Une foi profonde mariée à une profonde intelligence critique

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En ce mois de RamadanLa plupart des enseignements religieux classiques concernant le mois de Ramadan insistent sur les règles à respecter ainsi que sur la dimension profondément spirituelle de ce mois de jeûne, de privation, d’adoration et de méditation.

En y réfléchissant de plus près, on s’aperçoit que le mois de Ramadan marie des exigences apparemment contradictoires mais qui, au fond, constituent ensemble l’univers de la foi. Méditer sur ces différentes dimensions relève de la responsabilité de chaque conscience, de chaque femme, de chaque homme et de chacune des communautés de foi, où qu’elle se trouve.

On ne répétera jamais assez l’importance de ce retour à soi pendant le mois du jeûne. Le mois de Ramadan est un mois de rupture : cela est vrai dans nos sociétés plus que partout ailleurs… au cœur des sociétés de consommation où nous sommes habitués à l’accès facile aux biens et à l’avoir et où nous nous voyons emportés par l’individualisme prononcé de nos quotidiens. Ce mois exige de chacun qu’elle/il revienne au centre et au sens de sa vie. Au centre, il y a Dieu et son cœur comme le Coran nous le rappelle « … Et sachez que [la connaissance de] Dieu se trouve entre l’Homme et son cœur ». Au centre, chacun est appelé à renouer un dialogue avec le Très-Haut et le Très-Rapproché… un dialogue d’intimité, de sincérité et d’amour. Jeûner, c’est chercher… avec lucidité, avec patience, avec confiance… la justice et la paix avec soi-même. Le mois de Ramadan est le « mois du Sens »… Pourquoi cette vie ? Et Dieu dans ma vie ? Et ma mère et mon père… vivants ou partis déjà ? Et mes enfants ? Et ma famille ? Et ma communauté spirituelle ? Pourquoi cet univers et cette humanité ? Quel sens ai-je donné à mon quotidien, quel sens suis-je capable de vivre ?

Le Prophète de l’islam (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) avait prévenu : « Certains ne gagneront de leur jeûne que le fait d’avoir eu faim ou soif »… Il parlait de celles et ceux qui jeûnent aussi mécaniquement qu’ils mangent. Ils se privent de manger avec la même inconscience et la même légèreté qu’ils se sont habitués à consommer. En fait, ils « consomment » le mois du jeûne et le transforment en tradition culturelle, en mode festive, voire en mois de festins et de nuits de Ramadan. Le jeûne de l’extrême aliénation… un jeûne à contre-« Sens » !

En même temps que, chaque année, ce mois nous invite vers ces horizons profonds de l’introspection et du sens, il nous rappelle le sens du détail, de la précision et de la discipline dans la pratique. Le jour précis du début du Ramadan, qu’il faut chercher avec rigueur ; l’heure précise à laquelle il faut s’arrêter de manger avant l’aube ; la prière « à des moments déterminés » ; l’heure précise de la rupture. À l’heure de la méditation profonde avec Dieu et soi, on aurait pu penser qu’on pouvait se laisser aller, que la quête de sens était tellement profonde qu’elle nous permettait de faire l’économie des détails de l’heure et des règles. L’expérience du mois de Ramadan nous dit exactement le contraire : pas de spiritualité profonde, pas de réelle quête du sens sans discipline et rigueur quant à la gestion des règles à respecter et du temps à maîtriser. Le mois de Ramadan marie la profondeur du sens et la rigoureuse précision de la forme.

Il existe une « intelligence du jeûne » qui naît très exactement de ce mariage du fond et de la forme : jeûner avec son corps est une école pour l’exercice de l’esprit. La rupture qu’implique le jeûne est une invitation à une transformation et à une réforme profonde de soi, de sa vie qui ne peut se réaliser que par une rigoureuse introspection intellectuelle (murâqaba). Pour réaliser l’ultime but du jeûne, même après le mois de Ramadan, la foi requiert un esprit exigeant, lucide, sincère, honnête et capable d’une saine autocritique. Chacun doit en être capable pour soi, devant Dieu, dans sa solitude comme dans son engagement parmi les êtres humains. Il s’agit en somme de maîtriser ses émotions, de se regarder en face et de prendre les décisions qui conviennent dans la transformation de son être et de sa vie afin de se rapprocher du Centre et du Sens.

Les musulmans d’aujourd’hui ont plus que jamais besoin de renouer avec cette école de la spiritualité profonde et de l’exercice de l’intelligence rigoureuse et critique. Particulièrement en Occident. À l’heure où la peur s’installe, où la suspicion se généralise, où les musulmans sont tentés par l’obsession d’avoir à se défendre et à s’innocenter, le mois de Ramadan les rappelle à leur dignité autant qu’à leurs responsabilités. Il est urgent qu’ils apprennent à maîtriser leurs émotions, qu’ils dépassent leurs craintes et leurs doutes et qu’ils reviennent à l’essentiel avec confiance et assurance. Il est impératif également qu’ils s’imposent la rigueur et l’honnêteté quant à l’évaluation de leur manière d’agir individuellement et collectivement : l’introspection collective et l’autocritique sont impératives dans toute démarche de transformation des communautés et des sociétés musulmanes.

Au lieu de blâmer « ceux qui dominent », « l’Autre », « l’Occident », etc., il convient de faire sien l’enseignement du mois de Ramadan : vous êtes, au fond, ce que vous faites de vous-mêmes. Que faisons-nous de nous-mêmes aujourd’hui ? Quelle est notre contribution dans les domaines de l’éducation, de la liberté, de la justice sociale, dans la promotion de la dignité des femmes et des enfants ou encore de la protection des droits des pauvres et des marginalisés ? Qu’offrons-nous comme exemples de spiritualité profonde, intelligente et active ? Qu’avons-nous fait de notre message universel de justice et de paix ? Qu’avons-nous fait de notre message de responsabilité, de fraternité humaine et d’amour ? Toutes ces questions dans notre cœur, en nos esprits… et une seule réponse inspirée du Coran et nourrie par l’expérience du Ramadan : Dieu ne changera rien si tu ne changes rien.

