STELLA

    


                        Je m’étais endormi la nuit près de la grève.

                        Un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve,

                        J’ouvris les yeux, je vis l’étoile du matin.

                        Elle resplendissait au fond du ciel lointain

                        Dans une blancheur molle, infinie et charmante.

                        Aquilon s’enfuyait emportant la tourmente.

                        L’astre éclatant changeait la nuée en duvet.

                        C’était une clarté qui pensait, qui vivait ;

                        Elle apaisait l’écueil où la vague déferle ;

                        On croyait voir une âme à travers une perle.

                        Il faisait nuit encor, l’ombre régnait en vain,

                        Le ciel s’illuminait d’un sourire divin.

                        La lueur argentait le haut du mât qui penche ;

                        Le navire était noir, mais la voile était blanche ;

                        Des goélands debout sur un escarpement,

                        Attentifs, contemplaient l’étoile gravement

                        Comme un oiseau céleste et fait d’une étincelle ;

                        L’océan, qui ressemble au peuple, allait vers elle,

                        Et, rugissant tout bas, la regardait briller,

                        Et semblait avoir peur de la faire envoler.

                        Un ineffable amour emplissait l’étendue.

                        L’herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue,

                        Les oiseaux se parlaient dans les nids ; une fleur

                        Qui s’éveillait me dit : C’est l’étoile ma soeur.

                        Et pendant qu’à longs plis l’ombre levait son voile,

                        J’entendis une voix qui venait de l’étoile

                        Et qui disait : – Je suis l’astre qui vient d’abord.

                        Je suis celle qu’on croit dans la tombe et qui sort.

                        J’ai lui sur le Sina, j’ai lui sur le Taygète,

                        Je suis le caillou d’or et de feu que Dieu jette,

                        Comme avec une fronde, au front noir de la nuit.

                        Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit.

                        Ô nations ! Je suis la Poésie ardente.

                        J’ai brillé sur Moïse et j’ai brillé sur Dante.

                        Le lion Océan est amoureux de moi.

                        J’arrive. Levez-vous, vertu, courage, foi !

                        Penseurs, esprits ! Montez sur la tour, sentinelles !

                        Paupières, ouvrez-vous ! Allumez-vous, prunelles !

                        Terre, émeus le sillon ; vie, éveille le bruit ;

                        Debout, vous qui dormez ; – car celui qui me suit,

                        Car celui qui m’envoie en avant la première,

                        C’est l’ange Liberté, c’est le géant Lumière !

 

                                               Victor HUGO

 

16 تعليقات

  1. Aujourd’hui,j’ai lu un extrait d’un livre de Rabelais « Lettre de Gargantua à pantagruel ». J’ai vraiment aimée.
    Tous ce qui est écrit ressemble tellement au message de l’Islam. L’importance de la science, de connaître son époque, être vertueux, honnête… C’est ce que vous nous rappellés à chacune de vos conférences…

    • salam.
      Jalâl ud-Din Rumi disait:

      « Le Livre de Dieu repose sur quatres bases: l’expression, l’allusion, les plaisanteries, les vérités.
      L’expression pour le peuple,
      l’allusion pour les gens distingués,
      les plaisanteries pour les saints,
      les vérités pour les prophètes. »

  2. Un très beau poème!

    Merci beaucoup le pére de « Etoile! »

    On vous attent!

    Au notre région,on vous attent!

    Pour apprendre,rien que pour apprendre!

    tout est apprendre,la vie est apprendre!

  3. l’union de la plume et de l’encre nous emmerveillent à plus d’un titre. QU ALLAH vous aime et vous protége merçi pour se méssage si fort si profond si doux. merçi merçi encore

  4. Une beauté paisible

    Et pleine de vie, de sensibilité

    Une méditation

    Une ouverture à l’infini

    Par la contemplation et l’accueil

    …..

    Le monde est plein

    Nous en faisons partie

    Le voir, le respecter, le protéger

    ….

    Tant que nous serons là

    Que la force nous soit donnée

    La force de construire, d’aimer,

    De préparer l’avenir en nous sachant passagers…

    A notre fragilité et notre force

    Frères et soeurs en humanité

    Que la Lumière nous guide,

    Que Sa paix nous soit accessible.

    • Des pas dans le sable…Des traces dans le coeur…

      C’est notre chemin… »le chemin du coeur ».

      Un sourire au travers de l’azur…

      A l’Amour,

      A l’infini…A Dieu

      Insha’Allah

    • C’est un chemin difficile

      Mais magnifique

      …..

      Un cadeau qui nous a été fait

      …..

      En garder la conscience

      Et aimer

      …..

      Un sourire du coeur

      …..

      A l’Amour, à l’infini, A Dieu

      Insha’Allah

  5. Ce lui qui choisis la patience;

    N’aspire pas à autre chemin!

    J’ai choisi le débu de la canne!

    car le milieu ne que’un gros égoisme!

    Volez vous donc,loin et plus rapide

    astre nocturne!

    Un vendeur m’avait dit une fois:

    J’ai un étre pur

    Des esprits purs,on y en a beaucoup!

    Eclairez vous bien pour continuez la route!

    O! vous qui transperce les ténèbres!

    Gardez votre lumière avec un de ces esprit pur!

    Avec Le vrai compagnon.

