« Le déni birman » par BOUADAM Samir

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« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

Alors qu’un peu partout dans le monde l’on pleure le sang d’innocents libyens, palestiniens ou syriens, en Birmanie la situation est catastrophique et le mot est faible pour exprimer le constat accablant que l’on peut faire de ce qui se passe dans ce pays.
En effet depuis un bon moment maintenant, des massacres ont lieu envers une communauté qui se nomme les Rohingyas, et cela se fait sous l’œil observateur et silencieux de la communauté internationale.
Cette ancienne colonie britannique qui devient indépendante le 4 janvier 1948, tombe sous la dictature militaire en 1962 lors d’un coup d’Etat et connait des conflits de plusieurs décennies avec une autre ethnie que l’on nomme les Rakhines, perd la nationalité birmane en 1982 mais garde le droit de vote.
En 2012, un nouveau conflit éclate entre le deux ethnies et fait beaucoup de morts chez les Rohingyas qui se voient contraints de fuir dans les pays voisins.
Cette communauté, d’après l’ONU est l’une des plus persécutées au monde.
Les Rohingyas sont victimes d’une polémique, certains les considèrent comme originaires de l’Arakan quand d’autres affirment que ce sont des musulmans venant du Bengale (Bangladesh) ayant migré en Birmanie durant les colonies britanniques.
Descendants lointains de commerçants et de soldats, arabes, turcs, mongols, bengalis et même portugais, les Rohingyas se sont convertis à l’islam au XVe siècle.
Ils arrivèrent en Birmanie à la fin du XIXe siècle par une politique d’immigration de l’administration coloniale britannique dans un but d’exploitation de cette main d’oeuvre dans le domaine agricole.
Au fur et à mesure du temps et des générations, la langue des Rohingyas se différencia du Bengali parlé au Bangladesh.
Depuis 2010, plusieurs milliers de Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh, et en 2012, des affrontements ont lieu entre Rohingyas et une majorité bouddhiste.
Ces derniers protestèrent contre l’installation d’un bureau de l’OIC (Organisation de la coopération islamique).
Les 800 000 Rohigyas de Rakhine sont considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh, ce qui crée un racisme à l’encontre de ce groupe ethnique.
Les Rohingyas sont donc ostracisés, mais ils ne sont pas les seuls à êtres victimes de cette injustice.
En effet, les Kaman, un des groupes qui peuplent la région d’Arakan, sont également touché par ce nettoyage ethnique à l’intérieur du pays, mais ils ne sont pas poussés à quitter le pays à la différence des Rohingyas.
Il est temps d’agir, en parlant de ce qui se passe là-bas afin de sensibiliser la communauté citoyenne internationale et en aidant cette population qui se fait massacrer.

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