1 COMMENTAIRE

    • Moi je ne t’aime pas du tout, encore moins en Allah al hamdouliLah!
      Tout ce que j’ai lu de tes livres, me prouve que ça provient d’une âme basse et égarée!!!!!
      Je sais que c’est le ramadhan, mais je me permets de vous dire en face à vous les extrêmistes de France et de Navarre vos 4 vérités! Comme ça, peut être qu’une fois mort, vous ne tirerez pas de votre vie et entre autre de votre jeûne (au cas où, récompense il y a pour vous dans l’au-delà), le simple fait d’avoir eu faim…

    • Mademoiselle Louisa,

      Si vous appelez M. Ramadan extrêmiste, je suis bien curieux de connaître votre opinion sur les théoriciens des ténèbres qui peuplent Al-Azhar et des endroits semblables.

      Seriez-vous une de ces énièmes grenouilles qui, lassées de l’état démocratique, par leurs clameurs firent tant que Jupin les soumit au pouvoir monarchique? Si oui, devancez la morale de cette fable et contentez-vous de M. Ramadan, de peur d’en rencontrer un pire.

      Bénissez le Ciel que vous ne soyez pas née là où le droit ne fait pas sens. Vous connaissez l’Arabie saoudite? Faites-en l’expérience puis trouvez à redire sur M.Ramadan.

      Sincèrement,

      Salam.

      PS: Nous sommes toujours prêts à discuter votre colère. Qu’est ce qui vous déplait? Parlez-donc et l’on vous répondra, à moins que vous soyez Fourest reconvertie dans le bloggage.

  1. salam cher tariq,je t’aime,non seulement je t’aime pour allah,mais je t’apprecis aussi,c’est un plaisir,un enrichissement de t’écouter,de te lire…,de te relire..,tu encites,tu encourages,tu interroges,tu reponds,merci et mille fois merci,je demande a allah le très doux,de te preserver,de t’ouvrir encore plus a sa lumière,de te donner la force et le courage,de te recompenser dans cette vie et dans l’au-delà,je demande a allah de te prendre en main ta famille…ta presence est une baraka et une chance,je le pense du fond de coeur.tu demandes l’effort,la displine,le bon caractère,le bon comportement,le savoir vivre,et l’intelligence,le savoir etre,le savoir vivre,tu le souhaite pour les freres et les soeurs,pour tous les gens,tariq je su ton rappel a 100/ et je prends allah en temoin.tu es pour moi une reference,tu feras partis des temoins,in’challah.(ousseni gomez,romainville-france.

  2. Salam aleicoum,
    je vous souhaite un bon ramadan Mr Tariq Ramadan,et vous remercie de nous aider dans notre cheminement spirituel, surtout durant ce moi sacré.
    Je suis étudiante en Master de microbiologie, et je retrouve dans vos dires toute la logique que j’utilise pour répondre a des interrogations scientifiques.Mais il ya quelque chose de plus que vous possédez Monsieur,vous avez le don de l’élocution mélée à une douceur qui éblouie et apaise mes sens.Je me sens bien quand je vous écoute et quand je vous lis,mais bien plus encore je me sens plus forte parceque je sens cette motivation qui monte en moi,et qui me donne envie d’évoluer dans ma pratique religieuse.Et puis je suis un peu jalouse…oui un peu jalouse de vous Monsieur, qui lutté dans cette voie honorable, mais moi qu’est ce que je fais pendant ce temps…Seigneur aide nous, oui aide nous a ressembler a ses gens qui lutte pour toi , tel Monsieur Tariq Ramadan.Aimin.
    Sofia.

  3. Bonsoir,

    Je suis content d’avoir lu votre article. Je le trouve édifiant.

    Je pense que bon nombre de vos positions intellectuelles et politiques sont contestables.

    Ceci dit, j’ai la conviction que vous êtes quelqu’un d’intégre, qui croit en ce qu’il dit et qui s’applique à lui-même ce qu’il propose aux autres.

    Donc merci pour ce bel article et bonne continuation.

    • Bonjour,

      je viens de lire votre commentaire et j’aurais juste aimé savoir ce que vous trouvez « d’édifiant » dans ce que Mr Ramadan nous expose ici? Ce serait plus intéressant de l’expliquer plutôt que de dire simplement qu’en effet ses positions (encore une fois lesquelles et sur quels sujets) sont contestables pour vous, et peut être alors ouvrir le débat 🙂
      En tous cas je reste sur ma faim quand je lis votre commentaire, dites en plus ou alors ne dites rien… c’est mieux.
      Cordialement.

  4. de belles paroles, de belles paroles… certes mais franchement même en y mettant de la volonté le ramadan ne s’avére pas fructueux pour tout le monde. De quelle « dimension spirituelle » parlez-vous à la fin? et méditer sur quoi?
    salam à vous frère tariq!

  5. Mois du ramadan, mois de la méditation et de l’introspection…

    Ce n’est pas facile.

    La rigueur, l’exactitude devraient nous libérer pour nous orienter dans cette direction et aller au delà de la surface des choses…

    Mais, cette introspection dont vous parlez, elle demande un travail sur soi qui n’est pas naturel, qui demande de lever y compris des barrières psychologiques, des attitudes mentales acquises depuis l’enfance.

    Ancienne catholique, j’avais l’habitude d’aller me confesser. Ce qui aurait pu être un moment fructueux d’instrospection et de progrès dans la voie de Dieu se transformait toujours dans l’énumération de tous les actes répréhensibles effectués au cours de la semaine. Et débouchait sur quelques prières de pénitence et de bonnes résolutions, sans que j’avance d’un iota sur ce qui me bloquait au fond de moi, sans que je ne comprenne la racine des obstacles… Et toute ma bonne volonté se heurtait à cette permanente répétition… Manque d’écoute en face aussi. « Courage ma fille » ne dit pas le chemin à emprunter.

    Depuis, beaucoup de chemin a été parcouru. Il a fallu de nombreuses épreuves de la vie pour que je comprenne, ou au moins commence à comprendre, pourquoi je répétai des comportements et pour que peu à peu s’ouvre autre chose. Le travail a commencé par la recherche psychologique avec l’aide d’un thérapeute. A la recherche des moments clés de l’enfance qui construisent une personnalité souvent aveugle sur ses propres faiblesses. Apprendre a connaître ses limites, dans le but de les dépasser, non par le volontarisme, en général inefficace, mais parce que l’on a compris l’origine des conflits, des blessures, des blocages… Une compréhension profonde, qui touche le coeur de l’être, et non une compréhension intellectualisée, rationalisée, coupée de l’émotionnel, qui ne fait que justifier l’existant. Ce travail de fond a continué encore longtemps après.

    Des lectures,des rencontres avec des personnes de diverses spiritualités. Des prises de responsabilité, des engagements, des combats, et les apprentissages de la complexité des relations humaines et sociales.

