Islam, La Réforme Radicale : Ethique et Libération

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La route ne fut pas toujours aisée et les études et les recherches furent longues et parfois bien difficiles. Les réflexions et les propositions que les lecteurs trouveront dans le présent ouvrage sont le produit d’une longue et profonde immersion dans l’univers des « sciences islamiques ». Pendant plus de vingt ans (nourri par l’enseignement traditionnel que nous avions suivi, des lectures accumulées, des recherches personnelles et des livres écrits) nous avons répété que le réveil de la pensée islamique passait nécessairement par une réconciliation avec sa dimension spirituelle d’une part et par un engagement renouvelé, une lecture rationnelle et critique (ijtihâd) des sources scripturaires dans le domaine du droit et de la jurisprudence (fiqh) d’autre part. Nous n’avons pas changé d’avis : le cœur lumineux de l’islam est bien la quête et l’initiation spirituelles et sa dimension universelle passe nécessairement par un travail de lecture et de relecture continuée, d’interprétation fidèle et novatrice et enfin de formulation d’avis juridique adaptés (fatâwâ). Les musulmans d’aujourd’hui, en Orient comme en Occident, ont un besoin urgent d’un fiqh (droit et jurisprudence) contemporain, distinguant ce qui, dans les Textes, est immuable de ce qui est propre au changement. Nous nous y sommes engagé de façon systématique dans trois ouvrages aux approches différentes : avec Etre Musulman Européen , il s’agissait de présenter une réflexion nouvelle à partir des principaux instruments classiques offerts par les fondements du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : le raisonnement interprétatif critique et autonome (ijtihâd), l’intérêt et le bien communs (maslaha) et l’avis juridique circonstancié (fatwâ). Cette approche devait permettre aux musulmans européens (et occidentaux) de répondre aux questions et aux défis de leur présence dans les sociétés sécularisées où le référent religieux joue un rôle secondaire dans la vie publique. L’ouvrage Les musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam prolongeait cette réflexion en abordant de façon plus directe la question des sciences et des méthodologies en amont : la seconde partie du livre se présentait sous la forme de propositions pratiques et concrètes dans les différents domaines de la spiritualité, de l’éducation, de l’engagement social et politique, du dialogue interreligieux, etc. Ces deux ouvrages ont vulgarisé une pensée et une méthodologie qui se sont diffusées bien au-delà de nos espérances : un large mouvement de pensée s’est mis en branle au-delà de ces contributions. Notre étude sur Le face à face des civilisations abordait la question sous l’angle des sociétés majoritairement musulmanes en posant la question Quel projet pour quelle modernité ? et en étudiant les dimensions sociale, politique, économique et culturelle d’un possible projet de société. Il s’agissait encore et toujours de faire le pari de la fidélité dans le mouvement.

Nous sommes pourtant parvenus à des limites. La vision générale a certes été renouvelée, des lectures novatrices ont souvent permis d’apporter des solutions originales, de dépasser les attitudes de repli, de mettre un frein à l’isolement victimaire ou encore au littéralisme sectaire : un autre rapport à soi et à l’Occident s’avérait possible. Et pourtant ! Des blocages demeuraient qui empêchaient de poursuivre plus loin la réflexion et qui surtout donnaient au mouvement de réforme (islâh) la forme d’un processus d’adaptation continuée à l’ordre des choses… aussi insatisfaisantes fussent-elles. Il nous apparaissait qu’il fallait aller plus loin et non plus seulement questionner, comme l’avaient fait les réformistes des deux précédents siècles, les productions du fiqh mais bien ses fondements, ses sources et la science mère (usûl al-fiqh). Des siècles, des décennies et des années de référence à l’ijtihâd ont certes fait avancer les choses mais de façon encore bien insuffisante puisque les crises demeurent, voire s’approfondissent, et que les musulmans semblent en panne de vision et de projets pour le présent et pour l’avenir. Nous semblons avoir atteint la fin d’un cycle, celui qui consistait à penser la revivification à partir du simple renouvellement de la lecture des sources scripturaires et de leur interprétation. On y avait justement distingué la sharî’a (la Voie de la fidélité comprenant l’ordre légal) du fiqh, les principes généraux (‘âm) des principes spécifiques (khâs), les normes immuables (thawâbit) des normes sujettes à changement (mutaghayyirât) et cela avait permis le mouvement du renouveau comme l’avait indiqué et espéré le penseur indo-pakistanais Muhammad Iqbâl (m. 1938) Or, il se trouve, comme nous le montrerons dans notre première section, que cela est insuffisant lorsque les progrès du monde sont si rapides, les défis si complexes, et la mondialisation si perturbante.

Il faut donc, à notre sens, aller plus loin, poser la question des sources du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh), des catégories qui les organisent, des méthodologies qui en découlent et enfin de la nature de l’autorité que ces ensembles confèrent aux savants des Textes (les ‘ulamâ’ et particulièrement les fuqahâ’). C’est ce que nous nous proposons d’entreprendre dans le présent ouvrage : il s’agit clairement d’une nouvelle étape. Il est ici question pour nous de revisiter non plus seulement les outils et les applications concrètes et historiques du droit et de la jurisprudence (fiqh) mais leurs sources, leur catégorisation et ce faisant les méthodes, les champs d’autorité et la nature des approches qui nous ont été proposées à travers l’histoire de cette science (usûl al-fiqh). Cette démarche est le produit d’années de réflexions et de questionnement sur la nature des crises, des difficultés et des blocages qui paralysent la pensée musulmane contemporaine : pourquoi donc le recours à l’ijtihâd, depuis si longtemps convoqué, ne produit-il finalement pas le renouveau escompté ? Pourquoi l’esprit novateur, audacieux et créatif de l’origine a-t-il laissé la place à des démarches frileuses qui ne pensent la réforme qu’en terme d’adaptation au monde et non plus avec la volonté et l’énergie de sa transformation ? Comment expliquer et appréhender cette scission et ce fossé immense entre les « sciences islamiques » (ou « sciences sacrées ») et toutes les « autres sciences », qui délimitent des champs d’autorité distincts et bien gardés mais qui ne permettent pas de répondre comme il se doit aux défis de l’époque ? Ce sont ces questions, et bien d’autres encore, qui nous ont convaincu qu’il fallait remonter à la racine des problèmes, circonscrire leur portée et proposer une nouvelle approche et une nouvelle méthodologie quant aux fondements et aux sources du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh).

Cette étude contient, au demeurant, trois thèses fondamentales : le monde musulman contemporain (en Orient comme en Occident) doit repenser les termes et les modalités du processus de réforme (islâh, tajdîd). Il importe de distinguer « la réforme de l’adaptation », qui impose à la pensée religieuse, philosophique et légale de simplement s’adapter aux évolutions des sociétés, des sciences et du monde, de la « réforme de la transformation » qui se donne les moyens spirituels, intellectuels et scientifiques d’agir sur le réel, de maîtriser les savoirs et d’appréhender par anticipation la complexité des défis sociaux, politiques, philosophiques et éthiques. Pour ce faire, et c’est la seconde thèse, il faut impérativement reconsidérer le contenu et la géographie des sources du droit et de la jurisprudence islamiques (usûl al-fiqh). Il ne peut s’agir de s’appuyer uniquement sur les sources scripturaires pour aborder la relation entre les connaissances humaines (religion, philosophie, sciences expérimentales et humaines, etc.) et l’éthique appliquée : l’Univers, la Nature et les savoirs qui s’y rapportent doivent impérativement être intégrés dans le processus qui permet de fixer les objectifs supérieurs et les finalités éthiques (al-maqâsid) de l’enseignement global de l’islam. La conséquence de cette nouvelle géographie est importante et elle détermine notre troisième thèse : il faut opérer un déplacement du centre de gravité de l’autorité dans l’univers de référence islamique en sériant plus clairement les compétences et les rôles respectifs des savants des différents domaines. Les savants des Textes (‘ulamâ’ an-nusûs) et les savants du contexte (‘ulamâ’ al-wâqi’) doivent désormais travailler ensemble, sur un pied d’égalité, pour mettre en branle cette réforme radicale que nous appelons de nos vœux.

Nous sommes conscient, au moment où nous écrivons ces lignes, que des critiques ne manqueront pas de s’exprimer. D’aucuns ont, ces dernières années, questionné notre compétence et notre habilité à aborder certaines questions en sciences islamiques (fiqh, usûl al-fiqh, etc.) et, a fortiori, à proposer des solutions. Répétons ici que ce qui nous importe est que ces critiques cessent de s’intéresser à la personne et commencent à s’atteler au seul vrai débat qui compte, à savoir étudier les thèses et les réflexions présentées et en produire, le cas échéant, une critique sérieuse et argumentée. Nous avons pu nous rendre compte, au moment où nous avions lancé l’Appel pour un moratoire sur la peine de mort, les châtiments corporels et la lapidation , que les réactions (même de la part de quelques ‘ulamâ’) étaient passionnées et émotives mais qu’il y avait eu au fond très peu de critiques argumentées produites après une étude approfondie du texte de l’Appel. Cette absence de débat critique et serein est à notre sens l’un des maux qui rongent la pensée musulmane contemporaine.

Lors de présentations académiques (conférences, colloques ou séminaires) précédant l’écriture de ce livre, certains interlocuteurs ont relevé que, selon eux, ces réflexions n’étaient pas neuves, que l’intégration des scientifiques (issues des sciences expérimentales ou humaines) était déjà une réalité dans certains conseils juridiques islamiques. C’est ce que nous questionnons et dont nous contestons les modalités. Il existe certes, et nous en faisons mention à plusieurs reprises, des domaines (comme la médecine) où il existe des plateformes dans lesquelles les ‘ulamâ des Textes et les scientifiques se concertent et additionnent leurs compétences mais cette réalité est bien plus l’exception que la règle. Au demeurant, notre thèse est bien plus claire et plus radicale qu’un simple appel à « la consultation » ponctuelle des experts et des spécialistes (khubarâ’) dans les différents domaines du savoir : ce qui nous importe ici est de questionner l’essence de la catégorisation entre des sources du droit (usûl al-fiqh) et, ce faisant, de stipuler la nécessaire intégration des savants (‘ulamâ’) de la Nature, des sciences expérimentales et humaines, de façon permanente et sur un pied d’égalité quand il s’agit de déterminer les objectifs supérieurs et les finalités éthiques dans leurs domaines respectifs. Cette démarche nous permet de proposer ici un ensemble de finalités éthiques plus élaboré (que celui des cinq ou six objectifs principes traditionnels ) et une catégorisation (horizontale et verticale) originale des objectifs supérieurs. Notre approche offre un cadre qui ne se présente pas comme définitif mais impose de fait une révision critique des méthodologies et des typologies classiques.

