Qu’est-ce que vous croyez ?
Cela fait des siècles que vous volez et mentez
Vous seriez venus, dites-vous, pour nous civiliser
Vous avez méprisé nos langues, nos cultures, nos religions
Humilié nos mémoires, souillé nos traditions.
Du cœur de l’Afrique, de l’Asie, et du Sud éveillé
Les voix s’élèvent, vents d’humanité
Elles n’attendent ni repentance, ni pitié
Elles exigent vérité, justice, et dignité
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là assis à vous regarder
Piller nos terres, nos richesses, nos minerais
Vous laissez tranquillement écrire l’Histoire, et la coloniser
Comme vous avez colonisé nos cultures, nos pays,
Nos continents, nos paysages, autant que nos esprits ?
La mondialisation, c’est le nom donné à vos spoliations.
Vous aimeriez habiller l’horreur de votre domination
En appelant vos citoyens à l’amour du pauvre et à la charité
Vous parlez d’humanitaire, mais c’est la justice que vous trahissez
Vous avez fait de ces femmes et de ces hommes
Déshumanisés, niés, sans nom, sans âge, ni personne.
Des pauvres, des exilés, des êtres déracinés
Ici ils se noient, là-bas vous les enfermez
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là assis à vous regarder
Piller nos terres, nos richesses, nos minerais
Vous laissez tranquillement écrire l’Histoire, et la coloniser
Comme vous avez colonisé nos cultures, nos pays,
Nos continents, nos paysages, autant que nos esprits ?
Ils sont combien à mourir tous les jours, tous les soirs
Sur les bateaux de la honte et du désespoir
N’avez-vous donc pas honte, vous, d’en faire des criminels,
Des migrants coupables, clandestins sans cervelles ?
Vous interdisez aux femmes et aux hommes de courage
De les secourir, de leur tendre la main, d’éviter les naufrages
Fiers de vos richesses, de vos sociétés, si libres et si ouvertes
Vous dites le droit des riches, qui détruit la Nature et signe notre perte
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là, assis, à vous regarder
Piller nos terres, nos richesses, nos minerais
Vous laissez tranquillement écrire l’Histoire, et la coloniser
Comme vous avez colonisé nos cultures, nos pays
Nos continents, nos paysages, autant que nos esprits ?
Vous êtes venus chez nous imposer des frontières de misère
Voilà qu’entre vous et nous vous avez inventé ces murs sur la mer
Vous parlez de valeurs universelles, de démocratie et d’honneur
Dites, il ne reste donc plus une seule conscience dans l’élite des voleurs ?
Vous avez le choix, nous ne l’avons pas
Soit vous partagez, soit on se servira
C’est écrit, n’est-ce pas, dans vos plus beaux traités
Il n’est pas voleur le pauvre et l’affamé
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là assis à vous regarder
Piller nos terres, nos richesses, nos minerais
Vous laissez tranquillement écrire l’Histoire, et la coloniser
Comme vous avez colonisé nos cultures, nos pays,
Nos continents, nos paysages, autant que nos esprits ?
Le monde nous appartient autant qu’à vous, compagnons
La vérité c’est que c’est plutôt nous qui lui appartenons
Souvenez-vous des Indiens d’Amérique quand, arrogants et avides, vous voliez la terre
Ils étaient à elle et non elle à eux, à cette sagesse vous avez préféré l’argent et la guerre.
Du fond de l’Afrique et de l’Asie, au cœur des contrées les plus démunies
Entendez le souffle des révoltes qui grondent, porteuses d’espoirs, d’amour et de vie
Des peuples traversent la misère, restent fiers et dignes et, même, ils se multiplient
Votre ordre et vos frontières n’auront raison ni de notre jeunesse, encore moins de la vie.
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là, assis, à vous regarder
Piller nos terres, nos richesses, nos minerais
Vous laissez tranquillement écrire l’Histoire, et la coloniser
Comme vous avez colonisé nos cultures, nos pays
Nos continents, nos paysages, autant que nos esprits ?
Demain, dans vos rues, nous marcherons libres et sereins
Nous serons des vôtres, Noirs, Jaunes, Blancs, Arabes ou Amérindiens
Demain, vos frontières seront le mauvais souvenir de vos mensonges passés
Demain, entendez, la fraternité et la diversité seront seuls garants de votre sécurité.
Vous avez peur ? Vous allez perdre vos privilèges et votre identité ?
La mixité serait donc votre perte et bientôt nous serez sauvagement remplacés ?
Dormez en paix, amis de l’égalité, nous ne sommes venus ni pour remplacer, ni pour voler
Au-delà des couleurs, des religions, nous sommes une bonne nouvelle, un vent de liberté.
Attendez, attendez mais qu’est-ce que vous croyez ?
Que l’on va rester là, assis, à vous regarder…
Nous sommes une bonne nouvelle, un vent de liberté.
Nous sommes une bonne nouvelle, un vent de liberté.
Nous sommes une bonne nouvelle, un vent de liberté.