Depuis plusieurs jours c’est l’effervescence en France à la suite de l’interview d’Alain Finkielkraut publié dans Haaretz. Outre des propos dangereux et excessifs, M. Finkielkraut affirmait que le soulèvement des banlieues avait un caractère ethnico-religieux : « Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’Islam. Il y a en effet en France d’autres émigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux ».
On sait en France qu’il n’en est rien et la plupart des observateurs et des intellectuels ont fait preuve de grande prudence quant à la façon d’aborder le problème. Il était impératif de ne pas « culturaliser » ou « confessionnaliser » la crise des banlieues : telles étaient la compréhension et l’analyse majoritaires parmi les politiciens et les journalistes français.
Alain Finkielkraut est allé dire autre chose en Israël. Comme d’ailleurs Caroline Fourest et Bernard-Henri Lévy l’ont fait sur les ondes de la BBC le samedi 12 novembre. Ils laissaient entendre que le danger dans les banlieues était l’islamisation et l’islamisme. L’Etat ayant délaissé le terrain, on allait en France, lentement mais sûrement, vers une situation du type de ce qu’a connu l’Algérie avec le FIS dans les années quatre-vingt. J’étais, quant à moi, dénoncé comme le dangereux leader de cette évolution. Des propos qui vont dans le sens des interventions de Caroline Fourest et de Fiammetta Venner dans le Wall Street Journal (2 février et 15 juillet 2005).
Que ce soit à droite ou à gauche de l’échiquier politique, on assiste à l’émergence d’un discours à géométrie variable (un double discours caractérisé) selon les pays où certains intellectuels français s’expriment mais dont l’invariant demeure de propager la peur de l’islam et des musulmans. La stratégie consiste à tirer profit de chaque bonne occasion d’alimenter le soupçon à l’endroit des musulmans. La révolte des banlieues n’a clairement rien à voir avec l’islam en France, qu’importe !, on peut toujours en tirer profit à l’étranger : c’est ce qu’ont fait Finkielkraut, Fourest et Lévy et la chaîne Fox News aux Etats-Unis titrant sous toutes les images venues de France « Révoltes musulmanes » (Muslim Riots).
Le procédé est malhonnête et dangereux mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fonctionne avec succès à l’échelle mondiale. Au-delà des anciens clivages politiques, chaque pays possède son lot d’analystes et de commentateurs, de droite comme de gauche, toujours prêts à établir un lien entre les politiques sécuritaires, l’immigration, les crises sociales et le danger de l’islamisme et de la radicalisation. Les concepts sont vagues, les observations très approximatives mais l’impact est réel. C’est par exemple le travail permanent d’un Daniel Pipes, membre du cercle des rapprochés du Président Georges W. Bush, qui, depuis des années, jette le discrédit et la suspicion sur les musulmans. Il affirmait récemment que si la police cherchait un violeur, elle se concentrait naturellement sur la gente masculine ; de la même façon si l’on cherche un terroriste, il était normal de se concentrer prioritairement sur les musulmans. Une belle façon de justifier et de soutenir une politique discriminatoire de surveillance ciblant les Indopakistanais, les Arabes et les musulmans vis-à-vis desquels il est donc « naturel » d’accepter certaines entraves et restrictions au respect de leurs droits fondamentaux.
L’atmosphère est malsaine et l’Amérique n’est pas le seul pays où ces discours et appréciations se normalisent. On diffuse en Occident les ingrédients qui fondent la théorie du « clash des civilisations ». L’entretien du débat obsessionnel sur l’islam et les « communautés musulmanes » que l’on présente comme « inintégrables », d’un islamisme aux contours flous et indéfinis mais source de tous les dangers, d’une immigration perçue comme fondamentalement envahissante associée à un discours réducteur et exclusif sur « notre-civilisation-qu’il-faut-protéger » offrent une légitimité aux discours les plus alarmistes.
A y regarder de plus près, on s’aperçoit que les propagateurs de ces théories proviennent d’horizons politiques parfois tout à fait opposés et ont des agendas très différents mais qu’ils se trouvent avoir des intérêts communs dans le fait d’hypertrophier ce « nouvel ennemi » qu’est la figure du « musulman-à-qui-l’on-ne-peut-pas-faire-confiance ». D’aucuns, sur le plan global, tirent profit de ce conflit des civilisations pour justifier les folies des dépenses en armement de même que les conflits de libération dits « de basse intensité » (parce que circonscrits dans un pays de la périphérie, à l’image de l’Irak) ; d’autres craignent la voix de ces nouveaux Occidentaux musulmans qui pourraient être trop entendus dans leur dénonciation des dictatures, leur soutien à la cause palestinienne et leur critique de la politique israélienne ; d’autres encore croient en un islam monolithique qu’ils perçoivent comme un danger pour l’Occident et sa culture, la laïcité, les droits de l’homme et de la femme ; d’autres encore projettent sur les statistiques relatives aux populations et aux migrations la crainte d’une colonisation silencieuse ; d’autres enfin, qui prédisaient la mort de Dieu, voient se peupler leurs cités de femmes et d’hommes qui se prosternent…
Le discours de rejet de l’autre qui était l’apanage des partis d’extrême droite, s’est normalisé en Occident. Il n’est pas l’unique production des néo conservateurs américains ou européens et on le retrouve également à gauche de l’échiquier politique. Tous au service d’une idéologie au nom de laquelle tous les coups sont permis. Nous faisons face à un nouveau racisme dont il faudra bien déconstruire tant l’argumentaire que les légitimations ; il faudra l’affronter avec les armes de la rationalité et du droit ; il sera impératif de lui résister au nom des valeurs universelles communes et de la citoyenneté partagée.
Il faudra les uns et les autres admettre l’autocritique (et les musulmans comme les autres) ; il faudra oser dénoncer des pouvoirs et des privilèges ; révéler les vrais doubles discours qui, au nom d’une mensongère défense des grands idéaux européens, minent les fondements d’une Europe du respect des droits, de la dignité et du pluralisme.
Ceux qui affirment une chose en France et une autre aux Etats-Unis, en Europe ou en Israël ne sont pas ceux que l’on croit… On a le droit de faire semblant de ne pas le savoir et, au fond, d’entretenir à bon prix sa propre naïveté et/ou son inébranlable hypocrisie. Reste que le pot aux roses peu à peu se craquelle.
Pour reprendre une expression à toi Tariq -bah oui, je préferes te citer +tôt que de m’approprier tes dires à l’exemple de dounia Bouzar… Donc, pour reprendre 1 expression à toi, disais-je, « l’histoire retiendra que comme les résistants d’hier sont la dignité de la France d’aujourd’hui ; les nouveaux citoyens libres d’aujourd’hui, qui revendiquent leurs droits malgré les critiques et le rejet, seront l’honneur de la france plurielle de demain ».
Source : Peut-on vivre avec l’islam ? ce que je crois (Tariq ramadan / 2004, éditions FAVRE : préface)
Mes plus fraternelles et chaleureuses salutations,
Wa salam
Mohamed Azdine
First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win.
(Traduction : D’abord ils vous ignorent, puis ils vous ridiculisent avant de vous combattre et, enfin, vous remportez la victoire.)
Gandhi
INSHA ALLAH
tu nous l’a dit il y a quelques années déjà,la route sera longue et difficile….et comme le disait souvent Michel morineau « vous avez raison trop tot »en tout cas merci mille fois chere frere en Dieu pour ton analyse et ta lucidité meme dans les moments les plus critiques.qu Allah te garde trés longtemps parmis nous.salam à la tribu Ramadan.
Salam alikoum,
Une fois de plus Finkielkraut montre son vrai visage: celui d’un raciste pseudo-républicain. Pendant toute l’interview « J’assume » (parue dans Le Monde du 26/11/2005), il ne cesse de jouer la « ruse » de l’hypocrite en disant qu’il « ne nie pas le racisme » dont sont victimes ces « jeunes de banlieue » mais en même temps en les décrivant comme des gens qui « haïssent le France ». Ces pseudo excuses auxquelles personne ne peut croire!!! C’est de la provocation gratuite et mesquine, mais qui révèle l’état d’esprit d’une bonne partie de la pseudo intelligentsia française, et dont Finkielkraut est l’expression typique. Car ces mêmes journalistes qui se disent outrés par de tels propos ne cessent depuis des années de montrer des portraits négatifs, stéréotypés et méprisants de la communauté musulmane. Les jeunes musulmans sont toujours « jeunes » et « délinquants » ou « intégristes » selon la mode ambiante dans la plupart des médias… Donc il faut cesser cette hypocrisie collective et dénoncer fortement ce racisme institutionnalisé. Finkielkraut utilise les médias car il sait qu’une bonne partie des médias et cadres politiques toute tendance confondue pense la même chose que lui, donc il fait sa petite comédie à deux sous et se moque du monde et des enfants d’immigrés en particulier. Parce qu’il sait que de toutes les façons, la communauté arabo-musulmane et africaine n’est pas respectée en France et que tout le monde ou presque attaque ou outrage cette communauté sans en être inquiété. C’est franchement honteux, honteux, honteux!! Quelle régression!!
Merci pour ce site et SALAM.
salam,l’idolatrie du savoir c’est un voilement pour l’apaisement du coeur.salam
Salam
Vous savez Tariq, au fond vous avez raison mais vous oubliez un détail, p-t vous l’avez mentionné et j’ai manqué cela(sorry). Il faut accepter la critique, plus nous sommes critiqués plus nous allons vers l’avant, mais je dis bien mais, il faut aussi répondre à celle-ci, intelligemment bien sure.
Que ce soit aux Etats-Unis, en France, au Canada…etc, les musulmans seront toujours critiqués voire insultés, c’est une réalité, mais que font-ils pendant ce temps, voilà la question ? Il faut se réveiller un moment donné et dire non à cette critique. Nous sommes visés, détestés partout au monde, pourquoi ? à cause de notre faiblesse. Il y a tant d’intellectuels musulmans dans les quatre coins du monde, mais rien. Tant et aussi longtemps qu’il y aura une faille dans notre union, les problèmes s’aggraveront.
Vous faites tant d’efforts mais nous lisons(y compris moi) vos articles, livres, cassettes et hop, chacun retourne à ses occupations. Au fond, en tant que musulmans, nous oublions toujours une chose primordiale, notre religion est une manière de vivre et nous devons en tout temps réunir notre vie et notre religion et ne jamais les séparer. Mon mot de conclusion serait, et monsieur Tariq le dit si souvent dans ses cassettes, critique-toi d’abord pis agis. Pourquoi sommes-nous musulmans…?
Et finalement pour les musulmans européens, Tariq ne sera toujours pas là, son jour viendra, mais prions Dieu pour qu’il puisse rester encore parmi nous.
Ps : Tariq, merci beaucoup pour la fois dernière…vous saurez qui je suis.
Incha Allah
salam alaykoum;
Il est en effet surprenant de voir certains intellectuels, considérer comme libres penseurs et humanistes, s’exprimer avec tant de haine et de liberté.
Cela ne reflète que ce qui longtemps était latent. En effet, quelqu’un comme ‘Finkaukrot’ trouve dans la situation de crise qu’a constitué les révoltes des zones urbaines délaissées par les structures étatiques, et non les émeutes dans les banlieux, qui est une bonne manière de déresponsabiliser les autorités et de criminaliser d’emblée de tels phénomènes, un moment d’expression où les vannes sont ouvertes à l’expression des toutes les invectives sur les musulmans. Ce qui est étonnant, voir scandaleux, est la différence de traitement qui est effectuée par rapport à ce genre d’attitude. J’imagine le scandale mondial qu’aurait suscité de tel propos dans la bouche de M. Ramadan T.
Il est en effet urgent d’être présent de manière proactive dans les différents niveaux de pouvoirs publics comme porte paroles d’une autre lecture des événements. D’autres part, il est indéniable que la France ne peut continuer indéfiniment d’ignorer la misère sociale dont elle productrice et porteuse.
Bien à vous,
Salahddine
salam alaykoum,
Le cours de l’histoire vous donne entièrement raison sur la « présence proactive ».
