Charles Baudelaire, trois textes…

LES PHARES


Les Fleurs du mal


 


 


Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse,
    Oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer,
    Mais où la vie afflue et s’agite sans cesse,
    Comme l’air dans le ciel et la mer dans la mer ;
   
    Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
    Où des anges charmants, avec un doux souris
    Tout chargé de mystère, apparaissent à l’ombre
    Des glaciers et des pins qui ferment leur pays ;
   
    Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
    Et d’un grand crucifix décoré seulement,
    Où la prière en pleurs s’exhale des ordures,
    Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ;
   
    Michel-Ange, lieu vague où l’on voit des hercules
    Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
    Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
    Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;
   
    Colères de boxeur, impudences de faune,
    Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,
    Grand cœur gonflé d’orgueil, homme débile et jaune,
    Puget, mélancolique empereur des forçats ;
   
    Watteau, ce carnaval où bien des cœurs illustres,
    Comme des papillons, errent en flamboyant,
    Décors frais et légers éclairés par des lustres
    Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;
   
    Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
    De fœtus qu’on fait cuire au milieu des sabbats,
    De vieilles au miroir et d’enfants toutes nues,
    Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ;
   
    Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
    Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
    Où sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
    Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;
   
    Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
    Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
    Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
    C’est pour les cœurs mortels un divin opium !
   
    C’est un cri répété par mille sentinelles,
    Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
    C’est un phare allumé sur mille citadelles,
    Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !
   
    Car c’est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
    Que nous puissions donner de notre dignité
    Que cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge
    Et vient mourir au bord de votre éternité ! 
   


 


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L’INVITATION AU VOYAGE


Les Fleurs du mal


 


 


  Mon enfant, ma sœur,
    Songe à la douceur
    D’aller là-bas vivre ensemble ; 
  Aimer à loisir,
    Aimer et mourir
    Au pays qui te ressemble !
    Les soleils mouillés
    De ces ciels brouillés
    Pour mon esprit ont les charmes
    Si mystérieux
    De tes traîtres yeux,
    Brillant à travers leurs larmes. 
        
    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.
       
    Des meubles luisants,
    Polis par les ans,
    Décoreraient notre chambre ;
    Les plus rares fleurs
    Mêlant leurs odeurs
    Aux vagues senteurs de l’ambre,
    Les riches plafonds,
    Les miroirs profonds,
    La splendeur orientale,
    Tout y parlerait
    A l’âme en secret
    Sa douce langue natale.
       
    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté. 
      
    Vois sur ces canaux
    Dormir ces vaisseaux
    Dont l’humeur est vagabonde ;
    C’est pour assouvir
    Ton moindre désir
    Qu’ils viennent du bout du monde. 
   Les soleils couchants
    Revêtent les champs,
    Les canaux, la ville entière,
    D’hyacinthe et d’or ; 
    
       Le monde s’endort
    Dans une chaude lumière. 
     
    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté. 
    
   


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RECUEILLEMENT
Les Fleurs du mal

 

 

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. 
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.


 


Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main, viens par ici,


 


Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;


 


Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.


 


 

33 تعليقات

  1. Comment avez-vous le temps et l’état d’esprit entre toutes vos activités présentes pour lire encore Baudelaire?

    Je suis toujours touchée par la beauté des textes que vous choisissez…
    Merci. Et belle route.

    F

  2. Salam Alikoum…

    Que dire devant la puissance et la douceur de ces vers, si ce n’est une de tes phrases frère Tariq…

    « Etre présent à la Vie, pour vivre au coeur de la Présence »…

    Quand les mots laissent une empreinte sur nos coeurs…

    un Frère de l’Eveil

  3. Monsieur Ramadan,
    A force de vous voir, de vous entendre…vous exprimer sur l’actualité on oublie l’essentiel dans votre formation.
    L’homme doit avoir un métier de base et en parallèle s’intéresser voire se spécialiser dans un domaine précis.
    Certains d’entre nous sont inactifs, paresseux, aala (charge)…mais trop visibles dans leur second rôle.
    Notre communauté a besoin de médecins, d’avocats, de professeurs, de plombiers, de politiques…musulmans. Et ces mêmes personnes doivent gérer le quotidien de la communauté.
    Des intellectuels comme vous sont l’exemple de citoyens actifs et pluridisciplinaires. Et on devrait ne pas vous réduire à une dimension, celle qu’on vous attribue d’habitude à savoir spécialiste de l’Islam.
    Aussi bien ceux qui vous critiquent que ceux qui vous apprécient doivent bâtir ce que vous avez déjà construit. Wa alhamdou liAllah.

