Réponses aux savants et leaders

Réactions au moratoire à travers le monde

Première réponse à la réaction publiée sur Islamonline.net


Réponse à Dr Ahmad ar-Rawî


 


Cher Dr Ahmad ar-Rawî,


 


Salam alaykum wa rahmatulLahi wa barakatuHu


 


J’ai lu les commentaires que vous avez fait sur l’appel et je dois vous dire que j’ai été surpris et déçu par le ton, et parfois le contenu, de vos remarques puisque vous vous exprimez en tant que président de la Fédération des organisations islamiques d’Europe.


 


Vous affirmez que je justifie « [mon] appel comme un moyen de combattre les viles campagnes qui ont pour but de distordre l’image de l’islam en Occident ». Où donc ai-je dit ou écrit cela ? Cet appel est une réflexion de l’intérieur qui n’a rien à voir avec l’Occident ni avec le désir d’embellir l’islam aux yeux des Occidentaux. Peut-être que, au lieu de me supposer d’inavouables intentions, il faudrait lire attentivement le texte et répondre clairement à mes questions et à mes propositions. Husn adh-dhan (prêter à son frère une bonne intention) n’est-il pas la condition sine qua non du dialogue entre musulmans ?


 


Associer l’appel avec ce qui s’est passé aux États-Unis et aux Pays-Bas quant à la question de la relation des femmes à la mosquée ou à la prière n’est ni juste ni acceptable. Quel est le rapport ? Ce serait des bida’ (innovations) ? Cet appel serait-il une bid’a ? Peut-être faudrait-il que vous reveniez au sens et aux domaines dans lesquels les ‘ulamâ’ ont utilisé ce terme et expliquiez comment on peut qualifier ainsi cet appel.


 


Vous ajoutez : « Où donc sur la Terre ces hudûd sont appliqués ? », puis : « Ils ne sont pas appliqués dans les pays musulmans et il y a quelques réserves quant à l’application de ces hudûd en Arabie Saoudite. » Je ne sais pas si nous observons le même monde, mais minimiser ainsi les faits est encore une fois intellectuellement inacceptable : les châtiments corporels, la peine de mort (directement ou indirectement justifiée par l’islam) sont des pratiques quotidiennes à travers le monde. Une femme vient d’être lapidée en Afghanistan. Des détails ?


 


Vous affirmez enfin : « Je respecte Tariq Ramadan comme un penseur et un prédicateur (dâ’iya), mais je l’estime bien loin d’avoir les capacités d’étudier des questions aussi épineuses que celles-ci. » J’aurais donc « dû consulter des savants spécialisés et des juristes avant de lancer un appel de ce genre dans les médias ».


 


Je ne vais pas vous répondre sur un plan personnel, puisque vous n’avez aucune idée de ma formation islamique depuis vingt ans, de son contenu ni de mes professeurs. L’essentiel demeure, si vous revenez à l’appel, que je m’adresse bien aux savants et que j’aimerais qu’ils s’engagent dans le débat à tous les niveaux et de façon approfondie : c’est ce que je dis depuis plus de cinq ans.


 


Enfin, j’aimerais ajouter trois remarques :


 




  1.  On m’a demandé à quatre reprises d’être membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche comme on m’a invité à participer à la constitution de l’Association internationale des savants musulmans. J’ai choisi de ne pas être directement impliqué, mais j’ai toujours suivi et respecté ces travaux. En 2000, lorsque je faisais une tournée de conférences aux États-Unis, j’ai moi-même proposé aux responsables de MAS (Muslim American Society), à Washington, que des savants américains intègrent le Conseil européen puisque les questions étaient les mêmes : j’ai été heureux de voir que cette idée a été retenue. J’ai écrit la préface et les commentaires du premier volume de fatâwâ publiées en français. Je respecte ce travail, même si j’ai des réserves sur la notion de « fiqh des minorités ». Sur la question des hudûd, la réponse est d’ailleurs : « Nous n’avons pas à nous en préoccuper puisque les musulmans en minorité ne sont pas tenus d’appliquer les hudûd. » Pourquoi voudriez-vous que j’adresse cet appel au Conseil européen ? C’est une question internationale et elle concerne d’abord le monde musulman : c’est le sens de ma démarche.



