La Réforme Radicale : Ethique et Libération (1/2)

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Deux extraits du prochain livre de Tariq Ramadan

 

A propos du Concept de « Réforme »
 
Le débat autour de la question du renouveau, de la revivification et de la réforme des sciences islamiques, plus spécifiquement du droit et de la jurisprudence (fiqh), est très ancien parmi les savants musulmans. Dès la formation des premières écoles de droit (madhâhib, sing. madhhab), entre le VIIIème et Xème siècles, des discussions juridiques intenses opposent ceux qui privilégient l’appartenance stricte aux écoles historiquement formées et d’autres qui appellent à un retour permanent aux sources scripturaires premières, le Coran et la tradition du Prophète (Sunna). Déjà, au XIIème siècle Abû Hâmid al-Ghazâlî réfère à « la revivification » (ihyâ’) nécessaire « des sciences de la religion » dans une œuvre magistrale et essentielle dont c’est très exactement le titre. L’intuition profonde que la fidélité à l’islam à travers l’histoire exigeait un constant effort de recherche, de renouveau et de réforme de la pensée (et des méthodologies) a traversé l’univers des sciences islamiques depuis l’origine jusqu’à nos jours avec des périodes très florissantes et d’autres franchement hostiles. Plus près de nous, à la fin du XIXème siècle, avec les mouvements de la Nahda et de la salâfiyya, et les apports critiques de Jamâl ad-Dîn al-Afghânî et de Muhammad ‘Abdu[1], ces concepts se sont répandus et sont devenus des constantes du discours contemporains avec bien sûr leur lot de disputes, allant du refus de l’idée même de réforme à la monopolisation de son contenu et de ses objectifs par certains penseurs. Depuis vingt ans, les acteurs (savants ou intellectuels), les critiques de même que les commentateurs et les observateurs des débats expriment des vues divergentes, voire radicalement opposées, sur le sens des concepts – notamment de celui de « réforme » – et sur l’attribution de la qualité de « réformiste » ou de « réformateur » à tel ou tel savant ou intellectuel.
 
Nous nous trouvons dans une sorte de nébuleuse terminologique où le sens des mots est tellement variable que l’on ne sait plus bien à quoi l’on se réfère dans le discours sur la « réforme ». Il nous paraît important de commencer par clarifier le sens des concepts que nous employons dans cette étude et l’objectif que nous nous sommes assigné en les utilisant pour rendre compte de l’orientation de notre réflexion.
 
De nombreux savants (ulamâ’), de même que des intellectuels ou des musulmans ordinaires, s’opposent à l’usage du terme « réforme » car ils y voient un triple danger quant à la fidélité à la tradition islamique. « Réformer » l’islam voudrait dire pour certains – ou donne l’impression de vouloir dire – changer l’islam, le dénaturer afin de l’adapter à l’époque contemporaine, ce qui n’est pas acceptable pour une conscience croyante. La seconde critique provient de celles et de ceux qui voient dans « la réforme » une donnée étrangère, une approche importée de la tradition chrétienne pour faire vivre à l’islam la même évolution que le christianisme et lui faire perdre ainsi sa substance et son âme. La troisième critique s’appuie sur le caractère universel et « atemporel » des enseignements de l’islam qui n’ont donc pas besoin de « réforme » et peuvent s’appliquer en tous temps et en tous lieux.
 
Ces critiques, souvent formulées de façon très générale, posent de sérieuses questions et nécessitent des réponses précises. L’intention louable, et clairement affichée, de protéger l’islam des déviances et des trahisons ne peut néanmoins pas s’exprimer ni s’imposer en refusant toute approche critique quant à la nature de la fidélité requise au message universel de l’islam. D’aucuns en refusant l’aliénation – se penser selon les catégories de la tradition chrétienne par exemple – en viennent à promouvoir une aliénation plus profonde encore en identifiant comme « étranger » ce qui pourtant ressortit de la tradition islamique elle-même : cette ignorance de soi, nourrie par la peur de changer, de se perdre ou plus généralement « la peur de  l’autre » est l’un des dangers majeurs qui guettent la conscience musulmane contemporaine.
 
      •          Tajdîd et islâh
 
En sus de la notion de « ihyâ’ » (revivification) à laquelle nous avons fait référence avec l’œuvre d’ al-Gazhâlî, on trouve dans le lexique des sciences islamiques deux concepts directement tirés des sources scripturaires et qui réfèrent directement à l’idée de « réforme » et de « renouveau ». Le terme « tajdîd » est très présent dans la littérature islamique contemporaine (et de façon particulièrement récurrente depuis près de 150 ans) : il signifie littéralement « le renouvellement », le « renouveau » voire « le rajeunissement » ou « la régénération »[2]. On trouve la racine verbale de ce substantif dans un hadîth célèbre du Prophète : « Dieu enverra chaque cent ans à cette communauté [musulmane] qui[3] lui renouvellera [ yujaddidu] sa religion. »[4]
 
Cette tradition prophétique est d’une importance majeure et elle a fait l’objet d’innombrables commentaires à travers les âges quant à son sens et à sa portée. Ce qui est unanimement établi dans le credo musulman (al-‘aqîda), c’est que le Prophète de l’islam est le dernier des Messagers et qu’il clôt définitivement le cycle de la Prophétie. Ce dont le hadîth nous informe, c’est que la communauté musulmane va néanmoins être accompagnée et guidée à travers les siècles par des savants et/ou des penseurs qui vont l’aider, selon une périodicité d’environ cent ans, à « régénérer » et à « renouveler » la religion islamique. Ce renouvellement de la religion ( tajdîd ad-dîn) ne concerne bien entendu pas un changement dans les sources, les principes et les fondements de l’islam, mais bien dans la compréhension de la religion et dans la façon de l’appliquer et de la vivre selon les différentes époques ou les divers lieux. C’est très exactement de cela qu’il s’agit : les sources scripturaires (le Coran et la Sunna) restent les références premières et les fondements de la foi et de la pratique demeurent ce qu’ils sont mais c’est notre lecture et notre compréhension des textes qui seront « renouvelées » par l’apport de ces savants et intellectuels qui nous feront percevoir de nouveaux horizons en revivifiant en nous la foi atemporelle tout en stimulant nos intelligences afin de nous permettre de faire face aux défis de nos époques respectives.
 
Le « tajdîd » tel qu’il a été compris par la tradition classique des savants et des écoles de droit, est donc un renouvellement de la lecture, de la compréhension et donc, par conséquent, de l’application des textes à la lumière des différents contextes historico-culturels dans lesquels se trouvent les communautés ou les sociétés musulmanes. Il s’agit donc pour ces dernières, à un moment particulier de l’Histoire, d’être capables de retrouver l’essence du message islamique, de sa substance éthique et de ses objectifs supérieurs afin de pouvoir les appliquer de façon fidèle et adéquate dans des contextes socioculturels par essence changeants, en constante mutation. Il s’agit bien, par le renouvellement de la compréhension, de retrouver l’essence et « la forme » originelles du message afin de lui rester fidèle tout en faisant face avec lucidité à l’évolution des êtres humains et des sociétés. Le sens du tajdîd, à travers cette tradition prophétique, est bien de « re-former » en permanence, de réformer au nom de la fidélité. En clair, il n’existe pas de fidélité aux principes islamiques à travers les âges sans évolution, sans réforme, sans renouvellement de l’intelligence et de la compréhension.
 
C’est également le sens du concept de « islâh » que l’on trouve à plusieurs reprises dans le Coran et dans certaines traditions prophétiques (ahâdîth) et qui véhicule l’idée d’amélioration, d’assainissement, de réconciliation, de rénovation, de réparation et de réforme. C’est le sens que transmet le prophète Shu’ayb à son peuple lorsqu’il affirme dans le Coran : « Je ne cherche pas à m’opposer à vous en ce que je vous interdis mais je ne cherche que la réforme [l’amélioration, l’assainissement ] (al-islâh) dans la mesure de mes moyens. »[5] Ainsi les messages divins à travers les siècles sont-ils venus réformer la compréhension humaine et les messagers sont des « muslihûn » qui apportent le bien, réconcilient les humains avec le divin et réforment les sociétés pour le meilleur. Dans la notion de islâh, il y a l’idée de redonner à l’objet en question (un cœur, une intelligence ou une société ) son état originel où ledit objet était considéré comme sain et bon : il s’agit bien d’améliorer, de guérir, en re-formant, en réformant.
 
