Le mufti d’Egypte vient de commenter l’ Appel au moratoire de façon approfondie et particulièrement intéressante. Pour l’essentiel, le lecteur pourra s’apercevoir que le Shaykh Alî Jum’a, unanimement respecté pour son savoir et son indépendance (intellectuelle et politique) abonde dans le sens de l’esprit et des conclusions de l’Appel. Le débat exigera du temps et l’implication de chacun à divers niveaux. Voici la réponse à son article dont on trouvera la traduction en français à la suite.
Réponse au mufti d’Egypte, le shaykh Dr. Alî Jum’a
Très respecté Dr. Alî Jum’a,
Fadilat- ash-shaykh, ustâzî al-‘azîz
Salam ‘alaykum wa rahmatulLahi wa barakatuHu
J’aimerais commencer cette lettre en vous témoignant, ici et publiquement, mon immense respect pour ce que vous êtes autant que pour votre savoir. Il y a bien des années, avant de devenir le mufti d’Egypte, vous m’avez reçu chez vous au Caire, en privé, deux à trois fois par semaine, très tôt après la prière du fajr, pendant près d’une année pour étudier le droit et la jurisprudence islamiques (fiqh). Vous avez été mon professeur, plein d’attention et d’exigences, et aujourd’hui je ne peux que saluer davantage encore le soin que vous avez pris à répondre de façon précise, argumentée et profonde à l’Appel pour un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman.
Votre commentaire soulève des points fondamentaux en ce qui concerne la compréhension de ce qu’est la sharî’a, ses conditions d’application, l’époque contemporaine et l’esprit universel et profond du message islamique. J’aimerais d’abord m’arrêter sur ces quatre aspects avant de discuter votre point 7 et le dernier paragraphe de votre texte sur l’opportunité et la priorité ou non d’un tel appel.
La dimension globale de la sharî’a
Vous donnez de la sharî’a une définition large et vous rappelez que celle-ci englobe les domaines de la foi, la relation au Créateur, la qualification morale des actes humains et la conviction d’une vie après la vie comme du jugement dernier. Vous rappelez que, de façon encore plus vaste, celle-ci offre une vision, des orientations et des voies en ce qui concerne l’éthique appliquée, l’éducation et tout ce qui a trait, dans les faits, à l’interaction entre les textes (le Coran et la tradition prophétique) et le réel.
Ce rappel est impératif et salutaire : non seulement il revient à la tradition classique mais il remet à sa place le débat sur le code pénal (hudûd) qui doit s’intégrer dans une vision plus globale de la compréhension de la fidélité au message islamique. J’abonde totalement dans votre sens : je n’ai de cesse, dans mes ouvrages et articles, de définir la « sharî’a » comme « la voie de la fidélité au message » qui exige une vision cohérente et globale.
Les textes, la foi et les conditions
En parlant des hudûd proprement dits vous relevez que la discussion comprend deux aspects. Le premier relève de la foi et de la conviction : il s’agit, pour le musulman, de savoir et de reconnaître qu’il existe des textes révélés et que les châtiments prévus concernent des actes considérés comme répréhensibles par l’islam. Dans l’ordre de la foi au message, vous relevez que les musulmans ne peuvent considérer que « ce système de sanctions est injuste ou violent en soi ».
Le second aspect que vous mentionnez prolonge et précise cette première affirmation. Vous relevez que « le système légal islamique a prévu des conditions pour l’application de ces hudûd, de même qu’il a prévu des états et des situations afin de les suspendre (ta’lîqiha) ou de les stopper (iqâfiha) ». Vous terminez en affirmant avec force : «Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, ou que ces situations et ces états ne sont pas établis, toute application de ces hudûd en l’absence de ces derniers est considérée comme une transgression de la sharî’a. »
Les deux aspects que vous relevez sont exactement ceux que j’ai voulu mettre en avant dans l’appel. Pour les musulmans, il y a une Révélation et des textes dont il n’est pas question de discuter l’authenticité mais il existe des conditions et des exigences dont on ne peut pas nier l’existence sous peine, comme vous le dites, de transgresser le message islamique lui-même (au nom d’une application littéraliste et aveugle ne tenant pas compte des contextes sociaux, culturels et politiques). Dans l’interaction du caractère explicite des textes et de la complexité des situations sociales, vous rappelez la parole célèbre du Prophète (PBSL) : « Evitez [l’application] des hudûd en situation de doutes [en vous appuyant sur les doutes] »
L’histoire et notre époque
En parlant de la situation de l’Egypte – pendant les mille dernières années – et en vous appuyant sur l’avis des savants au cours de l’histoire de la civilisation islamique, vous indiquez que l’absence des conditions requises (ash-shurût), la nécessité (ad-darûra), les doutes (ash-shubuhât) et l’intérêt public (al-maslaha) ont toujours été invoqués pour suspendre des pratiques ou établir des dérogations quant à la littéralité de l’application des règles. C’est une pratique classique chez les fuqahâ (les savants du droit et de la jurisprudence) et il existe une règle générale dans les fondements du droit musulman (usûl al-fiqh) qui stipule « Les nécessités impératives rendent permises les interdictions » (la règle est d’ailleurs universellement reconnue au nom du principe « Nécessité fait loi »).
À la formulation des savants de la science des « fondements du fiqh » (usûliyyîn) qui, comme al-Râzî dans al-Mahsûl, ont parlé d’« abrogation rationnelle », vous préférez l’expression plus appropriée de « la conséquence de l’absence de la condition dans [l’application] du jugement » stipulant qu’il n’est pas permis à la raison d’abroger les règles établies et définitives mais qu’il est possible à la rationalité humaine de ne pas appliquer une loi ou une règle si les conditions de son application sont absentes.
C’est très exactement la position que je défends dans l’appel. Vous avez repris l’exemple de ‘Umar Ibn al Khattâb auquel je me suis référé et vous avez appuyé cette position par d’autres exemples dans d’autres domaines et je ne peux que relever la cohérence du propos et de ses conclusions. L’appel convoque la même méthodologie et parvient à la même conclusion. De fait, il faut certes connaître les textes et leurs impératives exigences mais la fidélité au message ne saurait être atteinte sans que le croyant, comme le rappelle le hadîth authentique d’Ibn Hibbân que vous citez, soit « conscient de ses affaires et connaisseur de son temps » et qu’il sache que les situations changent en fonction de l’espace et du temps.
L’esprit du message islamique
Dans plusieurs passages de votre texte, vous rappelez le sens du message de l’islam, son esprit et ses finalités. Vous insistez sur le fait que les hudûd ont été établis non pas comme des instruments de vengeance mais comme des moyens de préventions. Quiconque, dites-vous, médite sur les textes comprend « que le système légal islamique s’intéresse davantage au pardon, à la clémence et à couvrir les fautes qu’à l’application des peines et des châtiments. »
Vous rappelez divers exemples à travers l’histoire à commencer par ceux, tellement nombreux, du Prophète (PBSL) avec Mâ’iz ou des Compagnons qui, comme le rappelle Ibn Shayba, cherchaient en toutes circonstances à éviter d’avoir à appliquer les hudûd.
Cet enseignement fondamental de la bonté, du pardon et du respect des secrets de la vie privée (la tradition juridique de l’islam rejette les pratiques de surveillance, d’enquête qui consisterait à « fouiner » dans la vie des gens pour pouvoir appliquer une peine) exige un travail en amont dans les sociétés islamiques. Il faut y établir l’éducation, un cadre social juste et sain qui respectent la dignité des êtres humains et leur offrent les moyens de se prendre en charge et de pouvoir agir en fonction d’une éthique qu’ils assument et qu’ils comprennent et non pas qui s’exercent par la seule imposition et la répression. L’exemple de Umar ibn Abdul-Aziz est édifiant : il n’a eu de cesse de chercher à éradiquer la pauvreté dans les territoires dépendant de son autorité (et il y est parvenu) et c’est ce même homme qui affirme: « Il vaut mieux me tromper mille fois dans le pardon que de me tromper dans l’application d’une sanction. »
Vos remarques vont encore une fois directement dans le sens de ma réflexion et de mes propositions. C’est bien, au fond, de cela qu’il s’agit. Je constate que l’ensemble des points que vous avez relevés abondent dans le sens de la réflexion de l’appel et que, en l’absence des conditions requises, vous affirmez qu’il est légitime – comme cela a d’ailleurs toujours été le cas dans l’histoire du droit musulman – de suspendre l’application des prescriptions.
Dans votre « point 7 » vous établissez une sorte d’état des lieux des différents pays majoritairement islamiques (quant à l’application des hudûd) et vous parvenez à la conclusion que cette application ne concerne qu’une minorité de cas dont, principalement, l’Arabie Saoudite, pays vis-à-vis duquel, dites-vous, « il n’existe pas de revendications ou de tendances influentes appelant à l’annulation de cette application, son arrêt ou sa suspension » si ce n’est « les appels de certains opposants au pouvoir politique qui demandent un resserrement des procédures et qui qualifient le régime actuel d’injuste et de transgresseur des droits de l’homme. »
A la lecture de votre analyse, j’aimerais faire deux remarques de fond:
Il est vrai que si l’on s’arrête à l’application stricte des hudûd dans le monde musulman, celle-ci semble ne concerner qu’une petite minorité de pays. Sur le plan de la fidélité au message, je ne pense pas que le nombre soit un argument : à petite ou à grande échelle, la conscience musulmane doit refuser et condamner toute trahison du message de justice de l’islam.
Il demeure, néanmoins, que la perception qu’il s’agit là de « pratiques marginales » comme le disent souvent les musulmans, n’est pas confirmée par les faits si l’on considère tant l’application stricte des hudûd que les conséquences directes des avis contradictoires donnés par les savants sur la question. Si la pratique de la lapidation est effectivement marginale, il n’en est pas de même des châtiments corporels : ceux-ci se pratiquent dans de nombreux pays musulmans et si, parfois, ils ne sont pas appliqués en tant que « hudûd », le silence ou la non clarté des avis des ulamâ sur la question de leur application à l’époque contemporaine permet à des autorités locales ou nationales de s’en prendre à l’intégrité physique des personnes ou des prisonniers puisque l’univers de référence de l’islam accepte l’idée des « châtiments corporels ».
