Un aéroport, à l’aube…

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Un aéroport. Et une étrange impression face à la vie, à l’insouciance, à la tristesse, à la peur et aux doutes des hommes.


 


Des larmes, si souvent, aux portes des départs ; de l’insouciance, de la précipitation, de l’administration au cœur des aéroports ; et parfois la joie, au-delà des arrivées. La vie.


 


J’aurais tant aimé voir s’estomper la tristesse. Un instant, m’asseoir et observer les va-et-vient, les bousculades, les agitations, les impatiences et les froideurs. Emporté par le mouvement du « voyage des hommes », il est impossible de sortir de soi, n’est-ce pas ?


 


Du tréfonds de mon cœur il m’est venu l’envie de dire, d’écrire, de traduire. Mais quoi donc au fond ? Quel sentiment ? Quelle douleur ? Que disaient donc ces larmes ?


 


Je le savais, je le sentais. A l’aube, dans cet aéroport. A la lisière d’un si simple et d’un si habituel voyage.


 


On n’atteint pas la joie en méditant sur soi. Au fond, c’est hors de soi qu’on trouve la paix, la sérénité, le sourire, et la tristesse des consciences apaisées.


 


La sagesse des mystiques est douloureuse. Trouver l’harmonie du centre quand tout dans la vie sépare, se sépare, se déchire et se meurt. Vrai, j’aurais tant aimé voir s’estomper la tristesse.


 


Apprendre à ne point trop parler, m’initier au silence qui révèle, ne jamais quitter un être, un cœur, une conscience. Aimer, offrir, accompagner. Etre fidèle à Dieu et aux hommes.


 


Dans l’avion, à l’aube. A l’instant de l’envol. Je comprenais, de l’intérieur et du plus profond de mon être, le sens de cette parole du Messager de l’Unique et de la Révélation : « le Coran est venu à vous dans la tristesse ». Terre d’espérance irriguée de larmes.


 


C’était une prière. Cette prière qui fait de la fragilité le chemin unique de la force : « Le Coran est venu à vous dans la tristesse ». Mes larmes me protégeront ; et ma tristesse… qui sourd de ce mystère qui jamais ne s’estompe.


 


 

29 Commentaires

  1. ETE

    —–

    Lumière. Il fait grand jour. Soleil.

    Pourtant. Nuit. Il fait un peu noir.

    —–

    Tout est sens. Perte. Abandon.

    Comment y croire, y consentir vraiment ?

    —–

    Encore. Autrement. Avoir déjà appris avant.

    Trop tard. Impossible. Aberrant.

    —–

    Refus, colère, tristesse infinie…acceptation.

    Cadeau. Présent.

    —–

    Antonyme d’absent, synonyme d’aujourd’hui, de don ?

    Avec lui ou elle, le chemin a révélé, mais non contre

    —–

    Merci.

    —–

    Il est une douleur. Il est une souffrance.

    Qu’en faire ?

    —–

    Leur parler. Les regarder. Leur dire : vous existez.

    Les respecter, les comprendre, les dire, les écrire,
    les chuchoter, les peindre, les chanter, les capturer.

    —–

    Ne pas être douleur, ne pas être souffrance.

    —–

    Fragilité et faiblesse sont des qualités humaines.

    Ecoutons-les.

    —–

    Dans le TAO (du chinois voie, chemin, harmonie avec soi-même, les autres, la nature et l’univers) qui dit que nous sommes notre premier et principal ennemi,

    SOUEN est la diminution :

    les temps sont durs…

    Ne vous jetez pas sur ce qui brille.

    La fleur des champs a autant d’éclat que la rose.

    Il faut savoir la regarder.

    Et K’IEN est le créateur :

    énergie, force et volonté, esprit créateur.

    Le temps sera votre allié.

    Rongez votre frein, grignotez vos réserves, il vous faudra savoir attendre.

    La patience aura raison de la force et de la volonté.

    Il faut savoir partir à temps.