En effet, un rabbin juif (d »Espagne si mes souvenirs sont bons)avait envoyé une lettre au grand Rabbin (Qui vivait dans la quiètude la plus complète à Bagdad(!!!) dans laquelle il se plaignait des sévices et mauvais traitements que leur infligeait l’Eglise et demanda de l’aide au grand rabbin ainsi que son intercession avec la papauté.
La réponse du Rabbin fut catégorique:
Engagez-vous dans l’Eglise (double appartenance religieuse comme actuellement les doubles nationalités camouflées de certains intellectuels, chefs de partis, industriels et autres postes …) et bientôt l’Eglise ce sera Vous! (Aboutissement: concile de Vatican II).
L’ordre fut appliqué à la lettre!
Salam
-Dieu ne brise un tyran, dans une période donnée, qu’après lui avoir donné du temps et des moyens.
-Il n’est pas dit que quiconque dispose de la raison, raisonne, qui a l’ouïe entende et que celui qui a des yeux voie.
-Comme c’est bizarre! Comment ne pourrais-je pas être étonné par les erreurs de ces groupes qui se contredisent dans ce qu’ils apportent comme arguments sur leur religion!?
-Ils ne suivent pas les traces du Prophète, ni prennent exemple sur le comportement d’un homme recommandé par la prophétie; ils ne croient pas à l’insécable, ne s’abstiennent d’aucun vice, se plaisent dans les ambiguïtés et se délectent de leurs passions.
– Pour eux, le bien et le mal répondent exclusivement aux critères qui sont conformes à leur goût .
-Ils n’ont de recours dans les cas difficiles qu’à leurs propres sentiments. Ils ne comptent que sur leurs opinions dans les situations graves , comme si chaque individu d’entre eux est son propre juge, affirmant qu’il a suivi une tradition solide et s’est attaché à des arguments édifiants.
Paroles de l’Imam Ali:
Chapitre dixième:
Recommandations et réflexions sur les qualités des hommes
SUR LES CAUSES DE LA RUINE D’UNE SOCIÉTÉ.
Nahjoulbalagha. Al Bouraq.org.
Voila ce que disait Pierre Bourdieu il y a quelques années et qui me parait fort révélateur de la situation d’aujourd’hui. « Le problème que je pose en permanence est celui de savoir comment faire entrer dans le débat public cette communauté de savants qui a des choses à dire sur la question arabe, sur les banlieues, le foulard islamique… Car qui parle (dans les médias) ? Ce sont des sous-philosophes qui ont pour toute compétence de vagues lectures de vagues textes, des gens comme Alain Finkielkraut. J’appelle ça les pauvres Blancs de la culture. Ce sont des demi-savants pas très cultivés qui se font les défenseurs d’une culture qu’ils n’ont pas, pour marquer la différence d’avec ceux qui l’ont encore moins qu’eux. […] Actuellement, un des grands obstacles à la connaissance du monde social, ce sont eux. Ils participent à la construction de fantasmes sociaux qui font écran entre une société et sa propre vérité. »
http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/lexique/p/pauvresblancs.html
Voici un formidable article rendant hommage à Dieudonné (avec arguments irréfutables à l’appui) mais qu’on aurait pu aussi intituler « des vérités qui peu à peu se révèlent », à l’instar du texte ci dessus.
Dans cet article notre frere Tariq y est cité favorablement. Un dernier mot, avant de vous laisser lire l’article, et qui me vient tt droit du coeur :VIVE T Ramadan, Dieudonné et toutes les valeureuses personnes qui vont jusqu’au bout de leur (noble)combat sans courber l’échine ni manquer de dignité (à aucun moment).
Bonne lecture :
Dieudonné ou la seconde option
jeudi 1er décembre 2005 , par A.
« 1er décembre 2003 – 1er décembre 2005 : deux années ont passé depuis le sketch écrit et interprété en direct par Dieudonné sur le plateau de l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde » – la bien nommée. Deux ans que « l’affaire M’Dreyfus » a débuté. Deux années ont passé et, s’il est un premier bilan à en tirer, force est de constater que Dieudonné a gagné. Sur toute la ligne.
Certes, les esprits chagrins objecteront que les combats de Dieudonné sont aussi menés par beaucoup d’autres et depuis belle lurette, de manière plus discrète et plus patiente. Mais ces mêmes esprits peuvent-ils nier le gigantesque coup d’accélérateur donné par Dieudonné sur nombre de questions de société ? Y’a-t-il déjà eu autant d’émissions télévisées ou radiophoniques, d’ouvrages parus ou de tribunes publiées ici ou là, sur la question de l’esclavage ? A-t-il déjà été autant question de la pertinence de l’enseignement historique relatif aux périodes troubles de l’histoire de France ? La cause du racisme anti-Noir et anti-Arabe avait-elle connu jusqu’alors plus ardent défenseur ? La cause du racisme tout court avait-elle déjà entendu quelqu’un marteler avec autant de conviction qu’il n’y avait pas à distinguer racisme et antisémitisme, parce que le racisme anti-juif est une forme de racisme, ni au-dessus, ni en dessous, ni même à part, au même titre que le racisme anti-tutsi ou le racisme anti-lapon ? Depuis quand la République et son idéal libertaire, égalitaire et fraternitaire, depuis si longtemps dévoyé, n’avaient pas connu plus farouche résistant ? Le tout sans jamais élever la voix, ni brûler de voiture pour se faire entendre. Juste en faisant appel au bon sens de chaque citoyen.
Certes, les esprits chagrins objecteront que tout cela fut bien brouillon, en tout cas pas exempt de maladresses. Mais qui peut prétendre aujourd’hui ne pas commettre le moindre impair, dès lors que chacun de ses mots, de ses faits et de ses gestes est impitoyablement traqué, repris, déformé, amplifié, jusqu’à conduire aux deux sommets que furent l’agression physique d’une spectatrice de 13 ans à Lyon en février 2004 (sommet de l’affaire dite « du sketch ») puis celle de Dieudonné lui-même par quatre nervis israéliens en sol martiniquais (sommet de l’affaire dite « de la pornographie mémorielle ») en mars 2005 ? Il fut des époques, au cours de ces deux années, où il n’était pas possible d’ouvrir la radio, la télévision ou même le journal, sans entendre, voir ou lire telle ou telle personnalité de renom – ou non – y aller de sa petite pique vacharde sur Dieudonné. Et ce sans jamais qu’il ne soit donné au principal concerné l’occasion de répondre lui-même, de clarifier ce qui n’était peut-être qu’un malentendu. Est-ce juste ? Cette règle du « Tous sur un » serait-elle l’expression du courage en démocratie ? Ces hommes qui aboient ainsi de concert, sont-ce là des hommes dignes de ce nom ? En sport de combat, un tel acharnement revient à frapper un homme à terre. Et, non, dans ce cas précis, en sport de combat comme dans la vie, une telle attitude n’est pas digne d’hommes dignes de ce nom.
A la vérité, deux ans ont passé. La justice a, à 18 reprises en autant d’affaires, donné raison à Dieudonné – pas une fois, dix-huit ! Pour les excuses de ceux qui l’ont – donc – injustement accablé, il faudra repasser. Il fallut ainsi à Dieudonné manifester devant le plateau de l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde », épicentre de toute « l’affaire M’Dreyfus », pour que le téléspectateur lambda apprenne que le présentateur de cette émission avait été condamné pour racisme, et que sa hiérarchie n’avait pas bougé un sourcil, lors même que Dieudonné était toujours le malvenu sur les chaînes du service public, malgré ses 18 victoires en autant de rendez-vous avec les tribunaux… Dans le même temps, le débat de société que ses prises de position ont amorcé a pris une ampleur considérable. Désormais, chacun s’interroge : où sont les personnes de couleur en politique ? Où sont les personnes de couleur à la télévision ? Où sont les personnes de couleur dans les postes à responsabilité de la société ? Cette quasi invisibilité est-elle due à une incapacité théorique à assumer ce type de charges, ou à une impossibilité pratique d’y accéder ? Et à la source de ces blocages, quelle est la part de l’histoire de France ? Quel point commun entre la Traite négrière, le passé colonial et les complexes réels qu’entretient la France « d’en haut » vis-à-vis de certaines composantes de la France « d’en bas », notamment ses composantes les plus colorées ? Il est aisé ici de comprendre que la stratégie qui consiste à dévier la discussion du côté de la traite intra-africaine ou arabo-africaine est hors sujet… De même et justement, quelles incidences le conflit au Moyen-Orient a-t-il sur les choix éditoriaux et politiques français ? Quelles incidences le projet sioniste, revendiqué et assumé par nombre de responsables français, peut-il avoir sur la diabolisation systématique de tout ce qui est musulman et, a fortiori et par extension – puisque l’amalgame est inséparable de l’homme -, basané, au point de faire dire au professeur Tariq Ramadan : « Je crains cher Monsieur, une chose pour l’avenir… que reviennent en Europe des temps à effacer et que l’on dise sur les musulmans ce qui fut dit dans les années 30 et 40 sur les Juifs. Ils ont un double discours, une double loyauté et ils participent d’une internationale… ils sont la cinquième colonne. L’antisémitisme est une horreur… et tous les racismes, de la même façon. » Si elle n’y prend garde, la France aura bientôt peur d’elle-même… Que les esprits chagrins le veuillent ou non, Dieudonné a contribué à porter ces questions sur le devant de la scène. Avec la finesse d’un mammouth, parfois, mais avec la sincérité de celui qui va au bout de ce qu’il estime être juste, toujours.
Ce faisant, il s’est attiré les foudres de nombre de cadors influents. Des cadors qui, dans une société qui ressemble de plus en plus à une société d’Ancien Régime – Noblesse, Clergé, Tiers-Etat -, ont tout intérêt à s’arc-bouter à leurs privilèges, et à décrédibiliser ceux qui pourraient contribuer à remettre ce système en cause.. Dieudonné est de ceux qui remettent en cause la validité de ce système-là et, s’il lui est arrivé parfois – qui ne l’aurait fait, à sa place ? – de répondre aux piques vachardes par des piques vachardes (mais avec une audience moindre, of course), sa ligne de conduite en matière de provocations impose toutefois le respect : toujours éviter d’égratigner publiquement une personne absente – cf. son extrême réticence à répondre aux attaques de son ancien complice Elie Semoun, ou son passage à « Tout le monde en parle », le 11 décembre 2004, lorsqu’il s’excusa presque d’avoir à parler à la place d’Alain Soral, absent -, sauf si celle-ci est influente (vous avez dit courage ?), et toujours s’efforcer d’engager le dialogue face aux cadors qui le vilipendent. N’a-t-il pas récemment proposé au philosophe Alain Finkielkraut de débattre ensemble et publiquement des questions qui les opposent, afin de déterminer ce qui relève entre eux du malentendu et ce qui relève du débat républicain ? Là où nombre de ses adversaires refusent toute idée de dialogue, Dieudonné, lui, tend la main. Sommes-nous là en présence d’un « petit Hitler » ou d’un « fils de Le Pen », comme cela a pu être écrit ou dit ici ou là ? Non. Ce type d’attitude renvoie plutôt à celle de trois autres personnalités marquantes du siècle écoulé : Gandhi, Martin Luther King et Nelson Mandela. Eux aussi ont d’abord été roulés dans la boue par les autorités de leur pays. Eux aussi ont commis des « dérapages verbaux inacceptables ». Eux aussi ont été confrontés à un moment donné de leur parcours au dilemme moral suivant : répondre à cette oppression par la loi du talion, ou par le courage d’aller au bout d’idées qui leur semblaient justes. Eux aussi ont choisi la seconde option, et eux aussi ont gagné. Le bon sens finit toujours par gagner.
1er décembre 2003 – 1er décembre 2005 : deux ans ont passé. Nombreux ont été les coups reçus, les occasions de craquer. Dieudonné a plié, mais n’a jamais rompu. Qui, parmi ses nombreux opposants, peut aujourd’hui prétendre être trempé du même acier ? Comble du comble – vu le peu de promotion -, « Mes excuses » et « 1905 », les deux spectacles écrits et interprétés au cours de ces deux années, sont des triomphes. Confidentiels, certes (forcément), mais des triomphes. Car leur propos va désormais bien au-delà du simple humour : ils tendent vers quelque chose de plus complexe. Quelque chose qui s’appelle l’éveil à la conscience de la réalité des hommes de son temps, soit le Graal de tout humoriste qui se veut engagé.
