Afrique, Tunisie : La Nouvelle Donne

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Nul ne peut contester le caractère soudain et imprévisible du soulèvement tunisien. Le suicide par immolation du jeune Mohamed Bouazizi a mis le feu à un mouvement qui a pris la forme d’une rébellion transformée en une révolution populaire. Des années d’étouffement et de frustration ont donné à cette mobilisation la force et la puissance nécessaires à renverser le dictateur Ben Ali. Ce dernier, à la surprise générale, a quitté le pays vite, très vite. Etrangement vite.

De plus en plus de sources mettent aujourd’hui en évidence le rôle tout-à-fait central et critique des États-Unis pendant la crise et sa gestion. On savait depuis longtemps que Washington était très engagé en Tunisie (comme d’ailleurs Israël, et de façon continue et plurielle) dans les domaines de la sécurité, de l’information, et des intérêts géostratégiques. Le dictateur Ben Ali a été formé par les services militaire et sécuritaire américains. Sa relation de bonne entente avec l’Europe passait par la France alors même que son système s’appuyait sur le soutien américain et la collaboration israélienne. Tout cela était connu et le silence complice de l’Occident vis-à-vis du régime corrompu et tortionnaire de Ben Ali tenait de la simple protection des intérêts multiples dans la région. Peu importe que celui-ci tuât, torturât ou spoliât son peuple tant que la sécurité et les intérêts régionaux et stratégiques étaient maintenus. Rien de nouveau, au demeurant.

Or l’immédiate réaction américaine, face à une rébellion massive que personne n’avait prévue, fut proprement étonnante et à vrai dire intelligente et habile. Le Président Barack Obama a très vite salué le courage du peuple tunisien alors que les nations européennes, au premier rang desquelles la France, restaient interdites et déstabilisées par l’évolution rapide de la situation. C’est que Washington avait un temps d’avance sur tous les autres « gouvernements amis » de la Tunisie. C’est en effet sur le conseil et l’orientation de la Maison Blanche et de son commandement militaire que le Ministre des affaires étrangères et le commandant en chef de l’armée tunisiens ont géré la situation. Après quelques heures de troubles et d’hésitations,j il s’est agi d’aller très vite et deux décisions se sont imposées : exiler le dictateur et faire jouer à l’armée un rôle de médiation et de protection. Le Président Ben Ali est proprement tombé dans un piège: le Ministre des affaires étrangères l’a persuadé de quitter « pour un temps » le pays et de revenir quand les choses auraient été maitrisées. Ben Ali a quitté la Tunisie en pensant qu’il y reviendrait et qu’il se rendait en France (ce qui explique les premières informations lancées sur sa possible destination). Son avion est parti sur Chypre et ce sont les Américains qui ont négocié, avec le Gouvernement saoudien, les termes de l’exil du dictateur : isolement, interdiction de mouvement et d’expression publique, neutralisation absolue.

Ainsi l’administration américaine a pris de court la France et l’Europe et s’est assurée des bénéfices politiques et géostratégiques fondamentaux dont l’impact va sans doute s’avérer déterminant pour l’avenir. La rapidité de cet exil piloté a d’abord permis, paradoxalement, de circonscrire la potentielle influence de la révolution tunisienne sur ses voisins du monde arabe. Au-delà du caractère soudain du mouvement, et malgré les imprévus inévitables, la situation restait et reste relativement sous contrôle. L’armée, dont le commandement fut et demeure un allié des États-Unis, a su préserver une image fondamentalement positive tout en s’assurant un rôle crucial d’observateur, de médiateur et de gardien des intérêts de la nation. Un acquis de taille qui pourrait être déterminant selon l’évolution de la situation puisqu’il faut tenir compte, d’une part, des contestations vis-à-vis du gouvernement transitoire (maintenant à des postes clefs des anciens du régime – en contact avec les administrations étrangères – ) et, d’autre part, de l’organisation d’élections libres dans six mois. L’administration Obama a particulièrement bien réussi son opération et ce retour décisif sur la scène nord-africaine, et plus globalement africaine, n’est point dû au hasard ou à son penchant humanitaire et démocratique.

De la Côte d’Ivoire au Soudan, en passant par le Sahel et le Sud de la Méditerranée, le continent africain reste un enjeu stratégique majeur sur le triple plan de l’économie, de la géostratégie et, bien sûr, de la sécurité. L’influence européenne, et particulièrement française, traverse en ce moment une période de crise et de dé-légitimation grandissante en Afrique face à la présence américaine et chinoise. Ces dernières puissances semblent permettre aux dirigeants africains de se décentrer de la relation centenaire et difficile entretenue avec l’Europe, sa mémoire et ses intérêts.

Les enjeux sont conséquents. L’exploitation des matières premières reste à l’évidence un enjeu économique de taille et la découverte récente de gisements pétroliers dans le Sahel (Niger et Mali) n’est point de nature à calmer les appétits des grandes puissances. Derrière les gouvernements, les « régimes amis », les « élections troubles et troublées » et les tensions sociales et militaires, les Etats-Unis et l’Europe – avec la nouvelle présence des Chinois – se livrent à une lutte d’influence politique et économique acharnée et décisive. Le spectre du terrorisme s’est installé dans le Sahel et justifie la présence des forces occidentales amies au nom de la sécurité internationale. Les bases militaires américaines et françaises, avec des agents et experts européens et israéliens, sont engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la région. La stratégie de surveillance et d’intervention armée est violente, brutale, sans concession : il s’agit de « tuer tous les terroristes » sans faire de prisonniers (pourquoi ?). Tous les protagonistes de l’enlèvement de deux jeunes Français au Niger ont été éliminés après que le gouvernement français ait pourtant annoncé l’arrestation de deux des kidnappeurs avant de se rétracter. Semaine après semaine des raids ont lieu et les morts (terroristes, bandits et trafiquants) se multiplient sans qu’aucun progrès ne soit enregistré. Comme s’il fallait que l’état d’alerte demeure et justifie au nom de la sécurité, la présence militaire et l’ingérence politique. Dans une région qui est devenue économiquement intéressante puisque les gisements pétroliers y sont conséquents.