On pourra aussi relever que nous n’apportons pas toujours de solutions concrètes aux différentes questions que nous soulevons. Il faut distinguer les registres : le travail théorique auquel nous nous sommes appliqué, dans les trois premières parties de cet ouvrage, consiste à étudier la terminologie, la catégorisation des sciences et l’histoire des différentes écoles des fondements du droits (usûl al-fiqh). Dans le cadre de cette réflexion fondamentale, nous proposons une nouvelle géographie des sources du doit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : celle-ci doit permettre d’intégrer l’Univers et les environnements sociaux et humains (et donc de toutes les sciences y relatives) à la formulation des finalités éthiques du message islamique dont nous proposons ici une nouvelle présentation et également une nouvelle catégorisation. A partir de ce cadre théorique, nous étudions des cas de figure pratiques et nous soulevons un certain nombre de problématiques et de questions : nous avons choisi quelques domaines clefs (médecine, arts, cultures, relation homme-femme, écologie, économie, sécularisation, politique, philosophie) qui sont loin d’être les seuls mais vis-à-vis desquels (dans le cadre limité de cette étude) il nous semble que notre approche est de nature à ouvrir de nouveaux espaces d’investigation et de créativité. Il ne nous appartient pas ici d’apporter des réponses à chacune des interrogations posées puisque la thèse fondamentale du présent ouvrage est justement d’affirmer que les spécialistes doivent se pencher sur ces problèmes, être plus impliqués et nous faire bénéficier de leurs compétences sur des questions souvent complexes et pointues. Notre apport se limite ici à questionner les méthodes tout en formulant des critiques de fond quant à la nature formaliste ou clairement inadaptée des réponses proposées. Il appartient ensuite aux savants, scientifiques et experts des diverses branches de savoirs de nous fournir des solutions nouvelles et performantes.

Il faut encore être clair sur un point : cette étude n’est pas une critique systématique et sans nuance des ‘ulamâ’ et des fuqahâ’ que nous rendrions responsables de tous les maux qui traversent les sociétés majoritairement musulmanes et les communautés qui vivent en Occident, en Asie ou en Afrique. Notre propos touche la conscience musulmane contemporaine à tous les niveaux et nos critiques se veulent constructives et multidimensionnelles. Il importe que les musulmans dits ordinaires prennent leur part de responsabilité dans le travail critique, dans la nature des questions qu’ils formulent et dans l’approfondissement de la réflexion à partir des réalités quotidiennes. Le problème du leadership dans le monde musulman tient également au manque de contributions critiques à l’intérieur des communautés religieuses, à la passivité du plus grand nombre et au suivisme souvent exclusif, basé sur l’émotivité ou l’admiration, de tel ou tel savant ou leader compétent et/ou charismatique. Il est nécessaire également de faire la critique des intellectuels et des scientifiques ou savants qui excellent dans leur champ de compétence mais qui ne participent pas aux débats intellectuels et éthiques à l’intérieur de la communauté spirituelle : ils se bornent souvent à critiquer « l’incompétence-des-savants-qui-ne-connaissent-rien-aux-questions-sur-lesquelles-ils-légifèrent » mais ils adoptent une attitude d’observateurs passifs n’assumant aucune responsabilité dans la crise de la conscience musulmane contemporaine. Nous appelons donc à un réveil général et à une évaluation autocritique de toutes les consciences et de toutes les compétences, des musulmans ordinaires autant que des intellectuels, des scientifiques et des ‘ulamâ’. Il appartient même aux experts non musulmans, comme nous le verrons, de jouer leur rôle dans le processus en interpellant la conscience musulmane contemporaine sur un certain nombre de questions ou en apportant le concours de leur compétence dans la résolution possible de certaines questions scientifiques et/ou éthiques (en sciences expérimentales ou humaines).

Notre étude se présente en quatre parties bien distinctes. Les trois premières sont théoriques et ont pour fonction de déterminer le cadre à partir duquel les cas pratiques sont abordés dans la dernière partie. Nous nous sommes d’abord intéressé à la terminologie et à la nature de la réforme dont nous parlions. Dans la seconde partie, nous avons présenté les trois grandes écoles classiques qui ont déterminés les horizons des fondements du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : l’école déductive, l’approche inductive puis l’école des objectifs supérieurs (al-maqâsid). C’est dans la troisième partie que nous proposons « une nouvelle géographie des fondements du doit et de la jurisprudence » et que nous exposons nos thèses fondamentales. Dans la quatrième partie, nous avons fait le choix de certains domaines (choix arbitraire et qui de surcroît ne pouvait permettre une étude exhaustive) dans lesquels la pensée islamique avait plutôt bien évolué (comme la médecine, même s’il faut encore davantage d’engagement spécialisé), et d’autres où l’on assiste à de vrais blocages (arts, cultures, économie, écologie, etc.). Il s’agit pour nous de montrer comment, et en quoi, une méthodologie nouvelle est nécessaire pour relever les différents défis de l’époque contemporaine. L’exigence n’est pas, dans chacun des domaines scientifiques, de chercher à s’adapter aux évolutions sociales et scientifiques mais d’apporter une contribution éthique, un supplément d’âme, d’humanité et de créativité positive aux sociétés, aux sciences et aux progrès humains.

Le lecteur qui aimerait éviter les chapitres techniques analysant les sciences islamiques et les fondements du droit (usûl al-fiqh) puis le développement théorique relatif à la présentation de la nouvelle géographie que nous proposons ici, pourra se concentrer sur l’étude des cas pratiques et les cinq sections que nous avons établies dans la quatrième partie. Le cas échéant, il pourra revenir à la lecture des questions théoriques dans un second moment. La lecture linéaire de l’ouvrage ou l’approche initiale par les cas pratiques peuvent être toutes deux logiques, voire complémentaires, si l’on garde à l’esprit les relations impératives existant entre les critiques théoriques, la méthodologie proposée et les solutions pratiques et éthiques qui sont l’objet de notre démarche. Nous parlons de l’intérieur d’un univers de référence dont nous questionnons les catégorisations et les méthodologies classiques afin de pouvoir réconcilier l’intelligence musulmane contemporaine avec l’universalité de son message et la complexité des défis contemporains. Il importe de ne pas oublier, chemin faisant, les limites autant que les ambitions de l’entreprise que nous nous sommes assignée.

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63 Commentaires

  1. Bismillah Rrahmanî Rahîm,
    Sallam alikoum wa Ramadhan Kareem,

    ASIDCOM association de sensibilation, d’information et de défense de consommateurs musulmans me semble correspondre à votre réflexion. Par exemple dans le cadre du Grenelle de l’animal où le questionnement est quelle place de l’animal dans la société ? Et pour les croyants, notamment juifs et musulmans quel rapport au regard du libre exercice rituel en lien avec la protection animale…
    ASIDCOM a publié des travaux de recherche et traduction de sources scientifiques vétérinaires allemandes, françaises, anglaises, américaines sur « les bénéfices du sacrifice rituel sans étourdissement pour l’homme et l’animal (disponible gratuitement sur le site d’ASIDCOM). Cette recherche a fait l’objet d’une publication officielle sur le sitedu ministère de l’agriculture. C’est la seule participation citoyenne, scientifique et religieuse de la communauté musulmane.
    Sallam alikoum wa ramatoullah wa barakatouh.
    Hadj Adelaziz

    • Entièrement d’accord avec vous. Toutefois, il semble que deux points restent non traités sur la viande halal : 1- Cette certification figure également sur des produits non animaux (olives, et autres). Ce qui n’a aucun sens. Le Coran n’exige pas une alimentation générale version casher (Rappel : Les croyants de confession juive sont astreints à une vigilence extrème sur toute leur consommation alimentaire.). Ce qui est aboli par le dernier Texte par soucis d’allègement. 2- Par ailleurs, aucun produit pour chien et chat n’est labellisé alors que l’animal est tué par notre acte d’achat.
      Licitement,

    • Cherchez sur Internet… (ex : le site Orientissime, mais il y en a sûrement d’autres).. Le problème sera sans doute le prix (sans doute plus cher quele prix d’une livre en Algérie)…

  2. Cher frère Tariq,
    Au cours de l’une de tes conférences je t’ai questionné sur la contribution. Ma question était la suivante : Peut-on apporter une contribution à la communauté musulmane tout en contribuant à un système contraire aux principes islamiques (ex : trader musulman à la bourse de Londres qui utilise(ra) son expertise pour faire évoluer les modalités d’application des principes islamiques au contexte financier actuel afin de rester fidèle à ces même principes). Dans ta réponses tu as évoqué la nécessité d’un accompagnement des acteurs de ce genre de situation. Peux-tu développer cela ? Cette question me paraît importante dans la mesure où dans le cadre d’un processus de contribution dont tu fais la promotion, l’étude approfondie du contexte implique une expérimentation et donc, dans certains cas (comme pour la finance) une contribution à un système aux principes contraires à l’Islam.

    • Cher frère, Permet moi une intervention à ce propos. Si dans la chrétienté, soit nous sommes moines pour ne pas pratiquer l’illicite et pouvoir ainsi conseiller le plus impartialement possible nos ouailles, soit laiques où là rien n’a été solutionné puisqu’ils doivent, par sagesse, intégrer ce système quelqu’il soit et tenter de l’améliorer, je crois que le Coran nous enseigne très clairement notre relation directe à Dieu et notre totale responsabilité face à Lui et uniquement à Lui. Ma conclusion (et je la suis quelqu’en soient les conséquences. Et Dieu Sait que ce chemin est difficile !) est que tout ce qui n’est pas éthique, je refuse de le pratiquer et m’explique par l’outil qu’est la seule raison. Je te rejoins : parfois, il y a un tel fossé entre le licite (entendre le juste) et les bibles (C’est le terme consacré !) professionnelles à accepter dans leur intégralité que seul monter sa propre société est envisageable. Pourquoi pas ? Bien d’autres le font ! Voilà selon moi le rayonnement qui manque à l’islam : l’exemplarité, ne pas renoncer et ceci sans faire la morale comme nous savons si bien nous en satisfaire. En somme, de la congruence ! Sourire Ce que je constate aussi, c’est que tout le temps que nous passons à moraliser (action inutile), nous le perdons à agir convenablement. Il n’y a que celà qui est recevable et complètement raisonnable, selon moi. Sourire Salam

    • En fait je pense même que faire la morale est une étape dans un processus d’avancement c exprimer la compréhension et c la tendance actuelle et l’étape qui suivra ( j’espère ) sera la mise en pratique qui demandera d’autre compétence et plus de conviction .

  3. assalamou calaikoum wa rahmattou llaahi,apres ca je suis vraiment ravi de lire et de mieux se forcer a comprendre ce
    que c est l objectif de mon frere Tarik Ramadan a travers ces oeuvres mais jusqu a present je trouve pas encore un endrois disponible ou je peut trouver l oeuvre complet de Tarik Ramadan.le probleme c est que je vis a Djibouti un pays de la corne d afrique.
    Donc si vous pouvez me dire un endrois ou je peut en trouver n hesitez a me dire.surtout j ai besoin d avoir ce dernier oeuvre(Islam,La Reforme Radicale)
    merci

    • salam alaykum ,

      Sur muslim shop mon frère , en plus le montant de l’achat accorde une zakat au secours islamique.

      A voir , s’il livre jusqu’a Djibouti .