    Louise

  2. Voyages accomplis seuls.. moments de liberté, de fluidité, d’ouverture….
    Le temps..

    Le temps de laisser venir les souvenirs, de ressentir les émotions, les sentiments, de prendre la distance, de chercher des liens entre tout cela…

    Le temps de la solitude, le temps de la liberté, le temps de la bonté….

    Trouver la paix hors de soi, la ramener en soi, dans l’accueil et dans l’accord, dans la beauté contemplée de la nature, dans le sourire d’un enfant, dans le message impalpable et présent de l’Aimé en allé…

    L’harmonie, malgré la déchirure, malgré la séparation… L’harmonie de notre être au monde lorsqu’il veut bien s’ouvrir à la vie présente, en douceur, en accompagnement du souffle, en reconnaissance de l’extraordinaire si évident de l’existence du monde….

    De la tristesse, que dire? Elle est la soeur de la joie, au même endroit, en plein coeur….

    De larmes et de perles…

    De reconnaissance…

    Un éclat de lumière, arc-en-ciel dans les yeux…

  3. Frère Tariq, quelle mélancolie que la tienne ! J’espère de tout coeur que Dieu t’en soustraira car la tristesse, à mon humble avis, n’est pas une baraka. Cela dépend au fond de quelle tristesse dont on parle. Le Prophète (que la paix soit sur lui) passait des nuits entières à pleurer en méditant sur un seul verset du Coran. Il était si proche du Très-Haut, il avait une telle conscience des réalités subtiles, il était si plein de discernement quant à la vanité de la vie d’Ici-bas et aux difficultés qui attendent tout un chacun dans l’Au-delà…. Est-ce de cette tritesse-là dont tu parles ? La tristesse des sages, de ceux qui regardent le monde avec leur coeur illuminé par l’intensité de leur foi ? Personnellement, dans l’humble cheminement spirituel qui est le mien, je prie Dieu le Très-Haut d’accéder au discernement tout en échappant à la mélancolie et la tristesse.

  4. La douleur des mystiques , malheureux,en ce bas-monde.

    Triste de vivre cette séparation,leurs esprits n’est dèjà plus …

    Fuyant le monde et ses charmes tellement subtils.

    Leurs larmes,tantôt la joie,tantôt la tristesse.

    La joie d’être avec Allah Tout Puissant.

    Leurs tristesse,est le temps qui les séparent encore de la dernière heure.

    Dans les deux cas,ce sont des larmes,ne désirant que Sa Face Lumineuse.

    Le cherrissant d’un Amour si sincère et pur.

    Cachés parmi les gens,tu ne saurais les reconnaître,ils sont la propriété du Divin.

    Vivre en harmonie est un Amour pour Dieu,dis-tu ?

    Oui,pour Lui plaire,Le satisfaire,accepter son sort,son destin.

    L’accepter et l’aimer,quoi qu’il arrive,c’est un bien.

    De nous-même découle le mal …

    Notre inconscience,notre insouciance,notre faiblesse …notre éloignement,finalement.

    La tristesse de l’inconscience …la nôtre !

  5. assalam , paix

    assalam, paix , paix en toi ,paix sur toi, paix de moi pour toi.

    Comment connaitre la paix si je ne suis jamais triste .

    Comment savoir que je suis triste si je n’ai jamais connu la paix.

    Assalam , IL est la paix , L’Unique , l’unique paix.

    je la cherche, toujours, pour toujours

    va à elle ,va à lUI .

