Existe-t-il dans la réflexion des penseurs, des philosophes et des savants musulmans, telle qu’elle s’est développée au cours de l’histoire, quelque chose que l’on puisse nommer humanisme ?
Avant de tenter une réponse à cette question, il faut prendre garde au sens que nous donnons au mot humanisme. S’agirait-il seulement de ce moment de la tradition occidentale – le XVIème siècle – où l’humanisme s’est exprimé quant au rapport de l’homme avec le Transcendant, soit que les humanistes réagissent à la manière dont ce rapport était perçu par l’institution cléricale, soit aussi, parfois, qu’ils contestent ce rapport, comme si l’humanisme c’était alors affirmer que l’homme se dégage ou se libère de Dieu ?
Or il nous semble – c’est la thèse que l’on va défendre ici – qu’il y a une dimension de valorisation et d’affirmation de la personne humaine dans les traditions religieuses. Cette dimension n’a peut-être pas toujours été mise en évidence mais elle est néanmoins, dans toutes les traditions religieuses, un élément constitutif de la pensée spirituelle et du rapport à la Transcendance.
Pour échapper à une lecture du mot « humanisme » liée au moment de la Renaissance en Europe, nous partirons d’une définition de l’humanisme extrêmement simple : mettre l’humain au cœur de la préoccupation de l’homme. L’humanisme, c’est la valorisation de l’humain dans les préoccupations de l’homme vis-à-vis de lui-même. C’est tout à la fois la valorisation de son être, celle de ses facultés, de ses compétences, la valorisation de son projet personnel, collectif et aussi de son projet au-delà de la vie, si l’on se réfère aux traditions religieuses. Dans le rapport au Transcendant, cela aura évidemment des conséquences.
A partir de cette définition, nous pouvons poser la question : que dit l’Islam sur le rapport de l’être humain à lui-même ? Aussitôt, cependant, plus en amont, il nous faut poser une autre question : que dit l’Islam de la conception de l’homme ? Mais alors, qu’entendrons-nous par conception de l’homme ? Nombreux sont ceux en Occident, notamment des philosophes, qui, entrant dans l’univers de la tradition musulmane, citent Averroès, Avicenne, Al-Farabi, Al-Kindi … et font référence aux concepts utilisés par ces auteurs, par exemple la conception de l’homme. Mais ont-ils fait le détour de pensée nécessaire pour comprendre le sens profond des concepts ainsi utilisés ? pour savoir d’où ils proviennent et de quelle conception de l’homme ils parlent, de quel homme il est question ? Il se pourrait bien, finalement, que nous parlions de l’être humain sans en avoir la même conception.
Il nous faut donc d’abord parler de la conception de l’homme dans la tradition musulmane et bien la préciser. Nous pourrons ensuite mettre en évidence les qualités qui, selon cette tradition, sont celles de l’être humain. Nous terminerons en nous posant la question du rôle de la Révélation dans cette conception de l’homme.
La conception de l’homme dans l’Islam.
La tradition musulmane nous dit : « l’élan de la foi est constitutif de la personne humaine« . On pourrait parler aussi d’élan du cœur, d’élan vers la transcendance. Ce n’est pas seulement la tradition mystique, la tradition soufie, qui le dit (cf. Ibn Arabi). Tout l’Islam partage cette affirmation. Elle est au cœur de sa conception de l’homme. Cela veut dire, notamment, que pour l’Islam la foi précède le rationnel. Nous y reviendrons.
Prenons donc les trois thèses fondamentales par lesquelles Averroès (1126 – 1198) pose sa conception de l’homme. Averroès – on ne le dit pas suffisamment – n’est pas seulement le rationaliste que l’Occident a vu en lui. Il est aussi un mystique et un juriste et c’est entre ces deux piliers que se place sa rationalité. L’Occident l’a trop souvent oublié, sans doute parce que cela confirmait ses propres tendances.
L’aspiration vers le transcendant : le premier élément de la conception de l’homme.
Selon la tradition musulmane, lors de la création, existe un moment très particulier où l’on voit Dieu tirer des reins d’Adam l’ensemble de sa descendance et demander à chaque descendant d’attester qu’il n’y a qu’un Dieu : et les enfants d’Adam attestent qu’il n’y a qu’un Dieu ; et le verset termine : pour que vous ne disiez pas le jour du jugement que vous ne saviez pas. Ce récit – que les soufis expriment souvent sous forme de symboles mais que la tradition orthodoxe comprend de façon littérale – est à prendre comme une image. Quelle est sa signification ? C’est que la conscience humaine a l’intuition de l’Un. Par ce récit, il est reconnu que l’homme a une connaissance intuitive de l’Un. Ce qui veut dire, comme les études de Mircea Eliade l’ont confirmé de nos jours, que l’élan vers le spirituel, vers le transcendant, vers quelque chose qui dépasse l’humain, est constitutif de la conscience humaine. Le religieux est constitutif de la structure de la conscience humaine, dit Mircea Eliade. Où qu’il ait porté ses études, il a constaté que quelque chose s’exprime en l’homme qui le pousse à aller au-delà de lui-même, au delà du matériel, à la recherche d’autre chose. Dans la tradition musulmane, cet autre chose c’est l’Un(1).
L’aspiration de l’être vers le Transcendant est donc, pour l’Islam, le premier élément de la conception de l’homme, un élément fondamental, constitutif de notre être. Dans le Coran, on l’appelle al-Fitra, l’aspiration originelle vers l’Un. La formule coranique dit plus précisément : l’aspiration originelle par laquelle Dieu a créé l’homme. Il faut comprendre par là qu’il n’y a pas de changement depuis la création, comme s’il s’agissait de la confirmer : vous êtes tous fils d’Adam, votre fraternité est dans votre origine et dans votre constitution (ce que confirme aujourd’hui la génétique), et donc, en chacun de vous, existe cette aspiration originelle vers le Transcendant. C’est l’élément premier. C’est comme un souffle intérieur qui anime chacun de nous.
Cela signifie que tout ce qui va surgir par la suite dans l’esprit de l’homme ne consistera finalement qu’à éveiller ce souffle et en révéler la présence. Car, à notre création même, nous avons été dotés de facultés qui vont nous permettre d’approfondir et d’orienter ce souffle, d’en confirmer la présence en notre être. N’est-il pas remarquable qu’à l’intérieur même de l’être humain, de soi à soi, nous ayons des facultés qui ont chacune des missions particulières ? Le cœur, d’abord, aura une mission : maintenir l’étincelle et illuminer l’être. La raison, ensuite, aura une mission : revenir à la source et confirmer l’étincelle, confirmer le donné de foi.
