Symboles religieux, à voir et à comprendre

    La controverse qui a lieu en ce moment au Canada sur la visibilité des symboles religieux n’est pas unique en son genre. Après les diverses polémiques autour du «foulard islamique» en France, on a vu les affaires de ce type se multiplier dans toutes les sociétés occidentales: des protestations contre des crucifix puis des minarets trop voyants en Suisse, des plaintes contre les tenues vestimentaires religieuses et choquantes aux Pays-Bas et en Angleterre, enfin d’étranges décisions portant sur des sapins de Noël aux États-Unis et au Canada.


 


Les affaires se suivent et il faut chaque fois faire face à des réactions passionnées, irrationnelles, qui ou bien s’alimentent du discours victimaire de ceux qui voient de l’islamophobie partout, ou bien entretiennent la peur que l’homogénéité culturelle du pays est en danger d’être colonisée par une religion étrangère. […]


 


Nos sociétés sont prises d’un profond malaise: à l’heure où, en théorie, chacun célèbre la diversité et la tolérance, voilà qu’en pratique, nos collectivités se crispent, se recroquevillent, et on ne sait plus ce qu’on a le droit de dire ou de montrer et jusqu’où il est permis d’être différent tout en étant un citoyen. L’heure est assez grave, et il ne faut pas minimiser les dangers qui nous guettent.


 


La loi commune d’abord


 


Il est urgent de rappeler que ce qui doit nous permettre de vivre ensemble et de nous respecter est d’abord un cadre juridique — la loi commune — qui doit traiter tous les citoyens sur un pied d’égalité. À l’intérieur de ce cadre qui fonde l’État de droit et que les citoyens comme les résidants se doivent de reconnaître, les libertés fondamentales doivent être respectées: liberté de conscience, d’expression, de culte, de mouvement, etc.

Or nous assistons depuis quelques années à une érosion générale de ces droits et à des remises en cause particulièrement dangereuses. Nous vivons une période de régression à plusieurs égards. Depuis cinq ans, la toile de fond des débats politiques a été celle de la menace terroriste, qui a naturellement impliqué celle de la sécurité. Au nom de cette dernière, et parce que la peur s’est installée, une majorité de citoyens a trouvé normal que leurs droits civils aient été réévalués, voire remis en cause. C’est au coeur même de cette lourde atmosphère que s’est cristallisée la question de l’islam: de la peur du terrorisme, nous sommes passés à la peur de l’autre, du musulman, de sa visibilité, de sa différence et du danger qu’il représente pour l’identité nationale.


 


Au terrorisme et à la nouvelle visibilité, il faut ajouter la réalité de l’immigration qui, du Canada jusqu’en Europe, ne cessera pas: le nombre d’hommes et de femmes musulmans va donc encore augmenter.


 


Gérer les peurs


 


Le débat sur le multiculturalisme et l’identité est traversé par ces questions, ces peurs et ces crispations. Ce n’est pas la législation qui fait problème (celle-ci nous mettrait plutôt d’accord), ce sont nos peurs et nos perceptions qui nous divisent, nous opposent et pousseraient certains à aller jusqu’à changer la loi. Nous assistons à un profond choc des perceptions, et si nous n’y prenons pas garde, nous y perdrons tous notre confiance (en nous et en autrui) et nos libertés (ce qui touchera d’abord les musulmans aura ensuite des effets sur tous les citoyens).

Comme nous ne savons pas comment gérer ces peurs, ces doutes et ces perceptions négatives, d’aucuns pensent que la seule solution consiste à faire disparaître tout symbole religieux ou culturel qui montrerait la différence. La neutralité de l’espace public équivaudrait à la disparition de tout signe distinctif: cela maintiendrait l’égalité et permettrait de ne point choquer.

D’autres, plus optimistes, proposent l’exact opposé: au nom du multiculturalisme, la neutralité de l’espace public consisterait à montrer tous les symboles de façon libre et indifférenciée. La vue de cette diversité devrait être de nature, selon eux, à faire disparaître les peurs. Cette ouverture d’esprit est séduisante mais la mondialisation nous rappelle tous les jours qu’il ne suffit pas d’observer les différences pour être capable de les appréhender de façon positive.

