SALON FINANCIER. L’islamologue plaide pour une finance éthique accessible au grand public, et tance l’approche mercantiliste.
Tariq Ramadan dénonce l’hypocrisie de la finance islamique en marge d’Investissima
Myret Zaki
Après huit ans à Lausanne, le salon Investissima s’est offert une 9e édition à Genève pour la première fois, doublé d’une tribune de réflexion, le Geneva World Financial Forum. Trois jours de conférences ont offert des thèmes actuels et de qualité (lire ci-dessous). Mais l’accueil du public a été froid. Genève n’a pas fait mieux que Lausanne. Un accès laborieux à la Halle 7 de Palexpo, un arrière-plan boursier chahuté et des horaires peu pratiques n’ont pas motivé les visiteurs (lire ci-dessous).
Ce n’est pourtant pas la qualité des orateurs et le niveau des conférences qui ont fait défaut. Un des moments forts a été l’intervention de Tariq Ramadan. L’intellectuel genevois de renom, qui vit actuellement à Londres, s’est penché sur le phénomène de l’essor de la «finance islamique». Il a mis en garde contre «l’hypocrisie» qui règne sur ce marché. Florissante depuis trois ans, cette industrie crée des produits financiers pour les investisseurs musulmans respectueux de la charia, ou loi dérivée du Coran. Mais ses promoteurs «ne font en réalité que remplacer le langage financier classique par une terminologie spécifique, déplore l’islamologue: en gros, on change les noms, mais on fait la même chose».
Ainsi, la finance islamique a réussi, au gré d’une savante ingénierie financière, à trouver des substituts conformes à l’islam à tous les instruments de placement, des plus sûrs aux plus spéculatifs: on trouve des obligations islamiques (sukuk) qui contournent l’intérêt, prohibé en islam, grâce à la technique de «ijara». Et si l’islam interdit la spéculation, des équivalents licites aux options et produits dérivés ont été échafaudés («arbun» ), permettant l’essor des produits structurés islamiques. Même la vente à découvert, pratiquée par les hedge funds, devient islamiquement correcte avec l’usage d’un contrat à terme qui évite l’endettement. «L’approche, dit Tariq Ramadan, est trop utilitariste, et sa dimension éthique reste marginale.»
La forte technicité qui s’est emparée de ce domaine ne doit pas éclipser les vrais enjeux, avertit Tariq Ramadan: «Tout cela est-il réellement une nouvelle façon de penser l’économie?» Non, c’est d’abord un marché lucratif qui utilise ces techniques pour viser à réaliser le même rendement que la finance traditionnelle.
Elitiste, cette industrie cible avant tout les fortunes des pétromonarchies, poursuit Tariq Ramadan, tandis que les classes moyennes et les PME musulmanes peinent à trouver des services bancaires respectant leur éthique. Même en Grande-Bretagne, note l’intellectuel, pays le plus avancé d’Europe sur ce plan, on trouve certes des hypothèques «halal» (licites) auprès de HSBC ou de l’Islamic Bank of Britain, mais l’on est encore très loin de répondre à la demande et de favoriser la création d’entreprises. Ainsi, les prêts islamiques («Musharaka» ) restent réservés aux gros projets et inaccessibles aux particuliers et PME. «Sur le terrain, note-t-il, l’espoir vient des financements alternatifs offerts par les instituts de microcrédit, comme la Banque islamique de développement.»
L’éthique en finance, une affaire universelle
En soi, juge Tariq Ramadan, l’appellation «finance islamique» est problématique. «Il convient plutôt de parler d’éthique islamique en économie.» Car, pour lui, c’est d’abord d’éthique qu’il s’agit. Et l’approche éthique de l’investissement, qui fait défaut à l’heure actuelle, n’est pas l’apanage d’une religion. Le sens de l’équité, la redistribution des richesses (principe de la «zakat» en islam) et l’enrichissement par le seul capital productif tiré du commerce légitime sont des principes éthiques avant d’être islamiques. «Ces valeurs élevées existent dans toutes les traditions religieuses et humanistes, et devraient insuffler une pensée renouvelée dans notre pratique de la finance», conclut le philosophe.
(Source : « Le Temps » (Suisse), le 22 mai 2006)
Assalamou Alaykoum,
Ibn Khadoun écrit dans ses Prolégolèmes,
Les premiers musulmans sacrifièrent leurs intérêts mondains au bien de la religion ; mais nous,
Nous déchirons notre religion pour réparer notre fortune(mode de vie ) ;
aussi notre religion se perd et ce que nous avons réparé ne dure pas..
نرقع دنيانا بتمزيق ديننا
فلا ديننا يبقى و لا ما نرقع
ِLe comportement « social » et « financier » des pays musulmans donnent plus que jamais raison à Ibn Khaldoun!
