L’Autre En Nous… Une Philosophie du Pluralisme

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Prochain livre à paraître en avrilIntroduction

Océan et Fenêtres

 

Ce livre est un voyage, et une initiation. Il s’agit, effectivement, de se mettre en route et de cheminer sur les sentiers du cœur, de l’esprit et de l’imaginaire.

A l’ère de la mondialisation et du postmodernisme, on n’a jamais autant parlé de diversité et de pluralité et on semble ne s’être jamais autant enfermés dans nos particularismes et nos différences. Le monde global est un village, dit-on… un village de villageois qui s’ignorent. Aux deux sens du terme : ils ignorent qui ils sont et ignorent avec qui ils vivent. Au lieu d’une célébration assumée de nos richesses, cette situation ne peut produire que des conflits frileux, craintifs et larvés : conflits ou « clash » des ignorances avait suggéré Edward Saïd, conflits de perceptions, avions-nous proposé. Les perceptions disent davantage que l’ignorance : les premières peuvent certes être la conséquence de cette dernière, mais elles expriment un rapport à soi et à autrui qui ne relève pas seulement du savoir. Il est question de sentiments, d’émotions, de convictions et de psychologie. Nous manquons de confiance. De confiance en soi, de confiance en autrui, de confiance en Dieu et/ou en l’Homme et/ou en l’avenir. Nous manquons de confiance, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, et la crainte, le doute et la méfiance nous colonisent insensiblement le cœur et l’esprit : l’autre est alors notre miroir négatif dont la différence nous permet de nous définir, de nous « identifier » et, somme toute, de nous rassurer un peu. Il devient notre divertissement, au sens pascalien… il nous divertit de nous, de notre ignorance, de nos peurs, de nos doutes, de nos craintes et par sa présence il justifie et explique nos méfiances. Nous entretenons des projections tout en constatant que nous manquons de projets

Il faut donc revenir à quelques vérités élémentaires. Simples et profondes. Se mettre en route, se poser les questions essentielles et chercher le sens. Il faut cheminer vers soi et retrouver le goût de l’interrogation, de la critique constructive et de la complexité. Cela commence par établir une première thèse de vérité qui devrait naturellement enfanter une attitude de pudeur et d’humilité intellectuelles : chacun d’entre nous observe le monde à travers sa fenêtre… Il s’agit d’un point de vue sur l’horizon, d’un cadre, d’une vitre plus ou moins teintée, avec son orientation et ses limites : c’est tout cela, ensemble, qui donne sa couleur aux paysages alentours. Il faut commencer, humblement, par accepter que nous n’avons que des points de vue, au sens littéral, et que nous forgeons à partir de là nos idées, nos perceptions et notre imaginaire. Se réconcilier avec l’essence même de la relativité de son regard n’implique pas de douter de tout ou de n’être sûr de rien. Ce pourrait être le contraire et il pourrait en résulter une confiance sans arrogance de même qu’une saine, énergique et créatrice curiosité vis-à-vis de ces infinies fenêtres d’où s’observe le même univers. La pluralité est telle qu’on en est venu à douter qu’il s’agisse du même univers, des mêmes questions et de la même humanité. Dans « le village global », ce faisant, l’individualisme de plus en plus prononcé nous a même amené à douter du fait qu’il existe des restes de philosophie derrière le calcul de nos volontés de pouvoir et de nos intérêts respectifs. Que peut donc produire l’ego de nos égoïsmes ?

C’est qu’il ne faut pas rester debout à sa fenêtre. En route, disions-nous, sur les chemins du cœur, de l’esprit et de l’imaginaire ! L’horizon devant nous nous offre une alternative, deux itinéraires : soit se promener de fenêtre en fenêtre, de philosophie en philosophie, de religion en religion, et chercher à comprendre une à une les traditions et les écoles avec leurs enseignements et leurs principes. De l’une à l’autre, de soi aux autres, on trouvera bien des similarités, des points communs, des valeurs partagées. Soit on peut suivre l’autre sentier qui nous entraîne au cœur même du paysage et de là nous invite à tourner notre regard vers les fenêtres alentours : ici, il n’est pas question de considérer la multiplicité des observateurs, mais de se plonger dans l’objet commun observé et, de là, d’appréhender la diversité des points de vue et l’essence de leur similarité. Une fois admise l’existence de notre fenêtre, il faut donc voyager, se libérer, se plonger dans l’océan, naviguer, aller, s’arrêter, chavirer, résister, reprendre la route, naviguer encore, et se souvenir que l’océan n’a d’existence et notre survie de chance que par la présence de ses multiples rives qui font l’océan unique. Et vice versa.

Nous avons choisi le second itinéraire et nous désirons accompagner notre lecteur au cœur de l’observé afin d’appréhender avec confiance et humilité la myriade des observateurs. Notre philosophie du pluralisme est une immersion dans l’objet pour aller à la rencontre des êtres humains, des sujets, avec leurs traditions, leurs religions, leurs philosophies, leurs esthétiques ou/et leur psychologies. Ainsi, chaque chapitre aborde un thème, un élément du paysage de la philosophie…la quête de sens, l’universel, la liberté, la fraternité, la mémoire, l’amour, le pardon, etc. et nous essayons, à partir de ce centre, d’interpeller et de comprendre la diversité et la créativité qui sourdent des fenêtres. Ainsi les notions d’égalité, de liberté, d’humanité, d’émotion, de mémoires appartiennent à toutes les traditions et à toutes les philosophies mais leur vérité absolue n’est la possession de personne. L’universel, nous le montrerons, ne peut être qu’un universel partagé.

Au cours de cette initiation qui remonte, linéairement et/ou circulairement, des questions existentielles et des notions philosophiques communes vers le pluralisme des réponses et des points de vue, le lecteur verra se dessiner les contours d’une philosophie du pluralisme. En reconnaissant l’existence même de sa fenêtre, puis en prenant le risque de s’en détacher, de se décentrer, pour se plonger dans la notion philosophique elle-même (et ainsi découvrir la diversité des points de vue, des opinions, des dogmes et des postulats), il accède, à partir de l’essence des débats sur une notion, à la communauté de destin et d’espérance des sujets, des femmes et des hommes de tous les horizons, à travers l’Histoire entière. Comme un initié, le lecteur se demandera parfois : « Où donc m’emmène-t-on ? » et la réponse ne sera ni unique ni définitive. Nous sommes en route vers cet espace de la conscience et de l’intelligence où toutes les sagesses nous rappellent que comme ce sont les rivages qui font l’unicité de l’océan, c’est la pluralité des cheminements humains qui façonne la commune humanité des hommes.

Amoureuse des grands voyages, Ella Maillard avait dit un jour : « Le plus difficile est de se rendre à la gare ». Le plus difficile, ce sont bien les premiers pas, quitter les siens, ses habitudes, son confort, ses certitudes et se mettre en route vers de nouveaux horizons. Cela demande un effort, de la volonté… l’appel du voyage et la découverte des rivages ne se marient pas avec la paresse, la suffisance ou l’arrogance. Il faut une prise de conscience, de la détermination, de l’humilité, de la pudeur, de la curiosité et un certain goût du risque pour décider de s’aventurer ainsi dans des univers étrangers, des références nouvelles, des vocabulaires inconnus. Accepter l’insécurité, apprécier l’empathie.