  2. Le fiqh des minorités fait référence en permanence aux notions de hâja (besoin) et de darûra (nécessité). On peut le comprendre même si, humblement, je pense que nous atteignons des excès. J’ai cependant une question : comment juger l’attitude du gouvernement turc qui, pour intégrer l’Union européenne, a accepté d’abolir la peine de mort ? Il s’agit donc d’un pays majoritairement musulman en Europe. Est-ce une acceptable « darura politique » ? Est-ce une décision « contre la volonté d’Allah » ? Est-ce une bid’a ? Comment se fait-il que les savants soient restés silencieux sur cette question… ?



  3. La nécessité (ad-darûra) est souvent invoquée pour permettre aux musulmans de vivre de façon plus aisée. N’y aurait-il pas une darûra à permettre à des gens de ne pas être traités injustement ? Ne devrait-on pas, au nom de la darûra, et parce que les conditions de la justice ne sont pas présentes, suspendre l’application des châtiments et des peines irréversibles, dont tout le monde sait qu’ils sont aujourd’hui une trahison des enseignements de l’islam ? La notion de darûra n’aurait-elle pour seule raison d’être que de nous permettre de vivre et de nous adapter aux exigences d’un monde injuste, mais ne nous permettrait pas de faire cesser les injustices perpétrées au nom de l’islam ?


 


Ce sont ces questions, en plus de celles de l’appel, que j’espère encore que nos ‘ulamâ’ traiteront un jour. Ce n’est pas parce que je vis en Suisse que ce qui se passe dans le monde musulman ne me concerne pas : on ne peut pas parler de la glorieuse umma aux musulmans pour leur inspirer la grandeur de l’islam et se cacher derrières nos préoccupations nationales pour éviter de regarder en face les injustices faites en notre nom au niveau international. Après le 11-septembre, nous avons clairement condamné le terrorisme sous la pression des circonstances et des médias : nous devons condamner les trahisons de notre Message sous la seule pression de notre foi et de notre conscience. Même si personne – ou aucun média – n’en parle… en fait, surtout si personne n’en parle !


 


Wa Allahu a’lam wa a’lâ wa ahkam 


 


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Deuxième réponse à la réaction publiée sur Islamonline.net


 


Réponse à Taha Jabir al-‘Alawanî


 


Très respecté Dr Taha Jabir al-‘Alawanî,


 


Salam alaykum wa rahmatulLahi wa barakatuHu


 


Je vous remercie d’avoir pris le temps de commenter l’appel au moratoire.


 


Je dois vous dire que j’ai été surpris, pour ne pas dire choqué, par le titre et le premier paragraphe de votre réponse : « Allégations inacceptables », puis plus loin : « Fabriquer des mensonges contre la nation musulmane est inacceptable… » Où trouvez-vous de telles allégations dans mon appel ? Où trouvez-vous « des mensonges contre la nation musulmane » ?


 


Vous ajoutez : « Ainsi, toute tentative de nous séparer de la sharî‘a signifie qu’il existe un complot destiné à effacer notre identité, notre culture et notre tradition. Il n’existe pas un croyant, croyant en Dieu, en Son Messager et au Jour du Jugement dernier, qui puisse soutenir un tel complot ni la revendication que nous, musulmans, nous n’avons plus besoin de la sharî‘a. » Encore une fois, où trouvez-vous cela dans l’appel qui, en fait, dit exactement le contraire : il y est dit qu’il est urgent de nous réconcilier avec le vrai sens de la sharî‘a  et de réformer nos pratiques. C’est ce que j’écris dans l’appel et dans tous mes ouvrages.


 


Vous affirmez encore : « Il existe une mauvaise interprétation très commune parmi les gens quant au sens global de la sharî‘a, qui inclut les actes d’adoration, les transactions, la morale et les châtiments. Cela mène certaines personnes, à cause de leur ignorance, à se référer à la sharî‘a comme étant uniquement les punitions et la loi pénale. Cela, en fait, est une vision très limitée qui montre leur manque de compréhension à la fois du fiqh et de la sharî‘a. » En lisant ces lignes, je reste interdit et je finis par me demander si vous avez en fait eu le temps de lire avec attention l’ensemble du texte de l’appel : ces remarques ne peuvent concerner le texte qui dit exactement le contraire.