      A salam alaykum rahmatou wa barakatou

  4. Ce n’est pas bien de maltraiter les animaux, mais les enfants aussi…

    très grands absents de cette fameuse réforme, radicale parait-il

    • assalamaou alaikoum
      je pense que le choix de termes radicaux me semble exessif .la protection des animaux a toujours été la tradition du prophète (SAW).si l’occident dans lequel vous vivez vient de se rendre compte de la necéssité de protger les animaux tant mieux .mais ne vous prêtez pas à leur jeu en faisant croire que cela n’avait pas été pris en compte par les jurites musulmans.n’avoir pas les moyens d’appliquer un principe ne signifit pas que ce principe n’existe pas dans la réglementatio

    • Salam,
      L’Occident est très loin de respecter et d’aimer les animaux. À cause des projets des multinationales dans tous les secteurs, entre autre, le secteur minier, on détruit progressivement toute la biodiversité y compris bien-sûr la faune et la flore.
      Wa Salam.

  5. salam

    a la lecture du livre, on rencontre une histoire du droit et de ses fondements très intéressantes

    la même chose sur la aquida serait une bonne chose, aussi,

    on peut d’ailleurs regretter, que la question du statut du coran, ne soit pas plus developper, lesnotions d’immuable et de changement, sont limite aux ahkam, sans revenir suffisament au statut de la révélation…

    quand on sait la place centrale, de ce sujet c’est surement un livre qu’il faudrait sur cela

    bon courage, et merci

    • Et Thoreau tant que vous y etes. lol Le voleur se trouve toujours mille excuses de voler. Nous reconnaissons tous les prophètes : « Tu ne voleras pas » fait partie des commandements !
      Note : Si l’islam peine à être reconnu comme universel, nous en connaissons la racine… Cher frère, vous vous etes égaré. Salam

    • Absorbante lecture M.
      Prescrivant de la patience et nous administrant un vecteur considérable de sérieux.
      Sommant un amour ayant de vos écrits assujettissant. L’étude d’une intelligence astreignante.
      J’ai confiance en vos convictions, en votre dévotion conductrice et en un mysticisme aiguillonnant votre coeur.
      « Praise » M. Ramadan

  6. Votre ouvrage porte déjà d’excellents fruits ; cette phase était indispensable à ouvrir le Livre sur ce futur d’un potentiel réel et stimulant de mondialisation à construire.
    En parallèle, et sauf erreur de ma part, je regrette que la oumma ne profite pas encore d’institut européen d’études et de recherches tel l’institut rachi implanté à troyes (france). Mais, nous ne doutons pas que celà se fera, sDV, dans la ville appropriée. Les compétences universitaires ne manquent pas. Et le nombre d’inscrits ne devrait pas constituer de freins. Salam et merci encore.
    Licitement,

  7. Car tout ce qui est bon vient de Dieu et ceci même au sein de peuples qui L’oublient. Qu’ils n’agissent bien que sur l’un ou l’autre aspect et nient une partie des règles immuables de Dieu est un fait mais que le croyant rejette ces quelques avancées sous prétexte qu’elles sont issue d’un peuple en errance n’est pas recevable.
    Reconnaitre les qualités de chacun et, par l’établissement d’une étude bien conduite (entendre scientifique, honnete, confiante) comparer les bénéfices sociaux de sociétés théocratiques d’un coté et de sociétés laiques de l’autre semble la seule voie entendable. Que dans nos sociétés postmodernes, les modèles présentés sont équilibrés, certes, mais est ce là monnaie courante ? Nous voyons bien davantage de drames familiaux, de blessures, de solitudes, de pertes de repère, de dépressions, d’addictions de toute sorte (consommation incluse), de suicides, de sdf qu’une société civilisée ne devrait en produire. Le culte de l’esprit scientiste trouve ses limites dans la négation des sentiments et des obligations dues à chacun (le fait même d’énoncer ce mot effraye ; encore ce mythe de la liberté sans contrainte. Doit on rappeler qu’une société est vouée à se perdre sans cette dernière notion de devoir, d’effort, de djihad personnel ?)
    Votre ouvrage est bon, M. RAMADAN, vraiment.
    Rappel : Nul ne vient à Dieu sans avoir reçu. Une société qui donne sélectivement ou circonscrit géographiquement ses dons ne saurait guider.
    « J’avais faim et ils m’ont donné »
    Salam Et merci pour ces lectures fluides et exigeantes Sourire

  8. M. RAMADAN Permettez moi d’adhérer à votre questionnement sur la nature de la viande sacrifiée. Selon le principe de complète observance, ne faudrait il pas que l’animal soit respecté (label bio pour l’élevage) mais aussi sacrifié ? La viande licite devrait alors impérativmt remplir les conditions et d’abattage les plus soucieux d’efficacité (sans souffrance) rituel et de respect dû à toute créature animale (sans maltraitance, nourriture exempte d’ogm, élevage à l’air libre, etc). D’autant que dans nos sociétés occidentales, la surconsommation de produits carnés nuit à une bonne santé (maladies cardiovacsulaires, entre autres). Car ces deux exigences enfin reconnues indiscutables, il est incontournable de voir le prix de la viande augmenté. Faut il rappeler qu’au delà des préoccupations purement médicales, le gout immodéré pour les plats de viande procède d’un sentiment compensatoire : je surconsomme car je n’avais pas eu accès. Ce comportement excessif consumériste s’explique et doit etre réajusté une fois nommé et compris. Qu’il est bon de vous lire. Sourire Merci Salam

  9. Travailler avec le peuple chinois est bien évidemmment une bonne chose en soi. Ce peuple a tant espéré se libérer par la voie du communisme maoiste. Il en a aussi tant souffert. Mais chercher une unité de production en Chine et ne pas s’inquiéter des conditions de travail esclavagistes pratiquées, négocier sans exiger et permettre d’offrir des emplois dignes ne sont, certes, pas des procédés licites pour un croyant. L’argument déculpabilisant et réitérant de nos frères en commerce international : « est ce moi qui ai dicté ces lois du marché ? » est irrecevable, je vous rejoins entièrement là dessus, M. RAMADAN ! Salam

  10. Merci M. Ramadan pour cet appel car sans celà, bon nombre de convertis sousévaluent le contenu du Texte, et se convertissent davantage pour des raisons secondaires telles par amour pour sa moitié, par la solidarité familiale développée, par les qualités de coeur des croyants qu’ils rencontrent puis renoncent, s’en détachent car ne parviennent pas à s’y retrouver (croyances antéislamiques supersticieuses transmises, pratiques de la magie prétendument licite, ritualisation supplantant l’essence du travail individuel sur soi, interdits autoritaristes et non réappropriation intellectualisée du cadre propre à cheminer, confusion entre culture (arabe) et Message, entre autres). Que Dieu vous Soutienne quand il vous Sait dans le juste et qu’Il vous Protège de tout mauvais chemin lorsque vous vous trompez. Voilà la meilleure prière que je puisse vous adresser ainsi qu’à tout croyant. Salam

  11. Sous prétexte d’émancipation féminine, la femme musulmane serait alors protégée par l’autorité nationale d’un patriarcat excessif subi par la logique du refus catégorique de tout signe de soumission. Mais pourquoi alors désire t elle suivre des études ? Pourquoi postule t elle à un emploi ? Puisqu’elle serait , selon cette perception toute manichéenne, recluse ensuite au foyer ? Et, si telle serait la finalité (peu vraisemblable) n’offre t elle pas à son entourage, à son mari et à ses enfants une image d’autonomie de pensée et d’analyse propre à une reconnaissance irréfutable ? ne brise t elle pas avec ce baggage les préjugés rattachés à ce sexe ? N’offre t elle ps à ses fils l’occasion de sortir des schémas phallocrates transmis par le mari ? Doit on traiter d’un tel problème par des mesures répressives, radicales et inadéquates ? Car aujourd’hui, l’expulsion des écoles et l’interdiction de travailler voilées participent bien davantage à ce que les femmes vivent dans l’espace restreint de la ouma ! Deuxième question : qu’est ce qui permet de définir l’égalité des sexes ? La tenue ou les compétences, les apports et les échanges sociaux égalitaires donc a-sexués ? N’y a t il pas là confusion dans cette approche où une culture prétend qu’un voile sur la chevelure serait la marque d’une inégalité ? Cette culture n’appréhende t elle pas le problème sous l’angle superficiel de l’esthétique rattaché à notre genre mais est ce là notre seule façon retenue d’être reconnue pleinement et en dignité !? Salam

  12. Pour faire suite aux premières remarques Sourire : Faut il rappeler que ce sont les EU qui ont financé les partis extrèmistes minoritaires tels en Afghanistan, par exemple, parti partriarcal incontestablement ? Massoud et le parti de résistance qu’il représentait aurait il nier la place de cet autre sexe jusqu’au niement ? Ces pratiques de repli identitaire et d’exclusion de la femme dans l’espace social sont bien davantage induits par cette histoire peu reluisante que par un comportement régressif propre au Texte. Devenons nous rappeler que l’évolution des mentalités dépend largement des conditions économiques et de la qualité des échanges internationaux, de la reconnaissance due à chaque peuple et non de cultures prétendues phallocratiques. Elles le sont lorsque l’environnement est hostile ; en lutte, la femme prend alors la place secondaire jusqu’à ce que le climat lui permette de faire valoir ses droits. Ne pas prendre ces critères en compte semble relever d’une vision emprunte de davantage de croyance que d’esprit critique et analytique. La femme ne peut exister pleinement que dans un environnement de paix. Darwin ne nous a t il pas éclairer de la réalité glaiseuse et pourtant bonne (puisque souhaitée par Dieu) de l’Humanité ? Non structurellement, Sourire Et le plus licitement, Salam

  13. De nature très confiante, partir du postulat que la Loi est libératrice pour tous, pourquoi ne pas sortir de cette logique d’excellence d’un peuple vis-à-vis des autres et tenter, par l’étude, de peser les bénéfices sociaux d’une telle ligne de conduite ? Nul peuple ne vit sans loi. Pourquoi, alors, ne pas ambitionner de les analyser afin que tous puissent les reconnaitre au-delà de toute notion d’appartenance à un groupe donné ? n’est ce pas là la vocation de la Distinction ? Sourire Salam

  14. Permettez moi de vous féliciter, M. Ramadan, pour ce travail de défrichage premier. Pouvons nous espérer un second tome : Ethique et Libération, sens et symbolique : du cultuel au spirituel.
    Avec tout mon soutien et mes encouragements, Salam

  15. Salam M. RAMADAN

    Pourquoi ne pas rappeler dans un essai combien la culture égyptienne fut porteuse de cette égalité entre pharaon et sa femme, dont, l’une, un jour, fut appelée à éduquer Moise. Après Freud, effrayé par la découverte de l’inconscient, un symbole conditionnel monothéiste qu’il n’avait pas eu le loisir de développer. Sourire
    Licitement,

