Islam, La Réforme Radicale : Ethique et Libération

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Disponible dès le 15 septembreLire ici l’ Introduction…

La route ne fut pas toujours aisée et les études et les recherches furent longues et parfois bien difficiles. Les réflexions et les propositions que les lecteurs trouveront dans le présent ouvrage sont le produit d’une longue et profonde immersion dans l’univers des « sciences islamiques ». Pendant plus de vingt ans (nourri par l’enseignement traditionnel que nous avions suivi, des lectures accumulées, des recherches personnelles et des livres écrits) nous avons répété que le réveil de la pensée islamique passait nécessairement par une réconciliation avec sa dimension spirituelle d’une part et par un engagement renouvelé, une lecture rationnelle et critique (ijtihâd) des sources scripturaires dans le domaine du droit et de la jurisprudence (fiqh) d’autre part. Nous n’avons pas changé d’avis : le cœur lumineux de l’islam est bien la quête et l’initiation spirituelles et sa dimension universelle passe nécessairement par un travail de lecture et de relecture continuée, d’interprétation fidèle et novatrice et enfin de formulation d’avis juridique adaptés (fatâwâ). Les musulmans d’aujourd’hui, en Orient comme en Occident, ont un besoin urgent d’un fiqh (droit et jurisprudence) contemporain, distinguant ce qui, dans les Textes, est immuable de ce qui est propre au changement. Nous nous y sommes engagé de façon systématique dans trois ouvrages aux approches différentes : avec Etre Musulman Européen , il s’agissait de présenter une réflexion nouvelle à partir des principaux instruments classiques offerts par les fondements du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : le raisonnement interprétatif critique et autonome (ijtihâd), l’intérêt et le bien communs (maslaha) et l’avis juridique circonstancié (fatwâ). Cette approche devait permettre aux musulmans européens (et occidentaux) de répondre aux questions et aux défis de leur présence dans les sociétés sécularisées où le référent religieux joue un rôle secondaire dans la vie publique. L’ouvrage Les musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam prolongeait cette réflexion en abordant de façon plus directe la question des sciences et des méthodologies en amont : la seconde partie du livre se présentait sous la forme de propositions pratiques et concrètes dans les différents domaines de la spiritualité, de l’éducation, de l’engagement social et politique, du dialogue interreligieux, etc. Ces deux ouvrages ont vulgarisé une pensée et une méthodologie qui se sont diffusées bien au-delà de nos espérances : un large mouvement de pensée s’est mis en branle au-delà de ces contributions. Notre étude sur Le face à face des civilisations abordait la question sous l’angle des sociétés majoritairement musulmanes en posant la question Quel projet pour quelle modernité ? et en étudiant les dimensions sociale, politique, économique et culturelle d’un possible projet de société. Il s’agissait encore et toujours de faire le pari de la fidélité dans le mouvement.

 

Nous sommes pourtant parvenus à des limites. La vision générale a certes été renouvelée, des lectures novatrices ont souvent permis d’apporter des solutions originales, de dépasser les attitudes de repli, de mettre un frein à l’isolement victimaire ou encore au littéralisme sectaire : un autre rapport à soi et à l’Occident s’avérait possible. Et pourtant ! Des blocages demeuraient qui empêchaient de poursuivre plus loin la réflexion et qui surtout donnaient au mouvement de réforme (islâh) la forme d’un processus d’adaptation continuée à l’ordre des choses… aussi insatisfaisantes fussent-elles. Il nous apparaissait qu’il fallait aller plus loin et non plus seulement questionner, comme l’avaient fait les réformistes des deux précédents siècles, les productions du fiqh mais bien ses fondements, ses sources et la science mère (usûl al-fiqh). Des siècles, des décennies et des années de référence à l’ijtihâd ont certes fait avancer les choses mais de façon encore bien insuffisante puisque les crises demeurent, voire s’approfondissent, et que les musulmans semblent en panne de vision et de projets pour le présent et pour l’avenir. Nous semblons avoir atteint la fin d’un cycle, celui qui consistait à penser la revivification à partir du simple renouvellement de la lecture des sources scripturaires et de leur interprétation. On y avait justement distingué la sharî’a (la Voie de la fidélité comprenant l’ordre légal) du fiqh, les principes généraux (‘âm) des principes spécifiques (khâs), les normes immuables (thawâbit) des normes sujettes à changement (mutaghayyirât) et cela avait permis le mouvement du renouveau comme l’avait indiqué et espéré le penseur indo-pakistanais Muhammad Iqbâl (m. 1938) Or, il se trouve, comme nous le montrerons dans notre première section, que cela est insuffisant lorsque les progrès du monde sont si rapides, les défis si complexes, et la mondialisation si perturbante.