Ce glissement dangereux est une évidence quand on traite de la peine de mort. Celle-ci est mentionnée et appliquée dans la plupart des sociétés majoritairement islamiques. Or dans ces dernières, les systèmes légaux et judiciaires respectent peu ou pas du tout les droits des accusés (criminels ou opposants politiques). Les exécutions ne sont certes pas toujours établies au nom des « hudûd » mais elles rencontrent peu de résistance de la part des musulmans parce que ceux-ci pensent que « la peine de mort » est une prescription islamique et que s’y opposer c’est s’opposer à un principe islamique établi : nous faisons face à une sorte de blocage psychologique qui empêche la dénonciation au nom de la justice élémentaire. Or si, comme il a été relevé plus haut, l’absence des conditions quant à l’application d’une peine est à considérer « comme une transgression de la sharî’a », il faut convenir que ce principe s’applique pour la peine de mort dans les pays musulmans que ces peines soient établies, directement ou indirectement, au nom de l’islam. La peine de mort est aujourd’hui appliquée dans plus de cinquante pays parmi les cinquante six pays à majorité musulmane : l’injustice caractérisée, les systèmes judiciaires corrompus, l’absence de défense digne de ce nom, les témoignages douteux sont plus la règle que l’exception et il serait bon que les savants s’expriment sur cette question dans le prolongement du débat sur les hudûd.
J’ajoute que la position des musulmans dans des sociétés non majoritairement musulmanes devrait être la même. Aux Etats-Unis, où un Noir à six ou sept fois plus de « chances » d’être exécuté qu’un Blanc, l’opposition à la peine de mort me paraît être la seule position fidèle au message islamique.
La conscience musulmane contemporaine sait que ce qui se passe aujourd’hui en Arabie Saoudite est une fidélité de surface au message de l’islam. Pour des raisons politiques, économiques et financières les critiques, de la part des musulmans comme de l’Occident, sont timides, crispées ou absentes. Nous savons tous pourtant qu’il ne fait pas bon être un travailleur pakistanais ou philippin dans les pétromonarchies. Il ne faut pas laisser ce type de critique aux seuls opposants politiques aux régimes en place, il faut aussi que nous puissions dénoncer – et en ce sens les musulmans qui vivent dans des pays où la liberté d’expression est assurée ont une responsabilité majeure – les injustices qui sont perpétrées au nom de l’islam au centre même du monde musulman.
Il ne s’agit pas de diaboliser un Etat ou un gouvernement mais d’établir une critique constructive qui permette de faire évoluer les choses et de réformer les sociétés vers plus de justice. C’est une responsabilité individuelle et collective et nous devons exercer ce devoir de justice et de vigilance partout, en toute circonstance et sans opérer de sélections dues à des intérêts géostratégiques ou économiques. Ainsi, à la fin de ce mois d’avril, une femme a été lapidée en Afghanistan et les médias n’en ont presque pas rendu compte : le rendre public voulait dire que l’opération américaine dans la région n’avait rien changé… et un silence intéressé a disqualifié la nécessaire dénonciation, devenue politiquement incorrecte, d’une exécution…
On m’a souvent demandé « Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce sujet marginal et secondaire ? » J’aimerais conclure cette lettre en répondant directement à ces questions puisque vous y faites référence implicitement dans votre dernier paragraphe.
Cela fait des années que je parle des hudûd et de la nécessité de réformes dans notre compréhension et dans leurs applications. Depuis cinq ans, j’ai fait appel à la notion de « moratoire » pour exposer ma position vis-à-vis de la peine de mort d’abord, puis de la lapidation et des châtiments corporels ensuite. J’en ai discuté avec de nombreux ulamâ et intellectuels qui souvent ont été interpellés et intéressés par la démarche mais les débats s’arrêtaient très vite après l’expression de bonnes intentions, aucune initiative ne suivait. Quel est donc le bon moment pour aborder de telles questions ? Le monde musulman est dans un tel état, et l’actualité nous apporte chaque jour tant de nouveaux problèmes que, somme toute, on peut considérer que ce n’est jamais le bon moment… d’aucuns y sont même allés de leur analyses « stratégiques » en affirmant que ce n’était pas un hasard que cela advienne après la controverse autour de Amina Wadûd. Ces considérations sont creuses et nous font éviter le cœur de la question.
Nous assistons tous les jours à des actions qui sont faites au nom de l’islam et qui trahissent son véritable message. Les savants du monde musulman et d’Occident se sont prononcés contre le terrorisme et l’extrémisme. Ce sont des points positifs qui permettent aux musulmans, comme aux non musulmans, de comprendre ce que l’islam n’est pas et ce à quoi il ne peut pas être assimilé.
De l’intérieur de la pensée musulmane, il faut que nous allions plus loin. Il faut que nous pensions une réforme profonde qui nous permette de dire ce que l’islam est et d’établir un projet quant à ce que les musulmans doivent faire et transformer dans leurs sociétés étape par étape. Nous avons besoin d’une vision et d’un engagement responsable de chaque individualité, femme et homme.
Entrer dans ce débat par la fenêtre des hudûd est à la fois révélateur, fondamental et prioritaire. Révélateur, parce que cela nous permet de déceler tout de suite où se situent les blocages à l’intérieur du monde musulman. La crise de ce dernier est très exactement visible dans l’écart abyssal qui existe entre l’amplitude, la profondeur et la sagesse de vos propos, comme mufti, et la pensée formaliste et/ou crispée que l’on trouve chez une grande partie des ulamâ et des leaders musulmans : on ne peut pas ne pas regarder la situation en face (les réponses à cet appel en sont d’ailleurs une preuve éclatante). Dans notre époque troublée et qui, comme vous l’avez rappelé, à été qualifiée d’époque « du doute », « de la nécessité », « de l’ignorance » ou encore « de l’épreuve », les réactions sont tout à fait contradictoires : d’aucuns appellent à la justice et à la clémence au nom du message globale et d’autres se crispent sur les aspects les plus formalistes pour se protéger de « la perdition » même si cela doit entraîner des injustices « marginales ou collatérales ». C’est pour cette raison que le débat et la discussion sont fondamentales. La réponse formaliste, que l’on voit partout croître dans le monde musulman et en Occident avec l’émergence des courants que l’on nomme « salafî » se nourrit autant de « la crainte de se perdre » dans les vicissitudes de l’époque contemporaine que d’une attitude de déresponsabilisation de la pensée musulmane contemporaine. Il n’y aurait qu’à appliquer et imposer les formes, les cadres et les structures de l’islam, dont les hudûd, pour réformer nos sociétés et répondre aux problèmes sociaux, politiques et économiques des sociétés. Cette pensée est dangereuse mais dans l’absence de réponses claires sur les fondamentaux du message de l’islam et de sa fidélité, nous participons au trouble et à la déresponsabilisation des musulmans. La question des hudûd est en ce sens prioritaire (elle l’est d’ailleurs déjà par le fait qu’il s’agit aujourd’hui des vies humaine à sauver quel qu’en soit le nombre…) en ce qu’elle impose que nous exposions de façon claire notre compréhension de l’islam, le sens que nous donnons à la fidélité au message à l’époque contemporaine et ce qui est exigé de chacun au niveau de son éthique personnelle et de son engagement dans la collectivité. Il existe encore d’autres raisons internes tout autant qu’externes au monde musulman qui rendent ce débat prioritaire mais que nous n’avons pas la place d’expliciter ici et qui ont trait à la fois à la question strictement religieuse mais aussi à des considérations politiques et géostratégiques de la première importance lorsque l’on analyse les enjeux de la scène internationale. Il reste que ce débat est fondamental, en soi et par ce qu’il nous impose d’étudier si nous voulons parvenir à des solutions concrètes.
Votre texte est une importante contribution au débat et je vous en remercie respectueusement. Celles et ceux qui liront votre texte comprendront, par ce que vous dites (et les conclusions que vous tirez de l’histoire du droit islamique) qu’au-delà de la question des seuls hudûd, c’est le cœur de l’islam et de son message universel que vous présentez.
Je demeure persuadé qu’une interpellation et une critique venant de l’intérieur et ancrées dans la confiance en soi et en l’universalité du message nous renforcent et nous fortifient… sauf à verser dans la tentation d’y voir « le complot » de l’autre, de l’Occident, et de prouver, en refusant le débat intracommunautaire, la profondeur des peurs et des doutes qui habitent certains de nos coreligionnaires et que cachent mal les slogans répétés, trompeurs et au fond bien mal assumés. L’appel au moratoire est né exactement de cet espoir : que les ulamâ, les intellectuels et les musulmans du monde s’engagent, en conscience, à réconcilier leur société et leur vie quotidienne avec la profondeur, la mansuétude, l’exigence intellectuelle et l’amour des Hommes et de la Création qui constituent l’essence de l’islam et l’exemple de son Messager (PBSL)..
Wa Allahu a’lam wa a’lâ wa ahkam.
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Parue en arabe sur Islamonline.net le 29 avril 2005
Réponse du muftî d’Égypte, Dr. Alî Jum’a,
à l’appel du Dr. Tariq Ramadan
La question de l’application de la sharî’a doit être comprise de manière plus globale que sa restriction à la seule application des hudûd punitives à l’endroit des crimes majeurs tel que cela est répandu dans le discours contemporain, que ce soit chez les musulmans ou non. En effet, l’application de la sharî’a recouvre plusieurs aspects et contient plus d’un niveau à prendre en considération. Il n’est pas juste d’affirmer que la sharî’a n’est pas appliquée dans un quelconque environnement par le seul fait que certaines des prescriptions n’y sont pas appliquées dans le quotidien puisque ces écarts ont été perpétués, à des degrés divers, tout au long de l’histoire islamique et dans tous les pays musulmans. Aucun savant musulman n’en tire pour autant la conclusion que ces pays sont sortis du giron de l’islam ou qu’ils n’appliquent pas la sharî’a. Il n’est d’ailleurs pas exagéré de prétendre que l’expression « application de la sharî’a » est une expression contemporaine.