La confirmation intérieure de l’aspiration originelle. La raison confirme la foi
La première chose demandée à l’homme est en effet une confirmation intérieure, une confirmation du cœur d’abord, qui va passer par l’écoute de sa propre spiritualité : c’est la dimension mystique. Mais aussi une confirmation qui passera par l’usage de sa raison. Car, pour l’Islam, la raison confirme la foi ; jamais elle ne la déforme, ni ne s’en éloigne, ni ne la précède.
On voit tout de suite, sur ce point, la différence avec l’Occident. Ce qu’ont dit Feuerbach ou Nietzsche, ce que peuvent dire, nourris par ces idées, des auteurs comme Camus ou comme Sartre, ne correspond absolument pas à la conception musulmane. Dès le Moyen-Age, la réflexion sur le rapport raison et foi n’est pas du tout de même nature en Chrétienté et en Islam.
Plus encore qu’Averroès, nous pouvons évoquer ici la tradition d’un homme trop peu connu en Europe (il est pourtant à la base de la réflexion qui, par l’intermédiaire de saint Anselme, conduisit au doute cartésien). Il s’appelle Abu Hâmid al-Ghazali, mort en 1111. Il a mis en évidence un aspect très important de cette réflexion sur le souffle intérieur et sur cette confirmation de ce souffle qui en appelle à toutes nos facultés. Dans un texte qui s’appelle La revivification des sciences religieuses et dans un autre appelé en français Erreur et délivrance (en arabe, mot à mot, comment se délivre-t-on des ténèbres de l’inconnaissance, de l’ignorance) Abu Hâmid al-Ghazali tente – nous sommes au 12ème siècle, donc bien avant la Renaissance – toute une réflexion sur le rapport foi et raison. Il met en évidence qu’il ne peut y avoir de foi vivante sans raison active. L’une ne va pas sans l’autre. En raison même de la constitution de notre esprit, Dieu a mis en nous une étincelle et demande à notre raison de la confirmer.
Un texte coranique dit : nous leur montrerons nos signes en eux-mêmes et dans les horizons. Ce texte veut mettre en évidence que la raison, pour confirmer la foi, ne cherche pas des éléments mais véritablement des signes. Quelle différence entre un élément et un signe ? Elle est exprimée dans le Coran à travers une formule tout à fait intéressante : Le soleil et la lune sont selon des cycles déterminés ; cela s’adresse à la raison. Et dans le verset suivant il est dit : l’arbre et l’étoile se prosternent ; cela s’adresse à la foi. Voir un arbre, c’est voir un élément. Mais savoir qu’il se prosterne, c’est savoir qu’il participe de la création et qu’il a un acte de reconnaissance du Divin ; c’est un signe. L’un parle à la raison, l’autre à la foi. L’idéal est de réunir les deux. Quand on sait que l’Univers est en prosternation éternelle, on a d’autres façon d’agir à son endroit. On ne maltraite pas qui se prosterne. Il nous faut penser que l’Univers est tout le temps en prière. Cela changerait notre mode d’action sur la planète. Cela serait une écologie fondamentale.
Il s’agit donc, finalement, de marier la foi et la raison. Il y aura une confirmation qui passera par la recherche intérieure. Aller vers Dieu, c’est d’abord retourner vers soi, c’est aller chercher l’étincelle intérieure. Mais aller vers Dieu, c’est également, par la raison, étudier l’ensemble des signes qui sont dans les horizons : l’Univers entier, dans son ordre, nous rappelle qu’il est un Univers créé et qu’au-delà de la création il y a un Créateur. Si je me connais, je m’approche de Qui me connaît et m’a créé ; si je connais le monde, je m’approche de Qui a créé ce monde. Il y a une connaissance nécessaire à la confirmation de la foi. Le rôle de la raison est donc essentiel : la raison se situe entre moi et moi pour confirmer l’étincelle intérieure du cœur ; elle se situe entre moi et le monde pour me rappeler qu’il y a un Univers créé.
Le mariage foi et raison : ce qui nous fait devenir hommes
Il faut aller plus loin. Le mariage de la foi et de la raison n’est pas seulement que la raison dise : tous les éléments sont créés, cela confirme qu’il y a un Etre qui nous a créés, cela confirme le « souffle » qui nous anime. C’est autre chose encore. Il y a dans la tradition musulmane une idée beaucoup plus importante, que l’on trouve par exemple chez Al-Farabi, que l’on connaît aussi dans la philosophie antique grecque : le rapport foi et raison est ce qui nous fait devenir des hommes.
L’humanité se gagne et nous avons, tous, à devenir des êtres humains. Un oiseau, dans l’accomplissement de son être, ne répond qu’à l’ordre de son instinct. Un être humain, au contraire, pour qu’il s’accomplisse en tant que tel comme Dieu l’attend de lui, doit cheminer et se construire par un mariage tout à fait subtil, mais permanent, d’une raison qui agit et d’une foi qui éclaire. Je deviens être humain lorsque ma raison, illuminée par ma foi, me pousse à devenir maître de moi-même.
Si on observe un être humain depuis son enfance, il n’apparaît pas naturellement généreux, altruiste, calme, plein de spiritualité. Il suffit de regarder un enfant dont le réflexe est de dire : « cela est à moi« . Si on le lui prend, il se fâche. Les dimensions de la possession, de la colère, de la violence, nous habitent naturellement. Comment devient-on un être humain ? par une raison orientée et illuminée par la foi et qui fait un travail d’éducation. Un être humain parvient à son humanité par une éducation permanente, spirituelle et rationnelle. Il maîtrise sa colère, maîtrise sa violence, maîtrise les choses les plus intimes.
Mais est-ce tout ? Si l’on doit, pour devenir un être humain, maîtriser en nous les choses les plus intimes, cela veut dire aussi qu’il faudra maîtriser des choses externes à nous-mêmes, par exemple les éléments de notre connaissance. Pour l’Islam est jugée très dangereuse l’attitude qui consisterait à affirmer que toute connaissance vaut par elle-même, quelle qu’en soit la portée. Nous ne pouvons être d’accord : tout comme on doit avoir une maîtrise intérieure, tout comme il nous faut maîtriser notre ego pour accéder à la qualité d’être humain, de la même façon nous devons maîtriser notre connaissance. C’est là un point fondamental pour tout le rapport qu’il y aura entre les sciences et le religieux à partir de la Renaissance. Au nom de quoi limite-t-on une science ? Aujourd’hui, il faut le souligner, nous sommes pleinement dans ce débat éthique avec la question de l’éventualité du clonage humain.