 


Plus loin, vous dites : « Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où la sharî‘a  n’est presque pas appliquée. Même les quelques États ou gouvernements qui déclarent appliquer et adopter la sharî‘a  n’appliquent pas ni n’exécutent aucun de ces châtiments. » Je ne peux qu’être choqué de cette remarque : les quelques cas de lapidation (connus et moins connus), les châtiments corporels (infligés aux Pakistanais et aux Philippins – entre autres pauvres gens – dans les pétromonarchies) et les injustes exécutions capitales (au nom de l’islam ou non parce que ce n’est pas considéré contre les enseignements islamiques)…, ce ne sont pas des applications qui trahissent le message de l’islam ? Votre formule « presque pas appliquée » justifierait-elle notre silence ?


 


Vous faites référence au débat autour de l’imamat des femmes : cette question n’a rien à voir avec l’appel et je ne vois pas, sauf à comprendre une réaction émotive, le lien que vous faites entre les deux sujets.


 


Vous dites que j’aurais dû diriger mes questions vers les savants. Mais c’est exactement ce que j’ai fait pendant ces cinq dernières années et c’est bien ce que je fais dans cet appel. Vous semblez estimer que je n’ai pas les compétences pour répondre à ces questions. Soit. Mais vous devez accepter mon humble légitimité à poser des questions qui sont les suivantes et qui se trouvent dans l’appel :


 




  1. Quels sont les textes (et quels sonts leurs degrés respectifs d’authenticité reconnue) qui font référence aux châtiments corporels, à la lapidation et à la peine de mort dans le corpus des sources scripturaires islamiques circonscrites à ce que les spécialistes appellent les hudûd ? Quelles sont les marges d’interprétations possibles et sur quels domaines se sont exprimés les points de divergence (al-ikhtilâf) dans l’histoire du droit islamique et jusqu’à l’époque contemporaine ?



  2. Quelles sont les conditions (shurût) stipulées pour chacune des peines par les sources elles-mêmes, le consensus des savants (al-ijmâ‘’) ou par des savants isolés à travers l’histoire du droit et de la jurisprudence islamiques (fiqh) ? Quelles ont été les divergences quant à la stipulation de ces conditions et quels types de « circonstances atténuantes » ont été parfois élaborés par telle ou telle autorité religieuse à travers l’histoire ou dans les différentes écoles juridiques ?



  3. Le contexte sociopolitique (al-wâqi’) a toujours été considéré par les ‘ulamâ’ comme une des conditions de l’application des hudûd, mais son importance est telle que cette question exige un traitement particulier (et la participation aux débats des intellectuels, notamment ceux qui sont spécialisés dans les sciences humaines). Dans quel contexte est-il aujourd’hui possible de penser appliquer les hudûd ? Quelles seraient les conditions requises en matière de système politique et d’application de la législation générale : liberté d’expression, égalité devant la loi, éducation populaire, état de la pauvreté et de l’exclusion sociale, etc. ? Quels sont, dans ce domaine, les points de divergence entre les écoles de droit et les ‘ulamâ’ et sur quoi reposent ces désaccords.


 


À ce jour, à l’exception de deux ou trois commentaires de savants, je ne vois aucune réponse sérieuse aux questions. On disqualifie l’appel en en changeant le sens et en répondant à côté du sujet ou simplement émotionnellement. Mon intention est d’ouvrir un débat… Qui, parmi les savants, est prêt à s’y engager sérieusement sans me renvoyer au fait que mon appel « vient de l’Occident » ou cherche à « détruire l’islam » ?


 


Enfin, vous me proposez d’étudier l’état actuel de la nation musulmane en regard de la sharî‘a et de mettre en évidence les déficiences sur lesquelles nous avons à travailler pour mieux appliquer la sharî‘a ». C’est exactement ce que j’ai fait dans un livre de plus de 500 pages : Islam, le face-à-face des civilisations (1995). J’y propose une étude des sociétés islamiques contemporaines et des dynamiques à l’œuvre. Une des déficiences importantes que j’y ai relevée est la réduction de la sharî‘a à l’application du Code pénal, d’où la nécessité de réformer notre compréhension et de condamner les applications qui trahissent notre Message. C’est cette longue réflexion, depuis dix ans, qui m’amène à formuler le contenu dans le présent appel…


J’espère que nous pourrons poursuivre le débat sur le fond in shâ’a ar-Rahmân. Ce sont des questions sérieuses et essentielles pour qui, comme vous le dites, ne veut pas détruire l’islam.