  4. Lorsque d’un coeur la beauté fleuri,
    Oui l’Espoir éternel est présent,

    Lorsqu’une âme toujours se réjoui,
    De beauté qui est divins présents,

    Alors que l’homme est souvent meurtri,
    De cela il en sera plus grand,

    Quant aux BHL toujours aux cris,
    Rien ne sera malgré leurs torrents,

    Oh monde de tristesse et de furie,
    Calme tes ardeurs et tes tourments,

    Par plus de beauté vraie et de vie,
    Que tu trouveras en ce Coran.

  5. En lisant ces vers ,je me suis laissé ébloui par la gradation des sentiments.C’est auusi une occasion de donner un coup de chapeau a cet auteur maudi, de la facon dont il a peint le cadre litteraire,bien agencer les mots pour avoir un si beau poeme

    HAMZAH abdoul aziz du TOGO en afrique
    [email protected]

    • Je trouve au contraire qu’il y en a un ! Cette mélancolie commune à tous les hommes, liée à la nostalgie du Paradis. Ce Paradis avec ses jardins sous lesquels coulent des rivières, ce Paradis où tout ne sera que luxe calme et volupté !
      Salam.

  6. 224 : Quant aux poètes (**), ce sont les égarés qui les suivent.

    225 : Ne vois-tu pas qu’ils errent au gré de leurs caprices,

    226 : et qu’ils se vantent de choses qu’ils n’ont jamais accomplies ?

    Sourate 26 : Les Poètes.
    —————————

    (**) Quant aux poètes : d’après les commentateurs, le verset 224 qui donne son nom à cette sourate doit être compris non comme une condamnation totale de la poésie, mais comme une condamnation des poètes immoraux. La poésie était le seul art où excellaient les Arabes à l’époque de la prédication de l’Envoyé de Dieu. (PBSL) Mohammed Chiadmi. ED. Tawhid

    — – – – – – – – – – – –

    La Sounna nous apprend que le Prophète Mohammed (PBSL) aimait la poésie. Ainsi, lorsque le Coran dit que seuls les égarés les suivent, (c’est à dirent les prennent comme modèles ?) il nous explique pourquoi ils sont qualifiés d’égarés :

    Ils errent au gré de leurs caprices (pas de but précis louable à leurs « déplacements »)

    Ils se vantent de choses qu’ils n’ont pas accomplies : Vantardise et mensonges.

    Ces deux mauvaises qualités ne doivent pas se retrouver chez un croyant.

  7. Pendant que des mortels la multitude vile,

    Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

    Va cueillir des remords dans la fête servile,

    Mon enfant, ma sœur,

    Songe à la douceur

    D’aller là-bas vivre ensemble ;

    Aimer à loisir,

    Aimer et ne jamais mourir

    Au Paradis .

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

    Luxe, calme et volupté.

    Entends la douce Nuit qui marche,

    Où la prière en pleurs s’exhale des âmes pures.

  8. SALAME ALIKOUME OI RAHMATOU ALLAH OI BARAKATOU. CHER FRERE HAJE TARIQ. Retour au bercaille en surfant sur les vagues du STUNAMI vers la NOUVELLE ORLEAN. DE L’INDONESIE Aux ETATS UNIS. Les médias ne peuvent pas dire que cela est un attentat venant des MUSULMMANS. Car malheureusement pour eux c’est ALLAH QUI DECIDE ET DIRIGE LE MONDE. Je peux dire qu’aprés touts ces évenements cela m’a deprimé et ma rendu malede. ET MON DOCTEUR m’A INTERDIT DE SURFER SUR INTERNET. J’ai fait une petite apparition pour dire qu’ALLAH EST AU DESSUS DE NOUS et qu’il nous surveille . CES POEMES DE baudelaire sont magnifiques ils reflétent l’état de mon coeur. A BON ENTENDEUR SALAME ALIKOUME CHER HAJE TARIQ. BIENTOT BON JEUN DU MOIS DE RAMADAN.Qu’ALLAH SOIT AVEC NOUS.

