Grande fleur, petite fleur
Grand morceau de bonheur
Qui pousse dans mon cœur
Le vent, il t’effleure
Et comme un souffle de joie, tu te meurs.
Germine, germine! Va et grandis!
Envahis-moi des rêves toutes les nuits
Que le matin arrivé je me lèverai assuré
En cherchant une porte où je pourrai entrer
Et quand j’arriverai là où je ne suis point invité
J’enchainerai mes pieds, ligoterai mes mains et toi cœur, tu partageras de ta grande vérité.
– Frères, frères de l’âme. La paix, grand bonheur, est-elle comme une fleur?
Fragile, délicate, pleine de vie et de lueurs,
Qui germine, qui s’accroît, qui se fane et qui meurt?
Et tel un printemps avec ses successions,
À la mort de l’hiver, elle arrive comme une bénédiction.
Elle se plante sur les cœurs de ceux qui la cherchent,
De ceux que la foi combat leurs défaites,
De ceux que les yeux de pleurer s’assèchent.
Elle, comme un arbre fleuri
Redonne de la vie aux plus insoumis;
Elle va, elle germine, elle s’accroît et elle grandit;
Elle envahit des rêves toutes les nuits.
Et la paix, grand bonheur.
-Oui, elle est comme une fleur.