En résumé, la conception de l’homme pour l’Islam se décline en trois dimensions fondamentales que nous avons mises en évidence :
la foi première, constitutive de l’être de l’homme,
la raison, confirmatrice de la foi,
la nécessité du mariage entre les deux, pour que nous devenions des êtres humains dans un rapport d’illumination et de maîtrise. Illumination par la foi pour mieux maîtriser notre raison et son savoir, mais une raison active pour orienter notre foi.
Une formule coranique nous dit : ceux, parmi les gens qui craignent, c’est-à-dire qui accèdent à la crainte révérentielle de Dieu, ceux qui y accèdent le plus sont les savants. Plus je sais, mieux je crois ; plus grande sera la connaissance, meilleure sera la foi ; plus on va loin dans la , plus on se rapproche du Divin ; c’est là un point fondamental dans la tradition musulmane qui, de cette façon, n’oppose pas science et foi. Il faut bien comprendre néanmoins qu’il s’agit d’une raison active qui n’oublie pas l’illumination spirituelle, faute de quoi on verse dans l’orgueil.
On voit par là pourquoi l’Islam insiste tellement sur l’aspiration originelle vers la Transcendance. Ce « souffle » originel sera la racine de l’humanisme musulman. Sans aucun doute, un humanisme qui affirmerait une autonomie totale de l’être humain par rapport au Transcendant ferait problème dans la tradition musulmane. Seule est concevable une autonomie prenant sa source dans cette aspiration originelle et en tirant son sens.
(1) A cet égard, le polythéisme serait une distorsion de l’Un. Ce n’est pas l’Un qui est un dépassement, le disent les spécialistes de la pensée platonicienne en expliquant que Platon, ou plutôt Socrate en l’occurrence, arrive au monothéisme en dépassant le polythéisme. Dans les traditions religieuses c’est le contraire. C’est par distorsion du rapport à l’Un qu’on en vient aux idoles matérielles ou personnelles; et qu’on peut devenir pour soi-même sa propre idole.
Ma cha Allah,Tariq que Dieu te garde longtemps dans la communauté. J’apprécie ce genre de reflexion.Vraiment seul ceux qui craignent Dieu (révérenciellement) sont les savants, et il est bon de préciser que avoir des doctorat en sciences religieuses,et avoir le titre de cheikh ne fait pas entrer automatiquement dans cette catégorie des gens qui craignent Dieu et sont les vrais savants
Merci cher Tariq pour tout ces éclaircissement !! la foi et la raison sont une dualité que chaque musulman devrait connaître, afin de :
1- Rester sur le droit chemin.
2- Etre totalement libre. c-a-d être libre de cette voix intérieure qui nous pousse vers nos aspirations personnelles.
Pour cela, il faut dabord être profondément honnête avec soi-même, pour s’écouter et ensuite être honnette avec Dieu pour « l’écouter ».
Avec cela, le voile qui couvre nos yoeux se dissipe grâce à notre « souffle » qui s’écloi (et surtout par el hidaya), c’est alors que le coeur et la raison deviennent nos guides.
Salâm,
Une connaissance non illuminée par la profondeur de la foi, fusse t’elle immense, manque de saveur et ressemble à une branche asséchée coupée de sa sève nourrissante. Foi et raison sont à marier indéniablement. La foi, le sens que l’on donne aux éléments de la nature, aux objets de connaissance est primordiale. En ne les mettant pas en relation avec le principe créateur qui a fait qu’ils existent, cette connaissance devient rapidement une science qui ne dépasse guère ce qui est déclamé du bout des lèvres.
Salam,
Je dirais que la raison, elle seule, est insuffisante, quand bien même la philosophie occidentale en a fait l’extrême apologie. Ce qui l’a inéluctablement – et même fatalement – conduit à dire que la vie et le monde sont absolument « absurdes ». Eh bien, drôle de conclusion après des siècles de ruminement!…comme si le Mythe de Sisyphe ne suffisait pas à Camus, lui même, pour comprendre qu’il est vain de se révolter contre Dieu!..n’était-ce pas là son impensé, ou l’ai-je mal compris?
bismillah
assalamoulaikum cher frère
je suis certain » il y a plus encore… », insha Allah, dans les deux prochaines parties. Il faut vulgariser ce texte dans les média. Pourquoi pas faire circuler une traduction, une bonne traduction, en anglais?
Pour revenir à la conception de l’homme, outre ce que tu as déjà mentionné, je pense que tu dois aussi nous parler de notre réalité d’être humain: la réalité de notre faiblesse, notre oubli, notre insouciance. C’est ce que nous vivons, même lorsqu’on se dit croyant…Pourquoi la raison et le coeur ne semblent pas suffire quelquefois pour nous faire revenir vers Lui?
La conception de l’homme, c’est aussi celle de celui qui est en perdition. Par le temps, certes il l’est sauf pour ceux que Dieu nous a décrit dans la sourate que nous connaissons tous…Parle-nous, cher frère, de cette humanité qui se perd! Dis-nous qu’elle n’est pas l’humanité qui correspond à l’humanisme qu’il y a pour l’islam!
Et finalement, tu vois venir vers toi quelqu’un qui évoque un humanisme sans Dieu. Et qui peut arriver à faire de bonnes choses que toi, croyant et musulman, tu arrives difficilement à faire. Quel signe y a-t-il dans cela?
Que Dieu to protège et t’aime
Khalil
Salam,
Je t’offre mon sourire … mon frère Khalil … Insha’Allah.
Salam,
Pardonnez-moi.
Je devrais m’attarder beaucoup plus sur le début de sourat Al Asr.
Salam.
MON ETRE
Le souffle inné que l’Unique a placé en moi,
Je le sens … il respire en moi et aspire à l’Un.
Il me fait devenir moi.
Mon souffle, c’est mon cur et ma raison qui te nourrissent.
Ils te font devenir l’étincelle qui illumine mon être et confirme ma foi.
Ma foi, tu me fais vivre et tu vis en moi … grâce à la raison qui jamais ne
dois faiblir et toujours doit rester active.
Ma raison, c’est toi qui permet à mon cur d’interpréter les éléments en signes … par lesquelles ma foi se confirme.
L’arbre, l’étoile … ces éléments que je perçois … ce signe :
« L’arbre et l’étoile se prosternent ».
Mon étincelle, grâce à toi je retourne à moi … et je sais que vers l’Un est mon ultime retour.
Les signes … grâce à ma raison je vous voit dans les horizons … vous confirmez que mon être Lui appartient.
Quel est mon être ? Il est humain.
Comment je deviens un être humain ? en résistant à mes instincts … en les maîtrisant…
Afin de ne pas tomber dans le pêché … ni dans l’excès.
Comment dois-je résister … me maîtriser ? en mariant ma foi à ma raison.
La raison, la foi … c’est leur fusion qui font de moi un être humain responsable de ses actes devant l’homme et devant Dieu.