Salâm,
Cet article montre l’importance d’entamer une réflexion de fond sur l’économie. Nous vivons une époque où elle influence au premier chef la politique internationale, les rapports de force entre les différents pays et donc l’état du monde dans lequel nous vivons. Il est regrettable de voir à quel point les quelques initiatives musulmanes qui émergent ne parviennent pas à se détacher du modèle dominant qui est très déshumanisant et élitiste donc générateur de deséquilibre. Les ressources naturelles suffisent pour permettre à l’humanité entière de vivre décemment. Le problème est vraiment de l’ordre éthique et donc concerne la régulation pour que cesse cette anarchie économique qui profite à une minorité de potentats au Nord comme au Sud.
Je convie tout un chacun à participer à une formation sur les théories du développement organisée par CADTM du 1er au 2 juillet en Belgique (www.cadtm.org.) pour se former à ces questions et nourrir une réflexion commune en vue d’aboutir à des solutions concrètes.
La spiritualité musulmane ne se limite pas au rituel mais concerne éminemment son engagement au sein de la société pour la rendre plus juste. Qui a vu le « Cauchemare de Darwin » de Hubert Saupert ne peut qu’être attéré par les conséquences dévastatrices de notre économie mondiale à laquelle nous participons bon en mal en. Il s’agit urgemment d’entrer dans la résistance car nous serons interrogés en tant que gestionnaire de ce monde sur ce que nous aurons fait de notre argent, de notre temps, de nos talents qui ne nous appartiennent pas en tant que tel mais qui sont des prêts venant de Dieu.
Un jour j’ai approché une entreprise musulmane pour un prêt hypothécaire halal
Quand le gars m’a expliqué tous le processus et j’ai fais mes calculs, je vous jure que la banque était plus clémente que ce que m’offrait ce groupe de musulmans.
Pas seulement plus clémente camarade…,mais encore….
plus transparente,
plus arithmétique, plus claire, plus évidente
plus simple , plus rationelle, plus donant- donant, et plus libre de mouvement .
le contrat est sur le mensualité et la durée.Ce contrat contient tout .D’avance vous savez à quoi vous etes engagé;
Voyez les détails des prets islamiques ; des complications
des suretés et de l’autorité sur votre projet ???
Ou est la libre entreprise ? le libre mouvement de l’entrepreneur ? çà ne marchera jamais avec tant de lourdeur
et tant de précautions et tant d’arrangement .
SI prets islamiques il ya ; il doivent etre claires;
rapides efficaces et libres dans le mouvement d’entreprendre . On doit encore revoir nos leçons d’économie je pense pour arriver au pragmatisme de cette question.Mais le thème est engagé c’est un signe positif.
salam,
Je vis dans un pays ou le systeme financier dit « halal » n’existe pas…
nos dirigeants font la sourde oreille et traitent de tout les noms d’imminents hommes religieux qui ont eu la sagesse de juger notre situation actuelle ressemblant a celle des « pays des mecreants »
Cela au moins a servi a quelquechose car notre systeme banquaire est entrain de lancer des produits « conforme a la chariaa islamique » .
Ces produits sont normallement presentés a un comité d’hommes de sciences qui devraient donner leurs accords avant de les estampiller « HALAL ».
Comment ces hommes peuvent-ils donner leurs accords sur des transactions ILLICITE?
que faire sinon lorsqu’on est entre le marteau et l’enclume?
Logiquement,le choix d’un croyant entre un systeme banquaire HARAM a 100%, et un autre HALAL » a 0.1% est deja fait…et ce n’est pas une question de meilleur rapport pret/interet, mais « d »au-dela…
Salam mon frère
Ce problème, nous y sommes tous confrontés. c’est pourquoi nous devons aller au bout de cette réflexion.
Comme tu as pu le remarquer : l’idéologie est morte autrement dit, sortie d’un vocabulaire déculpabilisant, l’Homme est réduit à un consommateur all over the world lol. Il en « crève » mais son individualisme culturel structurant lui masque les voies d’une réflexion bien menée et rééquilibrante. Dieu a programmé l’Homme pour qu’il soit sociable (dépendance totale du nourrisson et de l’enfant aux autres). Cette phase l’appelle à se construire dans la transcendance. C’est pourquoi, le Coran parle si souvent de l’ingratitude des Hommes.
Bref, je regrette que le maghreb et les pays arabes soient restés des pays mésopotamiens càd d’idéologie marchande et bourgeoise. Du coup, les problèmes de fond risquent de ne jamais etre abordés.
La manne pétrolière est gaspillée sans que celà ne nous choque outre mesure. Endoloris que nous sommes par un marketing bien mené (tel le roi Salomon, regarde : ils donnent aux pauvres qui viennent se présenter à eux…) qui oublie les notions basiques de gestion…
Il faut le voir et l’entendre pour le croire.
Nous savons que le deuxième souffle du libéralisme sera l’écologie (les E.U. achètent tous les brevets).