Des réalités qu’il est impératif de connaître
La sharî’a comprend tout ce qui est relatif à la foi et à la vision globale selon laquelle cet univers est produit par un Créateur, que l’être humain est tenu d’appliquer des prescriptions légales qui qualifient ses actions et que cette responsabilité fut établie par la Révélation que Dieu a transmise au travers de Ses messagers et de Ses livres. De même qu’elle (la sharî’a) comprend un jour du jugement en vue de la rétribution ou du châtiment, un droit et une jurisprudence (fiqh) qui régulent les comportements individuels, collectifs et sociaux, ainsi qu’un système éthique, des orientations pour l’éducation, des méthodologies de réflexion et d’appréhension de la révélation coranique et de la tradition prophétique comme du réel que celui-ci se modifie, se transforme ou se complexifie.
La question des hudûd comprend deux dimensions : le premier aspect est la conviction que ce système de châtiments est justifié par son efficacité coercitive contre des crimes dont sont confirmés le caractère ignominieux, l’influence néfaste sur la société des hommes et l’intime refus de leur exposition. Cela s’établit, de plus, sur la conviction que ce système de sanction n’est ni injuste ni violent en soi. Le second aspect tient au fait que la loi islamique a prévu des conditions pour l’application de ces hudûd, de même qu’elle a prévu des situations et des états afin de les surseoir ou de les suspendre. Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, ou que ces situations et ces états ne sont pas établis, toute application de ces hudûd, en l’absence de ces derniers, est considérée comme une transgression de la sharî’a.
Qui se penche profondément sur les textes juridiques réalise que la sharî’a n’a pas fait des hudûd l’instrument d’une vengeance, mais le moyen de la prévention du crime avant que celui-ci advienne de même qu’il perçoit que le système légal islamique s’intéresse davantage au pardon, à la clémence et à couvrir les fautes qu’à l’application des peines et des châtiments. Les textes sont nombreux en ce sens et ne se contredisent pas.
Pendant plus de mille ans, aucune application des hudûd n’a eu lieu dans un pays comme l’Égypte. La raison en est que les conditions légales prévues par la sharî’a n’ont pas été réunies, celle-ci ayant stipulé des moyens précis quant à la présentation des preuves ainsi que la possibilité de revenir sur la décision. Le tout étant compris dans la parole du Prophète (que la paix soit sur lui) : « Évitez (l’application) des hudûd en situation de doute [vous appuyant sur les doutes] » de même que la parole de Umar ibn Abdul-Azîz : « Il vaut mieux me tromper mille fois dans le pardon que de me tromper dans l’application d’une sanction. »
Il se peut que l’époque soit décrite comme une époque qui fasse que l’exception soit appliquée de manière générale, alors que par sa nature même d’exception elle ne devrait être appliquée que de façon restrictive. C’est pour cette raison que l’époque fut décrite comme une époque de nécessité (darûrah), de doute (shubha), d’épreuve et de sédition (fitna) et d’ignorance (jahâla), ce qui ne peut qu’affecter la décision juridique. Ainsi, la situation de nécessité (darûrah) permet l’interdit (mahdhûr), même s’il se généralise ou se perpétue. C’est pourquoi on a permis l’inhumation dans les bassins surélevés (fisâqî) malgré leur interdiction dans la sharî’a. Le doute (shubha) autorise la suspension de la sanction tel que Umar ibn Al-Khattâb l’a pratiqué dans l’année de sécheresse et de famine : le doute s’y était généralisé au point que la condition pour l’application du jugement était absente. Il en fut de même de l’imam Ja’far As-Sâdiq, d’Al-Karkhî parmi les hanbalites et d’autres qui ont invalidé l’interdiction de regarder les femmes peu vêtues dans les régions correspondant alors à l’Ouzbékistan et l’Afghanistan actuels (mâ warâ’ al-nahr) parce qu’elles ne portaient pas le foulard et qu’il était difficile, voire impossible, de baisser le regard. Par ailleurs, l’imam Al-Jûwaynî décrit dans son Al-Ghayyâth la situation de l’époque de l’ignorance de manière très détaillée lorsque manquera le juriste assidu (mujtahid), puis le savant de la sharî’a, puis les sources de celle-ci : que feront donc les gens de cette époque?
Afin de parvenir à l’application du jugement légal, à ce que Dieu en a voulu et à Son obéissance ainsi qu’à celle de Son messager, il nous est impératif d’appréhender la réalité (al-wâqi’). Dans la tradition (hadîth) d’Ibn Hibbân cité dans son recueil de traditions authentiques relatant l’exhortation de David, il est dit que « le croyant doit être conscient de ses affaires et connaisseur de son temps. » Dès lors, les juristes ont déclaré que les décisions juridiques changent avec les époques si celles-ci sont fondées sur les coutumes (voir l’article 90 de la revue des décisions judiciaires). C’est en ce sens que l’école juridique hanafite a permis dans le domaine des affaires et dans les contrées non musulmanes, d’établir des contrats considérés comme interdits [en terre d’islam] : ainsi, les décisions juridiques changent également en fonction du lieu. La règle qui stipule que : « Les nécessités autorisent les interdits » et qui provient de la parole divine « …celui qui fut contraint sans préméditation… » établit que le jugement en question change à cause du changement de situation. Il en est de même du changement des décisions dû au fait du changement des individus. Ainsi, les règles relatives à la personne vivante diffèrent de celles relatives à la personne morale qui, elle, n’est pas vivante. Ces quatre critères (le temps, l’espace, les personnes et les situations) sont celles qu’a évoquées Al-Qarâfî comme étant les causes de changement à prendre en compte au moment d’appliquer les jugements sur le terrain de la réalité.
On peut présenter les expériences des États musulmans contemporains par rapport à la question de l’application des hudûd.
Dans le cas de l’Arabie saoudite qui applique directement les hudûd sur la base d’un système judiciaire qui ne s’appuie pas sur une législation codifiée sous forme d’un code pénal. Cette application saoudienne est bien établie dans la mesure où il n’existe aucune revendication ou tendance importante appelant à son abolition, son arrêt ou sa suspension. Et cela malgré des appels de la part de certains opposants au pouvoir politique qui demandent un resserrement des procédures et qui qualifient le régime actuel d’injuste et de transgresseur des droits de l’homme.
Les cas du Pakistan, du Soudan, d’une province nigériane, d’une province de Malaisie et de l’Iran, dont les lois font explicitement référence aux hudûd : dans les faits ces lois ont été suspendues au Pakistan, au Soudan à l’époque de Numeiri, de même qu’en Malaisie et en Iran. En revanche, elles sont appliquées dans la province nigériane, mais de façon extrêmement partielle. Au lieu de l’application du hadd (singulier de hudûd), il est plutôt commun dans ces pays de pratiquer le ta’zir[1], à l’exception des crimes sanctionnés par la peine de mort.
Les autres États musulmans, au nombre de 56 pays parmi les 196 pays du monde, font silence dans leur législation quant à la référence aux hudûd et ce sur la base de l’opinion qui considère notre temps comme une période de doute généralisé (shoubha ‘ama) et en se référant à ce que le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Évitez [l’application] des hudûd à en situation de doutes [en vous appuyant sur les doutes] ». De plus, les témoins juridiquement valables pour établir les crimes qui impliquent l’application d’un had sont depuis longtemps introuvables. Ainsi, At-Tanûkhî rapporte dans son livre Mishuâr al-muhâdara que naguère le juge entrant dans un village y trouvait jusqu’à quarante témoins parmi ceux dont on pouvait être satisfait de leur témoignage, puisqu’ils réunissaient les deux qualités du témoin légal : la rectitude morale (al-‘adâla) et la clairvoyance (ath-thabt). Or, actuellement – c’est-à-dire du temps de At-Tanûkhi – le juge en arrivant dans une contrée ne réussit à trouver qu’un témoin ou deux [ayant les qualités exigées]. Pour ce qui est de notre époque, de façon générale, elle peut être qualifiée également d’une époque où le témoignage (juridiquement valable) est introuvable.
Nous avons invoqué ce qui précède comme réponse à l’initiative (l’Appel au moratoire) et considérons que cette question, sous sa forme actuelle n’est pas urgente et qu’elle n’est pas première dans l’échelle de nos priorités actuelles. Au contraire, le fait de la soulever à l’heure actuelle est plus nuisible que profitable.