  16. Salam,

    Je ne sais pas ce que ce livre contient. mais ca a l’air interessant. j’ai rencontre l’auteur au moins deux fois ces derniers annees a la fin de ses conferences. on avait parle de reforme et il me semble que M. Ramadan ne va pas assez loin. il se presente toujours comme un heritier de la tradition islamique et dit qu’il n’apporte qu’une relecture nouvelle en accord avec les principes de la tradition islamique. Je pense que la reforme radical doit passer par une reevaluation des principes des usul al fiqhs et l’orsqu’on aura bien revu ces aspect, il faudra les remodeler ou bien meme abandonne certain outils du passe.. ca c’est radical. c’est pas seulement Dar al Islam ou Dar al harb qui doivent changer mais plutot revoir les concepts profond de naskh, Ijma’, hadith, Qiyas, etc.. un certain moment pour etre radical il va falloir dire que l’on a le courage de proposer quelque chose que les anciens n’ont pas fait….si vous lisez le livre de Kamali intitule « Principles of Islamic JurisPrudence » ou bien encore le livre de Ahmad Hasan « The Doctrine Of Ijma’ in Islam », on voit bien l’effort d’etres humains et la part de leur inventivite et opinions personnelles.. Pour l’ijma’, apres la lecture de ce livre j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas du tout consensus entre les anciens sur la pertinence du consensus . il faut que les ulama prennent leur resposabilites et osent proposer des nouvelles idees meme jusqu’a dire que certain principes du passe doivent changer ou etre abandonnes, car souvent ces meme principes sont devenus autorite mais ont commence comme opinion de savant…. Enfin, c’est ma faconde voir les choses…

    Alors, la reforme radicale on l’attend toujours. Courage M. Ramadan.. il faut franchir le Rubicon…

    • Certes, Kamal, mais si vous portez le soucis de réformer et de fédérer, il faut tenir compte de toutes les composantes d’une oumma une car partageant le même Texte. L’histoire et les quotidiens, les vécus et les contextes des peuples d’Islam sont d’une telle diversité et complexité que ce n’est qu’avec précaution et retenue qu’un tel travail semble porteur, non ? Sourire Salam

    • une reforme pour qu’elle reuississe doit etre pédagogique et etaptique,la précipitation est l’enemi de la raison et c’est deja un grand travail que monsieur Ramadan vient de faire à savoir ouvrir le balle de debat sur des sujet qui etaient auparavant interdit et ce n’est pas rien.

    • une reforme pour qu’elle reuississe doit etre pédagogique et etaptique,la précipitation est l’enemi de la raison et c’est deja un grand travail que monsieur Ramadan vient de faire à savoir ouvrir le balle de debat sur des sujet qui etaient auparavant interdit et ce n’est pas rien.

  17. Lettre pour Tarek ramadan.

    Personnellement, je voulais poser certaines questions, afin de dire à Tarek ramadan Quel déclic qui l’à alimenter pour écrire l’ouvrage avec célérité de repenser l’islam et de relire le coran afin de le comprendre bien pour enfin toucher toutes les démentions scientifique qu’il soit large que possible!

    Cet appel ou cette invitation de renouveler l’islam à base d’une nouvelle vision intelligente à été déjà signalé par toutes les sociétés et ainsi par des grands penseurs islamiques comme l’islamologue Mohamed ARKOUN

    Cet ordre idée n’est pas original à lui, plutôt est une idée réchauffée ou rafistolé pour la vendre comme un nouveau produit novatrice!

    De même j’invite Tarek a lire le verset qui dit : dieu va porter ces preuves jusqu’à ce que la réalité va être apparaître! Donc le créateur est de sa nature qu’il va faire en sorte que le Coran va être bien interpréter. De faite lui-même en l’occurrence lors de sa présence à Montréal au colloque du 23 /24 mais 2008, à souligner dans son discours que dieu va envoyer Une personne ou plusieurs pour interpréter le Coran!

    Ma Question relève donc ceci :
    1-Quel déclic qui à provoquer cette appel pour consacrer un grand livre a cet effet.
    2- Si son appel s’adresse aux oulémas, je pense, qu’ils sont constamment ont thèse de réflexion pour faire une grande démonstration sur la révélation!

    3- Si son appel s’adresse à toutes les consciences musulmanes pour les faires réveillé de leur sommeil profond comme le prétend ! je peut dire le contraire que au moins il y’à une personne ou quelques une qui est éveillée ou au moins elles sont en veilleuse!
    4- Par conséquent : j’insiste pourquoi lui aussi il à attendu jusqu’à septembre 2008 pour faire appel à la réveille des consciences musulmanes de faire la bonne lecture du Coran!

    Ce qui m’intrigue, si ce qui à déclencher sa nouvelle réflexion en lui, celle qui à fait un virage brusque à 90°. J’attends sa réponse avec impatience!

    Ridha forqane

  18. Dans le chapitre traitant de la libération des femmes, M. Ramadan prend pour illustration de nos particularismes féminins la reine de Sabah. Cet exemple semble effectivement à analyser d’autant qu’il est à noter que si les archéologues ne nient pas la royauté davidique, ils reconnaissent par ailleurs être bien dépourvus d’éléments historiques sur la succession du roi Salomon. Pourtant ce symbole est largement étayé dans le Coran puisque ce prophète symbolise la construction effective du Temple et sa qualité inégalée à pacifier le monde (en opposition à son père qui était guerrier). Devons nous faire un parallèle entre David (psaumes) et Mohammed (le Coran) bse ainsi qu’un second entre Salomon et la liberté d’ériger un monde juste où la femme (reine de Sabah) est l’égale de l’homme (Salomon) (même titre, même statut) ? Est ce un hasard si le mont Sinai se trouve en Egypte, pays où la femme tenait des hautes fonctions et où elle était représentée d’égale importance sur les fresques ? Chacun interprète les Textes en fonction de ses passions. Sourire Quelles sont celles d’un croyant ? Merci pour votre excellent travail M. RAMADAN. Licitement,

  19. Bismillah Rrahmanî Rahîm,wa Sallam alikoum ,

    tout d’abord je tiens à remercier M.T.RAMADAN et toute son équipe pour ce travail magnifique qui mérite tous les compliments.Cela me rassure que dans notre Oummah, il y a et il y aura toujours des Hommes sincères et enthousiastes qui veilleront à la sauvegarde des valeurs suprêmes de l’Islam et au renouveau de cette religion grandiose.
    Je saisi l’occasion pour apporter ma modeste contribution pour éclairer un point crucial qui est le responsable de de la dégradation de la situation des musulmans dans le monde .je veux parler de l’aubscurantisme volontaire des autorités arabeo-musulmanes:
    j’expliques: les programmes scolaires dans la majorité des pays arabo-musulmans sont dénudés de la matière des sciences islamiques – l’enseignement dans les pays majoritairement musulmans, ne contient pas ou peu la matière : connaitre l’Islam ,l’éducation ilsmique :Al Aquida (l’amour d’Allah ), As-Shariâa, la manière du Hifdh et compréhension du Coran etc.
    Les programmes ont été réduits aux rites ( Ibàadat :Salat, zakat,etc.)l’histoire réduite et rectifiée…
    malheureusement, on a fait du musulman un ignornt de sa religion , il faut qu’il aille à l’étranger (en Europe)pour apprendre l’Islam authentique et connaitre l’histoire brillante de la nation musulmane et sa civilistion
    Or, comment construire un être s’il ignore ses racines, son passé??

    Le musulman ordinaire (non faquih) a un besoin préssent de connaitre sa religion…
    j’espère développer ce point avec Monsieur Ramadan, l’ors du débat du 20/12/2008
    Merci à T.RAMADAN et à toute son équipe qu’Allah vous apporte son soutien absolu
    pour ce travail magnifique et que vos oeuvres louables augmenteront le poids des hassanats sur la balance le jour du jugement – Amin
    In Cha’Allah

  20. Cher Professeur,

    C’est une réelle chance de pouvoir lire et débattre de vos écrits de votre vivant. Je dis de votre vivant car des productions écrites aussi riches chez les savants musulmans remontent à très très loin. Une petite question concernant votre dernier ouvrage :
    les savants du contexte vont-ils légiférer ou simplement participer au débat puis quitter le groupe qui tranchera une décision. Je me pose cette question dans la mesure où je ne vois pas comment un NON SAVANT DES TEXTES pourrait avoir un statut décisif.
    Merci de m’éclairer

  21. Salam,

    Je suis en principe d’accord avec la plupart de vos idées et sur le fait que l’Islam s’adapte et doit s’adapter à chaque époque et cela jusqu’a la fin des temps.
    En tant que musulmane, je suis dérangée par le mot « Réforme » dans le titre de votre livre.
    Effectivement, on ne peut reformer les commandements d’Allah, donc l’Islam mais bien évidemment « adapter « , terme qui me semble adéquat aux principes fondamentaux de notre foi en Allah.
    Nous devons nous adapter à toutes situations et à toutes époques sans réformer l’islam. L’islam signifie soumission à Allah, on ne peut réformer la soumissions, en revanche, on peut adapter notre attitude civile au monde et l’époque dans lequel nous vivons sans réformer l’islam.

    Salam,

    • beaucoup de personnes dans differentes religions mais certaines plus que d autres parlent de soumission a dieu
      desolee je ne connais que la langue france donc je ne puis m exprimer autrement mon point de vue personnel
      dieu c est un mot rien de plus moi je pense a une force d energie de lumiere en chacun de nous et le fameu dieu
      ok appelons le ainsi alors je dis dieu est lumiere vie et liberte dieu a creait
      des etres libres les religions telles qu elles soient sont ecrite par des hommes et ils en ont fait des dogmes
      soit les dogmes sont corrects soit ils
      sont incorrects pour moi ce qui n est pas correct c est qu un dieu appelle a la guerre a la destruction de la vie voir
      meme des animaux qui sont tues dans des
      conditions atroces ce plaisir perver
      qu ont les hommes de faire souffrir
      on peut dire merci a tous les annimaux
      de la terre et avoir au moins la reconnaissance du coeur l intelligence du coeur et les tuer sans les faire souffrir
      quelle lourde catastrophe que les etres
      ont le  »m a l i n » plaisir de toujours
      faire souffrir
      je m insurge du manque de respect que l on a envers les annimaux les humains
      exct alors si les religions c est cela
      je prefere garder ma propre spiritualite
      sans passer par tous ces dogmes qui
      formatent je respect sans plus
      bien cordialement
      a vous les soi disants femmes et hommes
      libre si vous ecoutez l intelligence
      de votre coeur avant tout alors les
      malheurs de ce monde cesserait
      merci

    • la soummission à Dieu c’est le soummission à sa vérité: càd je vois avec des yeux que Dieu m’a donné et VOIR est un acte soummis à Dieu Chez un musulman .
      Ce n’est pas se soummettre en imbécile à Dieu mais en pleine connaissance des faits de Dieu qui font mon etre et ma réalité et la réalité de ce monde .
      Ce n’est pas du tout s’effacer de son existence mais c’est prendre en charge sur soi le fait que ce qui nous fait etre humain c’est Dieu et dès lors d’agir selon cette connaissance des faits de Dieu et qui doit se faire dans le respect des choses de Dieu relativement à soi et à ce monde.
      La soummission ce n’est nullement le renoncement au fait d’etre soi-meme

    • Et ce n’est qu’une fois qu’on a pris conscience, connaissance des Faits de Dieu en ce y compris soi-meme,
      qu’on a pleine jouissance de sa liberté , liberté qui restera soummise à l’éthique du fait de la connaissance de départ de Dieu.
      Meme si les Grecs anciens étaient polythéistes,leurs libertés d’action reliée à leur connaissance des Dieux s’apparente en quelque forme à celle
      des musulmans soumis à Allah dans l’idée qu’ils sont partie
      non ignorable des créations d’Allah .
      Une fois ce lien établit dans la continuité de l’univers,
      la liberté du musulman est splendidement gigantesque
      mais toujours dans la voie de la vérité de prise en connaissance de Dieu.Dieu qui soutient le bien-etre et le bon-etre de l’homme.