La violente extrémiste est un fléau qu’il faut combattre, de façon claire. Il faut néanmoins ne pas être naïf et concevoir que celui-ci est parfois un épouvantail que l’on agite pour protéger d’autres intérêts. Le dictateur Ben Ali était un rempart à l’islamisme, disait-on, et cela justifiait qu’on le soutenât. Aujourd’hui le Sahel, comme le Sud Soudan d’ailleurs, sont des enjeux économiques et stratégiques réels et l’agitation de la menace islamiste, violente et extrémiste, cachent des intentions ô combien moins louables.

Alors que le peuple tunisien essaie de préserver les acquis de sa révolution, les puissances américaine, européenne, chinoise et russe cherchent à s’assurer un rôle en Afrique. Il faut également ne jamais oublier le rôle d’influence déterminant des services israéliens dans toute l’Afrique du Nord jusqu’au Soudan (comme l’a relevé le dernier livre de Pierre Péan, par exemple, comme d’autres enquêtes l’avaient montré au Maroc, en Algérie, au Rwanda, en Erythrée ou encore en Ethiopie). Il est question d’intérêts économiques, de sécurité et de contrôle militaire stratégique. La révolution tunisienne est aujourd’hui unanimement saluée et l’ancien dictateur voué aux gémonies, mais les calculs et les ingérences vont bon train derrière la scène des théâtres publics et médiatiques. L’administration américaine observe attentivement et n’est pas loin de l’évolution de la situation en Tunisie : elle fera ce qu’il faut pour empêcher que ses intérêts – et ceux d’Israël et de lses alliés en Egypte, en Jordanie, et au Moyen-Orient de façon générale, ne soient mis en danger.

A l’heure où les fronts iranien et libanais semblent monopoliser médiatiquement ce qui relèverait de la politique américaine et européenne, il est urgent de ne point minimiser cet autre front de la politique africaine et régionale. Sous peine de saluer naïvement une « révolution tunisienne » sans avoir pris la mesure de ce qu’il reste à faire encore pour lui assurer l’indépendance politique et la transparence démocratique. Et de sourire à la lumineuse victoire promise quand d’autres forces gèrent cyniquement, dans son ombre, les dividendes de leur nouvelle influence et de leurs bénéfices acquis.

Cette lucidité nous manque trop souvent : la lucidité des réalistes, actifs et positifs, et non les illusions des rêveurs passifs et des émotifs naïfs.

1 COMMENTAIRE

    • professeur très belle analyse mais je souhaiterais que vous vous prononciez sur le cas echeant de la cote d’ivoire .merci d’avance et massalam

    • Salam aleikum, j’ai appris beaucoup grâce à un site:

      c’est les site du mouvement des damnés de l’impérialisme

      http://www.mdi2008.com lorsque vous serez sur leur page d’accueil, cliquez sur l’onglet « articles » et vous déroulez vers le bas , il y a un article édifiant sur la côte d’Ivoire, c’est l’article daté du 7 décembre 2010 et qui s’intitule: « le vrai visage de la démocratie que l’impérialisme veut installer en côte d’Ivoire »
      bonne lecture wa salam

  1. merci pour cette
    excellent analyse , lucide et inquiétante aussi…

    François Mitterrand avait cette formule violente politiquement:
     » nous n’ avons pas d’ennemis éternels ,ni d ‘amis éternels mais des intérêts éternels……en parlant de la France bien entendu!

    merci grand frère pour tout!!

    qu Allah te garde longtemps près de nous!
    salutations à la tribu…

  2. Une première véritable analyse qui nous dévoile ce qui se cache vraiment derrière cette revolution soudaine, on s’en doutait,la trditionnelle guerre des influences.je me demandai pourquoi l’Arabie saoudite pour abriter le dictateur, et oui je comprends maintenant, l’Allié et protecteur americain le lui avait demandé.En tout cas le peuple tunisien doit doubler de vigilence pour tirer profit de leur victoire, il doit continuer sa lutte pacifique et nous l’encourageons de tout coeur à refuser toute nouvelle tutèle quelque soit sa provenance et son rôle dans dans le départ du dictateur. c’est aux tunisiens maintenant de prendre en charge leur destinée, ils doivent refuser toute ingérence pour ce qui concerne les échéances futures et choisir en toute connaissance de cause les hommes et les femmes qu’ils souhaitent placer à la tête de leur Etat.
    Et merci professeur Ramadan pour ces analyses de fond qui éclairent nos lanternes, merci et merci encore.