Dieu attend de moi que je sois un être humain …
Mais quelles sont les qualités que je dois acquérir pour être capable de Le servir ?
Ô mon Dieu je Te demande de m’épargner l’orgueil …
Ô mon Dieu … mes connaissances je Te demande de m’aidé à gagner …
Pour que de Toi je sois toujours plus rapprochée … Insha’Allah.
“Selon la tradition musulmane, lors de la création, existe un moment très particulier où l’on voit Dieu tirer des reins d’Adam l’ensemble de sa descendance et demander à chaque descendant d’attester qu’il n’y a qu’un Dieu. :”
I’m sorry !
Ce n’est pas des lombes (reins) d’Adam (ni d’Eve d’ailleurs) qu’est tirée sa descendance puisque Adam est le premier être humain crée par Dieu ; mais c’est plutôt de leur descendance à eux deux !
Chez l’embryon, avant la différenciation sexuelle, les cellules destinées à devenir les organes génitaux sont situées, avec les reins au niveau des lombes, avant d’entamer une migration lors du développement embryonnaire pour descendre dans le pelvis + les bourses’ (testicules).
Ste 7 v 172 : Et lorsque ton Seigneur tira des lombes des fils d’Adam leurs descendants et les fit témoigner contre eux-mêmes, en leur demandant : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Et ils répondirent : « Oui, nous en témoignons ! »
Ce dialogue survenu dans une autre dimension (que je rapproche à celle où Adam a reconnu et cité tous les Noms (de tout ce qui devra être créé jusqu’au Jour Dernier !) que lui avait appris Dieu ce que ne pouvaient faire les Anges).
Nous avons déjà témoigné au stade de chromosome ?
Le lecteur constate une contradiction entre la version de Monsieur Ramadan et la version de K. La traduction que j’ai entre les mains dit : »Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes… » Al Aaraf 172.
Par ailleurs Allah (Soubhanahou wa taala) dit: »Que l’homme considère donc de quoi il a été crée. Il a été crée d’une giclée d’eau sortie d’entre les lombes et les côtes » At-tariq 5.
Prière de lever cette confusion/contradiction.
Salam,
Mr Ramadan, dans son texte, n’a pas fait référence au Coran mais à la tradition musulmane. Je ne suis donc plus «Sorry» contre le texte mais plutôt envers ma lecture du texte !
Merci K. pour votre réponse.
Christianisme radical
L’administration Bush s’identifie à la Justice divine
.
George W. Bush à titre privé et la secrétaire d’État Condoleezza Rice à titre officiel ont participé à la Convention annuelle des baptistes du Sud. Ils ont expliqué à 18 000 « messagers de Dieu » comment ils gouvernent pour propager la Justice divine sur Terre dans l’imminence de la fin des Temps.
– le général Boykin a élevé la conversion des Irakiens au rang d’objectif stratégique.
– W. Bush, s’exprimant par vidéo depuis Bagdad, en terre biblique. Le président parlant à titre personnel…
[http://www.voltairenet.org/article141014.html->xxx]
Assalamou alaikoum mon frère Tariq
Vous avez fait un travail d’analyse sérieux,exigent,nourri par nos références islamiques:je vous assure,somme toute,que vous etes le meilleur exégete de l’islam aujourd’hui.Votre texte est riche d’enseignements et j’ai trouvé des informations extremement précises sur la conception islamique de l’humanisme.
je prie Dieu de fond de mon coeur de me compter parmi vos disciple.Vous etes un miracle de l’islam
salam,en ce momment l’humanisme musulman c’est d’etre à la pointe de l’information de la compréhension de ce qui se passe depuis des décénnies jusqu’a maintenant en palestine ,de dénoncer(surtout le silence criminles des médias ,le monde,libération,le figaro,il faut les inonder de messages))mais aussi de tout ceux qui sont actifs pour toute les causes sauf pour les palestiniens comme les sportifs et les artistes,bien inscouciants et laches dans leurs attitudes mais il y aura des conséquences pour les injustes,aider financièrement et faire des doua pour les palestinniens,ALLahou Alam,salam
Salam, il m’a semblé utile de proposer des extraits du livre « Le personnalisme musulman » de Mohamed A. Lahbabi (PUF, coll. Initiation philosophique 1964)
– …En effet, l’Islam commence par imposer aux croyants la Zakât (aumône-impôt légal), puis recommande la çadaqa (charité en général) pour s’élever à la rah’ma qui en est la synthèse et le dépassement vers une conception nouvelle des rapports interhumains . La rah’ma, dès lors, renferme à la fois les notions de Zakât, de charité, tendresse, sympathie, soutien, don de soi et amour du prochain. Le prochain, ici, a un sens particulier : la rah’ma a pour « objet » un être vivant, fût-il, selon un h’adîth humain ou animal : Fî Kulli thî Kabidin rat’bin çadaqah (pitié et charité pour tout être doué de sensibilité). Un h’adîth « qudsî » (un dire de Dieu Lui-même, non du Prophète-Envoyé) semble résumer la conception musulmane de charité-amour
« Les râh’imûn (miséricordieux), Dieu leur accorde sa rah’ ma ; exercez la rah’ma envers ceux de ce monde, elle sera exercée envers vous par Celui qui est au Ciel. » Ce h’adith « qudsî s fait écho à un verset coranique *
« Ma rah’ma s’étend à toute chose » (VII, 156) et, en premier lieu, aux êtres humains (IV, 29).
** EPANOUISSEMENT DU MOI
Après le témoignage face à l’Absolu et l’investigation rationnelle de l’Univers, il faut passer à leurs conséquences pratiques : foi religieuse et croyances scientifiques.
Le musulman doit chercher à s’épanouir, grâce aux sciences religieuses et aux sciences profanes. D’ailleurs, l’étude des phénomènes de la nature n’est, au fond, que le déchiffrement des âyât Allah (les signes de Dieu), les marques de Sa puissance, de Son pouvoir créateur. Le croyant est un être naturellement scientifique . N’est-ce pas Dieu Lui-même qui lui a recommandé de faire la science, d’exercer sa pensée ? « Quiconque par court un chemin à la recherche de la science, Dieu lui ouvrira un chemin vers le Paradis déclare un h’adîth . Un autre recommande : ((Allez à la rencontre de la science, au besoin jusqu’en Chine s (C’est-à-dire jusqu’à l’extrême limite des terres connues), car « la recherche de la science est une obligation pour tout musulman »).
