Amour et détachement

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Extrait de « L’Autre en Nous, Pour une philosophie du pluralisme », Presses du Châtelet, 2009Les spiritualités ont toutes mis en évidence les ambivalences et les ambigüités de l’amour. Ses différentes natures et ses deux faces. L’amour est une école initiatique où l’on apprend à progresser, à s’élever, puis à se libérer mais l’amour peut aussi être une prison dans laquelle on voit ses chaînes se multiplier, où l’on s’enfonce, se perd et finit dans la dépendance totale. Les enseignements universels des spiritualités, des philosophies et de toutes les religions se recoupent ici et formulent, au demeurant, les mêmes vérités : l’individu retrouve dans l’amour ce qu’il est venu y chercher car l’amour est autant son miroir que sa révélation. Enfermé dans l’émotion, l’emprise et le besoin de la possession, son amour se retournera contre lui et lui offrira la souffrance du manque et l’enchaînement du cœur. Habité et traversé par la spiritualité et la maîtrise, son amour le sortira du moi et lui permettra d’accéder à la plénitude de l’être et au don de soi.

Ainsi l’amour est-il comme l’éducation, il faut « aller avec » et apprendre à se détacher avec cette conscience toujours approfondie de l’ambivalence des choses et de la nécessité de l’équilibre, toujours si difficile, toujours si fragile. Se connaître, s’aimer assez, aimer beaucoup, apprendre à aimer mieux, à offrir, à s’offrir et à pardonner sont des apprentissages de la vie, jamais achevés, jamais accomplis, à renouveler toujours. Aimer sans s’attacher et aimer sans attacher, sont sans doute les deux dispositions-attitudes qui demandent à l’être humain de développer un discernement aigu et de s’armer de profondes qualités d’être et de cœur. Aimer la vie et l’observer s’en aller, s’aimer sans s’illusionner sur soi, aimer ses amours au cœur du temps qui les emporte : aimer sans idolâtrer, aimer avec la conscience de la relativité de tout. C’est le sens profond de l’amour-compassion qui doit libérer dans la tradition bouddhiste de même que celui de l’unicité de Dieu dans les traditions monothéistes. Il s’agit de se libérer de ses illusions, de la fausse adoration de ses désirs et des idoles de son intimité, pour accéder à un amour-lucidité en quête d’une proximité discernant l’étendue de la distance dans l’absolu. C’est l’expérience mystique qu’al-Jilânî (11 et 12 ème siècle) et Rûmî (13ème siècle) ont tenté de traduire à l’unisson de toutes les expériences spirituelles et mystiques. Le Prophète de Gibran résumait cette sortie de soi, dans l’amour du Tout et/ou de Dieu, en affirmant : « Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, ‘Dieu est dans mon cœur’ mais plutôt, ‘Je suis dans le cœur de Dieu’ ».

Aimer sans dépendance. Rien n’est aussi difficile et cela requiert un long apprentissage, exigeant et parfois douloureux. Il s’agit d’aimer sans illusions. Cela est d’autant plus difficile que l’on a parfois l’impression qu’aimer consiste justement à s’illusionner. Comment grandir de l’illusion de l’amour à la lucidité de l’amour ? Comment se détacher de ce qui, par définition, nous attache ? Le même Prophète de Gibran affirmait « L’amour ne possède pas, ni ne veut être possédé » mais qu’en est-il des possédés, de celles et de ceux que « l’amour rend aveugles » et emprisonnés ? Comment sortir de soi pour se fondre dans le cœur du Tout ou dans la Lumière de l’Unique ? L’amour est certes une promesse du bien, du beau et du bien-être mais cette promesse a toujours été accompagnée de tant de larmes, de tant de souffrances et de tant de douleurs. Vivre, c’est souffrir ; vivre, c’est aimer…aimer, c’est souffrir. Faut-il donc, pour vivre, finir par aimer sa souffrance jusqu’à ce que mort s’en suive?

L’amour qui dépasse l’amour est un amour qui libère. Il offre la plénitude avec le sens de la contingence. Il importe donc d’éduquer sa conscience et son cœur à aimer dans l’absolu de l’instant et dans la conscience du temps : être là et savoir que l’on s’en va. Aimer en apprenant à s’en aller : le plus bel amour n’oublie jamais la séparation, et encore moins la mort. L’amour et la mort forment le couple le plus humain qui soit : le plus profond amour humain ne cherche pas à s’illusionner sur le caractère inéluctable de la mort qui vient. Cette fragilité est sa force. Le pouvoir de l’humilité se cache aux abords de cette conscience – dans l’amour – de la mort.

Revenir à l’origine. Les textes sacrés, les traditions anciennes et toutes les philosophies, de toutes les époques, tournent notre visage et notre attention vers la Nature, sa beauté, ses cycles, l’éphémère et l’éternité. Nous savons que nous aimons, naturellement, ils nous enseignent néanmoins à aimer mieux, consciemment, spirituellement, et à apprendre à appréhender le sens dans le détachement. Il faut faire un choix, au demeurant, entre la réserve de Kant ou la fougue de Nietzsche, entre la voie de Bouddha et celle de Dionysos, entre l’amour de Dieu et l’amour du Désir. Entre une idée de la liberté et la gestion des besoins, entre l’indépendance et la dépendance, entre le détachement et l’enchaînement. On ne choisit pas d’aimer mais on peut choisir sa façon d’aimer. La Nature est ce miroir devant lequel il faut lever notre visage, regarder dans la proximité et au loin, en sachant que si nous sommes présent, pleinement, aujourd’hui, la terre offrira à d’autres demain, et sans nous, une même plénitude sur une terre qui aura désormais consacré notre absence. Le miroir du temps et des espaces infinis le reflète, le soi libéré le comprend, l’Unique le répète : aimer, c’est être là, à proximité de l’extraordinaire de l’ordinaire et offrir, donner, pardonner. Aimer, c’est marier la présence des sédentaires et les migrations des nomades… les racines de l’arbre et la force des vents. Aimer, c’est recevoir et apprendre à laisser les êtres s’en aller. Aimer, c’est donner et apprendre à s’en aller. Et inversement.

105 Commentaires

  1. Qu’il est doux parfois …

    Qu’il est doux parfois d’être de ton avis,
    frère aîné, ô mon corps,
    qu’il est doux d’être fort
    de ta force,
    de te sentir feuille, tige, écorce
    et tout ce que tu peux devenir encor,
    toi, si près de l’esprit.

    Toi, si franc, si uni
    dans ta joie manifeste
    d’être cet arbre de gestes
    qui, un instant, ralentit
    les allures célestes
    pour y placer sa vie.

    Rainer Maria Rilke

  2. L’amour de soi vient de la gestion de la liberté (et de son orientation)
    L’amour des autres vient de la collaboration avec eux.

  3. waaa!! je trouve ce texte un tantinet pessimiste (désolée)..le peu de temps que nous devons passer sur cette terre, nos chemins sont souvent truffés de souricières, prêtes à nous faire trébucher, pour de longs et abominables moments de détresse..que de larmes versées, le supplice parfois atteignant son paroxysme; en compensation et pour seule satisfaction, nous avons ce précieux et merveilleux sentiment qu’est l’amour..notre seule consolation.. qui nous aide à patienter et à tout surmonter.. qui nous donne des ailes..et quand cet étrange et pur sentiment résiste au temps et ses aléas, quoi de plus sublime..il faut en profiter au maximum, boire le calice jusqu’à la lie..là est ma devise. S’arrêter en chemin, serait un échec, dans ce monde si rude pourquoi subir et faire subir à son coeur, ces afflictions, ces tourments dont nous pouvons nous passer ?
    l’amour est le sentiment le plus noble, c’est un cadeau du ciel, sachons le préserver tel un joyau rare, ne gâchons pas nos vies ni celles d’autrui..on en a pas de rechange..

    Amour et détachement cohabite mal..

    • Je pense que votre message ne contredit pas celui de Tariq, l’amour est ce qu’il ya de plus beau sur terre, mais lui il dit juste que sublimer l’amour rend indépendant et c’est ça justement qui cause beaucoup de malheur. Aimer, tout en restant lucide, faire de l’amour le moteur de sa vie, tout en sachant que l’autre ou les autres ne sont que des humains avec leur part de lumière et d’ombre, aide justement à éviter de s’illusionner et à éviter ces grands moments de detresse qui beaucoup de gens vivent dans leur quête d’amour.
      Merci Tariq pour ce beau texte.

    • Salama@ vous dites que sublimer l’amour rend indépendant et que c’est la cause de beaucoup de malheur..? la nature étant bien faite, nous apprend que l’amour est sublime ! Ghandi a dit « l’amour est la force la plus abstraite, et aussi la plus puissante, que le monde possède »..alors que votre proposition serait d’aimer lucidement..si le cas était possible, l’amour n’existerait pas; devons-nous devenir des robots dénués de coeur, donc d’amour, pour être parfait ? comment tournerait ce monde alors? déjà que..
      Vous rajoutez « faire de l’amour le moteur de sa vie..? » que de contradictions..dire que nous sommes que des humains..hum ! (le « que » est de trop non ?) j’ai envie de répondre : oui et alors ? je pense qu’il y a plusieurs catégories d’humains, certains dotés de conscience et d’amour, d’autres s’encroûtant tels des végétaux..à cela je préfère garder, mes illusions, mes moments de solitude, de doute et de détresse.. d’autres de bonheur, d’allégresse, de plénitude et d’équilibre..il n’existe pas de plus belle passion que celle ressenti par un coeur qui bat d’amour..passion est synonymes de sublime..la boucle est bouclée..pour rien au monde je les éviteraient, la vie serait d’une telle fadeur ! Salama aurais-tu oublié qu’ici bas rien ne dure ? il serait dommage de passer à côté de ces moments de volupté, même si le prix à payer n’est pas donner..

      Certes, le texte de Tariq est beau, il est doué ! j’attends de la part de l’illustre auteur, un texte vériste, plus adapté à notre humanité, car « nous ne sommes que des êtres humains » (sourire)..

    • Hawa, j’ai envie de te poser une question; es tu mariée? j’étais comme toi, j’étais la plus grande idéaliste sur terre, prête à tout donner pour l’Amour. Mais les vicissitudes de la vie m’ont apprises que s’il est impossible de vivre sans amour, il faut pour sa survie apprendre à le vivre avec détachement, même si tu n’es pas d’accord. Je crois c’est par ce moyen seul qu’on arrivera justement à le sublimer. J’ai jamais parlé de vivre comme un robot, denué de tout sentiment, de coeur, bien au contraire, c’est pour éviter de trop attendre de l’amour d’autrui, de trop demander que je crois qu’il faut le vivre sans passion. Cet amour dont tu parles toi, moi je préfère ne pas l’attendre, mais plutôt le donner,et c’est ça que je veux dire quand je parle de faire de l’amour, le moteur de sa vie: « aimer de toutes tes forces, aimer comme si on ne savait rien faire d’autre, car c’est en l’amour que toute laideur, se découvre une beauté » Et je parle pas seulement de l’amour amoureux, non, mais de celui qu’on porte à ses parents, à ses frères et soeurs de sang et de réligion, aux autres humains aussi, à tout le monde si tu veux… mais quel challenge, quel défi!!! Ne pas exiger de l’autre qu »il m’aime pareil, qu’il en sacrifie autant, qu’il renonce autant; c’est justement de ça dont je parle quand je parle d’amour et de dépendance.
      Salam

    • [email protected]’espère que mes propos ne t’ont pas offusquée, ce n’était nullement mon intention.

      Pour répondre à ta question, je vis pleinement ma vie sentimentale ainsi que le reste, je ne sais pas faire les choses à moitié, je remercie ma bonne étoile de m’avoir épargné, certaines souffrances, peut-être tout simplement est-ce dû à mon tempérament ?..à cette foi qui m’anime au plus profond de mon être ?.. à cette volonté farouche de déplacer des montagnes..
      cette flamme que seul mon dernier souffle pourra éteindre..

      Je n’exige rien de l’autre..je n’ai pas à faire cet effort, puisque cela m’est donné par abondance, et le seul effort (si cela en est un), est de le redistribué à volonté pour ceux démunis d’amour..nous ne devons pas garder égoïstement ce que Dieu nous à donné, partager ce qu’on a de meilleur, redonner le sourire à celui ou celle qui ne sait plus sourire, dire des paroles réconfortantes, paisibles à des personnes dans la tourmente,
      partager un moment, prendre un café, avec une personne sans toit (sdf) lui consacrer un peu de temps et d’attention..