    cour ; toujours

    tu t’arretes, tu te meur

    je cour, jusqu’à la trouver,
    Le trouver et me reposer

    pour L’Eternité,
    qu’Il est

    Assalam alikoum, que la paix soit avec vous pour toujours

  6. Monsieur Ramadan,
    Certes la séparation engendre de la tristesse, de la peur…
    A 44 ans je ne peux retenir mes larmes ni estomper ma tristesse lorsque je quitte ma famille pour revenir en Europe. Nos avions à nous nous amènent souvent vers plus de liberté et de vie.
    Sur une autre échelle, la séparation chez d’autre humains s’accompagne d’une tristesse extensible et incommensurable. Je pense aux peuples de Palestine, du Rwanda, de l’Irak, de la Bosnie…Leur approche de la douleur, de la peur se situe sur une toute autre échelle, car elle résulte de l’injustice…
    Le silence du mystique est peut être douleureux, mais que dire de certains prisonniers réduits à l’état animal…Leurs glandes lacrymales ne fonctionnent plus. Un écrivain palestinien disait que les larmes de toute l’humanité ne suffiront pas pour porter une petite barque qui ramène un palestinien à Haifa…
    Mais on peut rêver que l’ONU, l’OMS…et toutes ces institutions internationales oeuvrent pour rendre les départs des moments de joie et que s’arrêtent les mouvements de ces réfugiés économiques, politiques, littéraires…

  7. Verlaine, dont la sonorité du nom est si douce et poétique déjà.

    Les sanglots longs

    Des violons

    De l’automne

    Blessent mon cœur

    D’une langueur

    Monotone.

    Tout suffoquant

    Et blême, quand

    Sonne l’heure,

    Je me souviens

    Des jours anciens

    Et je pleure;

    Et je m’en vais

    Au vent mauvais

    Qui m’emporte

    Deçà, delà,

    Pareille à la
    Feuille morte.

    ——

    Cette Chanson d’automne, de circonstance et de saison, peut être la musique qui remue les plaies.

    Mais surtout, elle peut permettre aux larmes de couler.

    Rien n’est plus nocif que de les empêcher de s’exprimer.

    En les bloquant, on s’ignore, on se coupe et on n’apprend pas à se connaître.

    Et Ô, je ne résiste pas à mettre encore ce poème :

    —–

    Il pleure dans mon cœur

    Comme il pleut sur la ville;

    Quelle est cette langueur

    Qui pénètre mon cœur ?

    Ô bruit doux de la pluie

    Par terre et sur les toits !

    Pour un cœur qui s’ennuie

    Ô le chant de la pluie !

    Il pleure sans raison

    Dans ce cœur qui s’écœure.

    Quoi ! nulle trahison ?…

    Ce deuil est sans raison.

    C’est bien la pire peine

    De ne savoir pourquoi

    Sans amour et sans haine

    Mon cœur a tant de peine.

  8. Reviennent à l’esprit des mots, des moments, des bouts de vie, de relation, d’échange…des instants de ce qui fut…eternité de ce que l’on croit qui ne sera plus.

    Partir…tout laisser, tout croire effacé, voir son coeur agoniser : refuser.

    Se demander finalement pourquoi le Destin nous sépare à cet instant. Cet instant qui tout à coup promettait enfin le bonheur; prémisse d’une vie d’amour.

    Tout va tellement vite, tellement loin de ce que l’on peut cerner, ce sur quoi l’on peut agir.

    Tout nous semble retiré, futur vierge; à reconstruire entièrement…ou à batir…selon notr état mental et notre appréhension qui mut si vite qu’elle nous en déstabilise.

    Partir…Où? Pourquoi? Pour quel dessein? La solitude qui nous attend, la tristesse…et les souvenirs étouffants, qui ne nous laisseront pas de répit.

    Pourtant…Espérance… »N’est-ce-pas par la mention de Dieu que s’apaisent les coeurs »

    En effet, toujours un espoir.
    Et puis nous avons un guide, un imam…Muhammad. Prière et salut sur lui.

    Nous laisseront ceux que nous aimons, certes, au sein de Sa protection _certitude_ et nous promettons que nous ferons notre mieux pour faire honneur à notre religion, religion unique et vérité. La Fitra. Inchallah.

    Qu’Allah soit avec nous, nous chérisse et ne préfère quiconque sur nous. Amin.

  9. Assalamou Alaykoum,

    « N’arrive pas à la liberté parfaite celui qui doit encore quelque chose à son âme…

    Le cœur n’a qu’une direction ; quand il la prend, il s’éloigne des autres…

    Quand la vérité apparaît, elle fait tout disparaître…

    Celui qui a la réalité de la dévotion ne prend au sérieux ni ses actes ni ses états ni ses propos…

    Toute vérité qui n’efface pas la marque et les traces de l’être n’est pas une vérité…

    Le signe de la sincérité, c’est la disparition du créé lors de la contemplation du Réel (Al Haqq). »

    +-+-+-+-+-+-

    « Regarde le fait que Lui te regarde et non le fait que toi tu Le regardes…

    C’est la présence de la vérité qui est le Paradis, son absence qui est l’Enfer.