– Cependant, sans la prière, sans l’ensemble des pratiques rituelles, la société humaine serait gravement
tentée par un personnalisme purement prométhéen. Pour faire échec à cette menace, le musulman est appelé à se dépasser par une vie spirituelle et par un double amour celui de Dieu et celui des êtres humains. La personnalisation de notre être se fait ainsi par une sorte de sublimation : elle nous fait participer à l’universalité qu’incarnent la vie de l’esprit et l’amour désintéressé de l’être Suprême ou celui de Ses créatures (les deux amours, d’ailleurs, ne faisant qu’un, puisque celui de Dieu passe par celui de nos semblables). Mais aimer Dieu, c’est d’abord L’adorer, c’est-à-dire, Lui vouer une admiration sans bornes et, en conséquence, tendre à réaliser, à notre échelle, les qualités qu’Il S’est
attribuées Lui-même, qui font partie de la quiddité divine : probité, miséricorde, équité. Mohammad rap port ce h’adîth où Dieu s’adresse ainsi aux hommes « O Mes serviteurs ! Je Me suis interdit à Moi-Même l’iniquité et l’ai rendue formellement interdite Parmi vous; alors ne soyez pas injustes les uns envers les autres »). Cela revient à respecter sa propre personne et à aimer son prochain, ce qui fait penser à la morale kantienne.
– Pour la théologie musulmane, le tawh’id (science de l’unicité de Dieu) est la partie centrale du Kalâm (théologie spéculative). Le premier, le plus important des attributs de Dieu, c’est d’être Un, Unique, d’une unicité universelle et éternelle. Nous devons donc vouloir être justes, miséricordieux, et un, c’est-à-dire, autonomes. Cette autonomie n’est pas une vue de l’esprit, mais une structure fondamentale, naturelle de notre être; nous avons été créés par unité distincte,individualisée, et la résurrection de chacun, dans l’Autre Monde, se fera aussi individuellement
« Vous voilà revenus à Nous chacun séparément [sera dit le Jour du Jugement Dernier] comme Nous vous avons créés, la première fois »
(VI, 94) (2).
** CONSCIENCE-AGIR
En dernière analyse, la conscience-témoignage se révèle, d’après ce qui précède, comme conscience de soi; sous- tendue par la nyya, elle est aussi conscience intentionnelle (transitive ou relationnelle) . Il y a un dépassement du simple témoignage verbal vers ses implications témoigner, c’est se reconnaître le pouvoir de connaître, de comparer, d’apprécier et, par conséquent, de juger, en vue d’agir et de réagir.
Les musulmans sont tous conviés à ces tâches. Chaque croyant doit répondre, personnellement, de ses sentiments, pensées, appréciations, voire de sa nyya (intention), des jugements qui en découlent et des actes qui les matérialisent. Il s’ensuit que chacun de nous est responsabilité. La responsabilité n’est- ce pas le vif sentiment qu’a l’être de lui-même comme individualité apte à agir et à répondre de ses actes ? Dieu le dit clairement, selon un h’adîth:
« … O Mes serviteurs il n’y a [pour faire votre salut] que vos actes dont Je tiens compte pour vous. Je vous récompense d’après eux. Ainsi, celui qui trouve du bien, qu’il loue Dieu, et celui qui trouve autre chose qu’il ne s’en prenne qu’à lui- même » . Et, de son côté, Mohammad affirme que
(Celui qui recule du fait de ses oeuvres, son nasab [origine, lignage] ne saurait le faire avancer) (. Il vise donc, en agissant, à des buts; ses actes sont intentionnels: la nyya y joue un rôle primordial : action intentionnelle et responsabilité représentent les éléments constitutifs de la conscience-de-soi-en-tant-qu’agent-autonome.
La personne, selon ce processus (phénoménologique) est une unité individualisée, autonome et consciente de ses actes et de leurs conséquences : une responsabilité. Chacun doit, non seulement prendre soin de lui-même et répondre de ses actes, mais protéger et répondre de son entourage, tel le pâtre û l’égard de son troupeau, selon l’image que donne un h’adî/h ; car, dit Mohammad:
(Ce qui est licite est évident, et ce qui est illicite est évident aussi, mais il y a entre eux des choses équivoques) que beaucoup de gens distinguent mal. Qui évite l’équivoque, préserve sa religion et son honneur, mais qui y tombe, tombe dans l’illicite, tel le pâtre menant ses troupeaux aux alentours d’un champ gardé, risque de les y voir entrer… Et chacun de nous « est un pâtre » responsable de la santé morale de la société; qu’il agisse toujours d’un coeur pur, avec une conscience lucide et laisse ce qui est e douteux pour ce qui n’est pas douteux », ajoute Mohammad (2).
– L’Islam a changé l’esprit de corps » tribal par celui d’une umma, communauté universaliste où l’hospitalité, le témoignage et le droit d’asile sont des droits primordiaux. Le verset coranique suivant semble bien définir, ou du moins résumer ce personnalisme :
« Nous décrétâmes cette loi […1: quiconque aura tué un être humain, sans que celui-ci ait tué ou semé scandale sur la terre, sera considéré comme ayant tué l’humanité tout entière; et [inversement] quiconque aura sauvé une vie sera jugé comme ayant sauvé la vie de la totalité des hommes » (V, 32).
A ce verset, deux h’adîths parmi d’autres font écho; ils dégagent les fondements islamiques de la morale et du sens de l’humain : « Aucun de Vous ne devient véritablement croyant tant qu’il n’aura pas désiré pour son akh [prochain, frère] ce qu’il désire pour lui- même » (akh signifie, dans ce hadith, frère en l’humanité et non pas seulement en Islam.). Et cet autre que rapporte Muslim : Quiconque soulage un croyant dans une épreuve, parmi les épreuves de ce bas monde, Dieu le soulagera dans une épreuve parmi les épreuves du Jour du Jugement dernier. Quiconque secourt un homme dans la gêne, Dieu viendra à son secours en ce bas monde et dans l’Autre [… Car] Dieu assiste Son serviteur tant que celui-ci assiste son prochain… » Autrement dit, tout revient à ceci : aide ton prochain, Dieu t’aidera, devise de vie qui suppose déjà admise la célèbre maxime « aide-toi, le Ciel t’aidera », double règle en somme qui nous semble résumer le personnalisme musulman.
Salam
Salam,
Merci Dr KB pour vos éclaircissements ainsi que pour la citation de leur source.
Que Dieu vous récompense … Insha’Allah.
Salam.
Barraka LLAhou fik, frère Tariq.
Assalamou Alaykoum,
– « Dieu a caché la mer et montré l’écume;
Il a caché le vent et montré la poussière…
Comment la poussière pourrait-elle s’élever d’elle-même ?…
Tu vois pourtant la poussière, et pas le vent.
Comment l’écume pourrait-elle sans la mer se mouvoir ; mais tu vois l’écume et pas la mer.