      Ma chère amie Salama, pour être honnête ma vie est un rayonnement, malgré quelques égratignures..une vie sans aucune contrainte ne serait pas la vie, il faut savoir accepter, sans pour autant s’anéantir et baisser les bras..
      un marin ne doit jamais perdre le cap, cela lui serait fatal..là sont les challenges et les défis !!

      Salam

    • Hawa, tes propos ne m’ont pas du tout offusqués, au contraire,ils auraient pu être les miens , il ya 10ans. Je crois que, au fond chacun parle selon son expérience…Que Dieu te donne la force et le courage de continuer à rester entière comme ça et qu’Il Fasse que ta foi en l’amour ne soit pas cassée par les épreuves de la vie.
      Salam

    • L’estime de soi.. ma détermination.. telle est ma devise !! clés du bien-être ! dans le respect d’autrui, cela va de soi..

      (sourire)

    • Chaque jour que Dieu fait, dès mon réveil je m’adresse à lui, le remerciant de me donner la santé, la force de vivre, de protéger les miens, des cadeaux qu’il m’envoie, du bonheur que je vis au quotidien à tous niveaux, et ses larmes qu’il a fait disparaître, je n’oublie jamais de lui demander d’en faire autant pour toutes ces âmes en détresse..ces pauvres gens qui souffrent tant..

      De toute mon existence, il a toujours répondu présent à mes appels..j’ai appris à reconnaître ses signes..
      Je l’aime (Allah) et il le sait !

    • Quand on aime vraiment Allah on ne souffre pas,on prend tout simplement ce qu’il veut bien nous accorder!

    • En ce qui me concerne c’est de voir les autres souffrir que j’ai du mal à supporter!Et je demande à DIEU de soulager leur peine et de les orienter !

  4. Tariq Ramadan, Monsieur Alexandre Du Jardin, est une source d’amour dont on peut s’abreuver comme exemple: 46 mots dont la racine est amour dans un court texte.

    Extraordinaire, merveilleux et amoureux exemple.

  5. Les racines et le vent, cela semble impossible.

    De quel amour est-il question?

    Il est vrai qu’amour et liberté, amour et gratuité me semblent devoir aller de pair. Mais moi qui ai cru pouvoir trouver cela, je ne vois aujourd’hui que limites et contraintes, assèchement progressif de ce qui pourtant un moment, un long moment, semblait me relier de façon merveilleuse et précieuse au divin. Un amour sans réciprocité exprimée est un amour qui meurt.

    Nos amours terrestres semblent bien limitées.

    Si l’amour c’est aimer et s’en aller, alors pourquoi fonde-t-on une famille? D’un point de vue idéal, il ne faudrait donc s’attacher à quiconque. C’est ce que font certains (moines et moniales, ermites,…). Encore que… Ils s’attachent les uns aux autres par le même type de vie, dans des communautés ou bien ils restent en relation aux autres pour assurer leur subsistance.

    Fondamentalement, nous sommes des êtres de relation. Langage, pensée, culture, religion, nous héritons tout du monde qui nous entoure. Et oui, nous fondons notre famille. Nous avons quelques amis. Les vrais, combien? Ce sont des attachements sûrs, de ceux dont on sait que dans les pires moments, ils seront là, quelque soit la solitude dans l’épreuve. Ils seront un appui. Un appui qui parfois manque de gratuité. Un appui qui parfois oublie le respect. Je te donne si, je te donne pour… Le poids des amours familiales. Et leur sécurité.

    Aimer grand comme le monde.. Agapé…On aimerait parfois pouvoir l’incarner.. Mais alors, on devrait tout quitter, tout quitter pour aller vers ceux qui ont le moins, tous les rejetés du monde…

    Combien d’entre nous en sont capables?

    On peut certes être généreux, se battre au quotidien pour un autre monde, plus juste et fraternel. C’est déjà beaucoup. Ceux qui le font ont mon admiration, qu’ils soient ou non officiellement croyants. Ils sont de toute façon des croyants en une commune humanité… C’est déjà tellement!

    L’amour, la séparation, la mort… Il y a des relations, certes, oui.. mais l’amour, l’amour humain, c’est ce qui relie à la vie. Désir, vitalité, mais aussi tendresse infinie, bienveillance, finesse… c’est ce qui donne le regard clair et l’oreille attentive, les mains douces et l’intelligence sensible. Qu’a à voir la mort avec cela?

    Nous mourrons. Le savoir est bon. Se pénétrer de la présence de la mort à chaque moment, il me semble que c’est morbide. Surtout quand on porte en soi la possibilité de mourir – la maladie… C’est la vie qu’il faut chercher, cette vie si précieuse, qui nous a été donnée en cadeau. Et ingrats, oublieux, nous allons. Comme s’il était naturel d’être là. Comme si tout le banal du quotidien était l’unique horizon. Ou alors, l’Autre vie, tellement idéalisée que celle-ci n’est même pas vue.

    J’ai vu hier une scène dans un film (Le temps qu’il reste) au cours de laquelle le personnage principal s’attend à mourir. Il a les yeux bandés, les mains liées dans le dos, au soleil, dans un chant d’oliviers (Nous sommes en 1948, en Palestine). Et au lieu de trembler de peur, il sent… Il entend le vent des les feuillage, les oiseaux qui pépient, il sent le vent et le soleil sur sa peau. Au moment de mourir, il est vivant, il aime cette vie, il est là, sans regrets et il vit. Il ne mourra pas. Peut-être d’avoir aimé vivre. Peut-être, sans doute, par grâce aussi. C’est magnifique. J’aime cet amour là.

    Cette vie, oui la vie « d’ici-bas » est un miracle. Fugace. Pas un seul savant fou pourtant, quelque clonage qu’il fasse, ne sait recréer les condition initiales de la vie. Le merveilleux existe, il nous entoure à chaque instant…

    Mourir, se dissoudre dans l’azur, rejoindre le grand flot de la vie qui se poursuit dans le changement permanent…c’est une belle mort…

    Aimer pour moi est vivre plus. Dépasser les limites de son ego. Aller vers l’ouverture, de l’amour à l’Amour…

    Vivre plus pour accepter, le moment venu, de s’en aller dans ce plus grand Amour… Libéré. Appelé.

    Mais sans attachement, un léger et profond attachement, sans racines pour mon coeur, je suis brindille au vent ou lourde pierre qui ne roule même pas..

    Que serai-je sans toi, disait Aragon…

    Pourquoi le langage des mystiques est-il aussi celui des grands amoureux?

    • Trés belle observation,
      mais quel est notre but sur cette terre?
      nous offrons de l’amour, nous vivons et nous partons.
      il y a aimer dans ce bas monde et cet amour est essentiel pour s élever à l’amour inconditionnel, situé au dessus de cet amour terrestre.
      Il est l’étage supérieur de l’amour spirituel, excellence de l’amour:
      hors du temps, constant et grandissant, ne rencontrant pas de rupture, ni de trahison, car son seul attachement est la perfection: DIEU .
      Peut on atteindre l’excellence de l’amour sans avoir Dieu comme modèle? sans avoir cet idéal, cette perfection? sans être en accord avec notre origine, notre essence, notre créateur?
      Toute amour sans cette notion spirituelle me semble n’être qu’un amour éphémère et illusoire, ou alors source de désespoir.
      Toute la différence est là:
      il faut savoir transcender l’amour terrestre pour le sublimer dans l’amour divin, et c’est dans le détachement du terrestre que l’amour nous élève et nous libère dans l’intemporel, il est source d’une harmonie, d’une osmose avec Dieu,…
      comme quoi l’être reste malgré tout dans l’attachement.
      Seul Dieu peut se passer de tout.

  6. Nous aimons l’Amour, d’abord celui que nous recevons du plus grand nombre, même l’amour de ceux pour qui notre cœur n’a pas réservé de place… Mais nous aimons également l’Amour que nous offrons à ceux qui sont présents, ici ou à l’au-delà, dans notre mémoire, celle du cœur.

    Qu’Allah vous aime, Cher Tariq, et vous protège de la lumière malfaisante.

    Abdessamad

  7. Salem,

    Franchement, vous avez tout à fait raison pour tout ce qui s’est écrit ! bien que j’avais un peu du mal à apprécier au début car vous avez parler de l’amour avec raison sans bcp de tendresses. Après l’avoir encore lu, j’estime autres sens,autres dimensions, que ce sens ordinaire, qu’est détachements « quitter la vie ». Au faite, détachement peut s’avérer être une libération tel la phrase : « L’amour qui dépasse l’amour est un amour qui libère » . Dans le monde musulman, et pour ceux qui s’accolent d’une manière entière à la soumission de Dieu et aux sciences islamiques oubliant la vie, les diverse sciences et disciplines …à vrai dire, rien ne nous intéresse ni philosophie, ni sciences, ni technologies, ni arts …On devrait penser à se détacher de ce qui nous emprisonnent, penser à se libérer pour qu’enfin aimer sans dépendance !

    • selam a tous,
      Vous dites que tarik parle d’amour avec raison .
      Mais sachez que l’on ne peux parler d’amour avec raison,
      seulement lorsque l’on a aimer passionaiment.Puis apres toutes ces emotions dont on est sumergé et qui nous secouent on fini par se remetre en question et que l’on rationnalise tout cela. Pour etre réaliste, on ne peux aimer avec raison .Car la mour est par definition une émotion .
      C’est pour cela qu’il faut toujour avoir à l’esprit allah.
      Cela nous permet de se rendre a la raison et de prendre consience que tout a une fin . Et que l’on devra rendre conte de la maniere dont on à aimé.

  8. Mon cher frère Tariq on ne vous donn jamais l’occasion de parler de l’amour et en particulier l’amour de Dieu. Ils ne savfpent vous interroger que sur les crimminels qui terrorisent les gens en pornant l’Islma comme religion. L’Islam veut dire Paix et amour d’Allah soubhnahou oi taala. Musulmans veut dire soumis à Allah et seulement à Dieu. Ils vous bombardent verbalement pour vous déstabiliser. Alors ne vous laissez pas faire!!!! Et bon courage sur les chemins qui mènent vers le savoir et la lumière. Je vous aime en Allah mon cher frère Tariq et que Dieu et ses anges vous protègent toute votre vie ainsi que votre belle famille et amis en Dieu. Salame

  9. Merveilleux texte ou je suis completement d’accord, l’amour c’est ce qui reste quand il n’y a plus rien!!!!!!
    ce n’est pas la possession , la manipulation c’est « etre » et « etre dans le coeur de Dieu.
    merci

    • Moi, la première à avoir signé de ce prénom, Marie, j’ai un clavier Azerty, avec les accents…

      Quoique je pense du texte, je préfèrerais que l’on n’utilise pas ma signature. merci.

      Marie.

  10. السلام عليكم أخي وأستاد طارق بصراحة مقال ممتاز وعلينا أن نقرأ مرتين أو أكثر لكي نفهم بعمق شكرا جزيل الشكر بارك الله فيك .

  11. Bismillah,

    Gibrân nous parle d’un amour presque parfait et ce n’est pas un hasard que le titre soit « Le prophète » (an-Nabiyy) de son titre original.
    Certes, l’amour véritable est celui qui libère et qui prépare au détachement, qui nous rappelle notre éphémère passage sur terre. L’amour se réfugie dans le coeur. Pour se manifester, il fait appel à nos sens, il est visible dans notre comportement. Nous le retrouvons dans le verbe et dans le geste. La délicatesse en est la plus belle forme d’amour et la plus sincère ! La vie doit être vue comme un voyage et l’amour comme un voyageur pressé qui salue entre deux portes et qui s’en va !

    • Selon mon expérience personnelle que je décrirais dure et triste, L’amour c’est apprendre à résister contre les difficultés (désirs et mal venant des autres), la patience et la communication avec le divin. Cette dernière se renforce avec la prière, le « Dhikr » et la réflexion.
      Le meilleur amour est certainement l’amour d’Allah et celui des parents. L’amour de la mère (je ne sais pas si vous le connaissez) est également un amour de soi. Il te rappelle à ton origine ainsi qu’à la mort. La mère qui nous a mis au monde disparaîtra un jour. Cela créée une souffrance, qui est, elle aussi, un amour.