A.
Qu’on se le dise : cet homme dont tous parlent mais que si peu écoutent ne mérite plus d’être appelé Dieudonné. Il mérite d’être appelé Monsieur Dieudonné. »
Source : [http://lesogres.org/article.php3?id_article=1101->http://lesogres.org/article.php3?id_article=1101]
Bonjour a tous.
Certains « intellectuel europeens » stigmatisent les débats pour alimenter la these du conflit des civilisation c’est un fait .Que font les intellectuels musulmans ? est-ce une question de moyens , de volonté, des deux peut etre .
Monsieur Ramadan votre travail est tres important mais permettez moi de vous dire que cela reste du bricolage comparé aux moyens d’en face.
Je prie donc Dieu qu’il vous éclaire vous et toute l’intelligenzia musulmane afin que vous définissiez une strategie salutaire pour l’Islam.
La majorité des musulmans européens est prete a suivre …
Je partage entièrement votre analyse de la situation. J’ai l’impression que l’on va vers des heures sombres pour les musulmans, il est impératif plus que jamais d’être solidaire et de ne pas se laisser diviser. Pour ma part plus on s’en prend à ma pratique et plus on essaie de diaboliser ma religion et plus je m’accroche à la corde d’hallah et plus j’augmente mes hibadates. Mais en parrallèle il est primordial de participer à la vie politique de notre pays et de s’engager dans les combats politiques , associatifs etc..Afin d’être représenté.
Nous n’allons pas vers des heures sombres mais vers la lumiere . cela depend de nous .
Il faut être optimiste, combatif, et refuser absolument d’endosser le rôle de la victime ou d’entrer dans le jeu piége de ceux qui nous denigrent.Le philosophe Diderot disait:je vole au devant des bons et je m eloigne des méchants.Alors commençons par nous rapprocher de ceux qui nous veulent du bien.
Ce n’est pas qu’une impression mon frère,l’islam connait bien ses heures sombres!Mais ce n’est pas ce qui me décourage bien au contraire!Tout ceux que j’entend pourrir l’islam ne sont que des gens sans réelles valeurs morales ou meme religieuses.Moi qui suis une convertie je remercie Dieu de m’avoir éclairé et soutenue face à l’intolérance notamment celle de ma famille.Salam.
salam,
Face a l’intolerance il y a la détérmination en sa foi,c’est sûr.
Mais il y a aussi la foi en certains humains,qui quoiqu’il arrive, et quel que soit le contexte,refusent le consensus injustement établi.
Selon moi,Finkielkraut n’en fait pas partie.
Salam.
philosophe, dites-vous? ami de la sagesse, vraiment ? chaque epoque a les philosophes qu’elle merite .
Notre epoque est nauseabonde et regressive a souhait.Au lieu de cultiver la haine ces philosophes devraient dénoncer les vraies dangers qui nous menacent tous.Ces dangers sont la pollution, le réchauffement climatique, la pauvreté et la démographie.Sinon la nature dans sa colère se chargera de nous réconcilier mais il sera peut-être trop tard.Je conseille la lecture de CANDIDE, de VOLTAIRE à notre ami le pseudo philosophe dont il est question.
Carla.S
Salam,
Le destin des Indiens d’Amérique annonçait celui de l’ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, réduits à la misère et l’esclavage après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.
Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de l« ‘Esprit qui est en toute chose »…
–Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796
« Nous le savons : la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.
–Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas
« Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quel genre d’homme doivent être les Européens ? Quelle espèce de créature choisissent-ils d’être, forcés de faire le bien et n’ayant pour éviter le mal d’autre inspiration que la peur de la punition ? (…) L’homme n’est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l’écriture et montrer mille exemples de son industrie… En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition.
Je suis le maître de mon corps, j’ai l’entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n’en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n’as pas la liberté de faire ce que tu as dans l’esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d’une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N’est-ce pas vrai ? »
–Kondiarionk, chef Huron, s’adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
« Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes. Leurs sages nous conseillaient d’adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu’il en existait un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d’accord sur celle qu’il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu’au jour où nous comprîmes que l’homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers. »
–Pachgantschilhilas, chef des Delawares
« Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire… La misère et l’oppression, tel est le lot qui nous échoit… Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ? A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l’avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d’automne par le vent. »
Pour continuer à apprécier la sagesse des Vrais américains:
http://lesogres.org/article.php3?id_article=327
Une forme de resistance passive serait de refuser d’acheter certaints journaux ou de ne plus payer nos redevances en guise de protestation contre la stigmatisation généralisee et le traitement irresponsable qui frôle l’appel a la haine raçiale dans certains journaux et émissions televisées.
Des étudiants.
je pense qu ‘il faut que la communaute musulmane s’unisse et parle d’une seule voix,
en boycotant les journaux conformistes,tant que ces derniers stigmatiseront l’islam,et ne plus payer la redevance tele,jusqu a ce qu elle ne soit plus la pierre ongulaire de la propagande sioniste
sinceres salutations
salam,dans la continuité de ce texte,l’on pourrait poser le problème qui s’intensifie aujourd’hui en france et sur la scène internationnale de la façon suivantes : »montre moi comment tu critique je te dirai qui tu es ».cette expresion correspond bien ici, car nous pouvons constater que certains se plaisent comme pseudo critique d’accuser d’opportunisme, de double discours,d’instrumentalisation,d’introduire du religieux dans le ,politique,de combattre la république,de terroriser par les idées ou les armes,de refuser les droits humains(contre la lliberté,contre le respect de la femme,contre la paix,de soutenir la terreur…ceux à qui ils attribuent la responsabilité du désordre nationnal et mondial.Or lorque l’ont regarde l’attitude de ces personnes, on ne que voir la projection de de leur façon d’etre sur ceux qui dévoilent ce qu’ils sont:recherchant le pouvoir ils vont porter cette accusation sur ceux qui les dénoncent,utilisant les grandes valeurs unniverselles pour répandrent leur tyrannies ils étiqueront de cette escroquerie ceux qui luttent vraiment pour le respect de ces valeurs…Prenons quelques exemple parmi les intellectuels médiaticommunautaire comme mr bernard henri levy,mr finkelkraut,mr glucksman,mr adler…tous disent combattre la terreur,l’atteinte au droit de l’homme,lutter contrel e nihilisme,resister à l’oppression de la femme,dénoncer le communautarisme… mais mr levy et glucksman n’ont t-ils pas soutenuent la politique terroriste de l’arméé algérienne,mr finkelkraut défenseur de la liberté disait ne pas éprouver de gène au principe de censure,quand à mr alexandre adler l’histo-rien préféré des médias proclamait sans souci de conscience préférer(soutenir)les despostes éclairés plutot que les islamistes qu’il prit bien le temps de diaboliser avec le soutien de ses amis cités plus haut.On remarquera que tous ont en commun le négationnisme concernant la palestine et le soutien aveugle à toutes les politiques coloniale,tyrannique et terroriste de l’état spiolateur d’israel depuis sa création.passons aux personnalités politques,commençons par mr kouchner qui lui aussi est d’un silence humanitairement criminels envers le sort des palestinniens,attitude que vos dénnonciez dans un article,ce grand donneur de leçon à durant ces dernièree année sous couvert de quelques actions internationnales(dont on pourrait questionner les véritables objectifs)eu des positionnement plus que curieux et contradictoires en soutenant l’invasion de l’irak et en dédouannant la firme total en birmanie alors que ces derniers jours cette dernière pour éviter un procés à décider d’indemniser des personnes pris en esclavages que mr kouchner diasiat n’avoir pas vu pour lui aussi les islamistes sont les enemis de la liberté et des droits de l’homme.passons au président de la france mr chirac qui parlant du respct du droit donc des lois au nom des valeurs de la république n ‘est pas géné de soutenir(soutenue en cela par des députés de l’ump comme Eric raoult un des pires dictateur de la planète le président de la tunisie mr ben ali mais aussi ces fidèles amis dans d’autre régions du continent africain.parlons aussi demr sarkozy qui nous parle du respect du droit et de la liberté pour chacun de rentrer chez lui tranquilement sans etre ennuyer dans les allés d’immeubles mais dont le soutien a mr sharon, à sa politique meurtrière et ses chekpoints, ne se pause pas en contradiction avec ses beaux discours au peuple de france.Il y a aussi ces personnalités politiques dénonçant le communautarisme mais qui en sont un bel exemple comme dominique strauskhan lorqu’il s’agit de défendre l’état d’israel très silencieux evec la majorité des politiques de gauche comme de droite sur les agissements du béar et de la ligue de défense juive.L’on pourrait continuer encore longtemps avec par éxemple ,les éditorialistes et certains journalistes,mais il éxiste aujourd’hui de la part de ceux qui agissent de la sorte une manipualtion qui consite à atribuer par la stigmatisation de certaines parties de la population nationnal ou mondial la responsabilité de tout les maux afin façon à ne jamais remettre en cause le sytrème qu’ils installent pour leur idéologie afin de servir leurs intérets et aussi de ne jamais questionner les véritables problèmmes sociaux .Il faut resister à cela dans sa propre proximité car les médias offrent la plupart du temps une impunité et un large espace d’expression à ces individus qui accusant tout leur opposants de détester la France sont eux mème les précheurs de haine de ce pays et de ses institutions lorques cela va à l’encontre de leur idéologie voir les livres de bhl et l’histoire sur la laicité .parler, informer,débattre,dénoncer,proposer que ces atttitudes manipulatrices amèneront la difficulté social pour toute la population nationnal et mondial dans l’avenir.salam
Cela cessera peut-être quand nous serons vraiment soudés,un jour qui sait …
Sites noirs [ suite 4 … ]
( Mercredi, 30 Novembre 2005 )
Les Européens demandent des explications à Mme Rice
Le gouvernement britannique a demandé mercredi au nom des Européens, des explications aux Etats-Unis sur la supposée utilisation d’aéroports européens par la CIA pour des transports de prisonniers islamistes.
Les Européens ont écrit à Condoleezza Rice, chef de la diplomatie américaine, pour « exprimer des inquiétudes à propos des allégations et (…) demander une réponse adaptée au gouvernement des Etats-Unis », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw, dont le pays préside l’UE jusqu’à la fin de l’année.
« Cette lettre est partie », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse. « J’attends une réponse (…) En attendant, il n’y a pas de raison de spéculer sur des allégations faites de ce côté ou de l’autre de l’Atlantique ».
L’administration américaine avait reconnu mardi, pour la première fois, qu’elle devrait répondre aux interrogations « légitimes » du public européen sur les activités de la CIA en Europe, après des semaines de silence officiel.
Ce changement d’attitude avait suivi une rencontre à Washington entre Condoleezza Rice et le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
« Ce sont des questions qui sont certainement légitimes et qui sont posées par la presse. (…) Et nous ferons de notre mieux pour y répondre », avait déclaré le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.
M. Straw a précisé que la décision d’écrire à Mme Rice avait été prise lundi, à sa suggestion, lors du conseil des ministres européens des Affaires étrangères.
Londres est également sous la pression de nouvelles allégations publiées mercredi, et qui ont causé la vive réaction de Liberty, l’une des principales associations britanniques de défense des droits de l’Homme.
Selon le quotidien The Guardian, des avions civils utilisés par la CIA pour des opérations secrètes auraient survolé ou fait escale sur le territoire britannique plus de 210 fois depuis le 11 septembre 2001.
Shami Chakrabarti, directrice de Liberty, a évoqué la possibilité que des « crimes graves » aient eu lieu « sur le sol britannique ».
Elle a immédiatement demandé des explications au gouvernement et aux chefs de la police de 11 comtés à travers le Royaume-Uni. Faute de réponse sous 14 jours, a-t-elle précisé, elle transférera le dossier à la justice.
L’allégation selon laquelle la CIA, les services secrets américains, convoyait par avion des terroristes présumés dans des pays où ils encouraient la torture, tels que l’Egypte, la Jordanie, le Maroc ou la Syrie, en survolant ou faisant escale dans des aéroports européens, a émergé à partir de février dans la presse américaine et européenne.