On comprend ainsi que les deux notions de tajdîd et d’ islâh traduisent la même idée de réforme et sont en même temps complémentaires car la première, dans la compréhension courante de son usage, se réfère en priorité à la relation aux textes (mais pas exclusivement) alors que la seconde concerne surtout la réforme du contexte humain, spirituel, social ou politique. Cette revivification de la foi et de la religion à travers une approche constamment réformée de l’intelligence des textes (tajdidiyya) et de l’intelligence des contextes (islâhiyya) participe fondamentalement de la tradition islamique et ce depuis son origine. Les premiers savants qui ont catégorisé les différentes sphères et les multiples outils des sciences islamiques, et notamment dans le cadre du droit et de la jurisprudence, ont intégré ces dimensions à travers par exemple les références à l’ijtihâd (l’approche critique des textes) ou à la maslaha (l’intérêt général). Nous reviendrons plus loin de façon plus détaillée sur ces dernières notions mais il importe de dire ici que l’usage du mot « réforme » n’est absolument pas étranger à la tradition musulmane classique mais qu’il est impératif de déterminer d’emblée l’objet de ladite réforme, son contenu et ses limites.
 



[1] Voir notre livre Aux sources du Renouveau Musulman, éditions Bayard, Paris, 1998. Deuxième édition, éd. Tawhîd, Lyon, 2000.
[2] Le verbe de la même forme, dont la racine est « ja-da-da », est parfois utilisé pour transmettre l’idée d’ « innover », de « moderniser ».
[3] « man » peut signifier en arabe soit un individu soit un groupe de personnes
[4] Hadîth rapporté par Abû Dawûd
[5] Coran 11 : 88

87 Commentaires

    • Assalamou alayekoum mon frère,
      J’aimerais seulement savoir si la réforme signifie la « BIDAA »
      Au plaisir

    • Il y a une différence, à mon avis, entre bidaa-innovation et réforme. Je suis pour la réforme et contre l’innovation en Islaam.

      Merçi, frère Tariq, pour ces pensées qui vont ouvrir, Incha’Allah, une vraie percée dans la comphréension et interprétation des textes et la pratique de l’Islam dans ce monde contemporain.

      Amin Osman,
      Ile Maurice

    • salam

      Parce que justement nous nous enlisons dans « une nébuleuse terminologique » qu’il faut non pas redéfinir les termes mais également avoir une analyse et une compréhension contextuelle des mots. il est vrai que dire « réforme » peut-être brutal et incompris par la communauté musulmane mais je pense que d’aucune manière à travers ce terme il s’agit de travestir nos principes; notre credo mais plutôt et de façon certaine, face à l’exigence de l’évolution des sociétés et du rapport au religieux que chaque individu peut entretenir,se réapproprier sa religion dans une compréhension et une pratique contextualisée.

    • Mujaddid, bien sur!Pourquoi pas après tout,sauf que pour la réforme de Sa religion, de la lecture qu’on se fait des textes religieux, c’est Allah lui meme qui choisit qui il veut. Et présentement, jusqu’à preuve du contraire, notre Seigneur ne signifie pas clairement à l’élu,qu’il l’a était, n’est ce pas? Alors faisons attention, n’allons pas dans tous les sens.

      L’humanité a évolué, certes. Mais rien ne nous dit que c’est dans le bon sens.

  1. Salam mon frère, heureux de lire ces deux extraits.Je suis très enthousiasmé à te lire prochainement Inch’Allah à la parution de ton prochain livre, et je crois que cela permettra à beaucoup de comprendre le sens de ton Appel international à un moratoire sur les châtiemnts corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman. J’espère que ce livre permettra d’nrichir encore le débat en la matière au lieu d’enregistrer des réactions épidermiques qu’en un frère ouvre des pistes de réflexion nouvelles par l’approche mais déjà exploré par les pieux prédécesseurs.Qu’Allah nous guide vers Sa lumière et nous conduise à des débats de fond utiles aujourdh’ui à la dynamique de la Ummah! JazakAllahou khairan!

  2. Que la paix de Dieu vous accompagne cher tariq.
    j’ai attentivement lu l’ensemble de vos reflexions, à travers tous vos ouvrages et conférences, et je vous remercie chaleureusement pour tout ce que vous faites, avec l’espoir qu’un jour dieu vous recompensera en vous donnant des heritiers qui continueront,réformeront et renouvelleront votre pensée.

    Mais j’ai une question, concernant la reforme si vous me le permettez.
    ne pensez vous pas que toutes les reformes engagées durant tous ces siecles, se sont opérées dans le cadre methodologique pensé par les anciens savants, notamment ceux du toisiéme siecle de l’hegire?

    En effet les notions de maslaha et d’istihsan ou bien la categorisation des domaines en ibadates et mouamalates, jusqu’a la contruction meme des sciences islamiques comme le tafsir, le fiqh et le ousoul ou la scolastique(ilm alkalam aw aquida)toutes ces diciplines et leur methodologies ne sont-ils pas en fin de compte, le produit d’une reflexion ou disons d’une interaction dans l’esprit musulman de cette ére, entre le coran,les realités psycho-socio-politique de l’epoque et les cultures et civilisations qui ont intégré le »dar al islam »?

    Pourquoi cette question? Eh bien tout simplement parce que je pense qu’a la difference d’un ibn taymiyya,d’un mahdi ibn tumarth, d’un ahmad baba de tombouctou ou d’un ibn hazm,qui tous en tant que reformateur ont revivifié dans le cadre methodologique laissé par les anciens jusqu’a contredire les opinions de ces anciens au nom de la methodologie(l’exemple d’ibn taymiyya pour le cas du divorce prononcé trois fois d’un coup est tres parlant).Nous sommes,quand à nous dans une situation ou la ou les methologie(s) en elles memes ne sont plus aptes a repondre aux defis qui sont les notres et demandent, non plus une reforme ou une adaptation du fiqh,des sciences islamiques,ou de la pensée musulmane,
    mais la decouverte et l’appropriation d’un regard methodologique qui nous donne la capacité d’englober(je ne sais pas si les termes employés sont adequats)de synthétiser et de depasser les methologies et sciences non pas seulement islamiques mais aussi humaines et exact.
    Ce regard methodologique devra, s’il veut etre capable de repondre aux immenses defis qui nous assaillent, s’appuyer sur un regard(le coran)et une realité(l’univers) qui n’est pas le fruit d’une quelconque contingence.

    Nos pieux predecesseurs, jusqu’aux reformateurs qui ont jalonné ces deux derniers siecles ont fournis durant 1400 ans un travail de reflexion formidablement riche. mais aussi grande que peut etre leurs reflexions et productions intellectuelles, elles ne peuvent etre plus grande et plus profonde que la vision du coran dont la presence dispense l’envoie d’un autre prophete. Et leur experiences du monde ne peut pas etre celles que nous avons aujourd’hui.

    c’est pour cette raison que nous sommes dans l’obligation,à mon humble avis de trouver une methodologie de penser, de refelxion et d’action « coranico-cosmique » qui nous aidera à depasser les contradictions,les antagonismes ideologiques et religieuses et les problematiques internes à la pensée islamique, ainsi que celles concernants la pensée humaine comtemporaine. Et nous mettra au diapason avec la marche que suit la creation et la demarche que le createur deploie dans son incessante action dans le cosmos j’usque dans le creuset de nos intimités pour le juste l’harmonieux et la paix sans tortuosité ni guerre entre les etoiles ni opposition abrogatoire au sein du coran ou entre le « aql et le naql ».

    comme vous le voyez mon questionnement se trouve en amont des sciences,du tadjid et de la reforme. en amont car ce qui m’interpelle c’est non la pensée mais plutot l’esprit qui en est l’initiateur. ce que je cherche c’est le nouveau souffle « rouh » qui permettra le depassement, l’energie innovante, la maitrise dans l’humilité.

    comment y arrivé? De quelle maniére le coran peut il nous y aider? quelle lecture celui ci nous demande t-il d’avoir? Et d’ailleurs comment lire le coran tel que lui le veut afin de saisir la methodologie par laquelle saisir la realité?
    Ce sont toutes ces questions qui se pose, s’impose a mon coeur et que je vous pose.
    Avec l’espoir que mes propos ne vous ont pas derangé, cher frere.
    c’est en compagnie d’un coeur battant d’affection pour vous,que je vous dis paix.