      Ainsi souffrance et amour se rejoignent, si et seulement si, la souffrance n’est pas liée à un péché.
      Le péché, source de malheur et de « non amour » est certainement ce qui peut arrive de pire dans la vie de l’humain. C’est la ou se rassemblent les religions.

    • L’amour entre l’ego et le cœur

      Assalamou alaïkoum,

      Le texte qui fait l’objet de nos commentaires est une mise en garde contre les illusions de l’ego qui nous jouent bien des tours et qui peuvent mener à l’asservissement de soi par soi. De plus, il préfigure les linéaments de ce que devrait être une démarche saine que caractériserait une capacité à soumettre tout attachement oxydant aux impératifs de la Relation éternelle. Il faut donc, dans cette optique, apprendre à se méfier de l’ego et de ses subterfuges.
      .
      D’emblée, l’auteur souligne, à juste titre, les ambivalences de l’amour qui ne sont, selon nous, que le corollaire direct de l’ambivalence de notre nafs’ (ego). Cette ambivalence est soulignée on ne peut plus clairement dans le Coran : « Par une âme (nafs) comme Il l’a bien modelée en lui inspirant son libertinage et sa piété. Heureux celui qui la (nafs’) purifie ! Mais celui qui la corrompt est perdu ! » (91/7-10). C’est ce que l’on nomme la « double contrainte » : celle du Désir et celle de la Loi. Donc, en amont, nous sommes rongés par l’ambivalence de notre ego ou for intérieur ou encore intériorité personnelle, ou encore psyché. Cette ambivalence est la pierre de touche de notre liberté, de notre spiritualité, de notre humanité.

      L’ego, d’un point de vue purement psychologique, est « pur agir » et « pur vouloir ». Le Désir est son mode de fonctionnement. Et tout ce qu’il désire, il le vante et le convoite. Il ne ménage aucun effort, aucun subterfuge pour arriver à ses fins. Il nous mène la vie dure. La « raison raisonnante » n’a aucun impact sur ses désirs et ses plaisirs. La preuve, malgré les risques vérifiés de développer le cancer des poumons que court le fumeur invétéré, il continue d’inhaler de la fumée. Ceci est un exemple parmi tant et tant d’autres. Le pire danger que risque l’ego est la dépendance (addiction). Or, on ne devient addict, hélas, qu’aux mauvaises choses. Avez-vous déjà rencontré quelqu’un addict, par exemple, à la prière ? D’ailleurs, c’est à nous de faire l’effort adéquat afin de nous accrocher à la religion. Pour preuve : le hadith authentique qui nous exhorte à nous accrocher à la religion avec la force de nos dents. De plus, le Coran énonce : « Et ceux qui se cramponnent au Livre… » (7/170). En revanche, c’est à force de cravacher que l’on arrive à contracter les bonnes habitudes. Quant aux mauvaises, il suffit d’un rien pour vivre sous leur emprise. Les alcooliques ne savent pas à quel moment ils sont devenus dépendants de l’alcool. Eux qui croyaient pouvoir arrêter de boire quand ils le décidaient (illusions de l’ego). L’ego donc est la porte ouverte à toutes les addictions. Il s’ensuit qu’écouter son ego équivaut à s’enchaîner volontairement au poteau de torture. Je ne vous apprends rien en vous disant que l’ego doit être maîtrisé. D’ailleurs, ce n’est pas moi qui l’avance. C’est bel et bien la teneur d’une parole prophétique authentique : « Le plus intelligent est celui qui dompte son ego ( alkayyissou man’ da’na nafsahou) ». Aussi, l’ego a-t-il été dénoncé de bien des belles manières : Delacroix le qualifie de « vilaine portion de nous-mêmes », lui qui était rongé par l’ambition. Schuon, lui, le stigmatise comme étant « la cristallisation de l’oubli de Dieu ». Quant au Coran, il révèle : « Certes l’ego est instigateur du mal ». Moralité de l’histoire : il faut se méfier de son ego comme de son pire ennemi.

      Pourquoi donc cette introduction sur l’ego s’interrogent certains. Où veut-il en venir se demandent d’autres ?

      L’ego est le vecteur de bien des illusions et de biens des élucubrations. Il fonctionne sur le mode de « mon opinion est… » Certes, nous avons tous des opinions sur tout ou presque. Mais, ce que j’aimerais souligner c’est que l’ego a une tendance pulsionnelle/compulsionnelle à se prononcer sur tout et à édulcorer pourvu que ça aille dans le sens de ses plaisirs et de ses désirs. Rares sont les personnes qui s’abstiennent de donner leur opinion sur une thématique dont elles ne maîtrisent pas les tenants et les aboutissants. De plus, l’opinion n’est pas forcément de la pensée, mais elle y contribue quand elle est le résultat d’un esprit méthodique et humble. Puisque l’ego a tendance à gloser sur tout, il faut, me semble-t-il, apprendre à lui imposer le silence, la mesure et la retenue.

      Pourquoi ?

      L’ego est pure énergie. Mais, il est loin d’être pur. Il veut et agit tous azimuts. Quand il aime, c’est dans l’unique perspective de satisfaire ses désirs et ses plaisirs. Quand il dit : « j’aime cette pomme », ce n’est pas parce que la pomme est « pleine de rondeur et ronde de plénitude ». Cette assertion dénote seulement le plaisir qu’elle va lui procurer. La pomme est désirée parce qu’elle flatte et son palais et son estomac. Lorsqu’il dit : « je t’aime », il ne flatte pas l’objet de son amour ou subsidiairement. Car, il se flatte lui-même des éventuelles retombées positives de sa déclaration. Il aime l’autre pour le confort qu’il lui apporte. C’est qu’il est intéressé. C’est qu’il n’a pas froid aux yeux et sait ce qu’il veut. Il hait effectivement ce qui s’oppose à la satisfaction de ses désirs et de ses plaisirs même quand il s’agit de « l’objet de son amour » parce qu’il se voue un culte pur et exclusif. « Je t’aime » véhicule sournoisement dans ses entrailles « je te quitte ». L’ego est utilitariste et pragmatiste, orgueilleux et vaniteux, cupide et avide et j’en passe. Il pense et agit sur le mode « Moi d’abord ! ». Sa méthodologie et sa philosophie est le principe Plaisir.

      C’est vrai qu’il existe une différence entre « l’amour-propre » et « l’amour de soi ». Mais la frontière qui les sépare n’est pas étanche. L’amour-propre est loin d’être sain. Il est de l’orgueil dilué dans de l’eau de l’amour. Quant à l’amour de soi, il n’est point synonyme d’être épris de soi, tant s’en faut. Il est la considération mesurée, pondérée que l’on a pour soi et qui ne doit en aucun cas se transformer en narcissisme, donc en asservissement à soi. L’amour de soi demeure conditionné par des règles éthiques strictes. Car, la frontière est ténue qui le sépare de l’orgueil et de la présomption.
      Les personnes, par ailleurs, qui entretiennent des relations problématiques avec leur ego sont, hélas, légions et refusent de plier leurs désirs et leurs plaisirs à des règles éthiques. Leur égoïsme et leur égocentrisme deviennent « la mesure de toutes choses ». C’est pourquoi la déception amoureuse est « la chose du monde la mieux partagée ». Et tant que l’ego ne sera pas transformé selon des impératifs éthiques et en vue de finalités supérieures, la relation à soi demeurera problématique et le rapport à l’autre s’en ressentira de manière tragique. Car le verbe aimer est inusité sur le mode possessif et tyrannique.

      Tout un chacun déplore « la dangerosité » de l’ego qui déteste qu’on lui impose des limites et qui est capable d’inventer une idéologie, un système, une théorie afin de rendre légitime sa rébellion à la Loi. Il est capable de verser dans le mensonge pourvu qu’il arrive à ses fins. Il n’admet donc d’autre Loi que le Désir. Il est subversif et dans ces conditions, il ne permet pas la réciprocité et la communion.

      C’est l’ego dans toute sa splendeur qui est décrit ! Un tel ego peut-il aimer vraiment ? L’amour et l’ego, dans ces conditions, peuvent-il faire bon ménage ?

      A côté de cette tendance à la subversion existe une tendance au respect de la Loi au sein de l’ego entendu comme for intérieur que caractérise une double contrainte. Il s’agit, pour l’adepte de la démarche religieuse, morale et spirituelle, de prendre conscience de cette double tendance afin de mettre de l’éthique dans « ce chaos brûlant ». Il s’agit de procéder à « la purification de l’ego (nafs) » : « Heureux celui qui la purifie ! » énonce sans ambigüité le Coran. Comment donc remettre l’ego dans le droit chemin ? En niant le Désir qui le structure ? Ou en relativisant la Loi qui le contraint ?

      Il s’agit, à mon sens, de préciser avec rigueur et vigueur le cadre éthico-légal dans lequel doit s’exprimer le Désir. Cette démarche n’est pas de tout repos. C’est à un effort régulier et permanent que nous devons consentir. C’est à une approche volontaire et consciente qu’il faut se soumettre dans la paix du cœur. Soumettre le Désir à la Loi est l’un des axes fondamentaux, il me semble, de la démarche religieuse, morale et spirituelle. Cette soumission n’est pas de l’ordre de la frustration. Elle est de la nature de la sublimation. Car, la subordination du Désir aux visées supérieures de la Loi permet la maîtrise de la « passion et de l’instinct » donc de l’ego. Elle crée ainsi les conditions d’éclosion et d’épanouissement du cœur, substrat de la raison islamique. Car, ce qui intéresse au premier chef Dieu, selon un hadith bien connu, c’est bel et bien notre « cœur ». Et, en vertu d’un autre hadith, Dieu aime le « cœur tendre et doux ». Mais, le cœur ne peut flamboyer quand l’ego occupe toute la place. Afin donc que le cœur émerge et brille de tout « l’esprit que Dieu lui a insufflé », il faut procéder à la conversion spirituelle de l’énergie qui traverse, de part en part, l’ego le condamnant à vouloir et à agir sans un vrai entendement et sans discernement. L’adepte de l’Islam dont le rapport à la vie est structuré par la foi se doit de rendre compatible son ego avec les finalités supérieures de la Loi. Prendre connaissance de la Loi, en saisir l’esprit et la mettre en perspective, tel, je crois, devrait être le projet de toute personne qui veut évoluer en migrant du psychologique vers le spirituel. « Loth a dit : « j’émigre vers mon Seigneur » révèle le Coran tandis que la Sunna authentique nous enseigne : « Nul n’est véritable croyant que quand il rend son ego (Hawahou) compatible avec les enseignements que j’ai apportés ». Cette conversion des passions de l’ego en Amour pour le « logos divin » résume pertinemment la démarche religieuse. Celle-ci n’est rien d’autre qu’une migration de l’ego vers Dieu, via le cœur. Car, « on ne chemine pas vers Dieu avec ses pieds, mais avec son cœur » (Ibn Alquayyem). Aimer Dieu suppose le Cœur. Car, l’ego est juste bon pour apprécier les nourritures terrestres. Le « goût spirituel »* (addaw’q) dont l’organe privilégié est le cœur reste nécessaire pour celui qui veut goûter aux nourritures éternelles. C’est le goût spirituel effectivement qui met sur la voie de l’Amour de Dieu. Et celui qui aime Dieu ne peut que servir les hommes sans distinction de race, de classe, de statut… L’amour du prochain et du lointain devient dans cette perspective conditionné par l’Amour de Dieu qui nous met sur les rails de la pudeur que le Prophète (PSDL) définit comme étant « l’éthique de l’Islam » et que le Coran mentionne comme étant « l’habit de la piété ». La pudeur ne consiste pas seulement à couvrir sa nudité. Elle procède plutôt d’un engagement éthique tous azimuts qui vise à préserver l’autre de sa crudité, de sa cruauté. « Le musulman est celui qui met les autres à l’abri de sa violence physique et verbale » a dit le Prophète de la Miséricorde. Il enfonce le clou en précisant : « Nul n’est véritable croyant que lorsqu’il aime pour son frère (prochain) ce qu’il aime pour lui-même. » Remarquons que le prophète (PSDL) ne nous a pas ordonné d’aimer l’autre plus que nous-mêmes. Il a conditionné la foi ou la perfection de la foi, selon certains, à la capacité que l’on a de souhaiter pour autrui ce que l’on désire pour soi. Cette démarche est déjà un exploit moral et spirituel. L’égoïsme, l’égotisme, l’égocentrisme, le narcissisme, la jalousie… sont condamnés sans appel. La relation d’amour, dans toutes ses déclinaisons, implique donc le silence de l’ego et sa conversion selon des catégories éthiques.
      C’est pourquoi, celui dont l’ego n’est pas pacifié et dont le cœur n’a pas éclot parce que les impératifs éthiques islamiques qui situent en amont de l’existence n’ont pas encore été intériorisés, celui-là ne saura goûter le nectar de l’amour et restera ainsi étranger aux élans de l’esprit. Il ne pourra, hélas, que convoiter/posséder l’autre, mais jamais se révéler/se dévoiler à lui. Il ne pourra que se dérober à l’autre, jamais s’ouvrir à lui. L’amour postule l’ouverture. L’amour postule l’espérance. Les expériences malheureuses doivent être oubliées et ne doivent en aucun cas conditionner notre relation à l’autre. De la spontanéité et de la fraîcheur ! Quant à boire le calice jusqu’à la lie alors qu’il nous est donné, à la Grâce du Miséricordieux, de le savourer jusqu’à la Vie. Une Vie qui déborde de vie et qui n’est point déni d’Amour. Qu’Allah, par sa Grâce, métamorphose nos ego en cœurs car qui veut aimer doit posséder un cœur.
      Ce qui vient d’être décrit n’est pas de la sainteté, hélas ! C’est juste le réalisme coranique et prophétique qui nous apprend à nous méfier de « la méchanceté de nos ego » et à tisser des relations primesautières avec autrui comme si l’on vivait les choses pour la première fois. De quoi a-t-il peur celui/celle qui soupire après l’Agrément/Amour de Dieu ? « Qu’a-t-il peur de perdre celui/celle qui a tout donné ? »