À cela se rattache ce que les savants spécialistes des fondements du droit et de la jurisprudence (al-usûliyyûn), tel qu’Al-Râzî dans Al-Mahsûl, ont appelé dans leurs livres « l’abrogation rationnelle » qui est la conséquence de « l’absence de la condition dans [l’application] du jugement » – cette dernière expression est plus appropriée pour préciser qu’il n’est pas permis à la raison d’abroger les règles établies et définitives mais qu’il est possible à la rationalité humaine de ne pas appliquer une loi ou un règle si les conditions de son application sont absentes L’injonction de se laver les mains jusqu’aux coudes pour les ablutions rituelles ne peut plus être appliquée si la main a été coupée. Il en est de même pour les injonctions qui se fondent sur l’existence de l’esclavage, du grand califat ou de l’or et de l’argent tels qu’entendus dans la sharî’a. Les exemples en ce sens sont nombreux…
Par ailleurs, enquêter pour établir la vérité qui impliquerait l’application du hadd ne fait pas partie des méthodes de la sharî’a. Mâ’iz s’était accusé lui-même et le Prophète (PBSL) s’en était détourné à quatre reprises. Par la suite, il l’a renvoyé à sa famille qui peut-être témoignerait qu’il était faible d’esprit ou fou. Il a cherché par la suite d’autres échappatoires (makharij). Quand finalement, il (Mâ’iz) est revenu sur ses aveux au moment de l’application du hadd, le Prophète (PBSL) a dit à Omar : «N’auriez-vous donc pas pu le laisser partir [sans lui appliquer le châtiment] ? ». Les savants en ont déduit la permission de revenir sur les aveux dans les questions qui concernent un droit parmi les droits de Dieu, mais non pas dans les cas impliquant un des droits des êtres humains. De même, le Prophète (PBSL) n’a pas questionné Mâ’iz sur l’autre partie impliquée dans l’acte illicite, c’est-à-dire la femme, et n’a même pas cherché à l’identifier ne serait-ce que pour compléter l’investigation judiciaire. Ibn Sheiba rapporte d’après Abu Bakr, Umar et Uthman que quand on leur apportait un voleur, l’imam lui disait : « As-tu volé ? Dis : non. » !
Ainsi donc, comme nous l’avons déjà mentionné, le texte (juridique) concernant les hudûd sert fondamentalement comme indication de la gravité du péché commis, qui est ainsi considéré comme un acte répréhensible et un des grands péchés (kaba’ir) méritant un grand châtiment. Il s’agit de dissuader les gens de les commettre, tel que spécifié par le Coran : « Voilà ce dont Dieu menace Ses serviteurs : ‘Ô mes serviteurs, craignez-Moi donc !’ ». Concomitamment au hadd, il y a aussi le contrôle social, produit de la culture ambiante, qui renforce la gravité de ces types de péchés, en mettant à la marge (de la société) celui ou celle qui les pratique en public ou s’en glorifie. Par ailleurs, la sharî’a a ouvert les portes du repentir et a même commandé la protection (de la sphère privée) dans plusieurs textes du Livre et de la Sunna.
Et Dieu est le plus Savant.
[1] A la différence du hadd qui ne peut faire une fois la culpabilité établie l’objet d’une grâce par le pouvoir exécutif, le ta’zir est laissé à la discrétion de celui-ci : il peut appliquer ou non la peine en fonction de l’évaluation de l’intérêt (al-maslaha) individuel ou social.
Al hamdoulillah, voila enfin un savant qui « sait »!Tel disciple,tel maitre!On aurait au moins aimé,Frère Tariq, que votre frère Hani egalement s’exprime sur la question si ce n’est déjà fait. Dieu vous protège!
Salam Aleikoum,
J’aimerais bien savoir si ceux qui se hâtent à dénigrer la position de Tarik Ramadan ont déjà vécu dans ces pays où au nom de l’Islam on exécute des gens avec des procès baclés où les « témoins » sont payés pour mentir à la barre.
Salam Alaykoum,
Il est assez difficile de contribuer sans avoir toute la connaissance nécessaire mais il y a tout de même une dimension du problème que je n’ai pas capté dans ce texte. J’ai entendu dire par certains musulmans que les châtiments dans l’Islam sont nécessaires au repentir du fidèle vis à vis d’Allah. Dans ce cas quelle est la validité de l’analyse ci présente? Cette approche semble favoriser la suspension des châtiments mais il faut aussi répondre à la question du pardon d’Allah. Est-ce que le fait que les conditions d’application des Huddud ne soient pas réunies procure aussi le pardon d’Allah ou au moins les conditions du pardon? Peut-être que le pardon d’Allah n’est en rien lié à l’application des chatiments mais dans ce cas ces chatiments servent d’avantage à protéger la morale de la société? Je trouve que cette dimension devrait aussi être abordée car au bout du compte c’est bien d’obtenir le pardon d’Allah qui est la motivation première si on croit au Jour des comptes??? J’espère des clarifications.
Si les hudduds ne sont pas appliqués pour de justes raisons (injustice de la société,…) alors il faut aussi que les Ulemmas nous disent comment se faire pardonner un grand péché pour lequel Allah a fait descendre une sanction qui parfois est dure. Certains musulmans pourraient réclamer que la peine leur soit appliquée, mais dans ce cas est-ce le rôle de la société de refuser cela pour raison d’injustice?
Mais Allah fait ce qu’il veut…Et nous?
En tous cas ce Mufti a compris la démarche de Tariq…Oufff..-:);
Salam Alaykoum
Samir
Salam Aleykoum oustaazi wa oustazou oustazii.
Cette réponse du mufi d’Egypte a clarifié davantage les termes du débat. Sa réponse a permis au frère Tariq de meiux expliquer les motivations de l’Appel. La question essentielle que l’on se pose depuis le début était liée aux priorités de la Oumma.
Mais enfin, J’ai pu comprendre à travers la réponse de Tariq, que l’appel est plus que prioritaire. La Oumma a aujourd’hui un problème de VISION. Le slogan « L’Islam (les hudud) est (sont) la solution », même s’il est vrai, n’a aucun contenu pratique en terme de programme.Paresse intellectuelle et peur de l’autre obligent.
Tout se passe comme si l’islam se résumait à l’aspect extérieur. La seule vision serait le PARAÏTRE.
Tariq veut nous inviter à réfelechir davantage sur le fond. Ce qui exige des efforts intellectuels immenses, d’énormes forces sipirituelles et surtout de la patience et de la persévérence. La grande question aujourd’hui est la suivante: Pourqoi nos prières, nos jeûnes ne se reflètent pas dans nos relations avec nos prochains ( Tu nous disais dans une conférence: Le véritable lâche, c’est celui qui se plaint de ce qu’il n’a pas. Parce qu’il se plaint de ce qu’il n’a pas, il oublie devant Dieu, ceux qui ont moins que lui). Nous sommes très lâches devant la souffrance des autres. Nous sommes lâches devant les progrès technologiques. Nous sommes lâches dans notre propre exercice cultuel. Un simple audit de nos prières ( pas simplement la gesticulation) pourrait révéler l’évidence.
C’est la preuve que nous ne sommes pas sincères dans nos actes d’adoration, nous sommes très loin de la voie de la fidélité, de la chari`a.
Comme Tariq dit: « Que les ulamâ, les intellectuels et les musulmans du monde s’engagent, en conscience, à réconcilier leur société et leur vie quotidienne avec la profondeur, la mansuétude, l’exigence intellectuelle et l’amour des Hommes et de la Création qui constituent l’essence de l’islam et l’exemple de son Messager (PBSL).. « .
PUISSE LE DEBAT AVOIR LIEU !
De toute façon ce débat sur le moratoire proposé par le Frère Tariq Ramadan, il va falloir le faire. Je me félicite du fait que des savants se prononcent de plus en plus sur la question.
En plus des réponses que vous donnez, j’ai aussi consulté sur islamonline.net les réactions proprement dites de ces docteurs en question.
Au niveau actuel du débat, il m’importe très peu le contenu de leurs dires qui sont plus émotionnels que constructifs, mis à part quelques uns tels que le dr. Muzzamil S. Le plus important, il y a une esquisse de débat. C’est une esquisse qu’il faut approfondir avec intelligence, lucidité et responsabilité.
J’ai aussi consulté la réaction du Sheikh Muhammad Al Shinqiti sur islamonline.net. Je l’ai jugé aussi bonne et constructive, car s’attaquant aux problèmes posés dans votre appel.
J’attends aussi de vous Frère Tariq Ramadan votre réaction telle que la faite pour les autres.
Frère Tariq Ramadan merci d’avoir créé ce débat. Puisse Allah vous en récompensez par le meilleur qu’il soit. Peu m’importe les critiques du genre « Vous n’avez pas la compétence nécessaire pour poser ce genre de problème », ce sont des réactions épidermiques tendant à biaiser le débat.
Nos savants doivent résolument s’engager à fond avec lucidité et responsabilité et ce sans faux-fuyant dans ce débat. S’il en ce début de XXIe siècle une cause qui vaille qu’on s’y engage avec conviction et détermination, celle-ci en est une.
Pour ce qui est de la réaction des Sheikhs d’Al Azhar, elle me semble très constructive, en ce sens qu’elle comprend réellement le problème posé. Mais, là où les Sheikhs d’Al Azhar ont pêché, c’est qu’ils n’ont pas traité le problème à fond. Le Sheikh Shuk’a et ses paires m’ont semblé trop timides.
L’appel lancé pour un moratoire sur les peines corporelles, la lapidation et les peines de mort est trop important et trop sérieux pour qu’une institution comme Al Azhar la traite aussi simplement comme une question ordinaire.
Les Sheikhs d’Al Azhar doivent encore mener des réflexions plus intenses sur cette question et tirer une conclusion qui prenne en compte toutes les facettes du problème posé.
J’invite par la même occasion les savants tels que le Sheikh Qardawi, Sheikh Al Bouti, Sheikh Asharabasi, le Sheikh Uthéymine et les autres grands Oulamas, surtout de l’Arabie Saoudite à se prononcer clairement sur la question du moratoire.
Je voudrais saluer ici la pertinence de la réaction du Grand Mufti d’Egypte Sheikh ALI JUM’A. J’espère que les prochains intervenants s’en inspireront pour apporter quelques choses de plus constructive à ce débat.
Sheikh ALI JUM’A a donné une véritable réponse aux inquiétudes posées dans votre appel.
Pour ce que j’ai pu comprendre de sa contribution, Sheikh ALI JUM’A rejette l’idée d’une SUPPRESSION des Hudûd dans la mesure où selon lui ce sont des prescriptions divines et de ce fait, les hudûd sont partie intégrante de la Shari’a. Et aucun musulman ayant la foi ne peut s’opposer à l’exécution d’une prescription divine et de conclure qu’en tant que croyant nous ne devons considérer les hudûd comme ni mauvaises, ni violentes, mais ce sont des mesures coercitives pour mieux assurer la stabilité morale de la société. Mieux le Sheikh ALI JUM’A conçoit les Hudûd comme étant des indications qui viennent dénoncer la gravité les actes condamnés.