    Sa proximité c’est la joie,

    son éloignement la tristesse,

    sa compagnie la vie,

    son éloignement la mort.

    Le fruit du soufisme c’est l’abandon (teslim) confiant de tout ton être.

    Les épreuves sont la preuve de l’agrément divin.

    La Vérité on ne la voit
    que quand on meurt. » [ Abou Madiane]

    Douze siècles de soufisme au Maroc. P 78. Ben Rochd Er Rachid. Editions Dechra. Casablanca. Maroc

  10. Assalam aleykum!

    Dans un aéroport il est défait la fierté et tout ce que les coeurs cachent se déshabille. Les craintes, le souci Cela , achève l’espoir, dans un instant tout le perdu veut être vécu.
    Là, jusqu’ici loin où votre cher étant part, dans cet autre aéroport de la vie, la question cela est : rappeliez-vous de mon ?
    Là cela commençait le nouvel espoir pour le voyageur et là cela commencera le souci et la tristesse pour l’accompagnateur .En un aéroport wherefrom part là votre cher, cher étant dépensé(passé) par l’âge des années vécues, la question est : je Retournerai pour vous voir ?
    Ou est-ce que c’est une dernière visite ? Le temps restait mas pour nous ou nous sommes dans les fins de nos vies ? Et vous voyez tous les échecs et l’insouciance fausse. C’est une impuissance d’entre nous.
    Un aéroport est un site des tristesses.

    • Assalamou Alaykoum,

      Les résultats de ma recherche cette nuit: Il s’agirait d’un Hadith colligé par Ibn Mâja.
      J’aimerais que quelqu’un m’en donne le N° afin de poursuivre mes recherches.Je ne l’ai pas trouvé dans l’encyclopédie du Hadith (CD[arabe]Les 9 livres).

      Cet appel concerne aussi Sajidine et Salaf.com

    • Assalamou Alaykoum,

      Dans le forum de Sajidine, j’ai trouvé cette contribution postée le Mar 27 Avr, 2004 09:12 am Sujet du message: Lecture du Coran (Par Jebli) :
      #
      Ibn Maja a rapporté dans un hadith que le prophéte (saws) a dit, en parlant du Coran : »Ce livre est descendu avec tristesse, donc lorsque vous le lisez pleurez, si vous ne pouvez pas alors faites semblant ».(classement bien) #

      En continuant « mes recherches » j’ai pu trouver Dans le livre du Dr. Qaradaoui : Comment se comporter avec le Coran (kayfa Nata3mal ma3 ‘Lqur’aane) Ed. Arrissala, à la page 197 :

      « Le prophète Mohammed (PBSL) a dit : « Le Coran est descendu avec tristesse, soyez donc tristes lors de sa lecture »

      (Inna ‘lqour’aana nazala bi houznine, Fa idaa qara’toumouuhou fa tahaazanouu)

      : Cité par Al Iraaqi : rapporté par abou na3im dans Al Hiliya bisanadine DHÄ3IIF) c’est-à-dire une chaîne de transmission FAIBLE.

      Selon Al Ghazali : la tristesse a pour but de provoquer l’écoulement des larmes ( suivi par un apaisement de l’âme ?).

      Qaradaoui ajoute que c’est le fait de méditer les menaces, les interdictions, les pactes et les traités contenus dans le Coran qui appelle la tristesse.

      Puis le lecteur doit analyser ses défaillances et ses actes non conformes aux préceptes du Coran ce qui le rendra triste et le fera pleurer.

      Si aucune tristesse ni larmes ne l’assaillent ( comme c’est le cas pour les cœurs « purs »), il ferait mieux alors de pleurer pour l’absence de tristesse et de larmes car il s’agit d’ une grande catastrophe !)

