« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
Maman ou puis-je trouver les mots
Pour dire de toi ce que tu vaux,
Si ces mots n’existent pas?
Moi qui n’ai pas fait tout ce qu’il faut
A celle qui était mon berceau
Avant de faire mes premiers pas.
A celle qui ne cachait ses sursauts,
A chacun de mes fous sauts,
Et à chacun de mes faux pas.
Celle qui me portait sur le dos,
Contrainte à faire ses travaux;
Ne pouvant être dans ses bras.
Tout ce qui était délicieux et beau,
Tout ce qui me plaisait était aussitôt,
Gardé par toi pour mes repas.
Tombé malade c’est toi plutôt,
Qui soufrait plus de tous mes maux,
Plus lasse tu étais quand j’étais las.
Quand je ne rentrais pas assez tôt,
Tu m’attendais toute en sanglots,
seul mon retour te rendait la joie.
Maintenant qu’une voix de là-haut,
Semble t’inviter à l’éternel repos,
De ce bas monde et ses tracas.
Tu nous regardes sans dire un mot,
Comme si la mort qui te dit: à bientôt,
Commence déjà à sonner le glas.
Sais-tu que mes larmes tombent à flots
en te voyant nous sourire pour ne pas trop
Nous attrister malgré ton désarroi ?
Non maman, je ne suis pas un robot,
Je pleure et je prie pour toi comme un dévot,
Mais je ne le fais pas devant toi.
Accepte donc mes larmes au lieu des propos
qui disent ce que pour moi, tu vaux,
Car ces mots n’existent pas!
« La position prise dans le texte est celle de son auteur et pas forcément celle du site qui l’accueille et la publie »
it’s a wonderful piece of poetry ; really amazing
congrats