Cependant pour lui, et c’est à ce niveau qu’il vous rejoint, je pense, il accepte la possibilité de les SUSPENDRE pour la simple raison que les conditions pour leur application ne sont pas réunies à l’heure actuelle.
Et comme selon votre analyse les conditions pour leur application ne sont pas réunies actuellement, cela veut dire, je pense, que le Grand Mufti d’Egypte Sheikh ALI JUM’A est entièrement d’accords pour la suspension de l’exécution des Hudûd.
Même si cela ne constitue pas une priorité pour les musulmans, après Sheikh ALI JUM’A.
Frère Tariq merci une fois de plus pour l’uvre accomplie. Nous attendons de savoir les réactions des prochains intervenants dans ce débat très important pour nous musulmans et militants des droits de l’homme dans la justice, l’égalité et dans la foi.
AMAO Norène Chams
Membre du Conseil d’Administration de l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Côte d’Ivoire ( A E E M C I).
Vice- Président de l’Ong Action Universitaire pour le Développement et la Paix (A U D E P). Cette ONG est basée à Abidjan
Cher Monsieur, la discussion et le dialogue reposent l’esprit. La lecture de la réaction du shaykh Ali Jumâ suivie de votre réponse montre que votre appel n’est pas vraiment IFTIATE. Les minorités musulmanes d’Europe ont des problèmes particuliers dans la gestion de leur quotidien. Cependant, on n’est pas plus laxystes que le reste du monde musulman, lui aussi envahi par la mondialisation sauvage. Lorsque vous pointez la problématique des hududs et certains leaders mettent votre compétence en doute cela révèle un malaise dans la oumma. Ces messieurs n’ignorent pas la situation de notre communauté. Faute de pouvoir se renseigner sans se faire taper sur les doigts, elle relativise tout: l’illicite est monnaie courante dans nos familles. Certes c’est Allah qui légifère mais notre compréhension des textes est faible et l’adaptation est plus délicate. Résultat, un converti déclare toujours : heureusement que j’ai connu l’Islam avant de connaître les musulmans. Au niveau individuel comme à l’échelle des pays l’application ( ou la non application) des hududs est grave. Le silence des savants est inquiétant…Et on est loin de la clémence du Prophète (salla Allaho alayhi wa sallam) et de la sincérité de Maîz (radhiyya Allaho anho). Votre appel doit évoluer et prendre une forme plus cohérente peut être; mais en aucun cas on tolérera « la pureté » exagérée, « la suprématie » et la négligence affichées par certains intellectuels (savants!) musulmans…
Note culture n’autorise pas un enfant de poser certaines questions pourtant légitimes. Cette même culture n’autorise pas Mr Ramadan à poser un problèle. Conséquences: certains de nos enfants refusent un cours de biologie sur l’évolution ou la reproduction et Mr Ramadan passera bientôt dans nos mosquées pour parler de MOUBTILAT AL WUDHUU (les actes annulant les ablutions)…Soubhana Rabbiya Al Adhim.
Cher Frère,
1-C’est avec une immense joie que j’ai constaté votre retour sur le petit écran (Dialogue et Culture).
2-Les trois points de suspension dans la traduction du texte arabe doivent être placés à la fin du paragraphe 6. et non pas 5. ( au début je ne suis pas arrivé à comprendre pourquoi les 6 dernières lignes du paragraphe 6 n’avaient pas été traduites…)
3- Votre analyse de la situation actuelle où se trouve le monde musulman rejoint celle du Dr. Alî Jum’a mais votre façon d’appeler au débat est judicieuse et permet d’aller de l’avant. La réponse précise du mufti à votre appel est un constat lucide des « lieux » qui ne propose aucune initiative pour un débat lequel est d’ailleurs qualifié d’inopportun et de nuisible.
—Seule l’entrée au débat par la fenêtre des Hududs permettra au monde musulman de se positionner comme il se doit dans notre monde actuel.
—Cette « entrée » est salutaire puisque :
Révélatrice
Fondamentale
Prioritaire.
—Il faudrait savoir ce que « le monde musulman » veut réellement . Alors que les pays démocratiques oeuvrent pour l’abolition des frontières géographiques, des pays musulmans s’entre-tuent dès que leur voisin envisage de « poser » un pied sur la ligne virtuelle de leur frontière géographique…
—Que doit-on attendre des Ulémas et des intellectuels musulmans ?
—Devons-nous rester muets et passifs devant les injustices flagrantes qui ont cours dans la majorité des pays musulmans ? ( Méditer l’ingérence des USA (nations unies) au Liban et ailleurs lorsque l’exécution des plans sionistes risque d’être entravée).
—La volonté et les désiratas des pays riches et puissants sont-ils une fatalité ?
—Tous ceux qui sont épris d’équité et de justice (dont les ulémas et les dignitaires des religions monothéistes en font, par définition, partie) doivent assumer leurs responsabilités pour construire ensemble un monde meilleur avec moins d’injustices.
Assalamou Alaikoum,
Le monde musulman est la cible déclarée de l’administration américaine actuelle. Avec l’aide des autres forces et axes du mal (Sharon, Blair, Moubarak, Jordanie, Syrie, Pétromonarchies etc.) il est maintenu divisé et docile à souhait.
Les Savants du monde musulman se sont effectivement prononcés contre le terrorisme et l’extrémisme mais l’administration US refuse toujours toute tentative internationale visant à définir le terrorisme et l’extrémisme …
La stratégie appliquée depuis 1989 repose sur deux principes fondamentaux :
1- Un ennemi (Danger) qui doit être ubiquitaire et non circonscrit géographiquement
2- Cet ennemi doit représenter une menace permanente
Et l' » Islam « répond à ces deux critères. Ainsi la lutte contre cette menace :
1-Ne reconnaît aucune frontière ce qui permet des frappes là où il sera jugé nécessaire.
2-N’est pas limitée dans le temps.
Le nouveau colonialisme économique et culturel a les mains libres pour faire ce qui l’arrange sans avoir à justifier ses actes autrement que par les prétextes « fourre-tout » de la lutte contre terrorisme et l’extrémisme et des impératifs de sécurité.
Les savants musulmans ne pourront jamais spontanément entrer dans un débat sur l’islam par une « fenêtre » ne serait-ce celle des hudûds ni d’ailleurs par une quelconque porte ( Alibi: Oudkhoulou’lbouyouûta mine abouaâbihaa) .
L’ amère actualité nous enseigne que malheureusement seule une grande catastrophe pourra projeter (acculer) ces savants à un débat constructif concernant l’Islam ( je suis persuadé que même la perte de l’accès à la Mosquée d’Al Qods qui semble imminente n’est pas de taille à provoquer une réaction adéquate du monde musulman !).
L’espoir et le renouveau du monde musulman appartiennent à une génération que Dieu agréera une fois que tous les masques soient tombés. Je n’appelle point de mes vux à une démission, les interpellations des savants et intellectuels musulmans (comme cet appel au Moratoire) doivent continuer sur plusieurs fronts.
Le vrai musulman doit être un témoin honnête et crédible en assumant la « gérance » que lui a confié Dieu.
Comment peut témoigner celui qui par ses actes et son comportement a échoué sur le Banc des accusés ?
92 Certes, cette communauté religieuse, qui est la vôtre, est une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez adorer. Ste21
52 Et soyez certains que cette communauté religieuse, qui est la vôtre, ne forme qu’une seule et même communauté, et c’est Moi votre Seigneur que vous devez craindre! Ste23
Les musulmans du monde entier représentent une seule et même communauté que le Prophète Mohammed (PSL) a comparé dans un Hadith connu aux passagers transportés sur une rivière (eau douce) par une embarcation à deux (?plusieurs) étages. Ceux qui sont dans la cale doivent obligatoirement remonter sur le pont supérieur (et passer au milieu des passagers situés au dessus d’eux) afin de puiser de l’eau pour boire. Si d’aventure, les passagers situés dans la cale, afin d’éviter de rencontrer ceux situés au dessus d’eux, s’imaginent qu’en perçant un trou dans la coque au niveau de la cale pouvoir s’approvisionner plus facilement en eau, le reste des passagers doit obligatoirement les en empêcher sinon tous les passagers périront.
L’actualité amère suggère que nous sommes soit sur une même «galère», soit en train de dériver ou d’être remorqués pour cause d’avaries !
L’application injuste des Hududs équivaut à des entailles dans la « coque » du navire remorqué qui n’en finit pas de chavirer.
Le Cheikh Mohammed ARRAOUI auquel j’ai essayé de traduire en partie une conférence sur le Devoir des musulmans envers le Monde ( Ouaajibou Lmouslimiina Haoulal’3aalam) insiste sur la notion de communauté qui doit être unie par la religion, en parfaite connaissance et pratique de l’Islam, en parfaite connaissance du monde actuel et des progrès techniques afin d’accéder dans la crainte de Dieu au Savoir qui lui assurera la dignité qui sied à ceux à qui Dieu a confié la mission de gérance sur Terre.
Assalamoualaykoum,
La façon dont l’islam est appliqué au sein du monde musulman traduit en réalité autant de variétés de mutineries si l’on imagine que chaque pays musulman représente un des membres de l’équipage chargé d’amener à bon port le reste de l’humanité sous le commandement de l’Islam.
58 Dieu vous prescrit de restituer les dépôts à leurs propriétaires et de vous montrer équitables quand vous êtes appelés à juger vos semblables. C’est là une noble mission que Dieu vous exhorte à remplir. Dieu entend tout, voit tout.
59 Ô croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir*. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Dieu et au Prophète, si votre croyance en Dieu et au Jugement dernier est sincère. C’est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir.