  9. Cher Tariq Ramadan,
    Merci d’avoir remémoré la beauté de ces textes qui m’évoquent tant de souvenirs et plus particulièrement Recueillement qui a été publié sur votre site un jour moins silencieux que les autres.
    La lecture de ce dernier poème me rappelle ma propre Douleur dans une période assez difficile à accepter et pendant laquelle on souhaite s’évader loin d’eux et partir avec ceux qu’on aime. Mais lorsque la Douleur est provoquée par un vide que l’on ne peut combler elle devient alors tellement profonde qu’elle nous accompagne dans toutes nos tentatives d’évasions, sans nous lâcher et devient alors notre pire ennemi. N’est-ce pas là alors le Spleen baudelairien ?! JtAf

  10. SALAME ALIKOUME OI RAHMATOU ALLAH OI BARAKATOU. Cher frére tariq, ces poémes sont des aphrodisiaques que l’on doit prendre avec modération. MAIS DONT ON NE PEUT SE PASSER SI L’on doit attendre le paradis; lorsque je parle à mes enfants j’essaye de les rapprocher d’Allah, pour relativiser tous les problémes de la vie. CAR SI ON N’EST PROCHE D’ALLAH MAIS TRES PROCHE ET BIEN ; ON VIE SUR LA TERRE EN TROISIEME DIMENSION : « BENGINE PAR UNE FORCE SURNATURELLE, je dirai on atteint les nuages. MAIS POUR CET ETAT IL Y A UN JIHAD NEFESSE QUI NOUS FAIT REDESCENDRE LAS PIEDS SUR TERRE ET PATIENTER JUSQU’AU PARADIS EL FERDEWESSE.JE PRIE QUE LA VIE QUOTIENNE SOIT A TOUTS NOS FRERES ET SOEURS UNE JOIE DE VIVRE. ET QUE LA MORT SOIT UNE JOIE DE RETROUVER LE PARAKIS AVEC LES MEILLEURS HOURE EL IINE POUR LES HOMMES. Mais je me demande qu’en adviendra-t-il pour les femmes quront-elles des houres elaines masculins ? THAT’S THE QUESTION !!! salame alikoume cher frer tariq et a bientot.

  11. Salamou aleykom wa rahmatoullah wa barakatouhou,

    Baudelaire c’est trop mélancolique et ça me rappelle des mauvais souvenirs du lycée. Tous les auteurs qu’on étudiait avaient un grain dans la tête.

    wa salam

    • sans doute qu’ils te paraisse avoir un grain parcequ’ils osent ouvrir leurs coeurs à des gens qui ne savent pas écouter? mais je comprends que le lycée n’est pas une partie de plaisir…
      wa rahmatoulahi wa barakatouh

  12. J’aime beaucoup, le 3°poeme,très optimiste..J’aime savoir que la douleur reprend ses forces et tend la main; Que le regret sourit enfin; Et que la nuit ne s’endort pas toujours, que parfois elle marche…Par contre je ne crois pas que des yeux qui peuvent briller, puissent tromper..

  13. Bismi Lahi ArRahman Arahim,
    Assalamou allaykoum,
    toi ma douleur viens par-là, donne moi la main. Toi et moi, nous allons entamer un long voyage, ensemble, nous allons vers la vie.Tu vas m’apprendre à me connaitre, tu vas m’aider à me découvvrir, Tu vas m’apprendre comment regarder le monde. Tu me guidera, toi ma douleur vers un monde où joie et tristesse vivent sous le même toit.
    Tu me guidera vers un monde où amour et haine partage le même soffle.
    Moi, je t’apprivoise, je d’adopte toi ma douleur. Parfois tu m’apporte douceur et sérénité, force et action.Tu me fais entrer au plus profond de mon être, au plus profond de moi-même pour faire sortir de moi force, patience et lumière.
    Avec toi j’ai appris à apprécier le geste le plus simple, le plus anodin.Sans toi une caresse perd sa douceur, le sourrir perd sa beauté, la joie et bonheur n’ont plus raison d’être.