    Et des épreuves personnelles… ruptures dévastatrices, maladie grave…

    Aujourd’hui c’est sur la base d’un parcours et d’une rencontre qui a mis à l’épreuve mes valeurs et mes façons d’être que je peux aller plus loin, mettre ensemble ma recherche personnelle et intérieure et mes engagements sociaux, qui se cotoyaient sans se rejoindre… D’un côté je vivais jusque là une recherche personnelle partagée avec des gens que trop souvent le social n’intéressait pas et qui me semblaient tourner autour de leur nombril, de l’autre des engagements partagés avec des gens que la recherche personnelle laissait indifférents, et qui me paraissaient à travers leur soit disant engagement régler en fait leur mal de vivre… Un double isolement. Un double malaise. Aujourd’hui est possible enfin pour moi la cohérence.

    Ce parcours, cette rencontre, me renvoient à des questions profondes. Qu’est qu’aimer? Qu’est que respecter l’autre? Comment garder l’innocence? Comment se nourrir, transformer, comment à partir de là aller vers Lui? Qu’est-ce que prier? Qu’est-ce qu’être attentif aux autres? Comment utiliser au mieux cette intelligence qui m’a été donnée? Et tant de questionnements…

    Vous donnez ici quelques directions. Nul doute qu’elles sont enracinées dans un parcours empli d’épreuves, une très longue expérience, un long travail sur soi, nourri par votre foi, votre spiritaalité. Vous avez su mettre ensemble la foi et la raison, la recherche de l’Amour et la responsabilité d’une pensée critique nécessaire à l’agir.

    Quelque chose me paraît important. Dans cette nécessaire introspection, et pour qu’elle soit féconde, il faut me semble-t-il avant tout apprendre, avant de juger, à simplement observer. Les agesses orientales (le bouddhisme par exemple) ont beaucoup à nous apporter sur cette façon d’aborder notre relation à nous-mêmes et au monde.

    Il arrive, par cette attention à l’observation répétée et entretenue, que la prise de conscience soit immédiate dans le quotidien…

    Un acte banal, un achat par exemple.. Un énervement, une tension, et tout d’un coup l’on s’entend prononcer des mots absurdes. Et l’on comprend que l’on a agi de travers, qu’on a blessé quelqu’un qui n’y était pour rien.. Et l’on sait que c’est fini, que l’on sera attentif… Un minuscule exemple et il y en a tant d’autres, aussi simples.

    Vous avez souvent parlé de cette manie du jugement au sein de la communauté. Mais cette manie, nous l’avons souvent pour nous mêmes. Se juger en permanence. Se trouver insuffisant en permanence. Une attitude qui bloque en entretenant la culpabilité. Et où l’on oublie l’Amour, la confiance en Sa grâce.

    Alors, apprendre à s’observer sans se juger me semble permettre de sortir d’une attitude qui ne sert à rien, sauf à se faire du mal, à se décourager, à entrer dans des cercles vicieux.

    Observer, en admettant au départ sa responsabilité dans ce qui se passe. Non, ce n’est pas à cause de l’autre que je me mets en colère. C’est parce qu’en moi a été ouverte une blessure. Laquelle? Chercher. Et cesser de faire payer à autrui le poids de nos peurs et de nos blessures.

    A vous tous, comme un partage, avec amour.

    • (…) Le travail a commencé par la recherche psychologique avec l’aide d’un thérapeute (…)

      Je suis bien convaincu aussi qu’une analyse d’ordre psychologique voire psychanalytique est bien plus constructive que les confessions culpabilisantes qu’instituait le Clergé…

      Quant au Bouddhisme, je ne connais que très peu ses enseignements mais je me doute bien qu’ils ne sont pas nécessairement absurdes.

      Bonne continuation à toutes et tous.

  6. Salam alaykum,

    C’est toujours un plaisir de vous lire M Ramadan.
    Grâce à Dieu, je me sens plus proche de ce que vous écrivez et tous vos travaux, que je salue, me donne la force de continuer plus que jamais avec conviction, amour et persévérance.
    Parfois, vous me faites penser au prophète Muhammad (que Dieu lui accorde bénédiction et paix) et je m’imagine à quel point il devait être doux et génereux avec les autres, rigoureux dans ses responsabilités.
    Que votre contribution dure longtemps encore et que la paix soit sur vous et sur votre famille. Amin

    Fraternellement,
    Fawzya.

  7. Le Ramadan, c’est donc (aussi) un bilan annuel de notre contribution aux apports positifs durant notre passage dans ce bas monde.

    Belle leçon

    Voici une histoire :
    C’est un homme qui se rendit compte, qu’il avait appris et compris bcp de choses, ses neurones avaient des problèmes de place, il décide de partager ses connaissances avec le plus grand nombre. Il prend donc la décision de partager quotidiennement ses repas.
    Quand? : EN JOURNEE, ET PDT LE RAMADAN.
    Son Nom : Mr RAMADAN
    Eh oui cela ne s’invente pas.
    Fallait bien la faire cette blague, c’est fait.
    K.

    • Il n’est pas juste de dire « Dieu ne fait rien pour nous » Sans doute fait il beaucoup, toutefois sa propre logique et celle de l’Univers qu’il a créé, transcendent notre propre logique d’êtres humains qui ne comprenons pas le sens de nos souffrances. Car c’est souvent lorsque l’être humain souffre qu’il s’adresse à  Allah. Dans sa souffrance il veut une réponse immédiate, instantanée, ceci est normal personne n’aime souffrir. De plus nous vivons dans la société de « l’immédiat », de « l’instantané », de ce qui s’acquiert sans trop d’efforts, nous voulons donc une réponse immédiate et instantanée aux souffrances, sans nous poser trop de questions sur le sens de ces souffrances. Cependant le temps d’Allah (Dieu) et sa logique, ne correspondent ni au temps ni à  la logique des êtres humains. Voilà pourquoi vous semblez croire que « Dieu ne fait rien pour nous ». Rapprochez vous de lui d’une coudée, il se rapprochera de vous de dix coudées.

  8. je suis totalement d’acores pour l’expression qui dit vous êtes, au fond, ce que vous faites de vous-mêmes.y a t il un verset ou un hadith a ce sujet merci.

  9. Ramadhan Moubarek pour tous les musulmans. Votre article est tout à fait ce que je pense du ce mois sacré.

    Je vous remercie pour vos précieuses contributions et je souhaite faire un jour ce que vous faites à savoir expliquer avec force et détermination le véritable sens de l’islam.