( Ste 4 Les Femmes)
Pour un croyant sincère,la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir sont le fruit d’une bonne compréhension (contextualisée) du Coran et de la Sunna .
Causer du tort à l’Islam représente le comble de l’ingratitude pour celui qui par des agissements injustifiés et injustes pense en être l’ardent défenseur.
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* [ndt Chiadmi M. : Il s’agit des savants (oulémas) et des gouvernants qui détiennent l’autorité. Il faut respecter leurs orientations et leurs décisions tant qu’ils se référent au Coran et à la Tradition du Prophète (PSL)]
Salam A’likoum
Quand le cheikh dit : « du droit musulman (usûl al-fiqh) qui stipule « Les nécessités impératives rendent permises les interdictions » (la règle est d’ailleurs universellement reconnue au nom du principe « Nécessité fait loi »). »
Ceci est vrai(et encore), mais ne cherche t’il pas plutot de rendre les choses licites illicites et vice versa sans aucune nécéssité ?
Je pense plutot que votre but est mondain.
De plus lorsque Tareq Ramadan dit : « le Shaykh Alî Jum’a, unanimement respecté pour son savoir »
Il ment ce cheikh a dit ceci : « “ Celui qui dits que les attentats suicides sont illicites, c’ est un âne, et s’ il persiste, c’ est un mécréant…”
Alors qu’il y a des grands cheikhs qui disent que les attentats succides sont illicite : Comme Cheikh Al Otheymine et cheikh Al Albani.
C’est quoi ses attaques indirecte envers ses cheikhs?
Le moratoire, le moratoire… Vous chercher plutot a suivre vos passions.
Je suis si triste de voire cela,
ce sont des soumis a Allah,
ou ce sont des gens de passions ?
Je ne connais pas vos raisons.
Je deteste dire cela, mais je n’avais pas le choix.
J’ai dit ceci pour que vous réflechissiez un peu :
» Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, et transgresse Ses ordres, Il le fera entrer au Feu pour y demeurer éternellement. Et celui- là aura un châtiment avilissant. » (4:14)
» Ce jour-là, ceux qui n’ont pas cru et ont désobéi au Messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux et ils ne sauront cacher à Allah aucune parole. » (4:42)
» Et quiconque fait scission avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (4:115)
» Et ton Seigneur révéla aux Anges : Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les curs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Ce, parce qu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager… Allah est certainement dur en punition ! Voilà (votre sort); goûtez-le donc! Et aux mécréants le châtiment du Feu (sera réservé). « (8:12-14)
» Ne considérez pas l’appel du messager comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres. Allah connaît certes ceux des vòtres qui s’en vont secrètement en s’entrecachant. Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (24:63)
» Ceux qui s’opposent à Allah et à Son messager seront culbutés comme furent culbutés leurs devanciers. Nous avons déjà fait descendre des preuves explicites, et les mécréants auront un châtiment avilissant » (58:5)
» [Je ne puis que transmettre] une communication et des messages [émanant] d’Allah. Et quiconque désobéit à Allah et à son Messager aura le feu de l’Enfer pour y demeurer éternellement » (72:23)
(Le chatiment de l’enfer est pire que celui d’ici bas)
Assalamou Alaykoum
Cher frère, il est injuste de juger un cheikh sur une déclaration faite à propos de ce que certains médias qualifient d’ “attentats suicides”. Le sujet est vaste et ne peut être abordé sans préciser exactement la nature de l’acte commis.
Attentat: Acte d’agression contre les personnes, les choses, les droits et les sentiments collectifs (Petit Larousse) (méditer le comportement des GIs envers le Coran et celui des dirigeants de l’Arabie Saoudite et du Koweit envers le Peuple Irakien)
Suicide: Meurtre de soi-même…
+-+-+-+-+-+-+-+-
Vous qualifiez Mr. Ramadan de menteur et Mr Jum’aa de petit cheikh comparé à vos Cheikhs de réference dont vous suivez probablement l’argumentation en citant des versets (hors propos) dans le seul but(avoué) de faire “passer” Mr Ramadan pour une personne qui désobéit à Dieu et à son Prophète (PSL)…
Ce que je peux vous assurer, cher Frère , c’est que votre façon de” … transmettre] une communication et des messages [émanant] d’Allah relève plutôt d’une sorte de “déformation” (ou “trahison”) de ce qui émane de Dieu.
58 Dieu vous prescrit de restituer les dépôts à leurs propriétaires et de vous montrer équitables quand vous êtes appelés à juger vos semblables. C’est là une noble mission que Dieu vous exhorte à remplir. Dieu entend tout, voit tout. (Ste 4 Les Femmes). K.
PS: Je serais curieux de savoir ce que vous pensez de Khalid Ibn Al Oualid qui a été la cause de la défaite de Uhud et du fait que Dieu lui a refusé le « martyr » puis qu’il est mort dans son lit…
Salam A’likoum
Il y a une différence entre Khalid Ibnou Alwalid dit l’épée de Dieu qui mort dans son lit sans se faire tuer, et les gens qui courrent dans un groupe de jeune gens qui se font exploser.
Tout d’abord les savants ont dit qu’il était illicites, vous pouvez le voire dans leur fatawa.
De plus vous dite que je veux faire passer Tareq Ramadan pour une personne qui désobéit à Dieu et à son Prophète (PSL)…
Non seulement je le fait passer pour cela, mais en plus je dis ouvertement ceci : Il désobéit aux commandement de Allah en interdisant ce que Allah a proscrit (la sharia).
Certe il faut l’appliquer convenablement, mais pas innover des choses en matiere de religion comme le moratoire. Il ya plus simple pour l’appliquer : conseiller les gouverneurs.
Mais si sont but est d’arreter la shari’a alors c’est lui le traitre, ainsi que tous ceux qui le suivent.
Tu me sort la définition d’attentats, moi je te parle d’attentats succides, ce qui n’est pas pareil. De plus tu exagére en disant : « méditer le comportement des GIs envers le Coran et celui des dirigeants de l’Arabie Saoudite et du Koweit envers le Peuple Irakien ». Sans te rendre compte tu insite a la haine des gouverneurs des musulmans alors que le prophéte a dit ceci :
On rapporte de Houdayfa Ibn Al-Yamân -qu’Allah l’agrée- ceci :
« Les gens questionnaient le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d’Allah sur lui- à propos du bien, alors que moi je le questionnais à propos du mal, par crainte d’en être atteint.
Le Messager : « Nous étions dans une époque de paganisme (al djâhiliya) et dans le mal, puis Allah nous a fait don de ce bien (l’Islam). »
Houdayfa : « Y aura-t-il après ce bien un [autre]mal ? »
Le Messager : « Oui. »
Houdayfa : « Est-ce qu’après cet autre mal, le bien reviendra ? »
Le Messager : « Oui, mais il y aura en ce bien une fumée noirâtre… »
Houdayfa : « Mais qu’est ce que cette fumée noirâtre qu’il y aura dans le bien ? »
Le Messager : « Des gens qui ne se conduiront pas selon ma conduite (sounna), ils ne guideront pas dans la voie dans laquelle j’ai guidé. Tu y reconnaîtras les choses [conformes à la loi d’Allah] et tu en ignoreras d’autres. »
Houdayfa : « Et après ce bien, y aura-t-il un mal ? »
Le Messager : « Oui, des individus qui attireront des gens aux portes de l’enfer. Celui qui leur répondra, ils le précipiteront [en enfer].»
Houdayfa : « Décris-les moi ! »
Le Messager : « Ils sont de notre souche, ils parlent notre langue ! »
Houdayfa : « Que m’ordonnes-tu de faire si je vis jusque là ? »
Le Messager : « Il ne te faut absolument pas te séparer de la communauté des musulmans et de leur dirigeant. »
Houdayfa : « Et si ces musulmans n’ont pas de communauté (djama’a) et pas de dirigeant (Imam) ? »
Le Messager : « Eloigne-toi de toutes ces factions sans exception, même s’il te faut mordre à la racine d’un arbre, et cela jusqu’à ce que la mort te saisisse. »
(Al-Boukhari, Mouslim et At-Tirmidhi)
Ibn ‘Abbas -qu’Allah l’agrée- a dit :
« Le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d’Allah sur lui- a dit : « Celui qui remarque chez son dirigeant quelque chose qui le répugne, il lui faut patienter, car celui qui s’écarte de la communauté, ne serait-ce que d’un empan, puis meurt, sa mort sera une mort de l’époque du paganisme (djâhiliya) ? »
(Al-Boukhari et Mouslim)
Mais bon il y a des gens qui préferre suivre la masse ou leur passion.
Salam
AssalamouAlaykoum,
Le koweit n’existant plus en tant qu’état souverain, je voudrais parler succinctement de ceux qui gouvernent des états musulmans. Par exemple ceux dont les Ulémas vont parfois jusqu’à traiter de « Kafir » tout musulman mâle qui se permet de tailler sa barbe… “Laa yajouuzou l’akhdou mina llihyati..” alors qu’ils narguent « le monde » avec leurs barbichettes jalousement entretenues !!
Je n’appelle point à la haine contre les gouverneurs (héréditaires) des musulmans mais rapporte des faits clairement établis (invasions de l’irak réclamées , financées et facilitées par ses voisins ).
Il est ahurissant de s’entendre dire : « Celui qui remarque chez son dirigeant quelque chose qui le répugne, il lui faut patienter ??? »
J’ai horreur de ce genre de propos qui sont consignés dans des “sahihs” et qui sont utilisés pour restreindre la très faible « marge » de « liberté » que les despotes laissent à leurs ouailles…
Il est absolument impensable que le Prophète (PBSL) puisse avoir ainsi formulé le texte qu’on lui rapporte ( Rappelez-vous que Boukhari a écrit son recueil plus de 200 ans après la mort du Prophète (PBSL) sous le régime pourri des omeyyades qui par le passé avait offert un poste de gouverneur à Abou H.)
