« Occupations et résistances » avec Tariq Ramadan et Larry Portis

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Conférence/débat à Montpellier 20H30 organisée par ACG

La réélection de Georges W. Bush et la mort de Yasser Arafat pourraient nous donner beaucoup de raisons de désespérer en ce début d’année.


En effet la première conséquence de la réélection de Bush a été un durcissement de la guerre en Irak. Moins d’un an après la fin officielle de la guerre, l’offensive sur Faloudja a marqué l’entrée de l’administration US dans une «nouvelle guerre». Il s’agit d’en terminer avec la résistance pour préparer les pseudo élections démocratiques du 30 janvier. Alors que l’occupation a déjà fait plus de 100 000 victimes civiles, selon le journal médical britannique The Lancet, Bush et ses accolytes veulent envoyer plus de troupes en Irak et menacent l’Iran et la Syrie.


La mort de Yasser Arafat était suppposée relancer le «processus de paix». En fait le retrait de la bande de Gaza n’est qu’un moyen pour Sharon d’accentuer la pression sur les Palestinens. Il veut utiliser la mort d’Arafat pour décapiter la résistance palestinienne.


Par ailleurs l’occupation de la Tchétchénie est passée sous silence tandis que l’armée française en Côte d’Ivoire a montré qu’elle n’était pas là dans l’intérêt des ivoiriens (pas plus qu’elle n’était là pour empêcher le génocide au Rwanda).


Pourtant, la résistance se développe à l’échelle de la planète. 500 000 manifestants ont défilé lors de la convention du parti républicain à New York  en octobre 2004, soit la plus grosse manif antiguerre de l’histoire des EU. Le mouvement US contre l’occupation est déjà plus important, moins de 2 ans après le début de la guerre en Irak, qu’au plus fort de la guerre du Vietnam. La contestation gagne l’armée elle-même: de plus en plus de soldats US désertent. En Irak même, le jour où les EU annonçaient la prise de Faloudja, ils reconnaissaient que la résistance avait repris la ville de Mossoul. En Palestine, le jour des funérailles d’Arafat la foule scandait «On est tous des Arafat!», montrant par là que sa mort décuplait la résistance.


Au niveau international, du 15 février 2003 – où 15 millions de personnes avaient manifesté contre la guerre, au Forum Social de Londres (octobre 2004) en passant par le forum antiguerre de Beyrouth (septembre 2004), le mouvement antiguerre a montré qu’il était vivace. Nous n’avons pu empéché la guerre mais nous avons montré combien leur guerre était illégitime. La légitimité elle, est du côté de ceux qui résistent, en Palestine, en Irak, comme en Algérie il y a 50 ans. Le combat contre l’occupation est loin d’être terminé et c’est un mouvement de longue haleine que nous construisons.


Le 16 février 2003 le New York Times titrait: «le mouvement antiguerre est la deuxième surperpuissance du monde». Nous avons besoin de développer plus largement ce mouvement de solidarité avec ceux qui résistent aux occupations partout dans le monde. Faisons de ce mouvement la «première puissance mondiale»! Comme l’a montré le Vietnam, il est le seul à pouvoir stopper la barbarie de l’occupation.


 

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