Que faisons nous : pas d’investissements dans la recherche allant dans ce sens, RIEN ! Voilà pourtant un devoir éthique de placements pour les générations à venir.
Le tourisme en plein désert ? je m’interroge sur sa viabilité écologique. Le désalement de l’eau et les climatiseurs peuvent économiquement etre viables car le pétrole est gratuit aujourd’hui. etc
Les richesses du sous sol appartiennent au peuple. Il faudrait peut etre revandiquer ses droits et exiger des résultats.
J’étudie dans une école qui forme des ingénieurs-statisticiens en Finance,Gestion des Risques, Credit Scoring (calcul des risques pour les banques quand elle cède un prêt)… On peut avoir la plus grande éthique du monde… La réalité, c’est que la finance, c’est fait pour faire de l’argent… dans le système de la mondialisation actuelle, j’ai du mal à voir les issues… à part les histoires de micro credit … mais comme son nom l’indique ca reste « micro »… L’enjeu financier… c comment concilier l’ethique musulmane (qui doit encore elle même etre clairement définie) et l’intérêt des banques, qui ne sont pas prêtes à céder une part, si petite soit-t-elle de leur profit… « l’argent, c’est le nerf de la guerre »… Par ailleurs, je pense que les banques répondent aux besoins qui se font sentir… Les banques « islamiques », qui finalement ne diffèrent des autres qu’en apparence conviennent aussi à des investisseurs, clients « musulmans », dont la compréhension de l’ethique musulmane en terme de finance, reste superficielle… Les Musulmans en France, en Europe doivent méditer la question, et développer leur sens de l’éthique, ici, en terme de finance…
L’exigence de la demande conduira à une offre de produits financiers conforme à notre éthique…
Salam
Pourquoi ne pas trouver quelques pistes d’investissements licites auprès des crédit Coopératif, la Nef et autres consoeurs qui se sont largement penchées sur ces problèmes ?
Question de définition des termes : qu’est ce que le lucre ? l’activité lucrative ? Le commerce serait-il, aujourd’hui, illicite par les marges commerciales pratiquées (spéculation financière, politique de fixation du « prix psychologique », activité de production abordée telle un vulgaire placement à court terme faisant fi des salariés, de la qualité des pdts, etc, …)?
Placements licites et Développement Durable, deux pôles distincts ou inséparables pour un soumis ?
Notre réflexion peut elle faire abstraction de ses interconnexions et retombées directes et indirectes sur les écologies et humaine et environmentale ?
Qui prétend que d’etre croyant n’est pas un combat de tous les jours pour ne pas générer, à son tour, le chaos est resté dans l’ignorance.
Une fois ces questions de fond abordées nous pourrons etre sereins
Salam
Bonjour,
La critique de l’économie islamique dans ses modalités concrètes contemporaines (financière et bancaire) est une tâche nécessaire. Mais elle doit s’accompagner d’un travail d’appropriation préalable que la communauté scientifique française n’a pas encore mené à bien; à l’heure où la finance islamique devient, en France, une réalité institutionnelle, on peut défendre l’idée que ce manque d’accompagnement ne peut que renforcer les éléments mêmes qui motivent sa critique. En ce sens, il me semble que cette critique, si elle ne veut pas devenir contre-productive, doit s’accompagner d’une invitation lancée à la communauté des chercheurs, musulmans ou non. Les conditions de cette recherche paraissent aujourd’hui plus que réunies, le texte qui suit n’a d’autre but que de contribuer à l’appel lui-même, notamment en direction des philosophes.
Disons-le clairement : du point de vue de l’idéologie, c’est-à-dire du discours – qu’il soit théorique, politique, médiatique ou autre – que les membres du champ économique tiennent sur leurs propres méthodes et pratiques, la neutralité éthique s’apparente aujourd’hui davantage à un épouvantail qu’à un principe dominant. L’heure est aux chartes écologiques, aux agences de notation éthiques, à l’investissement socialement responsable, aux partenariats ONG-entreprises, au commerce équitable et à l’agriculture biologique. En ce sens, dans le registre du discours, la bataille engagée au siècle dernier, visant à sauvegarder le statut de la science économique comme science morale, est en passe d’être gagnée.
La bataille qu’il reste à livrer est donc celle qui concerne la mise en uvre de ce discours. Et ici encore, il faut se défier des approches démystificatrices visant à démontrer que l’idéologie se fait d’autant plus moralisante que les pratiques sont plus abominables. Certes, l’inadéquation du discours au réel est une propriété intrinsèque des domaines investis par les sciences sociales ; et certes, tout discours émanant des instances régulatrices d’un champ socio-économique inclut une dimension légitimante, voire apologétique.
Ainsi, il ne fait aucun doute que le regain actuel de valorisation idéologique du travail devrait être confronté, d’une part, à la contribution réelle que le travail peut apporter au bien-être de tous les salariés et, d’autre part, à la précarisation croissante de certains secteurs du marché de l’emploi. Reste que la schizophrénie sociale est toujours limitée : la dynamique idéologique ne peut se dissocier durablement de la dynamique des processus réels sans aboutir à des seuils critiques au-delà desquels des procédures de réajustement doivent être mises en uvre.
