« Miséricorde » par Maxime Forte

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« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

Egaré, ce jeune orphelin tenait une rose
Face au monde passant qui n’osait le questionner.
Il se rappela Le Message : « Quiconque s’oppose
A ta solitude, donne-lui ta fleur fanée. »

Sa peau métisse devenait si blanche au soleil,
Et d’une saison à l’autre, il semblait renaître
Lorsque ses cheveux étincelaient, bruns ou miels.
Enfant ou ange ? Dans tous les cas c’était un être.

Ses yeux seuls gardaient toujours le même bleu saphir
En recherchant chaque jour une mère inconnue.
Divin, les savants auraient pu faire le tafsir
De ce petit corps qui restait seul dans la rue.

Jusqu’à ce qu’il croisa les yeux de cette femme.
Elle s’arrêta, puis s’avança lentement.
Sans rien dire, l’enfant offrit la rose à cette âme
Qui, troublée, s’était approchée maternellement.

Et la fleur s’illumina ! Quel était ce don ?
Elle reprit vie sous ce bel élan de concorde.
Emerveillée, la femme demanda : « Quel est ton nom ? »
Satisfait, l’enfant répondit : « Miséricorde ».

Je fais la grandeur de l’Homme quand il fait la mienne,
Universelle, je pardonne par pure bonté,
Prince charmant de l’amour, j’assassine la haine,
Et sans cesse, j’expie au pécheur ses péchés.

Ne suis-je pas le plus bel attribut du Créateur ?
Miséricorde ! Rappelez-vous et n’oubliez pas ! »
Puis il disparut, laissant une servante et son cœur
Dire et réciter : « La illaha ill’Allah. »

« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »

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