  3. ASALAMANALYCUM
    J’ENTENDAIS PARLER SOUVENT DU MOT REFORME MAIS çA ME PARRAISSAIT FLOUX LES EXPLICATIONS.
    MAIS CETTE FOIS CI JE PENSE AVOIR COMPRIS.
    JE SUIS ENTRAINE D’OBSERVER LA SOCIETE COMORIENNE EN CE MOMENT AVEC UN PRESIDENT FORME EN IRAN DANS LES UNIVERSITES THEOLOGIQUES.
    DONC J ESPERE PROFITER DE CETTE EXPERIENCE COMORIENNE

  4. salam,frére tariq.je vois que votre souci pour adapter les enseignements de l’islam à notre temps estgrand.vous rejoignez dans cet optique votre grand pére »HASSAN AL BANNA » qui nous a temps apportés ainsi que votre pére »SAID ».CEPENDANT,j’ai l’impression que contextuellement parlant,on a pas le meme probléme partout.ET que les musulmans etant dans tous les sphéres du savoir,ils pourrons choisir les reformes adequates à leurs contextes.chez moi par exemple,on est 97\100 de musulmans mais on a fete quatre fois l’aid al fitr,la supertition est de mise,l’ETAT crée des « tourouq »,l’ignorance de la religion est eceurante,tout le monde y participe.les priorités différent d’un pays à l’autre
    salam

  5. Salam Alikoum,

    En lisant cet article, j’avoue que mon premier réflexe a été d’ouvrir un dictionnaire pour connaitre très exactement ce que voulait dire le mot « réforme ». C’est vrai qu’on a tendance et moi la première à donner aux mots des synonymes, des définitions approximatives sans vraiment faire attention à l’impact que cela peut avoir parce que je réalise…en fait pour moi réforme = changement mais quand on ouvre un dictionnaire, on lit: « rétablissement dans l’ordre, dans l’ancienne forme, ou dans une meilleure forme. » Je lis aussi que pas mal de journaux ont portés le nom de « réforme ». En 1843, 1850, 1860, 1945, 1955 et 1967 dans différents pays.

    Je suis donc d’accord pour dire que l’Islam à besoin sans cesse d’être réformé parce que les choses changent, les contextes évoluent, les mentalités aussi…et cela entre dans la logique. Je pense à toutes ces serrures de clés…si nombreuses et si différentes, et au passe partout qui les ouvre. Le passe partout s’adapte à toutes les serrures.(sauf exception)

    C’est bizarre mais je voulais vous faire part de cette reflexion, désolée si elle est nulle voilà ce que m’a inspiré la réforme.. Ca se trouve, j’aurai du travailler dans la serrurerie tout simplement…

    • ~

      Bonjour Kenza,

      ~

      Soyons gentil avec nous-même.

      Soyez gentille avec vous-même !

      ~

      Non, votre réflexion n’est pas « nulle ».

      Pour qui ?

      Pour quoi ?

      Pourquoi ?

      Par qui ?

      ~

      Je pense que dès le moment où l’on a une réflexion, c’est qu’elle doit être.

      Et dès qu’on a une pensée, c’est qu’elle existe.

      Dès lors, il n’y a pas de jugement de valeur à faire sur une pensée ou une réflexion, la sienne ou celle d’autrui.

      ~

      On peut ne pas la comprendre.

      On peut ne pas saisir pourquoi on l’a.

      On peut ignorer pourquoi elle vient à cet instant.

      Mais soyons humble, rien ne vient « comme ça », tout à un sens.

      Peut-être qu’il ne nous saute pas aux yeux maintenant.

      Peut-être que jamais,intellectuellement, on ne le comprendra.

      Peut-être qu’un jour, on saisira.

      Ou peut-être que cela viendra inconsciemment.

      Mais peut-être aussi que ce ne sera qu’éphémère, nous effleurera puis disparaîtra à nouveau.

      ~

      Tout est possible, je crois.

      Alors, comme on ne peut pas empêcher les réflexions ou les pensées, laissons faire la nature et faisons avec.

      ~

      Tout ça évidemment pour autant que cela ne nuise pas aux autres.

      ~

      A propos de votre réflexion et de votre recherche de la définition, je trouve en effet intéressant de voir comment on utilise parfois des mots et ce qu’ils veulent dire en « vérité ».

      ~

      Je fais comme vous, je consulte très souvent un dictionnaire.

      Plusieurs même :des vieux, des nouveaux, des dictionnaires de synonymes.

      D’ailleurs, j’adore me perdre dans les dictionnaires…en papier, je précise.

      ~

      Le mot français forme vient du latin forma

      Donc re former = redonner une forme.

      La formation, c’est l’action de former ou de se former à partir de quelque chose qui existe.

      Par contre dé former = donner une autre forme.

      ~

      La Réforme (protestante) par exemple a été une façon de re former les mêmes textes d’une autre manière que les catholiques.

      Pour les protestants, il s’est agit de les lire d’un autre oeil, puis de les comprendre, de les interpréter, de leur donner un sens et de les appliquer d’une nouvelle façon, donc d’une nouvelle forme, re former mais toujours à partir des mêmes éléments.

      ~

      …et j’ai bien aimé aussi votre idée de toutes ces serrures, toutes ces clés et d’un passe-partout sur lesquel il faut travailler je crois…

      ~

      Je parle toujours de paire de lunettes où chacun a un verre universel et un verre particulier mais je pense qu’il s’agit de la même chose 😉

      ~

    • Bonjour,

      – Belle parabole que celle des lunettes avec des verres « complémentaires ». Je penche plutôt pour des verres progressifs qui permettraient à tout un chacun de voir loin , mais aussi , un, peu, le bout de son nez.

      – Je pense aussi qu’il faudrait abolir le « serrures », ce qui rendrait et les clefs et le passe-partout obsolètes.

    • ~

      Oui, les verres progressifs, c’est joli aussi.

      ~

      Par contre, je ne crois pas qu’il faille supprimer les serrures…chacun a sa part de mystère, son jardin secret, ses trésors et ses doutes.

      ~

      Chacun a, gravé en lui ou en elle, son identité, pareille à aucune autre, apparentée à certaines certe, mais pas plus.

      Ou son âme.

      ~

      C’est pourquoi nous serons, au fond, toujours seul(e).

      Mais si nous apprenons à vivre avec nous-même, nous n’en souffr(ir)ons pas.

      ~

      Alors, moi j’aime l’idée du passe-partout car elle permet d’entrevoir une conception d’universalité et de spécificité.

      ~

    • Bonsoir Louise,

      J’avais besoin de faire part de ma réflexion, peut être pour en découvrir le sens, peut être pas…En tout cas je promets d’essayer d’être plus gentille avec moi même. Sachez que ces quelques lignes m’ont fait très plaisir.

      Votre définition commence par l’origine même du mot…enfin, la base même de l’évolution du lexique français: le latin…si cette discipline était obligatoire à l’école, je crois qu’aujourd’hui, on donnerait plus simplement de vraies définitions…

      Merci en tout cas pour cette réflexion.

      Parfois il y a des choses qui sont difficiles à comprendre tout simplement parce qu’on a pas les bons mots pour les expliqués…tout le monde pourrait les comprendre ces choses, mais chacun n’a pas la volonté ou l’envie de regarder dans un livre, de chercher, d’y penser, d’y réflechir même différement, c’est pas grave si c’est compris, c’est l’essentiel.

      « Chacun a un verre universel, et chacun a un verre particulier ».

      Même l’oeil, s’ajuste en fonction de l’obscurité et de la clarté.
      Quand il fait nuit, il faut du temps pour que l’oeil s’adapte à l’obscurité mais quand il fait jour ca va très vite.
      Si j’allume une bougie, le jour, ca n’éclaire pas une pièce. Mais dans la nuit noire, elle servira énormement…
      C’est adapté pour d’ailleurs.

      Merci!