    • ASSALAMOU ALAYKOUM

      1- Il s’agit en fait de la page 198( au lieu de 197)

      2- Pour le Hadith rappoté par ibn Maja:

      A la page 198, le Dr. Qaradaoui écrit: Selon Saad bni abi oukkas le Prophète (PBSL) a dit: « Récitez le coran et pleurez ( Outlou’l’qouraana ouabkouu, fa ine lam tabkouu, fatabaâkaou ), et si vous ne pleurez pas, forcez vous (incitez vous?) à pleurer » .

      Ce Hadith porte le N° 4196 dans Al Ihyaa mais ne comporte pas les termes:  » Récitez le Coran ». Al Iraaqi Fi Takhrig Al Ihyaa dit que c’est Ibn Maja qui l’a rapporté avec une bonne chaine de transmission (Isnad Jayyid).

      Al Ghazali dit que le procédé à utiliser pour forcer les pleurs est de remplir son coeur de crainte révérencielle …

      3- Il ne s’agit point de » faire semblant » de pleurer comme le suggère la traduction du forum sus-cité. Le Prophète (PBSL)ne peut cautionner l’Hypocrisie!

    • Salam,

      Le Prophète (PSL) ne peut faire l’apologie (systématique) de la tristesse !

      Une meilleure (?) traduction de ce Hadith serait-elle de dire que le Coran est venu à vous alors que vous étiez dans la tristesse (Obscurité?) puisque Le Coran est une Lumière?

      Sans le Coran, nous sommes inéluctablement voués à un « triste sort » !

      La tristesse étant un sentiment inné chez les humains, il faudrait s’attacher à éduquer ce « Sens » afin d’en anoblir , autant que faire se peut, les motivations!

  11. qu’elle que soit la foi que l’on a en Dieu, les larmes nous permettent de nous soulager.Un jour, nous sommes forts et un jour nous sommes faibles face à cette réalité qui nous dépasse.
    Je vous souhaite Mr Ramadan beaucoup de courage et que Allah soit avec vous, et avec nous.

  12. .

    Cher Monsieur Ramadan,

    .

    La douleur se console comme elle peut

    Il est parfois bon que l’éboulement de larmes se fasse

    Pour ne pas oublier, l’histoire qui a été.

    .

    Affectueusement, 13 1 18 9 1

    .

    .

    *** Henry BATAILLE (1872 – 1922) ***

    .

    L A . F O N T A I N E . D E . P I T I E

    .

    Les larmes sont en nous. C’est la sécurité

    Des peines de savoir qu’il y a des larmes toujours prêtes.

    Les cœurs désabusés les savent bien fidèles;

    On apprend, dès l’enfance, à n’en jamais douter.

    Ma mère à la première a dit : « Combien sont-elles ? »

    .

    Des larmes sont en nous, et c’est un grand mystère.

    Cœur d’enfant, cœur d’enfant, que tu me fais de peine

    À les voir prodiguer ainsi et t’en défaire

    À tout venant, sans peur de tarir la dernière !

    Et celle-là, pourtant, vaut bien qu’on la retienne.

    .

    Non ce n’est pas les fleurs, non, ce n’est pas l’été

    Qui nous consoleront si tendrement, c’est elles.

    Elles nous ont connus petits et consolés;

    Elles sont là, en nous, vigilantes, fidèles,

    Et les larmes aussi pleurent de nous quitter.

    .

    (Le Beau Voyage, Fasquelle.)

    .