Ces deux positions sont extrêmes et irréalistes: on ne dépasse pas la peur de la diversité et des différences en les cachant ou en les surexposant. Trois conditions doivent à notre sens être réunies pour aborder sereinement ce débat.


 


Loi, éducation, civilité


 


 


D’abord, comme nous l’avons dit, il faut rappeler le cadre de la loi et appliquer celle-ci de façon égalitaire pour tous les citoyens et à l’égard de chaque communauté religieuse ou culturelle.

Ensuite, plutôt que de faire disparaître les signes de l’espace public, il est urgent de les intégrer aux programmes d’enseignement officiel des écoles. Nos sociétés plurielles doivent donner à leurs citoyens les moyens de comprendre les religions, les symboles et les pratiques. Il faut instruire, exercer l’entendement et l’esprit critique des jeunes et de tous les citoyens pour leur permettre de dépasser les peurs: cela signifie de mieux connaître leurs propres références philosophiques, religieuses et culturelles et d’appréhender l’univers de l’autre comme une richesse et non comme une menace.

La troisième condition relève à la fois du bon sens et de la civilité: il faut nous réconcilier avec les débats de société, critiques, profonds, sans compromission mais qui ne confondent pas la critique avec la provocation stupide et blessante, parfois lâche et malveillante. Sous couvert de défendre la liberté de penser, certains intellectuels, journalistes ou politiciens sont simplement en train de normaliser les propos haineux et racistes qui minent nos démocraties et produisent exactement le contraire de ce qu’ils disent défendre.

Les symboles religieux doivent être visibles dans l’espace public, avec dignité, sans provocations inutiles. Ici des arbres de Noël, là des menora juives, plus loin des minarets… Ces symboles représentent la vie dans sa diversité et il convient de savoir respecter les sensibilités en prônant la discrétion autant que l’esthétique.

Pour atteindre cette expression assumée et raisonnable de la diversité dans nos sociétés, il faut expliquer, éduquer, se connaître et connaître autrui. Sans ces efforts, nous serons tous perdus. Avoir peur d’un arbre de Noël ou avoir peur qu’on en ait peur revient au même: dans les deux cas, il s’agit d’un manque de confiance, en soi et en autrui, qui mine lentement nos sociétés.

Nos démocraties sont en danger car, en étant colonisés par la peur et aveuglés par la passion identitaire, nous nous illusionnons profondément sur notre liberté. Mais notre libération, il est vrai, dépend grandement de nous.


 


 


 


 


 


Article paru dans « Le Devoir » le 22 décembre 2006.

        

16 تعليقات

  1. Retrouvé un article, inspiré à l’époque par l’actualité française et suisse, écrit le 14 février 2004…

    ~

    Loi : petite réflexion dans l’air du temps.

    ~

    A quand l’obligation de manger du bœuf, des calamars, de la cervelle, du cheval, des escargots, du foie, du jambon, de la langue, du lapin, du museau, du poulain, des rognons, de la morue, des sauterelles ?

    ~

    A quand l’obligation de boire de l’alcool, du lait de chèvre ou de vache au pis ?

    ~

    A quand l’obligation de couper ses cheveux, de les laisser pousser, de les teindre, de les friser, de les défriser ?

    ~

    A quand l’obligation de fumer ?

    ~

    A quand l’obligation de porter un caleçon long, un boxer, un string, une jupe courte, midi ou longue, un pantalon transparent ?

    ~

    A quand l’obligation de porter une barbe, une moustache, une casquette à l’endroit ou à l’envers, un chapeau, un nœud papillon, des sandales, des boucles d’oreilles, une montre, des lunettes à soleil ?

    ~

    A quand l’obligation d’aller à la piscine vêtu d’un bikini, d’une combinaison de plongée, d’un maillot, d’un monokini, nu ?

    ~

    Faire ou ne pas faire, mettre ou ne pas mettre, montrer ou ne pas montrer : tout est porteur de sens.

    ~

    La signification d’un acte souligne l’appartenance ou de la non-appartenance à un système de valeurs qui se réfère à une coutume, une croyance, une éducation, un goût musical, culinaire, esthétique, une habitude, une mode, des mœurs, une religion, un rôle social, un tempérament, une vision.

    ~

    Qui a raison et peut prétendre détenir la vérité pour tous ?

    ~

    Et pendant ce temps, beaucoup manquent de considérations, de nourriture, de logement, de respect et de travail.

