« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
Hier encore, les seuls voiles qui arpentaient les rues de notre douce France, étaient ceux de nos mamans. En y regardant de près, un voile plus traditionnel que religieux. Mais aujourd’hui, le voile est le résultat d’un cheminement. Il n’a plus d’âge, plus d’origine. Il n’est plus le symbole de l’immigrée maghrébine, mais celui de la Française musulmane qui a lu, cherché, hésité puis qui armée de courage, a franchi le pas.
Comment expliquer que le second gène plus que le premier, quand celui-ci est pleinement Français ? Essayons de voir ensemble.
Je crois que le choc est terrible pour nos concitoyens. En effet, ils avaient l’habitude de nos mamans souriantes et silencieuses, sauf quand il s’agissait de dire « S’il vous plaît Monsieur », « Merci Monsieur ».
Certainement pensaient-ils que leurs filles, prendraient goût à ce modèle de ladite liberté incarnée par la mini-jupe, et ne pourraient jamais « régresser » au point de revenir à ce voile qu’ils peinent à comprendre.
Mais alors si ceci est très certainement le jugement à l’égard des filles d’immigrés, quel peut être l’étonnement lorsque c’est Caroline, Julie et Marie, qui décident d’appliquer la pudeur islamique, et se mettent à porter le voile ?
La surprise est sans pareil lorsque ces deux catégories de filles, après avoir porté jupettes et hauts talons, se réveillent un jour et aspirent à une certaine dignité du corps. Lorsqu’elles questionnent silencieusement : « Qui a dit que la liberté, c’était l’absence de règle » ?
En effet un jour on se regarde droit dans les yeux, et l’on se dit de soi à soi : « Alors ? Heureuse ? » C’est écœurée, avec la gueule de bois, que l’on se réveille de ses années d’insouciance qu’on a naïvement confondues avec la liberté.
Là, on commence à lire, à se questionner, à prier au cœur de la nuit avec la sincérité dont Lui seul a connaissance. Puis l’on comprend. On ne voit plus l’obligation, mais la protection. Bien plus, on y voit de la beauté. La simplicité est d’une élégance rare.
Alors c’est toute hésitante, que l’on se place devant le miroir. Maladroite, on ne sait pas trop comment l’attacher. On a peur de ce que l’on va penser de nous. Mais c’est au nom de Dieu, que l’on passe le pas de la porte, et là commence un nouveau rapport aux autres et à notre société. « Pourtant si vous saviez, je suis bien meilleure. »
Mais à la différence de nos mères, je n’ai plus peur et je me sens pleinement chez moi. Je réponds, je m’affirme, je connais mon droit. Je ne cherche pas à plaire mais à être respectée et ça, c’est inédit.
Le voile d’aujourd’hui est symbole de libération. Emancipation de la déesse ostentation dont le règne s’étend aux quatre coins du monde. Je veux que l’on m’écoute lorsque je m’exprime, que l’on valorise mon travail et rien d’autre. Quelqu’un peut-il me dire où j’ai pêché ?
Je suis une femme, je suis Française et fière de l’être, je me sens plus libre que jamais et en accord avec les valeurs que j’ai faites miennes.
Si le voile d’hier ne voulait pas dire grand-chose, a contrario, le voile d’aujourd’hui est pensé et réfléchi. Il est un signe de résistance à ceux qui voudraient rendre la femme esclave de son apparence physique. Il est le symbole du véritable féminisme, celui qui valorise la femme comme être qui pense, et non plus comme une poupée, avec laquelle on s’amuse bien trop souvent.
« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
Réponse à Hynd Habach :
Je ne suis pas musulmane, pourtant, je me battrais pour votre droit à porter le foulard si tel est votre choix mais pas au mépris de celles, musulmanes ou non, qui ne le portent pas !
« Je ne cherche pas à plaire mais à être respectée et ça, c’est inédit. »
On peut plaire avec un foulard et ne pas plaire sans aussi ! Avec ou sans, le droit au respect se doit.
Vous-même : Par qui, de qui cherchez vous à être « respectée » en portant le foulard ?
« Il est le symbole du véritable féminisme, celui qui valorise la femme comme être qui pense, et non plus comme une poupée, avec laquelle on s’amuse bien trop souvent. »
C’est votre point de vue, ne l’affirmez pas en tant que vérité sans réserve.
