Un jour, il faut s’arrêter. Faire le point, faire le compte de ses acquis, de ses régressions, de ses espérances et de ses fuites. Ce bilan quelque difficile qu’il puisse être est nécessaire et salutaire à tous les niveaux et pour tous les êtres humains. Pour les musulmanes et les musulmans cette analyse, ces comptes et cette introspection représentent en fait le sens et l’objectif bien compris de leur éducation spirituelle, intellectuelle, et tout simplement humaine. Revenir à Dieu, revenir à soi, revenir à l’essentiel, c’est prendre le temps de cet « arrêt », de ce silence, pour visiter nos habitudes, nos sentiments, nos engagements et jusqu’à notre façon de nous exprimer. Au fond, peut-être que la voie la plus profonde et la plus révélatrice, quant a une meilleure connaissance de ce que nous sommes et de ce que nous faisons, consiste à commencer par visiter nos peurs; nos peurs les plus profondes, les plus cachées… les plus insidieuses aussi. Parle-moi de tes peurs, je te dirai qui tu es, où tu vas…
– Seul à seul
Chacun connaît ce trouble qui vient des profondeurs et qui agite en nous mille et un doutes, mille et une craintes. Connaître ses responsabilités, prendre la mesure de ses défauts et de ses manques et se sentir envahi par la peur de ne point pouvoir faire face. Peur de soi, peur de ses faiblesses. Épreuve de la spiritualité quand on se sent si loin, si mal, si négligent avec Le Très-Rapproché. Épreuve de l’intelligence quand on se sent dépassé, que la connaissance nous manque, noyés par la complexité. Épreuve de notre humanité quand l’énergie nous fuit, quand la paresse nous éloigne de plus petit des actes de solidarité. La peur prend possession de notre intimité, lentement, insidieusement, et dessine autour de notre conscience les contours de sa prison: elle peut nous enchaîner, nous museler, nous meurtrir. C’est l’autre face de la peur première étape positive des voies de l’humilité révérencielle, elle devient alors la chape de plomb sous laquelle étouffent tant de musulmanes et de musulmans qui ne croient plus en leurs capacités spirituelles ou intellectuelles, qui se transforment en victimes et comptent sur d’autres pour s’éduquer, agir et reformer le monde. La crainte, qui aurait dû être une source, est devenue une blessure : la confiance s’en est allée, et l’énergie… De cette peur, il faut prendre la mesure.
– L’image
La peur peut attaquer de l’intérieur, mais elle peut aussi nous assaillir de l’extérieur. Un regard ici, un mot là, un jugement, une réputation, et le poids de la majorité. Peur de sa différence. Il est tellement plus facile de faire comme ils font, de penser comme ils pensent, d’être invisible dans la foule et l’anonymat La solution parait simple : … « faire comme si » en surface, à n’importe quel prix, et aménager au mieux le malaise des profondeurs. Mais le cœur a ses raisons que les mises en scène ne sauraient nier. On se sent perturbe, miné, esseulé et la crainte nous envahit dont nous n’osons pas parler. A qui d’ailleurs pourrait-on en parler? Aujourd’hui, il faut faire deux fois « comme si » : A la surface de nos actes quotidiens, montrer aux uns la réalité de notre intégration et aux autres l’inébranlable intensité de notre foi… et taire ses peurs. Surtout ne rien en dire, ne rien en révéler, ne rien dévoiler : l’image que les autres ont de nous est tellement importante. Leurs jugements sont tellement impitoyables : deuxième prison. De cette peur, il faut prendre la mesure.