  14. « Que la paix soit sur vous et votre famille;
    « Mon enfant ,ma soeur ,
    songe à la douceur
    d’aller la bas vivre ensemble; »
    invitation au voyage c’est la poursuite d’un rève la poursuite de l’Amour de la félicité le desir de liberté de recommencer à zero.
    « Mon enfant ma soeur »il aurait bien pu dire « Mon Amour » »mon coeur »
    « songe à la douceur »aprés des années de dur labeur il songerait à une retraite paisible le mot douceur renvoie aussi à une relation sensuelle une relation de profonde tendresse.
    « D’aller la bas vivre ensemble »ici la vie ne nous permettrait pas d’etre ensemble la bas seront les retrouvailles.Ici on a pas le temps de se connaitre vraiment de connaitre les autres.Aller labas c’est qu’on est deçu d’ici ou simplement le besoin d’ailleurs.
    « Aimer à loisir
    Aimer et mourir »
    Il aurait bien pu ecrire
    « s’aimer à loisir
    s’aimer et mourir » la aussi on songerait à un couple d’amoureux ou à un couple simplement un frere et sa soeur un pére et sa fille…
    « Aimer à loisir »prendre le temps des jeux d’amours prendre le temps de reapprendre à s’aimer prendre le temps de l’écoute mais aussi prendre le temps de ce que l’on aime faire;c’est qu’ici le temps manque pour pouvoir s’aimer convenablement faire ce que l’on aime faire.
    « Aimer et mourir »ce qui renvoit à un environnement paisible à un age avancé aussi peut etre.
    « Au pays qui te ressemble »là c’est carrément romantique c’est beau c’est soit une cour evidente qu’on fait à sa bien aimée soit les reves d’un enfant qu’on veut realiser mais aussi les reves d’un peuple qu’on aimerait realiser pourquoi pas?un pays acceuillant par exemple ou regnerait la paix des gens discrets un calme absolu la nature dans ce qu’elle a de plus beau.Ce reve qui pourrait paraitre insensé irréalisable peut en fait etre tout à fait realisable quand on y songe plus serieusement.Comme quoi il n’y pas que le stress le bruit qui existent.Un pays ou les gens vivraient en Islam les viellards et les enfants seraient protègés les hommes humbles et doux point de paroles frivoles les femmes instruites et sages ;on prendrait le temps de travailler la terre de se nourrir sainement ;on prendrait le temps de prier on prendrait le temps de voir les enfants grandir il n’y regnerait que misericorde et grandeur, bonté d’ame et paix interieur.Point de bars de maisons closes de maisons de retraites point de sans abris.
    voilà un bref commentaire pour ceux qui seront interessé.
    Que la paix et la misericorde d’Allah soit sur vous et votre famille.

  15. ASSALAM ALAIKOUM
    Tolstoi, dans son livre : »qu’est ce que l’art? » qualifie Baudelaire de poete decadent…peut-on avoir l’audace de relire la poesie contemporaine,de presenter des textes plus murs autour de valeurs humaines universellement reconnus? et surtout, osons nous depasser, tel le grand Tolstoi,les avis et les gouts du public devenus sacres pour la simple raison que tout le monde y pense comme ca…soyons plus original et plus creatif

  16. Assalamou’alaikoum.
    Charles Baudelaire ,on est en train de travailler sur ses poèmes dans le mmême recueil en classe, mais alors ça n’a rien avoir avec ces textes là:A une Passante,Le désir de peindre,la Chevelure…
    Il n’arrête pas de parler de femmme,tandis que là c’est ……..pas mal

  17. Ma douleur…Ma joie

    Dis-moi…

    Est-ce un rêve d’enfant?

    Une illusion d’adulte?

    Mon coeur est si fragile parfois…il a tellement de mal à arriver jusqu’à toi.