Ni pute, ni soumise avec ou sans foulard, je le répète : le droit au respect se doit !
Autre remarque qui me tient particulièrement à cœur : le « la femme » comme accroché avec des pinces à linge, on dit « la femme » en particulier or ne s’agit-il pas « des femmes » en général, de toutes les femmes comme on dit la fête « des pères », « des mères »…
Mon conseil, à toutes les femmes, soyez juste en accord, en phase avec vous-même et ayez confiance en vous en d’autres termes soit vous vous assumez telle que vous êtes soit vous devenez celle que vous êtes ! mais ne laissez personne en aucun cas vous « dérespecter ».
Elisheba
Mais il y a absolument aucun mépris envers les femmes musulmanes ou non, avec ou sans foulard. Ce texte, à mon sens, raconte simplement le cheminement d’une femme française qui décide librement de porter le voile.
Ce besoin permanent d’opposer les femmes est fatigant! Un peu de féminisme svp, alors peut on plutôt être unies?
Salam Hynd,
« Il est le symbole du véritable féminisme, celui qui valorise la femme comme être qui pense, et non plus comme une poupée, avec laquelle on s’amuse bien trop souvent. »
Pourrais-tu s’il te plaît m’ expliqué un peu plus cette phrase, car je pense « peut-être » l’avoir mal interprétée, merci d’avance de ta réponse.
Dans l’attente de te lire…
à « Elise » :
J’ajoute ici, que ce que je perçois de « Voile d’hier, voile d’aujourd’hui » par Hynd Habach relève davantage du prosélytisme en faveur du port du foulard sur la base de « clichés » et autres stéréotypes qu’à un témoignage personnel.
Je reconnais qu’il existe des françaises converties à l’islam qui après avoir lu, cherché…ont décidé de porter le foulard.
En revanche, les femmes musulmanes que je connais ne l’ont jamais porté.
Dois-je préciser que, tout comme moi, elles ne sont pour autant pas adeptes des « mini-jupes », » talons hauts » et « autres jupettes » !
Il serait souhaitable que Hynd nous éclaire (Rachida et moi) en répondant à nos commentaires précédents.
D’ailleurs : A Tariq RAMADAN et ou à la personne qui gère « les contributions personnelles » : les auteurs sont-il prévenus par mail qu’ils sont publiés ? ce serait judicieux de prévenir également de la publication des commentaires si ce n’était pas le cas. En vous remerciant de cet espace dédié au partage et ou à l’échange.
Elisheba
A Elisheba
Ce que je trouve fort dommage, c’est que dès qu’une femme qui porte le foulard, se met à défendre ce dernier, elle se voit accuser de prosélytisme. C’ est toujours la même chanson.
Oui, il y a des femmes musulmanes qui le portent et d’autres non, elles ne s’opposent pas, bien au contraire….l’une donne naissance à l’autre. (dans les deux sens)
Donnons simplement la » vraie » liberté à chaque femme de s’habiller comme elle veut;
Pour info, il y a eu d’autres articles sur ce site de « Hynd Habach », elle est Presidente de l’association « des Francaises voilées s’expriment » (site: Desfrancaisesvoilees.fr).
Soyons unies Mesdames!
A « Elise »
« Ce que je trouve fort dommage, c’est que dès qu’une femme qui porte le foulard, se met à défendre ce dernier, elle se voit accuser de prosélytisme. » : là c’est vous qui me fatiguez : attention : si vous relisez bien mes commentaires vous comprendrez que je ne suis pas « contre » le port du foulard et que je le défendrais…
Je maintiens, cependant, ce que j’ai écrit à propos du texte « Voile d’hier, voile d’aujourd’hui ».
« Donnons simplement la » vraie » liberté à chaque femme de s’habiller comme elle veut » : nous sommes d’accord.
J’avais lu « Radicalisation ou mondialisation? » que j’ai bien apprécié, texte non dans le jugement mais témoin qui s’interroge et interroge…
Merci pour l’info, je ne connaissais pas le site Des Françaises Voilées S’expriment, et j’ai été ravie de voir et surtout d’entendre Hynd et Souâd présenter leur association 🙂
@Elise
Il est vrai que cela est juste son vécu personnel et ce qu’elle ressent concernant la situation du voile en France, cela n’a rien avoir avec du prosélytisme, mais dans ce récit il y’a des fragments qui peuvent être mal interprétés, c’est pour cela que j’ai demandé une explication pour mieux comprendre sa vision.