Il en est ainsi aujourd’hui du « capitalisme éthique » ; on peut et on doit relever les écarts persistants entre le discours des chercheurs en operational research et les pratiques concrètes de gestion des ressources, humaines ou financières. On doit dénoncer l’instrumentalisation de l’éthique au travers des campagnes de publicité mensongère comme celles dans lesquelles l’industrie du sport s’est illustrée au cours des dix dernières années. On doit mettre en lumière les paradoxes des labels « éthiques » jouant du flou malencontreux des standards internationaux. On doit relever les incohérences attachées à tous les dispositifs dits de « soft law » (chartes, codes de conduite, etc.), dès lors que ceux-ci ont pour principale caractéristique de n’être pas juridiquement contraignants. On doit souligner les limites de certains dispositifs parfois présentés comme des modalités alternatives du contrôle du capital par les salariés, tels que le syndicalisme actionnarial américain. Bref, on doit mener à bien l’une des tâches que la sociologie, et notamment la sociologie critique allemande, s’était fixée : mettre en lumière les contradictions entre les discours en lequel une pratique sociale se trouve réfléchie (théorisée ou vulgarisée), et les modalités concrètes de son application.
Mais cette entreprise critique ne peut être menée indépendamment d’une réflexion concernant les modalités d’une réconciliation possible du discours et de la pratique ; ce qui, à son tour, ne peut se faire sans la collaboration des différents champs du savoir. Ce n’est certes pas un hasard si les plaidoyers en faveur d’un « nouveau » capitalisme, socialement et écologiquement responsable, se sont accompagnés d’une valorisation des approches pluridisciplinaires dans le champ économique. Il ne peut y avoir de réflexion éthique sur les phénomènes et processus économiques sans une collaboration étroite les chercheurs issus des sciences économiques et ceux des sciences sociales, mais aussi ceux des sciences humaines en général. A cet égard, la forclusion du discours n’est pas toujours le fait des économistes ; bien au contraire, on peut soutenir que ces derniers, notamment au travers des programmes de recherche orientés vers la macroéconomie dite « hétérodoxe », ont davantage travaillé à ce rapprochement que ne l’ont fait, par exemple, les représentants des disciplines philosophiques. Si le paradigme néoclassique nourrissait la suspicion des économistes envers tout discours normatif, il est indubitable que la communauté philosophique tend aujourd’hui à nourrir un scepticisme plus ou moins naïf envers les disciplines économiques. Qu’il se fonde sur la défiance envers la modélisation mathématique des phénomènes sociaux, ou sur le rejet de toute approche théorique intégrant dans ses motivations la recherche d’un profit, ce rejet de toute implication dans le domaine économique est une caractéristique récurrente du discours philosophique contemporain. A l’image de certaines ONG qui, comme Amnesty International, rejettent toute idée d’expertise engagée auprès des entreprises, au prétexte que cette expertise impliquerait une rémunération des experts contraire à l’indépendance financière de l’organisation, les philosophes de profession tendent aujourd’hui à promouvoir l’idée d’une incompatibilité naturelle entre la recherche de la vérité et les impératifs de la gestion. Comme si la place de conseiller du Prince perdait tout sens dès lorsque le prince en question se trouvait être un chef d’entreprise.
Il apparaît pourtant que l’antagonisme entre discours et pratique économique n’est en rien systématique – et que, en ce sens, les perspectives offertes à une recherche pluridisciplinaire portant sur les modalités d’une conciliation plus approfondie sont prometteuses. Toutes les innovations « éthiques » que le capitalisme a vu naître au cours des dernières décennies ne peuvent être rangées dans le registre des mystifications ; il faut en finir avec le cynisme complaisant selon lequel l’agriculture biologique détruit les économies locales, les éoliennes dysfonctionnent, le commerce équitable masque l’exploitation des personnels de navigation, les institutions bancaires religieuses financent le fondamentalisme (sioniste ou chrétien) ou plus simplement le terrorisme (islamiste). Dénoncer des anomalies est une chose, les interpréter comme autant de symptômes d’un vice systémique en est une autre.