Nous avons tenté de présenter ces notions complexes de la façon la plus simple et la plus abordable pour que les lecteurs ne perdent pas pied. Aucune connaissance philosophique ou religieuse n’est requise pour se mettre en route. On comprendra d’ailleurs très vite que cette initiation se conjugue sur plusieurs temps et à différents niveaux : chacun y trouvera son compte et y retrouvera le bagage et les provisions avec lesquels elle/il s’était engagé. Il nous importait de ne pas complexifier inutilement la complexité elle-même et de ne pas confondre la simplicité avec l’absence de profondeur. La pauvreté du paysage est le miroir de celle de notre regard, murmurait le poète allemand Rainer Maria Rilke… cela est vrai aussi de sa richesse. Un homme perdu est vulnérable et rarement suffisant : il est donc bon que le lecteur se perde parfois, se retrouve, croie avoir compris puis comprenne enfin qu’il ne comprend pas, ou plus, ou pas suffisamment. Une belle école de sagesse sur les bancs de laquelle la curiosité nous apprend la réserve et la suspension du jugement. Les chapitres aux mille fenêtres n’offrent pas de vérité assurée ni de réponse définitive mais des horizons, des rives, des perspectives et des sentiers qui rappellent combien, dans le fond, les hommes se ressemblent dans leurs joies, leurs souffrances et leurs amours. Dans leur quête de vérité et de paix.

La finalité du voyage est le voyage lui-même… le voyage qui mène au loin, à soi. Pour y trouver son être, ou un ego libéré, ou Dieu, ou la raison, ou le cœur, ou le vide. Mais toujours, toujours, de la tendresse et de l’amour. De l’espérance aussi : dernier des maux selon le mythe de Pandore, premier acte de la foi en Dieu ou en l’homme. En partant de ces idéaux, de ces valeurs et de ces principes communs, le voyageur en quête d’initiation accoste aux rivages du de la riche diversité et du pluralisme et voit des chemins se dessiner, s’ouvrir des portes et des fenêtres. Il vit ce paradoxe de voyager à la périphérie des traditions et de s’installer dans l’essence de leurs enseignements. Alors il peut murmurer, confiant et ouvert : ma philosophie est le voyage, le pluralisme ma destination. L’humilité est mon couvert, le respect mon vêtement, l’empathie ma nourriture et la curiosité ma boisson. Quant à l’amour, il a mille noms et à chaque fenêtre il est mon compagnon.

78 Commentaires

  1. Tariq, j’ai rien compris !!!! 🙂 Mais promis, je vais relire ton texte et essayer de comprende. Humblement…

    Que DIEU t’aide, incha’a’Rahman

    • Machallah ! Je vous felicite mon frère Tariq !!! ET CONTINUEZ SUR CETTE VOIE d’engagement dégagée de fatalisme et du futurisme INCHALLAH !!!

      En bref ,à mon sens , je pense que vous entreprenez une philosophie en devenir ,prometteuse et créativement consciencieuse et critique .

      Pour moi ,c’est une constellation des divers regards accommodés ,mais ces derniers visent ,en quelque sorte , la source d’UN ASTRE . Allah. Et SA Lumière Auguste comble les contemplateurs émerveillés de ses beautés et ses bienfaits infinies et plurielles .

      Cet Océan d’admiration et d’horizons à perte de vue ,suscitent l’humilité et l’ adoption d’un comportement tolérant et humble ,dans les cœurs de ces assoiffés qualifiés de toute bassesse égocentrique afin qu’ils vivent ce moment de plaisir et d’évolution de leur nature humaine.

      Le pluralisme est une rencontre heureuse de cette grande famille adamique et pour moi , c’est le socle de l’accomplissement de leur essence humaine . Ceci est ma philosophie.

  2. bonsoir, comment peut-on parler d’océan et des sentiers du coeur lorsque l’on en a pas ? Ce sont des choses dont peu d’hommes peuvent parler avec sincérité.

  3. C’est une entreprise très audacieuse que celle dans laquelle vous vous lancez. La philosophie n’est pas de toute evidence simple, et d’autant plus quand il s’agit d’une philosophie du pluralisme. Chapeau pour ce nouveau défi que vous vous êtes lancé.

    Cela étant, contrairement à ce que vous laissez entendre dans votre texte d’introduction à l’avènement du livre, il me semble que le public devrait être averti. Je crois que l’assimilation et la compréhension d’un tel sujet ne sont pas données à tout le monde car, avec tout le respect que j’ai pour vous et votre travail, vous avez « parfois » une façon très alambiquée d’exprimer vos pensées et votre raisonnement (on a l’impression de se trouver dans un séminaire universitaire parfois). certains aspects devraient être plus explicités. On ne voit pas toujours ou vous voulez en venir. C’est évident pour vous mais il faut que vous sachiez que certaines de vos formulations méritent de réels éclaircissements. A ce propos, je me permets de relever une citation de votre texte qui m’a beaucoup interpellée:

    « En reconnaissant l’existence même de sa fenêtre, puis en prenant le risque de s’en détacher, de se décentrer, pour se plonger dans la notion philosophique elle-même (et ainsi découvrir la diversité des points de vue, des opinions, des dogmes et des postulats), il accède, à partir de l’essence des débats sur une notion, à la communauté de destin et d’espérance des sujets, des femmes et des hommes de tous les horizons, à travers l’Histoire entière. »

    N’est-il pas possible d’observer le paysage, le monde sans prendre ce risque de « se détacher ». Et puis ce risque de se détacher en vaut-il vraiment la peine? Se poser des questions est légitime et nécessaire, envisager l’existence de différentes perceptions et accepter une divergence « nécessaire » des opinions est tout aussi indispensable. Mais pourquoi, devrait-on « se détacher » de nos propres assises pour envisager celles des autres. Pourquoi me détacher de ma fenêtre pour me mettre à celle d’un autre pour mieux le comprendre? Cette métaphore est très peu claire et prête à des interprétations inquiétantes. Ainsi, par exemple, si je suis musulman, il semble que je ne pourrai comprendre la vision athée d’un autre qu’en me plongeant dans son athéisme? Et pour comprendre l’homosexualité d’un autre, je devrai en faire l’expérience (me mettre à sa fenêtre) pour le comprendre? Ne puis-je pas tout simplment l’observer et le comprendre d’ou je suis? Accepter ces principes en gardant les miens?
    Ce détachement de fenêtre serait d’après vous indispensable pour « se plonger dans la notion philosophique elle-même? » Si c’est bien de ceci qu’il s’agit, je trouve que le prix est trop lourd à payer. Et j’ajouterai que je n’en veut pas. Si pour comprendre l’autre je dois me perdre dans ce que je suis (me détacher de ma fenêtre), je préfère, à cet égard, rester ignorant.
    Par ailleurs,si je me trompe à cet égard,(et j’espère de tout coeur que je me trompe) je suis certain que je ne suis pas le seul et ne serai pas le seul à entendre cette citation de cette façon. Il serait judicieux dans ce cas d’y apporter quelques éclaircissements. Car bienque le sens soit clair dans votre esprit, il ne l’est pas toujours dans celui des autres qui vous lisent. Peut-être qu’en vous détachant de votre fenêtre et en vous mettant dans celle du lecteur, vous remarquerez que la formulation n’est pas très claire et qu’elle mérite, pour le moins, d’être éclairée.

    Merci à vous et sachez que l’estime que je porte à une grande partie de votre travail et à votre engagement reste intacte.
    j’ai hâte de lire ce livre.

    ps: j’ai terminé depuis peu votre dernier ouvrage « la réforme radicale » et j’ai trouvé la première parti monstrueusement théorique (et assez semblable à la 1ère partie de « être musulman européen » ce qui est un peu barbant), mais heureusement,la deuxième partie touche davantage a des cas concrèts et plus parlants pour nous.
    Cela étant, ça reste un livre très intéressant.

    • il est donc bon que le lecteur se perde parfois, se retrouve, croie avoir compris puis comprenne enfin qu’il ne comprend pas, ou plus, ou pas suffisamment.