  6. assalamou aleykoum
    le concept de tajdid est fondamental dans la religion dans le sens ou il montre que la religion doit etre pratiquée selon un individu. Nous sommes supposés suivre le prophete mais pour reellement le suivre il faut soit lui etre trés proche ou etre proche de quelqu’un qui suit bien le prophete. Parmis les sahabas, il y’en avait qui preferait suivre Abou bakr parce qu’ils trouvaient en Abou Bakr le modele meme du musulman. D’autre se referaient à omar, d’autres à Ousmane,… Pourtant c’étaient des musulmans et le prophete était parmis eux. Donc il faut toujours suivre ceux que tu pense qu’ils sont meilleuers que toi dans l’adoration et dans l’islam. Ce qui fait que dans toute la ouma islamique, seulement quelques personnes doivent etre suivis et tout le reste doit suivre sur ces quelques personnes, leur nombre ne dépasse pas 5 dans toute la planete et de tous temps pour chaque génération. ces cinq sont le moudiadid, et les quatres awtaad ou pilliers de l’univers. Ensuite il y’a les 7 affraad, les 12 noughabaa, les 40 noudiabaa et les 300 abdaal. Ces gens là, ceux qui ont la chance de les rencontrer, doivent faire acte d’allegence à eux et renouveller son attachement avec le prophete et la foi (tadjdiid), et les suivre.
    Je m’arrete là, wa salaam.
    alm

  7. Salaam,

    Voila qui clarifie pas mal de choses, il aura fallu le temps d’ecrire un livre. Mais je crois que detailler les conditions qui imposent le renouvellement s’imposent, pendant la colonisation ou a l’apogee de l’Islaam ou il fut necessaire pour defendre la foi. LE renouvellement pour lui-meme ne vaut rien et sert a rien, Allah swt envoit des hommes pour revivifier la foi car celle-ci est affaiblie soit par ses ennemis exterieurs ou temporels soi par les Musulmans eux-memes, decadence conjoncturelle, etc….

    Il est fondamental d’insister sur ce qu’est le renouvellement et son interet a proteger la foi, sinon tu vas tu vas faire l’objet d’articles ici a Londres.

    Je pense bien que tu as ecris ce livre apres les reproches qu’on t’a fait ici, tu auras bien compris que le but et de faire avancer le debat, pas de chercher ton isolement.

    Quoi que tu devrais relire l’histoire de la confrerie et des services britanniques en Egypte ou a Londres… Ceux-ci declarent rapidement avoir des gens sous controle alors qu’ils n’ont que du vent. Les britanniques ont une approche diffenrente, elle n’en est pas moins coloniale dans tout son aspect.

    Apres je veux bien t’aider a ecrire un livre sur la genese des ‘groupes terroristes’ faussement musulmans. Je vois que l’influence d’internet fait beaucoup de mal aux ennemsi de l’Islaam dont le Home Office. Meme Rene Naba s’y colle, mais il y a beaucoup trop d’erreurs factuelles dans ces textes, apperement il y a peu de personnes sur terre qui pense qu’il y a bel et bien une resistance musulmane armee, qui est differente de celle presentee dans les medias neo-cons ou sionistes.

    Comme ca on evitera les declarations ‘ spontanees’, ‘non controlees’ de medias qui font qu’un musulman accusent d’autres musulmans de ce qu’ils n’ont jamais fait. Chiche !

    insha Allah,
    Hayakum Allah

    A.S

  8. A Salam
    Cela ne fait que quelques jours que je visite votre site dont j’avoue que j’ai mal à me détacher depuis. Je suis en effet tombé « amoureuse » de la beauté de votre texte « Jugement et liberté » qui m’a extrêmement ému…. Aujourd’hui, votre article relatif à « la Réforme Radicale… » m’encourage d’autant plus à vous écrire pour vous féliciter de vos écrits qualitatifs tant dans la forme que dans le fond et vous remercier du temps et de l’attention que vous nous accordez, preuve de reconnaissance et de respect. Merci.

    Je tenais à vous dire qu’il n’y a pas très longtemps que DIEU a « mis la foi à ma foi », qui s’est traduit par l’exercice de la prière mais surtout, par un amour inexplicable avec DIEU… Je lis le Coran en Français et chaque lecture ou relecture de versets n’est jamais perçue de la même façon. La beauté des paroles de Dieu m’enivre à un point où je me dis qu’il s’adresse à moi,personnellement, à mon histoire personnelle, à mon vécu au quotidien, de par ses versets datés. ET C’EST LA QUE JE DONNE TOUT LE SENS DE LA PAROLE DE DIEU. Je m’attache donc tout à fait au fil de votre idée quant à cette réforme en Islam. DIEU EST OMNISCIENT, IL SAIT OU VA L’HOMME ET par conséquent, il n’a pas pu donner un Livre pour être valable que dans un temps ; ce serait rabaisser DIEU le Très-Haut… Quel honte lui fait-on ? Non, DIEU, le très miséricordieux ne demande que de nous aimer les uns et les autres afin de constituer la plus belle maison de l’amour, « la KAABA », cette maison de fraternité pour l’éternité, que je souhaite à tous, Inchallah !.
    Sa miséricorde est telle qu’il nous a donné des outils, des moyens (prières, ramadan, Zakat,etc..)pour parvenir à cet amour « parfait » car il sait l’homme orgueilleux et ingrat.
    Son omnipotence ne veut que notre bonheur à tous.
    Pour ma part donc, je pense que c’est à nous, être-humain, de donner un autre sens, voir le véritable sens, au livre.

    MERCI.

    • chère soeur,d’abord toute mes félicitation pour cette lumiere qui t’envloppe que dieu le très haut

      l’éternise à jamais.et demande la constance ,celle-ci est très très importante .Et invoque dieu le très haut pour l’ensemble des croyant(e)s et moi en particulier .Asalem alakoum.

    • Cher frère et/ou soeur.
      Je te remercie de l’attention de ton message et de ton conseil quant à la constance. Tu as tout à fait raison et prions pour que DIEU veille sur l’excellence de notre servitude quant à l’amour à s’apporter les uns les autres.
      Bein à toi.

    • Merci ma soeur pour ce beau message qui m’a pempli de joie. Je dois te dire que j’ai passé par là et qu’il a fallu quelques fautes de réflexions pour que je perde pendant de longues années, non la foi, mais ces beaux et magnifiques sentiments qui me joignaient dans un état contant d’euphorie, à notre Dieu le Très Haut et qui me donnaient tant de volonté et de force pour agir avec solidarité et amour et les meilleurs souhaits pour tous les peuples libres de la planète.

    • effectivement c’est l’un des reformateur de ce siecle que dieu l’aide dans cette difficile tache mais dieu eclairera inchallah ceux qui ont la piété.salam

  9. salam

    Réformer l’islam c’est pas si facile qu’on le croit…c’est comme le racisme un vrai travail sur les mentalités…Je trouve que l’islam des temps modernes c’est le fait d’être un bon cityen…

    • Ma chère soeur, votre message m’a effrayé. Veuillez préciser vos pensées. Je ne vois nullement ce que vous voulez dire par être bon citoyen contitue l’islam pur des temps modernes.

  10. Le renouveau, la vivification ou la réforme représentent pour moi le même sens, je n’ai pas la volonté de faire l’effort nécessaire pour capter la différence. Bien que d’avis opposés, je tire de tous les penseurs les bienfaits qui me conviennent. Cependant quand il y a des contradictions énormes laissant entrevoir malheureusement quelque animosité, je constate que chacun tire de son côté comme s’il détient tout seul la vérité. Quand je les lis, je ne partage pas tout ce qu’ils exposent, mais cela ne m’empêche pas de saisir ce que je juge valable pour en faire mienne et l’appliquer en vue d’une meilleure formation. Voilà pourquoi je déplore et condamne leur face à face avec des invectives réciproques, comportement qui les sépare toujours d’avantage aussi bien l’un de l’autre que des cœurs des croyants au grand détriment de la communauté islamique tout entière et à la grande satisfaction des ennemis de l’islam qui, mettant à profit ces désaccords manigancent encore et encore, ajoutant plus de l’huile au feu pour nous détourner de nos véritables problèmes. Notre époque voit des transformations sociales à une vitesse vertigineuse, en quelques années, nous avons passé de la pudicité à la nudité sur la voie publique sans qu’aucun débat à ce sujet n’a vu encore le jour. Ils nous jettent en pâture la question du voile et des caricatures, nous laissant faire des clowns d’une manière continue pendant qu’ils libèrent l’homosexualité jusqu’à la légitimer en autorisant le mariage de personnes de sexe opposé.Les nouvelles pratiques de la vie sociale ruinent les âmes et l’humanité s’achemine vers sa perdition. Il est temps et loisir que des débats s’ouvrent pour solutionner ou mettre un terme à ces dépravations, exiger surtout des gouvernements des règles et des lois pour harmoniser la vie en commun. Autrement, bientôt vivre ensemble entre les gens du livre, les musulmans d’un côté et les athées de l’autre, deviendra impossible.