– La division
Parfois, l’on a envie de crier, de se révolter. Il y a tant d’hypocrisies, de mensonges et de tromperies! Mais on nous a enseigne qu’il fallait éviter la division, la fitna. La crainte de ne pas respecter l’injonction coranique « ne vous divisez point » (Coran III, 103) se traduit par une attitude devenue passive, conciliante jusqu’à la démission. La peur de la division se traduit aujourd’hui par la réalité d’une communauté qui ne sait plus débattre, qui a peur d’elle-même, qui accepte en silence les compromissions et les trahisons. Il se pourrait que l’injonction coranique la plus mal comprise et la plus dévoyée soit bien celle-ci et, en cela, la cause première de toutes nos errances : « Ne vous divisez point » n’a jamais voulu dire « Acceptez les hypocrisies des uns », « Cautionnez les mensonges des autres », « Soyez complices de la trahison des troisièmes ». Chercher l’union dans l’idéal n’a jamais voulu dire fuir les exigences parfois déchirantes et conflictuelles de la réalité. Le Prophète (BSL) a dû faire face à l’hypocrisie, au mensonge, aux trahisons… certains disaient avec leur bouche ce qui n’était point dans leur cœur, d’autres construisaient des mosquées « vitrines » sans piété et nourri de sombres intentions, d’autres enfin complotaient avec le pouvoir ennemi. La Révélation lui a-t-elle un jour sommé de se taire, d’observer, de composer, la peur au ventre ? Jamais, bien au contraire. Il fut vigilant, strict et il n’a fuit ou refusé aucun conflit si celui-ci était incontournable pour que soit entendue la parole de l’honnêteté et de la transparence. La sagesse nous impose de chercher la paix et la réconciliation, certes, mais à la condition de la justice. Dans le cas contraire, il faut s’armer de courage pour dire, dénoncer, refuser et reformer. La critique est salutaire si l’intention qui la porte est tournée vers le bien, l’équité et la justice… mais si nos silences, apparemment très sages, cachent la peur et la veulerie, alors cette sagesse est un mensonge. De cette peur, il faut prendre la mesure.
– Le pouvoir
Combien se taisent et veulent faire croire que leur silence est sagesse, pondération, grandeur d’âme ?… combien cachent derrière leur diplomatie un amour encore trop visible pour les titres, l’argent et le pouvoir ?… Combien réinterprètent à leur guise, et à leur avantage, la vie du Prophète (BSL) et celle des grandes figures musulmanes de l’histoire pour justifier leur attitude, leurs très « fines stratégies », leurs claires compromissions?… Peur des pouvoirs, amour du pouvoir. Mais le Prophète (BSL) nous a enseigne de « dire la vérité, même si elle est amère »… et elle est bien amère aujourd’hui. Combien de pouvoirs, combien de musulmans trahissent affrontement, et au nom de l’islam bien souvent, les principes de notre religion? Combien, dans le monde, répandent le mensonge, la trahison, la torture et la mort au vu et au su de tous? Combien, en Europe, complotent avec des dictatures ou se vendent au plus offrant? Combien pour être reconnus ne connaissent plus les leurs ?… La crainte nous paralyse et pour faire bonne figure nous habillons nos peurs démissionnaires du manteau de la sagesse qui pondère, de la sérénité qui examine et de l’intelligence qui évalue. A la surface de nos justifications, il faudra bien admettre un jour que le courage nous manque… tout simplement, et que la vie et le monde recèlent encore de très beaux attraits à nos yeux. De cette peur, il faut prendre la mesure.