    • Pour ma part,j’adhère au message que nous envoie Tariq Ramadan.

      On peut choisir d’essayer tour à tour plusieurs fenêtres afin de les comprendre ou comme c’est le cas de T.Ramadan,avoir déjà sa fenêtre .A partir de celle ci,rien n’empêche d’élargir son champ de vision.

      Il ne s’agit donc pas d’en changer mais de changer de focale .Donc,non de devenir l’autre mais de l’embrasser dans notre regard afin d’y découvrir la même humanité que la notre,les mêmes désirs;erreurs ,dignité etc…Le même désir d’amour.

      C’est pourquoi,il parle d’humilité car il s’agit de se débarrasser de l’arrogance de celui qui croit posséder la seule vérité .Décentrer sa vision est justement,non une trahison mais bien au contraire aller dans le sens divin qui a voulu la pluralité des fenêtres.

    • réponse à monsieur tout le monde,
      relisez ce passage:
      Nous avons choisi le second itinéraire et nous désirons accompagner notre lecteur au cœur de l’observé afin d’appréhender avec confiance et humilité la myriade des observateurs. Notre philosophie du pluralisme est une immersion dans l’objet pour aller à la rencontre des êtres humains, des sujets, avec leurs traditions, leurs religions, leurs philosophies, leurs esthétiques ou/et leur psychologies

    • nul n’a besoin de délaisser ses principes pour comprendre le point de vue de l’autres sur le monde, la religion, la sexualité ..je pense qu’il est plutôt question de se « détacher » de notre fenêtre à nous, notre point de vue, nos préjugées, le regard qu’on porte sur l’autre, et c’est de ce détachement que parle monsieur RAMADAN, se forcer à se détacher d’une fenêtre malgré les préjugées et l’accumulation de mauvaises expériences et ce que les gens et les medias disent ..

  4. Salem Prof.Tariq Ramadan

    Je vois que ce livre amène du nouveau, un voyage mystérieux .. ça me passionne !!


    « Océan et Fenêtres »
    : je pense que ce titre attire les jeunes plus que les adultes ..un travail très minutieux d’un philosophe expérimenté déjà dans cette matière ..
    J’imagine que ce voyage vers l’inconnu nous apportera une nouvelle richesse d’esprit,d’âme et une autre différente manière de pensée ..une philosophie simple de soi,d’autrui et de la vie courante ..

    Merci infiniment ..

  5. Alors même que je n’ai pas fini de siroter tranquillement « Islam la reforme » voilà qu’un autre s’annonce pour Avril. Les livres doivent se livrer guerre dans votre tête, à qui sortira le premier. J’ai trouvé le livre « La reforme radicale » particulièrement intéressant dans son approche, pertinent dans son objet et courageux dans sa formulation des 12 « nouveaux » fondements de Ousoul Fiqh. Je pense que cette nouvelle approche-compréhension des fondements du Fiqh est en accord avec nos Textes de références, comme vous le démontrez fort d’ailleurs. Je suis convaincu qu’il faille aller vers cela mais comment y aller avec des Fuquaha qui manquent de cette confiance et de ce courage des salafs ? Comment y aller avec des musulmans qui pour la grande partie n’ont pas encore compris que la réflexion intellectuelle a son mot à dire sur ce que les Textes disent à l’exception de ce qui est dit sur al-aquida et al-ibadat ? J’attend avec impatience le prochain incha Allah en vous disant, frère Tariq, merci et qu’Allah vous aime et vous accompagne, toujours.

  6. Ce livre me semble être dans la même lignée de qualité aussi bien dans le fond que dans la forme des precedents mais ce qui ne rendra peut être pas sa lecture c’est l’abstraction qui constitue également une de ces beautés rien qu’à en juger par ce article.

  7. L’homme bleu

    Les uns demandaient son nom et d’où il venait

    Je pensais : où pouvait-il bien aller, oui, vrai

    Nomade, après qu’il avait passé le seuil ?

    Mais que savais-je des hommes bleus qui vont seuls ?

    Je le voyais, sédentaire, en me relevant,

    La main à la taille et les cheveux retombant…

    Pendant les grandes soifs, beaucoup avaient des doutes

    Ils disaient tous : Il n’y avait rien que des routes…

    J’allais, et les épines déchiraient mes genoux

    Comme son regard étrange de sable doux.

    J’y trempais le charbon de mes prunelles et il

    Prenait mes fleurs dans ses mains tranquilles…

    Les vents pouvaient briser les arbres à grands coups

    Il marchait sur la route, là-bas, tout au bout…

    Les uns demandaient son nom et d’où il venait

    Je pensais : où pouvait-il bien aller, oui, vrai

    Nomade…

  8. Ce que j’attendais depuis bien longtemps… Un livre où tout être humain peut y trouver son compte. A force de parler d’universel, il fallait bien passer le pas en le théorisant veritablement dans un travail d’écriture, exercice on ne peut plus difficile parce qu’en quittant sa fenêtre, il faut bien faire attention de ne pas perdre de vu sa maison. J’aimerai savoir comment vous allez le faire, J’ai hâte de le lire !
    Je crois très sincérement que le modèle du musulman est celui là : être un veritable plus dans toutes les dimensions possible dont… la philosophie.
    Loin de l’idée de vouloir « complexifier la compléxité » déjà complexe, la philosophie doit être accessible à tout un chacun pour qu’elle soit opérante. C’est sûrement cela le rôle de la philosophie : être accessible.

    Sinon une question : A quand le premier roman?

    ma’a salam

    • ou un premier recueil de poésies…

      pour parcourir les océans, ouvrir toutes les fenêtres, écouter la musique du vent, dire la magnificence de la nature, cheminer entre joies et peines, rassembler les coeurs, laisser couler les larmes en rivières claires et panser les blessures, pour dire la beauté du monde, pour dire un peu de cette humanité,…

      Poésies, roman,… un jour?

    • Quelques lettres du coeur —

      https://tariqramadan.com/?p=1425

      Le Coeur — le Siège de l’Univers.

      Un Homme que j’aime énormément (que Dieu (SWT) le prenne en Sa Sainte Miséricorde. Amin) l’Imam Hassan Al Banna disait:

      « Et sache mon frère que ton cœur est une forteresse qui ne s’ouvre que par ta volonté, après la Volonté de Dieu ; c’est du cœur que provient la victoire aussi bien que la défaite. Lorsque les cœurs sont purifiés, les pas s’affermissent, et la victoire arrive. »

      Nous implorons Dieu(SWT)de nous faire l’honneur de bien nous accepter parmi les prétendants à Sa Quête,à sa satisfaction d’avoir le privilège émanant de la Miséricorde infinie de Sa Majesté de comtempler Sa Splendeur, Sa Magnificence et de respirer la Liberté, La liberté Éternelle.
      Amin Amin Amin.

  9. Je partage l’opinion de monsieur tout le monde sur cette idée de detachement de sa fenêtre. Je pense que le Professeur devra reformuler les expressions si elles n’ont pas le même sens que celui que les donne monsieur tout le monde. Du reste beaucoup d’admiration pour Tariq et pour son engagement qui doit rester, c’est ce que je souhaite, entièrement voué à la cause de l’islam et de son essence réelle!

  10. Salam

    que dit votre philosophie du pluralisme sur le racisme des des parents arabes?

    et aussi de ce takfir pour raison ethnique

    On est tellement fort, pour parler du pluralisme à l’extérieur, si faible pour en parler à l’intérieur

    ce qui est richesse a l’extérieur, devient si vite un problème potentiel à l’intérieur, en premier lieu

    Salam

  11. Merci Tariq pour ce livre qui semble être particulièrement intéressant, bienque très complexe à en lire le présent texte.