    • Amel Bent: Ne retiens pas tes larmes
      2004

      Une histoire qui tombe à l’eau

      Quelques mots sur ton piano

      C’est fini

      C’est toute une vie

      Qui s’assombrit

      Je l’ai vu dans ton regard

      J’ai senti ton désespoir

      A quoi bon

      Faire semblant

      D’y croire

      Refrain:

      Ne retiens pas tes larmes

      Laisses aller ton chagrin

      C’est une page qui se tourne

      Et tu n’y peux rien

      Ne retiens pas tes larmes

      Pleurer ça fait du bien

      Et si tu as de la peine

      Tu sais que je t’aime

      Je ne serais jamais loin

      Tu t’accroches à ton passé

      Comme si tout s’était figé

      Aujourd’hui

      Il faut s’aider

      Abandonner

      La douleur qui s’installe

      Cette absence qui fait si mal

      N’aie pas peur

      Écoutes ton coeur

      au Refrain

      Ne retiens pas tes larmes

      Laisse aller ton chagrin

      Si tu as de la peine

      Souviens-toi que je t’aime

      Je ne serais jamais loin

  13. MON AMIE LA ROSE

    —–

    On est bien peu de chose

    Et mon amie la rose

    Me l’a dit ce matin

    A l’aurore je suis née

    Baptisée de rosée

    Je me suis épanouie

    Heureuse et amoureuse

    Aux rayons du soleil

    Me suis fermée la nuit

    Me suis réveillée vieille

    —–

    Pourtant j’étais très belle

    Oui j’étais la plus belle

    Des fleurs de ton jardin

    —–

    On est bien peu de chose

    Et mon amie la rose

    Me l’a dit ce matin

    Vois le dieu qui m’a faite

    Me fait courber la tête

    Et je sens que je tombe

    Et je sens que je tombe

    Mon cœur est presque nu

    J’ai le pied dans la tombe

    Déjà je ne suis plus

    —–

    Tu m’admirais hier

    Et je serai poussière

    Pour toujours demain.

    —–

    On est bien peu de chose

    Et mon amie la rose

    Est morte ce matin

    La lune cette nuit

    A veillé mon amie

    Moi en rêve j’ai vu

    Eblouissante et nue

    Son âme qui dansait

    Bien au-delà des nues

    Et qui me souriait

    —–

    Crois celui qui peut croire

    Moi, j’ai besoin d’espoir

    Sinon je ne suis rien

    —–

    Ou bien si peu de chose

    C’est mon amie la rose

    Qui l’a dit hier matin.

    —–

    Chanté par 2 personnes différentes,

    ce beau texte (je trouve) est intéressant à plus d’un titre.

    D’abord, 2 interprètes.

    La première, Françoise Hardy, née en 1944, la chante en 1964 à l’âge de 20 ans.

    Des chœurs à l’arrière, une guitare sèche, des cordes, une voix douce mais la force des mots.

    Période et style « yé-yé, ouap dou ap ».

    La deuxième, Natacha Atlas, née en 1964, chante cette chanson à l’âge de 35 ans en 1999.

    Claviers électroniques, oud, percussions, voix très présente avec trémolos « orientaux ».

    Sonorités « contemporaines » incluant des instruments « traditionnels ».

    Sans entrer dans les détails, c’est un bon exemple de lectures et d’interprétations différentiées :

    2 personnes, 2 époques, 2 cultures,

    2 éducations, 2 parcours, 2 pays,

    2 générations, 2 contextes, 2 âges,

    2 manières de le sentir, donc 2 manières de le dire, donc 2 manière de le chanter

    etc etc

    S’il y avait 10 autres interprètes, tout ça serait exponentiel (c’est dommage qu’on ne puisse pas dessiner sur les sites !)

    Par rapport à l’écoute maintenant, on peut lire, voir, interpréter, comprendre ce texte à plusieurs niveaux.

    En voici 3 exemples, 3 lectures différentes :

    Comme un traité de botanique sous forme de poésie ou de « poésie-botanique ».

    Comme une histoire d’amour humaine qui naît, s’épanouit, vit et meurt.

    Et comme une réflexion métaphysique, sur le sens du monde, sur la place de l’homme dans le monde, sur le divin et sur la Création.

    Pour chaque lecture, on peut prendre les vers qui sont en rapport avec cette façon de lire ou de voir.

    Si on ne voit que celle-ci, on peut croire qu’elle est l’unique et la seule puisqu’on ne ressent pas les autres manières.

    On peut aussi, après réflexions peut-être, voir au moins ces 3 lectures mais il y en a d’autres encore.