(Roumi, Odes,)
– « Ne souhaite pas, Nathanaëlle, trouver Dieu ailleurs partout.
Chaque créature indique Dieu, aucune ne le révèle.
Dès que notre regard s’arrête à elle, chaque créature détourne de Dieu »
André Gide, Les Nourritures terrestres, Paris, Gallimard, 1921, p. 17
– « A ma mère »
« J’ai la nostalgie du pain de ma mère,
de son café,
et de ses caresses.
L’enfance grandit en moi
jour après jour.
Et je m’aime éperduement
car si je meurs
j’aurai honte des larmes de ma mère.
Fais de moi, si je reviens un jour,
un voile pour tes cils.
Recouvre mes os d’herbe
car le Paradis est sous les pieds des mères.
Rends-moi les étoiles de l’enfance
pour que je puisse rejoindre
les petits oiseaux
sur le chemin du retour
Vers le nid où tu attends. »
Mahmoud Darwich, Poèmes Palestiniens, Paris, Ed. du Cerf.
– Extraits du livre Le Grand escalier (Paul Couteau). Champs Flammarion . 1995
A passer ses nuits à la belle étoile, on réfléchit. L’Univers a engendré des étoiles et des êtres qui les observent, il se donne des interlocuteurs. Mais oui, la grande pièce qui se joue autour de nous, celle de la matière, exige des spectateurs. La Nature a préparé des estrades et des sièges confortables, ils sont peu occupés, car cette pièce n’intéresse qu’un public restreint.
Mais pourquoi ce grand théâtre, sous ce haut chapiteau avec de multiples gradins, un spectacle où la Nature et la matière ne sont que des marionnettes actionnées de l’extérieur? Sous un langage anodin qu’il faut traduire, la pièce est riche d’enseignements.
L’Univers a l’air de se raconter lui-même, mais il se raconte pour nous attirer plus loin, vers une réalité surnaturelle dont l’Homme est un témoin.
Mais une réalité surnaturelle suppose plus qu’un témoin, elle suppose un acteur à part entière qu’un souffle de vie consciente anime.
Cette réalité surnaturelle n’est-elle pas la vraie raison de l’Homme, celle vers laquelle son aventure le conduit et à laquelle il aboutira?
Chapitre I: L’ÉVEIL
L’Homme devant l’Univers
Voyageurs de l’éternité, nous voilà plongés dans un monde qui nous accueille sans but apparent, autre que celui de donner la vie que nous-même avons reçue. Cette vie est plus qu’une organisation biologique, elle nous confère la conscience, qui nous permet de réfléchir et d’amasser des connaissances. Leur accumulation élève chacun de nous à une certaine hauteur, d’où nous pouvons jeter un regard interrogateur sur les univers qui nous entourent.
Ces univers sont multiples, certains sont intérieurs à l’être : l’univers de la musique, des mathématiques, de la poésie, de la peinture, de la spiritualité… D’autres nous sont extérieurs, tels les univers matériels, ceux des galaxies, des étoiles, des atomes, mais aussi celui qui nous entoure directement, qui est à notre échelle, et d’où nous tirons l’essentiel de nos activités.
Cependant ces univers multiples, intérieurs et extérieurs, se compénètrent et réagissent les uns sur les autres. Les mathématiques régissent l’univers matériel qui obéit à des lois précises. Le cerveau humain fait appel à trois cheminements principaux dans l’explication mathématique de l’univers matériel : la mécanique rationnelle, associée à la physique et à la chimie, qui explique le monde de notre échelle, dont la biologie, la mécanique céleste qui prédit les mouvements des corps célestes, puis les mécaniques quantiques et ondulatoires qui décrivent le comportement des atomes et des particules. Ces systèmes mathématiques s’harmonisent en une grandiose unité, ils sont eux-mêmes un univers dans l’univers matériel, aussi complexes que lui; mais ce ne sont que des outils qui permettent à la pensée un type de connaissance.
La philosophie, qui est la recherche des causes, trouve aussi des harmonies et cherche des synthèses entre tous ces univers. Les mathématiques n’expliquent pas l’Univers, mais elles permettent d’en connaître d’harmonieuses propriétés. La musique, la poésie, l’art font aussi appel à des harmonies, ils mettent en jeu des émotions qui flattent notre être, affine notre pensée et nous transportent en des sphères infinies. Il en est de même de la spiritualité qui nous pousse à transcender notre être, c’est-à-dire à l’intégrer à un au-delà de l’Univers, la métaphysique, où il faut rechercher nos véritables raisons d’exister.
Toutes ces interrogations sont posées à la philosophie, elle peut proposer des explications, mais non sans l’aide de la science qui construit pour son plaisir les beaux monuments de la connaissance. De ces constructions, mais non de la science elle-même, sortent des systèmes de pensée qui éclairent puissamment nos interrogations inquiètes, tout en évitant l’écueil de donner des réponses. Car une réponse est une fermeture, or la philosophie et la science doivent rester ouvertes.
Non seulement ces mondes s’emboîtent, se superposent, mais ils semblent sans limites, ils débouchent sur l’infini, que ce soit celui de l’infiniment grand au-delà des amas de galaxies, ou celui de l’infiniment petit au- delà des particules que l’on chasse de plus en plus loin avec les machines géantes des physiciens. Mais l’infini est une porte ouverte qui confère au monde tout son mystère. Plus on avance, plus on jette des éclairs puissants que sont la pensée, le raisonnement et la connaissance, plus l’horizon s’élargit. Les frontières de notre savoir rendent plus vastes et plus impressionnants les gouffres de notre ignorance. Nous savons que nous n’arriverons jamais au bout de nos univers, ils sont ouverts de toutes parts, pourtant nous les pénétrerons toujours plus profondément, nous leur arracherons sans cesse d’incroyables secrets. Mais ces secrets découverts en cachent d’autres, plus lointains et plus profonds. Tel un navigateur sur un océan insondable, nous n’en percevrons jamais le fond, ni même les rivages. Mais cet océan est parsemé d’îles merveilleuses, les conquêtes de notre esprit. Ces conquêtes sont le grand moteur de la science moderne, elles nous incitent à poursuivre notre aventure, car nous nous sentons guidés par une main mystérieuse vers un sommet pourtant inaccessible, d’où les mondes nous apparaîtraient dans leur ultime révélation.
Cette main mystérieuse, invisible mais ferme, entraîne le chercheur et le savant plus vite qu’ils ne le veulent. Les progrès sont énormes, boulimiques, car l’accumulation des connaissances conduit à de multiples voies, à de multiples systèmes de pensée. L’Homme fait confiance à son étoile, une étoile qu’il a en lui, dont il ne cherche pas tant à expliquer la présence que les découvertes dont elle l’éblouit au fil des siècles, spécialement du nôtre.