    • Bonsoir MR Ramadan ,

      On retrouve enfin votre charisme …EL HAMDOULILLAH !
      Ca manque les hommes comme vous , on est en pénurie …
      Comment vous remercier pour tout ce que vous nous apporter ?
      Votre intelligence et votre vivacité d’esprit ne finira jamais de nous émerveiller !!!

      un commentaire d’un blogueur a retenu mon attention :

       » apparemment, les élus sont tellement inquiets d’être interlocutés et même électrocutés de devoir supporter cet énergumène qu’est Mer Ramadan, qui est tellement éloquent en leur propre langue, et même bien plus qu’ils le sont, qu’il cherchent vainement à le stopper et à le pousser au coin du mur afin qu’ils le présentent en tant que bouc émissaire sur un plateau d’argent en tant que représentant déformé et caricature de l’ISLAME. Cette religion qui les rend anxieux,vu sa propagation en terre d’Europe. »

      Et bien , je pense que cela résume tout .
      Comme je dis toujours se taire c’est laisser les autres appliquer leur plan librement et avec facilité. Alors , il faut tout dire !
      Le gouvernement Français à fait preuve d’incompétence , c’est évident .
      Des élus stéréotypés ne peuvent être éfficacent pour un pays . Alors pourquoi s’entêter a adopter cette attitude ?

      Merci encore , du fond du coeur , que dieu vous préserve .

  3. quelle analyse brillante. Il est vrai qu’après l’euphorie il est bon de reposer les pieds sur terre et de comprendre les enjeux et les ficelles tirés derrières toutes ces gesticulations politiques et ces thèmes trop souvent manipulés que sont l’islamisme et le terrorisme.

    Merci pour cette lumière sur ces problématiques là.

  4. En bref cette « révolution » était trop belle pour être vrai de vrai…et après on aura un président à la solde des Américains et des Israéliens?

    On a envie de dire arrêter de vous immoler ça sert à rien.

    • Ce n’est pas ce que dit l’article. La révolution n’a pas été conduite par les USA (comment l’auraient-ils pu?). Il est question de l’habileté stratégique de ces derniers.
      Fournir des informations et analyses réalistes de la situation, comme le fait T. Ramadan, permet aux forces en mouvement d’avoir plus d’atouts pour ne pas se faire dérober leur conquête. Mais ce sera dur. Peut-être impossible. Mais peut-être possible aussi. Aujourd’hui, on apprend que l’Egypte bouge. Les USA ont publié une déclaration selon laquelle le pays était stable. Les enjeux géopolitiques sont considérables dans ce pays voisin d’Israël. Et les USA seraient peut-être moins accomodants.

      F

  5. Pour ceux que cela intéresse, voici les coordonnées du livre édifiant de Pierre Péan mentionné par Tariq Ramadan dans son analyse :

    Carnages – Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique
    Fayard – ISBN 978-2-213-63806-5 – novembre 2010.

  6. …de l’Homme, les hommes sont loin de l’être et, sans ne rien interpréter au delà des anciens ou des nouveaux grands espoirs, ils ne s’inquiètent en rien du temps qui passe et des vies qui souffrent, maintenant le monde est uni mais il est également en dehors des limites acceptables via les termes d’une transparence éclaboussée…

    …de l’Humanité, lesquels se soucient, lesquels s’ignorent, lesquels s’admettent, un gramme, un souffle, un sens, d’humilité parmi tout et tant…

    …le monde arabe doit évoluer, c’est une certitude comme il en existe depuis la nuit des temps et, « les mondes » doivent se rassembler, c’est une vérité que chacun s’oublie, s’accapare, s’observe, bien trop loin de chaque entités pourtant bien toutes interpelées un jour ou l’autre de leurs histoires, aussi, le « programme » des erreurs, faites et engendrées de part les passés, ne peut et ne doit faire figure des contextes établis ni des recherches à venir…

    …d’un continent, à l’autre, la, les poursuites actuelles n’indiquent d’aucune manière vérifiable et prouvée la raison et la valeur des hommes assidus et des sens absolus à Terre, encore, pour toute question comme pour toute réponse le futur n’attend pas, le futur arrive, toujours de par lui même et la paix chaque fois s’en accompagne au travers de sa juste mesure, à son seul respect, d’ailleurs, n’est-il pas, ici, première loi d’égalité terrienne sur le plan universel…

    … »si il ne s’entrevoit pas des lieux et des valeurs avec le temps, comment et de quelle image les hommes peuvent-ils se rendre ou s’apprendre au plus commun d’un tout vivant »…

    …Hassan…Salam, merci…

    • C’est plus qu’étonnant. Fascinant. Mais guère encourageant. On y voit Ennhada en allié US… Plausible? Je ne sais pas. Cela m’étonne tout de même.

      La question est : comment Meyssan a-t-il accédé à toutes ces infos? Wikileaks? Total mystery!

      F

  7. Merci Tariq.
    Une lutte sans merci entre les puissances occidentales pour leurs interêts, une naiveté incurable des peuples sous developpés, des dirigeants ignorants et corrompus, des oppositions politiques assoiffées et bannies du pouvoir…le pire reste à venir !
    Nous avons tendance, nous autres ex-colonisés, à penser que l’administration américaine pourrait être une issue pour le developpement, parce que les Européens, et surtout les Français sont jaloux de toute independance que ses sujets pourraient acquérir.
    Nous avons surtout la facheuse habitude de penser que parce que nous changeons de concurrents, nous changeons forcément de jeu.
    Et le monde arabe ne veut pas comprendre qu’il est l’ennemi à abattre, parce qu’il est l’arme qu’on peut retourner comme l’islam; n’est ce pas beau que de voir l’islam agressé par les arabes ! Après les communistes, les musulmans–le salut d’Israel en dépend.
    Et franchement avec des dirigeants arabes qui ne pensent qu’à leur trône, on est en droit de se demander, s’il ne faut pas les laisser à la merci des puissances etrangères qui les maintiennent…et les revoquent…dans l’humiliation.