    Contrairement à notre chère professeur Tariq Ramadan, je ne m’oppose pas à la réforme et ne vois aucun triple danger quant à la fidélité de la tradition islamique.Cette diversité de points de vue entre les oulémas a permis et c’est grâce à elle que l’islam est resté intact dans un juste milieu qui est en tout préférable. Rester attaché aux origines refusant toute autre orientation nous laisse peut-être figés, mais c’est grâce à cette opiniâtreté que nous avons pu traverser avec triomphe les époques de l’occupation étrangère où tant d’efforts ont été déployés pour éradiquer notre religion. C’est grâce aussi à cet attachement à la tradition que l’islam n’a pu évoluer selon les vœux de ses ennemis, en suivant et immitant à l’aveuglette le christianisme jusqu’à poussé l’audace à admettre des imams homosexuels à l’instar de l’église anglicane. En islam, on assiste déjà à certaines déviations comme à titre d’exemple des femmes imams ou comme en Espagne où un certain Abdennour Brado qui soulève actuellement la question d’ouvrir des débats sur l’homosexualité. Je dis que c’est nécessaire. Mais pourquoi faire ? Lutter contre ? La libérer et l’accepter ? Trouver des solutions pour continuer de vivre harmonieusement dans ces sociétés ? Les modes de vie changent et la résolution pour que les diverses sociétés cohabitent ensemble n’est du tout chose facile. Il est grand temps d’aborder ces problèmes.

  11. Salam Oualykoum,

    j’avais perdu cette rage de réussir et de me depasser. J’avais perdu cette volonté de rester dans la difficulté et de lutter contre la tempête avec lucidité.

    Merci de m’avoir donné cette chance. Merci et que dieu te récompense pour ton travaille.

  12. إِنْ أُرِيدُ إِلاَّ الإِصْلاَحَ مَا اسْتَطَعْتُ وَمَا *تَوْفِيقِي* إِلاَّ بِاللّهِ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَإِلَيْهِ أُنِيبُ

    ‏*تَوْفِيقِي* – ‏ ‎ n’est cité qu’une seule fois dans le Coran. La réussite ‎dépend de Dieu

    KB

    Rem. Technique: C’est vraiment pénible de devoir à chaque fois désactiver Java Script pour accéder à ce site avec le navigateur Firefox 2.0.0.8 et ce depuis la version postérieure à 2.0.0.3!

  13. Assalamou Alaîkoum.
    Vu l’importance du contenu de cet article, je tiens à remercier le Professeur T.RAMADAN sur la méthode de présentation de la question. Cet article traite l’une des plus importante problématique que vis la communauté musulmane et dans les pays arabo-musulmans et encore plus complexe dans les pays occidentaux. c’est une problématique qui ne se situe pas au niveau la religion musulmane en tant qu’ensemble de croyances,de pratiques cultuelles, de dogmes et de principes cohérents mais c’est une question qui se situe au niveau des musulmans et de leurs intellect.

  14. Salam,

    Si j’ai bien compris, « réforme » ne veut dire ni changement encore moins rupture.
    Renouvellement, c’est à dire revenir aux sources de l’Islam.
    Mais la question primordiale demeure la suivante : « il est impératif de déterminer d’emblée l’objet de ladite réforme, son contenu et ses limites »,
    car si nous sommes d’accord sur ce point fondamental qu’est le principe de réforme (c’est finalement plus un principe qu’un concept), il reste à trouver les voies à emprunter (méthode) pour aboutir à ce retour aux sources.

    Mouhib

  15. Salam

    réforme radicale, mais aussi beaucoupde silence radicale dans la oumma.
    Les silence d’aujourd’hui sont les fitanes de demain, et les fitna sont déja prsésente.
    Nous sommes très fort, pour parlé des banlieues, del aplestinee t tou ces grands sujet, on s’est bien embourgesoisés, mais on est incapable de parler des problèes dela oumma, au quotidien, tout ces problèmes, qu’un bon nombre de savants et d’intellectuels taisent, et se taisent, voir font taire.
    La réalité c’est ça aujourd’hui combien de sujet, on fait taire ; aux nom de pseudo priorité islamique par des gens, comptétment deconnecter de la réalité.
    ON voit bien ou les soi-disantes priorité mène la oumma.
    Nous nous taisons, bien content de ce certains nous donnent, dans le din, des bons consommateurs, notre petite dosent, de joli textes, et de rappell spirituels, mais on dors, et surtout on se tait.
    On a fait du respect et de l’honneur des savants et intellectuels, une lacheté de la critique et de la prise de parole, il faut dire que certains, nous y ont bien aidés.
    bien loin l’époque prophètique, l’époque de Omar.
    Allah n’aime pas ceux qui relativisent la tristesse des autres, et ceux qui par leur silences, entretiennent ces tristesses.

    On peut faire les fière avec tout nos dsicours sur la citoyeneté, la démocratie, nos grands discours sur la dignité et les droits, humains.
    On peut continuer a s’aveugler, a produire un pseudo discours discours sur la fidelité au message de l’islam, en mettant en avant, nos mentalité les plus moralistes, ou les problèmes sont ce que l’on montre de nos corps, et tout ce qui va avec.

    En fait il n’y pas quoi d’etre fier, à etre ausi incohérent, et si peu universel avec les principes de l’islam.
    Résistes d’un grand effort avec ce coran, a-t-il été dis, ou est-il dit , pour tout les temps.Comprennons nous vraiment ce que cela veut dire.

    On parle bien souvent de liberté, mais combien de prisons et de carcans, entretenons nous par nos silences!
    fassad, fassad, fut-il dit, mais il n’y pas plus sourd, que ceux qui ne veulent entendre
    Allahou Alam

    Louange a celui qui n’est pas interrogé sur ce qu’il fait, mais dont tous le monde sera interrogé.
    Le tout Miséricordieux s’est installé sur sont trône.

    Salam

  16. Je persiste à croire que les musulmans parlent beaucoup et agissent peu.Il n’y a même pas un iota d’une réforme,une ébauche,une volonté de sortir de l’immobilisme.Comme tous les pays du sud,les pays musulmans sont une pitoyable caricature du modéle occidental.Les gens sont envahi par le consumérisme,les pollutions,les gadjets,l’égoisme et la solitude.Exactement comme en occident.

  17. L’Islam devrait regarder dans lui même pour chercher des explications pourquoi où qu’il ait une grande influence ses gens sont pauvres, stupides et méprisé par le monde libre!

    • Salam Victoria, encore une fois un salam tout court!

      Vous revoilà, chaque fois avec des niaiseries, visiblement vous ne pouvez vous empêcher d’être insolente!…ça vous démange à ce point là?!

      Franchement, vos propos ne méritent même pas d’être pris au serieux, tellement ils sont arrogants, d’une arrogance occidentale! Non seulement vos propos sont méprisants, mais aussi je les trouve pauvres et d’une énorme stupidité!

      Et pour rebondire directement sur votre insulte, je tiens à vous dire que l’Islam n’est en soi pas coupable de ce qui arrive à la comunauté musulmane!…Justement, Allah, votre créateur Victoria, dit, dans le plus noble des livres, qu’il ne changera la situation d’une comunauté que lorque celle ci changera en ce qu’il y a dans son âme (en ce qu’il y a dans les âmes des gens qui constituent cette comuanauté). Alors, j’espère que vous êtes douée de raison – c’est un minimum – pour comprendre que ce sont les musulmans qui doivent se remettre en cause et non pas l’Islam, lumière de Dieu, impossible à éteindre avec votre souffle infâme!

      Je me suis montré stricte avec cette personne, car ce n’est pas la première fois qu’elle tient des propos de ce genre.