Que Faites vous du Hadith Rapporté par Boukhari « .. Ashaabi Ashaabi .. lorsqu’on conduira vers l’enfer certains de ceux que le Prophète (PBSL) considérait jusqu’à sa mort comme faisant partie de ses compagnons ?
« Tu n’a pas assisté à ce qu’ils ont fait après ta mort! » sera-t-il répondu au Prophète (PBSL) .
Cher frère,
Mr Ramadan par ses actions participe au réveil des consciences musulmanes alors que ceux qui menacent tout opposant aux « gouverneurs » [ ayant hérité cette fonction ou gagnée après des élections à 99,99% des voix (chiffre interdit depuis quelques années par l’administration US qui demande à le situer entre 60 et 87% ?)] veulent prolonger l’anesthésie ou la curarisation de toute force vive dans la nation.
Personne ne peut prétendre sur Terre détenir la vérité et ceux qui se permettent de juger leur prochain savent-ils que souvent ils sont « débités » d’un certains nombre de hassanates qui vont « créditer » le compte de hassanates de celui qu’ils jugent…
La sourate « Al Assr » nous éclaire sur « les perdants » .
Les Croyants seront jugés sur la pratique de leurs bonnes oeuvres s’ils se recommandent mutuellemnt la droiture (refuser et combattre en toute légalité les despotes par ex.) et l’endurance (la patience ).
Hasbounallahou wa ni’3malwakiil!
Wa A’likoum salam Wa rahmatAllah wa barakatu
Tu met en doute les sahihs, c’est un peu fort tout de même a entendre chez un sunnite. Un Hadith sahih de Al Bukhari cela veut dire plusieur chaine de transmission différente son livre contient 600 000 hadith, mais en vérité ce sont 7000 hadith différent avec répetition.. De plus l’imam Al Bukhari disait : « Je ne note aucun Hadith rapporté par un compagnon, ni l’un de leur suivant, à moins que je n’ai une connaissance précise de leur date de naissance et de mort, ainsi que les lieux où ils ont vécus »
Bref, suposont que ses hadith ne sont pas fiable. Alors comment explique tu le comportement de Al Bukhari lorsqu’il fut exilé par sont gouverneur. Il a fait des manifestation ? Il a préparer une guerre contre le gouverneur ? Biensure que NON.
De même l’Imam Ahmad ibn Hanbal, qui fut emprisonné, torturer par la demande du gouverneur. Il est sortie de prison, est ce qu’il a demander la vengence ?
Tiens encore un savant avant Al Bukhari, qui s’est fait emprisonner, a t il appeler a la guerre ? C’était un suiveur, c’est a dire un savant qui a vécu avec les compagnons c’etait Ibn Sirin. Et sans un mot sur le gouverneur il est mort en prison.
Il y en a plein d’exemple, tu veux dire par la que les ancien n’ont rien compris au Coran et a la sounna du prophéte, jusqu’au jour ou dans le sciecle 1900 de l’ére chretienne les musulmans se sont mis a comprendre ?
Je ne dis pas qu’il faut laisser faire, ou ne pas fuire certain chatiment, mais il ne faut pas faire une guerre contre nos gouverneur même injuste tant qu’ils instaure la priere.
La meilleur des choses a faire est d’éduquer nos jeunes enfant a cela (au Coran et a la sounnah), car le gouverneur est representative du peuple (selon le coran et la sounna). Si le peuple est injuste alors le peuple merite un gouverneur injuste. Mais je ne dirai pas l’inverse.
Quand tu dis » les Ulémas vont parfois jusqu’à traiter de « Kafir » tout musulman mâle qui se permet de tailler sa barbe… »
Je dis qu’il a deux définition de Kafir selon Ibn ‘Abas radhiaAllah ‘anhu.( Dans le tafsir d’Ibn Kathir.)
Comme tu le dis : »La sourate « Al Assr » nous éclaire sur « les perdants » .
Les Croyants seront jugés sur la pratique de leurs bonnes oeuvres s’ils se recommandent mutuellemnt la droiture (refuser et combattre en toute légalité les despotes par ex.) et l’endurance (la patience ). »
Mais qui sont les despote dans ce cas ?
Salam A’likoum wa rahmatAllah wa barakatu
Assalamou Alaykoum
- Je ne mets pas en doute l’uvre colossale de Boukhari mais l’appellation Sahih que Boukhari lui-même n’a jamais donné à son recueil.
- Je n’aime pas les hadiths qui parlent de certains aspects de la vie privée du Prophète ni ceux qui font citer par la bouche du Prophète (PBSL) ses compagnons par ordre d’accès de ces derniers au pouvoir( Abu Bakr, Omar, Othmane puis Ali)
- Je considère que les Chiîtes sont des musulmans et non des rafidis. Je lis certaines de leur publications et voue un profond respect au Cheikh Fadloullah et au grand résistant Sayyed Nasroullah du Liban même si je n’aime pas la théorie sur la Imaama.
- Je fais la distinction entre les savants musulmans qui ont permis avec les croyants sincères le rayonnement de l’islam dans le monde entier, et les gouvernants qui ont toujours fait croire que leur fonction était « sacrée »donc « incontestable ».
- Lorsque le Coran ou la Sounna parlent du « waliyyou’l Amr » il ne s’agit point du « gouverneur » mais de toutes les personnes compétantes qui assument des fonctions de responsabilités dans divers domaines (ulémas, responsables de la justice, des affaires économiques, enseignants etc…)
- Vous nous demandez de faire allégeance à tout « gouvernant » qui instaure la prière ! Vous poussez le bouchon (des boissons Halals) un peu trop loin ! Préserver « la forme » ne dispense pas ce gouvernant de la fidélité au « fond » (message de l’Islam).
-“Si le peuple est injuste alors le peuple merite un gouverneur injuste” semble tiré du hadith Daaîif ( Kamaa takouunou youwalla alaykoum”. Haa chaa le Prophète (PBSL) puisse dire celà ! La contradiction est flagrante avec le Coran ( Roi David , Salomon Moise et quintessence des peuples injustes)
-Malheureusement, les musulmans sont malades ( et y sont maintenus): Ils souffrent d’un déréglement des priorités et d’une hypertrophie passionnelle dans leurs rapports avec la ” réalité”.
Wassalamou Alaykoum.
Salam A’likoum
Le recueil de hadith de Al Bukhari s’appelle sahih, parce que Al Bukhari a dit que tout ces hadith sont sahih (Authentique).
Les chiites aujourd’hui ne sont pas des musulmans, ils detestent les sunnites, mais en plus ils insultent les compagnons. Ils traitent de Abu Bark, de ‘Omar, de ‘Othman de ‘Aicha et d’autres de Munafikun (Hypocrite). Associé vous a eux (ces chi’a rafidhite) et vous serez des perdant. Car la victoire est dans le groupe des pieux, même pour le jihad.
Ces gens ne vous ramenera qu’a la malediction de Allah : le prophéte (SalAllah a’li wa salam) a dit : « Celui qui insulte un de mes compagnons que la malediction d’Allah soit sur lui » (rapporté par Abi ‘Asim et Ahmad)
Je ne dis pas qu’il faut suivre tout ce que dit le gouverneur au contraire il faut désobéir la ou il y a desobéissance a Allah t’ala. Il est obligatoire pour tout musulmans de recommander le bien et d’interdir le mal ou qu’il soit, avec la main, sinon la langue ou sinon le coeur qui est le plus bas.
Car le prophete (salAllah a’li wa salam) a dit : « Par celui qui détient mon ame entre ses mains, vous ordonnerez le bien et vous interdirez le mal et vous prenderez l’injuste par la main pour qu’il se conforme à la vérité, sinon Allah ne tardera pas à frapper les coeur de certains parmi vous par d’autres, ensuite il vous maudira comme il les a maudit [c’est a dire les enfent d’isra’il] par les dire de Dawud et ‘Isa ibn Mariam (Jesus fils de Marie) » rapporté par Abu Dawud, ATirmidhi et Ibn Maja.
Mais tant que les gouverneur instaure la salat alors il est interdit de les combattre a cause des hadith que j’ai cité. Comme l’était les anciens, alors n’innovez pas en religion.
Salam A’likoum
Assalamou alykoum,
Cher frère :
1- Toute personne qui dit qu’il n’a qu’un seul Dieu ALLAH et que Mohammed (PBSL) est son Prophète est un MUSULMAN
2- Le Musulman est celui dont les gens ne subissent (sont saufs) ni ses mauvais propos ( mauvaise langue) ni son agression physique (violence des actes) ; (Almouslimou mane salima nnaasou mine lisaa^nihi wa yadihi).
3- Nul ne portera le fardeau d’un autre : celui qui insulte les compagnons du Prophète ou des membres de sa famille [en particulier Aicha oum Al Mou’minine qui a commis un grand péché au grand jour en sortant de sa maison malgré le verset (wa qarna fii bouyouutikounna) et ce pour aller combattre l’IMAM ALI qu’elle ne portait pas particulièrement en son cur] en subira les conséquences sur Terre et le Jour du Jugement dernier.Néanmoins, je refuse que des propos insultants envers les compagnons du Prophète (PBSL) et sa famille (dont fait partie l’Imam Ali) soient dits en ma présence et je quitterai tout lieu où seront proférés ce genre de propos.
4- Je déteste particulièrement cette autosuffisance qui fait dire à certains qu’ils sont certains d’appartenir au groupe des sauvés (plutôt rescapés) (Alfirqa Annaajia) comprendre la mouvance sunnite en cours en Arabie Saoudite.
5- J’ai parmi des connaissances des amis qui ont opté pour certaines valeurs Chiiîtes et qui contestent des fatwas aussi bien Chiîtes que sunnites.
6- Wallaa touzakkouu anfousakou
m Houa a’3lamou bimanittaqaa.