      Voyez de vous meme à combien d’années lumières cela est différent du matériellement avide slogan  » we fight for freedom  » d’un certain dirigeant américain.La liberté de quelqu’un atteint de crétinisme est-elle louable ?
      C’est appocalyptiquement différent et universellement plus nuancé.

    • Soummission , c’est se soumettre à la grandeur d’Allah ; comment ne pouvez vous pas etre soumis à la grandeur des océans, aux grandeurs thermique des poles et des equateurs, à l’immensité et l’infinité du temps, à l’insaisissabilité de ce temps, …. et toutes ces grandeurs qui objectivement réduisent tout orgueuil de l’homme meme dans son infinie pensée . Et la soummission n’est nullement la négation de l’homme mais son intégration aux grandeurs d’Allah lui procurant paix et sagesse;
      Tel est la conception de l’idéal du musulman.

    • Si tu avais lu le livre tu aurai compris ce qu`entendait Tariq Ramadan par « reforme ».il a defini ce terme clairement,il ne s `agit pas de reformer l`islam en tant que tel mais de reformer notre comprehension des versets,de faire un nouveau ijtihad.En effet,l`ijtihad dont parle T.R n`est pas quelque chose de nouveau;les savants ont des le debut compris qu`il fallait une lecture des textes en coherence avec l`application dans un context donne.En l`occurence ici,face a la modernite,on se doit nous musulman de comprendre que si le coran est universel et eternel alors il doit repondre aux exigences de cette epoque tres complexe.Il s`agit donc d`un islam de transformation et non d`adaptation,Car adaptation signifierai de toujours etre a la traine quant aux nouveaux defis modernes,au niveau scientifique,social,economique…Or ce qu`il nous manque explique T.R c`est la connaissance du contexte et la confiance qu`avaient les savants des premieres generations(a l`instar de Abu Hanifa et de certains compagnons) a expliquer le texte en accord avec le contexte et la societe dans laquelle ils vivaient.
      Salam aleykum…

    • Tariq Ramadan parle de réforme radicale car il propose de revoir la géographie des fondements du droit et de la jurisprudence islamiques : il propose de mettre sur un pied d’égalité dans l’autorité pour l’élaboration de principes supérieurs, les savants des textes et les savants du contexte c’est à dire les scientifiques. Ces cinq derniers siècles la réforme (qui est une exigence islamique) se pensait en terme d’adaptation, mais aujourd’hui ce mode de réforme ne marche plus, essentiellement à cause de la complexification du réel. C’est pourquoi Tariq Ramadan propose un changement de paradigme dans l’élaboration des méthodes de formulation de principes supérieurs. Il fait remarquer qu’une telle réforme nécessite une maitrise du savoir moderne.

    • Salam alikoum,

      Tout à fait d’accord avec toi!! Pas de réforme de la religion, car les religions réformées sont le christianisme et le judaisme. Allah les a châtiés et les châtiera pour le réformisme dont ils se sont rendus coupables. Je rajouterai une chose. Pas plus que la réforme, l’Islam ne doit pas « s’adapter » non plus aux différentes civilisations, car les civilisations sont le fruit de l’Homme. L’Islam est en soi un mode de vie complet, comprenant toutes les dimensions d’une vie sociale, indépendant de l’époque dans lequel il s’inscrit. Et c’est à l’Homme de s’adapter ou non aux commandements de Allah. En cette période de Fin des Temps, on pense de manière éronnée que parce que l’Islam « saura s’adapter » à la civilisation actuelle, entièrement laïcisée, complètement dépravée, soustraite à toute forme de Morale et de Règles, spécifiquement athée, qu’il triomphera, comme si l’Islam comporte en soi le handicap de son impossibilité à « s’adapter ». Ce que la oumma a du mal à saisir, et ça n’engage que moi, c’est que l’Islam, telle que commandée par Allah, a été entièrement réformée pour en arriver là où elle en est aujourd’hui. C’est parce qu’on a voulu « faire plaisir », « se faire accepter », parce qu’on a été trop négligent vis-à-vis de certaines personnes qui ont infiltré la oumma, qu’on en arrive aujourd’hui, sous la pression de Al Dajjal, à se demander comment on pourrait se faire respecter en tant que religion monothéïste, et comment les autres, les mécréants, pourront nous laisser une place, sans trop nous persécuter. Il faut savoir que l’Islam ne supporte aucune concession, aucun syncrétisme, et une question de Réforme Radicale implique que l’Islam comporte en soi des injustices. C’est parce qu’on a autorisé les réformes qu’on en arrive à se poser la question du positionnement de l’identité de l’Islam, comme si cette identité n’avait jamais existé. On oublie également une étude importante du point de vue de l’Eschatologie islamique. L’Islam est inscrit dans un temps déterminé, il a eu un début, et aura selon Allah une fin avec la Fin des Temps. L’étude de la Fin des Temps permet de comprendre le positionnement actuel de l’Islam et le pourquoi de sa décadence. Al Dajjal (Antéchrist) a été mis en place par Allah et son triomphe coïncide avec la décadence de l’Islam. Al Dajjal est un grand corrupteur qui sème le désordre mondial et qui donne du fil à retordre aux musulmans, lesquels devant refuser la concession pour s’en sortir. Imran Hosein, parmi d’autres se sont penchés sur l’Eschatologie pour expliquer le positionnement actuel des musulmans face aux défis du monde. Wa Allahoua3lam

  22. Sur les études coraniques

    Depuis plusieurs années en Europe, il existe des formations en sciences religieuses dispensées par des instituts indépendants (ou dépendants de pays étrangers) ; ils proposent de suivre des cursus universitaires pluridisciplinaires. Nous en avons ici de différents dans notre plat pays : ils sont accessibles à tous, sans distinction de culte, de genre ou d’origine, pour peu que l’on remplisse les conditions d’admission comme dans n’importe quelle institution scolaire.

    Concernant les sciences du Coran, les programmes sont inspirés de ceux de l’Université de Médine ou d’al-Azhar. Ce sont là des références incontestables ; cependant, les programmes locaux ne tiennent pas compte des études coraniques en Europe dans lesquelles on trouve il est vrai parfois peu d’orthodoxie, mais des outils efficaces et des références accessibles. De plus, la formation classique reste strictement encyclopédique ; elle ne donne pas de méthode ni d’approche de travail. Par exemple dans les cours d’exégèse, les leçons consistent à lire un passage du Coran que le professeur commente ensuite ex cathedra. Mais les différents types de commentaires, qui sont les commentateurs, les méthodes utilisées : tout cela n’est pas enseigné en profondeur. On peut évidemment être autodidacte, mais dans un domaine aussi rigoureux, on rencontre très vite des limites.

    Si vous le permettez, je vais vous faire part de notre expérience personnelle afin de transmettre à d’autres l’idée de la démarche que nous avons suivie.

    Nous enseignons au sein d’un institut d’études islamiques, et au début de cette année, en collaboration avec la direction, nous avons organisé un nouveau programme de langue arabe (lecture de textes). Le cours vise à élargir les différents champs du savoir au sein de la formation classique en sciences religieuses. Les textes abordés avec les étudiants couvrent ainsi des domaines divers : littérature, arts, sciences humaines, sciences exactes, géographie, histoire, économie, politique, morale… Il s’agissait d’insuffler avec nos moyens, l’idée d’un esprit nouveau, l’esprit de renouveau de « La Réforme Radicale » (dont vous aviez parlé souvent). Nous avons ainsi déjà travaillé sur des textes d’histoire, d’archéologie, de sociologie et aussi (et c’est ce qui rentre davantage dans le sujet) sur un passage du commentaire al Manar de M. Rashid Rida.

    A dire vrai, les étudiants n’étaient pas très contents parce que la matière leur semblait difficile. Nous leur avons alors demandé de traduire les premières lignes du commentaire (l’introduction) et puis de voir s’ils avaient le sentiment qu’ils pouvaient continuer. Les premiers mots de R. Rida étaient les suivants : « Parler de l’exégèse du Coran n’est pas une chose aisée, et sans doute est-ce l’une des choses les plus difficiles et les plus importantes. Mais toute difficulté n’est pas insurmontable … ». Les étudiants ont alors poursuivi leur effort, et nous continuerons avec l’aide de Dieu, bien que nous soyons conscients de nos limites, et conscients que nous resterons limités tant que nous n’aurons pas appris (et développé) une approche vraiment classique, raisonnée et fidèle de l’étude du Coran.

    Il y a ici encore un problème dont je voudrais vous faire part. C’est l’accès aux études coraniques sans distinction de genre. Quelqu’un avait demandé un jour dans une assemblée : « Est-ce qu’une femme a la capacité de faire des études religieuses ? » La question était très surprenante : à l’école (mixte) on ne donne pas des contrôles différents aux filles et aux garçons, et nous avons, les uns et les autres, toujours fait les mêmes interrogations (sauf en éducation physique). Alors pourquoi faire une différence lorsqu’il s’agit d’études religieuses ou coraniques ? Sans doute est-ce la question de la visibilité (féminine) et de la mixité qui pose problème, mais il ne faut pas forcément être partout visible pour être efficace, sans compter qu’en public, la décence nous permet de vivre ensemble. Cela dit, il ne s’agit pas ici de genre mais d’agir et de soif d’apprendre. Il ne s’agit pas non plus de prendre la place des hommes à qui incombe la lourde tâche de subvenir à tous les besoins : ceux de leur épouse (libérée de la charge de travailler pour vivre), de leurs enfants jusqu’à leur majorité (et parfois davantage). Mais quand je dis cela, on me répond : « C’est ça, défend les hommes… ». Ce sont les Hommes que l’on défend, sans distinction ; ne sommes-nous pas d’abord des êtres humains ?

    • D’où tiens-tu que dans le contexte qui est le nôtre en Europe en 2011, la femme musulmane ait pour rôle de rester à la maison ? Nous ne sommes ni en guerre, ni en barbarie, ni en situation d’extrême délinquance (sauf éventuellement quelques exceptions). A te lire tu n’as pas compris le message de Tariq.

      Il s’agit ici de réformer l’Islam, de le remettre à jour comme cela a toujours été le cas jusqu’à deux causes : apparition du salafisme et décolonisation.
      Ce n’est pas parce que TR dit qu’il ne cèdera pas sur les enseignements du Coran qu’il est salafiste. Et j’ai envie de croire qu’il a mené sa propre analyse de la religion indépendamment de son père et de son frère.