Il existe sans doute une raison supplémentaire des réticences que les chercheurs en sciences humaines, et plus particulièrement les philosophes, montrent à s’engager dans l’élaboration théorique du capitalisme « éthique » ; raison qui pourrait également contribuer à expliquer pourquoi on les retrouve davantage dans les débats concernant l’altermondialisme. Outre que la plupart des discours issus de la mouvance dite altermondialiste peuvent être interprétés (même à tort) en des termes qui maintiennent la soumission du questionnement économique à la réflexion politique, il apparaît que les représentants les plus médiatisés de cette mouvance ne revendiquent aucune affiliation religieuse ; à tel point d’ailleurs que l’on serait en droit de se demander si cette neutralité religieuse ne constitue pas une sorte de droit d’accès aux médias de masse. Qu’il s’agisse d’organisations de défenses des droits humains (Amnesty International, Human Rights Watch), impliquées dans les problématiques commerciales (Oxfam), financières (ATTAC), médicales (CICR, MSF), écologiques (WWF, Greenpeace) ou de personnalités politico-médiatiques (de José Bové au Sous-Commandant Marcos), aucune de ces organisations ou individus ne fait apparaître d’affiliation religieuse explicite. Même une association comme Max Havelaar, dont les fondateurs comptaient un prêtre ouvrier et le CCFD, ne fait apparaître dans ses statuts aucune revendication explicitement chrétienne. Quant aux associations d’obédience musulmane, dont certaines étaient pourtant présentes lors du Forum Social Européen de Londres (Palestine Solidarity Campaign, Iraqi Women’s League, Stop Political Terror), elles ne sont presque jamais mentionnées dans le discours dominant. La question n’est pas ici de savoir si la représentation médiatique de l’altermondialisme reste marquée par un héritage colonial, ni de savoir si, comme le veut Tariq Ramadan, le dialogue avec les courants musulmans constitue une condition de l’internationalisation véritable (non discriminante) du message altermondialiste. Ce qui nous importe ici est que l’un des seuls terrains d’expression économique de l’intelligentsia philosophique européenne soit exempt de référence religieuse notable.
Or il n’en va pas de même pour le capitalisme éthique, dont les origines apparaissent indissociables de l’influence exercée par quatre courants idéologiques dont deux sont explicitement religieux : outre le marxisme, on doit en effet compter, parmi les courants initiateurs de la critique du capitalisme moderne, les idéologies nationalistes, voire internationalistes comme le panarabisme du Proche Orient ou le « bolivarisme » latino-américain, mais aussi des mouvances chrétiennes (que la théologie de la libération illustre mais ne résume pas) et musulmanes (au travers d’organisations comme les Frères Musulmans). Plus encore, concernant la mise en uvre d’institutions financières visant à mettre en pratique des aménagements éthiques d’un capitalisme considéré comme contraire aux exigences de justice et de moralité, ce sont avant tout ces courants religieux qui se sont montrés innovants. Il est ainsi impossible de comprendre la genèse des fonds de placement éthiques sans faire référence aux premières méthodes de « screening » mises en place par les institutions chrétiennes américaines, visant à exclure du champ de financement des capitaux d’épargne les entreprises liées au commerce de l’alcool, du tabac ou de la pornographie.
Pour qu’un véritable dialogue s’établisse entre les différents champs du savoir des sciences humaines concernant les rapports entre éthique et économie, d’une façon telle que ce dialogue soit susceptible de déboucher sur des perspectives et propositions concernant les modalités d’une réconciliation entre les logiques financières et commerciales et les impératifs éthiques, il est indispensable que les différents champs disciplinaires prennent en charge la rationalisation du capitalisme « éthique », comme ils ont commencé à le faire pour les idées altermondialistes. Et ce, sans désavouer ni passer sous silence les influences ou les perspectives religieuses que ce domaine fait apparaître.
La critique contemporaine du capitalisme sous sa forme néolibérale s’effectue dorénavant dans les rangs mêmes des économistes, « mainstream » ou non, et des grands entrepreneurs, socialistes ou non, lesquels fustigent régulièrement les « dérives du capitalisme financier » , déplorent l’avènement du « capitalisme total » , annoncent que « le capitalisme va s’autodétruire » , que le capitalisme « perd la tête » parce qu’il serait « malade de sa finance » , menant jusqu’au patron d’Axa à prophétiser qu’« ils vont tuer le capitalisme » ! Il reste aux chercheurs en sciences humaines à abandonner le repli sur l’espace critique pour collaborer à l’invention, à la mise en uvre et au perfectionnement de dispositifs d’aménagement. Le fait de refuser le questionnement d’aménagements « à la marge » au nom du non-cautionnement d’une logique globale a trop longtemps servi d’alibi à la désertion du champ économique.
Outre l’abandon du préjugé anti-économique, ces chercheurs doivent également abandonner le préjugé « laïciste » qui les tient le plus souvent écartés d’une réflexion sur ce que les courants religieux proposent. Non pas que la religion comme telle ait été absente du discours universitaire : on ne compte plus les publications sociologiques ou politologiques portant, en particulier, sur « l’islam contemporain », sur ses rapports à la mondialisation, à la laïcité, à la démocratie, etc. L’un des traits caractéristiques de cette littérature est qu’elle s’interroge (nettement) moins sur ce qui est dit par les différents courants envisagés, que sur les raisons pour lesquelles ils le disent. Ainsi, concernant les phénomènes liés à « l’islamisme », le discours des chercheurs porte avant tout sur les explications économiques (Gilles Kepel), sociales (Olivier Roy) ou politiques (François Burgat) du discours des militants que sur la validité intrinsèque de leurs analyses ou de leurs propositions. De façon symptomatique, si les publications en langue française consacrées à l’étude des origines des Frères Musulmans sont florissantes, il demeure presque impossible de se procurer une traduction d’un quelconque ouvrage majeur de l’une ou l’autre de ses deux figures les plus éminentes : Hasan al-Banna et Sayyed Qutb. Il semble que si l’on puisse réfléchir sur l’islam dit « politique », on ne puisse le faire avec lui.