    ~

    Rajouté ma question du jour : puis-je m’habiller avec un sapin de Noël ?

    • Louis,
      Il ne s’agit pas de disserter inutilement pour exposer un vocabulaire riche et raffiné. Il s’agit du respect de l’autre, cette valeur dont se vante l’Europe est mise à mal par les revendications d’enfants européens musulmans, juifs,chrétiens, agnostiques, noirs, blancs…La loi implique ce respect, alors cessez SVP de diluer le discours. Vous n’êtes pas confronté aux interdictions contraires à vos principes et depuis que je vous retrouve dans ces débats vous devriez avoir compris que nous sommes tous des citoyens de cet espace européen que nous aimons et que nous construisons ensemble. Etre pour cette négligence que vous prônez nous conduira à l’anarchie totale.

    • bonjours Mr Tariq Ramadan.Si j’ai bien compris, vous souhaitez nous faire comprendre que c’est le contexte qui nous fait poser telle ou telle question, ce qui peut expliquer la crispation, la peur vécu par certains ou l’indifference pour ceux que cela ne concernent pas.C’est extrêment utile de le rappeller et merci encore, ca nous permet de nous poser les Bonnes Questions(techniquement) et non celles qui nous crispent et nous séparent d’avantages.Vive la paix, car le diable déteste la paix.

  2. La phrase qui m’a le plus marqué dans cet article est celle-ci: »ce qui touchera d’abord les musulmans aura ensuite des effets sur tous les citoyens ». Elle dit long sur ce qui attend les citoyens non musulmans s’ils continuent à se laisser manipuler par la peur, ils seront les premiers perdons. Cette peur, ou plutôt ce mur qui les empêchent d’aller à la rencontre de leur concitoyens musulmans, leur tombera sur la tête un jour. Il détruira avec lui tout ce qui a été gagné durant des ciècles d’oppressions et d’injustices. Je dirais de même pour nos autres frères et soeurs qui ont cette même logique de peur de l' »Autre ». Merci à Allah d’avoir mit quelqu’un comme Tariq pour nous faire comprendre nos défauts. J’espère qu’Il nous donnera la force d’aller au-delà de nos peurs et de supporter les conséquences de ces peurs sur nous.

  3. Sallam

    Théorie

    Nous ne sommes pas tous égaux, loin de la. Egaux en droit oui.
    Chaque être humain s’équilibre et ce complémente avec l’autre sans l’autre il est à moitié vide avec l’autre il est plein et fort.

    Si nous étions tous égaux nous n’aurions pas besoin de l’autre.
    Dieu a créée des gens différent pour apprendre a ce connaître si Il les avaient faits égaux chaque peuple serait auto-suffisant mais ce n’est pas le cas.
    En bref, Pour être un Homme complet j’ai besoin de toi.

    Sallam

    • C’est, en effet, dans cette inégalité que réside la sagesse divine. Nous ne sommes pas égaux, mais Dieu nous a créés pour que nous nous rencontrons et nous nous connaissons…la diversité est souvent constituée de divergence et de différence afin qu’elle se croise, se complète et fusionne..! Quoiqu’on fasse pour se distinguer de l’autre, s’isoler ou même avoir la suprématie sur l’autre en l’étouffant ou en l’oppressant à cause de sa différence, la voix de la raison surgit et triomphe toujours en dépit de tout! Conclusion, nous avons tous besoin l’un de l’autre pour combler son aspérité et élucider l’obscurité de son miroir.

    • Merci de ton commentaire.
      Il est d’abord très important de reconnaître la différence de l’autre tout en sachant qu’on est quelqu’un de différent pour quelqu’un d’autres.
      la différence peut être de plusieurs nature physique, psychologique, culturelle, cultuelle ect..
      Il est important de voire large sinon on ferme les portes de son intelligence et on ouvrent ceux de l’irrespect, de la méprise etc.
      Si je dis tout ça c’est que beaucoup pensent réellement qu’on est tous égaux, oui nous sommes des être humains mais tous différents car même a l’intérieur d’une communauté il y’a des perceptions, des visions, des réactions, des manières de vivre différentes. Mais il ne faut surtout pas en faire un défaut car une personnes différentes t’apportera toujours quelques choses que tu ne possède pas et dont tu as besoin pour te compléter.
      Soyons conscient des individualités pour être mieux ensemble.
      [email protected]

  4. Message pour Najib

    Najib, je vous cite :

    …tous des citoyens de cet espace européen que nous aimons et que nous construisons ensemble.