 

Il faut donc, à notre sens, aller plus loin, poser la question des sources du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh), des catégories qui les organisent, des méthodologies qui en découlent et enfin de la nature de l’autorité que ces ensembles confèrent aux savants des Textes (les ‘ulamâ’ et particulièrement les fuqahâ’). C’est ce que nous nous proposons d’entreprendre dans le présent ouvrage : il s’agit clairement d’une nouvelle étape. Il est ici question pour nous de revisiter non plus seulement les outils et les applications concrètes et historiques du droit et de la jurisprudence (fiqh) mais leurs sources, leur catégorisation et ce faisant les méthodes, les champs d’autorité et la nature des approches qui nous ont été proposées à travers l’histoire de cette science (usûl al-fiqh). Cette démarche est le produit d’années de réflexions et de questionnement sur la nature des crises, des difficultés et des blocages qui paralysent la pensée musulmane contemporaine : pourquoi donc le recours à l’ijtihâd, depuis si longtemps convoqué, ne produit-il finalement pas le renouveau escompté ? Pourquoi l’esprit novateur, audacieux et créatif de l’origine a-t-il laissé la place à des démarches frileuses qui ne pensent la réforme qu’en terme d’adaptation au monde et non plus avec la volonté et l’énergie de sa transformation ? Comment expliquer et appréhender cette scission et ce fossé immense entre les « sciences islamiques » (ou « sciences sacrées ») et toutes les « autres sciences », qui délimitent des champs d’autorité distincts et bien gardés mais qui ne permettent pas de répondre comme il se doit aux défis de l’époque ? Ce sont ces questions, et bien d’autres encore, qui nous ont convaincu qu’il fallait remonter à la racine des problèmes, circonscrire leur portée et proposer une nouvelle approche et une nouvelle méthodologie quant aux fondements et aux sources du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh).

 

Cette étude contient, au demeurant, trois thèses fondamentales : le monde musulman contemporain (en Orient comme en Occident) doit repenser les termes et les modalités du processus de réforme (islâh, tajdîd). Il importe de distinguer « la réforme de l’adaptation », qui impose à la pensée religieuse, philosophique et légale de simplement s’adapter aux évolutions des sociétés, des sciences et du monde, de la « réforme de la transformation » qui se donne les moyens spirituels, intellectuels et scientifiques d’agir sur le réel, de maîtriser les savoirs et d’appréhender par anticipation la complexité des défis sociaux, politiques, philosophiques et éthiques. Pour ce faire, et c’est la seconde thèse, il faut impérativement reconsidérer le contenu et la géographie des sources du droit et de la jurisprudence islamiques (usûl al-fiqh). Il ne peut s’agir de s’appuyer uniquement sur les sources scripturaires pour aborder la relation entre les connaissances humaines (religion, philosophie, sciences expérimentales et humaines, etc.) et l’éthique appliquée : l’Univers, la Nature et les savoirs qui s’y rapportent doivent impérativement être intégrés dans le processus qui permet de fixer les objectifs supérieurs et les finalités éthiques (al-maqâsid) de l’enseignement global de l’islam. La conséquence de cette nouvelle géographie est importante et elle détermine notre troisième thèse : il faut opérer un déplacement du centre de gravité de l’autorité dans l’univers de référence islamique en sériant plus clairement les compétences et les rôles respectifs des savants des différents domaines. Les savants des Textes (‘ulamâ’ an-nusûs) et les savants du contexte (‘ulamâ’ al-wâqi’) doivent désormais travailler ensemble, sur un pied d’égalité, pour mettre en branle cette réforme radicale que nous appelons de nos vœux.

 

Nous sommes conscient, au moment où nous écrivons ces lignes, que des critiques ne manqueront pas de s’exprimer. D’aucuns ont, ces dernières années, questionné notre compétence et notre habilité à aborder certaines questions en sciences islamiques (fiqh, usûl al-fiqh, etc.) et, a fortiori, à proposer des solutions. Répétons ici que ce qui nous importe est que ces critiques cessent de s’intéresser à la personne et commencent à s’atteler au seul vrai débat qui compte, à savoir étudier les thèses et les réflexions présentées et en produire, le cas échéant, une critique sérieuse et argumentée. Nous avons pu nous rendre compte, au moment où nous avions lancé l’Appel pour un moratoire sur la peine de mort, les châtiments corporels et la lapidation , que les réactions (même de la part de quelques ‘ulamâ’) étaient passionnées et émotives mais qu’il y avait eu au fond très peu de critiques argumentées produites après une étude approfondie du texte de l’Appel. Cette absence de débat critique et serein est à notre sens l’un des maux qui rongent la pensée musulmane contemporaine.

 

Lors de présentations académiques (conférences, colloques ou séminaires) précédant l’écriture de ce livre, certains interlocuteurs ont relevé que, selon eux, ces réflexions n’étaient pas neuves, que l’intégration des scientifiques (issues des sciences expérimentales ou humaines) était déjà une réalité dans certains conseils juridiques islamiques. C’est ce que nous questionnons et dont nous contestons les modalités. Il existe certes, et nous en faisons mention à plusieurs reprises, des domaines (comme la médecine) où il existe des plateformes dans lesquelles les ‘ulamâ des Textes et les scientifiques se concertent et additionnent leurs compétences mais cette réalité est bien plus l’exception que la règle. Au demeurant, notre thèse est bien plus claire et plus radicale qu’un simple appel à « la consultation » ponctuelle des experts et des spécialistes (khubarâ’) dans les différents domaines du savoir : ce qui nous importe ici est de questionner l’essence de la catégorisation entre des sources du droit (usûl al-fiqh) et, ce faisant, de stipuler la nécessaire intégration des savants (‘ulamâ’) de la Nature, des sciences expérimentales et humaines, de façon permanente et sur un pied d’égalité quand il s’agit de déterminer les objectifs supérieurs et les finalités éthiques dans leurs domaines respectifs. Cette démarche nous permet de proposer ici un ensemble de finalités éthiques plus élaboré (que celui des cinq ou six objectifs principes traditionnels ) et une catégorisation (horizontale et verticale) originale des objectifs supérieurs. Notre approche offre un cadre qui ne se présente pas comme définitif mais impose de fait une révision critique des méthodologies et des typologies classiques.