      Cordialement

      Mouhib

    • bonjour ma trés chère Victoria, je ne suis pas du tout d’ accord avec vous…
      ce n’ est pas dans le comportement des gens qu’ il faut regarder car les Hommes restent humains comme vous avec leurs défauts et ce n’ est pas l’ islam, qui à fait d’ eux des gens pauvres, stupides et méprisé, bien au contraire, mais c’est en essayant de ressembler à ce monde occidental à ce « monde libre ».
      Mais je vais vous dire les musulmans sont loin d’ être stupide, malheureusement, ils sont naifs et méprisé par des gens fermer d’esprit et trés peu cultivé par rapport a leurs cultures et leur religion des gens qui font qu’ avaler stupidement et sans esprit critique ceux que lisent ou regardent les journaux (télévisé), la télévison…
      sortez de votre « monde libre » et découvrez…
      en fait qu’ est ce que signifit « monde libre » pour vous?
      parce que j’ aimerai vous dire que tous le monde n’ a pas la même conception de la liberté et que celle de l’ occident n’ est pas forcement bonne.

    • Salam,

      Sourate 11 (Houd)

      25– Nous avons déjà envoyé Noé à son peuple..
      26…
      27Mais les notables de son peuple, qui n’étaient pas croyants, dirent:

      – « Nous ne voyons en toi qu’un mortel semblable à nous.

      Nous ne te voyons, à première vue,

      suivi que par les plus méprisables(pauvres) d’entre nous.

      Et nous ne vous reconnaissons aucun avantage sur nous. Bien plus, vous n’êtes pour nous que des imposteurs

      *-*-*-

      Cette traduction est un mixage entre celle de D. Masson et celle de M. Chiadmi.

      Votre argument et votre attitude n’ont rien de nouveau. C’est ainsi que réagissent depuis toujours ceux dont le coeur est malade, gonflés de vanité et d’orgueuil et de suffisance! La pauvreté spirituelle est un très lourd handicap , dont les méfaits sont plus importants que la pauvreté « matérielle » ( Pour ceux qui ne souffrent pas d’une cécité définitive des coeurs!)

    • Salam

      Au de la des paroles et des citations, comment le coran, permet-il de ne pas être pauvre spirituellement

      On est quand même une oumma qui s’est enbougeoisée au niveau spirituel, on sait donner des leçons à ceux dont on proclame qu’ils ont des coeurs malades, mais quand ils s’agit déclaircir le chemin, il y a plus grand monde,dansla oumma.
      En fait ça révéle notre pauvreté à nous.

      Aujourd’hui les gens qui critique l’islam sont surement moins dangeureux que nous, qui nous taisons et jugeons.

      Allahou Alam

      Salam

    • Salam mon frère

      Je crois que vous attendez beaucoup des autres et peut être pas assez de vous-même…Notre oumma a un long chemin à faire certes comme chacun d’entre nous, individuellement.

      Dieu est celui qui éclaire le chemin de chacun et de tous…

      Je ne prétend pas répondre à votre questionnement ni y porter un jugement mais juste partager mon opinion avec vous…

      Que Dieu guérisse nos coeurs malades, insha’Allah

    • Salam

      j’attends de ceux qui ont la prole dans cette oumma surtout, et qui se taisent.
      ceux qui viennent nous donnez des leçons de citoyenneté en ne posant jamais les vrai queestion, mais qui dans le même temps font silence sur le injsutice dans la oumma.
      le discours disant que j’attends beaucoup des autres, et pas assez de moi même, ça fait des années qu’on l’entend, il est très bien répandu ,mais devrait s’appliquer a ceux d’en haut, du haut de leur élilitiste faussement entretenu d’un lien a la base pour mieux servir leur façon de pensée les priorités.

      Si la seule réponse qui m’est faite , ou à d’autres est celle d’une éxigence concernant les autres et non moi, c’est bien le signe, que l’on questionne les personnes, et non les discours.
      c’est étonnant, c’est dont se plaignent les intellectuels, du sort qui leur est fait, mais c’est en même temps, le même procédé qu’ils utilisent, interepeller,voir juger les personnes, et ne jamais questionnner les pensées.

      C’est peut-etre aussi le signe, de comment est considéré la parole dans la oumma, quand elle n’est pas celle d’un diplomé, d’un professeur, d’un chercheur, d’un journnaliste…….. et ça c’est peut-etre aussi un des plus graves dangers actuel de la oumma.

      Allahou alam

  18. Salam

    Et si la révoltion silencieuse n’était pas en route?
    Si notre discours sur l’islam, n’était pas celui dont nous avons besoins, celui dont l’occident e tle monde ont besoin.
    Et si dans cette soi-disante révolutions silencieuse, comportait plus de silence, que de révolution?
    Un disoucrs loin de l’humain, de l’individu…….

    Salam

  19. Salam ‘alaykoum wa rahmatoullah Tariq.

    Bismillàh.

    JUSTE 3 MOTS :

    établir / instituer / institutionnaliser

    P.S: « réformer » : ce verbe ci s’applique à toi en fait Ekhy.

    Al Hamdoulillàh.

  20. Une famille musulmane habitant eu Europe a la chance de travailler et de faire des petites économies.
    Cette famille doit donner La Zakat (2,5%) de l’économie dépassant 1000 euros (voir détail…).
    De plus, elle est redevable d’impôts qui pourraient dépasser les 5000 euros.
    Cette famille n’est pas autorisée à traiter avec une banque et acheter une habitation spacieuse pour le confort des enfants et l’accueil des siens.
    Al hamdou liAllah il y a des gens qui ne trouvent pas un euro !
    Mais ce genre de situation pousse les familles fragiles et fragilisées à ne pas respecter les textes…et c’est le début d’un processus de faiblesses !
    Ceci rentre-t-il dans les réformes ?

  21. Salam,

    Après des brèves méditations sur le texte ci-haut, je voudrais donner un avis parmis d’autres. Ceci dit, ce n’est qu’un avis d’un jeune homme qui n’a pas de connaissances aussi vastes et rigoureuses que celles des théologiens.

    A mon avis, la réforme (tajdide, retour aux sources) doit être envisagée dans le rapport qu’entretiennent les croyants avec les textes, et ce afin d’adorer correctement leur Dieu (c’est le but de notre existence).
    Plus precisement, pour faire vite, disons que la réforme est le fait de repenser ses propres pratiques à la lumière des textes religieux (la jurisprudence dans tout ce qu’elle contient). Pour ce faire, nous pouvons dire qu’il y a un travail hermeneutique pour saisir l’essence de cette jurisprudence. En fin de compte, ce sont les croyants qui devront être sollicités pour s’adapter à ce retour aux sources, qui n’est au final que la saisie de l’essence de notre religion sans cesse oubliée (dont le raisons sont à mon avis multiples). En conclusion, cette réforme je l’appelle Dikre (rappel) tout simplement.
    Mais comment doit on proceder pour mener à bien ce travail hermeneutique? Là est la question.

    Allah est le plus grand et le plus savant

    Mouhib

  22. Bonjour. Vous disiez dans une conférence Monsieur Ramadan que la pratique religieuse n’est authentiquement bonne que lorsqu’elle est en conformité avec ce que dit le coeur. Parler de réformisme (au sens général du terme) n’a-t-il pas pour but final de génerer une version officielle de la manière dont l’Islam doit etre interpretée (ce qui serait alors contradictoire)? Mon père me disait souvent que l’une des différences de l’Islam de la religion chrétienne est l’absence de hiérarchisation où l’on trouve effectivement chez les Chrétiens des curés, pretres, éveques, archéveques, etc.. tout simplement car la religion musulmane ne place qu’Allah et son (ses) prophète(s) au dessus de vous et le reste des hommes à vos cotés. Ceci tend à conforter l’opinion selon laquelle il ne faudrait prendre en considération aucune lecture officielle et pratiquer sa religion encore une fois avec ce que nous dicte notre coeur et non pas celui ou la réflexion des autres.

    Autre enseignement paternel: je suis musulman si je m’impose à moi-meme un certain nombre de règles de vie et que je m’inculque les enseignements d’Allah wa Rassoulouh. Mais à partir du moment où j’impose (et j’insiste bien sur ce terme) ces memes règles à autrui et que je cherche à incliner(ou plutot redresser) la société dans la laquelle je vis à ma vision de la vie et de la mort, je ne suis plus musulman, je deviens « islamiste » car je fais de la politique, je tend à exposer et à imposer de force dans le coeur des gens mes convictions religieuses. Et c’est en celà que je considère que l’Islam est apolitique et que c’est ce qui faitsa force « aux yeux du monde », en témoigne la réislamisation fulgurante de la société tunisienne face à laquelle la dictature benalienne ne sait absolument pas quoi faire, surtout après avoir décimé il y a plus de 10 ans le parti Al Nadha dont les dirigeants sont toujours emprisonnés et qu’il n’y a de ce fait aucun penseur/leader musulman (libre) en Tunisie. Cet exemple me conforte dans mon opinion et j’aimerai savoir quelle est la votre à ce sujet ?