    Etre pour cette négligence que vous prônez nous conduira à l’anarchie totale.

    ~

    Dans votre message, non à l’anarchie, je n’ai pas saisis ce que vous vouliez me dire – parce qu’il me semble que sur le fond, c’est à dire sur les buts, nous soyons d’accord – et de quelle négligence vous parlez.

    Seriez-vous d’accord de m’expliquer ce que vous avez compris de mon message ?

    Puis ensuite, je pourrais certainement mieux m’expliquer. Bonne journée.

  5. Assalam aleykoum wa rahmatoullah;
    Il est tres important de rappeller que le véritable probleme qui mine les sociètés de nos jours est le manque de religion.
    « La controverse qui a lieu en ce moment au Canada… »Apres les Etats Unis l’Europe maintenant le Canada;à croire qu’ils se sont passés le mot.
    « Nos sociètés sont prises d’un profond malaise »Quand le musulman prie le diable est forcement mal à l’aise mais personne ne l’avouera encore que chercher à enrailler tout signe religieux est en soi meme l’expression d’un profond malaise.
    « La loi commune qui doit traiter tous les citoyens sur un pied d’égalité »Par ces lois (qui sont d’ailleurs du copier coller)le diable a voulu non seulement séduire mais aussi se mettre à l’abri d’éventuelles critiques pour enfin assoir son « pouvoir ».Mais le diable s’est rendu compte que les croyants ont perseveres dans la prière et maintenant il veut changer ses lois;tel est pris qui croyait prendre.
    « …de la peur du terrorisme ,nous sommes passes à la peur de l’autre,du musulman… »Je l’avais préssenti que cette affaire de lutte contre le terrorisme n’était en fait qu’une façon de refuser l’islam les musulmans dans le style »qui veut noyer son chien, l’accuse de rage ».
    « ce sont nos peurs et nos perceptions qui nous divisent,… »Cher frère Tariq ,tu essayes de rationaliser le debat à travers l’utilisation des mots comme « nos peurs » « nos perceptions »et je te comprends ;seulement le croyant n’est pas pareil au mécreant.Mais Dieu est Le plus Savant.
    « Nos democraties sont en danger car en étant colonisés par la peur »
    Les actes ne valent que par leurs intentions;ces etats qui ont mis au point les democraties avaient ils reellement l’intention de vivre la pluralité dans la paix ou c’était une facon de masquer les plus sombres objectifs?!!!
    Assalam aleykoum wa rahmatoullah wa barakatou.
    Khadija.

    • Le diable a écrit les lois? L’égalité dans la loi vient du diable? Les mécréants ne valent pas les croyants? Mais de quelle secte fais-tu partie?

  6. …encore pour Najib

    ~

    Lorsque j’ai écrit cet article Loi : petite réflexion dans l’air du temps , en février 2004, rappelez-vous qu’il était bien sûr question du port du voile mais aussi … de la barbe !

    Enfin de certaines barbes…dixit Luc Ferry, ministre d’alors.

    ~

    Alors là, j’avais trouvé que le summum était atteint !

    ~

    Et j’avais écrit, en prévision de tout ce qu’on pourrait nous interdire en tant que citoyens ou, donc en prenant le contre-pied, en prévision de tout ce qu’on pourrait nous obliger

    ~

    Commençant par la nourriture, j’ai répertorié des mets dont j’entends parfois des gens dire leur dégoûts.

    Moi par exemple, je n’ai jamais goûté de la cervelle et je n’en ai pas vraiment l’intention.

    Je n’aime pas le foie et les rognons et pour d’autres, ce sera la morue, le cheval, le museau ou le jambon dont ils ne voudront pas entendre parler.

    ~

    Bref, j’ai ironisé ainsi sur plusieurs aspects privés de chacun de nous, en demandant quand est-ce qu’on nous obligerait à ingurgiter ceci ou cela ou quand est-ce qu’on nous obligerait à nous vêtir ou à nous parer de telle ou telle manière…

    ~

    D’autres systèmes ont fait cela (tous le même costume en Chine) et je ne voudrais pas que l’on y arrive.