– La crainte révérencielle
Il y a craintes et crainte… celles dont nous avons parlé sont communes et connues. On les trouve naturellement chez tous les êtres humains, à la surface de leurs questionnements, de leurs doutes, de leurs malaises et de leurs passions. Elles sont des « craintes-prisons », elles oppressent et elles torturent, elles répandent le brouillard et l’opacité. Le Prophète (BSL), les compagnons et les mystiques musulmans nous ont montré la voie d’une autre crainte. Profonde, singulière, lumineuse. Elle exige une éducation du cœur, un retour dans les profondeurs de notre intimité, une concentration de notre être dans le cheminement vers l’Être, l’Unique. Ici l’on se sent envahi par une autre crainte, la crainte révérencielle, la « crainte-libération »… la crainte amoureuse de l’Un qui nous libère des craintes multiples de tous les autres. Elle naît d’un voyage intérieur qui donne des racines à notre présence, elle est fille d’un retrait qui nous interdit la fuite, elle est notre fragilité devant Lui et nous octroie la force devant les hommes. Une peur sans angoisse. Elle requiert l’effort silencieux et solitaire, la recherche de la paix intérieure, le rappel et la détermination : une éducation. Le Prophète (BSL) nous en a montré la voie, les savants et les mystiques nous en ont montré les chemins. Si la crainte et l’amour révérenciels envahissent le cœur, alors les peurs s’évaporent, la confiance se façonne avec cette énergie spirituelle qui naît de l’humilité. Il ne s’agit pas alors de fuir le monde et ses problèmes, au contraire… le Prophète (BSL), les rapprochés et les initiés n’ont jamais été des déserteurs… au contraire, il s’agit de réinvestir la société des êtres humains et, profondément libères des peurs de surface, de dire la parole de vérité, de lutter pour la justice, de refuser toutes les compromissions, toutes les démissions, toutes les trahisons. Il en est que l’adversité a confondu… ils se sont liquéfiés, trahis, perdus sous le poids de leurs peurs. Il en est d’autres qui s’abreuvent à la seule source de Vie et, en Sa Présence, ne craignent plus que Lui. Il faut prier Dieu pour qu’Il nous offre d’être du nombre de ceux-ci.
Salam Cher frère tariq,
Je reviens de l’une de vos conférences
(La Rochelle, 15/01) et je constate une chose : vous pointez du doigt ce qui fait la faiblesse des musulmans d’Europe aujourd’hui ; il faut bien l’admettre : nous sommes faible ! , l’Etat est au dessus de nous, pèse sur nos épaules si chargées.
Combien de temps encore devons-nous nous considérer comme victimes, à l’aise dans ce rôle ?(si facile à tenir finalement !).
Vous dites très justement et avec sagesse que cette peur destructive nous empêche de nous construire et de mener le combat de la légitime citoyenneté ;
Et comme vous l’avez si bien dis dans ce débat intéressant, céder à sa peur est l’erreur qu’il ne faut surtout pas faire.
Je propose que ,comme dans une vraie thérapie, on puisse revenir aux vraie valeur que l’on défend, et qui feront de nous, des musulmans décomplexés une bonne fois pour toute :
– dire que l’on est musulman ;
– dire Adieu à nos vieux démons du colonialisme d’antan ;
– dire dans la même phrase « honnête citoyen musulman » ;
– dire des choses qui ne sont pas illogiques et avec lesquelles il va falloir s’accomoder….musulman français
Voilà mon idée, il faut se prendre en charge, avoir confiance pour ne plus avoir peur.
Merci pour vos excellentes reflexions constructives,
je ne regrette pas d’être venue vous voir…
A bientôt INCH’ALLAH
Bonne Fête de l’Aïd El Kbir Éà vous et tous nos frères musulmans !
Salam! Je pense qu’il faut savoir s’interroger honnêtement pour adopter des comportements cohérents avec ce que l’on pense, avec ce que l’on est.Maleureusement, on est parfois insidieusement amené à opter pour le mauvais choix tout en parvenant à se convaincre que c’est le bon.Merci pour ce message spirituel à l’image de tous les autres car évidemment toutes vos entreprises le sont!Cependant s’il est difficile d’être avec Le Sublime pour chacun de nos actes dans la société, être avec Lui sans la société dans l’intimité l’est davantage!Barakallahu fik.
Salam Allaikoum our Rahmatou ALLAH oua barakat.
Votre article est trés riche d’enseignements,et développe en nous cette attitude et ce courage de nous remettre toujours en question , de rentrer au plus profond de nous meme, pour éclairer notre ame et notre esprit . Et cette force et cette clarvoyance ,ne pouvons les acquérir qu’en nous rappochant du TOUT PUSSANT CLEMENT ET MISERICORDIEUX , par notre prière ,notre honneteté et notre piété. Vaincre ou comprendre nos peurs et nos agressions intérieures et extérieures ne peut se réaliser qu’en nous acceptant tels que nous sommes …Il est important pour nous de reconquérir cette confiance en nous meme et de corriger constamment nos limites et nos faiblesses .