    Je voudrai proposer dans le cadre de cette rubrique un recensement des multiples comportements à éviter pour nous les musulmans vivant en Europe.

    Par exemple durant la période de l’avénement de l’islam, un livreur de bois intégre, bon musulman et très correct a été vu dans les rêves soumis à la sanction divine après sa mort parce qu’il a prélevé durant sa mission une paille de bois pour l’utiliser comme cure dent.

    Alors je demande à tous les musulmans vivant en Europe de faire attention dans les supermarchés et marchés lorsqu’ils manipulent les produits offerts à la vente en les gouttant ou les coupant sans avoir reçu l’accord de leurs propriétaires. cela semble tellement évident qu’on se laisse entraîner par la logique de la consommation.

    Merci et bon courage pour Tarik Ramadan qui affronte des équipes de penseurs et d’idéologues anti-musulmans représentés parfois par des individualités scientifiques même arabes créées pour la circonstance.

  10. Il faut une importante force morale et de la volonté pour essayer de se dominer soi-même, jeûner. Je suis encore impressionnée que du jour au lendemain autant de gens aient pu d’un seul corps s’accorder pour passer au-dessus de leurs besoins et mettre Dieu au centre de tout, du jour au lendemain, en une seule nuit. Au début du Ramadan, en discutant autour de moi, j’entendais dire : « ça change pas… on mange comme pas deux… c’est toujours la même chose… ». On peut constater ça, c’est vrai mais chacun est tenu de réfléchir à ses actes, individuellement et se changer soi, c’est l’entraînement de toute une vie (c’est difficile mais une chose difficile n’est pas impossible avec l’aide de Dieu…). D’un point de vue collectif, je me dis que si autant de personnes ont pu ainsi aller à contre courant général de leur quotidien et faire preuve d’une force intérieure soudaine, c’est que de grands changements sont possibles…

  11. l’individu dans la conception islamique de Tariq Ramadan, ressemble à celui dans le néo-libéralisme économique

    un etre à qui l’on fait tout porter, responsable de tout, mais qu’on laisse s’y seul

    inquétant tout ça……

    • Dans le néo-libéralisme, l’homme n’est guère responsable. Il n’a qu’à poursuivre ses propres intérêts sur le « libre marché »… Après lui, le déluge…

      Quant à la solitude, il me semble qu’ici l’on trouve quelques repères…

      Mais je comprends le poids que l’on peut ressentir face aux responsabilités… C’est tout de même la dignité de l’homme que d’être responsable, et cela ne s’oppose pas, me semble-t-il, à la coopération dans le domaine de la vie sociale… C’est face à notre cheminement spirituel que nous pouvons souvent être seuls… Comment l’éviter?

      Je vous souhaite l’amour de vos proches pour vous accompagner et Sa grâce.

    • c’est vrai et c’est souvent ceux qui accusent les autres de le faire, qui le font le mieux, se moquer du monde avec arrogance et mépris

    • la conception de l’individu est bien plus profonde que cela dans le néo-libéralisme, et vous le savez…

      la percevoir, par l’angle de la responsabilité peut empecher de voir certains aspects

      C’est tout de même la dignité de l’homme que d’être responsable

      inéteressant ça, à developper peut-être

      quelle sont les coutours de responsabilité?

      et la dignité c’est quoi au juste?

      Sommes nous vraiment seul dans le cheminement spirituel

      Sommes nous seul, pour aller vers la singularité de la rencontre avec l’unique?

    • J’ai répondu rapidement…

      Cependant pourriez-vous développer sur la conception de l’homme dans le néo-libéralisme?

      Ce qui est clair en tout cas, c’est que la régulation des relations humaines dans cette perspective passe uniquement par le marché… Une vision terriblement mutilante…

      Sommes-nous seuls dans notre cheminement spirituel? Non, je ne crois pas… Je suis sûre que non…D’une façon ou d’une autre nous nous accompagnons les uns les autres…

      Mais seuls, in fine, devant Lui… oui.

      Mes excuses pour cette réponse sommaire…

    • pour bien comprendre mon propos, une chose..

      il y a dans le discours islamique, la plupart du temps, qu’une critique de l’individu dans la oumma, et presque jamais de ce qui est de l’ordre de la structure, de concept relevant de cet ordre, cela est révélateur.
      en cela on fait porter tout à l’individu, on place la responsabilité sur lui, et au final on le laisse seul.

      dans le libéralisme on a pas de communauté mais que des individus, étrangement, dans le discours sur la oumma , on place tout sur l’individu,à quoi sert la ouma alors?
      le aya de la sourate ar rad, est au pluriel(on peut certes ramener au sigulier aussi) mais le pluriel a un sens.

      on comprends aussi,ici pourquoi ona un jugment terrible sur l’individu, dans la oumma, et non sur elle même…

      On pratique, un inversement de la comprehension,de ce qui est dit d’ibrahim, il est une oumma.
      notion plutot centrale à notre époque…

      pas facile, d’être très clair, dsl
      merci de vos réponses et lectures

      que dire du transfert de responsabilité sur l’individu, et qui empèche toute critique du structurel?

      pourquoi ne parle t-on pas de cette acompagnement que vous mentionné?

  12. Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences.

    ***Françoise Dolto (1908-1988)***

    Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.

    ***Edgar Morin (né en 1921)***

    ___

    « Muslim Hands France est une organisation humanitaire internationale qui oeuvre dans plus de quarante pays dans le monde. Combattre la pauvreté, venir en aide aux victimes de catastrophes naturelles et de conflits sont les volets qui composent notre travail humanitaire. Ajouté à cela, au cœur de nos priorités, l’autonomie des populations à travers la mise en place de projets de développement durable et la protection de l’enfance par la prise en charge des orphelins. »

    Muslim Hands

    Vidéo

    Durée : 05:50 min.]

    [La solidarité vue par Muslim Hands France->http://www.dailymotion.com/Muslim-Hands-France/video/x6q6mw_la-solidarite-vue-par-muslim-hands_webcam]

    ___

    Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d’amour !

    ***Abbé Pierre (1912-2007)***

    Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple.

    ***Georges Jacques Danton (1759-1794)***

    La plus grande violence que les hommes s’infligent entre-eux est la misère ; qui, au delà de la pauvreté, plonge une partie de l’humanité dans l’inexistence.