    Et monsieur Luc Ferry, avec son histoire de barbe, en complément et sans oublier évidemment celle du foulard, prenait le droit chemin d’une nouvelle forme de totalitarisme !

    ~

    Or, personne ne détient la vérité pour tous le monde.

    ~

    Chaque choix personnel est valable.

    ~

    Alors si quelqu’un veut m’obliger à porter une casquette ou m’obliger à montrer mon nombril en public, j’estime que cela ira contre une coutume, une croyance, une éducation, un goût musical, culinaire, esthétique, une habitude, une mode, des mœurs, une religion, un rôle social, un tempérament, une vision qui m’appartient et qui peut – pas forcément et on a le droit de changer d’opinion et de vision – signifier l’appartenance ou de la non-appartenance à un système de valeurs.

    ~

    Et j’ai rajouté, pour ce site et en rapport avec l’article de Tariq Ramadan, une petite question en forme de boutade (mais j’ai oublié d’y coller un 😉 ) à savoir si j’avais le droit de m’habiller avec un sapin de Noël…excusez-moi si c’était pas drôle !

    ~

    P.S. je serais contente Najib que vous m’expliquiez ce que vous aviez compris.

  7. salam, la passion identitaire,un grand sujet,interessant,le discours de tariq sur la pluralité des identités,on peut toutefois remarqué qu’il y a certains blocage,quand il s’agit de la langue par exemple,ainsi lorsque ‘il s’agit de la langue française,il faudrait,etre d’une fixation,et d’un unicité incroyable,il faudrait respecter la norme il ne faudrait pas modifier la langue et surtout ne pas dire ouais mais oui.Au momment ou certain nous font les grand discours sur la réforme radical,sur quel réformisme,devraient méditer sur ce qu’Allah entend lorsqu’Il dit:et nous t’avons n’envoyé de messager,qu’avec la langue de son peuple,afin de les éclairer.Allah égare qui il veut et guide qui il veut.Et c’est lui le tout puissant,le sage(sourate Ibrahim,aya 4)le prophète MOuhammad(alayhi çalat wa salam)parla avec plusieurs dialect,pourquoi ne le feriont nous pas,pourquoi c’est obsession de la perfection du discours en langue française,bien travailler,pourquoi de dénigrement sur la créativité sur la langue française dans les banlieues par exemple,alors que l’identité française y compris sa langue,voit son rebouveau de façon magnifique dans ces lieux.Tariq Ramadan devrait se poser la question de comment se fait-il qu’il faille un discours aussi soutenu que le sien pour etre entendu dans la société,dans les médias,cela relève plus un problème qu’un aspect positif et normal,et puis son discours(non pas dans la capacité a etre compris mais dans la façon de l’exprimer)est-il si bien reçu de partout?pas sur .Ainsi ceux qui s’attache à ce genre d’attitude,sont exactement dans le mème genre d’orientation que ceux qui décrivent un identité que sous un seul aspect.On peut prendre aussi la question de la litérature,nous présenter l’identité littéraire de la france par voltaire,baudelaire et compagnie(des vieux et dan le mème style ),c’est pas très divers,encore une fixation identitaire.Allahou Alam,Salam

  8. Nous vivons dans une société muliculturelle et mouvante. Un individu peut faire le choix d’abandonner sa culture d’origine pour en adopter une autre. Des changement sont toujours posssible dans notre vie futur, on peut revenir sur son ancien identité après. Donc c’est pour cette première raison qu’il faut nous respecter.

  9. Je suis tout à fait d’accord avec cet article. Et j’aimerais le relier avec un problème concret que connait un pays comme la France: la perpétuelle crise des banlieues.

    Les jeunes manquent cruellement de confiance, et le replis « identitaire » en est une conséquence.
    Nos programmes scolaires sont obsolètes au regard de l’évolution de la population: en tant que jeune français d’origine marocaine, je trouve qu’aujourd’hui l’enseignement de certains programmes (histoire et philosophie) est inadapté voir blessant (la philosophie serait qquechose de purement occidentale!!!)
    Enfin, le modèle d’intégration est mort. Et celui de la Grande-Bretagne n’est pas meilleur.L’assimilation et le multiculturalisme ayant échoués, pourquoi ne pas les « mixés »???

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