    Quand l’éclat de la lune faiblit…Je cherche mon étoile mais je ne la vois pas.

    Souris…Souris s’il te plait.

    Eclaire mon étoile et n’oublie pas… plus que moi, les étoiles tout autour, ont besoin de toi.

    Dis moi…

    • Ma douleur, ma joie, mon coeur est si fragile aussi, parfois sûr, parfois incertain ; au gré des silences et des absences..

      Il cherche aussi l’éclat de l’étoile.

      Dis-moi, quelques mots, quelques notes.

      C’est qu’entre deux mots, entre deux notes, on entend mieux la paix du silence et la bonté du coeur…

      Dis-moi.


    • [Con te partirò->http://www.youtube.com/watch?v=tcrfvP11Hbo]


      Quando sono solo

      Sogno all’orizzonte

      E mancan le parole

      Sì lo so che non c’è luce

      In una stanza quando manca il sole

      Se no ci sei tu con me, con me

      Su le finestre

      Mostra a tutti il mio cuore

      Che hai acceso

      Chiudi dentro me

      La luce che

      Hai incontrato per strada


      Con te partirò

      Paesi che non ho mai

      Veduto e vissuto con te

      Adesso sì li vivrò

      Con te partirò

      Su navi per mari

      Che io lo so

      No no non esistono più

      Con te io li vivrò


      Quando sei lontana

      Sogno all’orizzonte

      E mancan le parole

      E io sì lo so

      Che sei con me, con me

      Tu mia luna tu sei qui con me

      Mio sole tu sei qui con me

      Con me, con me, con me


      Con te partirò

      Paesi che non ho mai

      Veduto e vissuto con te

      Adesso sì li vivrò

      Con te partirò

      Su navi per mari

      Che io lo so

      No no non esistono più

      Con te io li riviverò

      Con te partirò

      Su navi per mari

      Che io lo so

      No no non esistono più

      Con te io li rivivrò

      Con te partirò


      Io con te.


      Andrea Bocelli

      [http://www.youtube.com/watch?v=tcrfvP11Hbo->http://www.youtube.com/watch?v=tcrfvP11Hbo]

  18. Le flambeau vivant
    Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
    Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ;
    Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
    Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.

    Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
    Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
    Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
    Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.

    Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
    Qu’ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil
    Rougit, mais n’éteint pas leur flamme fantastique ;

    Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
    Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
    Astres dont nul Soleil ne peut flétrir la flamme !

  19. Greetings Dear Tariq, from Atlanta GA,

    This message is not in its right place but i don’t know how to send you a message otherwise.

    I just finished reading « The Messenger », and i cried many times along the book. You have written a beautiful biography of the Prophet (saws), and given islam justice. As a born moslem, i often wondered about the many unacceptable ideas one first hears about islam: women’s position, status of other religions,…. Your book gives not only the Prophet, but all of Islam justice. If more moslems understood Islam like you, Islam would become the most accepted and loved religion in the world.

    Please continue what you are doing. May God bless you and guide you with his light and blessing. You give hope to all of us who know the real islam, wonder how it will ever be possible to make its truth known, and can only love Allah and His Prophet amidst the many injustices both conservative islam and the media continue to spread.

    All my love and respect, and all my prayers. May i humbly offer you my help at any time if you need anyone in the US. I do speak currently french, arabic and english, and would love to work with you in any peaceful cause that you might need support in.