    ***Anonyme***

    Web: [www.muslimhandsfrance-ramadan2008.fr/

  13. « En même temps que, chaque année, ce mois nous invite vers ces horizons profonds de l’introspection et du sens, il nous rappelle le sens du détail, de la précision et de la discipline dans la pratique. Le jour précis du début du Ramadan, qu’il faut chercher avec rigueur ; l’heure précise à laquelle il faut s’arrêter de manger avant l’aube ; la prière « à des moments déterminés » ; l’heure précise de la rupture. À l’heure de la méditation profonde avec Dieu et soi, on aurait pu penser qu’on pouvait se laisser aller, que la quête de sens était tellement profonde qu’elle nous permettait de faire l’économie des détails de l’heure et des règles. L’expérience du mois de Ramadan nous dit exactement le contraire : pas de spiritualité profonde, pas de réelle quête du sens sans discipline et rigueur quant à la gestion des règles à respecter et du temps à maîtriser. Le mois de Ramadan marie la profondeur du sens et la rigoureuse précision de la forme. »

    Pouvez-vous nous expliquer, M. Ramadan, en quoi cette rigoureuse pratique dans l’observation exacte des moments de prières et autres est-elle significative ?

    Je suis personnellement persuadé qu’une rigoureuse pratique d’une religion quelle qu’elle soit introduit de la suspicion vis-à-vis de ceux qui ne pratique pas à la lettre cette religion. De plus, je ne distingue pas de lien entre la pratique et la foi profonde personnelle.

    Merci de votre réponse.

    • Salam

      Si je peux me permettre une question; Est ce que vous faites attention a etre a l’heure a vos rendez-vous?

      La priere se fait a des horaires fixees par le Tout-Puissant. Le musulman reponds a Son Appel et Dieu Aime que Son serviteur y vienne de « bon » coeur et sans tarder.

      C’est aussi nous eduquer a respecter des regles sans lesquelles la vie en societe serait difficile…

      Allahua3lem

    • Vous pouvez vous permettre ce qu’il vous plaît, je ne suis pas obtu.

      C’était une question pour cerner d’où venait le principe de cette régularité.

      D’autre part, je ne pense pas être en retard à mon unique rendez-vous avec le divin puisque ce sera ma mort. En attendant je suis en communion donc je n’ai pas besoin de prier.

      Bonne continuation

    • Salam

      Je sais bien que vous etes ouvert aux autres, puisque vous cherchez a comprendre et posez des questions.

      Votre question s’adressant en fait a M. Ramadan, je voulais vous signaler l’existence d’une conference audio sur La priere a cette adresse:

      http://www.ujm.fr/conf/audios.php#TR

      Bonne continuation a vous aussi.

      Paix

    • Salam,

      IL , dans Son immense Miséricorde), ne nous tiendra pas rigueur si nos actes sont entachés d’imperfections …

      – …, en quoi cette rigoureuse pratique dans l’observation exacte des moments de prières et autres est-elle significative ?:

      *** Ste 4 (les femmes)

      103Pensez encore à Dieu debout, assis ou couchés lorsque vous avez achevé la prière.

      Acquittez-vous de la prière quand vous êtes en sécurité. La prière est prescrite aux croyants à des moments déterminés.

      Je pense qu’il faut essentiellement retenir l’invite à planifier son temps, à organiser sa journée dans le souvenir de Dieu.

      lien entre la pratique et la foi profonde personnelle:


      La foi complète : racine et branches

      -.-.-.-.-> Source

      Les branches de la foi (shu’ab ul-îmân) :

      La racine de la foi demande à être prolongée par les branches de la foi. C’est bien dans ce sens que le Prophète a dit : « La foi est constituée de plus de soixante-dix branches. La plus haute d’entre elles est de dire qu’il n’y a de divinité que Dieu. Et la plus basse est d’enlever du chemin ce qui gêne (le passage). Et la pudeur est (aussi) une branche de la foi » (rapporté par Muslim, 35, la traduction « la plus haute » est cependant celle d’une version citée par Alî al-Qârî)…..

      « La foi augmente par les bonnes actions, diminue à cause des mauvaises » (p. 283). . Par rapport à ce que à quoi elles se rapportent, ces branches sont de deux types : celles qui concernent la spiritualité et celles qui relèvent des actes visibles…

    • « Je pense qu’il faut essentiellement retenir l’invite à planifier son temps, à organiser sa journée dans le souvenir de Dieu. »

      Si c’est le cas, pourquoi suivre un calendrier de prières déterminées par d’autres hommes ? Ne suis-je pas assez raisonnable pour m’organiser seul à cette tâche ?
      Le terme « sécurité » me semble important, il révèlerait que la prière est à proscrire lorsque d’autres engagements sont encours (par exemple : batailles pour l’époque en question, ou simplement investissements professionnels ou sociaux pour notre époque, etc.). Non ?

      « La racine de la foi demande à être prolongée par les branches de la foi. C’est bien dans ce sens que le Prophète a dit : « La foi est constituée de plus de soixante-dix branches. La plus haute d’entre elles est de dire qu’il n’y a de divinité que Dieu. Et la plus basse est d’enlever du chemin ce qui gêne (le passage). Et la pudeur est (aussi) une branche de la foi » (rapporté par Muslim, 35, la traduction « la plus haute » est cependant celle d’une version citée par Alî al-Qârî)…..

      La foi augmente par les bonnes actions, diminue à cause des mauvaises » (p. 283). . Par rapport à ce que à quoi elles se rapportent, ces branches sont de deux types : celles qui concernent la spiritualité et celles qui relèvent des actes visibles… »

      Belle illustration. Cependant il n’y a nulle mention d’une pratique exemplaire, c’est-à-dire des actes considérés comme pieux (aller à la mosquée, prier, se vêtir d’une certaine façon, porter la barbe ou le voile, etc.). J’avouterais même que ces lignes invitent à considèrer la foi comme une grandeure spirituelle pure et que les actes dont il est question relèvent davantage de la vie sociale que du culte. La foi rayonnerait donc à travers la vie en société et non par un culte exemplaire.

      Mais ces interprètations ne regardent que moi. Je vous remercie de m’avoir apporter une réponse.

      Paix.

    • Salam, Paix

      Si c’est le cas, pourquoi suivre un calendrier de prières déterminées par d’autres hommes ?

      – il y a 5 prières quotidiennes obligatoires en islam dont les horaires sont déterminés par la position du soleil. Il s’y ajoute d’autres sortes de prières : surérogatoires etc.
      Aperçu

      la prière est à proscrire ???