      Toute la plénitude de l’amour du genre humain dans ses différentes déclinaisons se vit et s’apprécie à l’ombre de l’Amour du Transcendant. Tout doit être résolu par rapport à l’Amour de Dieu. Dans cette perspective, l’autre n’est plus une plaie : il est désormais un baume.

      Qu’Allah soit glorifié et que son Prophète soit loué ! Amin ya rabba Al’âlamin’.

      *Terme issu d’Abou Hamid Alghazali (1058/1111).

    • Prendre l’exemple d’une pomme pour parler d’amour me semble compromettre l’équilibre du raisonnement. C’est là que le vocabulaire fait défaut. L’amour qui vibre, qui rend tout vivant, qui fait rayonner et entreprendre, c’est autre chose qu’une pomme…

      L’ego en psychologie, c’est le moi. Et le moi peut être autre chose qu’égoïste et utilitariste. On le voit tous les jours.

      Le geste tendre et efficace de l’infimière vers le vieillard usé et démuni, le sourire de celui qui vous aide un soir dans la rue, le soutien que l’on s’apporte spontanément les uns aux autres…

      Tout montre que nous sommes capable d’être bons.

      Un cadre éthico-légal pour le désir? …

      Croyants, nous avons des valeurs. Nous sommes censés être à l’écoute de nous-même et de l’autre et faire les choix qui élèvent. Aucune autorité extérieure ne pourra maîtriser le désir. C’est un travail interne de transformation. Nos valeurs, nos fidélités, peuvent à elles seules, me semble-t-il nous entraîner vers le choix de la sublimation. Avec nos difficultés. Mais en gardant une orientation.

      Mais peut-être vous ai-je mal compris?

    • Si vous m’avez mal compris, c’est peut-être parce que je me suis mal exprimé.

      Je vais donc essayer de résumer mon intervention en quelques mots.

      « Lorsque l’ego est impliqué dans la relation d’amour, sous toutes ses déclinaisons, l’égoïsme n’est pas loin. C’est pourquoi, afin d’aimer, il faut posséder un cœur. Aussi, la nécessité de réduire l’ego à la portion congrue devient-elle urgente et pressante. C’est la condition par excellence de l’éclosion et de l’épanouissement du cœur qui est une instance de réflexion et de méditation selon la perspective islamique. Et pour créer les conditions d’émergence du cœur, il convient de soumettre son ego aux impératifs de la réforme intérieure dont personne ne peut faire l’économie si l’on veut progresser spirituellement. »

      Cette thèse prend ancrage dans le référentiel islamique. Ce dernier est structuré par des concepts et des catégories bien définis. L’ego et le cœur font partie de ces concepts. Ils ont donc des significations bien précises à l’intérieur du Coran et de la Sunna.
      A l’intérieur du référentiel islamique, l’ego est connoté négativement. Il est qualifié par le Coran « d’instigateur du mal ». Il est donc le siège des passions (Alhawa). Dieu dénonce en effet ceux qui érigent leurs passions en dieu. Quant au cœur, il est, selon l’optique islamique, une instance d’entendement et de discernement. Et Dieu, Exalté soit-Il, d’énoncer dans le Coran : « Ils ont des cœurs avec lesquels ils raisonnent ». On trouve également le même verset à la forme négative : « ils ont des cœurs avec lesquels ils ne raisonnent pas. » Pendant que le Prophète (PSDL) nous exhorte en cas de doute à « consulter notre cœur ». Le cœur devient ainsi, selon la perspective islamique, le substrat de la raison (Al’âql). Il n’est en aucun cas cette chose que Cupidon transperce par ses flèches la condamnant ainsi à l’amour. C’est un mythe. Et je n’ai rien contre les mythes. Seulement, je m’efforce de faire en sorte que « la fiction » quelque belle quelle soit n’altère pas la réalité quelque médiocre quelle soit.

      Par ailleurs, l’on peut opter pour d’autres conceptions de l’amour qui font intervenir d’autres référentiels. L’on peut citer à titre d’exemple : La conception platonique de l’amour (mais nul monachisme en Islam), la conception racinienne de l’amour (la passion est dévastatrice. Elle vous tombe dessus et vous dépossède de toute volonté : voir « Phèdre » de Racine alors que l’Islam nous somme de préserver la raison qui fait partie des cinq finalités de la Voie/Loi), la conception cornélienne de l’amour (le devoir prime l’amour : voir « Le Cid » de Corneille)… Il suffit seulement de décliner son référentiel. C’est la fameuse question : d’où parlez-vous ?

      En ce qui me concerne, je m’évertue, autant que faire se peut, à tout traiter selon le référentiel islamique qui est non seulement souple et ouvert, mais d’une cohérence /pertinence inouïe. Il suffit seulement d’en maîtriser les concepts. Car la religion est une démarche de l’esprit à part entière.

      Courtoisement

      Qu’Allah soit glorifié et que Mohamed (PSDL) soit loué ! Amin’ ya rabba al’âlamin’ !

    • Je ne parle pas de théologie. Mais d’un chemin intérieur qui n’est pas pavé de « il faut », « je dois », mais d’une attention fine à ses propres ressentis, motivations, etc.. et qui a une orientation éthique, certes : avancer, s’élever vers le plus noble, s’avancer vers un amour élargi, mais qui est enraciné dans un élan de vie, canalisé, orienté mais pas tué. Et qui tient compte aussi du côté relationnel. Nous allons vers Dieu à travers l’épreuve de nos relations humaines.

      Dans tous les cas, quel que soit l’amour que l’on éprouve pour une personne particulière, on a la responsabilité de son chemin. Et si l’autre ne comprend pas, on continue à avancer. Il n’y a pas d’autre choix.

      Excusez-moi, mais entre libérer l’amour et tuer l’amour, je crains que parfois la frontière ne soit ténue.

      Je peux intellectuellement situer votre « référentiel ». Mais à un moment de sa vie, on a intégré la boussole et il s’agit de suivre le chemin indiqué avec un peu de confiance…

      L’hyper-rationalité que vous indiquez (ce que je reçois comme tel) me semble pouvoir conduire à l’étouffement.

      Elle omet toujours la présence d’autrui.

      L’égo a son utilité. Sans lui, on ne pourrait je le crains avoir la moindre activité sociale. A moins d’être un sage, un saint que l’on vient visiter… C’est tout de même un cas exceptionnel.

      Mais l’ego, le moi, n’est pas nécessairement égoÏste et en tout cas peut en effet s’éduquer vers l’élargissement de sa vision et la remise en cause de ses certitudes.

      C’est alors que nos rencontres deviennent respiration, ouverture, enrichissement mutuel. Et nous rapprochent de Lui.

      Salam

    • Assalamou alaïkoum,
      Primo, je n’ai jamais parlé de théologie parce que je n’en ai pas les moyens.
      Secondo, je n’ai jamais parlé d’hyperrationnalité parce que je la combats.
      Tertio, Qui a parlé de tuer l’amour ? En tout cas pas moi !
      L’hyperrationnalité et l’assassinat de l’amour ne font pas partie de mon référentiel. Mon propos se situe ailleurs !
      je ne parle pas de théologie, je parle tout simplement de psychologie religieuse.

      Désolé du malentendu ! Nous avons chacun nos propres déterminismes. Que Dieu nous guide vers/sur la voie droite en nous faisant voir la vérité comme vérité et l’imposture comme imposture ! Cool !
      Courtoisement

    • J’ai du mal, je l’avoue, à entrer dans le référentiel islamique tel que vous le présentez, et je suppose que vous le connaissez bien.

      Mais voilà.. Arrivée « en islam » il y a assez peu de temps, autant le cadre éthique m’est accessible, autant le cadre juridique (qui m’intéresse d’un point de vue sociologique, il est si important de comprendre l’organisation sociale et la psychologie collective du monde de l’islam) me reste difficile à intégrer sur un plan personnel.

      Ancienne catholique, je n’ai pas l’habitude de tout passer à la grille halal/haram. Et j’observe autour de moi des musulmans paralysés tant qu’ils n’ont pas consultés l’imam… Je ressens cela comme infantilisant.

      Mais ce n’est pas de cela dont vous parlez peut-être.

      Marie

  12. Salam,
    Et oui, comme je trouve que vous avez raison! L’amour sans attachement revient à garder la maîtrise de soin, de ses actes, de ses sens et de sa foi.
    Cela permet de garder une certaine lucidité toujours et, de ce fait, apprendre à aimer sans ne rien demander en retour. Aimer avec pureté, avec dévouement et avec respect de l’autre/des autres aussi.

    L’amour est le plus beau cadeau dont Allah Sobhano ta’Ala peut nous faire grâce. Quand cet amour trouve un quelconque retour, alors, l’être, l’âme et le coeur peut ressentir la puissance et la Miséricorde de Dieu.
    Quand ce dernier n’est pas partagé (même dans le cas de l’amour filiale, pas seulement dans l’amour amoureux), alors l’être humain commence un travail d’endurance et de quête de l’aide Divine.

    Parce que chaque être a besoin d’être aimé, mais que ce sentiment fort peut s’avérer dévastateur, recherchons près de Dieu Sobhano le moyen de faire face à ces débordements d’émotions et de ne pas céder au désespoir. Gardons toujours à l’esprit que, tout comme la vie, l’amour peut prendre fin un jour sans nous en avertir. Essayons de vivre notre amour, de profiter de ce don de Dieu, mais ne le subissons pas au point de s’oublier et d’oublier le but de notre passage sur terre.

    Aimons d’avantage notre personne pour ne pas être dépendant de l’amour d’autrui.

    Recherchons le seul amour qui soit fiable, l’amour de Dieu et de notre Prophète Sala Allahou Alaîhi wa Salam.

    Parce qu’aimer inconditionnellement un être humain, reviendrait à s’abandonner totalement à lui, tout comme nous nous abandonnons entièrement à Dieu.

    Essayons d’aimer en tentant de rester libre et de laisser l’autre libre.

    Tout cela demande beaucoup de travail sur soi et, s’accompagne aussi, souvent d’épreuves antérieures que nous tentons de surmonter et de maîtriser.