 

On pourra aussi relever que nous n’apportons pas toujours de solutions concrètes aux différentes questions que nous soulevons. Il faut distinguer les registres : le travail théorique auquel nous nous sommes appliqué, dans les trois premières parties de cet ouvrage, consiste à étudier la terminologie, la catégorisation des sciences et l’histoire des différentes écoles des fondements du droits (usûl al-fiqh). Dans le cadre de cette réflexion fondamentale, nous proposons une nouvelle géographie des sources du doit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : celle-ci doit permettre d’intégrer l’Univers et les environnements sociaux et humains (et donc de toutes les sciences y relatives) à la formulation des finalités éthiques du message islamique dont nous proposons ici une nouvelle présentation et également une nouvelle catégorisation. A partir de ce cadre théorique, nous étudions des cas de figure pratiques et nous soulevons un certain nombre de problématiques et de questions : nous avons choisi quelques domaines clefs (médecine, arts, cultures, relation homme-femme, écologie, économie, sécularisation, politique, philosophie) qui sont loin d’être les seuls mais vis-à-vis desquels (dans le cadre limité de cette étude) il nous semble que notre approche est de nature à ouvrir de nouveaux espaces d’investigation et de créativité. Il ne nous appartient pas ici d’apporter des réponses à chacune des interrogations posées puisque la thèse fondamentale du présent ouvrage est justement d’affirmer que les spécialistes doivent se pencher sur ces problèmes, être plus impliqués et nous faire bénéficier de leurs compétences sur des questions souvent complexes et pointues. Notre apport se limite ici à questionner les méthodes tout en formulant des critiques de fond quant à la nature formaliste ou clairement inadaptée des réponses proposées. Il appartient ensuite aux savants, scientifiques et experts des diverses branches de savoirs de nous fournir des solutions nouvelles et performantes.

 

Il faut encore être clair sur un point : cette étude n’est pas une critique systématique et sans nuance des ‘ulamâ’ et des fuqahâ’ que nous rendrions responsables de tous les maux qui traversent les sociétés majoritairement musulmanes et les communautés qui vivent en Occident, en Asie ou en Afrique. Notre propos touche la conscience musulmane contemporaine à tous les niveaux et nos critiques se veulent constructives et multidimensionnelles. Il importe que les musulmans dits ordinaires prennent leur part de responsabilité dans le travail critique, dans la nature des questions qu’ils formulent et dans l’approfondissement de la réflexion à partir des réalités quotidiennes. Le problème du leadership dans le monde musulman tient également au manque de contributions critiques à l’intérieur des communautés religieuses, à la passivité du plus grand nombre et au suivisme souvent exclusif, basé sur l’émotivité ou l’admiration, de tel ou tel savant ou leader compétent et/ou charismatique. Il est nécessaire également de faire la critique des intellectuels et des scientifiques ou savants qui excellent dans leur champ de compétence mais qui ne participent pas aux débats intellectuels et éthiques à l’intérieur de la communauté spirituelle : ils se bornent souvent à critiquer « l’incompétence-des-savants-qui-ne-connaissent-rien-aux-questions-sur-lesquelles-ils-légifèrent » mais ils adoptent une attitude d’observateurs passifs n’assumant aucune responsabilité dans la crise de la conscience musulmane contemporaine. Nous appelons donc à un réveil général et à une évaluation autocritique de toutes les consciences et de toutes les compétences, des musulmans ordinaires autant que des intellectuels, des scientifiques et des ‘ulamâ’. Il appartient même aux experts non musulmans, comme nous le verrons, de jouer leur rôle dans le processus en interpellant la conscience musulmane contemporaine sur un certain nombre de questions ou en apportant le concours de leur compétence dans la résolution possible de certaines questions scientifiques et/ou éthiques (en sciences expérimentales ou humaines).