      Seuls des allègements sont autorisés en cas de guerre, de voyage etc. La prière reste une obligation pluri-quotidienne.

      il n’y a nulle mention d’une pratique exemplaire

      Il n’y a aucune pratique exemplaire…, c’est la sincérité et la crainte révérencielle de Dieu qui doivent habiter nos actes.

      Les actes considérés comme pieux :

      La piété est définie dans le verset 177 de la sourate 2 :


      La piété ne consiste pas à tourner votre face vers l’Orient ou vers l’Occident.

      L’homme bon est celui qui croit en

      Dieu, au dernier Jour, aux anges,

      au Livre et aux prophètes.

      Celui qui, pour l’amour de Dieu, donne de son bien

      à ses proches, aux orphelins, aux pauvres,

      au voyageur,aux mendiants,

      et pour le rachat des captifs.

  14. Assalam aleykoum wa rahmatoullah wa barakatou,
    Cher Tariq ,
    Je te remercie de ces moments toujours intenses que je passes sur ton site et je me souviens à cet instant de l’importance du rappel.On oublie trop souvent et une parole gentille ,le calme et un pardon peuvent aider à se rattraper si on a oublié qu’on ne connaissait pas grand chose en réalité.La vie est un jihad dans lequel il ne s’agit pas d’avoir raison sur l’autre à tout prix mais d’accepter qu’on a pu faire une erreur et d’essayer de retenir une leçon.Gagner par la raison ,par la logique et finalement par la science et non par la force.On est souvent frustré et les leçons pas si facile à apprendre.Je refuse ces paresseux qui n’ont pas encore compris l’importance du jihad et posent des actes sans trop reflechir ne supportant aucune remarque.Satan est un ennemi qu’il ne faut pas négliger mais contre qui il faut se battre avec des preuves evidentes.finis l’inconscience ,la naiveté,il faudrait ouvrir les yeux et s’armer comme il faut.Une priorité restant une priorité ,laisser les petites egoismes de coté ,les petites divergences de coté ,si on ne s’unit pas on ne peut pas vaincre l’ennemi.L’islam est un cheminement dans lequel il y a un b a ba.Ne pas se complaire dans la souffrance,dans la mediocrité ,oser l’excellence.Mais mes soeurs me deçoivent souvent car ayant perdu l’espoir.Bien que croyantes pratiquantes elles ne croient plus vraiment à l’Amour.En réalité ne sont plus croyantes mais ne le savent pas.
    Il y a tellement de choses à dire sur le chapitre mais je suis obligée d’écourter mon discours.Khadija Louma depuis Libreville.

  15. Merci pour ce rappel…Tariq
    « Dieu ne changera rien si tu ne changes rien »
    Et si tu te retrouves isolé dans ta volonté de changement , voire dans ton chemin de Foi, rappelle toi ces paroles:

    Sois le changement que tu attends du monde

    Gandhi

  16. commen fair kan on a plu lénergi de cheminé j’arret pas dessayé ca march pa j limpresion de reculé chak jour du cou je force sur mon coeur et ça ca me fai peur les freres

  17. Brillantissime Tariq Ramadan !

    Qu’Allâh vous protège et vous guide, vous qui ne ménagez aucun de vos efforts pour être le Pédagogue qui annonce l’éveil, qui professe l’éveil, qui sème l’éveil dans l’esprit de ceux qui l’écoutent et qui veulent changer pour qu’Allâh fasse changer leur être !

    Hafidaka-l-Lâh wa ra’âk, wa hafida dhawîka wa usrataka wa rahima jaddak !
    Âmîn !

  18. votre article est arrivee a un moment ou je ressentais une profonde revolte interieure…je suis une convertie et ne partage pas souvent l’opinion de ceux celles qui sont nes musulmans…votre message m’a reconforte et a appaissait ma colere interieure…je n’ai vu que de l’hypocrisie pendant ce mois de Ramadan : pendant un mois les musulmans pratiquaient a fond leur spiritualite.Ce que je vois de mes yeux c’est que les musulmans autour de moi pratique effectivement l’Islam mais VIVRE l’ISLAM est une toute autre question …si on observe leurs comportements au niveau du « VIVRE ISLAMIQUEMENT » je ne vois que des contradictions dans la forme et dans le fond : on va à contre-« Sens ».
    Parlons de « introspection collective et de l’autocritique », si on en parle autour du milieu que je cotoie, j’aurai des reponses du style : on nous l’a prescrit ainsi nous n’avons pas de questions a nous poser…autocritique: tous les musulmans pensent qu’ils sont parfaits du simple fait qu’ils sont nes musulmans donc pourquoi travailler sur un autocritique quelconque : ils ont la garantie d’aller au Paradis sans le moindre effort et c’est la raison pour laquelle il n’y a plus ce besoin de faire une introspection collective ou individuelle.
    Je condamne tout ce comportement qui est souvent fait pour la societe, pour les yeux des gens bien souvent ou encore par obligation pour respecter les traditions, les prescriptions…ils oublient tous bien souvent Allah dans ce comportement mecanique.

    • Qu’Il vous accorde la constance et la fidélité.

      Chaleureuses pensées d’une « convertie » en recherche de sens…

    • S’il est vrai que les musulmans ont un probleme avec « vivre l’islam », vos conclusions ,elles, par contre, sont érronéées.

      Il est trop facile de généraliser.Trop facile et pas fécond.

      je pressens un sentiment de supériorité chez les nouveaux musulmans par rapport aux musulmans de naissance, le meme qui émerge chez les musulmans occidentaux par rapport aux musulmans orientaux.
      cela n’est pas de bon augure.

      je n’ai jamais compris pourquoi les non musulmans convertis à l’islam s’appelaient des « convertis » et non (nouveaux) musulmans.
      Quand on entre dans l’islam n’est-on pas musulman? par définition?tout simplement?