WAFFAQAKOMO ALLAH ;
SAID
salem,frère Tariq
Que dire,si ce n’est ,merci ..Merci,de chercher et de trouver les mots pour nous sortir de notre léthargie.Merci de faire couler de l’encre pour faire emerger ce sentiment opaque qui gît
dans les coins sombres de nos coeurs. »La peur ».Une peur déboussolée qui nous égare.Merci,cher Tariq,de nous rappeler que cette peur si elle est orientée vers Le Tout Puissant ne peut être salvatrice!!Une Crainte qui se marie avec L’Amour de l’Un pour se confondre ; rétablissant ainsi la paix etl’équilibre dans nos coeurs.Ce n’est qu’ à ce moment là que nous sommes prêts,prêts à oter notre cape de caméléon …
« tant de musulmanes et de musulmans qui ne croient plus en leurs capacités spirituelles ou intellectuelles, qui se transforment en victimes et comptent sur dautres pour séduquer, agir et reformer le monde. »
Salam alaykoum,
Cest un passage que jai voulu reprendre et que lon sy arrête un moment, il me semble très intéressant, car finalement nous sommes nombreux à se reconnaître dans ces mots. Alors prenons un instant de recule et méditons Silence, inspiration, expiration, réflexion.
Ton cur bat au rythme de ton souffle léger, tu le sent à peine il nest pas là pour te gêner.
Cest le calme autour de toi, le vent caresse ton visage, et tu inspires profondément, tu ne ten lasses pas.
Linspiration envahie ton corps dun souffle régénérant tout tes membres, ton esprit, et te voilà nourri dune vitalité, alors tu expires.
Là, ton sujet de questionnements, ta réflexion sentame sur un doux son de tranquillité qui te mènera, si Dieu le veut à la perspicacité.
« A la surface de nos actes quotidiens, montrer aux uns la réalité de notre intégration et aux autres linébranlable intensité de notre foi… et taire ses peurs »
Je veux vivre libre mais pas sans éthique.
Je veux être bon, malgré la méchanceté ambiante.
Je crois en un avenir meilleur, pour la terre, les plantes, les arbres, les animaux, les hommes.
Jaime la beauté, mais le luxe mappauvrit.
Doit-on avoir peur de défendre de telles idées ?
« mais si nos silences, apparemment très sages, cachent la peur et la veulerie, alors cette sagesse est un mensonge. De cette peur, il faut prendre la mesure. »
Nos bouches bâillonnés, nos curs si serrés.
Cest la faute à personne, on nous ordonne de nous taire.
Un tsunami mieux compris devrait tous nous interpeller, pas seulement sur la solidarité envers ses victimes, mais surtout pour celle du monde entier.
Une mobilisation sans précédant alors que dautres peuples pleurent ses morts.
Titan est content des hommes vont lexplorer, 7 années de voyage, la création est immense, des signes à la pelle pour qui se rappelle, la Grandeur dun Dieu unique.
Ce que jai peur, cest de la mort, car elle invisible mais visible. Elle arrive mais on ne sait pas quand.
Jai peur de nêtre pas assez près pour me présenter devant mon Créateur avec un beau vêtement, celui de la piété. Jai peur de passer ma vie à rien faire ou de mal faire. Jai peur de regarder le temps passer et me prendre les années de ma jeunesse, puis je me retourne et je nai que des regrets. Voilà mes peurs.