  8. En faite si je comprends bien la colonisation n’est pas finie on se fait encore bouffer nos droits par ces merdes assoiffées d’argent de pouvoir de reconnaissance… A quand la fin de cette soumission.
    J’espère que la révolution continuera et se propagera dans le monde Arabe pour qu’enfin nous le peuple Arabe soyions libre égaux unis frère. A bas les puissances occidentales les sionards les americains peuple assassin du monde.

  9. Assalamou aleykoum wa rahmatouLlahi wa barackatouh

    Soubhana Allah (SWT)

    Je ne sais pas si ce commentaire va être publié et cela va peut être paraitre très dur comme propos.

    Mais plus je vois la manipulation, le despotisme de certains, le clientèlisme, la mise au banc des droits de chaque être humain, le terrorisme d’état, la violence, la non considération de la vie, du bien être intérieur et extérieur des personnes qui sont nos semblables et avec qui nous partageons la vie et cette planète…

    … plus je trouve que le chatiment éternel de l’enfer est justifié.

    Comment pardonner !!! tout ça pour des bénéfices temporaires !!! LES GENS SOUFFRENT tellement que cela leur est égal de s’immoler…

    Qu’ils continuent à mécroire et à penser qu’ils sont sur la vérité parceque le mal qu’ils font en connaissance de cause leur sera rendu.

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    Sourate Al Moutaffifine (83)

    83.1. Malheur aux fraudeurs

    83.2. qui lorsqu’ils achètent aux autres exigent pleine mesure,

    83.3. mais qui lorsque eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres faussent le poids et trichent dans la mesure !

    83.4. Ces gens-là ne pensent-ils pas qu’ils seront ressuscités,

    83.5. en un jour solennel,

    83.6. un jour où les hommes comparaîtront devant le Maître de l’Univers?

    83.7. Qu’ils prennent garde ! La liste des pervers se trouve consignée dans le Sijjîn.

    83.8. Et qui te donnera une idée du Sijjîn?

    83.9. C’est un registre numéroté , situé dans les bas-fonds de l’Enfer.

    83.10. Malheur donc, ce jour-là, aux négateurs,

    83.11. qui traitent de mensonge le Jour de la Résurrection !

    83.12. En vérité, seul le qualifie de mensonge l’impie chargé de péchés

    83.13. qui, lorsque Nos versets lui sont récités, s’écrie : «Ce ne sont là que de vieilles légendes !»

    83.14. Oh que non ! Ce sont plutôt leurs mauvaises actions qui se sont accumulées au point de dessécher leurs cœurs.

    83.15. Aussi un voile sera-t-il dressé, ce jour-là, pour les empêcher de contempler la Face de leur Seigneur,

    83.16. et pour leur faire subir, ensuite, les affres du Feu éternel.

    83.17. «Voici, leur sera-t-il dit, ce que vous traitiez de mensonge !»

    83.18. Pour ce qui est de la liste des hommes de bien, elle se trouve, elle, consignée dans al-`Illiyyûn.

    83.19. Et qui te donnera une idée d’al-`Illiyyûn?

    83.20. C’est un registre numéroté , situé dans les hauts lieux du Paradis

    83.21. et que seuls les élus du Seigneur seront admis à contempler.

    83.22. En vérité, les hommes vertueux baigneront dans le bonheur,

    83.23. étendus sur des divans somptueux, promenant leurs regards en tous sens

    83.24. et manifestant sur leurs visages l’éclat de la félicité.

    83.25. Leur boisson sera une liqueur rare et cachetée,

    83.26. qui laisse un arrière-goût de musc, digne d’être convoitée.

    83.27. Et cette boisson sera coupée à l’eau de Tasnîm,

    83.28. source à laquelle se désaltéreront les élus du Seigneur.

    83.29. Certes, les impies se moquaient autrefois des croyants.

    83.30. Quand ils les croisaient, ils échangeaient des regards malveillants.

    83.31. Quand ils rentraient dans leurs foyers, ils se répandaient en sarcasmes à leur sujet ,

    83.32. et quand ils les apercevaient, ils s’écriaient : «Voici les égarés !»,

    83.33. comme s’ils avaient reçu mission de les censurer !

    83.34. Mais, ce jour-là, ce sont les croyants qui se moqueront des impies,

    83.35. et qui, du haut de leurs divans somptueux, vérifieront

    83.36. si les négateurs expient bien les péchés qu’ils avaient commis.

    ===========================================================

    Qu’Allah soit témoin du fait que je trouvais (certainement comme beaucoup) que le départ de Ben Ali n’avait pas de sens… il n’a pas de sens, et je me demandais ce que cela pouvait bien cacher. Et cette vision (qui sera démentie, car les gentils occidentaux et leurs grands copains sionistes ne feraient jamais çaaaaaaa !!! Mon dieu (même ils n’y croit pas) non ça jamais, en tant que garants de la liberté….,) est un scénario plausible.

    Al hamdoulilahi seul Allah connait la vérité car je pense (Allahou ‘allem) qu’elle nous aurait fait sombrer dans le désespoir, mais je ne décolère pas.

    Soubhana Allah aux FRERES ET SOEURS EN ISLAM :

    NOUS NE SOMMES PAS VENUS POUR NOUS MARIER ET MANGER HALLAL !!!

    Qui enrayera cette machine nauséabonde, qui exploite, écrase, nie, prive, tue et que sais-je encore, si ce n’est les gens de bonne volonté ainsi que les gens issus de la communauté de Muhammad (SAWS)!!!