    • Evidemment qu’il ne faut pas generaliser…rassurez vous je ne generalise pas. Il y a des musulmans sinceres et justes en la personne de Tariq Ramadan et encore tant d’autres musulmans…je parle tout en etant dans le contexte purement oriental…je parle de ce que ressens…quand on s’adresse a moi on me presente en tant que convertie et jamais en tant que musulmane…comment voulez vous que je me presente comme etant une musulmane plutot qu’une convertie…j’ai ete enormement blesse dans le passe par les musulmans, a mes touts premiers pas dans l’islam…on m’a deja dit que je n’ai connu qu’Allah qu’hier alors que pour tenter de calmer une situation familiale j’avais cite le nom d’Allah. Que devais je comprendre a cet instant …qu’Allah etait reserve au musulmans de naissance, n’est ce pas? On faisait aussi allusion en critiquant les origines d’ou je venais d’avant ma conversion a l’islam systematiquement pour m’atteindre.Je ne me sens pas superieure a un musulman de naissance…au contraire je cherche a comprendre cette difference entre la forme et le fond …entre la pratique (mecanique pour certains…sans generaliser encore une fois) et le fait de vivre profondemment son Islam.Expliquez moi…

  19. L’ennemi, c’est le musulman, tout simplement. Quels que soient ses qualités et/ou défauts réels ou supposés. Et qu’il soit « modéré » ou « immodéré » d’ailleurs, n’importe pas : le musulman « modéré » n’étant que l’autre face du musulman « immodéré ». Tout comme la taqqiyya (le terrorisme intellectuel sur fond de tromperie religieuse musulmane) n’est que l’autre face du jihad (le terrorisme musulman tout court).
    Ou encore, comme femmes voilées et terroristes sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, une pièce de monnaie totalitaire..

  20. cher tarik.j éspére que tu reviens bientot au maroc pour que je puisse te dire les yeux dans les yeux que t ai un homme qu il faut connaitre avant de mourrir,avec mon effort perso j ai arrivée a beacoup de ce que tu dis ,je ne t ai connais que derniérement ,je me suis trouvé en toi .eeee oui, l intelligence critique ,mais pour y arriver il faut une base (scientifique)connaitre le coran ,les livres du ciel,les fhilosofhes,l art de vivre, de méditer,……enfin j ai envie de te parler et de te poser des questions ….je ne sais pas si tu lira mon texto ,j éspére ,sinon ..que ALLAH nous fassent une rencontre sous les arbres du paradis
    Mohammad

  21. Merci M. RAMADAN pour cette traduction, ô combien, a propos de toute progression spirituelle. Une seule remarque : l’emploi du nous inconditionnel et ceci quelques soient ses acquis reste impératif. Chacun part avec des lacunes et des acquis (induits par le vécu propre à chaque individu, à son milieu social, à son environnement, au regard de ses parents portés sur lui seul, etc) différents. Votre cheminement transparait dans votre écrit mais votre rapport au pouvoir est-il licite ? Je vous le souhaite mais il est probable que sur ce point précis vous connaitrez davantage de difficulté qu’un autre. Sourire Salam

  22. Muimbai.
    Je suis attéré mais totalement NON surpris par ces évènements qui sont dans la droite ligne du comportement et de la noirceur d’âme des adeptes du coran.
    Où sont les protestations de Musulman soi-disant modères, les intellectuels, les journalistes, les Imams de politiciens, les Tariq Ramadans, contre les atrocités commises?
    Les musulmans aurait été pris plus sérieusement si ils étaient moins de hypocrite et sélectif dans leur attitudes.
    Vous êtes tous conscients des méfaits du coran.
    Il l’a dit, il l’a fait!
    PAS UN MOT POUR LES VICTIMES UNIQUEMENT LE MÊME BARATIN QUE L’ON NOUS SERT CORAN A L’APPUI DE LA SEINE SAINT DENIS AU DECCAN, DE BAGDAD A MADRID, DE TEHERAN AU CAIRE.

  23. Bonsoir à M. Tariq Ramadan, bonsoir à tous.
    Je suis catholique et me pose une question à propos du ramadan : que prévoit le Coran (puisque l’Islam a vocation à l’universalité)concernant les musulmans vivants dans des endroits du monde où le jours et la nuit durent chacun six mois?
    Quelles sourates du Coran (que je lis actuellement) font référence à ce jeûne?

  24. Merci pour cette article plein de sens, personnellement j’avais bien besoin de ces encouragements et je le place dans une lecture de savoir positif et réconfortant..
    non faute de foi mais vivant, comme vous tous, en occident et partageant la vie active au quotidien et dans des contextes politico-socio-conflictuelle permanents..
    et bien tout cela et à l’approche du mois sacrée cet été, je me sens par moment affaiblie.. merci pour cette lecture et ce réconfort! bonne chance à tous et Ramdan Karim.
    PS: quelqu’un sait comment traduit-on le mot « el ijtihad » ? (une sorte de concept qui nous aiderait à nous dépasser -en tt domaines- au quotidien ..) el-ijtihad ! j’aime bcp ce mot, pas seulement s’appliquer ..bien plus ..

    So.

    • salam So ,

      Ma soeur , tu parle sans doute du mot jihad , qui littérallement peut etre traduit par effort , resistance …
      C’est d’ailleurs l’essence meme de ce mot , c’est jihad el nafs (effort de l’ame) , toujours ce travail d’introspection , de remise en question , dont parle le frère tariq ramadan dans ces conférences …Sinon il y a ijtihad , je ne sais pas … Je me suis convertis à l’islam , il y a sept ans , hamdulillah , j’aimerais réunir un maximum de soeurs et de fréres pour créer un réseaux de partage et discussions sur les difficultés avec la famille , mais aussi et bien sur l’epanouissement personnel…

      Asalam alykum rahmatoulilah wa barakatouh

  25. en tout cas Tariq est l’homme qu’il faut^pour sauver le monde , L’Islam est la religion du juste milieu et il faut un homme du juste milieu pour le prôner dans sa véritable réalité »l’éducation de l’âme », je suis désolé mais on a que faire des extrémistes

  26. Salam alaikoum et bon ramadan à tous les musulmans, que Dieu nous guide chaque jour pour aimer mieux.
    Merci pour ce texte, il est vrai, il est simple, il est beau.

  27. Tariq Ramadan, le nom et prénom, peuvent être traduits par « celui qui sonne à la porte de Ramadan », c’est ce que Tarik Ramadan, l’auteur a fait; du moins, il me semble. Il part de la dimension et signification religieuses du jeûne pour les projeter sur les comportements sociaux des « musulmans visibilsés », notamment en occident. Les conflits sociaux qui remuent la composante musulmane des pays occidentaux sont souvent analysés par l’auteur, le mois de Ramadan est par essence le mois de la rupture et de la méditation: conflits, méditation. On frappe à la porte….de la sagesse collective.

  28. j’espere que d’autres musulmans comme vous vont pouvoir

    publier leurs idees et changer la reflexion sur l’Islam des

    croyants et des autres confessions que nous respectons .

