d’ignards ni de parents hors jeu car pour eux, ils recherchent votre bien). Si on a un frère complice, on peut compter sur lui. En cas où les parents campent sur leur position, il reste tous les membres de la famille. A commencer par ceux que les parents préfèrent. Dans le cas, où aucune solution n’a été trouvée, on peut interpeller le meilleur ami de papa ou la meilleure amie de maman afin d’appuyer votre refus. Pendant ce temps,n’oubliez pas de faire des dou’a (c’est valable pour tout lemonde).A ne pas oublier que le mariage et ses conséquences seront les vôtres.

      Les garçons ont-ils un peu plus de chance peut-être ? Tout dépend ? Il y a certainement des cas qui ont du mal à s’affirmer , soit par respect pour ses parents, soit par crainte ou alors parce que les garçon en question n’ont pas l’habitude de dialoguer avec leurs parents tout simplement. Dites-vous une chose : une habitude n’est pas une religion : on peut à tout moment la remettre en question, si besoin est. Tout le monde a le droit de s’exprimer même devant les tribunaux (lol). Encore une fois, dans le respect et la sérénité. Ne pas oublier de choisir, le lieu, le moment et surtout choisir ses mots. Ceci est très important. Savoir exposer sa problématique et surtout l’argumenter (c’est valable pour les filles aussi). Si vous êtes un bel orateur, vous avez gagné votre cause à 50 pour cent. Par contre, si vous vous emportez, vous mettrez en péril, vos chances de vous en sortir (lol). Si vous mettez colère les parents, ils auront moins envie de vous écouter encore moins satisfaire votre demande.

      Walillâhi ‘âqibat al-umûr.

      Bon courage et bon ramadan.

    • Si cette jeune femme veut prendre le poste, il faut l’aider à le faire…

      Et peut-être parler (via l’iman?) au mari injuste?

    • Salam,

      – La mère de madame YF et des membres de sa familles ont pu la délivrer hier soir après avoir ameuté les voisins…Puisse Dieu l’assister dans ses nouvelles occupations. Madame YF percevra un salaire de début 4 fois supérieur à l’ancien. Ne l’oubliez pas dans vos Doua’.

      J’ai appris que le mari ne touchait pas à l’argent de son mandat et obligeait sa femme à lui remettre 10/12èmes de son salaire. Le veinard, il avait trouvé le « bon filon pour témoigner de son amour filial à ses parents en tant que bon musulman »: une bonne cultivée (licenciée) pour servir ses parents et qui paye de sa poche ses employeurs!!

  2. Bismillah,

    Le mois du jeûne est une grande école de jihâd : jîhad envers soi-même, contre la faim, la soif, les différentes tentations, le mensonge, la malhonnêteté, l’ostentation, la médisance et bien d’autres choses encore, d’une part.

    D’autre part, un jihâd envers notre Créateur. Il concerne les cinq prières, en respectant la ponctualité, les tarawih et les nawâfil, le dûâ’ et les adhkâr… Le maintien de ce qui est acquis et l’effort atteindre un degré plus élevé

    En outre, un jihad et pas des moindres, celui envers sa propre famille : se montrer plus disponible, plus proche et plus aimable.

    Enfin, un autre jihad envers le monde qui nous entoure et sutout envers les pauvres.

    Tous ces jihâd dépendent du premier car si l’on arrive à faire un véritable travail sur sa propre personne, les autre jihad deviennent plus faciles à atteindre incha’ Allah.

    Allah subhânhu wa ta’âla, nous offre, par le biais de ce mois, l’occasion et la possibilité de réaliser ces parcours.

    Est-ce cela la piété ou faut-il rechercher d’autres actes d’adoration encore ?

    Allah dit à propos du jeûne ba’da : بسم الله الرحمن الرحيم
    « يا أيها الذين آمنوا كتب عليكم الصيام كما كتب على الذين من قبلكم لعلكم
    تتقون » البقرة، 183،184
    La traduction standard donne : »O vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux avant vous afin que vous puissiez atteindre la piété ».
    Wallahu wa Rasûluhu a’lam
    wasalamu Allâhi ‘alaykum.

  3. Salam aleykoum,

    je vous remercie pour chaque mot, chaque chronique, chaque article de ce site. Vous êtes une aide précieuse dans mon cheminement spirituel de convertie. Barakallahoufik.

    • Salam,

      Ces mots du silence, cette rencontre avec soi et avec le monde qui nous entoure. Une véritable réconciliation de nos deux être ; le bien et le mal qui nous habitent en permanence et cette harmonie qui en découle lorsque nous prenons le temps de nous connaître et de nous accepter pour nous améliorer… Mille merci pour ces leçons de la vie.

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