    Qui !!!???

    Nous avons pourtant reçu le récit de Moussa (AS) et de Pharaon, plutot que de réfléchir à ce que nous pouvons encore acquérir il serait temps d’agir !!!

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    Sourate Al Hadid (57) Verset 16

    57.16. Alors, le moment n’est-il pas venu pour ceux qui croient de laisser leurs cœurs se remplir d’humilité à l’évocation de Dieu et devant la Vérité qu’Il a révélée? Ne doivent-ils pas éviter de suivre l’exemple de ceux qui avaient reçu l’Écriture avant eux et dont les cœurs se sont desséchés avec le temps, au point que beaucoup d’entre eux devinrent pervers?

    ===========================================================

    Encore une fois « Quelle vie… Cette vie… »

    Wa salam

  10. Tariq Ramadan : « Des années d’étouffement et de frustration ont donné à cette mobilisation la force et la puissance nécessaires à renverser le dictateur Ben Ali. Ce dernier, à la surprise générale, a quitté le pays vite, très vite. Etrangement vite ».

    C’est ce qui m’a le plus surpris. Comment un peuple inorganisé (sans réseau) peut-il renversé ce qu’on appelle aujourd’hui un dictateur qui avait mis le pays en coupe réglée ? C’est trop beau pour être vrai. C’est comme si David se levait un matin, et qu’en buvant son café, et n’ayant pas de croissant, il lui vienne l’idée de s’en prendre à Goliath. La faim peut créer des révoltes, mais je suis plutôt sceptique en ce qui concerne les révolutions.

    Je ne nie pas tous vos arguments, bien au contraire, je m’appuie même dessus pour prétendre que le peuple tunisien est manipulé. Les portes s’ouvrent toutes seules et le peuple tunisien s’y précipite. S’il y avait une opposition construite et organisée en Tunisie, je comprendrais et je me réjouirais, mais il n’y a rien de structuré en matière d’opposition. Un peuple révolté sans meneur ressemble à un troupeau de poules qui court sans tête.

    C’est comme si l’Islam avait pu trouver sa voie sans la révélation du Coran et l’existence du prophète. Il faut un fondement solide à une révolution, et des gens qui le comprenne autrement que sur la forme.

    Je ne comprend pas vraiment ce qui se passe. J’ai peur que le peuple tunisien se fasse gruger, et que la fuite (?) du dictateur avec un parachute doré ne fasse qu’annoncer l’émergence d’un nouveau, pire que le premier.

  11. ALLAHOU AKBAR!
    Brillant, logique et véridique. Ton grand père serait fier de toi. Que Dieu multiplie tes semblables au sien de notre Nation. La foi ouvre les cœurs et les yeux. C’est la seule solution pour tous nos peuples, sans quoi toutes nos actions seront vaines.

    • Par automatisme, j’ai cru que j’étais en train de cliquer sur « J’aime », alors que j’ai cliqué sur « Répondre »

      🙂

  12. Je suis tunisien et je vis en Tunisie. Je vous remercie Tarek pour cet article, qui donne forme à mes (nos) spéculations concernant le flou qui entoure toute la révolution tunisienne.
    Je pense que cet article résume deux choses :

    1/ C’est bien d’avoir les idées claires et une explication exhaustive, car toutes les autres « théories » qu’on étaye ou qui sont proposées dans d’autres articles, montrent toujours des lacunes quelque part..

    2/ On constate que, malheureusement, la partie est beaucoup plus « multiple » que ce qu’on n’essaye de croire, que notre destin n’est pas vraiment entre nos mains.

    Toute fois je dirais que c’est un bon pas vers la lumière, in cha’Allah Dieu nous éclairera d’avantage.

    Un grand fan.

  13. SALEM

    JE VIENS DE TERMINER LE LIVRE « la régente de Cathage » et on peut s’apercevoir que les Etats unis sont présents depuis longtemps en Tunsie, d’ailleurs ce sont eux qui l’ont mis sans avoir informé la France. ce qui m’a surpris lundi c’est la sortie de Général Ammar pour parler au peuple juste avant l’arrivé du « premier homme américain », le mardi , manifestation contre le peuple par un groupe favorable au gouvernement transitoire, c’est bizzard tout cela, maintenant on a l’impression que le mouvement du peuple a été arrêté, qu’il n’est pas allé jusqu’au bout, ce qui lui manque c’est de l’encadrement, une feuille de route claire, si ça continue comme ça il va s’éssoufler…

    Alors qui peut l’aider ? et comment ?
    qui peut aider les peuples qui ont assez des pouvoirs corrompus ?

  14. Bonjour,
    Je viens de lire votre article que j’ai trouvé fort intéressant. Il est probable en effet que des soutiens internationaux aient permis, facilité ou canalisé ce début de révolution en Tunisie. Cependant, vous affirmez sans indiquer d’où proviennent les informations . Il serait utile de publier les sources journalistiques, politiques, etc., sur lesquelles vous fondez vos dires.
    Sincères salutations
    Françoise Bonthoux

    • et lorsque les philosophes, journalistes etc… occidentaux avancent des informations, est-ce qu’ils publient leurs sources ? est-ce qu’on exige d’eux qu’ils le fassent là sur le champ? on prend ce qui nous intéresse et on avance des questions comme les vôtres lorsqu’on veut touver une porte de sortie. qu’est qui fait qu’on doit croire certaines informations et pas d’autres et notamment celles venant de la minorité qui dérrange ?