Ibrahim
Assalamou alaykoum wa rahmatou ALLAH wa Barakatouhou.
un travail, qui devrait faire réfléchir beaucoup d’entre nous a faire le points de tout ce qui est recensé a savoir : notre résponsabilité, nos défauts, nos faiblesses, nos négligences ; mais aussi mesurer, et c’est surtout ici la question qui est poser mesurer tout ce qui ce trouve dans notre coeur, avons nous ce coeur dont ALLAH (swt), cite dans le coran qui est totalement soumis, totalement purifiée, de tout hypocrities,orgueil, d’ostentation, de vanité, de jalousie, d’envie, etc… pour ma part, je me plaint a ALLAH de tout ces defaut, je combat seul face à une vague de sourd, Al HAMDOULILAH ya des frére véridiques qui te remettent sur le chemin par l’aide d’ALLAH quand tout autour de toi s’assombrie, qu’ALLAH leur accorde le bien qu’il font pour lui ainsi qu’aux frères et soeurs. Il faut le dire, cette vie ici bas est bien ancré dans les coeurs, si ALLAH (swt), nous le dit, c’est qu’il connait ce qu’il à créée donc il sait notre attachement à ce monde, et bien evidemement, il est necessaire de s’en détacher pour éspèrer une reussite, ce qui est bien difficil mais, je me plaint a ALLAH, j’avoue ce que je ne peux pas changer de moi même et que lui seul peu changer, j’avous tout mes defauts ce que je connais et ceux que je ne connais pas et que lui seul connais.
mon frére, BarakALLAHou fik, vous savez trouver les mots pour remmetre les choses a leur places, je demande a ALLAH de reveiller nos coeurs, de nous aider a lutter pour sa cause, de mettre de l’amour dans nos coeur et de l’endurance…Amine.
Selem arleykoum à tous !!
voici quelques mots sur ce qui nous attends…
Sais-tu ce qu’est l’Aube ?
La fin de la nuit,
le debut du jour,
le reveil du sommeil,
le reveil du coeur,la liberté de l’âme,la fin du combat…
l’obscurité qui laisse place à la lumière,
Sais-tu que la fin est le debut ?
Sais-tu que la fin est l’infinie ?
La fin de la matière,mais pas du coeur,
comme le jour qui entre dans la nuit,
les premières lueurs du jour,
tu ne peux les voir,
si DIEU ne t’a pas donné les yeux pour voir,
mais s’IL t’a fait ce don,
alors tu peux tout aperçevoir,
tout paraît clair,
alors,tu peux contempler toutes les beautés de ce monde,
visible pour certains et invisible pour d’autres.
Ce corps n’est que vêtement,
que nous devrons tous ôter un jour !!!!
Ce n’est peut-être pas le plus angoissant…ce qui me fait peur,c’est après ce que je devrai repondre devant mon Seigneur :qu’ai-je fais pour les autres !Dans mon quotidien si confortable pendant que d’autres ….
Faut-il juste « Garder le pessimisme de la raison et loptimisme de la volonté ? » (Gramsci cité par El Mandjra).
La peur est omniprésente : en nous-mêmes et dans le monde qui nous entoure (« Le néo-colonialisme culturel utilise pour conquérir les esprits une arme plus efficace que les bombes nucléaires : la peur La hantise et linsécurité sont devenues pour les dirigeants une manière de gouverner. » Dr. Mahdi El Mandjra.)
Votre magnifique article représente exactement ce que reflète le Miroir (de la Vérité) à tout musulman qui accepte de sy regarder.
« Ni crainte (peur), ni tristesse naffligeront ceux qui suivent ma Direction » SII v 38.
Cette promesse Divine revient 14 fois dans le Coran dont 6 fois dans la S II.
Le champs de bataille contre nos peurs est notre Cur. Se regarder chaque jour dans son cur (for intérieur) parce que le prophète Muhammad nous a appris que cest là que Dieu jauge notre obéissance au Très rapproché et à son Messager.
Salam à tous!
Cher frére Tariq, que dire sinon que que vous vivifiez nos coeurs avec votre belle plume.
De cette merveilleuse plume qui pointe nos plaies pour les panser et nous faire penser à notre triste quotidien.