      Il faut ici et de façon urgente que Tariq Ramadan en bon leader sache regrouper les savants Européens pour en tirer une lecture de ce que disent le Coran et les Hadith dans le contexte Européen en 2011. Peu importe si ceci se passe en France, en Bosnie ou en Albanie. Il faut qu’une institution de réformistes ayant réformé émerge et influe, cela devient urgent pour résoudre les problèmes identitaires en Europe qui n’étaient à la base que des problèmes sociaux.
      Puis évidemment le faire pour les contextes Afro-Asiatiques, Austronésiens, Caucasiens, Altaïques, Nilo-Sahariens… les contextes sont différents suivant les lieux.

      Tariq Ramadan incarne une lecture de l’Islam démocratique, libéral et séculaire (bien que là je ne sois pas persuadé qu’il puisse démontrer que dans les pays musulmans la sécularisation soit souhaitable… mais bon… bonne chance).
      Charge donc à lui d’essayer d’influencer de façon organisée, et non plus seulement en essayant de convaincre l’élite Européenne.

      En tous les cas je suis persuadé que M. Ramadan est l’une des personnes qui peut apaiser les musulmans Européens et par la même occasion les non-musulmans, tel un médiateur.

  23. Cher frere Tariq,

    Apres lecture de votre livre,j`aimerai saluer votre effort profond et sincere de vouloir repenser,redefinir et resituer les sciences islamiques dans le monde complexe actuel.C`est une demarche courageuse de votre part que d`avoir fais ce grand pas compte tenu de la « stagnation » de la pensee islamique et comme vous le dite si bien du refus des savants des textes d`appronfondir leur reflexion et de remettre en question certain concepts qui freinent le developpement d`une pensee suspposee etre « universel » et « eternel ».

    De meme,votre reflexion sur la necessite imperative de deplacer le centre de gravite de l`autorite religieuse et juridique est tres ambitieuse.Il est en effet indispensable que « les savants du contexte » et ceux du Texte se rencontrent et discutent avec confiance et sincerite les nouveaux challenge du monde comtemporain.

    Malheureusement,les francais musulmans souvent tres influences (aveuglement d`ailleurs) par la vison salafi litteraliste est un obstacle enorme qui se met et se mettra sans cesse au travers du chemin du dialogue sur le plan du renouveau de la pensee et des sciences islamiques.Vivant en Grande Bretagne apres avoir vecu et etudier en France,je constate avec desolation et tristesse le caractere superficiel de la litterature « islamique » dans les boutiques islamiques francaises.Dans beaucoup de librairies islamiques,la grande majorite des livres presentes aux acheteurs sont essentiellement de la litterature sponsorisee par l`Arabie saoudite,par les savants et etudiants du mouvement salafi :on a par consequent une grande majorite de musulmans dont la seule influence sur leur esprit « non critique » est un islam dont l`essence est supprime et dont tout est base sur des « formes », des injonctions et interdits (comme si l islam se limitait a « halal » et « haram »).

    Avec ce genre de litterature devoue de sens profond,devoue de spiritualite,comment esperer un renouveau et accepter ainsi une reforme des sciences islamiques?Pourquoi seule cette litterature si dangeureuse est la lecture essentielle des musulmans francais.

    Un travail profond de traduction d`oeuvre de grands savants doit etre fait,un expose plus juste de l`islam dans sa diversite de courants et de pensees doit etre entrepris.A ce propos,la litterature en anglais est beaucoup plus grande et diverse que celle trouvee en France.Et je pense que l`education des esprits doit se faire ainsi tres tot,avec des moyens qui permettent aux jeunes musulmans (adultes eduquees de demain)de developper un esprit critique et en accord avec les objectifs superieurs de l`Islam.La litterature est le moyen essentiel de l`education,c`est ce qui va forger l`esprit auquel elle est exposee.

    Pour finir,je prie de tout coeur qu`Allah fasse de vous un des mujadid de cette epoque.Beaucoup d`entre les musulmans vous condamnent sans meme vous avoir lu ou fais un travail serieux d`analyse de votre pensee.Q`Allah vous donne la force et le courage de continuer a vous battre pour un Islam plus vrai,plus spirituel et plus au dessus de ce en quoi il a ete reduis.

    Assalamo aleykom ya akhi.

    malika ( London )

  24. Bismillah wassalat wassalam ‘alâ Rasûl Allah

    Sujet très passionnant, il interpelle l’intellect et booste les neurones Je prendrai le temps de lire votre livre et je vous répondrai par la suite inchallah.
    Salam.

  25. Salam,

    Pourquoi le livre n’est pas traduit ?

    Je pense qu’il est impératif (et urgent) de traduire (vers l’arabe, le perse, …etc.) si l’on veut toucher le plus grand nombre dans les pays majoritairement musulmans: savants des Textes, scientifiques, citoyens, hommes politiques; initier le débat et espérer des changements.

  26. J’aimerais poser une question : l’obscurentiste Matmati Mamar est -il financé par les sonistes pour diffuser l’obscurentisme , le sécularisme , le conservatisme ignorant;
    Allah est lumière et siences et savoir çà il n’en parle pas.

    • سبحان الله , mon intuition de foi de musulman ne m’a s’est pas trompée sur les intentions diaboliques de ce « Metmati Maamar  » qui vient de faire ses preuves ; pour qui travaille t-il ce bonhomme ?

    • Et si Metmati Mamar avait un brin de sentiment de musulman de bonne foi ; il ne prendrait jamais Mr Tariq Ramadan pour ce qu’il avance à tord à son sujet ;Tant Mr Tariq est parmi les pionniers en défenseur public de la foi islamique avec toutes ses implications civilisationelles .
      La question reste de toute évidence de mise ; pour qui réplique-t-il ?

    • A l’analyser dans ses discours bornés , il doit travailler pour les radicalistes que les sionistes ont tous les intérets du monde à favoriser afin de justifier et légitimer ce qu’ils construisent à justifier et légitimer en terme de dominations mondiales .

  27. Salamou 3alikoum ,

    cher frère , je suis fan mais permettez moi de vous partager ma vision sur la modernisation de l’Islam (La Réforme Radicale : Ethique et Libération ) :

    1 – Concernant le but !!! cette réforme a quel objectif exactement ? si le « vivre ensemble » en Europe là je suis pas d’accord nous proposons un projet de civilisation très bien conçu , faire des concessions à la lumière des critiques et pour trouver une place dans ce monde me parait très superficiel et trop négatif pour l’Islam qui est solide dans ses différentes dimensions sociales , culturelle, politique et scientifique et même psychologique
    2- Le problème n’est pas l’Islam , on est d’accord qu’il est la vision occidentale erronée au fil des années et là il faut chercher pourquoi ? les raisons se multiplient et en premier lieu l’état dans lequel se trouvent les musulmans actuellement et la cause principale de sa dégradation est sans doute  » l’occident »
    3- Une question importante se pose : pourquoi les européens qui convertissent vers l’Islam l’acceptent tel qu’il est ?
    ?
    4- Pourquoi aussi on se met dans la défensive rapidement lorsque on parle du terrorisme , le radicalisme ,l’intégrisme ? et on sait très bien que ces produits n’ont aucune relation avec ni l’Islam ni les pauvres musulmans qui cherchent à se nourrir actuellement et qui subissent la violence chaque jours alors que les occidentaux vient dans des paradis en mettant en alerte tous leurs appareils médiatiques ?

    Je pense qu’on ne doit justifier quoique ce soit aux autres , on doit multiplier les efforts pour changer nos façons d’être et d’agir sans aucune concession au contraire il faut aussi chercher le pourquoi des recommandations islamiques ( et là c’est le travail des savants ) ( ijtihed) on trouve certainement des réponses logiques qui portent des solutions de vie pour tout le monde .

  28. J’ai entendu et j’obéis.

    Je suis de votre combat frère Tariq. Je crois que votre parole est fidèle à la sunna du prophète de l’Islam (prières et bénédictions de Dieu sur lui) et au Coran de notre créateur (les louanges soient sur Lui). Je vois en vous le signe du Créateur de vous.

    J’ai entendu la parole divine à travers vous, j’obéis alors à Dieu. Je prends dès à présent mes responsabilités et me mets au travail. Et que Dieu me pardonne mes erreurs sur ce chemin.

    Votre combat est le même fondamentalement par exemple que celui de réconcilier les Mathématiques (la théorie, les principes) et la Physique (la pratique, le réel) : les physiciens doivent être aussi mathématiciens, et les mathématiciens doivent aussi être physiciens, et ce avec un travail de fond en remettant en question les fondements de leurs disciplines respectives, en les redéfinissant.

    Je suis donc votre frère, votre allié, frère Tariq, dans votre entreprise que je crois juste et qui est donc de fait aussi devenue la mienne.

    Je réfléchis à la contribution qui pourrait être la mienne dans cette entreprise et probablement nous rencontrerons-nous au cours de nos travaux respectifs.

    Je suis en marche.

  29. Voici un illustre critique intellectuel des islamistes rebu sur leur passéisme . Je ne peux que rendre honneur et remercier honorablement Gamal El Banna , comme il préfère l’entendre sans autre titre ou préfixe, de son oeuvre de vie qui déboucche sur les vrais questions de l’islam en rapport à notre monde moderne . Au moins il énnonce les critiques et les défaillance de cet héritage traditionnel musulman mais il devra etre tempéré par une contre analyse afin de trouver la juste conduite . lien en arabe parmi d’autres :http://www.youtube.com/watch?v=zrNFHag5eEI&feature=related
    Nous avons là en témoin vivant un frère de feu Hassan El Banna (Rahimahoullah و أطيب مقامه عند الله ) qui fut avec quelques prédécésseurs les initiateurs de la pensée réformiste de la religion islamique au moyen orient au début du 20ème siècle , notons qu’il nous a fallu un siècle pour pouvoir entendre des échos de réforme ou de révision de compréhensions intelligibles de l’ISLAM ;C’est tout à fait prometteur comme fodements pour l’avenir des musulmans qui restent coincés ne sachant plus comment s’articuler sous les poids du monde moderne en perpétuelle évolution .

  30. Inauguration du Centre de Recherche sur la Législation et l’Ethique

    Tariq Ramadan :

    « Lorsque je suis allé en Egypte pour y étudier, au début des années 90, et pour obtenir un diplôme en études islamiques, j’ai suivi un enseignement dispensé par des shuyûkhs selon la méthode traditionnelle.
    Et j’ai énormément appris dans les domaines relatifs aux sciences de l’Islam : la doctrine, les sciences du Coran et du hadîth, la jurisprudence, les fondements de la jurisprudence, et les terminologies, la compréhension de l’Islam, de la doctrine, de la sharî’a, les intérets publics, le jihâd, etc.
    La plupart de mes enseignants étaient partisans d’un renouveau et d’une réforme.
    Nous avons étudié et compris le hadîth qu’a cité le docteur Jassir :
    « Dieu enverra, chaque cent ans, à cette communauté, qui lui renouvellera sa religion. »
    Ce que l’on comprend ici, c’est un renouveau de la compréhension qui suit la transformation de l’époque, du lieu et des nouvelles questions.
    Après cela, je suis retourné en Occident, et comme l’a dit le docteur Jassir, j’ai vécu toute ma vie en Europe, et en Occident.
    J’étais au début, après mon retour d’Egypte, intéressé par les questions de jurisprudence, la compréhension de la shari’a, et l’application des règles musulmanes dans les sociétés contemporaines, les sociétés laïques et les sociétés majoritairement musulmanes.

