Je ne sais pas si c’est un fait de « hasard », mais j’ai regardé hier un documentaire enregistré jeudi passé à partir de la télé marocaine (al-oula, la 1ère chaine), qui devait nous parler du soufisme, ses origines, ses objectifs… etc. Et ce matin, j’ai visionné votre conférence. C’est le grand écart des idées !
Cela a commencé par l’affirmation que le soufisme remonte à l’époque de la dynastie des Abbasides, époque durant laquelle les gens se seraient éloignés de leur religion et auraient sombré dans la déchéance, d’où la nécessité du soufisme pour sauver les gens (leur âme). Déchéance parce qu’ils avaient atteints un certain degré de confort de vie, dû au progrès découlant de l’efflorescence des sciences/philosophies. Le postulat de ce documentaire est que quand il y a progrès (matériel), il y a forcément amenuisement de la vie spirituelle. Et puis sans transition, on projette tout ceci à notre époque, et donc c’est l’Occident qui se retrouve dans le rôle de celui qu’on doit sauver. Car, comprenez bien, la philosophie n’est pas à même de guider les gens, le siècle des Lumières n’a jamais existé, ou alors il n’aurait fait que l’étalage d’une gymnastique cérébrale vaine. Mais aussi, il faut bien comprendre le message subliminal du documentaire, les pays en voie de développement, eux, n’ont aucunement besoin de rappels à la spiritualité, ils ont déjà leurs traditions et leurs modes de vie qui seraient ancrées là-dedans, avec des comportements exemplaires que l’Occident leur envie, par exemple la chaleur humaine ou l’hospitalité.
Et l’idée générale est qu’il faut exporter ce soufisme vers l’Occident.
Inutile de vous dire l’ahurissement total dans lequel j’ai été plongée durant une bonne moitié du documentaire.
Donc merci pour cette conférence qui remet bien les pendules à l’heure (dommage que l’audience ne soit pas égale).
Mais en même temps, je voudrais vous poser une question (à vous Pr. Ramadan) : avez-vous l’impression quand vous donnez ces conférences dans les pays majoritairement musulmans d’être compris ? Je veux dire : est-ce que vous pensez que votre message arrive à atteindre véritablement les gens (ou même une infime partie des gens) à qui vous vous adressez ? Je ne veux nullement insulter l’intelligence de votre audience, mais plutôt vous demander si votre méthode est « adaptée » : vous enseignez depuis très longtemps et vous devez avoir une grande expérience de pédagogue. Est-ce que cette expérience est valable et valide pour tout public, tout horizon, toute culture ?
Est-ce qu’il vous arrive parfois de poser des questions à votre audience pour voir si elle suit le cheminement de votre raisonnement et si elle en tire des enseignements ? Est-elle prête, a-t-elle tous les outils pour pouvoir suivre ses enseignements ? Est-ce que le facteur « culture » ne la rendrait pas parfois sourde ? Comment contourner alors cette difficulté ? Comment transmettre votre message qu’on est tous responsable, par exemple, si votre interlocuteur est convaincu du contraire ?
Idem ici! Un problème technique ? Manque de temps, de ressources ? Pourquoi certains commentaires sont bloqués ? et je suppose que ce ne sont pas uniquement « mes » commentaires qui ne passent plus, mais bien d’autres encore.
Pour ma part cela n’a pas beaucoup d’importance. Vous pouvez les laisser tomber.
je suis surpris que Mr Tarik ramadane lit pour Malek bennabi
Salaamun âlaykum wa rahmatu llaahi wa barakaatuh,
Je ne sais pas si c’est un fait de « hasard », mais j’ai regardé hier un documentaire enregistré jeudi passé à partir de la télé marocaine (al-oula, la 1ère chaine), qui devait nous parler du soufisme, ses origines, ses objectifs… etc. Et ce matin, j’ai visionné votre conférence. C’est le grand écart des idées !
Cela a commencé par l’affirmation que le soufisme remonte à l’époque de la dynastie des Abbasides, époque durant laquelle les gens se seraient éloignés de leur religion et auraient sombré dans la déchéance, d’où la nécessité du soufisme pour sauver les gens (leur âme). Déchéance parce qu’ils avaient atteints un certain degré de confort de vie, dû au progrès découlant de l’efflorescence des sciences/philosophies. Le postulat de ce documentaire est que quand il y a progrès (matériel), il y a forcément amenuisement de la vie spirituelle. Et puis sans transition, on projette tout ceci à notre époque, et donc c’est l’Occident qui se retrouve dans le rôle de celui qu’on doit sauver. Car, comprenez bien, la philosophie n’est pas à même de guider les gens, le siècle des Lumières n’a jamais existé, ou alors il n’aurait fait que l’étalage d’une gymnastique cérébrale vaine. Mais aussi, il faut bien comprendre le message subliminal du documentaire, les pays en voie de développement, eux, n’ont aucunement besoin de rappels à la spiritualité, ils ont déjà leurs traditions et leurs modes de vie qui seraient ancrées là-dedans, avec des comportements exemplaires que l’Occident leur envie, par exemple la chaleur humaine ou l’hospitalité.
Et l’idée générale est qu’il faut exporter ce soufisme vers l’Occident.
Inutile de vous dire l’ahurissement total dans lequel j’ai été plongée durant une bonne moitié du documentaire.
Donc merci pour cette conférence qui remet bien les pendules à l’heure (dommage que l’audience ne soit pas égale).
Mais en même temps, je voudrais vous poser une question (à vous Pr. Ramadan) : avez-vous l’impression quand vous donnez ces conférences dans les pays majoritairement musulmans d’être compris ? Je veux dire : est-ce que vous pensez que votre message arrive à atteindre véritablement les gens (ou même une infime partie des gens) à qui vous vous adressez ? Je ne veux nullement insulter l’intelligence de votre audience, mais plutôt vous demander si votre méthode est « adaptée » : vous enseignez depuis très longtemps et vous devez avoir une grande expérience de pédagogue. Est-ce que cette expérience est valable et valide pour tout public, tout horizon, toute culture ?
Est-ce qu’il vous arrive parfois de poser des questions à votre audience pour voir si elle suit le cheminement de votre raisonnement et si elle en tire des enseignements ? Est-elle prête, a-t-elle tous les outils pour pouvoir suivre ses enseignements ? Est-ce que le facteur « culture » ne la rendrait pas parfois sourde ? Comment contourner alors cette difficulté ? Comment transmettre votre message qu’on est tous responsable, par exemple, si votre interlocuteur est convaincu du contraire ?
Et que Dieu vous aide et vous bénit.
Idem ici! Un problème technique ? Manque de temps, de ressources ? Pourquoi certains commentaires sont bloqués ? et je suppose que ce ne sont pas uniquement « mes » commentaires qui ne passent plus, mais bien d’autres encore.
Pour ma part cela n’a pas beaucoup d’importance. Vous pouvez les laisser tomber.
je suis surpris que Mr Tarik ramadane lit pour Malek bennabi