L’éviction est encore plus frappante dans le domaine économique et au sein de la recherche en langue française. Il n’existe sans doute aucun courant économique ayant donné lieu à des centaines d’institutions financières et à un marché d’environ 400 milliards de dollars, doté d’une croissance annuelle d’environ 10 %, auquel ne soit consacré au moins un ouvrage de vulgarisation dans une édition à fort tirage. Seule exception (française) à la règle : l’économie islamique. Alors que dans le monde anglo-saxon les notions d’« islamic banking » et d’« islamic finance » font partie intégrante du champ d’investigation des publications universitaires, et que le premier diplôme mondial de Finance islamique (le « Islamic Finance Qualification ») a été lancé à Londres en octobre 2006, à l’initiative notamment de l’Institut de la Bourse Britannique (SSI) ; alors qu’apparaissent les premières sociétés françaises spécialisées dans le conseil pour l’investissement financier et immobilier selon des normes conformes à l’éthique islamique (Isla-Invest Consulting, créée en 2004), et que des institutions bancaires nationales comme BNP-Paribas ont depuis plusieurs années ouvert des « fenêtres islamiques », suivant ainsi la voie de leurs consurs internationales telles que Citibank, HSBC, Deutsche Bank ou l’Union des Banques Suisses ; alors que la finance islamique apparaît de plus en plus comme un élément stratégique pour la capture des capitaux d’Asie du Sud-Est, justifiant la récente décision des autorités japonaises d’entrer sur ce marché ; alors que le marché français de l’économie islamique, pouvant s’appuyer sur un marché potentiel de 5 millions de musulmans, apparaît encore nettement « sous-exploité » de l’avis même du porte-parole de l’Islamic Bank of Britain (première banque islamique d’Europe, créée en 2004) ; bref, alors que toutes les conditions semblent réunies pour que la recherche universitaire s’oriente vigoureusement vers l’étude des propriétés et des potentialités de cette nouvelle « créature » économique, l’économie islamique reste autant absente des programmes de recherche que des rayons des bibliothèques. L’absence d’investigation académique n’ayant jamais empêché la création d’un marché lorsque ses conditions financières et commerciales sont réunies, il semble qu’il faille se résoudre à ce que, dans le domaine de l’économie islamique, la chouette de Minerve ne se décide, une fois de plus, à prendre son envol qu’à la tombée de la nuit.
Et pourtant, l’économie islamique ne réunit pas seulement les conditions économiques justifiant son investigation. Elle représente également un champ théorique d’une richesse indubitable pour le champ des sciences humaines du fait de son caractère multidimensionnel : historique, dans la mesure où, si la finance islamique est en tant que telle une élaboration récente, l’économie islamique est (évidemment) une réalité théorique et institutionnelle aussi ancienne que l’islam lui-même ; anthropologique et sociologique, comme tout domaine portant sur un « fait social total » tel que le champ religieux ; politique, puisque la naissance même de la finance islamique est indissociable des enjeux géostratégiques contemporains ; microéconomique, du fait des analyses effectuées par les penseurs musulmans concernant – par exemple – les structures de marché ou les mécanismes du crédit ; macroéconomiques, au travers des tentatives menées par les penseurs du XX° siècle visant à justifier son statut de « troisième modèle », ni capitaliste, ni socialiste ; philosophique enfin, dans la mesure où elle se fonde sur une réflexion portant sur la nature même de l’agir humain, sur son espace et sa finalité, et sur l’articulation de cet agir avec les normes de justice et d’équité. De façon globale, l’économie islamique pose simultanément la question de trois articulations fondamentales : celles du fait et de la valeur (notamment au travers de la question de l’interprétation et de l’application des normes), celle de la théorie et de la pratique, et celle des domaines macro- et microéconomiques.
Salam
Que vous souligniez, M. Myret ZAKI, que le public suisse, dont la richesse première nationale se constitue sur le service bancaire « neutre » (tabou) capitaliste ne devrait pas nous étonner plus que çà.
Franchis ce labyrinthe de complaisantes réticences au changement (entendu comme progrès), la qualité des interventions n’a jamais fait défaut et cet évenement marque un premier pied à l’étrier.
Dieu sait que vous n’etes pas le dernier, Mr RAMADAN, à affronter cette phase hivernale mondiale.