 


Qu’Allah nous aime et nous protège.


 


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Troisième réponse à la réaction publiée sur Islamonline.net


 


Réponse à Dr Muzzamil Siddiqi


 


Salam alaykum wa rahmatulLahi wa barakatuHu


 


Je voulais vous remercier d’avoir commenté et répondu au texte de l’appel.


 


Je n’ai rien à redire sur les premiers éléments que vous mentionnez dans votre commentaire sur la sharî‘a. Vous rappelez les principes classiques de ce qui fonde la sharî‘a chez les fuqahâ.


 


Dans mon ouvrage Les musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam, je rappelle ces éléments et je définis la sharî‘a comme la Voie de la fidélité dans laquelle s’inscrit l’ensemble de la réflexion légale extraite des sources scripturales de l’islam.


 


Comme vous le mentionnez, le Code pénal n’est qu’une partie de ce qu’est la sharî‘a, dont les objectifs fondamentaux sont la protection de la religion, celle de l’intégrité de la personne, celle de l’intellect, celle des liens de parenté et des biens. Au niveau collectif, l’application de la sharî‘a bien comprise est le respect de la justice, des droits des individus et des peuples. Vous le rappelez, et nous sommes d’accord.


 


Vous rappelez également combien le message global de l’islam est mal appliqué et que l’on applique les hudûd avant le respect des droits. Nous sommes également d’accord.


 


À partir de ce constat, que faire ? Rappeler et répéter que ce n’est pas là une application juste de l’islam en affirmant, et en répétant, que l’application « devrait être plus juste » ? N’est-il pas temps de dire et de faire davantage ?


L’appel au moratoire a, en ce sens, trois vertus :


 




  1. Faire cesser immédiatement les actes injustes qui sont perpétrés au nom de l’islam. Il n’est pas acceptable de dire que ces actes sont marginaux : que ce soit directement au nom de l’islam ou parce qu’on pense que l’islam ne s’oppose pas à ces pratiques, des femmes, des hommes comme des opposants politiques sont châtiés et exécutés dans le monde musulman. Il ne peut être question de le dénoncer uniquement quand les médias en parlent. C’est notre responsabilité de musulmans, au nom de la bonne compréhension et de la bonne application de la sharî‘a, que l’on suspende ces peines et que l’on s’engage dans un vaste débat de fond sur le sens et le contenu de la fidélité au message de l’islam aujourd’hui.



  2. Ouvrir un débat de fond qui ne soit plus une simple réaction à un événement qui se passe dans le monde musulman, comme nous l’avons vu récemment concernant les cas de lapidation au Nigeria.



  3. En osant discuter des hudûd qui concernent des situations limites, nous touchons à un domaine qui révèle la nature de l’attitude intellectuelle commune des musulmans contemporains. Les ‘ulamâ’ et les intellectuels affirment et répètent que « l’islam, ce n’est pas cela… », « l’islam est mal compris… », « le message de l’islam est global… ». Au même moment, nous sommes devenus timides dans nos condamnations de l’instrumentalisation de notre religion et nous minimisons les injustices faites en notre nom.


 


N’est-il pas temps de condamner les injustices, d’appeler à suspendre les applications formalistes de peines qui portent atteintes à la dignité des femmes et des hommes ou qui sont irréversibles ? N’est-il pas temps de proposer un projet de réforme des sociétés musulmanes plus cohérent, plus juste et plus digne de notre Message ?


 


Notre pensée est en panne, et nous croyons prouver la fidélité au message de l’islam en nous accrochant à des slogans qui entretiennent une mentalité musulmane fuyante, réactive et peu créative.


 


Oui, la sharî‘a est une Voie de fidélité globale dans laquelle s’inscrivent des lois et dont les hudûd sont parties intégrantes. Oui, nous constatons de quotidiennes injustices, graves et inacceptables loin des caméras de télévision.