    Mais, je dois reconnaître que je suis assez d’accord avec Monsieur tout le monde, quand il relève l’ambiguité de cette métaphore des fenêtres. L’interprétation qu’il en fait est fondée et assez pertinente; alors pour ma part, il se fait un peu l’avocat du diable pour vous faire prendre conscience du manque de clarté « parfois » (comme il le dit) dans vos propos. Pourriez-vous, à l’occasion, expliquer un peu plus ce que vous entendez par ce « détachement de fenêtre ».

    Merci, et tout comme Monsieur tout le monde, je dois dire que je suis tout aussi admiratif de votre travail et de votre engagement.

  12. Bonjour Monsieur Ramadan,

    ce que vous pouvez surprendre vos lecteurs Monsieur Ramadan!, certains pourraient penser et/ou croire que vous passer du coq à l’âne, quand à moi je pense qu’il y a un lien intime entre le coq et l’âne, tout ceci pour vous dire que votre écrit est d’une grande beauté et je retiendrai ce message que vous nous lancez à tous,

    la clé des problèmes de l’humanité c’est l’Amour, aimer l’autre dans sa différence et ne pas se regarder soi-même différent de l’autre.

    Ne voulant pas m’égarer dans ma propre pensée, il vaudrait mieux que je m’arrête içi et cela pour éviter de rajouter une petite note de péssimisme et d’éviter de dire Mais, car malheureusement, il y aura toujours un Mais…

    Amicalement

  13. Monsieur Ramadan,
    une question m’interpelle, dans l’avant dernier paragraphe, vous dites nous, comme si plusieurs personnes ont écrit ce texte, pouvez-vous nous dire de qui êtes-vous l’initié?

    • salam,

      C’est un « nous » universitaire… Quand on écrit quelquechose,on évite d’écrire « je » par humilité. Le « nous » en faite c’est le « je » caché (différent du « jeu caché » 🙂 )
      salam

    • Merci d’apporter des éclaircissement à mon interrogation, n’étant pas issue du milieu universitaire ( je vous promets que ça n’est pas un « jeu caché »)

  14. Après « manifeste pour un nouveau Nous » Ce livre contribuera à aller encore plus loin…plus en profondeur. Je suis agréablement surpris par la complexité du pluralisme.On a dans ces quelques lignes une idée du chemin qu’il faut parcourir pour aller à la rencontre de l’autre et de l’autre vision du monde. J’y vois vois un appel à la fraternité et au respect entre les humains. Ce livre est un grand pas vers l’Homme.

  15. Merci mon cher frère Tariq pour ce nouveau lvre. Je l’attends impatiment munie de mon dictionnaire pour comprendre à fond tout ce que vous avez écrit. Je vois que vous êtes bien inspiré Macha Allah et que Dieu continue à vous aider dans tout ce que vous entreprenez. Vous savez Monsieur RAMADAN ont a vraiment besoin de tout vos travaux pour bien vivre notre Islam. Votre présence et votre combat nous sont indispensable. Que Dieu vous garde pour les musulmans et les autres.

  16. Salam,

    Cela n’a rien à voir avec le texte, c’est juste un constat.

    J’aimerais dire à tous ceux qui peuvent marcher, courir, sauter …

    Rendez-vous compte de la chance que vous avez, parce qu’on oublie trop souvent ce bienfait dont Dieu nous a gratifié.

    Et oui il faut être atteint d’un mal pour prendre conscience de la chance que l’on a …
    Pouvoir se déplacer …

  17. LA GIFLE

    Dans un petit pays, un despote s’est installé. Ce n’est pas le premier; ce ne sera pas le dernier.

    Pour gouverner, il a besoin, comme tout despote, que son peuple ait peur et qu’il devienne ignorant.

    Pour la peur, ce n’est pas difficile : celui qui lui désobéissait avait la tête coupée.
    Parfois il coupait les têtes sans raison, pour s’amuser.
    Puis il a pris les hommes les plus stupides du pays, les plus lâches, les plus veules, les plus hypocrites, les plus égoïstes, et il les a mis aux postes clés du royaume ; armée, police, espions.

    Rendre un peuple idiot est plus long. Il a interdit tout d’abord que l’on apprenne à lire et à écrire aux enfants et il a fermé les écoles. Alors ceux qui savaient lire lisaient les livres à ceux qui ne savaient pas. ll a brûlé tous les livres du royaume.
    Les despote détestent toujours les livres. Les conteurs sont arrivés et ils ont commencé à raconter ce qu’autrefois, on lisait dans les livres. Le despote a interdit les conteurs, les bavards, les histoires.

    Mais le soir, dans le secret des maisons, les mères racontaient encore les vieilles légendes à leurs enfants, pour les endormir et pour peupler leurs rêves.
    Les despotes se méfient des rêves de la nuit, ça peut donner des idées le jour.
    Il a voulu interdire les mères mais on le lui a déconseillé.
    Sans elles, le pays risquait de s’écrouler.

    Alors il a recouvert les femmes de tissus, de la tête aux pieds. On ne devait plus rien deviner d’elles et il leur à ordonné de rester muettes. On ne voyait plus que leurs mains qui lavaient, préparaient les repas, s’activaient.

    Mais un jour, un espion avertit le despote que dans un village reculé, une vielle femme apprend à lire et à écrire aux enfants en traçant des mots sur le sable. Une fois la leçon terminée, ils effacent les traces…

    Le despote décide de faire une punition exemplaire. Il rassemble son peuple. On fait venir la femme ligotée. D’un geste brusque, le despote lui retire le tissu qui cache son visage. Il est entièrement ridé. Les rides de la souffrance se mêlent inextricablement à celles plus fines de tous les sourires que cette femme a offerts au cours de sa vie. Et dans cet enchevêtrement de lignes, brillent deux grands yeux d’un noir profond.

    – Alors vieillarde décatie, tu oses prétendre détenir le savoir et, pire encore, le transmettre ?

    – Oh non ! répond la femme. Ce que je sais n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan +de toutes les connaissances !

    – Eh bien, voyons si ta goutte d’eau va nager ou se noyer dans l’océan ! Je vais te poser une question et si tu es incapable d’y répondre, je te couperai la tête comme à mon habitude….
    Et puis je couperai la tête de tous ces jeunes enfants à qui tu prétendais apprendre à lire. et pourquoi pas à réfléchir !

    Devant le despote brûle un petit feu. Avec une pince il prend une braise rougeoyante et la jette dans une cruche d’eau remplie d’eau. Pssssshhhhiiiiiitttttt !!!

    – Alors vieillarde ridicule, qui de la braise ou de l’eau a fait ce « pshittt » que tu viens d’entendre ?

    – Je suppose, à la fois, la braise et l’eau, répond la femme.

    – Oui, mais dans quelle proportion exacte d’intensité ? ricane le despote.

    La vielle femme ne sait quoi répondre. Elle pâlit, elle attend la mort. Mais brusquement elle se souvient que des enfants vont aussi avoir la tête coupée. Alors la colère la prend. Une colère magnifique, cataclysmique, une colère historique !
    Et pour une fois, quoi qu’on dise, cette colère est bonne conseillère.
    Maîtrisant sa rage et sa haine, respectueusement, elle s’approche du despote, s’incline humblement puis, d’un coup, elle lève son bras et, de toute la force de sa colère, sa main, CLAC ! vient frapper la joue du desposte.

    « Qui de ma main ou de ta joue a fait ce « Clac ! » que tu viens d’entendre ? Et surtout dans quelle proportion d’intensité ?  » demande la vieille femme.