L’accusation de disposer de camps de détention secrets en Europe de l’Est s’est ensuite ajoutée à la première.
La Grande-Bretagne s’était déjà engagée, à la suite d’une réunion ministérielle de l’UE le 21 novembre, à demander des explications à Washington au sujet d’informations sur des camps de détention de la CIA en Europe de l’Est. Avce LONDRES (AFP)
Sites noirs http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2610
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A vrai dire, ne pas acheter certains journaux, ne pas « consommer » les gratuits mais aussi les autres médias écrits ou télévisuels par exemple qu’on trouve « simplificteurs » est un acte de résistance, non pas passive, mais vraiment active à mon sens.
Un autre aspect de cette résistance est, pour reprendre les termes de Moh ci-dessous, non pas de suivre… mais de bricoler ensemble !
Exactes précisions.Et nous serons bientôt rejoints par des gens qui en ont ras-le-bol de la télérealité et des chaînes publicitaires qui veulent que leur temps de cerveau disponible ne serve a faire acheter une boisson : C— C— ! ! ! Etonnant non ?
Salam alaykoum,
lorsque le soleil disparait de l’horizon les visages disparaissent avec lui,
il ne reste que des ombres.
Mais quand il réapparaît le matin,
alors les ombres retrouvent leurs visages.
La lumière révèle les vérités!
Ibrahim
Salam, ce n’est que ce jour 5/12/05 que j’ai pu entrer dans ce site qui ne répondait plus depuis vendredi soir 2/12/05?
Merci de nous rassurer
salam,il arrive que l’on craigne les créatures plus que le créateur,alors le seigneur des mondes mets des signes qui indique que c’est lui seul qu’il faut craindre,à méditer.salam
Nicolas Sarkozy juge qu’Alain Finkielkraut ;fait honneur à l’intelligence française;
LEMONDE.FR | 04.12.05 | 20h36 Mis à jour le 04.12.05 | 20h36
Nicolas Sarkozy a jugé dimanche 4 décembre que l’intellectuel français Alain Finkielkraut, dont les propos avaient suscité une vive polémique après une interview à un quotidien israélien sur les émeutes en banlieue, faisait ;honneur à l’intelligence française;.
"M. Finkielkraut est un intellectuel qui fait honneur à l’intelligence française et s’il y a tant de personnes qui le critiquent, c’est peut-être parce qu’il dit des choses justes", a jugé Nicolas Sarkozy au grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
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"Lui ne se croit pas obligé de défendre cette pensée unique qui n’a eu comme seul résultat de porter le Front national à 24 %", a poursuivi le ministre.
"Voilà le seul résultat de tous ces bien-pensants qui vivent dans un salon entre le café de Flore et le boulevard Saint-Germain, et qui s’étonnent que la France leur ressemble si peu", a-t-il poursuivi.
Dans un entretien paru dans le quotidien israélien Haaretz, M. Finkielkraut avait estimé que la crise des banlieues était "une révolte à caractère ethnico-religieux".
"Un Arabe qui incendie une école, c’est une révolte, un Blanc c’est du fascisme", ajoutait-il. "Bien sûr qu’il y a une discrimination, et il y a certainement des Français racistes, des Français qui n’aiment pas les Arabes et les Noirs et ils les aimeront encore moins maintenant quand ils prendront conscience de la haine qu’ils leur vouent" (…) L’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au 21e siècle ce qu’a été le communisme au 20e", disait encore M. Finkielkraut.
Il a ensuite présenté ses "excuses", tout en déclarant avoir été "victime d’amalgames". "Je présente des excuses à ceux que ce personnage que je ne suis pas a blessés (…) la leçon, c’est qu’en effet je ne dois plus donner d’interview, notamment à des journaux dont je ne contrôle pas ou je ne peux pas contrôler le destin ou la traduction", avait déclaré M. Finkielkraut.
Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) qui avait envisagé de porter plainte contre Alain Finkielkraut pour incitation et provocation à la haine raciale avait finalement renoncé à son action après ces excuses.
Avec AFP
Sept émeutiers étrangers en voie d’expulsion
Le ministre de l’intérieur a assuré dimanche que sept procédures d’expulsion d’étrangers ayant participé aux émeutes dans les banlieues étaient "en train d’aboutir". "Il y a 83 étrangers qui ont été arrêtés sur les 785 personnes déférées et mises en prison (…) Sur les 83, 40 étrangers font objet de protections particulières et sept procédures sont en train d’aboutir", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Ces personnes vont "vraisemblablement être expulsées". "Je ne comprends pas pourquoi ça fait débat, c’est la loi", a-t-il dit. (AFP)
c’est la politique du deux poids deux mesures en action, accompagnee d’un recul democratique evident . sinon comment expliquer que l’on empeche des debats et que l’on expulse des gens sans cadre juridique.
je ne comprend cette classification sournoise qui consiste a opposer les mots arabes et blancs .finkielkraut veut fapper les esprits et il oublie que les arabes sont aussi des blancs de la branches semitiques comme les juifs .je crois qu.il sous estime la capacite des gens a juger par eux memes.
Salam,
-Un polémiste dont le registre polémique est ajusté au public visé.
-La réputation de Ben Laden dans le monde musulman est indissociable de ses talents littéraires.
-Il tient aussi à sa réputation personnelle de probité, de frugalité, de dignité et de courage, qui contraste singulièrement avec les malversations et l’incompétence de la plupart des régimes arabes.
-A leur différence, Ben Laden a montré qu’il savait résister à l’appât du gain, qu’il osait s’attaquer à de puissants fauteurs de trouble et qu’il ne s’inclinait pas devant une force supérieure.
-« Pour des millions de musulmans, Ben Laden est un héros islamique, un modèle de foi et presque un Saladin des temps modernes : parce qu’il défend l’islam, qu’il est pieux, courageux, intègre et généreux », écrit Michael Sheuer, chef de l’unité de la CIA chargée de pourchasser Ben Laden (Exagération dont le seul but semble être de justifier la valeur de l’appât et de la récompense attendue par son chasseur)
– Ben Laden admet pratiquer des actes de terreur. Mais ses discours montrent toujours que c’est là une terreur réactive, une réponse à ce qu’il perçoit comme une terreur plus grande, celle qu’exerce l’Occident depuis une période de temps incomparablement plus longue. Les définitions données au terrorisme varient énormément : il est bien connu que certains « combattants de la liberté », reconnus comme des hommes d’Etats respectables, ont autrefois été des « terroristes » responsables de la morts de civils innocents – par exemple les dirigeants israéliens Begin et Sharon. Dans ce sens, la principale innovation de Ben Laden est de fomenter des actes terroristes à des milliers de kilomètres des terres qu’il cherche à libérer. Mais ce ne sont là, insiste-t-il, que des actes de représailles contre d’innombrables actes d’agression commis au préalable par l’Occident dans le monde musulman, à des milliers de kilomètres des terres chrétiennes.
-Il tombe juste lorsqu’il évoque l’écrasante disproportion du nombre de tués entre les deux camps. « Puisque vous avez tué », dit-il aux Occidentaux, « nous devons tuer. Nos innocents ne sont pas moins innocents que les vôtres. » Et peu de ses déclarations sont aussi stupéfiantes que celle de Madeleine Albright estimant que le massacre de 500 000 enfants irakiens « valait la peine » pour l’Occident.
-Nul ne peut douter de l’intensité de la piété de Ben Laden. Plus sujette à débat est son orthodoxie.
– Depuis le début, ses détracteurs l’ont accusé d’utiliser sélectivement le Coran et la Sunna en vue d’objectifs incompatibles avec les intentions présentes derrière la parole de Dieu et les enseignements de Son Prophète.
– Il est vrai qu’on trouvera difficilement dans ses écrits trace des valeurs islamiques traditionnelles que sont la générosité , l’ hospitalité ou la tolérance .
– Mais il est tout aussi vrai que rien ce qu’il a écrit ne sort du cadre de la réaction à l’agression, et qu’il peut trouver là de très forts soutiens théologiques.
-Pour tout ce que nous savons des meilleurs théoriciens politiques musulmans, il est concevable que certains d’entre eux aient aussi appelé au djihad pour expulser les infidèles de la terre des deux saintes mosquées. Mais une lecture aussi sélective des sources théologiques et extra-théologiques passe à côté de la conscience de la grande majorité des musulmans d’aujourd’hui, pour qui une guerre sans pitié au nom du djihad n’est ni le seul ni le meilleur moyen de faire preuve de loyauté islamique.
– Il dénonce moralement une foule de maux. Certains, le chômage, l’inflation et la corruption, sont sociaux. Mais aucune conception alternative d’une société idéale n’est jamais présentée.
–Il manque presque totalement d’un programme social. Ce trait seul suffirait à distinguer Al-Qaïda.
-Au lieu du social, Ben Laden hypertrophie le sacrificiel. Ses messages ne brossent que rarement le tableau du triomphe final. Son emphase se déverse sur les gloires du martyre plus que sur l’exaltation de la victoire.
C’est là une croyance très pure et très intense, qui peut communiquer à ses partisans un degré de passion et de conviction qu’aucun mouvement séculariste n’a jamais éveillé dans le monde arabe.
– Mais cette croyance est également étroite et limitée : elle ne peut que faiblement inspirer la grande masse des croyants, qui demande plus que des citations théologiques, des transports poétiques ou des injonctions binaires.
– Par-dessus tout, personne n’est aujourd’hui pressé de restaurer le Califat. Ben Laden semble bien parfois reconnaître le caractère futile de sa quête de la restitution. Il ne pose néanmoins aucun horizon positif à son combat.
– la force de l’appel de Ben Laden est loin d’être épuisée. La raison en est très claire : non seulement les abus occidentaux au Moyen-Orient, qui donnent au mouvement de Ben Laden son pouvoir moral, n’ont pas faibli depuis qu’il a lancé son combat, mais ils ont encore été aggravés par l’occupation anglo-américaine de l’Irak, qui rappelle l’humiliation, la destruction et le chaos bibliques s’abattant sur le troisième pays le plus sacré de l’Umma (après les deux lieux saints et Jérusalem).
– S’il est capturé vivant, il sera sans doute tué sur place, comme Che Guevara il y a quarante ans. Car ceux qui le poursuivent savent qu’il serait inutile de le torturer pour le faire parler, puisqu’ils tiennent déjà ses lieutenants ; tandis que son procès serait source de grands embarras pour ceux qui tenteraient de le juger, étant donnés ses pouvoirs d’éloquence et leur propre casier judiciaire.
Bruce Lawrence
Professeur de religion à l’Université de Duke,
(Lire sur Oumma.com la traduction de son article.)
salam,sous le soleil de la polémique,ilest bon de ce placer sous l’ombre du discernement qu’est la révélation,revenir à l’essentiel,se libérer de ce que l’on croit etre la force,de ce dont on démissionne parce que l’on pense la force que par nous sans lui, al qawi:le fort.Aller à l’opposé ,comme le seigneur des mondes l’enseigna à son prophète(alaihi salam),tu ne touveras pas la force en te recouvrant mais en te levant la nuit pour prier, parce que la force vient de lui pas de toi.revenir à cette méditaiton de cette parole lourde déscendue sur le meilleur des modèles pour qui éspère à allah et au jour dernier et se rappel souvent allah.revenir à cette révélation lourde de vérité à assumer quand se prolifère de nombreuse paroles de mensonges,de propos qui nous emporte au dela de ce que l’on devrait leurs consacrer,tellemùent s’y perdre que l’on consacre plus de temps à ces personnes qu’au souvenir de notre seigneur à qui il faut se consacrer entièrement,pourquoi?parce qu’il est le seigneur du levant et du couchant,il n-y a de divinité que lui,et c’est lui qu’il faut prendre comme garant pour nos affaire,notre,c’est lui al wakil.C’est lenseignement du début de sourate al mouzzamil.Il est l’objectif et il est clui qui mème à l’objectif.IL est le premier et le dernier.Revenir à soi, à se questionner de se que l’on fait,de ces interminables débats,de ces discussions sur et avec des gens qui nous font perdre notre temps et nous éloignent de relation plus bénéfique et au plus dangereux nous font penser etre plus proche du vrai:al haqq parce que constament témoin de leur fautes mais peut-etre absent aux notres,et nul ne portera le fardeau d’un autre.finalement parmi ceux qui veulent éloigner d’autre de la vérité par leur mensonges ils y parviennent dès fois par l’éxcès qu’ils déclenchent chez ceux qui dénoncent leurs malhonnété intellectuellles et leurs mensonges.Allahou alam.salam
Cher Monsieur,
Notre communauté n’attend rien des individus que vous citez dans votre article. Ils sont trop engagés dans ce projet aveugle de destruction de l’humanité. Ils sont dangereux et notre devoir est de leur opposer la raison, la sagesse et le savoir.