    • Et bien, figurez-vous Rad que oui, on (je) demande la même chose aux philosophes, journalistes etc. : qu’ils disent leurs sources…

      😉

    • Chers Françoise, rad et Louise

      Votre demande de sources montre que vous ne suivez pas l’actualité de prés. Les sources sont tous les médias du monde, les déclarations des politiques, les événements sur le terrain. Il s’agit là d’une analyse personnelle de Monsieur RAMADAN. Personnellement je la trouve pertinente. Mais nous ne sommes pas obligés d’être tous du même avis.

    • Ah non, désolée Moussadegh,

      Il existe un principe déontologique qui consiste à citer ses sources et qui est, hélas, bien trop peu utilisé.

      Parce que les médias du monde par ex.

      Qui sont-ils ?

      A qui appartiennent-ils ?

      Qui représentent-ils ?

      Avec quels renseignements, informations ou directives claires ou cachées écrivent-ils ?

      Dans quels buts ?

      Voilà des questions que chaque lecteur, auditeur, téléspectateur, citoyen doit se poser.

      Et en citant nos sources, on indique quelque chose à notre interlocuteur.

      Qui va pouvoir juger cela pertinent ou non pour lui par ex.

      Voili-voilà 😉

  15. Merci Tariq de nous informer, nous informer et encore nous informer. C’est aussi grâce à une diffusion de l’information que le gouvernement Tunisien ne maîtrisé pas (Al Jazeera – Internet) que cette révolution a été possible.
    Il faut se servir des révolutions d’Amérique du sud qui ont été détournées par les Etats-Uniens au nom du danger communiste. Espérer que de nouveaux équilibres « Sud-Sud » émergent.
    Informer, informer et encore informer pour que les citoyens puissent agir de façon lucide.

    Que Dieu vous protège tous.

  16. Je suppose que la révolution tunisienne n’a pas été conduite ni manipulé par les USA mais elle a été encourager par l’intervention de la Ministre des Affaires Etrangères Américaine dès les 3 premiers jours des manifestations en plus bien sur de l’intérêt grandissant de la Chine en zone d’Afrique, donc les USA ont vite pris le pat ou sauter sur l’occasion pour se mettre en accord avec le général de l’armée et pour être au devant de la scène et barré la route aux autres (… Français).

    Mariem

  17. Bonjour chère sœur et frère.
    Je vous invite à prier à nous tous pour que la vérité et la paix règne à Tunisie. Notre pays comme tous autre pays de ce monde. Que la foi des croyant puisse avoir raison sur la situation politique qui prévaut à Tunis
    Merci à notre ami et frère Tariq de nous mettre au courant de la situation et de nous sensibiliser sur ce que nous devons adopter comme comportement.

    Salam à mes sœurs et frères.
    AMINE

  18. Salam frère Tariq

    Je pense qu’il serait intéressant de publier vos sources (dans la mesure du possible) pour qu’on puisse avoir des idées beaucoup plus claires sur le sujet, et être à notre tour crédible si on en parle autour de nous.

    Salutations
    /JEM

    • @Toi & Françoise

      Vous savez si Mr Tariq Ramadan devait publier toutes ses sources, on ne sortirait pas de l’auberge, tellement elles sont nombreuses. C’est le travail d’un journaliste de publier ses sources, tu ferais mieux d’aller lire à côté car il n’est pas la banque du savoir, il fait comme il peu avec sa pensée propre. Les infos tu les lis partout : à la tv, dans les quotidiens, sur internet ; alors s’il faut de + faire un travail de ressouvenance… utilisez votre raison et votre esprit ; cessez d’attendre que tout vous soit posé sur un plateau. Plutôt que d’aller dans les réseaux sociaux le soir quand vous rentrez du boulot, lisez ine châ Allah, comme cela vous êtes sûre que même si une erreur survenait, vous viendrez vous-mêmes la corriger. Et j’aimerais te signaler une chose, si je présente quelque chose, je peux mettre la source, mais quelle est mon interprétation des choses ? Elle est peut-être différente de la tienne. Donc voila à vous-mêmes d’aller à l’aventure de la culture et surtout à l’aventure de l’actualité.

      C’est justement cela qui est à l’origine d’une pensée critique.

    • Si je comprend bien votre réaction, la seule chose qu’on a le droit de dire est « Bravo, je suis d’accord »!

    • @JEM,

      Non, je ne faisais que m’aligner sur la position de « moussadegh ». L’esprit critique se cultive effectivement
      . Il faut enrichir les textes de Mr Tariq Ramadan d’une opinion qui diverge ou qui converge par rapport à la sienne, mais en étudiant le phénomène par soi-même. Je te dis juste que ce qu’il dit est dans l’opinion commune, le sujet est de + un sujet de pleine actualité.

      Françoise qui demande la source de Mr Tariq Ramadan pour contrôler si ce qu’il dit est vrai puisqu’elle dit qu’il « affirme » sans présenter les sources sur lesquelles il se « fonde ». Louise qui parle en méconnaissance de cause puisqu’elle fait référence à tous les philosophes. Toi tu dis qu’il faut qu’il publie ses sources pour qu’on ait la « crédibilité » quand on parle. Alors je m’excuse mais on est peut-être dans une ère d’inculture avec les réseaux sociaux, l’internet, les discothèques, tous les divertissements possibles ; avec une dévalorisation de la culture ; mais l’actualité est parlante. Vas à la source. Tu en veux une de source ? Le Monde diplomatique. Et ca t’apportes quoi maintenant ? D’accord. Donc ne dis pas – à moi qui suis très critique, même avec les poèmes du site de Mr Tariq Ramadan – que je serais une « coach patatoe » non surtout ne m’injurie pas de « coach patatoe » car je n’en suis pas une.