Le fait d’échanger, de questionner, … ne veut pas dire d’un individu qu’il n’est pas plus unis que cela…
Pour info Tariq Ramadan c’est un islamologue, théologien, philosophe, écrivain, professeur à Oxford, , directeur du CILE, Président du EMN…
Je crois que cet article traite davantage du regard des autres, de son effet, que du sujet central qui est la capacité à faire des choix, la liberté de choisir, et les possibilités de choix qui se présentent dans une société donnée.
Au fond, on s’en fout du regard des autres quand on a franchi toutes ces étapes vers l’affirmation de soi, la confiance en soi, l’estime de soi. Mais il ne s’agit pas que du regard des autres. Les jeunes filles, les femmes (et les hommes aussi d’ailleurs) sont esclaves des codes sociaux en vigueur. Il faut soigner son image car c’est elle qui prime, il faut donc s’habiller classe, dans l’air du temps, consommer ce que les chaines de pub/marketing font vendre, il faut rester superficiel… On ne sait plus qui on est, on sait seulement ce que l’on a, ce que l’on voudrait avoir.
Imaginons maintenant que la société soit autre, toujours avec ses panneaux publicitaires et son engouement pour les produits nouveaux, mais avec un code vestimentaire différent : pas de mini-jupe (parce que plus à la mode par exemple), pas de jeans moulant… etc. De là à porter le voile, il n’y a qu’un tout petit changement de rien du tout. Le pas restera quand-même gigantesque, difficile à franchir, et lourd de conséquences pour celles qui s’y seraient engagées. Parce que en agissant ainsi, on sort de la « normalité », on revendique une différence, et on s’expose au regard des autres qui peut être choqué, ennuyé, indifférent ou neutre (selon le niveau de tolérance de cet « autre »).
Donc voilà : si l’estime de soi se porte bien, qu’on ne plie pas sous le joug d’une société de consommation, et qu’on est enfin LIBRE, alors le voile se portera bien aussi, il ne fera peur à personne. Si on vous refuse cette liberté, c’est qu’il y a un malaise, un problème, un compte que la société doit régler avec elle-même avant de pouvoir avancer.
bjr,
Ce n est pas un hasard de voir des gens de faire l autocritique à leurs valeurs en France et ailleurs .Certes c’est la violenté de Dieu, car les êtres humains sont libre et ne doivent pas être exploiter par personne. l’œuvre de Dieu doit être encadrée par ses Prophètes ,autres stratégie de soumission ne réussira jamais.
le féminisme a fait de la femme une unité appart de ses enfants de son mari pour que ses enfants appartiennent aux institution laïcs , d une minorité de capitalistes qui ont un seul objectif faire de la famille une entité insuffisante de déséquilibre , de ressource d impôts, de consommateurs malades.
Ce que Dieu a refusé et bien décrit dans le coran sous plusieurs forme de citation pour avertir l ‘être humain.
L’islam prône la simplicité la légèreté matérielle inversement proportionelle à notre intéret pour Dieu et ses commandements (ce qui ne veut pas dire désinterêt pour la vie terrestre) . A l’intérieur du zombie land qu’est devenu la société occidentale dans laquelle les excès en tout genre sont la norme, car l’idéal toujours dirigé vers la satisfaction du moindre désir on ne peut qu’envier le ou la musulmane qui découvre ou redécouvre Dieu , et sa dimension éternelle infinie qui leur procure la paix intérieure en même temps qu’un appui irremplaçable. Les athées ne devraient pas refuser cette chance qui leur ait offerte de pouvoir observer à leur guise, ce qui leur arrive de mieux depuis bien longtemps. Les musulmans et les musulmanes sont très beaux et rayonnent comme rien depuis longtemps n’a rayonné en Europe. Le voile calme l’orgueil des hommes et celui des femmes et Dieu sait qu’il y a du travail. Toutes les sobriétés facilitent les prises de consciences et permettent la réforme de soi et peut-être la réforme des organisations humaines.
Assalam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou ukhty,
Juste un commentaire de soutien,
Je trouve ton témoignage très beau,
Que Dieu te préserve et te protège ma sœur <3