– Des mondes en contiennent d’autres.
Nous sommes au milieu d’un Grand Escalier où chaque marche représente un ordre de grandeur. Nous nous trouvons sur une marche, celle qui correspond à notre environnement sensoriel. Nous avons appris à bien la connaître, à y vivre en harmonie, à dominer les événements qui en font partie. Autour de nous, et même en nous, nous voyons d’autres marches de ce Grand Escalier qu’est le monde, mais nous n’y avons pas accès directement; il nous faut des appareils qui les mettent à notre portée, qui nous font passer d’une marche à l’autre.
Nous sommes habitués au comportement des objets qui nous entourent…
Juchés sur notre marche, au milieu de ce Grand escalier qu’est l’Univers, nous sommes en position d’observateurs. Autour de nous, nous percevons d’autres marches, Soit en montant dans l’échelle des dimensions, soit en descendant. Où sommes-nous sur cet escalier? Près du sommet, ou près de la marche inférieure? Cet escalier a-t-il une fin, pourquoi aurait-il une première et une dernière marche, dans ce cas pourquoi est-il limité? C’est une des grandes questions que se pose l’Homme. Où sommes-nous dans l’échelle de l’univers? A quoi correspond ce Grand Escalier, est-ce un passage entre deux étages, ou simplement un tout en lui-même? Alors quelle signification prêter à cet édifice si mystérieux, si grandiose, dont on ne perçoit que quelques éléments? Que dire de nous, qui sommes plongés dans ce mystère sans l’avoir demandé, qui en faisons partie tout en nous considérant comme étrangers?
Nous n’avons aucune réponse à ces questions. Mais les poser est une démarche philosophique et scientifique qui nous pousse à nous pencher sur ces mystères, et là, nous trouvons cette main tendue qui nous tire sans hâte, mais sans trêve, vers les horizons du cosmos.
Qu’est-ce que la foi ?
Tentative d’investigation logique sur la foi monothéiste
samedi 25 mars 2006.
[http://1001nights.free.fr/article.php3?id->http://1001nights.free.fr/article.php3?id]_article=729
La foi est un sentiment
personnel,
intransmissible et inaliénable
qui donne la certitude de la présence de Dieu en tant que « puissance suprême » ordonnant les choses et les êtres .
Ne pas omettre de lire les commentaires!
Salam,
Je demande pardon aux êtres que j’ai blessé.
A cause de mon ignorance, de mon insouciance et de mon orgueil.
Pardonnez-moi.
Salam.
Salam,ce texte est riche par son contenue et important pour l’apport indispensable de l’islam à la civilisation humaine,qu’Allah récompense Tariq Ramadan pour ses efforts constant et profonds.Au-dela de ce qu’ont pu dire les penseurs musulmans(dont ils faut questionner l’angle de leur regard dut a leur contexte et aussi interroger leur dicours sur l’humanisme les aspects positifs, les manques) à travers l’histoire,parler de la conception de l’humanisme en islam c’est revenir aux sources del’islam pour y trouver les éléments informatifs sur ce sujet,donc revenir à la révélation mais aussi à la vie du messager d’Allah(alayhi salam),en effet la vie du messager d’Allah va nous permettre de comprendre le rapport qu’entretien l’islam dans sa conception de l’humanisme par l’exemple de l’humain qui sera l’exemple idéal pour les humains cheminant vers l’excellence de leur humanité humanité(ahsani taqwim),lorsque l’on regarde sa vie,il nous est dit que son coeur fut laver étant petit,ainsi protègé contre ce qui pourrait le souillé et le faire penché vers les incohérences de la contingence vis à vis de la vérité(le chirk)ce qui n’empécha pas et n’annula ps les élan de son humanité ,non négatives en soi mais dont la façon d’etre au monde peut devenir négatifs(épisode de son envie de se rendre à la fète,et son endormissement)sa vie avant la révélation fut d’une conscience du transdant et du service dans la compagnies des humains,plus le temps passait plus il resentait ce besoin du transcendant(tout comme il ressentira le besoin de la prière dont il demandera l’appel a bilal pour s’apaiser dans ce lien avec son seigneur) sans toutefois pouvoir accedder a la voie(houda) et la façon(taqwa)d’etre en harmonie avec la volonté de son créateur,puis se fut la reconstuction de la kaaba(un signe)et le début des retraite dans la grotte,ou sa conscience méditera sur le vrai mais lui manquera la voi vers le vrai(ne t’ais-je pas trouver égarer et je t’es guidé? dit sourate ad douha)ainsi mème celui qui allait transmettre le message était dépendant d’Allah(o vous les gens vous etes dépendant d’Allah,et Allah est celui qui se passe de out ,il est le digne de louange;sourate fatir ayat 15)car il était un etre humain,et c’est justice il était le modèle des humains.Il reçu le cinq premier ayat de sourate al alaq qui répondit a ce que la fitra attendait et allait etre guidé pendant les vingts trois année de la révélation,mais aussi répondre atot les discours de l’humain sur l’humain qui pense atteindre le vrai par lui sans le recourt au créateur,ainsi le premier ayat révélé, posa l’unique façon d’atteindre le vrai montrant ainsi l’incohérence de tout ceux(comme les partisans de l’imanence,qui disent se passer du tiers(Dieu) entre eux et l’humain dans leur détermination de la vérité,oubliant qu’ils remplacèrent Dieu par eux,leur subjectvité)en effet qui d’autre que le créateur peut donner la vérité de l’etre créé.Seul lui peut donner a l’tere la lecture correct pour reconnaitre toute les dimensions de son etre(cette foi précendant la raison)afin d’avoir par la suite compréhension de la nécecité de la lecture par la révélation(donc d’une lecture de l’humain par le créateur pour arriver à la vérité de sa constitution).Ainsi aujourd’hui avant de définir ce que dit l’islam de l’humanisme,il faut commencer par dire en quoi la lecture au nom du seigneur est celle qui permet une lecture de vérité pour l’etre huamin concernant l’humain,en effet le discours corannique est un discours universel,et le premier universel de l’islam est lui mème et non seulemnt certains principes qu’il contient (il faut d’ailleurs noter que si le principe de justice et universel,seul l’islam en donne une voie et une méthode globale,qui ne comporte pas decontradiction,ce qui fait du coran la preuve qu’il vient D’Allah(voir sourate nissa ayat82,sourate qui donne l’exemple decett cohérence par l’histoitre du juif accusé a tort innocenter et le musulman coupable condané,donc l’appartenance a l’islam(message de justice) ne peut produire par de ce mesage une injustice).Afin d’éclaircir aujourd’hui et de manifester la liberté de l’etre dans la recherche de la vérité et de répondre a ceux ui disent vous etes oubligé de penser par Dieu pour déterminer la vérité,il s’agit donc d’indiquer qu’il y a un discours de l’humain parla subjectivité humaine et un discours par le créateur de l’humain.Que dit alors le créateur de l’humain sur l’humain,Tariq Ramadan a mis en lumière ce que certains grand penseurs musulman ont extrait des sources concernant l’humain avec comme première spécifité,cette élan ,cette aspiration vers le créateur:al fitra,il a été mis en avant cette singularité de cette conception par rapport aux philosophie occidantale comme Neitzsche,Camus Sartres,qui plaçaientt la raison en premier,mais il semble important de déveloperce que les sources disent de cette fitra,de cette compréhension qu’elle comprend,en effet dire la foi est première sans la définir c’est prendre le risque de l’ambiguité et de ne pas témoigner correctement
