SwissInfoDes universitaires américains ont demandé aux autorités américaines d’accorder un nouveau visa de travail à l’intellectuel musulman suisse Tariq Ramadan…
CHICAGO/GENÈVE – Des universitaires américains ont demandé aux autorités américaines d’accorder un nouveau visa de travail à l’intellectuel musulman suisse Tariq Ramadan. Celui-ci dit attendre «une explication», après l’annulation de son visa fin juillet.
M. Ramadan, 41 ans, avait obtenu en février un visa de travail lui permettant d’enseigner dans une université catholique de l’Indiana, où il devait prendre ses fonctions la semaine dernière.
Plusieurs associations d’universitaires ont écrit au secrétaire américain à la sécurité intérieure Tom Ridge pour contester cette décision. Pour le Centre pour l’étude de l’islam et de la démocratie, les prises de position de M. Ramadan contre la politique américaine au Moyen-Orient, ne justifient pas de lui refuser un visa.
L’Association américaine des professeurs d’université a pour sa part estimé que «des universitaires étrangers à qui l’on offre la possibilité de venir travailler dans une institution américaine de haut niveau d’enseignement ne devraient pas être empêchés par notre gouvernement d’entrer aux Etats-Unis en raison de leurs convictions politiques, de leurs associations ou de leurs écrits».
M. Ramadan s’est dit réconforté par les prises de position de ses collègues en sa faveur. Selon lui, leur soutien pourrait pousser l’administration américaine à réagir.
«Ce que l’on peut attendre de l’administration américaine, c’est au moins une explication», a déclaré Tariq Ramadan. Si, aux Etats-Unis, l’entrée est interdite à des gens qui ont une attitude critique et qui restent constructifs par rapport aux différentes politiques européennes et américaines, au nom de la guerre contre le terrorisme, c’est vraiment toutes les voies de la liberté d’expression qui vont se fermer», conclut Tariq Ramadan. 011719 sep 04
M. Ramadan, 41 ans, avait obtenu en février un visa de travail lui permettant d’enseigner dans une université catholique de l’Indiana, où il devait prendre ses fonctions la semaine dernière.
Plusieurs associations d’universitaires ont écrit au secrétaire américain à la sécurité intérieure Tom Ridge pour contester cette décision. Pour le Centre pour l’étude de l’islam et de la démocratie, les prises de position de M. Ramadan contre la politique américaine au Moyen-Orient, ne justifient pas de lui refuser un visa.
L’Association américaine des professeurs d’université a pour sa part estimé que «des universitaires étrangers à qui l’on offre la possibilité de venir travailler dans une institution américaine de haut niveau d’enseignement ne devraient pas être empêchés par notre gouvernement d’entrer aux Etats-Unis en raison de leurs convictions politiques, de leurs associations ou de leurs écrits».
M. Ramadan s’est dit réconforté par les prises de position de ses collègues en sa faveur. Selon lui, leur soutien pourrait pousser l’administration américaine à réagir.
«Ce que l’on peut attendre de l’administration américaine, c’est au moins une explication», a déclaré Tariq Ramadan. Si, aux Etats-Unis, l’entrée est interdite à des gens qui ont une attitude critique et qui restent constructifs par rapport aux différentes politiques européennes et américaines, au nom de la guerre contre le terrorisme, c’est vraiment toutes les voies de la liberté d’expression qui vont se fermer», conclut Tariq Ramadan. 011719 sep 04
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