 


Cela fait des années que je parle de ces questions avec des savants et des musulmans ordinaires. Tous sont d’accord pour dire que notre Message est trahi mais, comme il n’y a pas de bruit, tout le monde reste silencieux et les injustices continuent…


 


Au nom de ce constat, je pense qu’il faut faire cesser cela et appeler nos savants à débattre et à nous offrir une vision juste, réaliste et cohérente pour rester fidèles au message universel de l’islam.


 


 

20 تعليقات

  1. Pourquoi ce dénigrement et jalousies !!!
    quand je lis tout ça je me pose des questions…mais pourquoi et même au somet des reflexions intelectuelles entre grandes figures musulmanes il y a toujours matière à gueguerre,,,,
    tout ce dénigrement de ce que l’autre dit, cette rivalité, ce concours de croire que chacun détient la vérité absolue et dés qu’il y a critique l’autre protagoniste se met en position d’attaque et de défense.
    que désolation constatés pour ma part.
    mais je reste un inconditionnel  » TARIQRAMADANIEN »
    Réda

  2. Salam Alaykoum,

    Cette discussion est mal engagée (mauvaise methode – comme d’habitude chez les musulmans). Les differents intervenants n’ont pas compris la contribution de Tariq. Ils manquent de finesse et de précision et sont effrayés par une methode qui si elle était appliquée pourraient révéler les manquements graves des « savants » musulmans vis à vis d’Allah et vis à vis des musulmans. Quelles sont réellement leurs vraies préoccupations? Si ce genre d’appel ne porte pas ses fruits alors il faudra organiser des audits sur les « pays » musulmans et identifier les manquements vis à vis d’Allah. Ne soyez pas surpris de découvrir que l’Europe est plus musulmane que l’Arabie Saoudite sur bien des sujets. Je demande un AUDIT sur l’Egypte par exemple…-:);
    Noter que pendant que les « savants » musulmans nous font perdre notre temps, les autres savants font décoller 500 tonnes sans bruits…
    Salam Alaykoum
    Samir

    • salam alikoum je voulais savoir si le parfum est une chose interdite en islam est si non est ce ke en faire un commerce l’est

  3. Salam Alaykoum,

    Je ne partage bien évidemment pas les critiques peu constructives de certains qui sont parfois mêmes dénigrantes.

    Cependant, n’aurait il pas été plus sage et efficace de réunir les savants musulmans (ou certains), de travailler en profondeur ce dossier ô combien complexe pendant un an ou deux, avant de lancer un Appel médiatique qui met mal à l’aise de facto les savants musulmans…?

    Nous connaissons tous les susceptibilités de certains musulmans pour ce qui nous vient d’Europe…

    C’est une question ouverte et non orientée.

    Wa Allah A’lam

    Mohsin.

    • A’leykoum Salem Mohsin,
      Le frère Tariq à precisé qu’il travaille sur le sujet depuis plusieurs années dèjà.

  4. Salam aleykoum,
    Puisse Allah vous donner la force de perseverer dans votre volonté à faire avancer l’Islam, à « grandir » la Oumma. Ces critiques incessantes, cette façon de détourner vos paroles et remmettre en cause votre intégrité sont votre épreuve et celles de vos proches, bien que cela soit la volonté de Dieu. Les choses finiront par avancer incha Allah que vous soyez ou non encore là pour le voir, mais vous aurez de toute façon apporté votre pierre à l’édifice, c’est certain. Qu’Allah, vous accorde les hauts degrés du Paradis à vous et l’ensemble de votre famille. Courage et merci de nous aider à ouvrir davantage les yeux.
    Katia

  5. As salamou aleykoum wa rahmatu ALLAHI wa barakatuhu.

    Cher frère,
    Merci pour ces eclaircissements, qu’ALLAH (swt) nous protèges, nous guides, nous aimes, et nous fasse comprendre réellement le message comme il se doit d’être compris. Amine.

  6. Très cher frère Tariq,

    Je pense que tous les croyants avertis et sincères ont apprécié le résultat du lancement de votre appel:

    ISTIDRAAJE (Amener graduellement) (avec l’aide de Dieu) Oûlouû ‘l’amri parmi les musulmans( les savants en particulier).

    Ils ne peuvent désormais plus se dérober de leurs responsabilités.

    J’espère qu’un dialogue sain , constructif et non passinné est en train de s’instaurer pour le plus grand bien de tous.