      Donc lis le Monde diplomatique, lis le Monde, écoutes les informations, vas sur internet, cherches, étudies… et là tu viendras nous pointer avec tes grands airs où est « La Clarté ».

      La seule chose qu’on a le droit de dire c’est une démarche intellectuelle. Ce n’est pas de dire « bravo, je suis d’accord ». Non, c’est de dire : nous avons entendu, nous avons compris, mais là nous divergeons pour x et y motifs, pour les causes suivantes ; et là vous énoncez. Et vous n’y allez pas en bourrin, comportons nous en gens civilisés dotés de sensibilité intellectuelle. Vous devez dans tous les cas comprendre ce qu’il dit et la situation de ce pays. Vous devez comprendre et si vous ne comprenez pas, vous devez chercher à comprendre. Et avec toute la tolérance du Monde, vous parlerez ensuite en homme avisé et digne. Parce que nous n’aboyons pas, nous communiquons. Nous devons nous unir à toutes les sortes de politique qui protège l’islam, ses fondements et ses principes ; trève d’égocentrisme, l’égocentrisme ne mène à rien. Vous voulez des compliments JEM : « vous écrivez bien, vous êtes mignon, vous êtes aimable »… maintenant que vous n’êtes plus frustrés vous allez comprendre. Vous savez la majorité des gens qui parlent de manière outrancière, agressive (au sens intellectuel du terme : ARROGANCE, etc…) sont des gens qui sont frustrés d’un point de vue social et/ou professionnel. Oeuvrez donc dans la paix de nos frêres. Vous savez ce qui fait que certains partis comme le front national se constituent et soient représentés en terme national ? L’union ! Donc vous ferez tout pour vous unir, peu importe que vous divergiez partiellement ; et quand nous serons représentés en terme national, vous pourrez vous permettre les quelques querelles excitantes qui conduisent vos doigts les uns après les autres à taper sur votre clavier.

      @NASS (plus bas) :

      Ton message est toujours présent, de + je ne l’ai pas flatté ; je ne flatte jamais les hommes. Nass, on ne dépasse jamais une FRUSTRATION par l’ENVIE.

    • Tout type de travail qui veut être reconnu comme référence doit donner ses sources. Sinon, il est impossible de le citer comme fiable. C’est la règle universelle en matière de recherche scientifique comme de journalisme. Si Le Monde (ou autre) parle du chômage, il citera sa source. S’il a un envoyé spécial sur le terrain, celui-ci sera source directe et relatera ce qu’il a pu observer par lui-même.

      Un ex des inconvénients liés à l’absence de références : le réseau Voltaire, qui par ailleurs produit des analyses qui méritent le détour, ne cite jamais ses sources. Mais la biographie de T. Meysssan montre qu’il peut avoir construit des liens avec des sources internes aux gouvernements.. Evidemment dans ce cas, on ne cite pas, mais on est rarement cru. That is the question.

      Pour en revenir à l’article de T. Ramadan, il est très intéressant. Il éclaire aussi bien ce qui se passe en Tunisie que ce qui s’est passé au Niger et il est crédible par son adéquation avec ce que nous connaissons publiquement de la situation. Mais il ne peut être cité en référence pour les raisons indiquées.

      F

  19. Merci d’avoir supprimé mon commentaire ainsi que celui de la personne qui me répondait en allant dans mon sens… bravo Tariq ! la critique n’est supportable que pour les autres, vous concernant, votre égo démesuré ainsi que votre narcissisme légendaire, que vous nourrissez à coups de commentaires flatteurs, ineptes et surtout d’une inconsistance sans nom (parlotte et cie), ça vire de plus en plus au burlesque…

    • Cher Nass,

      Votre message m’inquiète. Je n’ai pas vu le commentaire auquel vous faites allusion, et qui aurait été supprimé, ni bien entendu la réaction dont vous parlez. Pourriez-vous tenter de le republier, histoire de voir s’il s’agit d’une erreur ou d’une censure ?
      Merci d’avance,
      Alain

  20. … Les grandes puissances n’aiment pas les révolutions populaires et le cas de la Tunisie n’échappent pas à la règle, l’ex président Tunisien, Ben Ali est formé aux USA par « Senior Intelligence School de Fort Holabird » = un agent de la CIA.

    Ben Ali est installé par Washingtin 23 ans plus tot , le 30 Decembre 2009 la chaine de TV Nessma defie le regime en organisant un debat sur la democratie en Tunisie : le message est tres compris : la fissure du regime commence a se faire voir.

    USA depeche des experts-uniens à Tunis masqué pour orienter les slogans de la manif ‘’ BEN ALI DEGAGE » le dictateur est dépassé, ordonne au général Rachid Ammar chef d’état-major de l’armée de terre de tirer sur la foule, mais le general qui a été contacté par le commandant de l’Africom, le général William Ward, annonce lui-même au président que Washington lui ordonne de fuir.

    La France se propose de sauver le dictateur en lui dépêchant des conseillers en maintien de l’ordre et du matériel… trop tard : Ben Ali n’a plus besoin d’aide, il a déjà pris la fuite.

    L’expression « Jasmine Revolution » laisse un goût amer aux Tunisiens les plus âgés : c’est celle que la CIA avait déjà utilisée pour communiquer lors du coup d’Etat de 1987 qui plaça Ben Ali au pouvoir.