Plus inquiétant que l’attitude de ces « piliers » de la société française, est celle de cette armée de vrais intellectuels du CNRS et autres illustres institutions. Leur silence est troublant…Et pourtant ils sont les premiers à exploiter la matière grise émanant du tiers monde! donc conscients de sa valeur et de son apport.
Mais le comble reste quand même notre faiblesse à nous. Entre ceux qui revendiquent une citoyenneté totale ( et impossible) et ceux qui vivent en marge de la société, il ya une 3ème voie.
L’Histoire de l’humanité ne reconnait pas la suprématie de la puissance. Chaque culture a le droit voire le devoir d’exister et de se développer. La géographie nous apprend que cet occident orgueilleux représente une infime partie du globe. Nous devons afficher et accépter ( pas tolérer) les différences de chacun, au nom des valeurs universelles; sinon on vide l’humanité de son patrimoine culturel et c’est la porte ouverte à la mentalité unique, type l’administration américaine.
La France, ce grand pays, a tout à perdre en suivant ces renards de la politique qui s’en fichent de l’intérêt des français et moins encore de celui d’autres peuples. L’honnêteté a un prix que les pseudo-intellectuels ne peuvent pas payer…Oublions-les, ils s’éteigneront d’eux-même.
« Division » de la gauche : le « double langage » de Caroline Fourest
par Cédric Housez*
L’animatrice de l’association Prochoix et journaliste à l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, Caroline Fourest, a publié aux Éditions Grasset La Tentation obscurantiste. Dans cet essai, elle poursuit son travail de dénonciation des mouvements français de gauche anti-impérialistes, coupables, d’après elle, de complaisance avec les « islamistes ». Nous avons déjà décrit dans nos colonnes comment Prochoix, par les écrits de ses principales animatrices Caroline Fourest et Fiammetta Venner, et Charlie Hebdo, essentiellement via les éditoriaux de Philippe Val, avaient élargi la définition de « l’islamisme » pour finalement y inclure la plupart des mouvements anti-impérialistes d’inspiration musulmane [1].
En diabolisant, grâce à des amalgames répétés, les organisations musulmanes, Caroline Fourest, Fiammetta Venner et Philippe Val participent à un mouvement plus large orchestré par des journalistes, des dirigeants politiques et des responsables associatifs qui veulent prévenir, pour des raisons diverses, la formation d’un vaste pôle anti-impérialiste englobant aussi bien des organisations musulmanes que des organisations contestataires. Toutefois, pour avoir une certaine efficacité, le discours diabolisant les organisations musulmanes aux yeux des mouvements contestataires doit être émis par des personnes ayant une aura prestigieuse ou disposant au moins d’une bonne audience dans ces mouvements. Or, l’image de Prochoix et de Charlie Hebdo a été mise à mal auprès de ces mouvements grâce au travail de décryptage et d’analyses critiques d’associations [2] ou de publications [3] qui se sont employés à mettre en lumière les présupposés et les distorsions de la réalité sur lesquels se fondaient les écrits des animatrices de Prochoix et le directeur de Charlie Hebdo.
La tentation obscurantiste n’apporte pas grand chose de nouveau aux lecteurs des précédents ouvrages de Caroline Fourest ou Fiammetta Venner. Dans leurs livres contre Tariq Ramadan [4], l’UOIF [5] ou Thierry Meyssan [6], elles ont toujours consacré des chapitres aux réseaux, plus ou moins fantasmés, de ces adversaires désignés. Les « liaisons dangereuses » que ce livre prétend afficher doivent beaucoup à ces chapitres. L’innovation réside dans la théorisation d’une division de la gauche française en deux pôles : un pôle « antitotalitaire » et un pôle « tiers-mondiste ». Pour l’auteur, la gauche est ainsi divisé en deux sensibilités : une « Sensibilité A (prioritairement anti-totalitaire) : Se référant au nazisme, cette sensibilité là est viscéralement attachée à la notion de liberté et traque en permanence la menace d’un nouveau danger totalitaire et/ou génocidaire. » [7] et une « Sensibilité B (prioritairement tiers-mondiste) : Se référant au colonialisme, cette sensibilité là est viscéralement attachée au droit à l’autodétermination et traque en permanence la manifestation du colonialisme et de l’impérialisme » [8].
Or, d’après C. Fourest, si la « sensibilité A » est également sensible aux questions du colonialisme, une part de la « sensibilité B » est totalement aveugle aux dérives pour les libertés que la « mouvance islamiste » ferait peser, d’après elle, sur les sociétés « occidentales ». Certaines organisations, comme le Réseau Voltaire, seraient même des « collaborateurs actifs » de « l’islamisme » [9]. Il existerait donc une gauche responsable et désireuse de soulager aussi bien la misère du monde que de protéger les libertés de chacun et une qui, par aveuglement, ouvrirait les portes de « l’Occident » à l’islamisme.
Cette distinction entre deux gauches, l’une vertueuse, l’autre aveugle ou complice, n’est pas isolée dans le champ médiatique actuel. C. Fourest n’en fait pas totalement mystère puisqu’elle présente comme une référence l’éditorial de Philippe Val de Charlie Hebdo du 31 août 2005, intitulé « Traîtres et Crétins » [10]. Elle oublie toutefois de préciser que l’argumentation de Philippe Val n’était pas isolée et que le lendemain de sa publication Bernard Henri Lévy dans Le Point et Jacques Julliard dans Le Nouvel Observateur développait une argumentation en tous points identique, reprenant l’argument opposant une gauche inspirée de Jules Guesde et une autre inspirée par Jean Jaurès [11]. Si l’auteur omet de mentionner cet élément, elle n’oublie pas en revanche de citer Bernard Henri Lévy (par ailleurs, membre éminent de la maison Grasset qui la publie) et Jean Daniel (cofondateur et directeur du Nouvel Observateur) parmi les sources intellectuelles de la « sensibilité A ». On peut donc voir dans cette distinction entre deux sensibilités de gauche, la réactivation par un petit groupe d’éditorialistes influents de la vieille division entre gauche communiste et anti-communiste, réécrit et réadapté à la mode du « Choc des civilisations ».
Par ailleurs, C. Fourest n’est pas la seule à relayer cette idée puisque Le Point du 3 novembre 2005, met côte à côte trois essais parus récemment et ayant pour point commun, selon l’hebdomadaire, de dénoncer les « alliances avec les islamistes » à gauche [12] : La Tentation obscrurantiste de Caroline Fourest, SOS Antiracisme [13] de Dominique Sopo (président de SOS Racisme dont les positions sont louées par C. Fourest dans son essai, tout comme celle de son prédécesseur Malek Boutih, aujourd’hui au Parti socialiste) et le Socialisme des Imbéciles [14] d’Alexis Lacroix. Cet article vantant les trois livres paraissait une semaine après que Le Point ait publié un grand dossier agitant « la menace islamiste » [15]
Replacé dans son contexte médiatique et éditorial, l’essai de Caroline Fourest apparaît donc comme un nouvel épisode de la stratégie visant à casser les alliances anti-impérialistes. Cela n’empêche pas l’auteur d’essayer de se donner une image de militante de gauche sincère en nuançant légèrement la tonalité agressive qui caractérisait ses ouvrages ou articles passés et en s’indignant du sort des Palestiniens souffrant de la politique d’Israël, ce qui n’est pas fréquent chez elle.
Toutefois, quel crédit à apporter à ce soudain affichage d’une préoccupation autrefois largement ignorée ? En effet, on peut se demander si Caroline Fourest ne développe pas un « double langage », tenant des propos à destination de l’opinion de gauche francophone et donnant des gages aux milieux atlantistes ou néo-conservateurs d’autre part. Alors que C. Fourest s’acharne à affirmer que Tariq Ramadan tient un « double discours » en se basant sur les textes de l’auteur et ses intentions supposées [16], il est facile de démontrer le « double discours » de Caroline Fourest en se fondant sur son dernier livre et en le comparant à ce qu’elle écrivait dans l’édition européenne du Wall Street Journal du 2 février 2005.
Dans La Tentation obscurantiste, C. Fourest déclare à propos de « l’islamisme » : « Alors que [l]es démons du nazisme et du stalinisme semblent loin, nous recevons l’écume de cette troisième vague. Celle du troisième totalitarisme en marche.[…] Youssef al-Qaradhawi croît à la possibilité de conquérir l’Europe par le prosélytisme.[…]Personnellement, je ne crois pas à ce risque. Pas en tant qu’islamisation. Les groupes intégristes musulmans sont minoritaires parmi les musulmans d’Europe. Le risque ne vient pas des Français d’origine maghrébine, ultramajoritairement laïques, mais bien de cette gauche obscurantiste prête à fournir les commissaires politiques et les petits soldats qui manquent aux intégristres. » [17]. Si le début de notre citation est alarmiste, la conclusion vient calmer l’image paranoïaque et présente l’auteur comme une militante inquiète uniquement par les dérives de la « Sensibilité B. » et non par le comportement des musulmans en Europe. Dans une tribune intitulée « The war for Eurabia » et publié dans le très néo-conservateur Wall Street Journal, le ton est tout autre : « Depuis leur tentative avortée pour prendre le pouvoir en Égypte, et plus encore depuis qu’ils ont perdu la guerre civile en Algérie, l’Europe est devenue la principale priorité : le troisième round des islamistes ». Il n’est pas question ici des doutes de l’auteur concernant le risque d’islamisation de l’Europe. Plus loin, C. Fourest précise les raisons du « danger » qu’elle croît observer : « En Europe, ils tirent avantage de la liberté d’expression et de la démocratie tout comme de l’échec des Arabes à s’intégrer. Ici, ils recrutent comme bon leur semble.[…]L’Occident est utilisé comme un formidable camp de base pour recruter de nouvelles troupes. Avec elles, les islamistes espèrent prendre leur revanche en Orient ». [18]. Ici, il n’est plus question de la résistance des Français d’origine maghrébine profondément laïques, mais d’un foyer de recrutement important et donc d’une menace, et surtout d’une menace fondamentalement exogène puisque ce sont « les Arabes » qui ne parviennent pas à s’intégrer, la question des discriminations n’est pas évoquée. L’auteur conclut sa tribune en demandant des mesures pour restreindre la liberté d’expression afin que les « islamistes » ne puissent pas utiliser les outils démocratiques pour leur « propagande ».
Étrange conclusion pour une auteur qui, en bonne représentante de la « Sensibilité A » est « viscéralement attachée à la notion de liberté ». Il est vrai qu’on ne s’adresse pas au même public quand on écrit dans Charlie Hebdo et quand on écrit dans le Wall Street Journal, dans ce dernier on peut utiliser en titre le terme « Eurabia », concept raciste inventé par la militante sioniste Bat Ye’or et censé décrire l’annexion prochaine de l’Europe par le monde islamique.
De même, que faut-il penser des propos de Caroline Fourest condamnant l’invasion de l’Irak quand Fiammetta Venner, compagne de C. Fourest et co-animatrice de Prochoix, voit la résistance irakienne comme un rassemblement de « jihadistes » et le soutien aux résistants irakiens comme une preuve d’« islamisme » ? C’est ce qu’on peut retirer d’une tribune écrite par F. Venner également dans l’édition européenne du Wall Street Journal [19].