du message d’islam sur ce coté,dire que la foit n’et pas mystère(mème si le contenu dépasse le sensoriel des cinq sens).La foi comprend(des coeursvac lesquels ils ne comprennent pas dit le coran en parlant de ceux dont les coeurs sont voilés a la foi),elle est le siége de la vérité,ce qu’elle contient elle le reconnait comme vérité,qui dépasse la raison mais qui n’est pas aveuglemnt au conraire elle est la lumière de la raison,sans elle la raison est dégénérante,il lui manque un aspect.La fitra est doncreception de la vérité et élément de compréhension de la vérité.Concernant la raison qui confirme la foi,il faut alors mentionner sa nature,sa capacité,ses limites ,sa valeur(est elle toujours positive?)si la raison confirme la foi,elle est aussi un élément à éduquer,pas seulement dans ses limites mais dans sa potentialité.Arrivant au mariage de la foi et de la raison pour devenir un etre humain,il faut la etre très précis partir de ce qui est déja en nous,parler du gout de l’humanité a commencer par ce gout d’etre avec le créateur,qui sans cette relation l’etre ressent un manque(voir les propos très profond et très beau d’ibn qyaimm al jawzia dans madarij as salikine,propos disponible en français dans l’adoration en islam ou la foi et la vie de Youssouf al Qaradaoui)ce gout est essentiel aujourd’hui quand la question du bonheur de l’etre surtout dans les société ayant délaissé le transdant pour trouver le bonheur dans la liberté de l’acte,la confondant avec celle de l’etre.Parler du gout des différent aspects de l’humain,qui sont ses droits.La question des droits renvoi à léducation on peut etre déçu de ce constant recourt par les penseurs musulmans et aussi de Tariq Ramadan de prendre chez l’enfant (d’ailleurs pourquoi l’enfant)l’aspect de la violence,de la colère de l’envie de possession,position curieusement semblable avec l’esprit sécuritaire et réactionnaire,bref.Pourquoi ne ps parler du positif de le humain,quand à la maitrise de son etre,ou développer d’autre aspects ou revisiter les aspects developpés pour les traiter d’une autre façon et surtout libre des posture paternalistes et réactionnaire,voir complexés comme celle de la pudeur,donc le discours est aujourd’hui très superficiel,ou pour dire la positivité de la pudeur du corps on interpelle les autres aspects de la pudeur :intelectuels,de la parole….cela ne créé qu’embiguité,il faut produire un discours sur l’intime du corps,de la relation de la vie du coeur,la foi,la fitra,cette pudeur première qui est vérité mais qu’il faut éduquer dans la mesure et de la vie du corps .Ou est aussi l’éducation sur la fieté d’etre musulman,d’y puiser sa force,quelle sont belle les paroles de Mouhammad Ala ghazali(qu’Allah l’accueille en sa rahma) lorsqu’il dit que celui qui s’incline devant al Adhim et se prosterne devant al Ala ne peut etre le serviteur d’autre que son seigneur,apprendre la force au lieu d’apprendre toujours l’humilité,parce que l’on eput dire l’inexistance de la culpablité en islam mais le disours constament orienté dans un sens dit quelque chose de la culpabilté voir d’une pensé négative de certains aspects de l’humain,on voit l’influence en cela d’autre conception de l’humain,et cela rentre dans le hadith:vous suivrez les communautés qui vous ont précedez.Suivre ici dans le sens de la lecture que l’on fait de l’islam que l’on fait,hors le coran est al Mouhaymine(le dominateur) c’est lui qui dirige car il contient la vérité et vient parachever.L’éducation daoit par l’éveil de cette fitra et sa relation avec les autres diemnsion de l’humain conduire à la libération de cet etre par sa servitude envers son seigneur(voir sourate al baqarah ayat 21)et réaliser la mission sur terre qui lui a été confié la gérance(voir sourate al baqarah ayat 30).Il doit donc biense connaitre,et Allah lui a donné les moyens en lui(il lui a appris le noms de toutes choses,aspect essentiel a développer dans la conception de l’humain en islam))et lui a donné aussi la connaisance qui lui manque(Il a aprit a l’humain ce quu’il ne savait,ayat 5,sourate al Alaq)par la lecture au nom de son seigneur,al qouran,Allah ou Alam,Salam
M.Ramadan, vous dites :« Au nom de quoi limite-t-on une science ? Aujourd’hui, il faut le souligner, nous sommes pleinement dans ce débat éthique avec la question de l’éventualité du clonage humain. » J’aimerai bien savoir la raison precise pourquoi l’islam considere le clonage humain comme une activity non-ethique. Merci.
Notre société a besoin et d’éthique et de philosophes. Sans celà, l’hyperspécialisation nous condammera à des dégats irréversibles (ex. : les OGM et les intérets économiques qui ont été les seuls critères considérés sans études d’impact et principe de précaution). Le devoir de concertation et de réflexion est la condition première de la construction d’un avenir sensé et cohérent pour nous et les générations futures.
Ni frilosité, ni passéisme mais des instances qui mesurent, anticipent des scenarios. Refuser celà revient à ne pas appréhender toutes les richesses de la pluridisciplinarité. Une société constituée uniquement d’ingénieurs nous conduirait au chaos.
« L’humanité se gagne et nous avons, tous, à devenir des êtres humains. Un oiseau, dans l’accomplissement de son être, ne répond qu’à l’ordre de son instinct. Un être humain, au contraire, pour qu’il s’accomplisse en tant que tel comme Dieu l’attend de lui, doit cheminer et se construire par un mariage tout à fait subtil, mais permanent, d’une raison qui agit et d’une foi qui éclaire. Je deviens être humain lorsque ma raison, illuminée par ma foi, me pousse à devenir maître de moi-même. »
Vivre en harmonie est un amour pour Dieu.