De nos peurs et angoisses qui nous
paralysent et nous enferment dans nos carcans mondains.
De cette hypocrisie qui étouffe notre sens de la responsabilité pour nous faire jouer notre partition dans le concert de l’anonymat.
De ce vacarme médiatique qui nous rend sourd à l’appel du Tout Puissant.
Merci, encore une fois, de nous rappeler cette crainte révérentielle, antidotes de nos craintes mondaines.
merci pour tout le travail accomplit.
je veillerai à faire passer le relais,
dieu vous benit .
salam
Cher Frère Tariq
Jai connu des gens qui se prétendaient « à Principes » puis constaté que leurs principes étaient solubles (se dissolvaient aisément) dans un verre dalcool, un plat, un titre ou un privilège offerts : « Il en est que ladversité a confondu… ils se sont liquéfiés »
Vous avez bien fait de souligner les différences entre les »craintes-prisons » et la « crainte-libération ».
Vous dites : « Si la crainte et lamour révérenciels envahissent le cur, alors les peurs sévaporent, la confiance se façonne avec cette énergie spirituelle qui naît de lhumilité » en parlant de ceux « qui sabreuvent à la seule source de Vie et, en Sa Présence,(et) ne craignent plus que Lui »
Pour ces « élus », «le tour est loin dêtre joué ! » car sur terre les apparences de quelle nature quelles soient peuvent être trompeuses. Je citerais uniquement deux versets qui clarifient les « données du problème » :
32 « à ceux qui évitent de commettre les péchés capitaux et les turpitudes, à lexception de fautes vénielles. En vérité, ton Seigneur est dune magnanimité sans limite. Il vous connaît si bien depuis quIl vous a tirés de la terre et depuis que vous nétiez encore que des ftus dans le sein de vos mères. Ne portez donc pas de jugement favorable sur vous-mêmes, car Seul Dieu connaît mieux que quiconque ceux qui le craignent. » S 53
105 « Dis-leur : « Agissez ! Dieu appréciera vos uvres, ainsi que le Prophète et les croyants. Et quand vous serez ramenés vers Celui qui connaît linvisible et lapparent, Il vous renseignera sur ce que vous aurez fait. » S 9
L’appéciation des croyants est nécessaire mais non suffisante! p
Invocation dissipant toutes ces peurs :
Seigneur, Gratifie-nous dun surplus de Ta Grâce car Vous êtes Indulgent et Plein de Gratitude. Aamine (Le Prophète na-t-il pas dit : personne nentrera au Paradis pour ses actions (je suis également concerné) seul le surplus de grâce accordé par Notre Seigneur nous fera entrer à son Paradis.
(je suis également concerné) =( même moi en tant que Prophète)
Peur du destin?
79 Tout bien qui tarrive vient de Dieu et tout mal qui te frappe trouve son origine en toi-même. S4
Peur de la vie sociale?
85 Celui qui intercède dans un but louable en aura sa part et celui qui intercède dans un but blâmable en aura sa part. Dieu veille sur toute chose. S4
Eliminer celui qui te fait peur?
93 Quiconque donne la mort intentionnellement à un croyant aura pour rétribution la Géhenne, où il demeurera éternellement, exposé à la colère et à la malédiction du Seigneur, et sera voué à dimmenses tourments. S4
La Peur des injustes:
110 Celui qui commet une mauvaise action ou se fait du tort à lui-même trouvera toujours auprès de Dieu, sil implore Son pardon, indulgence et miséricorde.111 Celui qui commet un péché le commet, en fait, à son propre désavantage. Dieu est Omniscient et Sage.
112 Celui qui fait une faute ou commet un péché puis en accuse un innocent se rend coupable dune infâme félonie et dun grave péché. S4
« J’ai retrouvé le repos de mon coeur dans la fréquentation de Celui en qui résident tous mes espoirs. »
Combien de fois j’ai peur. Je suis..tétanisée. « Pourquoi mon professeur m’a-t-il dit cela », « pourquoi mon patron m’a-t-il répondu ceci… ». La peur au ventre, j’avance en m’astreignant au courage, m’accusant de paranoïa,répétant telles des litanies de cruelles auto-remontrances de prendre en compte une réalité biaisée, forcément.