    Que Dieu nous protège et qu’Il nous preserve d’aimer à la folie. Amin

    Merci Mr RAMADAN

  13. Salam

    Qu’est ce qui nous fait parler, sommes-nous libres quand nous parlons

    parlons selon nos amours limités?

    parlons-nous parce qu’on nous demande de parler, parlons-nous vraiment de ce que nous voulons?

    L’habitude du discours, les pièges de ces fausses importances que l’on décide, ou si exclusive

    signe d’un amour qui libère

  14. décidément, je ne me lasserai jamais de si belles paroles.

    Si seulement le monde des Hommes était fait à l’ image de cette délicatesse, de cette sincérité et de ce souci d’équilibre….

    • Qu’Allah vous aime et vous garde Monsieur Tariq Ramadan.

      Est-ce que les médias parlent ce qu’il fait pour les autres ???

      Pourquoi ne parlons pas à l’écran de ce livre qui parle d’amour ???

      Il est toujours critiqué à tort. Il ne faut pas vous laisser faire et je vous fais confiance, vous vous défendez bien.

  15. salam a vous mon frére de la pertinence du thème ainsi que de l’analyse que vous en faites.qu’Allah facilite et rafermit tes pas.
    amine

  16. Les mots suffisent-ils à raisonner un coeur aveuglé d’amour ?

    ne dit-on pas que le coeur a ses raisons, que la raison ignore..parfois il est difficile, voire impossible, de comprendre pourquoi on est attiré, ou pourquoi on fait des choses abracadabrantes, par amour pour quelqu’un.

    Les réactions émotionnelles ne sont pas rationnelles.

    Le coeur est loin d’être raisonnable, il fait ce qu’il veut, il aime, il n’aime plus, il n’écoute pas la raison..il a ses propres raisons.

    Le coeur et la raison n’ont jamais fait bon ménage.

    L’orsqu’on pense avec son coeur, on commet parfois de grosses erreurs, sans penser aux conséquences.

    On tombe amoureux, même sans le vouloir, on essaie de se détourner de cette amour, on se le cache, on essaie d’oublier..mais rien n’y fait, le coeur nous rappelle que c’est lui qui est au commandes, et quoi que l’on fasse, « on aime »..plutôt « il aime »!! et la raison dit « non tu ne peux pas, pour telle ou telle raison, mais sans le vouloir, et n’ayant aucun moyen de contrôle, on est pris par une immense sensation entre bonheur et tristesse.

    On se retrouve éperdument perdu, dans les sentiments que l’on éprouve.. »amour et haine »..et cela ne s’explique pas..

    Nos choix peuvent être incompréhensibles aux yeux des autres, déraisonnables..c’est pour cela que l’Amour est beau!!

    • salam je suis plutot d’accord avec toi ma soeur je trouve bizarre comme l’amour peut parfois se transformé en haine, j’ai compris que le propre sentiment d’amour qu’on ressent évolue avec le temps, les experiences bon gré mal gré c’est une force qui nous habite qui nous rend vivant, qui nous decoit parfois qui nous fait mal mais au final qui nous grandit. J’ai l’impression que l’amour évolue plus vite que nous le voudrions change c’est un sentiment difficile a apprivoiser, on aimerait le contenir lui donner des ordres mais au final soit il s’en va en laissant place au vide soit on décide de le maintenir vivant quoique qu’il se passe. j’ai un rapport tres particulier avec l’amour j’essai de le dominer et parfois c’est lui qui me domine (qu’importe la perception qu’on a de l’amour de sa signification et de la place qu’on lui donne). Il laisse une saveur sucrée a qui sait le deguster et un gout amer a celui qui l’idéalise. Le tout est de rester critique et surtout de ne pas se trahir même par amour qu’elle qu’il soit.

    • Un amour lié à la haine est un amour enchaîné.

      Un amour ancré dans la simplicité invite à la bonté et la compréhension.

      L’élan éprouvé ne devrait pas empêcher un coeur aimant de voir le point de vue de l’autre. Et dans le respect, avancer vers un amour confiant, dut-il rester éloigné.

      Simplicité, respect, écoute, dialogue… vers la confiance et l’équilibre.

    • Salam, je ne pense pas que l’on puisse associer amour et haine.

      Ce sont deux choses totalement différentes.

      La haine est l’opposé de l’amour. Le bien et le mal.

    • Lacan nous a dit qu’il y a chez l’humain trois passions,
      l’amour, la haine et l’ignorance.

      Il a mis sous le même chapeau l’amour et la haine. Il a pour cela
      inventé le terme d’hainamoration. Il a suggéré le terme grec « pathos ».

      l’hainamoration ou pathos est donc un sur ensemble de l’amour et de la
      haine. En français le terme qui s’approche le plus est passion.

      Spontanément, notre apprentissage nous conduit souvent à opposer la haine à l’amour. Le propos d’A.S Neill sur la question, apporte un éclairage différent et instructif sur la nature de l’amour.

      Neill suggère que l’opposé de l’amour, c’est l’indifférence. La haine quant à elle est de l’amour que des obstacles ont fait dévier. A la différence de l’amour, la haine contient un élément de crainte.

      L’amour est le carburant universel qui motive le genre humain, nous avons tous le besoin d’en donner et d’en recevoir, la haine obéit également à cette logique mais non l’indifférence qui se caractérise par l’absence de relation, l’absence de reconnaissance, le non-amour absolu.

      Trés pragmatique, Neill donne quelques exemples des rouages psychologiques qui peuvent faire dévier l’amour en haine :

      A l’image de l’amour, la haine peut se transmettre. Une personne qui se hait à toute les chances, croyant donner de l’amour, de transmettre de la haine. Ainsi « nous ne pouvons pas nous sacrifier pour les autres sans que ceux-ci nous haïssent de s’être sacrifiés pour eux ». Souvent la personne qui se sacrifie ne s’aime pas. On en revient à cette idée qu’il faut s’aimer soi-même pour prétendre aimer l’autre.

      Enfin, pour conclure sur la haine, il peut être utile de se rappeler que ce que nous haïssons chez les autres n’est ni plus ni moins que cette part de nous même que nous haïssons. La vraie compréhension de ce mécanisme peut suffire à mettre fin à la haine car haïr ne fait que renforcer notre ego et alimenter notre haine quand comprendre et accepter peuvent pacifier notre esprit

      « De l’amour à la haine il n’y a qu’un pas »..

      « Le contraire de l’amour n’est pas la haine, c’est l’indifférence » !

  17. Salam,

    mes petits commentaires se perdent parfois avant d’arriver à destination. Ce sont les aléas du net.

    L’amour est un parcours initiatique, ceux qui y arrivent sont certainement les mieux préparés et les mieux accompagnés. Nul ne peut soutenir l’idée que c’est une entreprise évidente.

    Le détachement en amour ne peut se comprendre qu’à travers la séparation originelle : la venue de notre Mère Eve (Hawwâ) crée à partir de la côte gauche de notre Père Adam, en est un exemple parlant. L’origine humaine est pleine d’enseignements. Allah nous dit et la médecine l’a démontrée, que l’Homme était au début une adhérence (‘alaqa). Ce verbe signifie s’attacher fortement et le nom (‘alaqa)sangsue, indécollable ou presque, pour l’arabe et pour toutes les autres langues. Méditons quelques seconde sur cet attachement que l’on veut amour dans le détachement ! Cette même adhérence finit par être un foetus qui au bout de neuf mois (généralement) et se voit expulsé hors du ventre de la mère. Et ce fameux cri, est-il un cri de joie ou un refus de détachement ? Tout ceci pour dire que nous passons toute notre vie à rechercher l’équilibre et le juste milieux dans le déchirement et la séparation. Un merveilleux rappel pour les oublieux.

    Nous portons en nous l’emprunte de l’amour et du détachement (notre cordon ombilical) que nous pouvons vérifier, à tout moment.

    Il en va de même pour les objets, lorsque notre coeur s’en empreigne, c’est encore plus difficile. Puisse Allah nous en préserver !

    La mort n’est-elle pas aussi cet autre détachement, le dernier, l’ultime celui par lequel nous retrouvons le Grand Amour ?

    • A la naissance de l’enfant,il s’agit d’un accueil puis d’un amour maternel continu.Cet amour perdurera jusqu’a ce que son enfant prenne son envol, et même après.
      En effet, la séparation de l’enfant avec sa mère peut se passer de la façon la plus naturelle possible,sans souffrance ou déchirement mais dans l’accompagnement et la joie de le voir s’accomplir.Tout dépendra des liens et de la perception de chacun.

  18. Merci cher frère pour vos efforts énormes qui permettent aujourd’hui dans notre monde de la vitesse et des analyses superficilles à de nombreux jeunes musulmans et non musulmans d’ailleurs de voir un peu plus clair et de discerner le bon grain de l’ivraie.Nous demandons au tout Puissant de vous accorder une longue vie et vous maitient sur le droit chemin afin que la communauté puisse continuer de profiter de votre engagement.
    j’ai lu un texte beau, qui appelle à faire le choix du juste milieu en tout et de nous éloigner des extrèmes même quant il s’agit d’aimer.Oui, il faut aimer, mais il faut aimer en gardant le sens de l’équilibre et de la mesure pour éviter les dérives.
    je ne suis pas tout à fait d’accord avec ma soeur qui pense qu’il est impossible de comprendre pourquoi on est attiré ou pourquoi parfois on fait des choses abracadabrantèsques par amour pour quelqu’un.je pense qu’on a toujours la possibilité de jauger nos actes, de leur donner une certaine orientation, sauf si l’on opte de manière volontaire d’étouffer la voix de la raison.
    Bien sûr que les réactions émotionnelles ne sont pas rationnelles, mais cela ne veut pas dire pour autant que notre raison n’a pas la possibilité de les canaliser.Le coeur peut faire le choix d’écouter la voix de la raison même s’il a ses propres raisons.Car à mon sens le coeur a ses raisons que la raison reconnait.Et d’ailleurs la soeur parlait juste quand elle affirmait que : »lorsqu’on pense avec son coeur, on commet parfois de grosses erreurs, sans passer aux conséquences ».c’est une conséquence logigue de l’agir humain quand il fait fi du concourt de la raison.Nous sommes ne pas complétement désarmés face à l’emprise de nos émotions et le coeur ne détient pas à lui seul les commandes, il ne contrôle pas tout.Notre raison est l’instrument de la régulation lequel nous permet d’orienter et d’être maitre de nos choix mais aussi de canaliser les excès.
    Aussi une certaine spiritualité nous permet d’éduquer notre coeur pour lui permettre de mieux enttendre, de mieux voir et par conséquent de mieux choisir.Il nous faut pour cela être exigent avec nous mêmes, exigence qui se réalise par la rigueur et la discipline.
    Il faut refuser d’être aveuglé par l’émotion et rester lucide, garder le sens de la mesure dans nos relations aux autres.IL faut refuser la dictature de l’émotion.Il faut aimer sans idolâtrer.Seul le créateur a droit à un amour sans mesure.A Lui Seul peut s’appliquer le maxime populaire »la mesure de l’amour est d’aimer sans mesure ».

    • [email protected] faut..il faut..c’est comme avec les « si »et si et si..

      tu oublies juste une chose..c’est qu’en matière de sentiments, chère amie, il n’existe aucun contrôle, ou alors nous serions des robots humanoïdes (les japonais en sont friands) ils reproduisent plusieurs expressions humaines certes..mais ils n’en restent pas moins qu’ils ne sont composés que de matière métallique.

      Je pense effectivement, qu’il est impossible de comprendre pourquoi on est attiré par une personne…cela relate du pur mystère; vous semblez si sûre de vos propos, pourriez-vous me donner la recette qui étoufferait un coeur qui s’emballe à tout rompre pour une personne ? votre raisonnement me sidère ! « le coeur a ses raisons que la raison reconnaît.. » vous plaisantez ?
      il est clair que l’on fait des erreurs quand on pense avec son coeur, mais que serait ce monde si tous les êtres ne pensait qu’à travers la raison ? un monde de spéculation, mécanisé, déshumanisé à souhait..ou la place de l’amour passerait au second plan..ce monde là très peu pour moi !

      vous parlez également de conséquences..une vie sans risques ? quelle monotonie ! nos expériences et nos erreurs nous aident à avancer, ce sont les leçons de l’existence, nous sommes ici bas pour apprendre de nos erreurs..pleurer, rire, tomber, se relever..la vie quoi !