    Merci d’avance !

  23. salam

    Moussa ressentit quelque peur en lui même;

    Nouslui dimes: n’aie pas peur, c’est toi qui est le plus élévé(en cette situation)

    sourat taha aya 66 , 67

    Salam

  24. salam

    Merci pour votre travail Dommage que l’on ai pas assez entendu parler de votre entretien avec le pape .baraka laoufik. Vous aidez a la demystification de l’islam. Par rapport au coeur comment le suivre lorqu’il rechigne a la priere ? Doit on si efforcer ou bien lesser du leste pour eviter la lassitude? pour recuperer cet amour et ce besoin des priéres. Ou devons nous nous cravacher, s’obliger quitte a penser, excusez la crudité « fais chier » ? L’on pourrais dire un manque de foi mais hamdulila, inch’allah je l’ai.

    salam alaykum

  25. Que la paix soit sur vous

    Difficile de cerner les propos et concepts tenues et maniés dans ce texte et les commentaires à son sujet. En tous cas plus je lis plus j’ai l’impression de d’etre loin du Coran et la sounna (ce n’est qu’une impression)
    je constate que l’on ressort souvent les memes hadiths mais il y en a d’autres (importants aussi : sur le danger de polemiquer par ex ou sur de pretendus « imams » qui viendront vers la fin des temps aux paroles charmantes mais qui égareront la communauté) mais sans prouver leurs authenticités.
    En effet les mentalites evoluent mais ont elles bien evolués et doit ont pour autant se plier au dictact des mentalites.
    Sauf votre respect
    Je souhaite Que l’on fasse parti des bien guidés.

  26. Dans un Hadith transmis par Hodheyfa ibn el Yaman, le Prophète Mouhammad (saws) nous décrit certains prédicateurs qui apparaitront à la fin des temps:

     » Des prédicateurs aux portes de l’Enfer, dans lequel ils précipiteront ceux qui les suivent  »

    Hodheyfa demande: » O Messagaer de Dieu, décris les nous  »

    L’Envoyé de Dieu (saws) répondit: » Ils sont des nôtres et ils parlent notre langue  »

    Bukhari, Muslim

    Que Dieu nous protège

    • Salam Morad,

      Merci de vous inquiéter du salut de notre âme !
      Vous savez que l’on peut faire dire la chose et son contraire à travers les hadiths.
      Néanmoins il serait intéressant de connaître l’interprétation que vous donnez à cette citation précisément.

    • Salam,

      – Si on conserve l’unité des lieux, je pense que ces « prédicateurs » sont effectivement de plus en plus nombreux en Arabie Saoudite et nombre d’entre eux sont Qorachites( Lignée dite «  » noble «  »de nos jours).

      – Je pense sincèrement que le régime Saoudien est au bout du rouleau…Pour lui, la fin des temps est très proche (Ryal Saoudien indexé au Dollar US)

      – Que Dieu nous protège des hypocrites, des fourbes des opportunistes et surtout des ignorants qui croient être des savants faisant partie de «  » »l’équipe-qui-sera-sauvée » » » (Al Firqa annaajia…)

    • Dans ce cas pourquoi ne pas conserver la donnée géographique pour ce qui concerne la cible du message coranique ?
      Le hadith ne precise pas que les predicateur se presentera en Arabie
      à ce que je sache ? Et notre Créateur, exalté soit-il, est plus savant.
      Cordialement

    • Bonjour Mourad
      ce que vous dite est très grave, et de dire que Mr Ramadan ira en enfer.
      juger le gens sur leur sort n’est islamique, un peu de respect SVP au moins pour tout ce qui fait Mr Ramadan pour nous.

    • Salam

      Pourriez vous dire où dans son intervention Mourad accuse Mr Ramadan ? il ne fait que citer des hadith…

    • Que le tout puissant nous éclairent et nous préservent des opportunistes, hypocrites, mégalomanes,
      corrupteurs, at autres arrivistes prêtent à vendre leur âme pour arriver à leur but dissimulé.
      Je ne peux croire, Mourad, que Mr RAMADAN soit à ranger dans cette sinistre catégorie.Sa pensée claire, sa vision élévée, sa volonté de participer à l’élaboration d’un monde plus juste, à bâtir des ponts dans un esprit de justice, de respect, de fraternité ne sont plus à démontrer. Respect. Salam

    • Monsieur ou Madame,

      Je n’ai pas écris que T.Ramadan ira en Enfer, je ne mécréante pas T.Ramadan, j’ignore si T.Ramadan fait partie de ces prédicateurs.Allho Tarallaho Arlam.

      T.Ramadan n’est pas clair, c’est une certitude, je ne connais pas ces objéctifs.

      J’ai juste répondu à son article par un Hadith authentique du Prophète Mouhammad (saws) à titre informatif.

      Dieu est plus savant.

    • salut Morad.
      vous avancez un Hadith et vous ne l’utiliser pas a argumenter des jugements que vous citez, c’est encor plus grave

    • Salut a toi

      Cela à le mérite d’ apporter du grain à moudre à la réflexion.

      Si tu as senti une insinuation, permets moi de te dire que c’est de toi qu’elle provient.

      Cordialement
      Mouloud

  27. Que la paix soit sur vous

    La question qui me vient tout de suite à l’esprit est comment reconnaitre ces prédicateurs ?

    Surement dans l’attachement aux Coran et à la tradition du prophètes, et cela de façon sincère…

    Reste donc, le travail de sondage de son degrés de sincérité et cela est un travail permanent, à mon sens.

    Je souhaite que l’on fasse partie des gens sincères.

    Mr Ramadan, pourriez vous nous apporter des éclaircissements à ce sujet ?
    Merci

  28. Je tenais à m’excuser.

    J’aurais pas dû écrire ce que j’ai écris et encore moins dû le ressentir!

    J’ai encore énormément de choses à apprendre, j’en suis consciente.

    Le mal est apparant et j’ai mal agi.

    « Eduquer son coeur à aimer ce que son intelligence comprend »….le travail d’une vie.

    • qui est tu, oh toi, qui t’excuses ainsi?
      De quel mal apparent parles tu?
      ton humilité t’honore.

    •  » Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas, Affligez vous de ne pas connaitre les hommes « .CONFICIUS

    • Paix sur vous

      peût être un consensus de dcteurs de l’islam ?
      Puis le consensus de la communaute des soumis ?
      reste à déterminer les savants auxquels on se referera
      Qu’en pensez vous

    • Dans l’extrait Le Pr Ramadan en parle il me semble.

      Dans l’introduction notamment.
      Sinon je pense que c’est à toi, moi et Nous de faire l’effort de s’informer et d’évaluer les différents apports des « Mujadidun ».

    • Voulez-vous dire que vous ne pouvez envisager en aucun cas la réforme?

      A ce sujet, l’ouvrage de TR Aux sources du renouveau musulman (en attendant la publication du nouvel ouvrage) vous permettra de voir l’ampleur des défis en perspective historique, à travers quelques auteurs, penseurs, acteurs sociaux musulmans, qui ont abordé en leur temps la question du rapport de l’islam à la modernité…Ce n’est pas très facile, mais c’est vraiment instructif.

      Le monde continue de bouger… Il est nécessaire que ce travail entrepris aux 19 ème et 20ème siècles (et bien avant d’ailleurs, mais il s’agit ici des temps contemporains) continue…

  29. Salam,

    La première chose qu’il convient de définir est le terme Islam.
    Le nombre de musulmans qui, aujourd’hui, ne le sont que de nom, tout en ne pratiquant pas les règles de l’islam est énorme . Si l’on appliquait certaines des listes de caractéristiques de l’apostasie et les règles proposées par certains juristes, on pourrait en arriver à soutenir que ces musulmans – des centaines de millions – seraient apostats ou sur le seuil de l’apostasie.

    Dans les débats autour de l’islam et de la liberté religieuse, la question de l’apostasie est l’un des thèmes souvent évoqués. Si un musulman décide de quitter sa religion, est-il libre de le faire? Encourt-il la peine capitale?
    Le mot arabe pour apostasie est riddah, ce qui a la signification de « tourner le dos ».Il existent également les notions de blasphème, d’hérésie, d’hypocrisie et de mécréance, liées au débat sur l’apostasie.