 

Notre étude se présente en quatre parties bien distinctes. Les trois premières sont théoriques et ont pour fonction de déterminer le cadre à partir duquel les cas pratiques sont abordés dans la dernière partie. Nous nous sommes d’abord intéressé à la terminologie et à la nature de la réforme dont nous parlions. Dans la seconde partie, nous avons présenté les trois grandes écoles classiques qui ont déterminés les horizons des fondements du droit et de la jurisprudence (usûl al-fiqh) : l’école déductive, l’approche inductive puis l’école des objectifs supérieurs (al-maqâsid). C’est dans la troisième partie que nous proposons « une nouvelle géographie des fondements du doit et de la jurisprudence » et que nous exposons nos thèses fondamentales. Dans la quatrième partie, nous avons fait le choix de certains domaines (choix arbitraire et qui de surcroît ne pouvait permettre une étude exhaustive) dans lesquels la pensée islamique avait plutôt bien évolué (comme la médecine, même s’il faut encore davantage d’engagement spécialisé), et d’autres où l’on assiste à de vrais blocages (arts, cultures, économie, écologie, etc.). Il s’agit pour nous de montrer comment, et en quoi, une méthodologie nouvelle est nécessaire pour relever les différents défis de l’époque contemporaine. L’exigence n’est pas, dans chacun des domaines scientifiques, de chercher à s’adapter aux évolutions sociales et scientifiques mais d’apporter une contribution éthique, un supplément d’âme, d’humanité et de créativité positive aux sociétés, aux sciences et aux progrès humains.

 

Le lecteur qui aimerait éviter les chapitres techniques analysant les sciences islamiques et les fondements du droit (usûl al-fiqh) puis le développement théorique relatif à la présentation de la nouvelle géographie que nous proposons ici, pourra se concentrer sur l’étude des cas pratiques et les cinq sections que nous avons établies dans la quatrième partie. Le cas échéant, il pourra revenir à la lecture des questions théoriques dans un second moment. La lecture linéaire de l’ouvrage ou l’approche initiale par les cas pratiques peuvent être toutes deux logiques, voire complémentaires, si l’on garde à l’esprit les relations impératives existant entre les critiques théoriques, la méthodologie proposée et les solutions pratiques et éthiques qui sont l’objet de notre démarche. Nous parlons de l’intérieur d’un univers de référence dont nous questionnons les catégorisations et les méthodologies classiques afin de pouvoir réconcilier l’intelligence musulmane contemporaine avec l’universalité de son message et la complexité des défis contemporains. Il importe de ne pas oublier, chemin faisant, les limites autant que les ambitions de l’entreprise que nous nous sommes assignée.

37 Commentaires

  1. Salam

    respect pour se travail, surment très utile

    Ce qui est dommage c’est qu’il ya une si grande grande distance entre un discours de l’intérieur,quand il s’agit des outils, et de la conscience de l’intérieur des problème de la oumma.

    En d’autres termes, que l’on l’on regarde à l’interieur que la fidelité, par l’outils,et non par les interpellation, les problèmes….

    cette approche par le droit, ou ses fondements, par les outils, si elle est une réalité, semblent etre secondaire, à quoi servent une réforme quand il n’y a pas la confiance.

    On parle de responsabilité des musulmans ordiniare, mais tout s’inscrit dans une pensée élitiste, qui ne questionne aucun rapport de force.

    le rapport de force, des savants, des intellectuels, des spécialistes,on pourrait y ajouter celui des parents, ou le discours majoritaire islamique contemporain, est du domaine du sinistre, et de la lacheté….

    bref, un radicalité, qui reste dans un champ consensuel..

    pas grand grand chose sous le soleil, ou sous les nuages

    merci, en tout cas, pour tout ses efforts

  2. Je souhaite à votre livre le meilleur des accueils et qu’il soit entendu pour ce qu’il dit et ainsi donc critiqué sur le fond et non pas sur l’auteur, sa localisation, sa généalogie… Je vous remercie pour votre engagement dont je profite grandement et dont je fais profiter mon entourage. Vous apportez sans conteste un souffle nouveau à un moment où beaucoup optent pour la passivité ou bien l’ignorance des problèmes, voire leur négation et la recherche de responsables ailleurs. Je ne doute pas une seule seconde de la rétribution de vos efforts, même s’il y aura à s’attrister des réactions émotives (ou autres) de ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qui ne prennent ni le soin de lire ni celui de comprendre et pourtant n’hésitent pas à être les plus virulents dans la critique. Qu’Allah solidifie les ponts que vous construisez afin que les gens se connaissent et se respectent et qu’Il vous fortifie sur votre chemin.
    Mabroukoum Ramadan

  3. Tel qu’il apparait dans cette introduction et par les question qu’il pose et qu’il tente de répondre, ce livre semble islamiquement révolutionnaire.

    Mais pourquoi ne sort-il qu’en décembre?

  4. Un livre exigeant, apparemment, et qui devrait être stimulant et je l’espère largement débattu.

    Il faudra suivre les réactions, les propositions de collaboration qui s’ensuivront…Nous donnerez-vous un suivi ici?

    Le problème reste posé, comme le soulève le premier intervenant de ce forum, d’associer au projet les gens engagés et qui ne disposent pas de l’armature intellectuelle…(cela dit, vous expliquez très bien les différents niveaux de lecture de votre ouvrage, et la quatrième partie devrait pouvoir intéresser un assez large public…).

    Eternel problème de l’articulation du travail des intellectuels et des mouvements sociaux…On ne sait pas trop comment ça fonctionne, mais parfois ça marche! Les mouvements sociaux ont besoin d’une armature, d’un réservoir de concepts si l’on peut dire, et les intellectuels ne voient leur travail validé que s’il inspire des lignes de force pour l’action.