    Le despote, interdit, se frotte la joue. Il a l’air si ahuri que le peuple éclate de rire, d’un rire d’une telle ardeur, d’une telle ampleur qu’il les délivre de leur peur.
    Ils sont si nombreux !
    Ils se jettent sur les généraux, les espions, le despote.
    Ils les ligote tout nus et les laissent dans la forêt.

    Sans doute le lion les a déchiquetés, le crocodile les a dévorés, le léopard les a croqués, la hyène a léché leurs os…mais on ne va pas pleurer !

    Depuis, dans ce pays, on apprend aux enfants que la colère et le rire sont les armes des pauvres.

    Que la paix soit avec nous.

  18. Merci cher Tariq de d »ecrire cet article .bizarre tu as toujours exprimé c’est que je pense sans pouvoir le dire ,je ne touve pas les mots .ta derniere phrase est splendide.je ne comprend pas comment pouvoir ne pas t’aimer,ou t’agresser ou parler mal de toi.j’attend ton livre pour voyager.merci.

  19. Salam

    qu’Allah accorde sa baraka à ce livre

    qu’Il accompagne et offre son amour, son agrément et la vue de sa de son visage à son auteur et sa famille

    Salam

  20. Tariq, cette introduction est un miel, tu as été butiner dans différents champs et inspiré de mille fleurs et tu nous as produit ce nectar…cela me rappelle de diverses lectures et théories, sociologiques, philosophiques littéraires et des théories dela psychologie du comportement …On attend de lire le livre!

  21. Que cet ouvrage soit destiné à tout public et présenté comme un essai philosophique, publié par une édition adéquate serait un grand plus. Salam Raison, progrès (social) et universalité

  22. « La finalité du voyage est le voyage lui-même… le voyage qui mène au loin, à soi. Pour y trouver son être, ou un ego libéré, ou Dieu, ou la raison, ou le cœur, ou le vide. Mais toujours, toujours, de la tendresse et de l’amour. »

    Le coeur du message.

    Merci pour ce texe magnifique, pour ce cadeau.

    A bientôt vous lire.

    Et que Dieu protège le voyageur.

    • Bonjour à tous,
      je voudrais répondre à Monsieur tout le monde.
      Je crois que la clé de réponse aux vos/ nos questions (sur les éclaircissement que Ramadan devrait donner ) réside dans la phrase « il est donc bon que le lecteur se perde parfois, se retrouve, croie avoir compris puis comprenne enfin qu’il ne comprend pas, ou plus, ou pas suffisamment. «
      Vous vous posez la question si le risque de se détacher veut vraiment la peine …. Si vous n’essayez pas vous ne pourras jamais savoir…
      En autre si vous vous posez cette question comme les autres on signifie probablement que vous êtes animés par la curiosité (qui est le poivre de la vie) comme le voyager de qui parle Ramadan .
      Bon voyage si vous décidez d’aller à la gare !

  23. Ce voyage initiatique n’a de sens seulement, si nous avons la lucidité de réaliser la présence d’une fenêtre dans notre monde, puisque vérité est que nous regardons autour de nous, à travers un miroir et seulement dans le but de gaver notre égo et notre nafs, nous regardons le monde seulement pour savoir à quel place nous nous situons dans celui ci et quel est le jugement qu’il porte sur nous;
    Ainsi ce voyage est très sélectif par rapport au finalité que vous rechercher, car pour partir il faut savoir se détacher de soi même(son moi), et deuxième conditions exclusif, à ce voyage, c’est de se connaitre suffisamment soi même et d’être en paix avec son propre monde, au risque que ce voyage ne devienne une fugue.
    Et j’ai bien peur cher philosophe, que Microméga ne voyage bien seul, et que cette belle richesse philosophique acquise, ne reste pour nous qu’un beau roman, d’une richesse sémantique extraordinaire, mais seulement un roman.

    Malheureusement nous ne somme pas encore prés a vous suivre, laissez nous encore quelque siècle et nous respecterons alors peut être ces deux conditions.

  24. salam alaykoum;
    ce retour reflexif nécessaire est ce qui manque cruellementà beaucoup de musulmans aujourd’hui. Cela devrait constituer une force et un ancrage assez important pour pouvoir édifier une personnalité forte. Au lieu de cela, nous avons une reproduction à l’identique de ce que vous mettez en avant quand vous montrez pertinement que cette volonté de ce concrétrer sur l’autre n’est qu’une manière d’éluder les questions sur soi.Il faudrait en effet communiquer plus de confiance aux musulmans. Mais force est d’observer que les discours sont souvent remplis de généralités qui neutralisent le réel potentiel du message. Il serait temps que nos prédicateurs envisagent de s’adresser à leur assemblée avec un discours qui peu révéler ce qu’il y a de meilleur dans l’Homme. Ce dont notre message est intrinséquement porteur. Seul despére de la miséricorde de Dieu les mécréants.

    • salam,

      je crois que c’est l’entrée de la mosquée de xian, la mosquée étant elle-même bien plus importante.
      Il faut savoir que c’est la mosquée la plus ancienne après celle de Médine.

  25. Je crois avoir compris votre texte. Il dit que c’est mieux de partir à la rencontre, à la confrontation des autres points de vues (les autres fenêtres). En faisant cela, notre point de vue initial avant de voyager se trouvera modifié pendant le voyage. En effet, le voyage nous permettra de voir, remarquer des choses qu’on ne connaissait pas encore. Notre vision sur autrui, de ce fait, évoluera en fonction des découvertes lors du voyage. Ce voyage nous permettra de mieux se connaître et de connaître les autres. Comme Allah- qu’Il soit exalté dit : « s’il y a différents peuples s’est pour s’entre connaître ». Enfin, je suppose que le message que vous voulez transmettre est le suivant : ne pas se renfermer sur soi même, au contraire apprenons à écouter, échanger avec autrui.

  26. Salam, La culture de l’Autre est une denrée rare qui ne flamboie que dans les contrées éthiques. Mais, où est sur la terre une contrée éthique ? Les conflits déchirent l’écorce terrestre sous le poids de leurs crimes et de leurs ignominies. L’Autre ploie sous le joug de la haine et du mépris, de l’oppression et de la repression, de l’indifférence et de l’oubli… L’Autre est l’enfant pauvre de nos ego infatués, de nos psychologies exténuées, de nos mines éberlués, de nos horizons obstrués. L’Autre, de tout temps, était le barbare. L’Islam est venu le hisser au rang de prochain, de frère. L’Islam l’a rendu plus sacré que la Ka’ba. « Celui qui n?est pas miséricordieux avec le genre humain (annas’), Dieu ne lui fera pas miséricorde » a dit avec sagesse le Prophète de l’Islam (PSDL). Les hadiths qui nous rappellent les droits de l’Autre sont nombreux et éloquents. Aimer l’Autre comme soi-même est un indice de la perfection de la foi. Tels sont les enseignements de l’Islam.

    Nous sommes, par ailleurs, embarqués dans une immense galère qui, confort moderne oblige, est dotée d’une multitude de hublots. Chaque passager perçoit l’immensité de l’océan selon son angle d?attaque. La vérité n’a désormais de réalité que selon les conditions de son paysage mental et de sa configuration psychologique : il voit ce qu’il est et il est ce qu’il voit. Comment remédier à cet enfermement « solipsiste » ? En raillant les autres points de vue ? En les expérimentant via les différents hublots qui s’offrent à sa curiosité ? En relativisant l’immensité de l’océan ? Ou en se décentrant par rapport à sa grille de lecture particulière en investissant le champ de l’universel ? Mais, selon la philosophie du pluralisme,sous réserve de la lecture du livre, il existe plusieurs universels qu’il faut faire dialoguer en vue de l’émergence d’un méta-point de vue qui permet de résorber les aspérités des particularismes qui hypothèquent l’avenir et oblitère l?horizon. La philosophie du pluralisme en appelle de ses vœux à l’édification de la contrée éthique où l’Autre sera accueilli à bras ouverts comme « un alter ego » (un autre moi) ou « un ego alter » (un moi autre)condition nécessaire à l’émergence de l’empathie qui permet de devenir Autre.