    Et après vingt ans…
    J’ai écrit un certain nombre de livres dans ce domaine, le domaine de l’application de la jurisprudence, et la compréhension des règles dans le monde contemporain.
    Après vingt ans d’écriture et d’engagement, j’ai observé deux choses :
    La première des choses, c’est que la notion de réforme prend plusieurs sens chez les savants du renouveau et de la réforme.
    Ils prennent tous en considération l’évolution de l’époque et la diversité des environnements et certains d’entre eux proposent une lecture littéraliste -non pas des textes- mais de la réalité.
    La réalité et la pression idéologique, culturelle et civilisationnelle prend alors le dessus sur eux et donc, la réforme prend le sens d’une adaptation à la situation courante.
    J’ai cité ce type de réforme dans mon ouvrage « La réforme radicale » et je l’ai appelée « La réforme de l’adaptation ».
    Dans le domaine de la jurisprudence, on verra les savants venir avec des « autorisations » et proposer toujours des avis juridiques relatifs à des besoins et des nécessités.
    Cette attitude repose sur la peur et sur une mentalité et une position défensives, ainsi que sur la préservation des principes et des valeurs islamiques, sans qu’il n’y ait d’influence effective sur la réalité.
    Nous sommes soit dans l’isolement par rapport au monde et aux gens, soit dans la complète dilution dans le monde et parmi les gens.

    Il y a un autre sens, et une autre compréhension à la notion de réforme.
    On trouve dans certains domaines, la « réforme de la transformation » où il ne s’agit pas de se contenter d’être conforme aux principes islamiques et à la préservation de la religion, mais de réformer la réalité au nom même des principes islamiques et à la lumière des valeurs islamiques et de l’éthique et des finalités de la shari’a.
    Cela diffère donc de « la réforme de l’adaptation ».
    Voici donc le deuxième point :
    Il est nécessaire, dans ce domaine, de ne pas négliger et de ne pas oublier la dimension spirituelle et divine.
    « Soyez dévôts à Dieu ».
    La réforme n’est pas seulement une question d’intelligence et d’application, mais c’est une question de coeur, de véracité et de bienfaisance.
    Le messager, paix et salut sur lui, dit : « J’ai été envoyé pour parfaire les vertus éthiques ».
    Et le verset est très clair :
    « C’est ainsi que Nous vous avons envoyé un Prophète choisi parmi vous, qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous apprend le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ignoriez. »
    Il y a entre la récitation et la compréhension du Coran, une purification des âmes, et une purification de l’âme.
    Les gens du taçawwuf ont mis l’accent sur cet aspect et sur la compréhension de l’éthique.
    L’origine de la purification de l’âme, c’est la réforme de l’âme.
    Et l’objectif est le changement et la transformation, partir de l’âme qui ordonne et aller vers l’âme apaisée, si Dieu le veut.
    De l’injustice vers la justice.
    Et la pacification de l’âme.
    Nous voulons donc cette même transformation dans nos sociétés.
    Nous voulons la dignité de l’homme, la justice, la liberté, l’enseignement des peuples, des gouvernements mûrs et une paix répandue parmi les gens.
    Et il est nécessaire, de ce point de vue, de revenir à la philosophie de la législation islamique, aux finalités de la shari’a, et à la compréhension de la dimension éthique de notre religion.
    Et si nous voulons agir sur le réel, et réformer les sociétés, il est indispensable de réunir les savants de la shari’a et du texte et les savants du contexte.
    Les savants du texte pourront bénéficier des sciences économiques, politiques, de la médecine, etc.

    La spécificité de ce centre de recherche est donc celle-ci : réunir des savants du texte et des savants du contexte pour poser des questions nouvelles et précises et exposer des recherches aux savants, pour parvenir à des réponses d’une part fidèle aux textes et d’autre part appropriées aux réalités et aux enjeux de notre époque.
    Mais il y a, à cela, des conditions :
    La première condition est la fidélité aux textes, aux choses immuables et décisives.
    « Certes le licite est clair, et l’illicite est clair ».
    Et ceci est un aspect évident, dont il est nécessaire de se souvenir dès le début de notre travail.
    La deuxième condition est celle de l’application des règles à la lumière des finalités et de l’éthique.
    La troisième condition consiste à revoir et inspecter ses intentions.

    L’objectif principal de la purification de l’âme et de la réforme des sociétés et des communautés, c’est l’agrément de Dieu et la sincérité.
    C’est ce vers quoi nous voulons nous diriger, dans différents domaines.
    Nous les avons évoqués, et le docteur Jassir Auda l’a fait également.
    Des domaines ouverts : la médecine, les arts, l’économie, l’environnement, l’éducation, la nourriture, les sciences sociales et politiques, la psychologie…

    Ainsi que la question de l’homme et de la femme.
    Nous ne voulons pas un discours qui s’arrête sur les droits et les devoirs de la femme.
    Nous voulons plutôt questionner la place de l’homme dans la société arabe et musulmane.
    Et souvent, on retourne aux hadîths, tels que « Chacun d’entre vous est un berger, … » mais la garde est une responsabilité, et elle est soumise à des conditions.
    On ne peut la conserver éternellement, sans conditions.
    Il est donc nécessaire de revenir sur la place de l’homme, et la question de la masculinité.
    La question est posée aujourd’hui.
    Ou est « l’homme » dans les sociétés musulmanes ?
    Ou est l’homme musulman ?Avant de parler uniquement de la femme, de ses droits et de ses devoirs.

    Nous demandons à Dieu la facilitation.
    A Lui appartient le Savoir, la Grandeur et la Sagesse. »

  31. Traduction plus fidèle tirée de : https://tariqramadan.com/Inauguration-du-centre-de,11838.html

    Discours lors de l’Inauguration du CILE (Centre de Recherche sur la Législation Islamique et l’Ethique), par Tariq Ramadan‭

    «‬ Lorsque je suis allé en Egypte pour y étudier,‭ ‬au début des années‭ ‬90,‭ ‬et pour obtenir‭ ‬des ijâzât‭ (‬autorisations traditionnelles d‭’‬enseigner les sciences islamiques‭)‬,‭ ‬j‭’‬ai suivi un enseignement dispensé par des‭ ‬savants de l‭’‬Islam selon la méthode traditionnelle.
    Et j‭’‬ai énormément appris dans les domaines relatifs aux sciences de l‭’‬Islam‭ ‬:‭ ‬la doctrine,‭ ‬les sciences du Coran et du hadîth,‭ ‬la jurisprudence,‭ ‬les fondements de la jurisprudence,‭ ‬et les terminologies,‭ ‬la compréhension de l‭’‬Islam,‭ ‬de la doctrine,‭ ‬de la sharî‭’‬a,‭ ‬les intérets‭ ‬sociaux et communs,‭ ‬le jihâd,‭ ‬etc.
    La plupart de mes enseignants étaient partisans d‭’‬un renouveau et d‭’‬une réforme.
    Nous avons étudié et compris le hadîth qu‭’‬a cité le docteur Jassir‭ ‬:
    ‭«‬ Dieu enverra,‭ ‬chaque cent ans,‭ ‬à cette communauté,‭ ‬qui lui renouvellera sa religion.‭ »
    Ce que l‭’‬on comprend ici,‭ ‬c‭’‬est un renouveau de la compréhension qui suit la transformation de l’époque,‭ ‬du lieu et des nouvelles questions.
    Après cela,‭ ‬je suis retourné en Occident,‭ ‬et comme l‭’‬a dit le docteur Jassir,‭ ‬j‭’‬ai vécu toute ma vie en Europe,‭ ‬et en Occident.
    J’étais au début,‭ ‬après mon retour d‭’‬Egypte,‭ ‬intéressé par les questions de jurisprudence,‭ ‬la compréhension de la shari‭’‬a,‭ ‬et l‭’‬application des règles musulmanes dans les sociétés contemporaines,‭ ‬les sociétés laïques et les sociétés majoritairement musulmanes.

    Et après vingt ans…
    J‭’‬ai écrit‭ ‬de‭ ‬nombreux livres dans ce domaine,‭ ‬dans le domaine de l‭’‬application du droit et‭ ‬de la jurisprudence,‭ ‬et la compréhension des règles dans le monde contemporain.
    Après vingt ans d’écriture et d‭’‬engagement,‭ ‬j‭’‬ai observé deux choses‭ ‬:
    La première des choses,‭ ‬c‭’‬est que la notion de réforme prend plusieurs sens chez les savants du renouveau et de la réforme.
    Ils prennent tous en considération l’évolution de l’époque et la diversité des environnements et certains d‭’‬entre eux proposent une lecture littéraliste‭ ‬-non pas des textes-‭ ‬mais de la réalité.
    La réalité et la pression idéologique,‭ ‬culturelle et civilisationnelle‭ ‬s‭’‬impose à eux et donc,‭ ‬la réforme prend le sens d‭’‬une adaptation à la situation courante.
    J‭’‬ai cité ce type de réforme dans mon ouvrage‭ «‬ La réforme radicale‭ »‬ et je l‭’‬ai appelée‭ ‬« La réforme de l‭’‬adaptation‭ »‬.
    Dans le domaine‭ ‬du droit et‭ ‬de la jurisprudence,‭ ‬on verra les savants‭ ‬donner des‭ «‬ allègements‭ »‬ et proposer toujours des avis juridiques relatifs à des besoins et des nécessités.
    Cette attitude repose sur la peur et sur une mentalité et une position défensives,‭ ‬ainsi que sur la préservation des principes et des valeurs islamiques,‭ ‬sans qu‭’‬il n‭’‬y ait d‭’‬influence effective sur la réalité.
    Nous sommes soit dans l‭’‬isolement par rapport au monde et aux gens,‭ ‬soit dans la complète dilution dans le monde et parmi les gens.