  7. Salamu Allahi Aleykoum

    Une traduction en anglais et en arabe de vos réponses est nécessaire pour permettre aux internautes d’islamoline et aux arabophones dans les pays musulmans de suivre le débat.

    Par ailleurs, frère Tariq, je crois sincèrement que la question des hudud, de votre appel et des réactions qu’il suscite, mérite la redaction d’un livre de votre part… Cela vous permettra d’expliquer plus en détail votre position et votre lecture des Textes concernant les hudud.

    Que Dieu guide les fils et les filles de l’islam à ce qui le satisfait !

    Ameen.

    Aziz

  8. salam aleikom
    Je ne peux m’empêcher d’etablir un parrallèle entre les occidentaux et ces savants qui critiquent mr ramadan.
    Le procédé est toujours le même: pour ne pas répondre sur le fond, on le discrédite par des procès d’intention, des accusations infondées ou des mises en cause personnelles.
    Ainsi, il aurait mieux fait de consulter le savant « untel » ou laisser le conseil « machin » faire cet appel, individus évidemment plus compétents que lui (sous entendu mais qui est tu toi pour poser des questions d’une telle importance?..)
    ou alors on suggère qu’il souhaite nuire à l’islam pour se mettre en valeur ou faire parler de lui.
    Exactement le pendant des critiques farfelues de Mr Sfeir et Mme Fourrest dans le monde, ou encore celle du journaliste l’accusant de vouloir se faire une place sous le soleil de l’islam de france.
    Je suis totalement d’accord avec votre appel et l’indigence des critiques me conforte dans ce choix.
    L’injustice des hûhud m’a été confirmée en arabie saoudite même par un chauffeur de taxi saoudien pendant une omra.
    Il m’a certifié que l’on pouvait commuer ces peines moyennant finances ou intervention providentiel d’un homme de pouvoir, ce qui prouve comme l’a souligné le frère tareq qu’elles ne s’appliquent en réalité qu’aux faibles et aux pauvres, déni de justice caractérisé.

    Puisse dieu vous donner la force de résister et maintenir le combat pour la vérité, vous récompenser à hauteur de vos efforts et aider tous les hommes sincères.
    Salam.

  9. Salam,

    J’espere que cette interpellation portera ses fruits et que le debat de fond auquel il convie redynamisera la pensee musulmane sur le plan du rapport aux Textes, aux savants et a la question sociale.

    Je crois que les savants se doivent d’etre respectes comme tout un chacun, mais peut-etre que le rapport qu’ils entretiennent avec les musulmans lamdas doit etre moins « de haut », moins hierarchise et plus emprunt de simplicite. Allah a’lam.

    • moussa a demnder a allah q est ce que cest la veriter allah lui a repondue enleve le mansonge qui est dans ton coeur il ne serait pas mieux d accepter la veriter

  10. Cher Monsieur,
    Les compagnons du Prophète ( Salla Allaho alayhi wa sallam) ,n’avaient pas un précédent islamique mais pratiquaient un effort intellectuel individuel ou collectif pour résoudre leurs problèmes, bien entendu à la lumière des enseignements de la religion. Personne ne les accuser, ils s’accordaient la bonne intention. Certains de nos « leaders » religieux se précipitent pour défendre l’Islam et pour lyncher tout esprit éveillé soucieux de dépoussiérer nos pratiques…Vous êtes bien élevé Monsieur et vous avez bien fait de répondre publiquement. Je n’admettais pas que l’on vous traite d’incompétent! Celui qui habite une demeure en verre ne doit pas jeter des cailloux sur les gens. Et les gens, même les savants doivent restés mesurés dans leurs propos. Allah (soubhanahou wa taala) n’a-t-Il pas demandé à Son Messager : »Abassa wa tawalla an jaaho alaama, wa ma youdrika laallahou yazzaka… » La situation de notre communauté en Europe est dramatique (famille, enseignement, politique,…) et des gens comme vous payent le prix de leur engagement. Notre drame est de renier l’effort de nos frères et soeurs, nous sommes des « haggara », on ne valorise pas nos enfants, on sacralise quelques personnes et les millions d’autres mêmes cultivées et très compétentes doivent écraser…Résultat de cette « hogra »:il n’ya pas un seul domaine où l’on s’illustre sauf peut-être la bêtise…wa astaghfirou Allah Al Adhim.