    Love and Salam,

    Hala

  20. Salam

    Just wanted to share this beautiful ode to the Prophet, in english

    O Prophet of Allah, where shall I find the source of my adoration for you? I have memorized hundreds of your sayings since my youth, taught your seerah (example) to numerous students, grown a beard, used the miswaaq, sang and proudly taught others odes (qasidahs) in praise of you. But I did not find you in these rituals nor did any of these make me any more like you; rather they merely flung me into the fray of insignificant debates in the arena of so many of the sunnahless Muslims who see your sunnah only as an endless array of harsh laws and practices or as some justification for their cultural tendencies. O Allah, save me from being of those who consider the sunnah of Thy beloved as being expressed only through aimless imitations and who know Thy Prophet only as a conveyor of commands and warnings.
    O Prophet of Allah, I did not truly find you in the books of fatawa (religious edicts), nor in grand seminars and conferences throughout the world, and certainly not in the harsh arguments between groups proclaiming mutually exclusive rights over you.
    I found my source of adoration for you in the love and respect that the Almighty has proclaimed for you; in the honor that He bestowed upon you; in His confirmation of you as « the ultimate exemplar »; « seal of Prophets » and « mercy unto all existence ». Allah has elevated the very memory of you and has made His boundless love accessible through obedience to you.
    I catch but a dimension of you through the instances of compassion you extended to others; how you played with the poor orphaned boy when other children refused to play with him, how you prolonged your prostration out of consideration that your change in posture may inconvenience or hurt your beloved grandson who had climbed on your back; how you commanded your army away from the anthill in order not to disrupt the ants’ activities; how you blessed with Paradise the sinful woman for saving the life of a cat by making the water of the well accessible with her shoes; how you intervened and prevented a man from abusing his wife by teaching him that « the best of men are those who treat their wives the best »; how you patched your clothes, mended your shoes and did your daily household chores; how you wrestled with your nephew and raced with your wife; how you joked with the kids and carried the baggage of the elderly; how you hosted the Christians of Najran in your mosque and stood up to honor the bier of a Jew.
    O Prophet of Allah, why is it that so many of us who claim to be of you refuse to be like you. We sing for you and dress like you, but do not come near fulfilling the expression of love, care and beauty that generated from yourself. Why is it that we see in you that which suits our cultural, organizational and chauvinistic interests, yet ignore the essence of what is essential to your being. Others who are not of you proclaim the multi-dimensional and multi-faceted nature of your personality. « The personality of Muhammad is most difficult to get the whole truth of it. Only a glimpse of him I can catch. What dramatic succession of picturesque scenes? There is Muhammad the Prophet; there is Muhammad the General; Muhammad the King; Muhammad the Warrior; Muhammad the Businessman; Muhammad the Preacher; Muhammad the Philosopher; Muhammad the Statesman; Muhammad the Orator; Muhammad the Reformer; Muhammad the Refuge of Orphans; Muhammad the Protector of Slaves; Muhammad the Emancipator of Women; Muhammad the Judge; Muhammad the Saint.. In all these magnificent roles and in all these departments of human activities he is equally a hero. » (Professor Ramakrishna Rao). O Prophet! Your life-example is an integrated biography, history and law; it is above all a model of excellence.
    O Prophet of Allah, you have certainly been adored by many much more worthy than I. Yet, neither the inability to capture my appreciation of you with the eloquence of poets nor my weakness as a believer debars me from qualifying as one who adores you; for in the commemoration of your being do I find the dignity and honor of my existence.
    Imam Sadullah Khan is Professor of Islamic Studies at California State University in Dominguez Hills

  21. Assalamou Alaykom,
    Quels charmants poèmes de Charles Baudelaire! J’ai pris plaisir à les étudier en classe.
    Baudelaire est vraiment un Parnassien romantique, tout en étant réaliste et symboliste. Il a pris un peu de chaque mouvement de son siècle, pour en faire de magnifiques « fleurs », et même à partir du Mal
    Pour ma part, j’ai grandement apprécié « Hymne à la Beauté », où se mêlent la fascination de la pureté comme celle exercée par le Mal; ainsi que le magnifique & affreux Carpe Diem de « Une Charogne ».
    J’en profite, M.Ramadan, pour vous remercier pour l’immense travail que vous faites, et ce malgré les critiques acerbes de la part de notre propre communauté, que vous défendez avec conviction et sincérité évidente.
    Que le Miséricordieux vous offre un grand bonheur qu’Il aura Lui même cacheté de sa main.

    Sirine, 16 ans.

  22. Ce qui rend ce site encore plus magnifique , c’est bien cette poésie que ses pages révèlent…

    J’implore ta pitié, Toi, l’Unique que j’aime,
    Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
    C’est un univers morne à l’horizon plombé,
    Où nagent dans la nuit l’horreur et le blasphème…
    Baudelaire

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