    Quelquefois un détour théorique est nécessaire pour établir de nouvelles bases. C’est ce que vous avez tenté ici, dirait-on.

    Plus j’avance en islam, plus je découvre ses aspects divers et la difficulté à les embrasser tous ensemble.

    Votre travail est immense et nous devons vous en remercier. A nous, chacun à notre façon, de nous en emparer.

    Mais, au coeur du coeur, reste la voie de l’Amour.

    Courage à tous. Sa grâce est là et chacune, chacun a sa place!

    • Salam

      je pense qe le problème de l’armarture intellectuelle, est plutot du coté des savants et intellectuels, et non de la mass

      c’est cela la grande illusion…..

    • Une masse qui ne fait qu’écouter et suivre dans une totale passivité intellectuelle, c’est une masse vide de substance.

      Si cette «masse» ne participe pas au renouveau, au moins par l’effort constant de comprendre et de questionner, l’ambition d’avoir une ‘Umma en éveil est celle-là même qui serait illusoire.

      Cela dit, il faut lire le livre de Monsieur Tariq Ramadan avant de voir une «illusion» là il y a une pensée qui aspire à aller de l’avant en tenant compte de son temps, de ses racines et de son identité profonde.

    • Parlons alors de trame analytique, d’outils qui offrent une présence musulmane sereine, bénéfique et pacifiée au sein de l’espace laique. Sourire
      A titre personnel, celà fait longtemps que j’attendais l’élaboration d’un tel ouvrage, vous avez courageusement entrepris de lancer ce chantier.
      Merci M. Ramadan (Vous semblez être la figure la mieux habilitée à vous atelez à cette tache : notoriété, présence médiatique, charisme.) Dans le soucis d’un éclairage toujours plus juste, Licitement,

  5. Salam,

    Ce texte empiète sur la « zone bleue »,et semble dépasser une « limite »… Est-ce un mauvais « signe »? Attendons l’ouvrage et les réactions suscitées par sa LECTURE (et non sa parution).

  6. Bismillah wa salam.
    A lire cette introduction,le livre va faire et produire beaucoup de critiques .
    j’ai hâte de le lire et de l’étudier pour voir comment nous pouvons passer d’une » reforme de l’adaptation » à une « reforme de transformation » et quelle relation y t-il entre les spécialistes de « usul al fiqh  » et les scientifiques.
    récemment j’ai discuté avec une personne qui souffrait d’une maladie psychique légère et qui étaient très cultivée (études en arabe et philosophie) et qui ne trouvé pas de réponses valable concernant la relation entre sa maladie et certains points de la religion (jeûne, mariage ,travail).
    je pense vraiment que sur ce point il faut des savants du droit musulman (sciences sacrées) et des spécialistes de différentes sciences dites « profanes » wa llahu a’lam

    • Salam,

      Merci infiniment à Ollag pour ce merveilleux bouquet et cette très belle musique de fond.
      KB.

      PS: Ayez l’amabilité de préciser le titre et l’interprète de cette musique. Merci!

  7. j’approuve la tentative de ce Livre, en effet, quand on pense à un livre récemment publié « l’apocalypse en Islam » qui reprend des livres sortis en Egypte notamment, mélangeant tout et rien (on parle d’extraterestre !!, nostradamus…) par des auteurs auto proclamés, aucune réaction officielle des autorités « religieuses » et un carton au « box office »… Bref une révolution s’impose, mais cela reste difficile (en Orient) car dans les pays ou la situation économico-sociale est difficile car nous savons tous qu’à crise économique s’en suit une crise morale et intellectuelle…

  8. L’appel de M. Ramadan est une tentitative honnorable si l’on considère l’état dans lequelle semble se trouver la religion musulmane au niveau mondial. Je souhaite qu’elle porte ses fruits.

    Cependant j’aimerais apporter un petit supplément en ce qui concerne l’occident où se côtoient déjà les trois monothéïstes, puis d’autres religions encore. Pourquoi ne pas tenter aussi de définir des principes consensuels voire fusionnel avec les autres monothéïstes ?

    Cette nouvelle disposition serait bien-entendu une élaboration issue de la réfléxion humaine pure. Elle serait aussi en désaccord avec les institutions religieuses et politiques, institutions traditionnellement conservatrices, stériles.

    Il serait aussi bien-entendu que cette élaboration serait davantage un nouveau courant de pensée universaliste voire, une nouvelle religion universaliste dont les fondemants seraient la reconnaissance des trois monothéïstes au même titre. Elle serait la résultante de la réfléxion humaine dans le souci de conjuguer ces efforts afin d’apporter les différentes couleurs des différentes révélations et ainsi d’établir un accord commun à plus 5000 ans d’histoire. cela règlerait à posteriori bien des conflits.

    Apporter au divin une réfléxion digne, respecteuse et teintée de spiritualité, n’est-ce pas lui montrer que l’on a grandit en le reconnaissant aussi dans l’intelligence ?

    Je suis un utopiste indécrotable…

  9. Oh mes felicitations pour la publication de ce nouvel ouvrage. Je l’attends avec impatience depuis que j’ai visionne vos deux conferences au Maroc a propos des sciences sociales et de l’Islam.