Le problème de fond serait il que nous restons médusés face au charisme de Mickey Mousse. Sourire
Conséquence, hors des pétromonarchies et autres puissants glaiseux intrigeants, qui pourrait etre en paix face à ce postfordisme régionalisé* (bientot substitué par une bourgeoisie mondiale, devons nous nous en réjouir davantage? *non perennité calculée des productions (introduction de pièces d’usure), pouvoir d’achat pour campagne, …)
Et, nous, là, passifs qui passons sans meme en prendre conscience, d’une addiction à l’autre. Quel gachis, la psychologie aurait tant à nous apprendre.
Aparté fait, la phase d’un humanisme libéral 🙂 porte quelques fruits. Selon une étude récente M. Havelaar nous savons que le producteur non nié dans sa dignité via le circuit du Commerce Equitable se restructure, reprend confiance en lui et souvent ose revandiquer ses droits ainsi que ceux de ses proches (délégué syndical). [Si genant parfois que nous constatons, tel au Mexique il y qq années, des producteurs non labellisés qui commanditent leur assassinat.] Conclusion première : ILLICITE le non labellisé !
Par extension (!!?!), ILLICITES les actions en grande distribution, cf. les articles de presse, nombreux, qui dénoncent le chantage ouvert par l’ère des implantations systématiques nationales et lobbyistes.
ILLICITE la déresponsabilisation par référence à l’OMT (ni pouvoir de controle, ni pouvoir d’obligation d’application).
ILLICITES les productions polluantes. ILLICITES les implantation d’unités de production qui se réfèrent au SMIC local (politique fasciste de séduction des investisseurs étrangers). ILLICITES les productions alimentaires non bio (en moyenne : plus de 35 kg de pesticides -entendez poisons- qui nous traversent le corps chaque année).etc
Vous voyez que nous n’avons pas besoin de consultations d’experts pour savoir discerner ce qui est juste (licite, hallal) de ce qui ne l’est pas. Sourire
Rq : Ce n’est pas tant de passer par un service bancaire X ou Y qui semble illicite (rappel : celà relève de la responsabilité du prestataire et nous, PME et particuliers, en sommes victimes et non bourreaux) que de choisir une activité économique dite modèle, aujourd’hui encore.
Salem,
Mes enfants et moi avons quitte la France mais mon mari ne nous a pas définitivement rejoind pour des raisons économiques.
Nous n’avons pas les moyens d’acheter une terre qui pourrait nous faire vivre et nous ne savons pas ou emprunter de l’argent dans les conditions de l’Islam.
Si vous pouviez nous orienter ce serait extra-ordinaire car j’ai entendu tout et son contraire concernant les banques islamiques.
Par avance, baraka allah fik, de tenir compte de ma demande.
Salem
Ce sont des banques contractuelles et dont l’objectif
est de faire du profit comme les auttres mais tout simplement en détournant « les pratiques « ribawya » des banques modernes . peut etre que çà marche à grande échelle
mais au niveau du consomateur singulier c’est loin de le protéger ou de la défendre . Car à mon avis les musulmans
s’ils veulent exercer une finance de crédit régulière ils doivent passer (et accepter) obligatoiremebnt par une assurance qui protège solidairement le consomateur contre tout abus d’inéquité .
A very dangerous system,many of finance headquarters
are studying the islamic system not for the way
of an equity economic system , as Islam has tried to buid in his philosophy and ethics,
But only in order to strictly make money in the islamic field of economy
On assiste à un détrournement caractérisé de l’éthique musulmane par ces gourous de la finance qui ne
cherchent qu’à développer d’autres « façons » de marchés financiers .Halte au Scandale. On est là aussi dans les cas
de figure des « choubouhats » du hallal.
L’éthique economique musulmane et le rendement
économique de tout projet économique DOIVENT rester
dans la parité d’égale à égale sinon il y a NULLITE de l’éthique musulmane entre les personnes et les gens .
De plus les fondements de l’économie musulmane fondée sur l’éthique de l’équité prend toute sa source
et sa construction sur l’ENGAGEMENT des fidèles musulmans
devant Dieu de construire par l’engagement cette économie. Si pas de fidèles musulmans, et pas d’engagement sur soi dans la conviction de construire un système économique faisable et soummis à l’éthique musulmane,
Il n’y aura JAMAIS d’économie muslmane OU si on nous en
fait apparaitre une ce sera juste une incarcération de plus pour les musulmans ET une GRANDE PROFITABILITE pour
les instigateurs de ce soi-disant système musulman.
Donc Grande méfiance SVP et un sens aigu de la critique économique car si c’est pour reproduire l’exploitation , l’enrichissement sans cause.etc….
le système CAPITALISTE est déja mieux adapté et qui lui a ses personnes qui veillent à leur engagement jour et nuit.
N’oublions pas le bloc collectiviste contre l’individualiste.