  27. Salam , que la paix vous accompagne cher Tariq Ramadan.

    J’attends toujours la sortie de vos lives avec impatience, certains de vos textes (spirituels) me font pleurer tant de joie et ils m’aident à cheminer dans ce monde plein de fenêtres et d’océans.

    en particulier ces deux là:

    https://tariqramadan.com/?p=642->https://tariqramadan.com/?p=642]

    Si tu pleures, réjouis-toi. Dans les rues de Copenhague, un matin, j’ai appris que le temps s’en est allé, que les larmes peuvent couler et qu’il faut sourire de trouver ici-bas le chemin et la libération. Souris, souris je t’en prie, et entends : Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous retournons.

    [https://tariqramadan.com/spip.php?page=imprimer&id_article=598

    Apprendre à quitter ceux qui nous quittent. Apprendre à les aimer, le dos tourné. Apprendre le temps et la mort des sentiments et des êtres. Apprendre à son cœur la force de se vider en demeurant habité. Apprendre à pleurer en souriant ; à s’en aller en aimant, à se taire en Lui parlant.

    A tous ceux et celles qui veulent cheminer vers Dieu, je vous invite à lire ces textes et le livre  » entre l’homme et son cœur » à lire avec le cœur et non avec la tète.

    Merci et que Dieu vous garde pour les vôtres et pour notre « communauté ».

  28. Excusez- moi pour ce commentaire un peu pessimiste, je pense m’avoir un peu détaché de ma »fenetre de vision » en changeant de culture plusieur fois (je suis une allemand, je vis en France je suis converti à l’islam ,ancré dans une famille algérienne depuis douze ans,j’ai de la famille très proche américaine,chinoise,suisse,belge) et comme j’adore observer les différentes cultures et l’être humain dans sa société, j’ai pu élargir mes idées reçu pendant mon enfance. Seulement je trouve régulierment mes idées écrasées (par les uns comme par les autres),mon ouverture pour autres pensées sont perçu comme faiblesse voir manque de détermination et puis moi même j’aperçois les écarts entre les pensées de plus en plus insurmontable. Il en reste surtout un grand sentiment de solitude pour moi même et je me demande si ma vie n’aurait pas été beaucoup plus simple si je serais resté sagement derière ma fênetre.L’ouverture donne parfois une vision un peu plus claire des cultures et partager cette vision avec des gens qui ont pu profiter de la même ouverture est une très bonne chose mais donc on s’entoure d’un cercle de gens de cette multitude de visions et on a perdu son ouverture pour les autres!

    • Salam,

      Le commentaire de S suscite en moi ses petites réflexions que je vous livre sans souci de style, ni de rhétorique.

      S’ouvrir à l’Autre n’est en aucun cas une marque de faiblesse. C’est plutôt un indice d’une bonne santé morale et mentale et surtout l’expression d’une âme vivante et riche. Une âme qui refuse de se laisser amoindrir par des considérations d’ordre égocentrique ou éthnique. Une âme qui tend au Transcendant. Le culte du Transcendant effectivement s’inscrit en faux contre les considérations d’ordre ethno-egocentrique qui rapetissent l’âme en troublant la vision du cœur. Et quand l’acuité perceptive du cœur baisse, les valeurs éthiques deviennent floues et l’emprise sur la réalité difficile. Il faut toujours créer en soi les conditions d’accueil et d’acceptation de l’Autre. Ce n’est pas chose aisée, il faut le reconnaître. C’est même une entreprise difficile. Car, l’ingratitude des hommes est telle qu’elle peut balayer en un clin d’œil le travail et les efforts fournis pendant longtemps, très longtemps. Qu’Allah nous préserve de la violence de l’ingratitude humaine. Maintenez le cap Sur l’Autre. Car c’est enrichissant.

    • Pourquoi lire le coran, alors qu’il nous arrive parfois d’ignorer le sens des versets? (o)

      Voici une réponse :

      Un vieil homme musulman, vivait dans une ferme dans les montagnes de « Easter Kentucky » avec son petit fils. Chaque matin, le grand père se réveillait tôt pour lire son coran.

      Le petit fils voulait être comme son grand père, et essaya de l’imiter dans tous ses gestes. Un jour, le petit fils lui demanda : « Grand père! J’ai essayé de lire le coran comme toi, mais je n’arrive pas à comprendre le sens des versets, et lorsque je comprends parfois, j’oublie aussitôt que je ferme le livre. Qu’est ce qu’on retire de bien lorsque nous lisons le coran??

      Le grand père silencieusement s’arrêta de mettre du charbon dans la corbeille et demanda à son petit fils : « Prends cette corbeille jusqu’à la rivière et ramène là moi remplie d’eau ».

      Le garçon fit ce que son grand père lui demanda, mais la corbeille se vidait d’eau avant qu’il revienne à la maison.

      Le grand père rit et dit :  » tu devrais être plus rapide la prochaine fois », et il renvoya son petit fils avec la corbeille pour essayer une deuxième fois. Cette fois-ci le jeune garçon courut, mais la corbeille se vida encore avant de retourner à la maison.

      Essoufflé, il dit à son grand père qu’il était impossible de ramener de l’eau dans une corbeille, et qu’il allait prendre un seau à sa place. Le grand papa lui dit :  » Je ne veux pas de l’eau dans un seau, mais dans une corbeille, c’est juste qu’il faut ressayer encore », et il partit retenter sa chance.

      Le jeune garçon plongea encore la corbeille dans la rivière, courut, mais quand il arriva à la maison, la corbeille était encore vide. Essoufflé il dit à son grand père :  » t’as vu grand père, c’est inutile! »

      Le vieil homme, regarda son petit fils et lui dit :  » Regardes la corbeille ». Le jeune garçon regarda la corbeille et pour la première fois réalisa qu’elle était différente. Elle a été transformée d’une corbeille sale à une corbeille propre.

      « Mon fils, c’est la même chose quand tu lis le coran. Il se peut que tu ne comprennes pas ou que tu ne te rappelles pas de tout, mais quand tu lis le coran, c’est ton âme qui change. »

    • votre manuscrit est probablement une invitation à toutes les consciences libres de passer par une réflexion avant de se décider ou de porter un jugement sur un évènement particulier ou une évidence quelconque .
      c’est un travail de fond auquel tout être humain doit être confronté afin de valider une donnée particulière.
      ceci nous conduit à la compréhension et par la suite à l’amour…
      Merci bcp Mr tarek pour ce voyage philosophique et j’éspère vous voir prochainement à fès pour donner un conférence ou présenter votre livre.
      Que Dieu vous aide

  29. UN SEUL MOT D ORDRE : COMMUNIQUONS ENTRE NOUS. COMMUNIQUONS, COMMUNIQUONS. QUE LES ENJEUS QUI SE JOUENT SUR LE PLAN POLITIQUE DU MONDE ACTUEL SOIENT CLAIRS POUR TOUT LE MONDE.

  30. Salam

    Pourquoi a-t-on peur de bien penser sur dieu

    de penser qu’il est bon, souple, facile

    Qu’Il nous donne plus que ce que nous lui demandons

    Qu’Il sait plus que nous ce que nous valons, en mal, on se le dit souvent, mais en bien aussi…

    pourquoi cette peur de penser Allah,d’une autre façon que celle de la peur, du chatiment, de ce Dieu qui guetterait notre faute, pour nous mettre encore plus à terre?