      Le coeur à ses propres commandes, les grands Hommes en ont fait l’expérience, nombres d’eux ont péris, certains n’acceptant pas l’autoritarisme de pouvoirs politiques, d’autres ayant pour dessein de libérer leur pays du joug colonial, ou défendre des pensées et sauver des vies..Martin Luther king entre autres..L’amour transporte et donne des ailes, dans tous les cas de figure, l’amour, le risque libère, le calcul tue les rêves.Ne penser qu’ aux conséquences (mourir, souffrir..) ne valorise pas l’être et le rend assujetti à jamais..vivre c’est s’engager à accepter de souffrir et de se battre pour notre bien être et celui des autres..abdiquer, choisir la solution de facilité, n’est pas de règle ici bas, cette vie, doit se vivre avec toutes ses différentes émotions..désarmés dites-vous? mal observé ! nous possédons tous les armes pour nous battre, il suffit juste d’un peu de discernement, et de foi..

      Rigueur ? discipline ? rester lucide ? et l’amour dans tout cela ?

      Je vous propose,ma chère amie, de mettre un zeste de fantaisie dans votre vie..(sourire)

    • salam ma soeur.Ta réaction est intéréssante.
      Une petite précision toutefois; je suis un garçon, donc ton frére.
      je continue à penser qu’on peut et on doit contôler nos émotions et sentiments.
      Toutefois je suis d’accord avec vous; on ne choisit pas d’aimer, mais je suis persuadé qu’on peut choisir notre manière d’aimer.Je ne possède pas de recettes miracles,seulement je pense qu’il faut en tout temps et en toute circonstance rester libre et indépendant.L’objet de notre amour ne doit en aucun cas nous enchainer.On doit aimer et rester libre.L’amour-possession est une illusion, on doit s’en départir.Je suis d’accord avec le frère Tariq quand il dit: »il faut distinguer entre l’amour-émotion que l’on subit( et qui peut prendre possession de nous)et l’amour spiritualité que l’on maitrise,………et qui nous permet de sortir de soi même et d’accéder au bien être. »

      Aussi, ma soeur, je ne demande pas qu’on soit infaillible au cours de notre periple terrestre et je ne suis pas contre la prise de risque.Parcontre je veux simplement et humblement que nos émotions ne nous enchainent et nous empêchent de nous relever quand on tombe.
      Oui chère HAwa, nous disposons de toutes les armes pour nous battre et pour nous extirper de l’emprise des émotions.Comme vous le reconnaissez d’ailleurs, il nous faut certes du discernement et de la foi, mais aussi de la rigueur, de la discipline, de la lucidité et beaucoup d’amour libérateur (une petite précision).
      Pour finir ma chére soeur, je dirai qu’heureusement que vous ignorez tout de ma vie, si non votre proposition à mon égard serait tout autre.Toutefois merci quand même, je fournirai des efforts pour y mettre un zeste de fantaisie histoire de vous faire plaisir.rire

    • Désolée je pensais que votre pseudo signifiait un prénom féminin (sourire)..

      je pense qu’il va de soi, que nous devons avoir un minimum de contrôle sur nos sentiments et nos émotions, sinon cela engendrerait une véritable pagaille autour de nous;

      « L’amour-possession ne doit en aucun cas nous enchaîner.. »

      « on doit rester libre et indépendant.. »

      Décidément, cher frère, vous signez et persistez.. »on doit..on doit.. »

      qui n’a goûté à la passion, ne connaît rien à l’amour..nous ne sommes pas éternels, une vie faite de rigueur, de discipline, et de lucidité..c’est du gâchis, une vie ruinée..je ne suis pas sûre que nous sommes ici bas pour l’observer (la vie) derrière une vitrine ! cela n’aurait aucun sens..

      La liberté..mon frère..n’est qu’utopie ! personnellement je n’y crois guère..nous dépendons tout les uns des autres, nous sommes tous les maillons d’une chaîne, que nous le voulions ou pas..c’est ainsi !
      il suffit juste de chercher, puis trouver son équilibre, dans ce monde loin d’être parfait, mais avec quelques efforts on peut y parvenir.

      Aimer sans s’attacher, c’est demander à une maman, de recouper une seconde fois le cordon ombilical..comment ne pas s’attacher à l’être qu’on aime par dessus tout ?

      « L’amour spiritualité.. » je m’en réfère à :

      L’Amour par Kahlil Gibran

      « L’Amour » extrait du livre « Le Prophète »

      Alors Almitra dit:
      Parle-nous de l’Amour.
      Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s’étendit sur eux. Et d’une voix forte il dit :
      Quand l’amour vous fait signe, suivez le.
      Bien que ses voies soient dures et rudes.
      Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
      Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
      Et quand il vous parle, croyez en lui.
      Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
      Car de même que l’amour vous couronne, il doit vous crucifier.
      De même qu’il vous fait croître, il vous élague.
      De même qu’il s’élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
      Ainsi il descendra jusqu’à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
      Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
      Il vous bat pour vous mettre à nu.
      Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
      Il vous broie jusqu’à la blancheur.
      Il vous pétrit jusqu’à vous rendre souple.

      Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
      Toutes ces choses, l’amour l’accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
      Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l’amour et le plaisir de l’amour.
      Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l’amour vous moissonne,
      Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
      L’amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
      L’amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
      Car l’amour suffit à l’amour.
      Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, « Dieu est dans mon cœur », mais plutôt, « Je suis dans le cœur de Dieu ».
      Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l’amour car l’amour, s’il vous en trouve digne, dirige votre cours.
      L’amour n’a d’autre désir que de s’accomplir.
      Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu’ils soient ainsi:
      Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
      Connaître la douleur de trop de tendresse.
      Etre blessé par votre propre compréhension de l’amour;
      Et en saigner volontiers et dans la joie.
      Se réveiller à l’aube avec un cœur prêt à s’envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d’amour;
      Se reposer au milieu du jour et méditer sur l’extase de l’amour;
      Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude;
      Et alors s’endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.

      « Pour finir ma chére soeur, je dirai qu’heureusement que vous ignorez tout de ma vie, si non votre proposition à mon égard serait tout autre. »

      vous terminez par une intrigue..(sourire) seriez-vous un ascète par hasard ? ou alors..un viveur malgré vous ?

      Icare…(sourire)

    • Salam

      Dans certaines thérapies modernes, on utilise le jeu de rôle, dans lequel une personne peut jouer successivement un rôle puis un autre. Pour y voir plus clair. Prendre une distance.

      J’ai l’impression que certains dialogues, tel le précédent, ici relèvent de cette technique…

      Et j’espère que l’exercice sera fructueux…

      Personnellement, je me sentirais proche d’Hawa…

      Mais des mots je suis fatiguée, tant les miens semblent porter dans le vide. Quelle oreille pour m’écouter? Quelle réponse à mes questions?

      Dialogue de soi à soi, devant moi et tous les autres… Est-ce ainsi que nous communiquons?

      Au moins suis-je informée du débat intérieur… Spectatrice.

      Souhaitant que le dilemne s’éclaircisse!

      Tout cela m’échappe, en tout cas.

    • Dans les jeux de rôle, généralement il n’y a ni perdant ni gagnant..

      La vie est un défi à relever..

      (Sourire)

  19. Aimer ce Rayonnement que le croyant sait de source céleste,
    Rayons de Lumière Intérieure à développer,
    En soi
    Pour le voir en tout.

    Devons-nous en conclure une adhésion totale et militante au développement durable, aussi ? Sourire
    Salam
    Et encore merci pour cet extrait choisi.

    • De Marie à Salomé, le sens du message est masqué. Mais ce changement de prénom, je l’ai vu et je sais bien que ne ne me suis pas trompée.

      Alors pourquoi ces faux serments? Qui nient l’autre (moi dans le cas présent) dans sa personne et sa raison. Violence symbolique. Confiance impossible.

      Et qui en eux-mêmes sont graves.. mais là-dessus, ce n’est pas moi qui juge.

      Il est certes le Miséricordieux. Mais… « si tu me fuis, ne te fuis pas ». Il attend notre sincérité.

      Dans ce méli-mélo, dans ce passage de ta vie qui peut-être est difficile, Qu’Il te soutienne et te protège.

      Marie.

      L’intérêt restera mais aussi la distance de sécurité.

    • Salam
      Il est essentiel pour le destin de l’homme que celui-ci prenne soin de son âme.Hors nous assistons à une désocialisation de ces âmes par centaines de milliers !!!Si le peuple se dissout comment…?
      Le discours de la méthode ne suffit pas.Il faut passer de la théorie à la pratique c’est à dire:accompagnement…!
      Quelquefois il est bon de réactiver la pensée.
      Tu n’exploites pas suffisamment tes capacités,tu en es seulement à 40%:qu’attends-tu pour exploiter les 60% restant!!!;)

      Et puis,comment peux-tu te sentir seul?C’est impossible,il y a tant de monde qui te soutient!Arrête tes caprices!!!lol

      Puisse Dieu t’apporter la paix et la sérénité!

    • Ce que j’aime chez toi c’est cette proximité que tu as avec l’unique.Cette façon que tu as d’en parler…Tu me fais penser à..

  20. Salam

    Aimer tellement son autorité de parents, allant jusqu’a qu’a se voir sufsisant à soi meme, et décider de la liberté de ses enfants, faire de ce qui vient de nous, des être qui ne peuvent décider, signe de notre prison mentale…..

    Etre si amoureux de ses origines, au point d’en faire une prison, et d’y enfermer ses enfants dedans

    Combien de fois a t-on entendu parler d’autonomie de l’etre, et dans le même temps de voir, cette autonomie s’arreter à ou commence le choix de la personne avec qui l’ont va faire sa vie,

    sois autonome ma fille, mon fils dans la vie, mais je décide avec qui tu fera ta vie…

    l’autonomie si présente dans nos grands discours intellectuels musulmans quand il s’agit de politique, mais si étrangement absente quand il s’agit de mariage

    l’amour du politique et du social à ses attachement qui empèchent de parler de véritables problèmes de la oumma

    Comme les politiques qui se perdent dans les débats nationaux, nous on se perds dans les grands sujet politique et sociaux

    Penser globale, agir local, nous c’est ni globale , ni local sur ce sujet

    • Ahmed, lorsque l’on est face a un désaccord surtout quand il s’agit de mariages,il n’a pas mieux que la communication avec les parents,il faut favoriser le dialogue et d’éviter de tomber dans une dépression.

      Ce n’est pas facile,mais les parents finissent par comprendre avec le temps.

  21. L’Homme émane d’un souffle d’amour métaphysique qui s’est cristallisé physiquement; s’il renie son essence amoureuse il se sclérose et se meurt à petit feu.
    Est-il possible qu’il redevienne amour pur ? J’en doute, en tout cas pas par sa volonté propre.

    Trouver un équilibre dans ce mouvement de balancier est un exercice vertigineux; sortir de cette aporie pour connaître l’ineffable revient à se dépouiller de soi, du moi.

    Cette énergie vitale que nous sommes, voilà l’expression du souffle de l’amour à marier avec l’autonomie de notre volonté inhérente à notre condition d’êtres humains.

    Mais l’Homme est maladroit.
    Puisse notre créateur nous pardonner pour nos maladresses, de ce que nous faisons de nous. Puisse l’Homme avoir l’humilité de comprendre que son intelligence en exercice ne dépends pas toujours de lui-même.

    Prions, invoquons celui qui dispose des plus beaux noms et observons la métamorphose se produire en nous.

    L’amour ne dépends pas de nous; il se cultive, se mérite, se reçoit comme un cadeau et se vie dans la proximité d’Allah.

    Merci Mr Ramadan de partager avec nous votre spiritualité.
    Puisse Dieu vous rétribuer au nom de tous ceux que vous avez soutenus par votre action.

    Peace be with you.

  22. qu’il est doux de voir un texte aussi décalé, aussi réconfortant. Allah nous donne l’amour et veut que l’on s’y retrouve simplement.L’amour n’est pas un attachement, il est une liberté offerte. Il y a de la miséricorde dans le vrai amour, pour celui qui le donne et pour celui qui le reçoit.L’amour ne peut pas être « propriétaire », il est un présent dont il faut se réjouir.Et si on est chanceux et qu’il nous suive, apprenons à le garder libre et heureux.
    C’est une chose qu’on pourrait peut être retrouver avec joie, après la vie d’ici bas. Inch Allah
    najat

    • Voilà tout un chapitre « L’autre en Nous » dans la quete de sois..un argumant pour ce qui disent que Tariq manque d’amour dans écris et dans ses débat.