    Est-ce que des traductions de l’ouvrage sont prevues, au moins en anglais et en arabe?

    Bonne continuation.

  10. Je me pose des questions sur les modalités du passage d’une « réforme d’adaptation » à une « réforme de transformation ». Je me demande dans quelle mesure ulamas ou scientifiques (toutes disciplines confondues) possèderaient une capacité de transformation dans les faits. Ils ont certainement un impact dans la réalité (production juridique, éthique, idées, pensées…) mais ils évoluent dans un cadre établi, une société avec des structures, un mode de fonctionnement. L’exemple qui est donné plus haut concerne la médecine (pour illustrer un domaine dans lequel les ulamas travaillent avec des scientifiques), mais une telle démarche n’implique pas de transformation sociale concrète, ce domaine d’activité (la médecine) étant nettement circonscrit ; il ne remet pas en question l’organisation sociale en place. La réforme dont vous parlez, c’est non seulement une réforme au sein de l’islam, mais aussi une révolution au sein des sociétés : c’est tout un système et des régimes en place qui sont remis en cause. C’est pourquoi, je me demande si -indépendamment du domaine religieux, des sciences religieuses- ce n’est pas d’abord la possibilité d’une critique des sociétés, du système et du pouvoir (dans certains pays) qui ouvrirait les portes du changement ? Je ne sais pas si vous évoquez les modalités (et les conséquences) de la réforme de ce point de vue-là. Je trouverai sans doute des réponses à la question à la lecture de votre ouvrage. Merci d’en avoir mis l’introduction en ligne. Puisse un vent de réforme souffler dans nos coeurs et nos esprits.

  11. J’ai hâte de lire le livre!
    Pourvu que les critiques qui s’en suivront seront que bénéfiques.
    Que Dieu récompense vos efforts et vous guide de sa lumière…

  12. Salam,

    La réforme radicale de l’islam ne sera réelle et effective que lorsque le croyant se mettra à lire son coran en utilisant sa propre raison, plutôt que de lire le raisonnement des ancêtres transmis par une chaine de transmission rouillée à maillons faibles, à travers les siècles.

    Le monde « musulman » n’évoluera sur la bonne voie, que lorsqu’il sera débarrassé de son grand mal,ces légendes colportés par « un téléphone arabe » vendu sans aucune garantie divine: Les Hadiths.

    wassalam.

    • Salam

      Vos propos sont radicaux et je ne pense pas que ce soit de ce « radicalisme » dont il est question ici.

      Je ne suis pas specialiste en la question mais je pense que
      redonner ses droits a l’ijtihad ne signifie pas negliger celui des ancetres, pour lesquels vous devriez avoir plus de respect que cela…

      Votre raison a vous, seule, beneficie t elle de cette garantie?

      Que Dieu me padonne les erreurs que peut contenir ce message.

    • salam,

      Je vous rappelle que le sujet parle de réforme radicale!

      Quant aux ancêtres, ils sont morts depuis des siécles… Leurs paroles font partie de l’histoire et tout le monde sait ce qu’est l’histoire… écrite par les vainqueurs! Et les vaiqueurs à travers les siécles n’ont pas toujours été de purs croyants…!

      Vous savez? mon ami, on peut faire dire aux morts ce qu’on veux. Ils ne sont plus là pour défendre leurs écrits!

      Quant au coran, Son Auteur est toujours là pour veiller au grain!

      Alors si vous estimez la raison du croyant lettré d’aujourd’hui défaillante, ce n’est pas en lisant les écrits, des ancêtres si pieux fussent-ils, transmis par des hommes à la mémoire faillible, que cette raison même va triompher!

      Ceci pour vous dire que le passage par la raison du croyant est inévitable.

    • Salam

      Je ne nie pas la necessite pour le croyant d’user de sa raison et de son esprit critique, bien au contraire, mais cela ne me dispense pas de modestie ni de respect envers ces ancetres (que vous mettez tous dans le meme sac et de quelle maniere!).

      PS: je n ‘ai jamais entendu M.Ramadan tenir ce genre de discours « radical ».

    • salam,

      Je ne crois pas avoir manqué de respect, d’aucune manière aux pieux ancêtres , qu’Allah les couvre de sa miséricorde.

      Je n’ai fait que rappeler que nous n’avons aucune garantie divine concernant la fiabilité de la transmission de leur écrits jusqu’à nous.
      Autrement dit nous ne pouvons être sûr,du tout, que leurs pensées nous soient parvenues sans aucune altération.

      Alors plutôt que de raisonner sur des écrits douteux pourquoi ne pas se pencher directement sur le coran protégé par Le Seigneur?

    • Salam,

      Si si tu manques de respects.
      Il y a une manière plus apaisée de dire les choses, prends exemple sur l’article…

      Et oui :

      « l’histoire est écrit par les vainqueurs… »

      « …Jusqu’à ce que les vaincus maitrisent parfaitement la langue des vainqueurs. »

    • assalamoalaykom vous voyez qu’il n’est déjà pas facile de se comprendre entre nous que penser si l’on veut étudier en profondeur cette question de réforme sachant qu’il n’y aura pas le choix quant à revenir aux textes des compagnons et de ceux qui les ont suivis . si tu pries tu auras remarqué que sans passer par les traditions rapporté par « les anciens » comment le ferais tu aujourd’hui?
      et cela pour bien d’autres actes religieux.
      il est important je pense de laisser les spécialistes prendre la parole pour des sujets aussi délicat mais qui va les contacter et les mettre à la même table là est le plus difficile à faire. tu respecte sûrement les « ancien » reste seulement la manière q’Allah exalté soit-Il nous guide hafidakomollah

    • Les compagnons sont les héritiers du livre sans aucun doute parmi d’autres.