Rappelons enfin que La Tentation obscurantiste est parue chez Grasset, maison d’édition dont le directeur littéraire est Manuel Carcassonne. M. Carcassone est membre de la French-American Foundation, organisation anciennement présidée par John Negroponte, aujourd’hui directeur du renseignement états-unien après avoir été ambassadeur états-unien à Bagdad pour contrôler l’occupation et responsable de l’organisation des escadrons de la mort en Amérique centrale dans les années 80.
M. Negroponte doit-il être lui aussi vu comme un inspirateur de la « Sensibilité A », avant toute chose « antitotalitaire » ?
Cédric Housez
Spécialiste français en communication politique, rédacteur en chef de la rubrique « Tribunes et décryptages ».
Article paru sur Réseau [Voltaire->http://www.voltairenet.org/article130948.html?var_recherche=caroline+fourest?var_recherche=caroline%20fourest]
salam,en parlant de vérités révèlés,à quand un livre de votre part sur la philosophie comparée, qui nous révèle la philosophie islamique face au différentes philosophies et en particulier la philosophie occidentale?salam
salam,
C’est vrai ce que dit le frère,à quand un livre sur les philosophies comparées?Il serait d’un très grand apport pour les musulmans et les non musulmans de connaître les points de divergence et de convergence entre Descartes et Al ghazali par exemple.Y a t-il un livre en cours d’écriture ou en projet?et pour quel date?
merci d’avance,wa salam.
bonsoir
les avions-prisons:
« Les Européens demandent des explications à Mme Rice,concernant les avions-prisons …!!!!
hélàs,et 3 fois hélàs,il ne se passera rien, si l’on en juge par les réponses du ministre allemand dans un intervieux du journal « ARTE »,ce soir suite à la visite de Condo en Allemagne.
En résumé: »Nous ferons en sorte que cela ne se reproduise plus à l’avenir »…!!!!Circulez, y a rien à voir
Tant pis pour ceux qui ont eu le malheur de se retrouver dans ces avions-prisons.
C’est çà la démocratie occidentale:
« faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…!
Fallait voir la tête et le visage de la journaliste :blême, la voix étranglée
De l’utilité des gadgets que sont les drapeaux et les hymnes nationaux.
Bien des gadgets furent inventés pour enrôler les peuples et les conserver intacts dans les « congélateurs d’idées monstrueuses ». Les drapeaux firent cet office, les hymnes nationaux également.
Tout laisse penser que le pouvoir, en France, à l’exemple des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, prépare les guerres prochaines contre le monde arabe, ces peuples magnifiques. Ils tiennent visiblement à la théorie du « choc des cultures, choc des civilisations » ; beaucoup d’indices montrent qu’ils veulent nous jeter les uns contre les autres. Les plus fanatiques dans le domaine du nationalisme veulent nous imposer, à nouveau, l’esprit nationaliste sectaire. Et pour cela, il faut remettre en vigueur les colifichets qui ont si bien servi dans le passé. C’est ainsi que les députés UMP ont décidé que la « Marseillaise » devait à nouveau être apprise à l’école. Il faut donc, pour ces « élus », enfoncer dans la tête de nos enfants, dès le plus jeune âge, un chant barbare qui veut affirmer notre supériorité, ce chant qui veut que « le sang impur abreuve nos sillons ». Mais pourquoi le peuple entier, debout comme un seul homme, n’ordonne-t-il pas que ce chant d’un autre temps ne soit jeté dans les oubliettes de l’histoire ?
Vous rendez-vous compte de la monstruosité de telles paroles ?
« Un sang impur » !
Réalisez-vous l’immensité du racisme abject que délivre une telle phrase ?
Réalisez-vous la manipulation éhontée qui se pratiquera, lorsque ce chant servira à nous jeter contre nos frères arabes ? Passe encore qu’il ait été écrit il y a plus de deux cents ans pour motiver les soldats de cette époque, mais aujourd’hui, quel recul du mental !
Retrouvez le texte complet :
http://lesogres.org/article.php3?id_article=1116
le peuple de france se rend il compte de cette regression lui qui a tant lutte pour sa liberte.a mon avis la peur est presente pour neutraliser toute contestation.
(la Marseillaise, soit dit en passant n’est nullement un appel à la fraternité…
l’Abbé Pierre demande même que certains propos soient retirés, allons nous traiter ce dernier de délinquant ou d’islamiste ?)…
Les médias avaient fait les gros titres sur ces huées…Lors du dernier match Israël – France pour la coupe du monde en Allemagne, des sifflets et huées accompagnèrent la marseillaise en Israël sans offusquer les intellectuels, le politique et les médias… Ces huées légitimes ou non, n’ont pas fait la Une des médias.
http://lesogres.org/article.php3?id_article=1043
FORT-DE-FRANCE (Martinique) (Reuters) – Un premier rassemblement est prévu mercredi à Fort-de-France (Martinique) à la veille d’une visite de Nicolas Sarkozy dans l’île, à l’appel d’un collectif d’élus indépendantistes et de syndicats de gauche.
L’organisation, qui s’est créée pour l’occasion, invite les Martiniquais à se rassembler en début de soirée à Fort-de-France pour une marche dans les rues du chef-lieu du département d’outre-mer.
Des actions sont aussi annoncées pour jeudi par d’autres collectifs, notamment des concerts de klaxon lors des prises de parole du ministre de l’Intérieur.
L’un d’eux appelle les responsables politiques, religieux et les associations à boycotter les rencontres programmées avec le ministre.
Ces organisations dénoncent des déclarations de Nicolas Sarkozy à propos de la situation dans les banlieues, dont beaucoup d’habitants viennent des Antilles françaises – il a notamment parlé de « racaille » et de nettoyage « au karcher ».
Elles protestent également contre la loi sur la colonisation qui reconnaît « le rôle positif de la présence française outre-mer » dans les manuels scolaires.
Le maire de Fort-de-France, Serge Letchtimy, président du Parti progressiste martiniquais (PPM) a rappelé mardi aux habitants que « la Martinique est une terre d’accueil ». « Nous ne manifesterons pas contre la présence du ministre de l’Intérieur », a-t-il dit.
L’annulation de son voyage aux Antilles, un revers pour M.Sarkozy
L’annulation in extremis du voyage de Nicolas Sarkozy aux Antilles, face aux menaces de manifestations, constitue un revers à la fois pour le ministre de l’Intérieur et pour le président de l’UMP, en raison de son caractère exceptionnel.
« Les conditions de sérénité » d’un travail avec les élus n’étaient pas réunies, a affirmé M. Sarkozy, en annonçant au journal France Antilles un report « de quelques semaines » du voyage qui devait le mener jeudi en Martinique et vendredi à la Guadeloupe. Il est rarissime qu’un ministre annule un voyage sous la pression d’opposants et M. Sarkozy n’a, par exemple, jamais renoncé à se rendre en Corse.
Le ministre de l’Outre-mer François Baroin a qualifié cette décision de « sage ».
« Je reviendrai (…) aussi vite que possible, dès que les conditions d’un travail républicain, à conduire avec tous, seront réunies », a assuré M. Sarkozy. En attendant, il a proposé de recevoir à Paris les « élus des Antilles, toutes tendances confondues », afin de parler de leurs « motifs d’émotion ».
« Les dossiers que voulait faire avancer Nicolas Sarkozy étaient parasités par le débat sur la colonisation et l’esclavage, les élus ne voulaient parler que de cela », a-t-on indiqué mercredi dans l’entourage du ministre.
M. Sarkozy, qui devait faire ce déplacement « en tant que ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire », voulait parler du trafic de stupéfiants et de l’immigration clandestine. Mais le président de l’UMP, aux ambitions présidentielles bien connues, devait également tenir des réunions publiques sur les deux îles.
Ce déplacement, le premier aux Antilles d’un ministre de l’Intérieur depuis 1982 (Gaston Defferre) –hormis celui de Pierre Joxe qui accompagnait François Mitterrand trois ans plus tard– s’annonçait des plus mouvementés.
Un « collectif martiniquais pour l’abrogation de la loi de la honte », en référence à la loi du 4 février 2005 faisant état du « rôle positif de la présence française outre-mer », avait appelé à des manifestations mercredi et jeudi.
Le très respecté poète et politicien martiniquais Aimé Césaire, interlocuteur obligé des visiteurs officiels, avait annoncé lundi qu’il ne recevrait pas M. Sarkozy. Une décision jugée « très embêtante » dans les cercles gouvernementaux.
Parallèlement, une trentaine d’organisations dont Attac avaient appelé à une grande manifestation, également à Fort-de-France, contre les propos de M. Sarkozy sur la « racaille » dans les banlieues, les « mesures d’expulsion d’immigrés de France » et « les lois liberticides soi-disant anti terroristes ». Elles avaient invité les Martiniquais à organiser des « concerts de klaxon » sur le passage du ministre.
Les Guadeloupéens avaient appelé à un meeting mercredi, dans une petite salle de Pointe-à-Pitre. »Sa venue est une provocation et un affront », avait affirmé le maire et conseiller général de Sainte-Anne (Martinique), Garcin Malsa.
L’annulation de ce voyage a été accueillie comme « une première victoire » par Francis Carole, porte-parole des manifestants. Pour Victorin Lurel, député et président PS de la Région Guadeloupe, « ce report de dernière minute illustre la singulière légèreté du président de l’UMP, qui avait organisé une tournée pré-électorale aux Antilles avec des arrières pensées exclusivement politiciennes ».
A Paris, le Parti socialiste a applaudi « la mobilisation des Antillais qui a contraint Nicolas Sarkozy à annuler son voyage ».
En décembre 1987, des manifestants contre la venue du président du Front national Jean-Marie Le Pen avaient empêché son atterrissage à Fort-de-France. Le vol avait été dérouté sur la Guadeloupe.
Juste une petite réflexion pour les Sarko, fienkelkraut et consorts…il faut une transformation de toutes les valeurs, jeter vos tablettes poussiéreuses (ainsi parlait Zar.). Pensez l’autre comme une possibilité d’apprendre et d’échanger, faites lui un peu confiance.
j’ignore les motivations veritables qui pousse un homme de la condition d’un finkielkraut a deverser tant de haine sur une population deja courbee par la stigmatisation mediatique qui s’est mis a chanter le meme refrain que les integristes de la maison blanche.de meme que j’ignore pourquoi finkielkraut oppose les deux definitions de mots blanc et arabe.sachant pertinemment que les arabes sont des blancs,du groupe semitiques ,exactement que comme les juifs.
salam,telllement de critiques,de réactions,mais si peut de propositions.Les musulmans sont-ils crédiblent? ,sont-ils à la hauteur du message de l’islam?,sont-ils sur les traces des messagers et compagnons du dernier des prophètes muhammad(alayhi salam)? qui a changé des etres humains par la permission d’allah par le message qu’il a apporté, non par la critique constante des autres,allahou alam.salam
Rendez-vous à Lyon le 15 decembre !
Chères amies, Chers amis,
Nous vous avions annoncé qu’avec plusieurs autres associations nous portions plainte contre Alain Finkielkraut pour les propos racistes qu’ils a tenus dans Haaretz le 18 novembre dernier. D’autres associations, dont l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) et AIX SOLIDARITE, viennent de nous faire savoir qu’elle se joignent à cette plainte et nous en félicitons. Nous remercions d’ores et déjà ceux parmi vous qui nous ont envoyé un message d’encouragement ainsi qu’un soutien financier pour faire face aux frais de justice. (Nous renouvelons cet appel : chèques à envoyer à l’ordre de CAPJPO-EuroPalestine 16 bis rue d’Odessa. 75006 Paris).
Mais il est évident pour nous que le combat ne saurait être exclusivement judiciaire, et qu’il n’est pas question d’attendre un procès qui mettra au moins un an à venir à l’audience, pendant que M. Finkielkraut continue à se répandre en propos haineux sur les ondes et dans la presse. Les faits sont graves : Alain Finkielkraut n’a pas « dérapé », il est coutumier du fait. Il n’est pas non plus un « philosophe fou », ses propos sont cohérents et cela fait des années qu’il répand le même venin, y compris par le canal de services publics financés avec notre argent. Qu’en guise de sanctions, le ministre de l’intérieur, M. Racailles-Karcher, le félicite et déclare que ses propos font « honneur à l’intelligence française », montre que Finkielkraut n’est pas « isolé ».