    Jusque le chifre quatres vient de bon sens

  6. Clair-obscur

    La mer reprenait chaque fois son élan,

    Son souffle aspirait l’haleine du vent,

    Répandant partout à la surface de l’eau,

    L’étoile du soir en éclat de cristaux.

    On eut dit le sable fait de sucre roux,

    Le sol rocailleux, couvert de bijoux,

    Et le ciel, percé de l’astre luisant,

    Une étoffe bleutée brodée d’argent.

    C’était une clairière en dehors du temps,

    Où il faisait bon se reposer un moment,

    Car ailleurs, on battait le feu et le fer,

    Et la folie humaine alimentait la guerre.

    J’ai plongé les yeux dans le ciel étoilé,

    Son éclat y posa un reflet constellé,

    Et comme des lèvres sur une baie vitrée,

    Sur mon âme dessina un cœur de buée.

    La douceur emplissait le calme paysage :

    Des flots de velours en bordaient le rivage,

    Et, au sommet d’un rocher très fier

    Qui montrait, effronté, son menton à la mer,

    Un arbre à fruits regardait les nuées,

    Une brise légère en agitait la feuillée,

    Il murmurait d’une voix regulière :

    « Après la nuit : la clarté première !

    Avance! Toujours! Vers la lumière… »

  7. D’où me vient cette foi dont mon cœur surabonde ?
    A moi qui tout à l’heure incertain, agité,
    Et sur les flots du doute à tout vent ballotté,
    Cherchais le bien, le vrai, dans les rêves des sages,
    Et la paix dans des cœurs retentissants d’orages.
    A peine sur mon front quelques jours ont glissé,
    Il me semble qu’un siècle et qu’un monde ont passé;
    Et que, séparé d’eux par un abîme immense,
    Un nouvel homme en moi renaît et recommence.
    Ah ! c’est que j’ai quitté pour la paix du désert
    La foule où toute paix se corrompt ou se perd;
    C’est que j’ai retrouvé dans mon vallon champêtre ,
    Les soupirs de ma source et l’ombre de mon hêtre,
    Et ces monts, bleus piliers d’un cintre éblouissant,
    Et mon ciel étoilé d’où l’extase descend !
    C’est que l’âme de l’homme est une onde limpide
    Dont l’azur se ternit à tout vent qui la ride,
    Mais qui, dès qu’un moment le vent s’est endormi,
    Repolit la surface où le ciel a frémi;
    C’est que d’un toit de chaume une faible fumée,
    Un peu d’herbe le soir par le pâtre allumée,
    Suffit pour obscurcir tout le ciel d’un vallon
    Et dérober le jour au plus pur horizon !
    Qu’un vent vienne à souffler du soir ou de l’aurore,
    Le nuage flottant s’entrouvre et s’évapore;
    L’ombre sur les gazons, se séparant du jour,
    Rend à tous les objets leur teinte et leur contour;
    Le rayon du soleil, comme une onde éthérée,
    Rejaillit de la terre à sa source azurée;
    L’horizon resplendit de joie et de clarté,
    Et ne se souvient plus d’un peu d’obscurité !
    Ah ! loin de ces cités où les bruits de la terre
    Étouffent les échos de l’âme solitaire,
    Que faut-il, ô mon Dieu ! pour nous rendre ta foi ?
    Un jour dans le silence écoulé devant toi,
    Regarder et sentir, et respirer, et vivre;
    Vivre, non de ce bruit dont l’orgueil nous enivre,
    Mais de ce pain du jour qui nourrit sobrement,
    De travail, de prière et de contentement;
    Se laisser emporter par le flux des journées
    Vers cette grande mer où roulent nos années,
    Comme sur l’Océan la vague au doux roulis,
    Berçant du jour au soir une algue dans ses plis,
    Porte et couche à la fin au sable de la rive
    Ce qui n’a point de rame, et qui pourtant arrive :
    Notre âme ainsi vers Dieu gravite dans son cours,
    Pour le cœur plein de lui que manque-t-il aux jours ?……
    LAMARTINE (extrait)

    • 5 juin

      Au bout de ta tristesse,

      Tu as laissé couler tes larmes,

      Trop longtemps retenues

      Et s’est ouvert ton cœur

      Avouant le chagrin

      L’œil était libéré, ébloui,

      Face à un ciel immense,

      Coloré de pastels lancés à larges traits

      Peupliers délicats si noblement dressés,

      Leurs feuilles frémissantes vibrant à contre-jour,

      Jolis merles moqueurs et belles pies voleuses,

      Le petit oiseau gris, si fin, si délicat,

      Et un chat passager,

      Des centaines de roses

      Et de coquelicots,

      Foisonnement des plantes,

      Flamboiement du soleil couchant

      Douceur, immensité,

      Tant de beauté

      Tant de grâce

      Tant de paix

      ….

      « Ô Ami, cesse de chercher le pourquoi et le comment. Cesse de faire tourner la roue de ton âme. Là même où tu te trouves, en cet instant tout t’est donné, dans la plus grande perfection. Accepte ce don, presse le jus de l’instant qui passe ».

  8. La lune au milieu des nuages

    De sa lumière dorée

    A dessiné cinq doigts

    Et tracé un cercle poudré d’or.

    Cernée de bleu, elle a

    De sa lumière dessiné un grand lac

    Au coeur de la prairie lactée.

    Belle est la nuit.

    Beau est le silence.

    Majesté de la voûte céleste,

    Immensité dense et ouverte…

    S’ouvre l’œil du cœur.

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