      Mais tout le monde oublie que ces mêmes héritiers se sont divisés en factions après le Messager comme le souligne ce verset en général:

      35.32. Puis Nous avons donné l’écrit en héritage à Nos serviteurs que Nous avons élus. Parmi eux,
      -il en est qui se font tort à eux-mêmes,
      -d’autres qui suivent une voie moyenne,
      -et d’autres enfin qui, avec la permission de Dieu, surpassent tous les autres par leurs bonnes actions.
      Et c’est là la grâce suprême.

      Alors pouvez vous me dire, avec le haut témoignage du Seigneur à l’appui, comment Dieu répartit les compagnons entre ces trois catégories d’héritiers? La liste s’il vous plait comme pour celles des messagers cités dans le coran.

      C’est pour voir lesquels dois-je suivre!

      Quant à la prière, tout le monde sait comment se prosterner et s’incliner. Pas besoin de Hadiths pour ça. D’ailleurs les croyants n’ont pas attendu prés de 250 ans, l’arrivée des muhaddiths pour savoir comment pratiquer leur rites!

  13. SALAM ALIKUM, j’ai commencé a lire le livre « islam, la reforme radical: ethique et liberation » qui a était vendu hier a la moqué al khalil.
    j’ai trouvé ce livre trés interessant, un peu difficile à comprendre car le language est trés soutenue mai il ne mas pas empeché d’essayer de le comprendre et de m’instruire.

    merci encore à TARIQ RAMADAN pour cette conférence hier.

    hadmoun WAFA

  14. bonjour , j aimerais vous soumetre a une problématique qui a mon sens me parait pertinente mais qui est somme toute mineure.la problematique est la suivante vous vous referensez sur un savant eminent, al ghzali connut pour esprit critique sur la philosophie ayant lu quelques passages des livres d averroes en critiquant farouchement al ghazali pour son  »dogme »sur la religion (islamique ,plus particulierement), mais vous vous pretendez un ennemi du dogme n ayant jamais lu des livres d al ghazali si vous pouvez m eclairé sur ce sujet.est il un ennemi de la raison ?est si il est un enemi de la raison et si tel est le cas alors intrinsèquement votre ouvrage auras une certaine inchorence.

  15. Par ce texte introducteur du nouveau livre, nous sommes exhortés à aller plus vite et plus loin sur la lancée de Mohammed Iqbal. Je ne pense pas que puissions le faire, avec sur nos épaules,le poids harassant de la TRADITION.Et je ne pense pas qu’ici soient posées les questions pertinentes pour une réforme radicale de l’Islam.Questions que se sont posées ceux qui ont osé franchir le rubicond de la pensée tels Sobhi Mansour et dont l’écho des réponses s’étend de plus en plus et imprime une dynamique à une réforme réellement radicale de l’Islam .

  16. salam,

    cette introduction est tres interessante. malheureusement je n’ai pas lu le livre encore. j’ai hate….je me pose seulement la question de l’ampleur de la radicalite de la reformre. sont mentionnes les usul al fiqh ….lorsque j’etais etudiant (2000-2003)j’etais en relation avec un doctorant qui faisait un travail sur les usuls justement.j’en suis arrive a penser qu’il fallait changer carrement les outils de travail des ulamas. la science la plus fondamentale etant les usul, a ma connaisance, je crois donc qu’il faille carrement reexaminer et critiquer toute cette discipline et voir si on peut en changer les principes. Qui donc en a pose les principes . sont-ils immuables? si oui, on est bloque, si non il faut le courage de proposer de nouvelles bases pour les usul al fiqh…est ce que ce qui est propose change vraimment les outils de base: penser vous revoir les
    principes d’abrogation (nasikh wa mansukh), et de consensus (ijma’) par exemple?

    kamel
    london

  17. Salam, ce livre pose bien des questions, mais pour moi je pense qu’avant d’essayer d’y répondre, il nous faut comprendre le pourquoi de ces questions.
    Si c’est pour pleurer un passé perdu alors je pense quelles ne servent à rien.
    Dans l’islam rien n’a été laissez au hasard, je pense qu’il est temps que les musulmans s’assument et qu’ils soit fièrent de leur passé.
    La grandeur peu se voir de différente manière, et pas selement dans de innovations scientifiques, matérielle, littéraire,…