    De quelle paix d’Allah, avons-nous?

    Est-ce cet orgueil de tout vouloir assumer

    Est-ce cette face cachée en nous de vouloir prendre la place de Dieu, au moment ou nous disons nous donner a lui

    qu’Allah nous aide, et nous élève en degré, qu’il nous efface nos péché, y compris ce grave péché d’avoir si souvent une opinion sur sa bienfaisance et sa libéralité bien en deça de ce qu’Il est.

    Allahou Alam , al Fattah al Alim

    • Oui..pourquoi?

      je me suis également posée cette question.

      Et je me suis dit , tout compte fait qu’Il n’est pas comme ça .

      On a le Dieu qu’on souhaite avoir.
      Amitiés.

  31. POÈME
    Poème d’Abdelkader

    « Dieu est l’essence de tout adoré et tout adorateur n’adore que lui »

    « Pour qui le veut le Coran

    Pour qui le veut la Torah

    Pour tel autre l’Évangile

    Pour qui le veut mosquée où prier son Seigneur

    Pour qui le veut synagogue

    Pour qui le veut cloche ou crucifix

    Pour qui le veut Kaaba dont on baise pieusement la pierre

    Pour qui le veut images

    Pour qui le veut idoles

    Pour qui le veut retraite ou vie solitaire

    Pour qui le veut guinguette où lutiner la biche ! »

  32. Salam Pr Ramadan,

    Enfin un livre qui lie clairement Islam et pluralisme.

    Malheureusement, les musulmans en France sont trop souvent enfermés dans un « ethno-culturo-cultuo-centrisme » dont ils sont (et c’est le plus attristant) les propres geoliers.

    En découle un manque de culture générale contristant, que ce soit dans la littérature, l’actualité, la poésie, le cinéma, la BD, le théatre, etc.

    Et par extension donc, un manque de prises de positions (et de conscience) sur des sujet n’ayant pas directement attrait à l’Islam, aux musulmans, au racisme, etc.

    Ceci étant, à mon sens, une des -nombreuses- causes du manque de représentativité des musulmans dans les instances dirigeantes, qui pourtant prennent régulièrement des décisions les concernant au premier chef.

    Merci d’essayer.
    Bon courage et bonne continuation.

    • On peut admirer le soufisme,s’en inspirer,s’en approcher ,et ne pas être soufi pour autant.Ce qui est mon cas.Le soufisme est peut être une des fenêtres que mr.Ramadhan explore.Il est simplement dans le droit fil de son texte en s’y intéressant et en s’en inspirant.

  33. quittons le pragmatisme pour revenir à l’essence de l’infini, votre message cher frère n’a qu’un seul sens ou peut être que c’est le seul angle sous laquelle ma fenêtre me permet de voir la chose: l’infini est pour nous les humains le noor é mustapha ou la lumière du prophète SAW, et votre voyage peut nous permettre d’essayer d’en voir différentes rives de cette océan,je ne parle pas du divin car je ne sait pas encore nager, LOL ,
    EID MILAD U NABI
    , QUESTION : pourquoi aucun article pour parlé de notre fête n’est ce pas un évènement au moins aussi important que l’élection de B OBAMA

    si on perd l’amour du prophete les freres on perd tous, car c’est tous ce qu’on a ici

    dsl d’etre HS

  34. baraka allahou fika

    qu’allah vous protège et vous bénisse
    j’attend la sortie de ce livre avec impatience!!! quoi que je ne comprend pas tout mais je lis et je relis et je relis…..
    monsieur Ramadan vous etes notre fièrté!! hafadhaka allah

  35. Félicitations cher frère pour le nouveau-né. Très belle image de couverture qui dit beaucoup.

    D’après moi, l’horizon c’est l’autre qui est loin de nous. On le voit (même s’il y en a qui ne le voient pas ou bien n’ont pas envie de le voir), on admire sa beauté (même s’il y en a qui ne l’avouent pas) mais on ne le connait pas suffisamment. Aussi, le désert, le chemin pour arriver à l’autre. C’est un chemin très vaste et on peut se perdre facilement.

    Je suis très excitée pour lire ce livre. J’espère qu’on pourra se procurer le livre le plus tôt possible.

  36. masha allah vous etes vraiment d’une intelligence et d’une nobilité particuliéres, je viens de lire ce premier article, mais j’ai vraiment envie de lire tous ce que vous avez ecrit.Votre style est exceptionnel et les idées que reignent le texte reflettent un esprit trés ouvert et trés tolerant.Bravo, vous etes vraiment une source de fiérté et particuliérement d’honneur

  37. Ceux qui se contentent de leurs fenetres seulement ont surtout peur. Peur de perdre leur « confort » leurs convictions qu’ils les ont forgés il y a des années.C’est l’homme qui doit se faire ses convictions.C’est lui qui doit en avoir le controle, le pouvoir de les vérifier à tout moment, les changer si besoin..Bresf, ses convictions devraient etre soumises à son controle.C’est ça l’homme libre à mon sens. Malheureusement,il y a ceux qui se laissent controler par leurs convictions qu’ils ont héritées/subites, et ils n’ont jamais oser y preter un regard critique/vérificateur.C’est qu’ils ont peur.peur de se perdre.parce qu’ils croient qu’ils sont le produit de leurs convictions et non le contraire.Si dans la politique il y avait eu ( ya tjrs?!) des leader de pays qui confondent l’Etat avec leur propre personnes, il y a au niveau culturel individuel des personne qui confondent leur convictions avec leurs propre personnes.D’où la peur de se vérifier, de voyager ou comme dit Ramadan, d’éssayer d’autres « fenetres ». Parce qu’ils croient qu’ils sont leurs covictions et que leurs convictions sont eux !

  38. Salam,

    Depuis que l’homo sapiens sapiens a fait son apparition c’est à dire Adam et Eve, qui étaient les premiers individus doués de raison et donc de cette responsabilité qu’est le discernement (voir Sourate 33 verset 72) il est devenu une necessité absolue d’en redessiner les contours, d’en apprendre son contenu, de comprendre son sens dans l’absolu et d’en prendre conscience pour l’eternité. Pour cela Dieu nous envoi ses signes, livres, messagers, personnes éclairés… Dieu d’ailleurs dit dans le Coran que le meilleur des croyant c’est celui qui sait prendre le meilleur de la pensée (sourate 39 verset 18). Alors je ne me suis pas encore procurer votre livre Monsieur Ramadan mais je compte en acquérir un exemplaire et je pourrais constater si dans votre éssai d’une entreprise qui me paraît ardu vous avez réussi à synthetiser le meilleur de la réflexion,en tout cas je ne peux que vous encourager en ce sens car c’est ce qui devrait être le but ultime de toute être humain.
    « La quête de sens n’a pour but que de trouver la vérité, dont la conséquence direct est la justice et de celle-ci nous pourrons acceder à la vertue ».
    en fait, comprendre pourquoi l’être absolue, le suprême, l’infini est une necessité et non une fatalité(sourate 17 verset 110 & 111).

    Merci d’avoir pris le temps de lire ce message.

    Nabil

  39. si j’ai bien vue,

    La divergence de nos coeurs et de nos esprits ne prendra fin ou du moins n’aura plus grand intérêt dans nos pensées, que par la convergence de nos objectifs,
    C’est-à-dire la substitution de la divergence des coeurs et des esprits qui se trouve dans la conscience par la convergence des objectifs communs qui se trouve pour l’instant dans l’inconscience car nous ne réalisons pas encore qui est l’autre.
    La substitution ne doit pas se faire totalement, ou du moins le temps que l’on comprenne l’autre en nous.