    Contrairement à ce qui a été dit par la presse occidentale, l’insurrection n’est pas encore terminée et la Révolution n’a pas encore commencé. Force est de constater que Washington n’a rien canalisé du tout, hormis les journalistes occidentaux. Plus encore aujourd’hui que fin décembre, la situation est hors de contrôle.

    pour + de details voir l’articlesuivant:

    http://www.voltairenet.org/article168223.html

    mint

    • …à premières vues, de ces derniers tableaux assez effervescents, ce qui peut et pourrait forcément coulé de source et collé aux mots, c’est qu’il est naturel et d’autant plus humain d’être réactif et compréhensif à ces passages tout aussi soudain qu’importants, l’époque actuelle est, des façons simultanées, preuve et source du progrès auxquels bien des millénaires se sont ajoutés, quelqu’un, quelqu’une, s’admettrait-il sans souci aucun et nulle part, certains relatifs ne manquent pas d’air par et depuis tous chemins parcourus d’apprendre des heures nouvelles jusque mortelles, de cette façon, sans rien dire, vraiment, …

      …des manières optimistes, relevons quelques mots avant de se taire, la critique, en elle même, est concevable depuis des voies légales et légitimes, un peuple, un individu, une personne, quelle différence sous la même enseigne pour approuver ou, à contrario, éprouver les volontés d’un progrès sur-actif à bien des évènements et bien au delà d’une approche sortie tout droit d’un contexte peu valorisant des bases ou des fondements à ce genre d’interpelé, égal masculin à ce courant,…

      …aussi, parfois, le silence et la condescendance peuvent, comme il se devraient ou se pourraient en tout bien tout honneur, à leurs tours, se reconnaître des espaces et des temps alloués aux valeurs réelles et humaines auxquelles sans doute il peut résulter des ensembles significatifs et faire apparaître des légitimités humaines, tous et toutes en accord à ce principe « transparent » et défendu, dès la source, ou depuis bon nombre d’origine, singulier féminin à ce dernier,…

      …en fait, le commentaire lié aux faits a bon lieu ou bon temps d’apparaître si il convient de poursuivre des bons sens communs et des valeurs reconnues à l’ensemble d’une entité conciliable digne et respectable entre des hommes, d’ailleurs le contre sens est contre productif des valeurs, sans commentaire…

      …Hassan…Salam, merci…

  21. Etrange révolution, tout parait si facile et les dirigeants si dociles mais peut importe: Faut bien un début. Le peuple tunisien mérite tout de même une fière chandelle.
    Sans doute que les réactions de l’effet domino en Egypte et au Yémen nous en diront un peu plus sur les idées de votre article.
    En tout les cas, merci pour votre clairvoyance et que Dieu soit avec tout les opprimés!

  22. Une tres brillante analyse je ne sais pas quelles sont vos sources mais elles sont bien informées Que Dieu vous protège parce lorsque l’on en sait trop et que l’on est tranchant on ne fait pas long feu

    • Salam cher frère,
      L’actualité tunisienne nous laisse pas insensible du fait que chaque homme a droit à la dignité et à la liberté sous toutes ses coutures.
      Le peuple tunisien en a bavé durant des décénnies de ce régime autoritaire et dans le silence le plus absolu.
      Cette révolution fut maintes fois saluée.
      Notre souhait le plus cher est que ce peuple puisse prochainement panser ses plaies et commencer une nouvelle vie démocratique.
      Nous suivons les informations chaque jour qui passe et suivons de près la naissance de ce nouveau gouvernement qui devrait voir le jour.
      Que Dieu protège tous les peuples qui sont ou ont été torturés de près ou de loin par des oppresseurs.
      J’ai une vidéo à vous soumettre d’une certaine Fadela Amara,ex présidente de ni pute ni soumise,face à un Jean Pierre Elkabbach sur Europe 1.
      Je n’apprécie pas cette femme.
      Pourquoi fait-elle partie du gouvernement de Sarkozy?
      Je me le demande.
      Que pense-t-elle de cette révolution tunisienne?
      no comment!!
      je salue le franc parler d’Elkabbach.

      http://www.youtube.com/watch?v=XHya2xHA5qw

  23. Nous devrions organiser une démonstration sur toutes les villes européens, surtout dans lesquelles il y a des consulats ou des ambassades pour montrer le dégoût et le mépris vers les gouvernements tyranniques des pays arabes, et dénoncer l’hypocrisie des pays européens vers nos voisins du sud de la Méditerranée. Est-ce qu’il y a prévu quelque chose pareil?: Journée d’apui aux démocrates des pays arabes. Le silence est complice.

    En Espagne nous sommes pour un Egypt libre et aujourd’hui notre coeur est dans les rues d’Egypt.

    Nous prions à Allah swt pour aider à réconforter tous nos frères et soeurs qui souffrent en Egypt maintenant, soient musulmans, chrétiens…

  24. Le NDI (National Democratic Institute) est déjà en place Tariq et prêt aller jusqu’au bout pour promouvoir la démocratie à l’américaine en Tunisie !!!!
    _
    _ T’avais raison de dire: L’administration américaine … fera ce qu’il faut pour empêcher que ses intérêts et ceux d’Israël et de ses alliés… ne soient mis en danger.
    _
    _ ==> C’est pour ça que « Jeffrey D. Feltman » disait etre content pour les Tunisiens de cette révolution ==> j’avais pas compris comment les USA pouvait être content pour que les tunisiens aient la démocratie chez eux … Maintenant je comprends pourquoi ==> L’échiquier est entrain de se mettre en place.

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