« Leçons de vie, de nature… » par Mohamed Ait Youssef

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« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

Cette nature, qui en l’observant de près, éveille en nous des sens et nous invite à la réflexion, cette nature, abondante, accueillante, partageant tout, même ses secrets, pour ceux qui voudraient les dévoiler, plus on s’en approche, plus elle nous divulgue le plus discret de ses secrets, elle donne sans attendre en retour, partage un essentiel, qui est le nôtre, qui est également l’essentiel de la faune et de la flore : l’air, l’eau et la terre, elle partage ses richesses, or, diamants, phosphate… Et ne demande qu’à être respectée !
Le zèbre et l’impala partagent les mêmes ressources sans qu’aucun n’empiète sur l’autre. Ils mangent la même herbe mais jamais on ne voit un impala en guerre contre un zèbre. Le lion et le léopard partagent la même source de nourriture, chacun agit dans le respect de l’autre, respect imposé, par la force ? Par la sagesse ? Pour les humains, ceux qui partagent les mêmes ressources, pétrole, richesses maritimes… sont ceux qui se déclarent en premier lieu la guerre, et même au niveau des individus, c’est toujours avec le voisin d’à côté qu’on fait la guerre, le voisin d’à côté avec qui on partage le quartier, le marché, la rue… mais presque jamais avec le voisin le plus lointain ou avec l’autre habitant lambda d’un autre quartier.
Les contraintes économiques, celles de la vie, dans la plupart des cas c’est nous qui les créons, par refus de ce que l’on est, sachant que c’est nous qui, un certain moment, avons fait des choix dont nous vivons ensuite les conséquences. L’être humain a été créé avec une marge de volonté, mais quand il se retrouve dans telle ou telle situation qu’il aimerait changer, il pointe du doigt l’autre, qui parfois le destin, parfois l’entourage. Ce n’est jamais moi qui ai fait de moi ce que je suis ! La critique est toujours envers les autres, la plus mortelle est la plus simpliste, la pire encore est celle issue de l’ignorance et d’une vision obscure.
Dans la vie, il y a ceux qui sont entourés de gazelles, et ceux entourés de hyènes, de renards et de loups et il y a ceux pour qui la vie est dans la jungle et ceux pour qui la jungle est dans la vie. On rencontre dans notre vie des impalas, des hippopotames, des léopards et des éléphants. Des gens qui se sacrifient comme les éléphants malgré leur force, qui mettent cette force au service des autres, et d’autres féroces mesquins comme le sont les hyènes, qui arrachent des morceaux de viande de leurs proies encore vivantes.
Dans la vie il faut bien s’orienter, l’admirer tout en restant vigilant, il faut respecter la nature qui est toujours donneuse, de ressources et de leçons. Collaborer en synergie comme le font entre eux zèbres, gnous et impalas, bouger et agir pour améliorer et s’améliorer. Les animaux font de longues migrations pour chercher le meilleur de la nature, il y a toujours un meilleur pour les plus ambitieux !
La sagesse, le savoir rendent la vie meilleure. Sans le guide, quel goût aurait l’excursion ? Choisissons notre guide, le choix est toujours possible mais parfois redoutable, c’est pour cela qu’il faut bien penser avant de se lancer. Dans tous nos choix et orientations, il faut gagner en visibilité et se faire sa propre road map, pour n’en pas sortir comme on y est entré, sans trace positive ni héritage moral ou scientifique, bénéfique pour les autres. Vivons, et visons bien, nous pouvons vivre mieux si on vit pour les autres comme on vit pour nous-mêmes. Nous pouvons vivre mieux si on respecte les autres humains, les animaux, les arbres, la terre… Nous pouvons vivre mieux si l’on respecte la nature, au sens large, la nature de l’autre, sans instrumentalisation des mœurs mais en gardant l’esprit humain.
Le charme de tels voyages subsiste à travers les souvenirs et les leçons qui restent gravées à jamais, les souvenirs des premières impressions jamais vécues. On n’a pas l’habitude de croiser chaque jour une girafe ou un zèbre, de les avoir à quelques mètres de son nez, sans cage ni barrage ; un échange avec les animaux à travers les regards, chacun dans son monde, libre, ne se lassant de scruter l’autre attentivement. Ces animaux qui jouaient les stars restaient figés le temps que nous prenions des photos, quelquefois indifférents comme la girafe, sur leurs gardes comme le zèbre ou timides comme un hippopotame…

« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

6 Commentaires

  1. Salam mohammed

    Mashae Allah, ton texte est beau et très vrai.
    la schématisation paraît tellement concrète…Bravo !
    Madagascar et le Congo ont dû, sans aucun doute, être des sources d’inspiration…

    Bonne continuation cher ami

  2. j’ai beaucoup aimé la comparaison entre les rapports de force dans le monde des animaux, et l’autre monde qui est le notre, monde de tous les citoyens du monde..je voudrai ajouter que dans le monde des carnivores, et plus précisément chez les félins, le prédateur « en chef » peut facilement se trouver pourchassé de son domaine et territoire, quand il commence à se lasser, le rival ne peut être dans la plupart des cas qu’un de sa propre progéniture..
    Bravo pour l’essai, j’ai trouvé énormément de plaisir à le lire, il constitue vraiment un vrai bouillon de culture et littérature, vivement la suite !

  3. جمييييل، مقارنة طريقة تعايش الحيوانات مع طريقة بني البشر ، رائعة
    « Les animaux font de longues migrations pour chercher le meilleur de la nature il y a toujours un meilleur pour les plus ambitieux  » cette reflexion est ?
    J’ai adorè ton invitation á la tolèrence

    الله يجازيك خيرا

  4. Bel article, très sensasionel et profond.
    Je suis très fier de toi Mohamed, car tu as développer ce coté philosophique aussi bien que le coté technique dont tu es brillant.
    Cependant, afin d’aider les lecteurs à comprendre ton article, je te propose de résumer son essence par quelques idées clés (entre 5 et 8 serait bien) vers la fin.
    Bonne continuation et n’arretes pas d’écrire.

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