L’estimable Aimé Cesaire a bien compris que la seule façon de traiter les racistes est de leur fermer la porte. Nous tenons à saluer ici son refus de recevoir Nicolas Sarkozy à Fort de France demain jeudi. De même, nous refusons de continuer à entendre le poison distillé par M. Finkielkraut, et nous nous opposerons à la complaisance de ceux qui lui offrent une tribune pour se livrer à la diffamation et à l’incitation à la haine raciale.
Nous nous joignons à ce titre aux protestations qui ont commencé à se faire entendre en région Rhône-Alpes après l’annonce d’une conférence du même Finkielkraut, le 15 décembre prochain à Lyon, à l’invitation du Conseil régional qui organise des conférence sur le thème de la laïcité. Ci-dessous un texte qui permet à ceux qui n’auraient pas lu Haaretz ni les interventions antérieures de ce « penseur » de se faire une idée exacte de ce qu’il affirme. Merci de vous joindre à l’action.
NON A LA CONFERENCE DE FINKIELKRAUT
A LYON LE 15 DECEMBRE !
La coupe est pleine. Après les « racailles » à nettoyer au « karcher » de Sarkozy, Finkielkraut franchit un cran de plus et vient directement nous cracher à la tête ses insultes racistes, haineuses, contre les Noirs, les Arabes, les Musulmans, en affirmant qu’ils sont les uniques responsables des violences dans les banlieues, parce qu’ils ont la haine de la France (« Il ne faut pas parler de ‘jeunes’ mais de ‘noirs’ et d’arabes’ affirme-t-il) , qu’ils ne veulent pas s’intégrer, qu’ils veulent garder leur identité musulmane et qu’ils exercent dans les banlieues une mauvaise influence sur les jeunes blancs.
Ce n’est pas tout, ceux qui se sont donné la peine de lire tout les propos de ce sinistre individu dans le quotidien Haaretz du 18 novembre, disponible sur internet, et dont des extraits ont largement circulé, auront noté que Finkielkraut va jusqu’à s’étonner que les écoles françaises qui accueillent des enfants immigrés en situation illégale ne les dénoncent pas à la police ! Incitation à la délation ! Sous Vichy, il aurait sans doute préconisé que les écoles dénoncent à la police les enfants juifs qui s’y trouvaient ?
Finkielkraut a la haine et le mépris des Noirs : il se permet d’écrire que l’équipe de foot de France est « black-black-black » et qu’elle est ainsi « devenue la risée de toute l’Europe ». Retenez : Les Noirs dans une équipe en France, c’est « ridicule » pour A. Finkielkraut.
Mais il y a pire, il y a les Noirs qui osent demander la reconnaissance du crime que fut l’esclavagisme. Alors là le « philosophe » se déchaîne : « Qu’est-ce qu’on leur a fait aux Africains ? Rien que du bien « . La colonisation, rappelle-t-il a eu le mérite « d’apporter la civilisation à des sauvages ». Et on a tort de ne plus l’enseigner dans les écoles, déplore-t-il.
Le combat anti-raciste le met hors de lui. Il ne trouve pas de mots assez fort pour le vilipender : « Cet anti-racisme sera au 21ème siècle, ce qu’a été le communisme au 20ème siècle », « Il faut se méfier de l’idéologie anti-raciste », « Le discours répugnant de l’autocritique face à l’esclavage et à la colonisation » le font sortir de ses gonds. Ce n’est pas pour rien qu’il défend la politique de Sharon et la colonisation des territoires palestiniens occupés.
Mais « contrairement à d’autres, fait-il observer, je ne parle pas de l’intifada des banlieues ». Il se contente de souligner un certain nombre de similitudes selon lui entre ceux (« arabes » et « noirs » des banlieues et Palestiniens) « qui envoient les plus jeunes en première ligne ».
On ne compte plus les généralisations racistes à propos des « Noirs » et des » Arabes », .Finkielkraut qui leur reproche de ne même pas parler correctement le français, ne peut pas appréhender les jeunes français des banlieues, ou les joueurs de foot, autrement qu’à laide de ces vocables.
Mais on peut également remarquer que Finkielkraut se permet aussi de généraliser quand il parle des » Juifs », à tout bout de champ comme une catégorie compacte et forcément d’accord avec lui : « Les juifs comprennent ce que je viens de dire »…. »Je pense qu’aucun juif ne ferait une chose pareille… » a propos du fait de brûler une école.( C’est vrai on aurait du mal à imaginer un juif israélien saccager une école palestinienne, pour ne pas citer pire en ce qui concerne les agissements des bons soldats de leur armée d’occupation) .
« Un patron de restaurant juif, poursuit le « grand penseur » ne pourrait par exemple jamais embaucher un jeune de banlieue comme serveur, même s’il est antiraciste », parce que que ce jeune parlerait mal et ne pourrait représenter ce patron !
Si Finkielkraut s’est mis en tête de développer l’antisémitisme en dressant un tel portrait « des juifs », il a de bonnes chances d’y parvenir.
Il y a bien d’autres exemples de propos racistes tenus par Finkielkraut à d’autres occasions, car contrairement à ce qu’ont pu croire certains, il n’en est pas à son premier « dérapage ». Les « dérapages » sont même tellement nombreux et toujours dans la même veine, que l’on peut penser qu’il ne s’agit pas de dérapages, mais d’une volonté cohérente d’inciter à la haine raciale, de stigmatiser une partie de la population.
EXEMPLES :
Finkielkraut s’en prenait ainsi le 6 mars dernier aux Antillais sur Radio RCJ en parlant des » victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la Métropole ».
* Le même jour, entre 18h30 et 19h30, sur Radio Shalom, M. FINKIELKRAUT s’en prenait à la « créolité » :
« J’ai peur néanmoins que la créolité puisse aussi servir à entretenir, outre la haine de la France coloniale, la haine d’Israël, (sic) Etat juif si vous voulez, c’est-à-dire Etat non créole, non métissé. »
Une semaine plus tard sur RCJ, parlant des manifestations lycéennes contre la Loi Fillon, et après avoir signé un tract odieux accusant les jeunes de banlieues de se livrer à « des ratonnades de blancs », il réitère : « Les casseurs dans les manifestations autrefois c’était les anarchistes, ceux qui en voulaient, dont les revendications étaient plus radicales que les autres, ensuite ils se servaient des… manifestations comme d’un bouclier pour piller les vitrines, maintenant, ils cassent du lycéen et en général, du lycéen français de souche
aussi. »
C’est avec une extrême constance que A.F. se fait le pourfendeur du « métissage » et de la « société multi-raciale », l’apôtre de la « pureté ».
Impossibilité proclamée de la coexistence entre groupes humains différents dans un même Etat, sont des propos qui reviennent depuis des années dans la bouche et sous la plume de Finkielkraut. Des concepts qui rappellent certaines idéologies qui font froid dans le dos.
Prenons ses propos sur Israël. Pour Alain Finkielkraut, ce n’est pas l’occupation qui rend l’Etat d’Israël détestable, on en veut aux juifs de ne pas se « mélanger », explique-t-il : « Pour être les contemporains de leur temps, Palestiniens et Israéliens devraient, à l’image des Européens, se mélanger les uns aux autres. Et voilà ces juifs qui veulent rester juifs et former un Etat juif » (Le Point du 3 /10/2003)
.
« Le métissage est la valeur suprême de l’antiracisme contemporain, son maître-mot, sa réponse à la préférence nationale et à l’universalisme conquérant (…). Sous le nom de métissage, l’Occidental éclairé s’adonne à toutes les expériences, à toutes les aventures, à toutes les hybridations». (AF Les Battements du monde, op. cité, p. 48).
Au début des années 90, Alain Finkielkraut tenait déjà un raisonnement tout à fait analogue à propos des Croates : « Anachroniques Croates ! » s’exclamait- il. « Ils ne sont politically correct ni pour les citoyens de la biosphère ni pour ceux de la vidéosphère. Ils se déyougoslavisent au moment où l’humanité voit dans la Yougoslavie la forme de sa maturité et l’image de son avenir. Leur crime impardonnable, autrement dit, est de ne pas être de bons contemporains». Car, expliquait-il, « ce que reprochent aujourd’hui les tenants de la démocratie postnationale aux peuples de la mosaïque yougoslave…c’est de vouloir être slovènes ou croates quand nous sommes tous blacksblancsbeurs; c’est de succomber au virus de la fragmentation alors qu’il n’y a plus qu’une seule communauté de destin sur la terre : celle qui unit tous les membres de l’espèce humaine entre eux». « Si je n’avais pas été juif moi-même, peut-être n’aurais pas mis autant d’ardeur et d’insistance à défendre la Croatie. Mais comme le dit admirablement Péguy dans Notre jeunesse : plus nous avons du passé derrière nous, plus justement il faut le défendre, le garder pur, il m’a paru indispensable de refuser la bénédiction de la mémoire juive à la Serbie conquérante ». (Alain Finkielkraut, Comment peut-on être croate ? Gallimard, Paris, 1992.)
« Le refus du métissage au nom d’un passé mythique qu’il faudrait conserver amène Alain Finkielkraut à refuser d’envisager la possibilité d’une coexistence pacifique entre Serbes et Croates au sein d’un même Etat unifié, la Yougoslavie, de la même façon qu’il lui permet aujourd’hui d’ écarter la possibilité d’une coexistence entre Arabes et Juifs dans un même Etat en raison de l’altérité supposée irréductible des Arabes », analyse Marc-Antoine Coppo qui souligne cette autre phrase abominable de Finkielkraut : » Ma judéïté m’a réveillé du grand sommeil de l’antinazisme».
Pourquoi tout cela est-il très grave ? Pourquoi devons-nous réagir ?
Parce que M. Alain Finkielkraut n’est ni un « dérapeur », ni un « schizophrène disjoncté », mais quelqu’un de cohérent et d’influent, qui prend la parole abondamment et en permanence sur toutes sortes de médias, y compris publics, comme France-Culture, qui est invité à donner des centaines de conférences à des étudiants, qui distille la haine et le poison raciste, avec la complicité de bon nombre de politiques et de journalistes, de manière excessivement dangereuse.
Finkielkraut joue son rôle au milieu d’un dispositif politique qui vise à réprimer de plus en plus durement toute vélléité de contestation sociale, de revendication sociale au sein de l’ensemble de la population, et qui a besoin pour ce faire d’imprégner l’idée que la cause de nos difficultés se trouve dans une frange de la population bien ciblée, qui empêche la machine de tourner, qui la détraque. Matons-les (on en profitera pour mater les autres : grévistes, lycéens, sans logements, chômeurs…par la même occasion).
La politique du bouc émissaire n’est pas nouvelle, même si les cibles diffèrent. Elle rappelle malheureusement des époques qui font froid dans le dos.
Et Nicolas Sarkozy, qui travaille dans ce sens et n’ouvre la bouche que pour parler de polygamie, tournantes, islam, racailles quand on lui réclame plus de justice sociale, a eu raison de remercier Finkielkraut pour bons et loyaux services en déclarant que son vomi raciste « faisait honneur à l’intelligence française ». Il a besoin de ce vomi, qu’un Le Pen ne peut se permettre de lâcher sans qu’on lui tombe dessus en criant au facisme, mais qu’un « philosophe » peut étaler en couches épaisses et multiples, disposées différemment selon les « reformulations » proposées par les ElKabach, Julliard et autres.
Mais Finkielkraut n’est -il pas le premier à dire « Evidemment, à force de violences verbales, on crée le climat du pogrom » ?
La haine, votre haine raciale Monsieur Finkielkraut, qui vous entraîne à diffamer, à écrire dans Haaretz, « La haine (de la France), les Noirs l’ont encore plus que les Arabes », amène le Juge Jean-Pierre Rosenczveig, juge pour enfants au tribunal de Bobigny, à vous répondre :
« Effectivement, une partie de la jeunesse de France vit très mal la contradiction qui existe entre ce qu’affiche la République (Liberté, Egalité, Fraternité) et ce qu’elle vit, elle, au quotidien. Ce n’est pas la haine de la France que ces jeunes renvoient, c’est un appel profond à ce que la France respecte ses valeurs. »
Votre haine, M. Finkielkraut est criminelle. Elle vous disqualifie. Vous avez suffisamment distillé votre poison.