Dailleurs, les riches musulmans n’ont meme pas de projet économique ou socioéconomique, ils veulent simplement avoir bonne concience des revenus de leur argent point final.
C’est pas du tout comme ça amis musulmans que vous créerez une économie pour les musulmans .
Car avant la rente et les intérets, il ya obligatoirement
l’ENGAGEMENT SOCIO-ECONOMIQUE avec tous les risques que cela comporte et que vous devrez assumer an toute concience et connaissance de cause.
quelles pauvres mentalités meme très riches monétiquement.
Pour Faire de l’argent Hallal vous devrez ionexorablement vous ENGAGER sur des secteurs que vous devez d’abord expertisez et sonder etc… et ensuite faire des prospectives sur l’avenir pour la réussite de vos projets /.
vOUS eTES rICHES ET VOUS FAITES DE LA MENDICITé : svp
faites nous des des investissements hallals c’est l’absurde de l’abération meme .
Sachez par vous meme, connaissez par vous meme, prospecter,
prennez des risques,, imaginez, participez à ce monde
allez à l’invention ETC……..
Alors peut etre serez vous dans l’économie Hallal
voyez le coran ….. » La-allakoum… Touflihoun »
En Absolu la question se pose en Islam : peut-on avoir des revenus rien que par de l’argent qui produit de l’argent ,
ou faut-il nécéssairement que le produit de l’argent soit le résultat d’une action physique engagée et responsable implicante pour que ce revenu , sur l’argent mais rattaché à l’action physique du propriétaire , se valide en hallal (commerce,), on en arrive au mérite et à la récompense de son travail physique ACTIF et pas en rentier PASSIF .
Large question to think about it, isn’t it ?
YOUR ATTENTION PLEASE . Le scandal est aussi auprès des présumés musulmans ,Car
combien de fortunés musulmans se sont litéralement fait plumés, esquroqués par leurs propres frères musulmans
après avoir fait société en commun avec leurs présumés « frères dans l’islam » et qui au fin du compte se sont retrouvés litéralement dans la mendicité !
Très bizzare que la confiance sécurisée ne soit que du coté , en tout cas dans des cas pareils, des ppartenaires investisseurs non musulmans . On ne s’étonnera pas dès lors de constater que les capitaux musulmans aillent ailleurs qu’en pays musulmans . Par sécurité juridique peut etre.En tout cas les faits sont là.
Et ou se trouve la confiance Islamique en matière finance et investissements.?
Halte au scandal et au détournement d’éthique.
Quand une économie islamique se structurera se sera autour de l’équitable et du raisonable et pas vers
l’ultra-capitalisme ou les méga-profits .
Ce n’est meme pas de l’hypocrisie, cher Tariq, ou du détournement d’éthique mais c’est carrément dans l’ordre du DELIT d’intention par des INITIES en complicité de fond avec ces pseudo-théoriciens d’une économie islamique.ET tout çà avec le SCEAU de l’Islam.
On vous attend au tournant chers « frères » de la magouille.
»
Il faut etre honnete avec les gens , à part
le modèle pseudo-économique séculaire parcequ’il se limite dans sa pratique à quelques éparses références
coraniques et ahadiths ,a nos jours IL N’EXISTE PAS de modèle économique complet ,praticable et valablement concurrentiel à l’économie moderne . Ce qu’on a inventé comme économie islamique c’est seulement des supterfuges voir meme disons le mot : des systèmes « refuges » pour présenter une construction de façade Hallal . Je suis persuadé que le système économique musulman existe et je peux meme dire qu’il est en eux , les musulmans , mais
personne ne s’est fondamentalement interessé à eux pour
lui donner les moyens de se développer , de croitre,d’émerger, de se montrer et de s’incarner comme système économique tout a fait viable ( et comment) et meme
concurrentiel pouvant provoquer des guerres , Allah nous en garde et nous en protège. Parconséquent les musulmans sont tous intérrogés : ou est votre système économique
on ne le voit pas, on ne le connait pas. Quelle matière à travailler.
Tous les initiés de l’intérieur de la finance concordent à dire que les milieux financiers ne sont pas correctement régulés et les plus honetes à mon sens ne demandent pas une régulation inhibitrice à la communiste mais une beaucoup meilleure régulation en qualité , qualité qui devrait refléter une plus grande tangibilité de la représentation financière .
selem alikoum,
Nous voudrions savoir quelle est l’atlernative à adopter pour contracter un crédit sans déroger aux loins islamiques.
Nous voudrions mon mari et moi constuire une maison, afin de pouvoir faire grandir notre enfant dans un environnement correct, nous habitons dans une cité avec toutes ces complictations, vols, nuisance sonore au quotidien la nuit, (on dit quand même hamdouleh),nous souhaiterions savoir si nous contractons un credit est illicite, mais nous souhaiterions aussi nous rapprocher d’une mosquée afin de pouvoir juir de toutes les prestations que celle-ci offrira à notre enfant.Barakaoukikoum