      Je conseille à chacun de vous ce Livre « l’autre en nous » à qui n’a pas lis ce livre.

      C’est un voyage dans la quette de sois.

      Mohamed.

    • QU’allah soubhanhou oi taala vous protège et vous guide tout au long de votre vie. Que les anges de lumières vous iluminent de jours comme de nuit. Que dieu nous protège tous contre les gens et les démons maléfique. Je vous aime mon cher frère en Dieu……etc

  23. Salam,

    Entre l’amour et le détachement il y a ce quelque chose que les uns qualifient de distance de « sécurité » et les autres d’indifférence « entretenue ». Al Gâhiz, un penseur arabo-musulman du 2e siècle de l’hégire était d’un autre avis. En ce qui le concerne, tout était question de « mesure » (ni trop ni trop peu). Selon lui, aussi longtemps que ce principe était respecté, les gens se porteraient bien. Ce penseur rationnel était sans doute persuadé que notre raison et notre conscience connaissaient la juste mesure. Pourquoi pas, si notre notre fameuse tête veut bien se charger d’une telle mission, nous nous verrons définitivement sauvés.
    En attendant, nous avons besoin de prier et d’invoquer Allah afin de nous accorder Son aide et Sa miséricorde. Amîne.

  24. Bonjour,

    La logique est neutre et absolue. Nous ne faisons qu’une interprétation pour qu’elle soit compatible avec la nature humaine. Chacun alors voit les choses différemment, à la différence de nos nature.

    Cependant, les points qui nous unissent sont plus importants que ceux qui nous séparent. Il y a de ce fait, une possibilité de parler d’une certaine généralisation en partant de sa propre interprétation des faits.

    Je pense par conséquent que Tariq Ramadan voit juste dans cette mesure, et que la plupart des hommes gagnerait en liberté pour cette manière de penser.
    L’amour est encore un autre mot que tout le monde connaît mais dont l’interprétation ou le sens a été mal formulé à l’enseignement, pour des raisons de simplicité certes, mais qui nourrit au final le côté bestial (drogue) que moral. Or, l’homme se distingue par le degrés de sa pensée logiquement fondée. L’amour aveugle qui sort de tout contrôle ne dure que le temps de l’irresonnsable.
    Vouloir se distinguer c’est alors aimer raisonnablement.

    Question ouverte: voudrions-nous vraiment de cette distinction ? si oui, à quel prix ?

    Amicalement,
    Toufik

    • Bonjour Toufik. Je suis tout à fait d’accord l
      se sentir juste aimer et aimer l’autre à son tour est la solution aux problèmes de coeur. Comme adorer Dieu et être aimé du uprême Allah soubhanahou oi taala. L’amour rend aveugle et peu sans limite à se donner virer vers la folie oùu la raison n’est plus la maîtresse des lieux mais celle de l’instinct animùal qui est en chacun de nous et que nous maîtrisons tant bien que mal. Aimer à la folie est un sentiment trop fort pour pouvoir canaliser ses pulsions. L’intelligence et la raison sont ce qui nous différencient de l’espèce animal. Rendons grâce et remerçions Allah de nous avopir donné et offert le savoir universel de notre cher frère Tariq pour éveiller nos consciences et notre niveau intellectuel. Courage à toi mon frère Toufik ainsi qu’à notre cher frère Tariq Ramadan. A bientôt.

  25. Aimer est le mot le plus complexe de ma vie aimer Dieu sans
    le trahir aimer ses parents sans leur en vouloir aimer un homme sans l attacher aimer un enfant sansl etouffer mais le plus dur dans cela c est s aimer car celui qui ne s aime pas ne peut ni aimer ni se faire aimer. Ah l Amour une dimension universelle qui peut tant apporter mais aussi tout détruire. Merci Tarek ramadan de laisser paraitre vos faiblesses cela ne vous rend que plus inté
    ressant a écouter.

  26. très beau texte.

    Je ne savais pas que la manière d’envisager les relations humaines, chez les musulmans, était si proche du bouddhisme.

    Ce soir, j’irais me coucher moins bête que je me suis levé.

    Merci beaucoup.

    laurent

    • Asalam

      Si Dieu t’inflige un malheur,quel autre que lui pourrait en délivrer? Et s’il te gratifie d’un bienfait, nul ne saurait t’en priver,car Il est Le tout puissant.Il est le Maître absolu de Ses serviteurs.Il est le sage et le parfait INFORME!

      salam,salam,salam!!!

    • L’amour est un sentiment si puissant et si fragile à la fois.Comment peut-on aimer tendrement et profondément un être et en même temps en avoir peur (il me semble si rigide)..
      Ceci étant,nous ne sommes pas sans savoir que celui qui ne risque rien,ne fait rien,n’a rien,n’est rien!Il peut éviter la souffrance et la tristesse,mais il n’apprend rien,ne ressent rien,ne peut ni changer ni se développer,ne peut ni aimer ni vivre.Dites moi comment se mettons en route vers le courage?

  27. J’ai 80 ans et j’ai étudié toutes les religions de cette
    planète.

    Dans le livre qui a pour titre MOHAMMED
    Verlag Alexandre Bernhardt
    Lecture dans l’Akasha
    On nous donne le pourquoi de la charia, le pourquoi du chisme et l’auteur de l’assassinat de Mohammed.
    A partir de ces connaissances, il est possible d’avoir une
    grande admiration pour le prophète qui fut la réincarnation
    du disciple Natanahan.
    Vous devriez lire ce livre M. Ramadan…..Pierre Turin

  28. Quand tout s’effondre, quand le sol semble s’effriter sous nos pieds et que l’on se sent totalement déstabilisé, ne pas fuir et à ne pas se voiler les yeux. Vivre quoi qu’il nous en coûte ces instants précieux, car ils sont une chance de changer d’attitude et de regard. En osant affronter la mouvance de nos états intérieurs, nous découvrirons dans l’épreuve un sentiment de profonde sécurité que les aléas de l’existence ne pourront plus remettre en cause. Apprendre à inverser nos schémas négatifs et surmonter les doutes et les crises..
    Quand tout s’effondre, et que l’on se sent totalement déstabilisé, ne pas fuir, coûte que coûte, ces instants précieux qui sont une chance de choisir une attitude radicalement nouvelle. En osant affronter la mouvance de nos états intérieurs, nous découvrons au contraire un sentiment de profonde sécurité que les aléas de l’existence ne peuvent plus remettre en cause.
    «Tous peuvent entendre mais seuls les êtres sensibles comprennent.»
    [ Khalil Gibran ]

    «En amitié, toutes pensées, tous désirs, toutes attentes naissent sans parole et se partagent souvent dans une joie muette.»
    [ Khalil Gibran ]

    Nous sommes comme les noix, Nous devons être brisés pour être découverts.»
    [ Khalil Gibran ]

    «Celui qui, par quelque alchimie sait extraire de son coeur, pour les refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience, regret, surprise et pardon crée cet atome qu’on appelle l’amour.»
    [ Khalil Gibran ]

    «De même que la valeur de la vie n’est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur coeur.»
    [ Khalil Gibran

    «L’amitié est toujours une douce responsabilité, jamais une opportunité.»
    [ Khalil Gibran ]

    «Nos larmes les plus sacrées ne recherchent jamais nos yeux.»
    [ Khalil Gibran ]

    J’aime et apprécie le poète..les poètes..ils sont doté d’une sensibilité intense voire parfois véhémente, ils ont cette capacité de mettre des mots, des noms à nos pensées et sentiments intérieurs.
    Nous savons les lire et en apprécier la beauté des rimes, mais l’application nous échappe totalement..parfois..par instinct primaire, nous sommes poussés à avoir des jugements sur autrui sans recul ni réflexion. Nous sommes pour la plupart atteint d’une cécité irréparable, sans jamais prendre conscience de notre absence totale d’objectivité..nos peur (et l’excès de sérotonine), sont les guides occultes vers la cruauté et la perfidie ! il y a remède à tout, soyons vigilants(es) ne nous laissons pas déborder par nos envies de vengeances démesurés, cela ne nous grandit en rien et nous dépouille de tout sentiment humain..apprenons à aimer l’autre, quel qu’il soit, laissons place à l’amour, n’ayons pas peur de nous remettre en question, une autocritique nous ferait le plus grand bien ! posons -nous les bonnes questions, « sommes-nous sûrs d’être parfait »? « n’avons-nous réellement rien à nous reprocher » ? « est-ce seulement la faute des autres » ? « n’avons-nous vraiment pas ne serais-ce qu’une infime part de responsabilité »?

    Nous sommes par nos comportements médiocres, parfois d’étranges spécimens..osons l’avouer ! je l’avoue..pour ma part. Alors je me pose, je réfléchi et il m’arrive d’avoir honte..je me reprend et tente de réviser mes errements. mon esprit en est apaisé, enfin je peux avancer rassurée, et reprendre les pages du livre de ma vie, sans remords, et j’y gagne en estime de ma personne..

    à bon entendeur..

    • Beau message, qui parle au coeur, mais « à bon entendeur » casse le ton.

      Le texte se suffisait à lui-même.

      Merci.

    • Pourquoi le travail sur soi est-il souvent évoqué ici de façon solitaire? Pourquoi ne passerait-il pas par l’échange direct avec celui qu’on a blessé? Dire ses peurs et plus… Ne serait-ce pas plus libérateur, ne serait-ce pas plus humain… Dans l’écoute et le respect.

      Nous nous rétrécissons de ne pouvoir nous dire les uns aux autres. Nous nous durcissons et allons vaillamment, le coeur plein de coutures. Quel dommage!

      Que Dieu nous aide.

    • Salam

      La blessure s’en est allée. A présent je serais toujours là
      pour te soutenir.S’il plaît à Dieu.Ne l’oublie jamais. Pour ma part; aucun durcissement,j’avais juste besoin de temps.
      La philosophie nous incite à employer notre faculté de raisonner avec autant de précision et de profondeur que possible.Et le Coran de dire « ceux ne sont pas les yeux qui sont aveugles,mais le coeur à l’intérieur des poitrines »
      (coran 22/46)

      Qu’il en soit selon Sa volonté.

      Que Dieu te guide vers Sa lumière et te protège!

    • L’homme croyant accepte les épreuves de la vie.Sachant qu’il à des choix à faire malgré tout.Comme ne pas accepter les injustices et se faire respecter.J’insiste sur se point car en lisant les com,les Q-R et les jeux de rôle sur les for..; on à l’impression que certains prennent la communauté musulmane pour des gens stupides c’est affligeant..Certains sur le forum feraient carrière en tant que scénariste;sans aucun doute.
      Il faudrait envisager (plutôt que de critiquer et de donner des leçons) ,de mettre en place des structures pour permettre à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir accès au savoir (éducation islamique et plus largement encore) de pouvoir en bénéficier.Il suffit pour cela de ne pas avoir peur de travailler avec des petites gens.Car malheureusement de nos jours,certains aime aider les pauvres(n’ayons pas peur des mots),mais seulement de loin, de très loin.Qui sait peut-être que certains redoutent une contamination..

      Que Dieu nous guide vers sa lumière

    • Interprétation! comprendre les signes: comment être sûr de ne pas se tromper?
      Tant de pourquoi…

    • Salam

      La tristesse et les larmes!?! Ah non,non,non!!
      Que des sourires,des sourires et encore des sourires..:)

      Que Sa paix et Son Amour infini t’accompagne!

      ps:la vidéo 1/3 ne fonctionne pas,pourquoi?

    • Salam
      Tu sais.. tu as tout à fait raison de faire appel.En ce qui me concerne j’aurais agi de la même façon!C’est très important symboliquement!Alors,sans hésitation aucune fonce!Et l’Unique sera à tes côtés pour t’épauler In shâ Allah ,ainsi que nous tous!

      ps:moi aussi

    • Salam

      « ps:moi aussi »voulais dire que: j’apporterai ma contribution financièrement!en organisant une levée…(en ce qui concerne la facture)!
      Car comme la suggéré cet inconnu tu mérites d’avoir les meilleurs avocats pour te défendre!Mais au fond…
      Que DIEU te vienne en aide!
      ps:A l’avenir j’accompagnerais mes mots d’un dessin!Quoique…non!je vais tout simplement m’abstenir..pourquoi demander si c’est pour ensuite…
      J’espère que ce mois de ramadan te sera bénéfique!
      Après tout, maintenant son soutient devrait te suffire!(humain)Alors pourquoi recherches-tu constamment…

      Que Sa paix t’accompagne!