Des personnes comme Edgar Morin ont été condamnées pour avoir critiqué la politique du peuple israélien, Alain Ménargues a été renvoyé de RFI, Richard Labévière s’est vu retiré ses émissions, pour leurs critiques de l’Etat israélien, alors que rien n’est encore venu sanctionner vos propos racistes ! C’est vraiment honteux.
NOUS NE VOULONS PAS DE VOUS A LYON LE JEUDI 15 DECEMBRE DANS UNE ENCEINTE PUBLIQUE !
Les trois autres intervenants inscrits au programme peuvent se passer de vous pour débattre de la laïcité, comme nous nous passerons de vos lueurs sur « Le sacré, le laïc et le profane ». Nous ne souhaitons pas débattre avec des racistes ! Comme Aimé Césaire qui vient de refuser de recevoir Nicolas Sarkozy à Fort-de-France, nous disons :
NON A LA PRESENCE DE FINKIELFRAUT AU FORT SAINT JEAN (Ecole Nationale du Trésor Public : 21 montée de la Butte. 69001 Lyon) JEUDI 15 DECEMBRE !
Dites-le aux organisateurs de la région Rhône-Alpes et de la Villa Gillet :
Tel : 04 78 27 02 48 – [email protected] http://www.villagillet.net –
Bonjour, bonsoir cher visiteur!
Un commentaire qui décrit très l’ETAT actuel des choses. Les mentalités de certains gens démontre que la mentalité « occidentale » porte encore des pampers. En apparence le principe renvoit à un état de droit qui emprunte les voies de la justice de l’égalité et de la fraternité: POUDRE AUX YEUX!!! La réalité est différente et laisse place à un discours radical, réducteur déformer par le prisme de l’ignorance même et qui n’a rien avoir avec le culte ou même la culture qu’est l’islam. Ce qui est dangereux ce n’est pas l’islam mais le manque d’éducation morale, le manque d’honnêteté intellectuel.sur ce…
peace and love
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Cher Monsieur Ramadan,
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Voici mon adaptation du conte « Les aveugles et l’éléphant » conte indien que j’ai puisé dans l’ouvrage d’Edouard Brasey « Trouver sa vérité par les contes de sagesse ».
Conte déjà adapté de « L’éléphant dans la maison obscure », dans Le Mesnevi. 150 contes soufis, de Djalâl-od-Dîn Rûmî ; et de « Les aveugles et l’éléphant »; de Hakim Sanai.
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P R E M I È R E . A P P R O C H E
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L’expert des éléphants :
Titre porté par un fin connaisseur des pachydermes
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Éléphant :
Mammifère pachyderme de l’ordre des proboscidiens
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Aveugle :
Qui est privé de la vue
[sens figuré] dénué de jugement, de bon sens
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É T U D E . E T . D I S T R I B U T I O N . D E S . R Ô L E S
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L’expert des éléphants :
Tout homme capable de contempler avec respect la vérité dans son unité et sa globalité
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Éléphant :
Tout sujet ou toute créature qui fait l’objet de recherches, d’investigations et d’enquêtes
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Émissaires aveugles :
Toute personne ayant une vision tronquée et parcellaire
Accordant son entière confiance au seul témoignage de sa vision ordinaire
Acceptant pour « vrai » ce que ses préjugés reconnaissent étant vrai
Nourrissant un mensonge collectif parmi les dénués de jugement et de bon sens
– le premier, Alain Finkielkraut
– le second, Caroline Fourest
– le troisième, Bernard-Henri Lévy
– le quatrième, Daniel Pipes
– le cinquième, Nicolas Sarkozy
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Nouvelle délégation d’aveugles :
Tout individu possédant les mêmes caractéristiques que les premiers émissaires aveugles
– Manuel Valls
– Gilles Kepel
– Lionel Favrot
– Vianney Delourme
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L E S . A V E U G L E S . E T . L ‘É L É P H A N T
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Paradoxes des témoignages
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On raconte qu’un jour un expert des éléphants se rendit dans les provinces les plus reculées d’un immense État. Il avait choisi de voyager à dos d’éléphant, accompagné de sa confrérie.
Or, à cette époque, l’éléphant était un animal inconnu dans certaines parties du pays. On relatait à son sujet mille merveilles, et chacun imaginait à sa façon les particularités les plus étonnantes de cette bête fabuleuse. Mais aucun paysan ni villageois n’avait eu l’opportunité de contempler la monture fantastique de ses propres yeux, car l’expert des éléphants était en permanence entouré de compagnons qui empêchaient quiconque de s’approcher trop près de l’équipage.
Un soir, l’expert des éléphants et sa confrérie décidèrent d’installer leur campement à proximité d’un village dans lequel ne vivaient que des aveugles. Ces derniers, alertés par la rumeur de la présence dans le voisinage de la bête phénoménale, décidèrent de choisir parmi eux quelques émissaires chargés d’aller étudier de plus près cet animal que personne n’avait encore jamais vu.
Ils attendirent la nuit, afin de profiter du sommeil de l’expert des éléphants et de sa confrérie. Comme ils étaient aveugles, cela ne faisait aucune différence pour eux.
Guidés par la puissante odeur qui se dégageait des flancs du pachyderme, ils s’approchèrent en silence de ce dernier et, à défaut de le contempler, ils le touchèrent et le palpèrent dans le noir, faisant confiance au témoignage de leurs mains. Puis ils revinrent au village, afin de brosser aux autres aveugles une description détaillée du fameux éléphant.
Le premier aveugle (Alain Finkielkraut), qui n’avait touché que l’oreille de la gigantesque bête, commença ainsi :
« Cet animal ressemble à une sorte de tapis volant. Son corps est mince et plat, un peu rugueux, et il s’agite dans le vent lorsqu’on le touche. »
Le second aveugle (Caroline Fourest), qui avait touché la trompe, démentit son collègue :
« Mais non. C’est un long serpent qui se dresse tout droit et a beaucoup de force, comme un boa. »
Le troisième aveugle (Bernard-Henri Lévy), qui avait touché une patte, dit à son tour :
« Vous vous trompez tous les deux. Il s’agit d’un arbre au tronc puissant et à l’écorce rude. »
Le quatrième aveugle (Daniel Pipes), qui avait touché les flancs, répondit :
« Vous êtes tous des fous ou des menteurs. Ce qu’on appelle un éléphant est en réalité une montagne. »
Enfin, le cinquième aveugle (Nicolas Sarkozy), qui avait touché la queue, s’exclama :
« Soyez un peu sérieux. L’éléphant n’est ni un tapis, ni un boa, ni un arbre, ni une montagne. C’est un simple pinceau ! »
Les aveugles se disputèrent toute la nuit afin de savoir quels témoignages étaient dignes de foi et lesquels étaient mensongers. Ils finirent par en venir aux mains, car aucun aveugle ne voulait démordre de son témoignage : lui seul avait eu l’expérience directe et authentique de la vérité; les autres étaient dans l’erreur.
Finalement, après bien des heures de disputes et de bagarres, il fut décidé qu’une nouvelle délégation d’aveugles serait envoyée au campement de l’expert des éléphants, afin d’approcher une nouvelle fois l’éléphant et de trancher une fois pour toutes entre le vrai et le faux.
Les nouveaux émissaires (Manuel Valls, Gilles Kepel, Daniel Pipes, Lionel Favrot, Vianney Delourme) se mirent en route, mais ils arrivèrent trop tard. Entre-temps, le jour s’était levé, l’expert des éléphants et sa confrérie étaient partis, et l’éléphant avait disparu. De son passage, il n’avait laissé que cette histoire.
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Transcription et légère transposition du commentaire d’Edouard Brasey
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Cheminer dans le conte
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Les émissaires aveugles se disputent à propos de la nature véritable de l’éléphant alors qu’ils n’en ont eu qu’une expérience partielle. Chaque aveugle prend pour la totalité ce qui n’est qu’une partie de l’éléphant et identifie cette partie à une chose qui y ressemble et qu’il connaît déjà.
Il est juste de dire que l’oreille de l’éléphant ressemble à un tapis, sa trompe à un boa, sa patte à un tronc d’arbre, son corps à une montagne et sa queue à un pinceau. Mais il est faux de prétendre que son oreille est un tapis, sa trompe un boa, sa patte un tronc d’arbre, son corps une montagne et sa queue un pinceau. Et il est également faux d’affirmer que l’oreille, la trompe, la patte, les flancs et la queue de l’éléphant sont l’éléphant.
Le sens qui leur manque c’est la vision. Ils croient voir, mais en réalité ils ne voient qu’une infime partie de la réalité – celle que leur laissent entrevoir leurs sens, leur entendement et leur conscience -, ce qui ne les empêche pas de prendre cette partie pour le tout.
Ils confondent le réel avec le visible et le sensible. Mais que savent-ils de la réalité globale, infiniment plus large que ce que leur vision étriquée leur en laisse entrevoir ? Que savent-ils de l’infinité des possibles ? Ils leur manquent la vision réelle des choses : la vision globale.
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Se reconnaître dans le conte
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La vérité demeure pour eux une chose inconnue, inouïe et inédite: un « éléphant ». Lorsqu’ils approchent d’elle, à tâtons et dans le noir, ils n’en retiennent que ce que leur dictent leurs croyances ou leur expérience. Est-ce pour autant la vérité globale ? En réalité, leur jugement de la vérité est limité par leurs propres illères. Leurs vérités, leurs croyances, leurs convictions, si profondes soient-elles, ne sont jamais que l’oreille, la trompe, la patte ou la queue de l’« éléphant », jamais l’animal tout entier. Leurs vérités sont partielles, tronquées, morcelées, et de plus ils les travestissent pour les rendre acceptables à leur entendement. Là où se trouve une oreille, ils disent : « C’est un tapis. » Ils se leurrent donc doublement sur la nature réelle de la vérité.
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Sagesse du conte
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Leur expérience de la vérité est limitée par leur sens et leur entendement.
Ils prennent la partie pour le tout.
Et cette partie, ils lui donnent un nom mensonger.
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E N . C O N C L U S I O N
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Alain Finkielkraut, Caroline Fourest, Bernard-Henri Lévy, Daniel Pipes, Nicolas Sarkozy,
Manuel Valls, Gilles Kepel, Lionel Favrot, Vianney Delourme sont tous des émissaires aveugles de la vérité globale préférant racoler le mensonge.
Plus le temps passe et plus nous pouvons nous apercevoir que ces fomentateurs ne sont plus des vices cachés mais bel et bien, des vices apparents. Ils manipulent l’opinion publique en prêchant des contrevérités qu’ils ont prises pour credo.
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Bien à vous, Monsieur Ramadan.
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Dans le champ intellectuel universel, le poids véritable d’un Finkerkrault ne dépasse pas celui d’une crotte ( de mouche! bien entendu) quelque soit le blabla dialectico-tourne-veste de ces idiots scolaires, il restent dangereux et puants pour leur principales qualités: racistes abjectes et hypocrites invetérés!
Je tiens à préciser une chose, je présente toute ma symphatie pour ce site et ses responsables et les prie d’accepter mes excuses si dans mon intervention précedente j’ai utilisé le mot qui commence par cr, en effet ne croyez pas à un manque de respect ou de politesse de ma part, mais juste l’envie d’utiliser un language adéquat à chaque fois que je parlerai soit de Finkerkrault soit de Bernard Henri Loby (en fait, lév…y) car ces fumeux personnages sont l’image du faux intelectuel, du vrai sectaire idéologique et démagogique, mais ce n’est pas pour cela que je me permet de leur manquer de respect, c’est juste parcequ’ils sont tellement représentatifs de la liberté d’expression sans déontologie ni limites ni civilité qu’il sont à meme d’aprécier ce genre de déontologie dans la réciprocité et l’irrespect mutuel……!
Dans l’article précité ci-dessus vous parlez d’un article écrit par Caroline Fourest en juillet 2005 dans le Wall Street Journal, auriez-vous une copie, référence ou lien qui me permettrait d’y avoir accès ?
Bien à vous
D. Dl