La somme de mes peurs…(sourire), incalculable. Peur de tout, de ne pas être à la hauteur, parfaite sur le plan scolaire, intellectuel, familial, culturel, professionnel…
et puis je Le regarde,Lui que rien n’ébranle. Si Indulgent que mes yeux en ont si souvent débordé de larmes.
Alors ça ne vaut plus la peine de plaire, de sourire quand le regard fuit, de n’espérer que ce moment de solitude où, enfin, je peux être moi-même, sans toutes ces armures de bienséance.
La peur…oui, rapidement j’ai appris d’où elle me venait, étreignante, perverse: » celui qui souffle et qui s’enfuit », celui qui décrivait une réalité noire, qui décrivait le monde étouffant, invivable, terrorisant.
Tant de regrets. Tant d’échecs. Une brulure continue. Et puis fatiguée de leur course aux profits, partout ce « takadour », l’amour du plus avoir. A quoi tout cela me servira-t-il? Mourir en ayant la foi encore. Peur que la source ne se târisse. Ne pas mourir en mutation vers le capitalisme. En fait ne nous laisse pas mourir tous en situation de cannibalisme. Parfois je saigne, de ne pas avoir su faire, de ne pas assez faire, de ne pas avoir fait. Toujours à courir. Pardonne-nous; demande qui paraît insensée aux vues de nos manquements vertigineux. Corps et âme, je Le supplie pour nous. Lui DIRE QUE NOUS ATTESTONT, que parfois, nous sommes si essoufflés des revers de médailles, des voltes-face…et surtout quand ça vient de ceux qui se disent unis à nous par la foi. Un déchirement…Peur? oui. J’etouffe parfois. De lutter contre tout, contre moi surtout. Lui dire que j’aimerais ressentir ce subjuguement amoureux; que le goutte-à-goutte me laisse si souvent en manque, démunie, sachant que rien d’autre ne pourrait l’apaiser.
Les substituts, quelque force qu’ils possèdent, ne suffisent pas à nous tranquiliser. Sauf par Sa mention. « Je suis avec mon serviteur partout où il Me mentionne et que ses lèvres prononcent Mon Nom. (…)et s’il Me demande protection, je Le protège ».
Ma peur s’est tarie lorsque j’ai su qu’Il a dit: « Acelui qui agresse mon ami, Je lui déclare la guerre. » « Je défends mon serviteur tel un lion en colère ». Vrai. A celui qui se confies totalement à Lui, Il lui suffit.
Il me suffit Dieu pour ma religion. Il me suffit Dieu pour ce qui me préoccupe. Il me suffit Dieu pour qui me prépare une ruse. Il me suffit Dieu pour qui m’a envié. Il me suffit Dieu tel qu’il n’y a de Dieu que Lui, c’est en Lui que je m’en suis remis, et Il est le Maître du Trône immense.
VOTRE TEXTE ME TOUCHE PAR SON MESSAGE.
SUBIR TANT D INJUSTICES QUOTIDIENNEMENT OU BIEN FAIRE SEMBLANT DE VIVRE COMME EUX….OH NON…ON DOIT AVOIR UN BUT DANS CETTE VIE SE BATTRE POUR SA RELIGION LA DEFFENDRE COMME SI ON DEFENDAIT SON ENFANT LA DEFENDRE POUR L AMOUR DE DIEU ET AVOIR INCH ALLAH UNE BONNE RECOMPENSE NON AUPRES DES HOMMES MAIS AUPRES ….DE DIEU.
pourquoi craindre dieu? je l’aime, je veux avoir confiance en lui et pas me sentir menacée. je suis convertie à l’islam mais je doute à cause de la référence tres frequente à la crainte que doit ressentir le musulman dans le coran et les hadiths.