  11. Salaam alaykom wa rahmato llahi wa barakatoh
    Dans un monde où la vie n’a plus de prix, où les hommes sont, pour beaucoup, devenus lâches devant leurs responsabilités, ils en restent quelques uns qui bravent les montagnes de paresses intellectuelles et spirituelles qui les entourents….. ils en restent fort heureusement qui ne fléchissent pas d’un iota devant les BHL (Blasphèmes et Hypocrisies Littéraires…), qui n’oublient jamais l’essentiel de ce bas monde tombé si bas: lutter pour l’Etre de Paix dans la paix; et si quelques abominables petits humains, malotrus et avachis dans leurs conforts s’essayent à quelques guerroiement à leur égard, ils ne feront qu’usurper plus encore leur coeur corrompu par l’argent et le scintillement des Palais…. Il y a bien des hommes et des femmes, qui sont Hommes et Femmes de Dieu; comme il y a des hommes et des femmes sans volonté pour Dieu, mais qui sont oh combien plus justes et plus dignes que ces larbins !

    Dans un monde qui passe aussi vite , et où l’on entend tout et son contraire , personne n’a le droit de lancer le discrédit sur une personne de foi, qui s’attache à la Lettre et à la vie qu’Elle désigne; car ces pauvres hommes qui s’attachent à la Lettre en dépit du reste, laissent perdre, à la foi, le sens de la Lettre et la vie.

    Que Dieu précipite le changement par la paix et le salut au travers d’ hommes et de femmes au coeur rayonnant !

    Très cher frère et professeur Tariq Ramadan, que Dieu vous bénisse et vous apporte tous les soutiens valides.

  12. Cher Mr Ramadan, je me sens très proche de vos prises de position pour la suspension des peines injustes dont sont victimes les plus vulnérables des musulmans.

    J’avoue être surpris par les réactions passionnelles de certains Ulamas… Peut-être un peu plus d’humilité et d’esprit critique ne feraient pas de mal, au lieu de vous envoyer à la figure « Vous n’avez pas les compétences requises, gnia gnia gnia »

  13. Assalamou aleyka akhi Tariq,
    Merci pour toute ces réflexions, je vous écris de l’Afrique meurtrie sur plusieurs plans : la famine, la pauvreté, le désert, les maladies, la corruption…la liste est longue.Je vous connais depuis 10 ans qu’on se voit dans cette Afrique et vous ne cessez de dénoncer cette injustice ajoutée à la liste : l’application aveugle de certains textes de l’islam sur ces populations déjà meurtrie qui ne demande qu’à se nourrir et vivre dignement.Où sont nos « savants » qui se prononcent sur cette situation, j’en connais pas un,de Vladivostock au Cap, du Japon en Calofornie, aucun savant dans ce monde ne s’est préoccupé de la situation en Afrique(sida,famine, guerre, épidémies…).Aucun savant ne s’est prononcé sur le cas de notre soeur au Nigéria qui a fait trop de bruits du côté des médias occidentaux, où étaient nos savants? C’est peut être en Occident que votre discours est nouveau mais in Subsaharian Africa, ce n’est pas nouveau.
    Il y a tellement de choses à dire sur l’attitude de certains savants en ce moment, le silence bruyant sur la situation du monde!
    D’abord, il faut dire que votre intention est capitale dans cet appel, le reste Seul Allah jugera de ce que les autres en diront.Mais il faudrait prendre en compte la ppsychologie globale de nos savants, ce sont des savants certes mais ils sont des êtres humains avant tout, donc ils ne sont que ce que les autres décident qu’ils soient dans la société humaine.Je vous connais, vous avez une méthode pédagogique trés bonne et il fallait en user dans ce appel.Ma critique sur votre méthode, prenez là comme un conseil akhi, sachant que rien n’est parfait.Certains savants ont une folie de grandeur d’accepter que des réflexions aussi profondes puissent venir de quelqu’un de « petit ».Ok, acceptez d’être « peptit » comme ils le souhaitent à leur yeux mais comme ils se croient « grands », alors ils doivent répondre à vos questions au lieu de vous désavouer sans cesse.C’est ça la vraie question de fond!
    Qu’Allah vous assiste et vous éclaire. Continez à adopter cet enseignement du vieux sage Conficius qui disait que le plus important dns la vie c’est de trouver sa voie. Et vous l’avez trouvée votre voie, c’est la vraie. Qu’Allah nous guide tous vers la Vraie voie.Ne vous inquiéter jamais, vous n’êtes pas seul, même si vous traversez des moments difficiles, ce sont des épreuves, Allah vous aime. Dans tous les continents, des gens sont avec vous.Et méditez ce verset : « ….wa ‘aqibatu lilmouttaqiin ».Seul Allah sait.
    PS :pour la rédaction : if I can be useful for translations, I am ready to join and help according to my competences.Your Brother Kolo.