    • Salam!
      Rassure moi,ce n’est pas toi qui à écrit ce texte?

      « Et il y a ces départs sans retour, ceux que la vie nous impose et qui laissent en nous des vides que rien ne vient combler…
      Il y a les départs que l’ont redoute et que l’on repousse mais qui finissent par arriver…

      Il y aussi les départs que l’on souhaiterait lorsque l’on ne ne trouve plus ni la force, ni l’envie de rester…
      Ceux ci sont des départs abandon, des fuites oui…

      Et fatiguée par les luttes, les combats…Usée par la vie et ses souffrances, le départ nous apparait parfois comme la seule issue. L’essoufflement du coeur et l’espoir du repos…

      Quand le départ est décidé, reste à espérer que ceux qui resteront seront pardonner…
      Au delà des souffrances, continuer à aimer, à prier et apprendre à pardonner…
      Sentir et comprendre, que celui qui s’en va, n’a pas cessé de vous aimer et n’a pas voulu vous abandonner…
      C’est parfois la vie que l’on cesse d’aimer et c’est elle que l’on veut quitté »…

      Pourquoi te compliques-tu la vie?Tu dois suivre le chemin que Allah soubhanou ta tracé!C’est pourtant pas compliqué!!
      Ainsi tu pourras te rendre compte que la vie est belle,mais que c’est les hommes (humain) qui la rende tortueuse!
      Un être proche de son Créateur ne doit pas tenir ce genre de propos.La vie est bien trop précieuse!
      Qu’Il en soit fait selon Sa volonté!Toujours…

      Qu’Il accompagne chacun de tes pas!!!

      Il t’a donné les capacités pour affronter les difficultés,alors cherche au fond de toi,la clé de chaque difficulté s’y trouve!:)Alors maintenant au travail dans la joie et la bonne humeur!
      N’oublie pas un être de lumière doit rayonner,alors communique les rayons aussi loin que tu pourras!!:)

  29. Merci Tariq Ramadan.
    Je demande à ALLAH de me purifier le cœur (« YA RRABI TA’ARRNI »), cela me permet de me détacher de me purifier de me recentrer sur l’essentiel et surtout partager sans souffrir.

    • L’Amour est don de soi sans rien attendre en retour; cet etat tant décrit par les maitres soufis s’obtient grace a une piètè scrupuleuse et au Dhikr maedoune!que Dieu nous assiste dans cette voie!

    • C’est peut-être la voie pour la vie de l’au-delà…

      Mais dans cette vie, se consacrer au dhikr, c’est aussi délaisser les autres…

      Un amour tellement englobant qu’on ne le ressent plus, qu’on ne le reçoit pas. Si je peux me permettre une vilaine formule « chacun pour soi dans la recherche de l’Amour ». Curieux paradoxe.

      Est-ce vraiment la voie?

      J’étais portée vers Son amour par un amour, qui ne désire que Son amour at pas mon amour.

      C’est un peu trop dur pour moi.

      J’espère seulement que Son amour me soutiendra.

      Pour le reste, j’ai un triste sentiment d’un chemin perdu, d’une rencontre manquée…

      Comme si l’innocence jamais ne pouvait triompher. Comme aussi si les mots ne servaient définitivement à rien. Tristesse.

      A la grâce de Dieu.

  30. Bismillah cet article m’a fait du bien, j’apprends à me détacher de l’éphèmere pour ne vivre que dans l’instant de l Eternel, mais nos habitudes sont tenaces et accepter la douleur comme voie de modelage des coeurs et des envies, n’est pas chose aisée…courage à vous mes freres et soeur, Maryam qui vous aime en Allah.

  31. C’est facile à dire!
    Quant on aime Dieu et la vie et qu’on est parfaitement conscient que celle-ci n’est qu’un bref passage où il est préférable de passer son temps à aimer ou pardonner qu’à haïr mais que malgré cela on se focalise parfois sur l’amour d’un être comme s’il était la planche de salut le jour du déluge! Notre nature (faible et émotive) nous empêche parfois et souvent de nous élever, prendre du recul et RELATIVISER!
    On décide alors de se raisonner mais avec toute la foi qui certes nous aide ÉNORMÉMENT dans tout ce que nous entreprenons, on se retrouve à chercher constamment la proximité de cet être qui souvent comprends peu pourquoi une personne totalement équilibrée se passionne et s’emballe apparemment sans raison! le message c’est qu’en dehors de toute raison et logique, nous agissons parfois du fait de notre infime composante « irrationnelle » qui elle n’est pas facile à dompter!

  32. Non pas en reponse a ce texte merveilleu mais apres avoir lu une bonne partie des commentaires….

    Tout commence par une simple pensee, aujourd’hui nous avons acces a bien des connaissances sur nos fonctionnements et disfonctionnements, aussi bien des reponses a nos prieres et des solutions a nos errances emotionelles… voir psycologie energetique, eft, nlp qui sont a mon avis des dons de Dieu a l’humanite entiere… vraiment a ne pas prendre a la legere.
    tout n’est que mirage, seule nos perspectives personelles nous limites…aquises de notre environement direct elles crees et recrees notre monde.(particulierement lorsqu’on pense que nous n’utilisons que 5% de nos capacites mentales)

    Sans vouloir blesser qui que ce soit, quand j’entend qu’il faut s’accrocher au livre et a la loi, je dirais bien au contraire « LACHER PRISE », aller a la rencontre de nos plus grands demons, leur faire face c’est les demystifier.
    une fois dans la lumiere ils ont perdu tout leurs pouvoirs. Fesont d’abord la paix avec nos ennemis au plus profond de nous meme, au lieu de se battre corps et ames contre la terreur du peche.
    Les lois divines sont inscrites dans nos coeurs, seul la PEUR nous empechent d’etre ce que nous sommes reelement.

    Entre autres, Grande difference entre egoisme et egocentrisme.
    Il nous faut pour aimer veritablement autrui nous aimer nous meme dans un premier temps.
    Parfois nous nous cachons derriere le don de soi et le sacrifice pour ne pas regarder en face notre haine propre, ce qui est en soi une negation de l’Amour de Dieu.

    Bien a vous aussi dans cette marche vers l’unite et l’eveil collectif de tous a l’identite veritable des ames qui habitent l’humanite.

  33. salam aleikoum j’ai beaucoup aimé cet article plus précisément cette phrase:

     » On ne choisit pas d’aimer mais on peut choisir sa façon d’aimer. »

    L’amour est si fort et si dur à contrôler que c’est peut être à cause de ça qu’on l’apprécie, il y à tellement de sorte d’amour que ce serait dommage de passer à côté de ce magnifique sentiment…

  34. Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. [Coran 30 : 21]

    D’abord, il est resté évasif sur le paradigme du thème qu’il développe. S’agit-il de l’amour divin, de l’amour charnel, de l’amour filial, etc. ?

    « Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, ‘Dieu est dans mon cœur’ mais plutôt, ‘Je suis dans le cœur de Dieu’ ».
    L’amour d’une personne renvoie dans son cadre plus général à l’amour du genre humain, puis à ce qui rend l’espèce humaine aimable et aimé. C’est-à-dire, la genèse de l’idée même de l’amour : le Créateur de toute chose. L’amour humain permet d’accéder à l’amour divin en cela qu’il est une étape initiatique dont le début est la créature et la finalité le Créateur.

    l’individu retrouve dans l’amour ce qu’il est venu y chercher car l’amour est autant son miroir que sa révélation
    Ce n’est pas aussi simple. Où est la part de l’autre dans nous et notre part à nous dans l’autre. Il le dit d’ailleurs : « son amour le sortira du moi ». D’où la nécessité inéluctable de la recherche d’équilibre. Ce tableau qu’il peint de l’amour n’est que idéalement rationnel.

    aimer sans idolâtrer, aimer avec la conscience de la relativité de tout
    L’amoureux ne s’appartient pas, l’amour prend tout. Et l’être aimé fait l’objet d’un respect qui va jusqu’à l’adoration et c’est là où le langage de l’amour emprunte à celui de la dévotion.

    Comment grandir de l’illusion de l’amour à la lucidité de l’amour ?
    L’amour restera toujours une illusion car dans son essence il n’est pas une matière sur lequel l’individu a le pouvoir d’agir. Et rassurez-vous, je suis loin d’être pessimiste encore moins idéaliste. Cependant, toutes les formes d’effusion de l’amour, se traduisant par la passion, elles, sont susceptibles d’être sujet à apprivoisement lucide par l’esprit et la raison. Il s’agira en effet là de juste tempérer les ardeurs de la passion. Ce qui est possible par la contrainte.

    d’éduquer sa conscience et son cœur à aimer dans l’absolu de l’instant et dans la conscience du temps
    Le thème du temps est omniprésent chez les romantiques peut être par emphase, cela dépend de l’appréciation de chacun en phase avec ses accointances ou non à l’égard des auteurs romantiques. Mais toujours est-il que l’amour ne se concrétise pas dans un espace-temps absolu car sa réalité emporte les êtres amoureux dans un référentiel où la seule vérité est les sentiments du moment éprouvés. Le reste du monde est un décor à leurs yeux dont ils vont d’ailleurs se faire subsistance pour parer, saupoudrer leur réalité féérique.

    le plus profond amour humain ne cherche pas à s’illusionner sur le caractère inéluctable de la mort qui vient. Cette fragilité est sa force.
    La peur de perdre l’être aimé peut parfois susciter un sentiment de renoncement justement par le fait que cette perte présage l’effondrement de tout un idéal. Et à partir du moment où c’est cet idéal qui fait l’amour, s’il venait à s’étioler voir l’espoir de jours heureux d’amour s’annihiler dans un futur éventuel peut pousser les amoureux à abdiquer. Souffrir aujourd’hui de la fin d’une belle histoire que de souffrir pour toujours d’un amour qui s’effrite au fil des saisons. Il l’a heureusement reconnu à la fin quand il dit : « Aimer, c’est recevoir et apprendre à laisser les êtres s’en aller. Aimer, c’est donner et apprendre à s’en aller. »

    entre l’amour de Dieu et l’amour du Désir.
    Aristote disait que le désir est l’unique force motrice. Mais c’était sans compter que dans l’énergie cinétique qui fait mouvoir l’homme d’esprit se trouve une lumière intense qui dissipe tout désir noir : la foi. Donc, c’es une question existentielle qui est posée là. Et pour moi, il ne s’agit pas de choisir. D’ailleurs il faut reconnaitre qu’on est dans l’irrésolution de le faire. Car au moins, on a la fitra « nature saine » à défaut d’avoir la croyance. Donc il y aura forcément toujours un dilemme, une lutte intérieure.

    La Nature est ce miroir devant lequel il faut lever notre visage, regarder dans la proximité et au loin, en sachant que si nous sommes présent, pleinement, aujourd’hui, la terre offrira à d’autres demain, et sans nous, une même plénitude sur une terre qui aura désormais consacré notre absence.
    Sur la fin, il rejoint les romantiques tels que Lamartine quand il blâme le temps et rend des honneurs à la Nature qui prend si soin de la mémoire humaine et se consacre le plus grand témoin de l’amour entre les hommes à travers les âges.

    Je tiens à préciser que malgré tout, il me faut reconnaitre néanmoins qu’au fond je ne suis pas contre cette vision rationnelle de l’amour prôné par l’auteur. Je dirais même qu’elle m’a toujours habité. Seulement, cela n’empêche de réaliser qu’elle reste utopique. Mais il faut que cette vision persiste indélébilement chez deux sortes d’individus : l’homme de pouvoir et l’homme de raison. Car, autant qu’il est beau, l’amour est autant un risque à prendre de vivre une épreuve ravageuse voir démoniaque dont les tourments hantent jusqu’à pervertir le pouvoir et aliéner la raison. Mais me dira-t-on « Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ? »

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