    Tout ce qu’on dit, tout ce qu’on comprend, tout ce qu’on lit, tout ce qu’on écrit est donc sujet à diverses interprétations …

  14. Au gré d’un butinage sur le web, j’ai trouvé le beau texte suivant, à partager…

    « A force, ils se sont entendus. Dans le meilleur des cas, peut-être, compris.

    Qu’est-ce qu’écouter en amour ?

    Sans doute prendre le temps d’un regard sur l’abîme d’un silence qui ne trouvera jamais son mot pour le dire.

    Sans doute une caresse au moment où l’on ne l’attend pas.

    Sans doute un sourire dentelé par la tendresse.

    Un jour, elle a contemplé l’univers et il n’était pas avec elle, seulement à deux pas. Écouter la solitude qui jaillit du véritable amour partagé. Sans elle, nous ne sommes rien, nous ne nous connaîtrons jamais.

    La solitude est le véritable château du sage. Au milieu du fleuve, déjà, nous en percevons toute sa rigueur et toute sa plénitude. Plus tard, nous saurons qu’elle est plus bouleversante et plus joyeuse encore. »

    Site http://www.amour.html

  15. comme je comprends ce sentiment de solitude du mystique et la mortelle tristesse qui peut habiter un coeur ou un esprit brillant devant l’expression de tant de médiocrité. L’équilibre est d’autant difficile que l’on ne choisit rien en fait. On se lève et on marche car tout était écrit même cette
    douleur sourde qui tenaille notre âme à la vocation vagabonde pour Dieu et par Dieu. cest le destin des âmes lumineuses alors ravale tes larmes , secoue ta torpeur et avance. tu n’as même pas le droit de rechigner, le droit de regretter, le droit de faiblir. Marche contre le courant . Marche envers et contre tout. Là est ton destin Tariq et tu peux très bien transposer symboliquement ce que ton glorieux homonyme dit à ses amis lorsqu’ils arrivèrent sur la côte espagnole et qu’il brûla leurs vaisseaux pour empêcher tout espoir de retour et aiguiser leur détermination: « la mer est derrière vous et l’ennemi est devant vous ».

  16. ON RESSENT SOUVENT DE TELLES SENSATIONS DANS DES LIEUX PAREILS DE TELS SENTIMENTS NAISSENT DEVANT LA GRANDEUR …CELLE DE DIEU.ET MEDITER DE LA CREATION DES CIEUX DE LA TERRE DE NOTRE ROLE SUR TERRE DE NOTRE BUT QUE CELUI D ATTEINDRE LE PARADIS INCH ALLAH D UNE AUTRE VIE APRES CELLE CI D UNE VIE ETERNELLE AUPRES DU CREATEUR.ARRIVERA….UN JOUR CELUI DU JUGEMENT ET….QUEL JOUR….

  17. J’aurais tant aimé être un train…

    Celui qui accompagne et qui accueille…

    Celui qu’on habite le temps d’un voyage…

    Celui qui enchaîne pour libérer…

    En moi tu dormiras…en moi tu te rappelleras.

    En moi tu oublieras et à moi toujours…tu reviendras.

    Ces trains qui t’amènent…mais qui toujours t’emmènent loin.

    Il y a des trains que j’aime…certains que je hais.

    J’aurais tant aimé être un train…

  18. Bismiallah rahmane rahime, Salame alikoume Cher Haje Tariq que’Allah vous préserve et vous aide sur votre route, sur le chemin de la lumière où vous illuminez tout sur votre passage. Et contre vents et marées vous réussirez Incha Allah avec votre savoir, votre intelligence.
    Nous étions si près dans cet Aéroport pourquoi ce silence ? Allah vous a mis sur ma route. Vous êtes une épreuve pour moi. Qu’Allah nous protége et nous donne la force. Salame alikoume Cher Haje Tariq.

  19. salam

    Merci monsieur Ramadan de m’avoir emmenée avec vous dans cet envol, le temps d’une prière.
    Je voudrais saluer l’ ingéniosité de cette métaphore.
    Merci, de vous lire encore et de nous permettre d’unir nos coeur…le temps d’un..envol…!

    merci

    salima

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