    • salam aleicoum excusé moi je cherche a vous faire parvenir un recit qui
      dans chaque théme abordé n’a pas sa place et vous s’aurez peut être par la suite les raisons incha’Allah
      mais qui forcé de constater doit vous être parvenu faite s’en ce que vous voulez chacun est responsable de ce qu’il fais votre site n’a pas encore abordé l’unité dans l’islam est pour cela est avant tous dire la vérité et dénoncé le mensonge je manque de courage et de force alors je passe par ce site et d’autre pour incha’ALLAH sans aucune contribution ni de la votre ni de la mienne amener les gens a la réflexion si vous me permettez incha’ALLAH en ravivera certain et vous fera et je le souhaite revenir vers l’avant
      une servante de la fille du prophète mohamed s.a.w.s fatouma zahra a.s a raconté ce qu’elle avais était touché par les yeux ce que encore aujourd’hui personne n’a compris du message du prophète mohamed s.a.w.s << la peine est comme une blessure. elle arrive inopinément mais Dieu seul connaît le moment de , sa cicatrisation et de sa guérison. attiser une plaie, enfoncer un couteau dans la plaie et infliger plaie sur plaie, c'est une autre histoire. une histoire qui ne peut ni être relatée , ni cachée. c'est l'histoire du feu qui brûle, qui fait des cendre mais n'a pas de fumée ou qui ne doit pas en avoir ...... la mort du prophète s.a.w.s n,'était pas uniquement la mort d'un père pour toi fatouma .elle n'était même pas la mort d'un prophète. c'était la mort d'un message. ce n'était pas la mort d'une bougie .c'était la mort de la lumière. celui qui a dit : " le livre de Dieu nous suffit" . ne connaissait pas le livre de Dieu , et ne savait pas , en ne soutenant qu'un des deux piliers que le prophète a laissé, à savoir le coran et les descendants du prophète, on pourrait renverser la création. il ne comprenait pas qu'avec une aile, on ne peut pas voler, que même une seule aile est un embarras; elle ne permet pas à une créature de se mouvoir même lentement. non seulement lui, mais les autres aussi , ne comprirent pas le livre sans iman n'est pas un livre , c'est papier et de l'écriture sans âme et sans esprit. il ne comprirent pas que la qibla sans imam , n'est pas la qibla , la kaa'aba sans imam n'est qu'une pierre et terre et le coran sans imam est une maison sans propriétaire. celui qui se rend comme invité dans une maison sans propriètaire , retournera sans doute affamé à moins qu'il ne pense a un pillage , une usurpation ,ou qu'il soit un enfant , un idiot ou un fou .Dieu t'avait fait la grâce y a ali des dons qu'avait sollicités le prophète , excepté le don de la prophètie et d'être imam une fois devant père tu parlas avec tant de connaissance des cieux de l'empyrée du passéé et du futur qu'il courut stupéfait chez le prophète pour demander des explications....>> as salam aleicoum

  14. salamou alaykoum

    cher frère,tu as vraiment raison d’interpeller les savants à se mettre au tour d’une table et débatre au sujet des hududs mais pas seulement. En effet, je pense que beaucoup d’autres débats sur d’autres sujets devraient être abordés par nos savants. Mais maintenant,la question est de savoir si nos savants comtaimporains ont assez de courage pour rappeler le plus fidélement possible le message de l’islam quit à froisser leurs gouvernements respectives. Malheuresement, je ne le pense pas, tant qu’ils auront de près ou de loin, une relation direct ou indirect avec les gouvernements à majorité dictatoriaux, aucune vérité ne sortira de leurs bouches.

    Wa allahou a3lam

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