    C’est un peu ce qu’ont fait les tribus arabes à Médine, à l’arrivée du prophète Mouhammad (sws), qui leur a dit partager vos biens ainsi vous vous comprendrez, vous comprendrez l’autre en vous.
    Si j’ai bien raison et que je ne me trompe pas,la philosophie du pluralisme est magnifique .
    Corrigez moi si je me trompes.

    vraiment on a tout mais on ne voit pas.
    O Allah accorde nous la vue

  40. O merveille, un jardin parmi les flammes !
    Mon cœur devient capable de toute image:
    Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,
    Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,
    Tablettes de la Torah et livre du Coran.
    Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures,
    L’amour est ma religion et ma foi.

  41. A tous, salut,

    merci à vous chère frère Tariq d’oeuvrer au grand oeuvre et de participer à la construction du Temple.

    Il n’est aucune religion supérieure à la Vérité.

    Vous êtes un excellent bâtisseur, et un remarquable maçon. Vous avez taillé votre pierre brute, elle a toute sa place dans la grande Pyramide, sous l’oeil du Grand Architecte.

    Liberté, Egalité, Fraternité!

  42. لا اعلم موقف السيد طارق رمضان من فكر الشيخ الاكبر محي الدين ابن عربي لكن ما استطيح قوله هنا وتاكيده ان الطرح الوحيد في العالم الان الذي يستطيع ان ينظر للاختلاف الاديان والحضارات ويلاقي بينها هو فقط طرح الشيخ الاكبر محي الدين ابن عربي الحاتمي صاحب نظرية القلب القابل القائل في احدى قصائده لقـد كنت قـبـل الـيوم أنكر صاحبـي
    إذا لم يـكـن ديـني إلى ديـنـه دان

    وقـد صـار قلبي قـابـلاً كـل صورة
    فـمـرعـى لغـزلان وديـر لرهـبان
    وبـيـت لأوثـان وكـعـبـة طـائـف
    وألـواح تـوراة ومـصحـف قـرآن
    أديـن بـديـن الحـب أنـّى توجـَّهتْ
    ركائـبـه فالحـب دينـي وإيـمانـي
    الشيخ الاكبر
    محي الدين ابن عربي..

    Mon coeur est devenu capable de toutes les formes
    Une prairie pour les gazelles
    Un couvent pour les moines
    Un temple pour les idoles
    Une Ka’ba pour le pélerin
    Les tables de la Torah
    Le livre du Qu’oran
    Et quelque direction que prenne sa monture
    L’Amour est ma religion et ma Foi.
    Ibn Arabi
    السيد فرعون حمو استاذ الشريعة الاسلامية وباحث في الانتروبولوجيا من مستغانم الجزائر

    • Asalamoualaykoum ,mon frère Tariq Ramadan !

      Je vous remercie car pour la première fois, j ‘ai participé à une de vos conférences en votre présence ( dans la plupart du temps ,je les suis à travers le net ou les émissions ).
      C’était, ce samedi soir 24 octobre 2009 à Bordeaux ,Palais de congrès !
      Vous m’avez fait des dédicaces sur vos livres ,mes préférés de la philosophie islamique après le prophète Muhammed s a w .
      Dieu a exaucé mon vœu .Je Le remercie de nous avoir permis de nous rencontrer ! Mon prénom c’était Abdisalam et je n’arrivais pas à m’exprimer tellement que la joie de vous rencontrer m’a submergé. Lorsqu’on aime ce qui compte pour notre cœur c’est d’avoir un morceau de cet être que l’on aime .Et je vous aime !Je suis en licence philosophie ma 3ème année à Bordeaux ,vous êtes un modèle pour moi. Cette conférence était la preuve avec laquelle tu prouvais encore une énième fois que la communauté musulmane a besoin des vrais philosophes ,des économistes etc qui sont créatifs et qui transforment le monde . Ta colère sur la lâcheté intellectuelle de certains est légitime ,je la partage et je vois ça même dans la jeunesse qui m’entoure qui souffre d’un complexe d’infériorité .Ils ont du mal à se réunir pour faire une halaqat de 15 min,malgré mes sollicitations (si on met de côté tous les autres engagements islamiques ) ça m’irrite que je vois ça alors que dans le campus ,je suis témoin de la motivation de jeunes français qui sont des vrais activistes ,que ce soit même pour préparer une soirée dansante !
      Bref , mon frère ,je comprends que le temps était limité car je voudrais vous poser beaucoup des questions ! Je vous aime pour Dieu et que Dieu bénisse votre force intellectuelle et physique ! Et j’écrivais des pièces de théâtre depuis le lycée et j’étais même primé en poésie par la société des poètes français . Je compte faire inchallah une pièce dont vous êtes le personnage principal et je vous offre maintenant un poème qui m’a élevé à être premier au concours de poésie lorsque j’étais en classe de première 🙁 ne vous inquiétez pas mon frère ,la créativité artistique de jeunes musulmans illuminera la conscience de la communauté musulmane inchallah!)

      « 1ER PRIX DU CONCOURS DU PRINTEMPS DE POÈTES Organisé
      AU CENTRE CULTUREL Français A DJIBOUTI MARS 2006

      CHAMELLE CÂLINE, DJIBOUTI MA ville NATALE.

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale !
      Ilot paisible et paradisiaque,
      Contrée de la fertilité et de l’amour,
      J’ai mûri avec ton lait pur et chaleureux
      Repu de la plénitude de tes gracieuses mamelles
      J’en suis envoûté de ta largesse physique
      A la petitesse de ton enclos.

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale
      Tes bâtiments blancs témoignent
      De ton héritage colonial
      Tu es une plaque tournante
      Et la fortune te sourit.
      Allié, avec tous ces pays qui t’encerclent
      Tu me sembles telle une perle au fond d’huître

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale !
      Que ce soit Harbi ou Dini !
      Tant des guerriers ont fait couler
      Leur sang rien que pour ta survie.
      Chère Patrie, par la grâce de Dieu
      Dissimule toutes les affres
      De notre vie, avec tes ailes de géants

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale
      Le bon berger avec son poignard et son bouclier
      Te fait paître .
      Son pagne et sa houppelande te couvrent comme le ciel
      Mère d’un peuple nomade et polyculturel

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale
      L’odeur de ton pelage, tel le musc enivrant de la perse
      Tu broutes les plantes magiques d’Abyssinie
      En fermant lentement tes belles paupières féminines
      Le sommeil s’empare de ton vivace esprit.

      ô chamelle câline, Djibouti ma ville natale
      Je resterai ton petit nourrisson,
      S’appuyant de tes piliers sablonneux
      Je vaincrai le vent tourbillonnant du Grand Bara
      Afin de te mener vers un pâturage plus verdoyant !

      Par Abdisalam Mahamoud Houssein

  43. bien dit Mr.Tarik ramadan,on a vraiment besoin d’une perception qui vise l’ouverture sur l’autre,la tolérance,l’acceptation… surtout dans cette période critique ou les musulman confronte une attaque féroce de la part de certaines parties qui veulent falsifier les valeurs de l’islam.

  44. quand à moi,monsieur Tarek je sais ce que vous êtes: un agent de la contre tradition. Votre pseudo voyage initiatique vous mènera dans les bas fonds du psychisme inférieur. Beaucoup de ceux qui vous lisent sont subjugués par vos arguties mais ne dit-on pas qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois.et une fois n’est pas coutume je ne serai pas publié. On ne valide que les commentaires dithyrambiques. Preuve sera faite que votre philosophie du pluralisme est un leurre. L’Autre en nous dites vous? Alors publiez l’Autre,si du moins l’altérité signifie quelque chose pour vous.

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