7- Vous dites que pour le jihad , la victoire est pour les pieux, mais pour le conflit Israelo-Musulman mes prières vont à Hassane Nasroullah et aux combattants du Hezbollah qui se font respecter par les sionistes et non à Celui-que-vous-savez qui demande aux arabes et musulmans d’aider Israel afin de promouvoir la paix.
Wassalaamou ‘3alaa manittaba’3a ‘lhoudaa.
Assalamoualaykoum,
Les arguments avancés devraient aboutir à rendre doublement illicite tout soulèvement contre le dictateur Saddam puisqu’il:
1- a instauré la prière
2- a combattu ses voisins Rafidhis avec plus d’un million de morts aidé en cela par les «sunnites» appliquant les « sahihs » à la lettre (pays voisins musulmans) et leurs Parrains Américains. Donald Rumsfield a lui même fourni à Saddam les armes chimiques testés sur les rafidhis en iraq et en Iran. Selon les « sahihs », la Taouba de Saddam dans sa prison doit être acceptée (sauf en cas de « véto » Saoudien ou US (Ijtihad Saoudien pour actualiser l’application des « sahih » à l’encontre d’un ennemi ?)
(Il est à Signaler au passage la leçon de démocratie que l’Iran Rafidhite vient de donner au monde entier au travers des résultats d’élections d’où les femmes rafidhites n’étaient pas exclues en vertu d’une interprétation « biscornue » et « débile » de certains « sahihs ».)
Cher Monsieur, il est inacceptable et vraiment déplacé ,pour quelqu’un qui considère les chiîtes comme ne faisant pas partie des musulmans, de citer des hadiths du Prophète (PBSL)!
Nous unir avec nos paricularités fera de nous « Al Firqa Annaajia » et nous évitera « Al Fourqa Almouhlika »
Salam A’likoum
Attention je ne dis pas qu’il faut repecter les gouverneur parce qu’il extermine les voisins rafidhites, mais vous aimez bien déformé les paroles, comme ceux de la sounna du prophéte (SalAllah a’li wa salam)
Voici quelque parole des savants sur les chiite rafidhite :
l’Imam Abu Hanifah qu’il allait jusqu’à dire à propos des Chiites Rawafidhs : « Celui qui doute de leur mécréance s’est lui-même rendu coupable d’une incrédulité ».
l’Imam Malik que les Chiites Rawafidhs maudissaient les Compagnons. En réponse à cela il cita le verset Coranique : « Muhammad est le Messager d’Allah, et ceux qui sont avec lui, sont durs envers les mécréants et compatissants entre eux. » puis il dit : « celui qui se met en colère lorsque les compagnons sont mentionné est une personne au sujet de qui ce verset parle (càd est un mécréant avec qui il faut être dur) » (voir Tafsir Al Qurtubi sur Sourate Al Fath)
L’Imam Al Qortoby a dit dans son exégèse »Al Djami’ li Ahkamil Qor’an (16/297) : L’Imam Malik a dit juste dans sa parole et il a atteint la vérité lors de son interprétation car celui qui s’en prend à un d’eux (les Compagnons) ou l’a critiqué dans sa narration il aurait alors répliqué sur le ALLAH le seigneur des deux monde et il aurait anéantit le culte des musulmans.
L’Imam Al Boukhari a dit dans son livre khalq af’ali l’ibad page n°125:
S’a m’est égale que je fasse la prière derrière un Djahmy ou un Rafidhi ou que je la fasse derrière les juifs et les chrétiens ne leur passé pas le salam ne les visité pas ne les marier pas ne les fait pas témoigné et ne manger pas leurs viande.
Chaykh Al Islam Ibn Taymiyyah a dit encore dans son célèbre Madjmou’ al Fatawa (vol:28 page:482) : « Ils sont pires que toutes les sectes égarer assemblés, et ils sont prioritaires à ce qu’ils soient combattus que les khawaridj. »
Et de même dans le livre « Talbis Iblis » de Ibn Al Jawzi que je conseil a tout musulmans. InchaAllah vous comprenderai pourquoi les gens commete tant d’innovation. Les gens ne cherche qu’un but mondains, leur but est éphémere, alors que le prophéte (SalAllah a’li wa salam) nous y invite a l’adoration parfaite de Allah, pour rentrer dans la satisfaction d’Allah.
Vous les musulmans êtes vous prêt a vous unir avec des gens qui insultent les compagnons afin d’obtenir un bout de terre ?
Et si vous obtenez des bouts de terre, ces gens la seront près de vous pour insulter les compagnons dans leur coeurs, n’oublier pas ce verset lorsque vous voyez ce genre d’union :
« Tous ne vous combattront que retranchés dans des cités fortifiées ou de dernière des murailles. Leurs dissensions internes sont extrêmes. Tu les croirait unis, alors que leurs coeurs sont divisés. C’est qu’ils sont des gens qui ne raisonnent pas. » Sourate Al-Hasr (59 : 14)
Sur cela je vous quitte, salam
Assalamoualykoum,
Cher frère, j’essaie autant que faire se peut de limiter mes interventions à des « éléments de discussion » qui permettent aux lecteurs éventuels de pouvoir réfléchir sur des sujets importants qui sont souvent cause de discordes héritées et attisées depuis des siècles entretenant des divisions néfastes au sein du monde musulman.
– Si vous entendez par « bout de terre » la Palestine spoliée, j’accuse le « coup » et me tais.
– Je ne déforme point sourate Al Hashr en vous rappelant qu’elle parle des juifs qui ont rompu leur pacte d’alliance avec le Prophète (PBSL) lors du siège de Médine (Al Ahzab : Les factions coalisées). Dans votre texte , il m’a semblé comprendre (déformation innée ?) que vous nous la suggérez pour les rafidhis ?
65 Dis-leur : « Dieu a le pouvoir de susciter contre vous un cataclysme descendant du ciel ou surgissant de la Terre, ou de vous diviser en sectes rivales et faire goûter aux uns la brutalité des autres. »Regarde comment Nous varions Nos enseignements, afin de les amener à comprendre. Ste 6
159 Tu n’es nullement responsable de ceux qui provoquent des scissions dans leur religion pour former des sectes dissidentes. Leur sort ne dépend que de Dieu qui les mettra, le moment venu, en face de leurs uvres.
160 Celui qui se présentera alors avec une bonne action en sera récompensé au décuple, tandis que celui qui se présentera avec une mauvaise action n’en sera rétribué que par un châtiment équivalent. Et aucun d’eux ne sera lésé. Ste 6
31 Revenez donc repentants vers le Seigneur ! Craignez-le et observez la salât ! Ne soyez pas du nombre des idolâtres ;
32 de ceux qui ont fait éclater leur religion en sectes différentes, en sorte que chaque secte se mit à se prévaloir de sa doctrine. Ste 30
Houdaaka Yaa Ilaah!
Assalamou Alaykoum,
1- Par “bout de terre” je pense que vous désignez les Hameaux de Cheba^^a occupés par Israel.Vous faites ainsi preuve d’une conception particulière de l’intégrité territoriale.
2- Votre façon de parler des musulmans chiîtes témoigne d’une inversion des valeurs du verset que vous citez:
« sont durs entre eux et compatissants envers les mécréants ».
Et pour vous donner « bonne conscience », vous qualifiez vos co-religionnaires de « mécréants » et tonnez tout haut que vous suivez ce verset à la lettre et que vous êtes , comme le prétendent les officiels Saoudiens les gardiens de la Foi! (Hourraasoul ‘3akiida oua ‘tawhiid)
Assalamou Alaykoum,
J’ai mal formulé ma précédente intervention. Je voulais dire que les musulmans qui haissent les chiîtes justifient cette attitude (consciemment ou non) en leur refusant d’abord la qualité de musulman (les griefs ne manquent pas dans la littérature sunnite pluriséculaire)et à partir de là , ils les considérer comme des mécréants devient aisé et acceptable en leur âme et (sub)conscience.
Je n’ai pas cherché à blesser notre interlocuteur.
Je dois ajouter que la littérature chiîte ne vaut pas mieux qu’une certaine littérature sunnite très dure envers les chiîtes. Certaines publications chiîtes que j’avais commencé à lire m’ont donné la nausée et révélé que leur auteurs souffraient manifestement de troubles psychiâtriques.
En fait, je voudrais faire passer le message suivant:La recherche de la vérité doit être permanente et il faut remettre en question ses certitudes (forcément du moment) et demander à Dieu de nous éclairer et guider tout en évitant tout ce qui alimente les discordes.
Je vous donne un « mauvais exemple » personnel : En voyant le premier avion heurter en plein jour la tour de New York je me suis prosterné car j’ai revu instantanément l’image qui m’avait très profondément marqué et choqué d’une femme âgée iraqienne calcinée en position recroquevillée que les sauveteurs ont sorti en 91(?) de l’abri à Bagdad (Al ‘3aamiriyya)contre lequel les USA ont essayé leur missile « thermique » destiné à transpercer les blindages de béton…le cours de l’actualité m’a démontré ma très grande erreur d’interprétation .Le coup de grâce m’a été asséné par le livre « Le terrorisme occidental » de R. Garaudy où j’ai appris dès la page 7 que « TOUT était synchronisé par télécommande à partir d’un awacs »
Remettre en question ses certitudes comme ses incertitudes, réviser constament ses échelles des valeurs, passer et repasser au crible de la raison éclairée par le Coran et la Sunna les propos et écrits qui traitent des affaires sociales (MOU’3AMALATES) en donnant la priorité absolue aus efforts de conciliation entre les hommes et en particulier les croyants.
Notre respectable Ali Jumua , avec toutes nos considérations , ferait mieux de se pencher sur l’approfondissement de ses thèses islamiques que de poser pour la photo , pour le plaisir de l’international Lion’s Club ,.
Vivement la critique de tous ces Oulèma confortablement ex catedra , pendant que les musulmans de base se dissipent et s’essoufflent , presque perdus, dans tous les courants modernes .