  18. Salam,

    Il était question de rechercher des réponses au contexte à partir des textes. Mais beaucoup de questions sont restées inabordables car ni le Coran ni la tradition n’en parlent. Nos savants musulmans soucieux de leur attachement à leur héritage, ont passé sous silence plus d’une question. Mais le temps a passé et d’autres situations s’y sont rajoutées compliquant notre vie quotidienne. Nos Ulémas se sont vus, à cause de leur peur, suivre des systèmes et de modes de vies complètement étrangers faute d’ijtihad ou de islâh. En effet, la situation est dramatique et mérite révision et un regard autocritique.Votre livre pointe audacieusement les difficultés. Je lui apporterais volontiers ma contribution. J’émettrais une réserve à l’endroit où des réponses ont été données par le Coran ou la Sunnah. Je vous renvoie au Hadith dans lequel le prophète paix et bénédictions d’Allah soient sur lui, demande à Mu’âdh b.Gabal comment il devait procéder pour rendre un jugement : il répond dans l’ordre : d’abord le Coran, s’il ne trouve rien, il regardera la Sunnah. A défaut de réponse, il fera appel à l’effort de l’intelligence. L’ijtihâd vient uniquement lorsqu’il n’y a pas de réponse ou lorsque la réponse apportée est implicite. Je participerais volontiers à un groupe de travail. Je possède des outils littéraires, linguistiques et lexicographique avec une très bonne connaissance du Coran et de la Sunnah.

  19. Merci pour vos commentaires intelligents et nuancés.

    Devant la nécessaire modernisation de l’islam, d’une part, et les évènements actuels qui secouent les dictatures arabo-musulmanes, d’autre part, il me semble que les analystes éclairés sommes encore pris dans un dilemme.

    Devons-nous favoriser le risque de l’ « ouverture » et jouer le jeu de l’impérialisme américain et sioniste? Ou, pour ne pas jouer ce jeu, prendre le risque de brimer et d’enfermer des peuples entiers dans l’oppression?

    Vous savez mieux que moi que la réalité et les idéaux font deux.

    Je demeure au Canada-Québec (un pays démocratique et favorable au pluralisme). Je rejette, par exemple, une partie importante de la pensée du Hezbollah, mais, dans un même temps, je ne suis pas naïf. Je sais très bien qu’en l’absence de justice sociale, le Hezbollah (comme le Hamas en Palestine) fait un travail utile et nécessaire.

    Entre vous et moi, sans les capacités militaires du Hezbollah en lien avec la Syrie et l’Iran, que serait aujourd’hui le Liban sinon un autre Gaza…

    Or, dans une logique de guerre polarisée entre deux « camps », il est plus difficile de se battre de l’intérieur pour changer les mentalités. Je n’ai pas de solution concrète.

  20. J’ai entendu et j’obéis.

    Je suis de votre combat frère Tariq. Je crois que votre parole est fidèle à la sunna du prophète de l’Islam (prières et bénédictions de Dieu sur lui) et au Coran de notre créateur (les louanges soient sur Lui). Je vois en vous le signe du créateur de vous.

    J’ai entendu la parole divine à travers vous, j’obéis alors à Dieu. Je prends dès à présent mes responsabilités et me mets au travail. Et que Dieu me pardonne mes erreurs sur ce chemin.

    Votre combat est le même fondamentalement par exemple que celui de réconcilier les Mathématiques (la théorie, les principes) et la Physique (la pratique, le réel) : les physiciens doivent être aussi mathématiciens, et les mathématiciens doivent aussi être physiciens, et ce avec un travail de fond en remettant en question les fondements de leurs disciplines respectives, en les redéfinissant.

    Je suis donc votre frère, votre allié, frère Tariq, dans votre entreprise que je crois juste et qui est donc de fait aussi devenue la mienne.

    Je réfléchis à la contribution qui pourrait être la mienne dans cette entreprise et probablement nous rencontrerons-nous au cours de nos travaux respectifs.

    Wa Allahu a’lem.

  21. Salam,
    Fière de ce grand travail, innovant, révolutionnaire et audacieux.

    Je découvre que l’auteur relit et redéfinit les Finalités Supérieures: Alors je respire de nouveau le savoir et l’intelligence mais surtout le courage dans la pensée et dans le rapport à soi, à la vie, aux autres…dans le rapport à Dieu le tout Puissant.

    Je lis l’interaction qui devrait être entre les Textes et le Contexte: Alors je redeviens Enfant de cet Univers, je me refuse aux idées toutes faites, à certaines traditions étouffantes et à la tutelle sociale et « religieuse » souvent aveuglement restrictive vis-à-vis de l’Art et le bien-être humain. Quelque part, je me réconcilie davantage avec La Révélation et les réponses qu’elle nous préservent, à tous. Beaucoup nous reste à comprendre, analyser, à disséquer. La tradition prophétique se veut également d’être pleinement réfléchie et sentie par chacun, étudiée et extrapolée par les spécialistes.

    Je déguste des paragraphes au sujet de l’universalité des valeurs et de l’Ethique : Alors beaucoup de chemins s’offrent, beaucoup de principes se redessinent et tant de questions propres à l’Homme et au psyché collectif, beaucoup d’aventures personnelles à entreprendre.

    J’ai tant appris et c’est assoiffant si vous savez. Assoiffant et responsabilisant. Jaza Allahou khairan Dr. Ramadan.
    Le contexte est commun, le périple individuel, la quête intemporelle et le chemin est bonheur 🙂

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