    La majorité des juristes musulmans soutiennent que, une fois une personne devenue musulmane, il ne lui est pas permis de changer de religion.

    Au fil des siècles, différents savants musulmans ont établi des listes d’actions caractéristiques de l’apostasie. Un examen de celles-ci montre cependant que, si l’on applique chacune de ces listes, une partie des musulmans pourraient être considérés comme apostats.

    Jean-Pierre Chevènement qui a lancé, en novembre 1999, une consultation officielle des principaux organismes islamiques en France. Il a soumis à ses interlocuteurs un texte qui ne pouvait « faire l’objet d’une négociation », mais qui a cependant été amendé et signé le 28 janvier 2006.

    Aujourd’hui, un point de ce texte retient notre attention. Celui qui stipule que les groupements et associations de musulmans reconnaissent « sans restriction » les dispositions, dont celles relatives à la liberté de pensée, de conscience ou de religion, confirmées par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 décembre 1950 (ratifiée par la France le 31 décembre 1973).

    Or il y a bien une restriction, puisque le texte initial ajoutait que cette convention « consacre notamment le droit de toute personne à changer de religion ou de conviction ». Assimilée à un acte d’apostasie, cette précision sur le droit à changer de religion ou de conviction a été retirée à la demande des musulmans.
    La modification laisse entendre que les musulmans déclarent adhérer au principe de la liberté de pensée et de conscience, alors qu’il n’en est rien puisqu’il est amputé ; ou qu’ils y acquiescent pour les non-musulmans, mais pas pour eux. Faut-il rappeler que ce principe s’adresse à tous les citoyens ? Qu’en l’adoptant, les musulmans ne sont pas tenus de considérer apostats et libres-penseurs comme des musulmans, mais de reconnaître que, dans le principe, ils ont ce droit ?

    Cette ambiguïté place les concepteurs et les signataires de ce document en situation de porte-à-faux à l’égard des droits de l’homme, au nom d’un implicite droit musulman plus que contestable.

  30. Le Chrit lui-même a été un réformateur en ce qu’il n’est pas venu Abolir la Loi mais l’Accomplir… C’est vrai que le Concile Vatican 2 qui a sonné la réforme de la doctrine traditionnelle catholique a eu des conséquences diverses : mitigées pour ne pas dire désastreuses…pour les premières terres chrétiennes d’Europe occidentale et heureuses pour les nations nouvelles africaines et américaines notamment qui ont accueilli la Bonne Nouvelle. Cette Réforme, sans dénaturer la Parole de Vie, a été et demeure encore au coeur du Renouveau chrétien (même aujourd’hui menacé) … à tel point que la Chrétienté se trouvera peut-être consolidée par ces nouvelles terres de spiritualité.

    Par lointaine analogie, les modes opératoires étant profondéments différents dans chacune de ces deux religions monothéistes (Islam et Chrétienté), je voudrais me réjouir de ton courage et saluer ton engagement à entamer (poursuivre?) un débat de fond qui porte à mon sens dans un entendement plus global et universel, sur la meilleure contribution du monde musulman à l’Epoque d’aujourd’hui si perturbée et sans valeurs, en tenant compte des évolutions contemporelles et des défis actuels SANS JAMAIS RENIER LE MESSAGE ESSENTIEL DE VIE, D’AMOUR ET DE PARTAGE du Prophète.

    C’est cela la trame essentielle et le but de ton initiative qui en consolide la noblesse. Les inquiétudes des uns et des autres quant à la boîte de pandore que cela pourrait ouvrir sont compréhensibles mais en même temps – la finalité spirituelle à rechercher est ici – cette initiative est une réponse pertinente à mon sens à la question essentielle de la meilleure contribution que tout fidèle peut apporter à son époque de manière individuelle et/ou collective : à quoi servira-t-il en effet d’être un bon chrétien, musulman, juif, boudhiste, uniquement pour Soi (alors que la spiritualité est d’abord amour des autres, joie partagée, harmonie universelle) si cela ne peut concourir à une meilleure justice sociale, fraternité humaine et paix mondiale? Que Chacun se sente donc interpellé sur sa responsabilité!

    La question de la Réforme est donc pour les fidèles musulmans et l’humanité, celle de la consolidation permanente de la valeur ajoutée des préceptes de l’Islam à un monde décadent et d’anomies…par un Message RENOUVELE mais profondément RESPECTUEUX des enseignements du Prophète : peut-être est-ce de là que nous viendra l’espoir?

    Parce que Dieu est unique, que Chrit-Lumière son Fils t’accompagne dans cette noble tâche et dissipe les nuages sur ton Chemin…

    • paix

      Désolé, mais après la lecture de votre message, j’éprouve le besoin de rappeler que notre Créateur , qu’il soit exalté, ne s’est pas attribué de fils, et n’a point été engendré ( Cf: ce qu’Il, Magnifié soit-il, nous révèle par son dernier messager, Sallawat ou RaBBi Wa Salam)

      Cela ne reduit pas le caractère splendide de notre prophète, le verbe du Vivant,’allaihi wa salam,
      ‘Issa (Jesus). Qui reste un Etre Humain; parmis les meilleurs, comme tous les prophètes.

      Respectueusement
      MH

    • Cà s’appelle un dogme, ni plus ni moins. Le danger reste qu’il n’est pas compris comme allégorique mais « historique ». De mémoire, il n’a pas été mis en place immédiatement d’ailleurs.
      Son dessein premier était d’enseigner un contenu salvateur sans pour autant accorder au peuple les moyens de son émancipation : la connaissance, les sciences, rhétorique, etc. Assoiffés de pouvoir mais instruits donc agnostiques et non révoltés frondeurs Sourire.
      Les problèmes interreligieux auquels nous sommes confrontés en découlent directement. Toutefois, les notions de supraconscience, conscience et subconscience tirées de la psychanalyse devraient nous aider à nous rencontrer. Dieu est Lumière

  31. comme etant observateur du developement de la pensee et du fiqh je pense qu il ya certains sujets ou questions axes qui doivent etre reformes en urgence et cela selon qu on doit porter un jugement quand a la valeur de certaines idees dans nos livres de traditions du fiqh ou de developer certaines questions restees en hybernation pendant des siecles et dont le besoin d apparition ce fait de plus en plus ressentire de nos jours.je prendrais l example des tonnes de pages qui parlent du takfire de la  » aqidat al bara wal wallaa » du djihad.Personelement j ai grandi dans un pays musulman et j ai vu de pres comment ses textes ecrit parfois par des savants de renom peuvent faire ravages dans la pensee des jeunes et batire une mentalite d opposition creant des fractures dans la societe et dans la meme famille aussi et parfois plus devastatrice qui a couter chere a plusieurs pays musulmans et non musulmans.je crois qu il est du devoire des oulemas aujourdhui de reviser cet large eventaille de livres et textes et de prendre une position claire et definitive dans une initiative de groupe a qui adhererais la majorite des penseurs et oulemas de notre epoque vis a vis du patrimoine du fiqh de ces longues decenies.le second point serait de developer des notions de sociopolitique qui sont quasiment absent chez les anciens (du peut etre a l absence de libertes politiques de certaines epoques ) comme la notion de choura de libertes de croiyances pour laquelle les avis ont jusque la tourner autour de la peine de mort ce qui ne parait pas adherer avec le fondement de libertes de croiyances apporter par le coran  » la ikraha fi-ddin » , le problem de l immense quantite de hadiths qui en fait generent dans bien des cas la contradiction dans la pensee des jeunes,et la liste est longue.il faut citer aussi que les medias musulmanes ne jouent pas encore un role reformateur dans la mesure ou les questions debatus dans les emissions meme avec les grands savants du fiqh restent de routine repetetifs sans aucune valeur insitatrice au renouvau et au defi dans les regles de la religion.

    • Salut sur toi

      L’islam n’ a t’il pas créé des déchirements à son avènements ?
      Je crois que les conflits, tensions et divisions sont inévitables, et cela fait partie des épreuves que nous avons à affronter. Parce que l’on est une multitudes de pensées, d’intérêts et de convictions différentes.
      Que le Très Miséricodieux, exalté soit-IL, Nous guide et illumine.
      Cordialement

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