  29. salam
    Dieu dit dans un hadith saint : » le jeune est pour moi et c’est moi qui donne sa récompense  »
    Je pense que le but du jeune est la sincérité ( ikhlass ) et ceci est la moitié de la religion , l’autre moitié étant de suivre le modèle prophétique.
    Là ou ma raison s’arrête c’est quand on est chaud pendant le ramadan et qu’après on tombe à l’eau ( je ne parle pas forcément de moi ),on a le sens de mourakaba que pendant le ramadan.
    La persévérance conduit à notre destination l’honneur dans cette vie et le mérite dans l’autre.
    Qu’Allah nous fasse don de cette qualité.

  30. Bonjour Monsieur Ramadan,

    Je pense que le sujet qui suit est tout à fait en lien avec le titre de votre chronique: Il s’agit là en effet de la question de la « foi profonde mariée à une profonde intelligence critique »…….
    Je souhaiterais avoir votre avis sur la supposée fatwa qui aurait été lancée par le Cheikh Hassan TOURABI concernant les mariages mixtes et plus particulièrement celui d’une musulmane avec un non-musulman.
    en voici l’extrait et la source
    Asharq Al-awsat interroge le leader soudanais islamiste Docteur Hassan Turabi
    Lundi le 24 avril 2006, par l’Imam Mohamed Imam
    « Nous devons laisser les minorités musulmanes, qui vivent parmi ‘les Gens du Livre’ en Occident, évaluer cette question et décider ce qui est approprié pour eux, puisqu’ils sont le premier groupe concerné. Ils concluraient qu’ils doivent permettre à leurs filles d’épouser des juifs et des chrétiens parce que ces mariages attireront peut-être les maris à l’islam ou, du moins, les femmes resteront musulmanes. En Occident, les libertés individuelles sont généralement plus étendues : qu’ils soient libres de décider de leur comportement individuel ou collectif. Voilà mon point de vue sur ce problème.

    Question : Donc vous dites que les femmes qui se sont converties à l’Islam peuvent rester mariées à leurs maris non-musulmans, mais qu’il est interdit à une femme musulmane d’épouser un homme non-musulman ?

    Réponse : Non, j’avais parlé précédemment de ce type de mariage et je crois que le mariage entre une femme musulmane et un homme non-musulman est valable puisque rien dans le Coran ou la Sunna n’en ordonne autrement. De plus, la décision doit aussi prendre en compte chaque cas particulier ; en somme, en me basant sur les enseignements accumulés des savants passés, je ne peux pas dire que ce type de mariage est interdit.

    Ces enseignements nous disent par exemple que le consensus (Ijma&) est le consensus de juristes à chaque époque mais ce que le Coran dit est totalement différent. Il faut donc nous en détourner [de ce consensus]. Les mêmes énonciations accumulées des savants ont aussi recommandé que nous devions obéir à un dirigeant même s’il a saisi le pouvoir par la force. Le Coran n’approuve pas du tout cela. Nous devons toujours nous référer aux fondements qui sont le Coran et la Sunna.”

    Il semblerait que hassan TOURABI s’appuie dans sa fatwa sur le fait qu’il n’existe aucun texte qui interdit explicitement le mariage entre une femme musulmane et un homme des gens du livre ( ahl al kitab) et que l’interdiction au temps du prophète était liée à l’hostilité et la guerre existante entre Musulmans, chrétiens et Juifs. Il estime donc que cette raison n’existe plus ce qui justifie la levée de cette interdiction.
    Quant aux ulémas qui ont critiqué cet avis, figure , pour ne citer que les plus imminents, youssef Kardaoui et le mufti de l’Arabie saoudite Abdelaziz Al Chaikh

    Les polythéistes ne désignent pas les chrétiens et les Juifs, le Coran utilise souvent l’expression « les gens du livre » ( ahl al kitab) pour les désigner. C’est sur cette « sémantique » coranique que Tourabi s’est appuyé dans sa fatwa, car il est inconcevable pour quelqu’un de sa stature et sa maîtrise des sciences religieuses, de lancer un défi aux autres ulémas de trouver un seul verset qui interdit explicitement et sans équivoque ce genre de mariage….

    Selon vous info ou intox??? Et si ces propos sont réellement ceux de Hassan TOURABI, quellke est votre poisition par rapport à cette éventualité qui si elle se propageait dans les esprits musulmans déstabiliseraient complètement la manière dont la majorité des savants ont orienté la pensée musulmane depuis des décennies pour ne pas dire des siècles.

    Merci d’avance pour votre réponse.

    • Assalamo Aleikom,

      Je me permets d’apporter mon modeste point de vue concernant le sujet du mariage des musulamanes avec les gens du livre (ahl al kitab).

      Personnellement, je vois mal cet union, pour la simple raison : la définition du mariage selon la religion, le mariage c’est un union sacré entre femme et homme,il doivent se cherir, se respecter, s’aimer, se soutenir, au nom d’allah, fonder une famille, elever ses enfants en l’adoration d’allah (fi taat allah), transmettre ses princpes et ses convictions islamiques à ses enfants, apprendre à ses enfants les verturs et le savoir vivre raffiné que nous apporte notre religion, apprendre à ses enfants à faire de notre prophéte (paix et bénédiction sur lui) son idole, puisque Dieu l’a décrit comme un coran qui marche sur terre.

      Comment arriver à tout ça si ce n’est pas fait à deux ? pére et mére ? comment fonder cette Famille comme Dieu le veux et l’attend de nous si on est deux être qui n’ont pas vraiment les mêmes convictions et principes?

      En plus de ça, comme on le sait tous, les gens du livre proproment parlant n’existent plus vraiment depuis que les livres ont subit des modifications par les hommes !!??

      Donc, logiquement parlant, il me semble que ca s’interdit tout seul … !! et ça n’as même pas besoin de Fatwa.

      Wa assalamo khitam.

      Que Dieu nous assiste pour le bien et nous guide vers le bon chemin.

  31. La profondeur de notre foi s’apprécie à la lumière de ce que Dieu sait et fait de nous. Personne, même pas nous même n’est capable d’en mesurer le degré réel.D’où un exercice continu dans le rappel de Dieu , ses attributs etc…

    Le constat en afrique ou je réside c’est le déficit de formation en spiritualité pour la masse comme si cela était réservé à une catégorie d’élus. j’y vois donc une discrimination qui ne devrait pas exister dans la conquête de la face lumineuse du tout puissant.

    Pourriez vous M. Ramadan faire une contribution sur l’égalité de tous les musulmans devant Dieu?

    merci

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