    Il y a un autre sens,‭ ‬et une autre compréhension à la notion de réforme.
    On trouve dans certains domaines,‭ ‬la‭ «‬ réforme de la transformation‭ »‬ où il ne s‭’‬agit pas de se contenter d’être conforme aux principes islamiques et à la préservation de la religion,‭ ‬mais de réformer la réalité au nom même des principes islamiques et à la lumière des valeurs islamiques et de l’éthique et des finalités de la shari‭’‬a.
    Cela diffère donc de‭ «‬ la réforme de l‭’‬adaptation‭ »‬.
    Voici‭ ‬donc le deuxième point‭ ‬:‭
    Il est nécessaire,‭ ‬dans ce domaine,‭ ‬de ne pas négliger et de ne pas oublier la dimension‭ ‬de la‭ ‬spiritualité et du souffle divin.
    ‭«‬ Soyez‭ ‬emplis du souffle divin‭ »‬.
    La réforme n‭’‬est pas seulement une question d‭’‬intelligence et d‭’‬application,‭ ‬mais c‭’‬est une question de coeur,‭ ‬de véracité et d‭’‬excellence.
    Le messager,‭ ‬paix et salut sur lui,‭ ‬dit‭ ‬:‭ «‬ J‭’‬ai été envoyé pour parfaire les vertus éthiques‭ »‬.
    Et le verset est très clair‭ ‬:
    ‭«‬ C‭’‬est ainsi que Nous vous avons envoyé un Prophète choisi parmi vous,‭ ‬qui vous récite Nos versets,‭ ‬vous purifie,‭ ‬vous apprend le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ignoriez.‭ »
    Il y a entre la récitation et la compréhension du Coran,‭ ‬la purification des âmes,‭ ‬et‭ ‬la purification de l’âme.
    Les gens‭ ‬de la tradition soufie ont mis l‭’‬accent sur cet aspect et sur la compréhension de l’éthique.
    L‭’‬origine de la purification de l’âme,‭ ‬c‭’‬est la réforme de l’âme.
    Et l‭’‬objectif est le changement et la transformation,‭ ‬partir de l’âme qui ordonne et aller vers l’âme apaisée,‭ ‬si Dieu le veut.
    De l‭’‬injustice vers la justice.
    Et la pacification de l’âme.
    Nous voulons donc cette même transformation dans nos sociétés.
    Nous voulons la dignité de l‭’‬homme,‭ ‬la justice,‭ ‬la liberté,‭ ‬l‭’‬enseignement des peuples,‭ ‬la bonne gouvernance et une paix répandue parmi les gens.
    Et il est nécessaire,‭ ‬de ce point de vue,‭ ‬de revenir à la philosophie de la législation islamique,‭ ‬aux finalités de la shari‭’‬a,‭ ‬et à la compréhension de la dimension éthique de notre religion.
    Et si nous voulons agir sur le réel,‭ ‬et réformer les sociétés,‭ ‬il est indispensable de réunir les savants de la shari‭’‬a et du texte et les savants du contexte.
    Les savants du texte pourront bénéficier des sciences économiques,‭ ‬politiques,‭ ‬de la médecine,‭ ‬etc.

    La spécificité de ce centre de recherche est donc celle-ci‭ ‬:‭ ‬réunir des savants du texte et des savants du contexte pour poser des questions nouvelles et précises et exposer des recherches aux savants,‭ ‬pour parvenir à des réponses d‭’‬une part fidèle aux textes‭ ‬et d‭’‬autre part appropriées aux réalités et aux enjeux de notre époque.
    Mais il y a,‭ ‬à cela,‭ ‬des conditions‭ ‬:
    La première condition est la fidélité aux textes,‭ ‬aux choses immuables et décisives.
    ‭«‬ Certes le licite est clair,‭ ‬et l‭’‬illicite est clair‭ »‬.
    Et ceci est un aspect évident,‭ ‬dont il est nécessaire de se souvenir dès le début de notre travail.
    La deuxième condition est celle de l‭’‬application des règles à la lumière des finalités et de l’éthique.
    Ne pas appliquer les règles de manière littéraliste,‭ ‬mais comprendre les finalités de l’éthique.
    La troisième condition consiste à revoir et inspecter ses intentions.

    L‭’‬objectif principal de la purification de l’âme et de la réforme des sociétés et des communautés,‭ ‬c‭’‬est l‭’‬agrément de Dieu et la sincérité.
    C‭’‬est ce vers quoi nous voulons nous diriger,‭ ‬dans différents domaines.
    Nous les avons évoqués,‭ ‬et le docteur Jassir Auda l‭’‬a fait également.
    Des domaines ouverts‭ ‬:‭ ‬la médecine,‭ ‬les arts,‭ ‬l’économie,‭ ‬l‭’‬environnement,‭ ‬l’éducation,‭ ‬la nourriture,‭ ‬les sciences sociales et politiques,‭ ‬la psychologie…

    Ainsi que la question de l‭’‬homme et de la femme.
    Nous ne voulons pas un discours qui s‭’‬arrête sur les droits et les devoirs de la femme.
    Nous voulons plutôt questionner la place de l‭’‬homme dans la société arabe et‭ ‬musulmane.
    Et souvent,‭ ‬on retourne aux hadîths,‭ ‬tels que‭ «‬ Chacun d‭’‬entre vous est un berger,‭ ‬…‭ »‬ mais la garde est une responsabilité,‭ ‬et elle est soumise à des conditions.
    On ne peut la conserver éternellement,‭ ‬sans conditions.
    Il est donc nécessaire de revenir sur la place de l‭’‬homme,‭ ‬et la question de la masculinité.
    La question est posée aujourd‭’‬hui.
    Ou est‭ «‬ l‭’‬homme‭ »‬ dans les sociétés musulmanes‭ ?
    Ou est l‭’‬homme musulman‭ ?‬ Avant de parler uniquement de la femme,‭ ‬de ses droits et de ses devoirs.

    Nous demandons à Dieu la‭ ‬réussite.
    Il est le plus Savant,‭ ‬le plus Grand,‭ ‬le Meilleur des juges.‭

    Permettez-moi d‭’‬ajouter quelques mots en anglais adressés à certains de nos invités,‭ ‬présents avec nous aujourd‭’‬hui.
    J‭’‬aimerais vraiment remercier,‭ ‬du fond du cœur,‭ ‬l’équipe qui travaille avec nous :‭ ‬Lolwah Al-Khâtar,‭ ‬Kadar Tâha,‭ ‬Dr Jassir.
    Vous ne pouvez imaginer à quel point ces deux derniers mois ont été éprouvants dans la préparation et l‭’‬organisation de cette rencontre.
    J‭’‬aimerais à nouveau les remercier,‭ ‬pour leur engagement et leur aide.
    J‭’‬aimerais également remercier Caroline d‭’‬Oxford,‭ ‬et Jennifer de Paris qui gèrent mes bureaux dans ces deux villes.
    Je n‭’‬oublie pas non plus Maria,‭ ‬pardon Muna,‭ ‬qui travaille ici avec le Dr Fathi Sa‭’‬oud au Qatar et qui nous a beaucoup aidé dans ce domaine.
    Je voudrai également remercier le cheikh Mustafa Ceric avec qui j‭’‬ai travaillé pendant plusieurs années.
    Ainsi que mon frère Yusuf Islam,‭ ‬présent avec nous aujourd‭’‬hui,‭ ‬puis Peter Sanders,‭ ‬le Pr Esposito également.
    Tous sont venus ici.
    Il y a encore beaucoup d‭’‬invités que j‭’‬aimerais remercier,‭ ‬mais le temps ne me le permet pas.‭ ‬»

    • I want to read this intervention in arabic to better juge and appreciate the fund of the speech . thank you !

  32. Hier 18 juillet 2012 à 23h30 cet sur la chaine allemande : phoenix.de un reportage qui appelle au scandal du gaspillage des ressources naturelles liées au mode alimentaire occidental de surconsomation de tous produits alimentaires ce reportage fait un appel urgent à une régulation éhique économique ,environnementale et socio-culturelle .

    Frisch auf den Müll
    Die globale Lebensmittelverschwendung
    Film von Valentin Thurn

    Felicitas Schneider vom Wiener Institut für Bodenkultur. Die Forscherin durchsucht Mülltonnen von Haushalten und Supermärkten. Ergebnis: Ein Durchschnittshaushalt wirft 50 Kilogramm essbare Lebensmittel im Jahr weg. Ein Durchschnitts-Supermarkt 50 Kilo täglich, originalverpackt und in aller Regel vor Ablauf der Mindesthaltbarkeit. (Quelle: PHOENIX/WDR/Schnittstelle Thurn GbR)
    Mehr als die Hälfte unserer Lebensmittel landet im Müll! Das meiste schon auf dem Weg vom Acker in den Laden, bevor es überhaupt unseren Esstisch erreicht: jeder zweite Kopfsalat, jede zweite Kartoffel und jedes fünfte Brot. Das entspricht etwa 500.000 Lkw-Ladungen pro Jahr. Für die ARD-Themenwoche „Essen ist Leben“ (23. – 29. Oktober 2010) hat Regisseur Valentin Thurn das Ausmaß dieser Verschwendung international recherchiert – in den Abfall-Containern der Großmärkte, Lagerhallen und Supermärkte. Dokumentiert hat er überwältigende Mengen einwandfreier Nahrungsmittel, teilweise noch original verpackt, oft auch mit noch gültigem Mindesthaltbarkeitsdatum. Bis zu 20 Millionen Tonnen Lebensmittel werden jedes Jahr allein in Deutschland weggeworfen. Und es werden immer mehr!

    Auf der Suche nach den Ursachen spricht Valentin Thurn mit Supermarktmanagern, Bäckern, Großmarkt-Inspektoren, Ministern, Bauern und EU-Politikern. Was er findet, ist ein weltweites System, an dem sich alle beteiligen. Alles soll jederzeit verfügbar sein, Supermärkte bieten durchgehend die ganze Warenpalette an, bis spät in den Abend muss das Brot in den Regalen frisch sein, zu jeder Jahreszeit gibt es Erdbeeren. Und alles muss perfekt aussehen: Ein welkes Salatblatt, ein Riss in der Kartoffel, eine Delle im Apfel – sofort wird die Ware aussortiert. Joghurtbecher landen schon zwei Tage, bevor ihr Mindesthaltbarkeitsdatum abläuft, im Müll.

    Dass die Hälfte der bereits produzierten Lebensmittel zu Abfall wird, wirkt sich verheerend auf das Weltklima aus. Die Landwirtschaft verschlingt riesige Mengen an Energie, Wasser, Dünger, Pestiziden und rodet den Regenwald, sie ist damit für mehr als ein Drittel der Treibhausgase verantwortlich. Wenn Nahrungsmittel auf der Müllkippe verrotten, entweicht zusätzlich Methangas, das sich auf die Erderwärmung 25mal so stark auswirkt wie Kohlendioxid.
    SendetermineMi, 18.07.12, 23.30 Uhr
    Der Wunsch der Konsumenten, über alles jederzeit verfügen zu können, verschärft auch den weltweiten Hunger. Die steigenden Weizenpreise belegen es: Heute kaufen die Industrieländer ihre Lebensmittel auf dem Weltmarkt, ebenso wie die Entwicklungsländer. Würden wir weniger wegwerfen, müssten wir weniger einkaufen; die Preise fielen und es bliebe mehr für die Hungrigen.

    Aber es geht auch anders: Regisseur Valentin Thurn findet weltweit Menschen, die die irrsinnige Verschwendung zu stoppen versuchen: so genannte Mülltaucher, die Nahrungsmittel aus den Abfall-Containern der Supermärkte retten, Supermarkt-Direktoren, die ihre Kunden davon überzeugen, weniger klimaschädliche Produkte zu kaufen, Verbrauchervereine, die Bauern und Kunden direkt zusammenbringen. Kleine Schritte, die aber viel bewirken könnten: Wenn wir in den Industrieländern die Lebensmittelverschwendung nur um die Hälfte reduzieren, hätte das auf das Weltklima denselben Effekt, als ob wir auf jedes zweite Auto verzichten.

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